8.9.24

rapports fusionnels


à Arsène & Elisabeth

  Le précédent billet a établi une étroite relation entre deux thèmes suivis depuis 1996, le sonnet Vocalisations de Perec et le nom Elisabeth Lovendale.
  Ceci ouvre un vaste champ d'investigations, car ces thèmes ont connu de multiples ramifications, l'échange Haemmerli-Jung qui a initié ce blog en 2008, les 6 grilles de lettres en 2017-18. J'ai procédé à de nombreuses récritures de Vocalisations, ou du sonnet original Voyelles, et écrit un roman entier à partir du jeu NOVEL ROMAN se déduisant du nom du personnage de Leblanc.
 
(j'expliquerai plus tard cette image doublement fusionnelle)

  Le fusionnement de ces deux thèmes est en partie dû à des fusionnements...
  Le 23 août dernier m'est venu l'idée de fusionner les valeurs 81 et 90 de ELISABETH LOVENDALE en 8190, ce qui m'a aussitôt donné envie de l'illustrer par un poème en 18 vers de valeur totale 8190, en deux groupes de 9 vers avec prénom et nom en acrostiche, et la moitié de 8190 pour chaque groupe, 4095.
  Or une vingtaine de jours plus tôt, j'avais pour la première fois eu l'idée de considérer comme un groupe les 9 premiers vers de Vocalisations, codés dans les deux premières parties de Sous les pans du bizarre, et la valeur de ces 9 vers est 4095.

  Une coïncidence exagérée, inadmissible, a souligné ces fusionnements dans le 428e billet de Quaternité, où j'en ai rendu compte, ce qui m'a fait lui donner un titre de valeur 428:
Vint le quatre-cent-vingt-huitième billet
  La valeur de Vocalisations, 6272, correspondait aussi pour moi au fusionnement de 62 72 d'ARSENE LUPIN, et je connaissais un autre cas, avec des poèmes en hommage à Perec totalisant 7647, ainsi les 3 personnages concernés par ces fusionnements sont
     ARSENE LUPIN               = 134  (62+72)
     GEORGES PEREC            = 123  (76+47)
     ELISABETH LOVENDALE = 171 (81+90)
          total :                         428

  Par ailleurs les auteurs, conscients ou non, de ces fusionnements sont:
     GEORGES PEREC           = 123  (76+47)
     ROBERT RAPILLY            = 171 (78+93)
     REMI SCHULZ                = 134  (45+89)
          total :                         428

    Un développement s'imposait, étudier les sommes des fusionnements, soit:
6272 + 7647 + 8190 = 22109, et
7647 + 7893 + 4589 = 20129.
  Les sommes sont composées des mêmes chiffres, ce n'est pas extraordinaire, mais nullement obligatoire.
  La différence entre ces sommes est 1980, soit un arrangement des chiffres de 8190. De nouveau ce n'est ni extraordinaire, ni obligatoire. Ainsi, si une paire de nombres ab et cd a même somme qu'une paire ef et gh, alors la différence entre abcd et efgh sera obligatoirement multiple de 99. Seuls 6 nombres de 4 chiffres 0-1-8-9 sont des multiples de 99: 1089, 1980, 8019, 8910, 9108 et 9801.
  Comme les nombres en question ici ne sont pas tirés au hasard, mais des valeurs de prénoms et noms, une évaluation de probabilité serait difficile, et certainement ennuyeuse, mais ceci m'a conduit à une constatation que j'aurais pu faire dès 1996.
  J'ai relié l'affaire Lovendale aux Rose-Croix, et à L'aiguille creuse qui se passe en 1908, où Lupin est blessé lors du cambriolage d'Ambrumézy le jeudi 16 avril, Jeudi saint en 1908. La confrérie Rose-Croix aurait été créée par Christian Rosencreutz, ayant vécu 106 ans, de 1378 à 1484, 13 et 14 fois 106. Le Jeudi saint est dit être un jour important pour les rosicruciens, dans Les noces chymiques de Christian Rosencreutz (1618), et l'initiation au grade de chevalier Rose-Croix, 18e des 33 grades du R.E.A.A., se fait un Jeudi saint.
  1908 c'est 18 fois 106, et l'idée de départ de Novel Roman était l'élimination mystérieuse en 1908 des 18 héritiers Veranomnol, avec en climax le 14e le 16 avril, Norman Love à Ambrumézy.
  J'ai développé ça dès 1996 dans mes brochures, confidentielles mais existantes, La roseur à réoser et Obscurcir Leblanc, puis en 2002 dans mon premier site web, perdu lors de la suppression de mes pages perso, mais toujours accessible via Wayback machine. La page Rose-Croix est ici.

  Enfin bref, 1908 ce sont encore les chiffres 81-90 d'Elisabeth Lovendale. J'ai repris tous les éléments dans les commentaires sur Novel Roman, dont le chapitre 12 attribuait au comte Adalbert von Schattenlos les découvertes de Bach et le nombre.
  Sur la page de commentaires, j'indiquais que ce Schattenlos ("sans ombre"), faisait allusion à l'auteur Adelbert von Chamisso de Peter Schlemihl. Dans ce roman un personnage se nomme Thomas John, or
THOMAS/JOHN = 76/47 est l'exact arithmonyme de
GEORGES/PEREC = 76/47, lequel avait Peter Schlemihl dans sa bibliothèque (numéro 1359).

  La recherche de "171" dans La Vie mode d'emploi m'a conduit à une seule occurrence, jamais remarquée jusqu'ici:
un exemplaire rarissime de la VITA BREVIS HELENAE d’Arnaud de Chemillé. Quarli, Venise, 1549, 171 ff. ch., 11 ff. n. ch.
d'autant plus rare que titre comme auteur et éditeur sont fictifs (voir le précédent billet). Je me demande maintenant si
A.  de  CHEMILLE  ne ferait pas pendant à
A. von CHAMISSO, CHEMILLE se réarrangeant en CHLEMIEL.

  L'homme sans ombre de Chamisso a connu de nombreux avatars, dans les Contes d'Hoffmann d'Offenbach (merci dp), dans Nocturne indien de Tabucchi, dans L'ombre d'un homme, une des Cités obscures de Peeters & Schuitten.
  Précisément, la recherche de 1980 sur Quaternité m'a rappelé que c'était notamment l'année de parution du roman de Benoît Peeters La bibliothèque de Villers, dont j'avais appris l'existence en 2001, y découvrant que 5 personnes y mouraient mystérieusement, leurs initiales formant LIVRE.
  Dans mon alors projet Novel Roman, c'étaient 18 personnes qui mouraient mystérieusement, leurs noms étant anagrammes de ROMAN NOVEL. Je le développe ici, dans les commentaires au chapitre directement inspiré par La lettre d'amour du roi George, où j'ai nommé un personnage Bénédict Perrot.

  1980 est la somme des différences entre 8190 et 7893, 297, et 6272 et 4589, 1683, soit 3 et 17 fois 99.
  3 et 17 correspondent précisément aux initiales CR de Christian Rosencreutz dans les analyses de Bach et le nombre, et voici ce que je plaçais sous la plume de Schattenlos:
FAMA FRATERNITATIS = 20 + 153 = 173,
un nombre se scindant en 17-3, rangs des initiales R-C par lesquelles les membres de la confrérie étaient dits se reconnaître.
"  L'entrée secrète du tombeau portait l'inscription Post CXX annos patebo, "Dans 120 ans je m'ouvrirai", comme si Rosencreutz mort en 1484 avait eu une prescience absolue de l'avenir.
"  Le texte énumère six autres inscriptions à l'intérieur du tombeau, et les sept inscriptions comptent 23 mots et 135 lettres de valeur 1484, l'année de la mort de Rosencreutz. Il suffit d'y ajouter l'équivalent 120 du nombre CXX pour obtenir 1604, l'année de la découverte du tombeau.
"  A noter que les 20 mots des six inscriptions se scindent en 17-3, R-C.
  J'avais alors oublié un autre livre paru aux USA en 1979, l'action s'y achevant en 1980.
   J'en parlais en 2012 ici. C'est Le second fils de l'homme, de Charles Sailor.
  Un ouvrier tombe du 24e étage et se relève sans une égratignure, puis se révèle capable de guérir les autres, sinon de les ressusciter... Le Vatican y voit la réalisation d'une prophétie faite par l'archange Uriel au pape Nicolas V en 1447: Dieu enverrait à Ses enfants un homme qui mourrait en tombant d'une haute montagne en la 32e année de son âge, puis ressusciterait, et dont le coeur serait si pur qu'il ne pourrait cesser de battre avant le Vendredi saint de l'année suivante.
  Cette date limite se trouve être le 4 avril. Aucun millésime n'est précisé, mais le 4 avril était le Vendredi saint en 1980.
  Dans Novel Roman, Norman Love était le premier héritier à ne pas mourir le jour exact prévu selon le schéma découvert par les enquêteurs. Au lieu du 16 avril, il mourait (ou semblait mourir) à 2 h le 17, Vendredi saint 1908.
  1908-1980, je me suis évidemment demandé quelle était l'année médiane, et c'est 1944, l'année de l'échange Jung-Haemmerli, le 4 avril, mardi de la Semaine sainte.
  En fait, Norman Love a pris le dessus sur l'homme qui voulait le tuer, a échangé leurs vêtements, et écrabouillé le cadavre pour le rendre méconnaissable (ce qu'a fait également Lupin dans L'aiguille creuse).

  Un autre roman est paru en 1980, L'insolite aventure de Marina Sloty, de Raoul de Warren, offrant de formidables coïncidences avec la nouvelle Tania Vläsy, de Philippe Claudel (2003), pouvant être résumées ainsi:
Dans deux textes dont des éditions ont en couverture un tableau de Burne-Jones, l'héroïne au nom slave présent dans le titre perd son pucelage le 4 avril 1959, et elle est associée au nombre 5691.

  Aujourd'hui, j'ajoute qu'il s'agit encore d'un fusionnement, car 56 91 est la valeur de MARINA SLOTY, qu'il revient au lecteur curieux de calculer, tandis que Tania Vläsy est arrachée à son traintrain de vieille fille le 4/4/59 pour se voir attribuer explicitement le matricule 5691.

  J'ai commencé ce billet ce matin, 6 septembre, ne sachant quel titre lui donner. En balade ensuite, il m'est venu "rapports fusionnels". J'ai eu la flemme d'en calculer les valeurs, attendant d'être à la maison pour voir ce qu'il faudrait y ajouter pour parvenir à quelque chose d'intéressant. Et puis
RAPPORTS  FUSIONNELS = 123 + 134 (= 257).
  Soit les valeurs de GEORGES PEREC et ARSENE LUPIN dont je connaissais les fusionnements avant de penser le 23 août à celui d'Elisabeth Lovendale.
  Mais pas que. Je sais aussi depuis longtemps que 1-2-3 sont les premiers nombres de la suite de Fibonacci, tandis que 1-3-4 sont les premiers de celle de Lucas, la seconde suite additive importante.
  Ma récente invitation à participer à une émission de Métaclassique consacrée au nombre d'or en musique m'a fait réviser ce qu'il en était des compositeurs l'ayant explicitement utilisé. J'ai parlé ici de la Klavierstück IX de Stockhausen qui enchaîne 144 (Fibo) signatures rythmiques, dont les numérateurs sont le plus souvent des Fibos (127 fois), les autres étant peu ou prou liés.
  Je ne crois pas avoir parlé de Bartok, qui s'intéressait aussi à la suite de Lucas, témoin cette analyse de sa main de la structure d'un chant populaire turc, où il ne voit que des Lucas (1-3-4-7-11-18).
 

  J'ai appris très récemment que Goubaïdoulina utilisait la suite "évangélique", addition des suites de Fibo et Lucas, soit
1-2-3-... + 1-3-4-... = 2-5-7-...
  Et le nombre fusionné 257 m'est aussi évocateur, tant que j'en diffère certains aspects à un prochain billet.

  Incidemment, le billet où je parlais de Goubaïdoulina était titré 4/18, jour de la "tomê", car il était daté du 18 avril, et le mot tomê, "section", de valeur 418 selon l'alphabet grec, désignait pour les Grecs la section d'or. C'était le 406e billet de Quaternité, et la suite de mes idées m'a fait titrer le 418e billet du vers de valeur 418 achevant Vocalisations.
  Phrère Sam m'a appris que 428 était la valeur de l'hébreu חתך, 'hatakh, HTK, "section", ainsi la section d'or se dit חתך זהב ou חתך הזהב.
 

  Fabuleusement, le métal "or" est en hébreu זהב, zehav, ZHB, composé des lettres de rangs 7-5-2. L'hébreu s'écrit de droite à gauche, ainsi le mot affiche pour nous les lettres-nombres BHZ dans l'ordre 2-5-7 (et les résultats d'une recherche avec le mot écrit ainsi sont éloquents [note: Sam me confirme que Google enregistre certaines pages en hébreu ainsi]).
  J'ai vu ailleurs que le "cambrioleur" Arsène Lupin, amateur d'anagramme, était en hébreu PWRÇ, renversement de ÇRWP, "anagramme". Chaque mot a pour valeur 376, les deux 752 (et "deux" se dit en hébreu STYM = 750, BSTYM = 752 signifie "à deux", "par deux").

  Je ne connaissais jadis que les suites de Fibo et Lucas, et ne me suis intéressé réellement au nombre d'or que fin 2001. Ainsi, il m'avait été immédiat que les valeurs 47-76-123 de PEREC-GEORGES étaient des nombres de Lucas, mais ce n'est qu'en 2005 que je me suis avisé que l'anagramme d'Arsène Lupin utilisée pour un personnage important de Sous les pans du bizarre, Irène Lapnus, correspondait au partage doré optimal de 134:
IRENE  LAPNUS = 51 83,
ce qui a eu de formidables répercussions perecquiennes, car les hétérogrammes de Perec sont construits à partir des 10 lettres les plus fréquentes en français, se répartissant en voyelles et consonnes
AEIOU  LNRST = 51 83.
  Il s'impose de regarder de près la série additive conjuguée, répertoriée 22115 sur l'OEIS. Elle commence par 2 et 11, 257 est son 9e terme, et 1089 le 12e.

  1089, toujours les chiffres d'Elisabeth, 81-90.
  Il se trouve que j'ai composé en 2005 un poème de 1089 lettres, (11+11+11)(11+11+11), inspiré par un carmen quadratum de Raban Maur illustrant par 4 croix de 69 lettres les 276 jours passés par Jésus dans le giron de Marie, du 25 mars de l'Annonciation au 25 décembre. Or en 2005 le Vendredi saint tombait le 25 mars, l'Annonciation, unissant les mystères de l'Incarnation et de la Rédemption, ce qui était jadis considéré comme favorable, mais, selon des dispositions récentes, l'Annonciation est reportée au 4 avril lorsque le cas survient.
  Ainsi j'avais prévu dès 1996 la mort de Norman Love le Vendredi saint 1908, un roman ultérieur aurait pour date phare le Vendredi saint 1980, et le Vendredi saint 2005 tombant un 25 mars m'avait fait écrire un poème de 1089 lettres, carré de 33, en songeant quelque peu à l'âge supposé du Christ à sa mort, également présent dans Le second fils de l'homme.

  Il faisait partie des 257 à différer que c'est la valeur de THE GREEK COFFIN MYSTERY, d'Ellery Queen (1932). La date de l'action n'est pas précisée, le seul millésime donné étant la date de la préface de JJ McC, February 1932.
  1932 est l'année précédant 2005 où le Vendredi saint tombait un 25 mars. C'est le premier Queen que j'ai lu, ado, en anglais, parce qu'il était dans la bibliothèque familiale, et j'y avais remarqué que les titres de chapitres donnaient en acrostiche les 21 lettres du titre du roman pour le livre I, et les 13 lettres BY ELLERY QUEEN pour le livre II.
  C'est bien plus tard que j'ai su que 21 et 13 étaient des Fibos, et que les corps trouvés dans le même cercueil étaient Khalkis, "cuivre" en grec, et Albert Grimshaw, initiales AG, symbole de l'argent. Cu et Ag sont les éléments 47 et 29, nombres de Lucas, de plus de rangs 8 et 7 comme 21 et 13 dans la suite de Fibo.

  1089 était un nombre fétiche de mon ami JPLG, fasciné par le palindrome formé par ses multiples:
1089-2178-3267-4356-5445-6534-7623-8712-9801.
   JPLG avait vu qu'en scindant 1089 en 10-89, la fraction 10/89 livrait dans ses décimales la somme de l'infinité des nombres de Fibonacci divisés par les puissances de 10...
  Mais une autre voie l'avait fait retrouver 1089 à la suite d'un fusionnement. Ses calculs à partir des 52 et 36 touches blanches et noires du piano l'avaient amené à constater que l'hypoténuse d'un triangle rectangle de cathètes 52-36 était à un cheveu près 63,25. La différence entre 6325 et 5236 est 1089.

   J'ai pour ma part découvert que l'OMSOS (carré orthomagique de carrés) d'ordre 4 avec la plus petite constante carrée est celui-ci, cette constante étant 332 = 1089, le carré obtenu présentant d'immédiates harmonies. De part et d'autre de la diagonale 00-10-20-30 apparaissent des paires de nombres complémentaires.
  Multiplier les nombres du carré par 3 mènerait à la constante 992 = 9801.

  J'en viens à l'image proposée au début du billet.
  Le 22 août, j'étais toujours absorbé par les "sonnet" hétérogrammes de Métaux, carrés de 14 par 14 lettres étudiés dans les billets du 14 et du 19. Il m'est revenu que 196, carré de 14, avait pour section d'or entière 121, carré de 11, ce que j'ai déjà exploité, pas vraiment consciemment, dans mon anagramme de Vocalisations utilisant un carré orthomagique..
  Or Perec a pondu une foultitude d'hétérogrammes 11 par 11, très exactement 176, et l'idée m'a traversé qu'aux 196 lettres d'un sonnet de Métaux pourrait correspondre un onzain d'Alphabets dont la valeur des lettres serait aussi la section d'or optimale de celle du sonnet. L'onzain minimal d'Alphabets a pour valeur 1496, section d'or de 2421, ce qui ne correspond à aucun sonnet. Seuls 2 dépassent cette valeur, et j'ai cherché si des combinaisons de d'1 de ces 2 avec 1 autre pouvait avoir un multiple de 11 pour section d'or. Bingo, c'était le cas pour les sonnets en G et V, 2375 et 2537, somme 4912 dont la section d'or arrondie est 3036, 11 fois 276. G et V sont précisément les lettres jokers uniques du sonnet en F décortiqué dans le billet du 14:
 

  3036 pourrait correspondre à 1 onzain en B + 1 en F, ou encore à 2 onzains en D. Le choix était difficile...
  Dans la nuit, une partie de mes rêves a concerné la superposition d'un carré 14 par 14 et d'un carré 11 par 11. Les rêves n'avaient aucune logique et rien n'en est demeuré lorsque j'ai repris contact avec le monde dit réel.
  Toutefois c'est lors de ce retour qu'il m'est venu l'idée de fusionner 81-90 en 8190, ce qui m'a été aussitôt significatif.
  Plus tard, je me suis rappelé qu'en février j'avais étudié les nombres étoilés, et redécouvert que le carré 121 était aussi un nombre étoilé, ce qui m'avait fait examiner les onzains sous cette forme.
  Seuls deux avaient retenu mon attention au point d'en donner les représentations, et c'étaient tous deux des onzains en D. Leur choix s'imposait donc, et je regrette de n'avoir pas réussi à mieux faire que cette superposition, qualifiée abusivement plus haut de double fusionnement:


  Le rapport d'or entre les carrés de 11 et 14 est pour moi associé à une curiosité. Les nombres 11-14-18-23 ont pour triangulaires 66-105-171-276 qui appartiennent à une série additive, triple de la suite OEIS 22130, que j'appelle Golden Numbers (57-92, tiers de 171-276).
  Je rappelle que le calcul effectué sur les sonnets en G et V m'avaient conduit à ce nombre 276, et qu'il a pu cheminer dans mes neurones que le partage doré du triangle 276 est 171-105, deux triangles.

  Je conjecturais ici que 276 était le seul triangle donnant un partage doré en deux triangles.   Il existe d'autres quadruplets de triangulaires appartenant à une série additive, donnés par la suite A185243 de l'OEIS. 66-105-171-276 est le second, le premier étant 6-15-21-36 (triangles de 3-5-6-8), soit 3 fois la suite évangélique évoquée plus haut, 2-5-7-12. Décidément...


  Après les poèmes en 18 vers de valeur 8190 et acrostiche ELISABETH LOVENDALE, il m'a semblé que le nom MAURICE LEBLANC (70-49) permettait l'écriture d'un sonnet.
  Plutôt que le fusionnement 7049, difficile mais nullement impossible car j'ai écrit plusieurs sonnets de valeur supérieure, j'ai préféré 4970, d'une part plus facile, et d'autre part faisant écho aux 497 lettres de Vocalisations.
  Si l'E blanc était interdit à Perec, j'ai décidé de m'interdire l'O azur, puisque cette seule voyelle est absente de Maurice Leblanc.
  Alors mon "sonnet" est en deux heptains, le premier de 49 mots, le second de 70, et la valeur totale est 4970. Voici le premier jet:
L'A ténébreux, l'U peint, l'I carminé, l'E blanc,
Est-il un manquement magistral perceptible,
Béance satanique au divin firmament ?
La lettre qui fait cercle est si répréhensible
Au déchu Lucifer qu'il la chasse ardemment.
Nazaréen anneau, périple inadmissible,
Ce macabre linceul la cache entièrement.

Mais si l'Autre a banni la lettre à lui rebelle,
A lui sied grandement, la teinte de la nuit;
U c'est Ubu, Bubu, des amis à la pelle,
Ravageant l'infini par la gale et l'ennui;
I c'est le sang, le sang du Juste et du Fidèle...
Cependant il me reste ici l'âme qui luit,
E l'éclair de lumière au creux de ma prunelle !
  J'y ai utilisé l'anagramme "macabre linceul" découverte par Anagram artist.
  Après coup, je suis assez satisfait de voir la valeur du dernier vers, 376, comme porets ou tserouf, "cambrioleur" ou "anagramme".
  Le second heptain a 233 lettres, 13e Fibo, de valeur 2451, avec une petite césure d'or au milieu du mot AM-IS, partageant en 936 et 1515. Ces termes sont des triples de la suite additive 22124 débutant par les termes 3 et 13, avec au 7e rang 119, valeur de Maurice Leblanc.
  Mon premier vers, finissant par l'E blanc, a pour valeur 357, 3 fois 119.

  En fait, après m'être avisé que le sonnet avait 477 lettres, 1 de plus que 476, 4 fois 119, j'ai modifié le "clairement" initial du second vers en "magistral", ce qui en fait est plutôt mieux (et je rappelle que mon premier poème Lovendale avait 684 lettres, 4 fois 171).
  La page sur la suite 22124 propose cette construction où le nombre de façons de la paver par des carrés et dominos correspond à 4 fois un nombre de la suite, ici 772. Il suffit d'enlever une case de la ligne centrale pour que ce nombre passe à 476 (je n'ai pas vérifié).
  Tiens, un certain Lechoslaw Ratajczak a proposé le 4/4/21 la formule
a(n) = 5*Lucas(n+1) - 2*Fibonacci(n+1).
  Je pourrais proposer le plus simple
a(n) = 7*Fibonacci(n) + 3*Fibonacci(n+2).


4.9.24

vint le quatre-cent-vingt-huitième billet...


à Arsène & Elisabeth

  En novembre 1996 je relus la nouvelle La lettre d'amour du roi George, de Maurice Leblanc, où il est question d'une édition en 18 volumes des romans épistolaires de Richardson, chacun contenant une lettre du roi à sa maîtresse, mais le volume 14 a disparu. L'Anglaise Elisabeth Lovendale recherche ce volume 14 et surtout cette lettre 14 qui prouverait son ascendance royale... Les lettres missives restantes 1-13 et 15-18 m'ont conduit aux lettres caractères A-M et O-R,  et la lettre manquante au jeu N-AMOR, anagramme de ROMAN, tandis que l'anglais N-LOVE est l'anagramme de NOVEL...
  Le nom complet de l'Anglaise a 18 lettres, de même valeur 171 que la somme des nombres de 1 à 18, et dans ce nom la seule lettre à sa place est la 14e, N:
E L I S A B E T H L O V E N D A L E = 171
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R = 171

  Ça m'avait conduit en 1998 au projet Novel Roman qui fut abandonné lorsque JiBé Pouy me proposa d'écrire un roman pour sa nouvelle collection Pierre de Gondol.
  Le prénom et le nom de l'Anglaise ont pour valeurs 81 et 90, et l'affaire rebondit en 2017 avec la découverte des grilles de Cyril Epstein et Robert Rapilly, grilles de 81 et 90 lettres contenant chacune dans sa colonne centrale les 9 lettres PRENOM NOM, dans le désordre.
  Ça me conduisit à reprendre le projet Novel Roman, et à le mener à terme bien mieux que je ne l'aurais fait vingt ans plus tôt.
 

  Après ce résumé minimaliste, j'en viens au 23 août dernier. Il me vient assez souvent des fulgurances le matin, lorsque je peine à quitter le monde des rêves pour revenir à une certaine réalité. Ce 23 août ce fut l'idée de fusionner 81 et 90 en 8190, un nombre qui me fut immédiatement évocateur.
  J'avais déjà connaissance de tels fusionnements, comme celui des valeurs 62-72 d'ARSENE-LUPIN en 6272, valeur d'un sonnet de Perec dans l'oeuvre duquel le fameux gentleman apparaît à diverses reprises. Il m'apparut rapidement qu'il serait aisé de parvenir à la valeur 8190 avec 18 alexandrins, précisément le nombre de lettres d'Elisabeth Lovendale qui pourrait y figurer en acrostiche.
  819 m'est évocateur en tant que produit de 3 par 13 par 21, trois nombres de Fibonacci, et le facteur 10 est le produit de 2 par 5, deux autres Fibos. Il me frappa aussitôt après avoir fait ce calcul que je venais de rencontrer le produit 3 par 5 par 13 par 21, précisément pour les 9 premiers vers du sonnet de Perec de valeur 6272 comme Arsène Lupin, celui qui résout le problème d'Elisabeth Lovendale.

  J'ai découvert fin 1996, peu après l'affaire Lovendale, l'harmonie de ce sonnet, harmonie qui va bien au-delà de l'évocation de Lupin. Il m'est difficile d'évaluer aujourd'hui quelle importance avaient alors ces cas précis parmi mes autres découvertes, toujours est-il que dès 1998 j'avais consacré pas mal de temps au projet Novel Roman, dont un synopsis complet avait été achevé, ainsi que des esquisses de quelques chapitres, et qu'en 1999 il m'avait semblé impérieux de coder le sonnet de Perec dans le roman bientôt publié.
  Depuis, divers rebonds ont fait de ces deux cas les emblèmes essentiels de ma recherche, et, dans les premiers jours d'août, il m'est apparu 25 ans plus tard que mon codage de Vocalisations en 5-4-5 vers dans les trois parties de Sous les pans du bizarre pouvait souligner une harmonie insoupçonnée. Les 5 et 4 vers des parties 1 et 2 ont pour valeurs 2184 et 1911, multiples de 273, en tout 15 fois 273 pour ces 9 premiers vers, 4095, or j'ai aussitôt envisagé, après mon fusionnement de 81-90 en 8190, de créer un poème en deux séries de 9 vers avec les acrostiches ELISABETH et LOVENDALE, avec une valeur égale pour chaque série, soit 4095.

  Ces idées de fusionner 81 et 90, ou de regarder de plus près les 9 premiers vers de Vocalisations, offrant une moyenne exacte de 455, auraient pu survenir n'importe quand depuis près de 28 ans, et elles sont arrivées à une vingtaine de jours d'intervalle, sans doute pas de manière entièrement indépendante, j'y reviendrai, mais en tout cas sans lien logique immédiat.

   Mon premier projet de poème était extrême. Chaque vers aurait 38 lettres et la valeur 455. Les 9 premiers vers avec acrostiche ELISABETH (=81) compteraient chacun 9 mots, 81 en tout, les 9 autres avec acrostiche LOVENDALE (=90) chacun 10 mots, 90 en tout. Le poème compterait ainsi 171 mots et 4 fois 171 lettres de gématrie 8190.
  J'ai composé quelques vers dès le 23 août, et ai terminé une première version hier 1er septembre. Il m'est vite apparu que ces contraintes extrêmes menaient à quelque chose d'assez confus, à moins d'y consacrer beaucoup de temps, ce qui n'est pas mon habitude. Il m'est venu l'idée d'une autre version plus douce, limitée à l'acrostiche et à la gématrie 8190. J'y ai ajouté une composition en strophes de 5-4-5-4 vers, en reprenant les valeurs 2184 et 1911 des vers de Perec. Il est facile de procéder après coup aux ajustements nécessaires en modifiant quelques mots, et il arrive même que les mots proposés par mon logiciel soient préférables aux premiers choix...
  Et puis le matin du 31 août, toujours à ce moment fécond du réveil, il m'est venu qu'il serait préférable de reprendre le schéma exact de Vocalisations, menant donc à 6272, ARSENELUPIN, pour les 14 premiers vers, jusqu'au N de loveNdale, la 14e lettre.
  Puisque la valeur des 5 derniers vers de Perec est 2177, 2184 moins 7, il est immédiat que la valeur permettant de passer de ARSENELUPIN à ELISABETHLOVENDALE est 1911+7, 1918, un nombre qui m'évoque aussitôt la valeur des 8 titres des nouvelles de L'agence Barnett et Cie, parmi lesquelles La lettre d'amour du roi George, où Arsène retrouve pour Elisabeth la fameuse lettre numéro 14.
  Corrélativement, mais ça ne marche pas pour tous les diptyques prénom-nom (il faut au moins que les différences soient de même signe):
ARSENE + S = 62 + 19 = 81 = ELISABETH,
LUPIN + R = 72 + 18 = 90 = LOVENDALE.
  J'y reviendrai.

  Parmi les choses qui m'agitaient l'esprit ces dernières semaines, il y avait l'envie de revenir au numéro 9 de Formules (2005). J'en ai souvent parlé, mais sans avoir insisté sur des rapprochements qui m'apparaissent maintenant essentiels.
  Le numéro contenait 47 articles, dont ces 3:

    Cyril Epstein Écrire en colonne...........................249
    Robert Rapilly Carrés........................................361
    Rémi Schulz SONÈ............................................369

  Il n'y a que dans ce numéro que sont apparus nos noms pour des créations poétiques, toutes en carrés (c'était un thème choisi pour ce numéro).
  Cyril nommait "roman" son carré de 81 lettres, 9 par 9. La dernière colonne du carré fait lire ANAGRAMME, tandis que la colonne centrale, OMNNMREOP, est l'anagramme de PRENOM NOM.
  81 est la valeur du prénom ELISABETH comme de PRENOM.

  Robert est celui qui publierait en 2007 El Ferrocarril de Santa Fives, où l'un des poèmes les plus réussis est une grille de 90 lettres, 9 par 10. Les première et dernière colonne font lire FIVES LILLE et LILLE FIVES, tandis que la colonne centrale, NOMOPINMRE, est l'anagramme de PRENOM NOM + I.
  90 est la valeur du nom LOVENDALE.

  Cyril comme Robert se sont dits ébahis de l'anagramme que j'avais vue dans leurs colonnes centrales.

  J'ai été aussi ébahi de découvrir en 2017 LOVEN DALE dans mon SONÈ, composé de deux carrés de 64 et 36 lettres (8 par 8 et 6 par 6).

  J'ai déjà dit tout cela, et développé d'autres coïncidences liées à ces grilles, avec un premier résumé ici.
  Je me suis aussi intéressé aux trois carrés de Robert dans Formules, qui sont:
- 1: 25 lettres = 252
- 2: 361 lettres = 3633
- 3: 361 lettres = 3762
  Le premier est un carré SATOR en hommage à Perec (permettant 4 lectures d'un palindrome). Le second un carré CORNER 19 par 19 (à 2 lectures horizontale et verticale d'un même sonnet), inspiré par un mots croisés de Perec, qui y est cité dans le dernier vers. Le dernier un carré "schizonnet" 19 par 19 (les lectures horizontale et verticale donnent deux sonnets différents).
  La première curiosité est que la somme des 3 est 7647, fusionnement de
GEORGES  PEREC = 76 + 47 = 123.
  Je remarquais aussi que c'était la valeur de
PRENOM  NOM = 81 + 42 = 123,
et l'allusion aux poèmes 1-2-3 était claire, mais non explicite.
  Je remarquais encore
- la somme des deux premiers poèmes, 3885, avec 38+85 = 123, et 38-85 correspondant au partage logique EREEE GOGSPRC (lettres paires et impaires);
- la différence 123 entre 3885 et 3762;
- ce dernier nombre se factorise 171 par 22, or 171 est aussi la valeur de
ROBERT  RAPILLY = 78 + 93 = 171.

  Tout ceci a donc déjà été dit, mais il ne me semble pas avoir insisté sur le fait qu'il y avait 1 carré de Epstein, 3 carrés de Rapilly, 2 carrés de Schulz, 1-3-2 se fusionnant en 132, valeur de la colonne NOMOPINMRE de Robert.
  Ni sur le fait que les grilles 1-2-3 de Robert, exaltant le 123 de PRENOM NOM ou GEORGES PEREC, se situaient entre la grille 81 de Cyril pouvant exprimer le PRENOM (81) ELISABETH (81), et ma grille 64 où peut se lire le nom LOVEN DALE (90).
  Il m'est aussi apparu une autre factorisation de 1762, 66 par 57, or 66+57 = 123, et j'ai développé ici le fait que La Vie mode d'emploi débute entre les pièces 66 et 57 de son puzzle, dans le chapitre titré
DANS L'ESCALIER, 1 = 123.
  Avec de multiples autres occurrences, et j'ai remarqué récemment que 66 et 57 sont aussi les valeurs des prénoms de ses doubles fictionnels, GASPARD Winckler et GEORGE Bretzlee.

  Ceci tournait donc dans ma tête ces dernières semaines, en même temps que le retour de Vocalisations et de 6272 fusionnant ARSENELUPIN, aussi cela a pu jouer pour mon idée de fusionner ELISABETHLOVENDALE en 8190.
  Après avoir fini sans enthousiasme le précédent billet, j'ai débuté hier 1er septembre celui-ci, en déplorant que ce soit le 428e de Quaternité, un nombre qui a priori ne m'évoquait rien.
  Et puis je me suis avisé que les 3 personnages concernés par ces fusionnements étaient
     ARSENE LUPIN               = 134
     GEORGES PEREC            = 123
     ELISABETH LOVENDALE = 171
          total :                         428
d'où il m'a semblé impératif de trouver un titre de valeur 428 faisant allusion à ce 428e billet, et je suis parvenu à
vint le quatre-cent-vingt-huitième billet... = 428.

  C'est aussi hier que j'ai achevé une première version des 18 vers de valeur 8190.
  Et ce matin 2 septembre, encore dans les limbes du réveil, il m'est venu que les auteurs, conscients ou non, de ces fusionnements étaient:
     GEORGES PEREC           = 123
     ROBERT RAPILLY            = 171
     REMI SCHULZ                = 134
          total :                         428

  Etonnant, non? comme disait M. Cyclopède au fond de la cour.

  La valeur 1918 des 8 titres des nouvelles de L'agence Barnett et Cie (paru en 1928) m'est connue depuis 1996, mais c'est un nombre parmi beaucoup d'autres, et je n'y ai pas pensé lorsque j'ai décidé de mener à bien le projet Novel Roman, en 2018, un siècle après 1918, année où Lupin était à l'apogée de son égo, Arsène Ier, empereur de Mauritanie, à 44 ans (Les dents du tigre).
  Novel Roman se passe en 1908, parce que 1908 c'est 18 fois 106, et qu'un aspect important de l'histoire était la 14e période de 106 ans, prétendument vécue par Rosencreutz de 1378 à 1484.
  Plusieurs coïncidences ahurissantes ont accompagné mon écriture, notamment la parution en octobre 2018 du Retour d'Arsène Lupin, où Frédéric Lenormand imagine une enquête de Jim Barnett en 1908.

  Leblanc déclare dans sa préface à L'agence Barnett que Jim Barnett a exercé son activité "peu d'années avant la guerre", mais l'emploi du temps de Lupin était fort chargé à cette époque, et diverses tentatives de chronologie lupinienne se sont heurtées à d'irréductibles incohérences.
  En fait, Barnett comme le prince Sernine des Huit coups de l'horloge ne sont des avatars de Lupin que selon les préfaces de Leblanc, lequel vivait mal que seul son personnage de Lupin avait les faveurs du public, ses autres écrits n'ayant aucun succès. Aussi j'imagine que dans sa tête Sernine et Barnett étaient des personnages à part entière, et qu'il ne les a identifiés à Lupin que pour faire vendre leurs aventures, ce qui a pleinement réussi.

   Un autre roman paru en octobre 2018, La boîte de Pandore, le Werber de l'année (Werber dont il était question dans le précédent billet, en lien avec Perec) m'a conduit à d'importantes découvertes lupiniennes, alors que son seul lien avec Lupin est d'avoir 134 chapitres.
  Il y est aussi question du nombre 112, or 112 est la valeur de JIM BARNETT, et l'associer au 134 d'ARSENE LUPIN m'a conduit à
JIM+ARSENE / BARNETT+LUPIN = (32+62)/(80+72) = 94/152 = 47/76,
soit PEREC / GEORGES.

  Par ailleurs 112 est le nombre de mots de Vocalisations, et le sonnet se prête étonnamment à un partage des mots selon les valeurs des lettres composant JIM BARNETT, j'y reviendrai dans un prochain billet, car il faut que je case dans celui-ci mes poèmes 8190.

  Les grilles de Cyril et Robert m'ont conduit à forger, pour les 18 chapitres prévus dès 1998,  des titres de 18 lettres de valeur 171, formant un carré où les diagonales ont aussi cette valeur 171, ainsi que les première et dernière colonnes. C'est en écrivant ce billet que je me suis avisé que ces 22 lectures de 171 équivalaient au 3762 du carré 19 par 19 de Robert Rapilly. Carré de 19 de R., carré de 18 de S., encore le 1918 permettant de passer de 6272 à 8190.

  On trouve des 171 chez Perec, ainsi une recherche dans l'e-book m'a révélé cette occurrence dans le chapitre 22 (!) de La Vie mode d'emploi, vu récemment implicité dans 555 d'Hélène Gestern:
un exemplaire rarissime de la VITA BREVIS HELENAE d’Arnaud de Chemillé. Quarli, Venise, 1549, 171 ff. ch., 11 ff. n. ch.
d'autant plus rare que titre comme auteur et éditeur sont fictifs (171 ff. ch. signifie 171 feuillets numérotés).
  Il y a encore dans un chapitre inachevé de "53 jours" "171 séances à l'UNESCO", et mon analyse récente de Vocalisations m'a montré que, après les 9 premiers vers de valeur 4095, moitié de 8190, les 5 autres vers totalisent 171 lettres.

  Il faudra aussi y revenir, puisqu'il existe maints partages significatifs de 171, mais voici les poèmes annoncés, avec d'abord celui à contraintes douces, dont les 14 premiers vers ont la valeur 6272 d'ARSENE LUPIN.

Enigme d'une lettre au terrible secret...
Le monarque puissant, George roi d'Angleterre,
Idolâtrait Dotty, mon arrière-grand-mère,
Sa quatorzième lettre est celle où George admet
Avoir engendré Tonishpunksworth mon grand-père.

Burlesquement je cherche aux endroits les plus fous,
Et puis un vendredi bougrement atypique,
Tonishpunksworth enfin me confie, assez flou:
Hâte-toi de trouver, la lettre est bénéfique...

L'énigme était confuse, à moins d'être Dupin.
Où la trouver, ma lettre, en quelle ethnique terre?
Vraiment au bout du bout je ne savais que faire...
Enfin j'ai rencontré le gentleman Lupin,
Notoire découvreur des secrets séculaires.
 
Dorothy Lovendale eut tout l'honneur du roi,
Au mépris des tintouins, au mépris des scandales.
L'instant serait venu d'y voir mes nombreux droits:
Elisabeth mon prénom, mon nom, LoveNdale !
  J'ai ajouté au programme énoncé plus haut une contrainte supplémentaire, assez douce, les vers ELISABETH totalisent 62 mots (ARSENE), les vers LOVENDALE 72 (LUPIN).
  Le hasard a encore bien fait les choses, car une fois le poème achevé, strophe par strophe, le Gématron a donné pour sa première version 670 lettres, 5 fois 134 (ARSENE LUPIN). Je garde donc cette première version.

  Et voici l'autre poème en 684 lettres, 4 fois 171 (ELISABETH LOVENDALE), 81 et 90 mots, vers isocèles chacun de 38 lettres de valeur 455.
  Il est réparti en strophes 4-5-5-4 afin d'avoir un partage 4-5-5 pour les 14 vers 455 du "sonnet". La récente attribution (fin 2022) du numéro 554 à ma maison (marquage kilométrique) m'avait fait remarquer que
CINQ CINQ QUATRE = 43+43+82 = 168,
et composer illico un "sonnet" d'alexandrins en 544 lettres, réparti en strophes de 5-5-4 vers, avec l'acrostiche CEINQ CINQU QATR. C'était plutôt mauvais, et j'espère que ce qui suit est mieux inspiré.
  Quoi qu'il en soit, mon premier but est de montrer la faisabilité de ces contraintes. Je serais charmé que d'autres, plus talentueux ou disposés à y passer plus de temps, les reprennent.
  Voici:


Elle cherche une lettre, on voit sa quête amour,
L'amour de son aïeul, un roi vraiment scaldique.
Il enclavait des dits, des dits jour après jour,
Sa quatorzième lettre, elle en a l'art mantique.

Au dos d'un des romans, l'égrillard quatorzième-
Béni soit-il en slang, le très vieux Richardson-
Elle ouvre vers l'espoir, en sa bravade extrême.
Tout cela lui vaudrait, pour l'hiver un diadème,
Honneur gloire et vivats, chez elle et à London.

La quatorzième lettre est l'ère où le gain nait.
Où se masquait-elle en plein coeur des dix-huit,
Vu le nombre au son cher que nul n'additionnait?
Et quatre et cinq et cinq ad cent-soixante-huit,
N'en comprend-elle pas qu'elle intime un sonnet?

De là vient le roman qu'on doit depuis traduire,
Ainsi c'est seul novel qu'on devrait en déduire.
Lupin l'a fort bien su vers la terre incertaine,
En signant l'art fiction de son doux nom Arsène.



Vérification sur le Gématron.

  Après coup, cet "ars N", semblant se déduire du dernier vers (je le vois après coup), me rappelle la dernière livraison par Perec et Bens à Ça m'intéresse (numéro 14 paru en avril 82), où figurait ce jeu:
 

  J'y ai imaginé cette autre disposition...
Avoue
Rogue
Saute
Nomes
LOPIN

  Ces mots ont tous pour valeur 66, sauf AVOUE (64), et il faut être familier de la gématrie pour créer un tel jeu (que Magné attribuait à Perec).
  Quoi qu'il en soit, ceci m'a donné envie de modifier le vers pour en préciser cette lecture:

En signant l'art d'aimer du nom rupestre Arsène.
ou encore
En signant l'art haineux de son nom oint Arsène.

  Sinon, le poème était mon premier jet achevé le 1er septembre.

  4-5-5-4 m'évoque le mot DEED, signifiant "action" ou "acte"; l'usage est réservé à une action importante, comme un acte de bravoure, ou à un acte légal, précisément le genre de reconnaissance que cherche Elisabeth Lovendale.

  Je pense aussi au remarquable picking de Bert Jansch pour sa chanson Oh deed I do (ou deed est l'aphérèse de indeed, "en effet").
  Je n'ai pas trouvé son interprétation, voici celle de Donovan:



  Il me vient aussi que les notes D E E D sont chez nous ré mi mi ré...

31.8.24

Bach mène la barque

 à Per & WerThi

  J'ai un cerveau lent, et ce n'est qu'hier 24 août que j'ai vu un autre point commun unissant les parutions "fibonacciennes" de 2022 en France, signalées ici.
  En mai était paru Labyrinthes, de "Thilliez" (entre guillemets, car j'ai des doutes sur la paternité des textes paraissant sous cette signature, mais peu importe ici), en 55 chapitres et une avalanche de nombres de la suite, avec même le personnage du "docteur Fibonacci" pour ceux qui n'auraient pas pigé. Je n'avais pas distingué alors de structure Fibo pour ce roman, mais ai vu récemment que ses 55 chapitres pouvaient s'insérer dans un ensemble plus large.
  En septembre venaient les 89 chapitres de La diagonale des reines, avec une structure fibonacienne plus immédiate.

  En mai était aussi paru, à l'occasion du 40e anniversaire de sa mort, le projet inachevé de Perec, Lieux. Le livre était programmé en 144 sections, mais Perec en avait abandonné l'écriture.
   55-89-144 appartiennent à la suite de Fibonacci, mentionnée dans les écrits de ces trois auteurs, mais il y a au moins un autre point commun entre eux, Bach.
 

  Thilliez et Werber n'ont été publiés que bien après la mort de Perec, mais les deux premiers ont participé ensemble au recueil 13 à table !, et j'ai perwerthi un cliché emprunté à cette page en substituant Perec à Agnès Ledig.
  Le recueil ayant privilégié l'ordre alphabétique, Thilliez et Werber y occupent les derniers rangs, 12 et 13. Ils sont tous deux membres de La Ligue de l'Imaginaire, qui a longtemps compté 21 membres (13 et 21 Fibos, mais la composition de la Ligue a changé l'an dernier).

  David Christoffel m'a invité récemment à participer à son émission Métaclassique pour y parler de mes découvertes dorées chez Bach (diffusion en 2025).
  Je ne sais si ceci a joué, car je pense souvent à Bach et l'an dernier m'a été l'occasion d'ajouter une touche essentielle à l'architecture des tonalités BACH du Clavier bien tempéré, une étude qui a débuté en 2001, avec tant d'étapes qu'il est bien possible que les plus grandes surprises soient encore à venir, si notamment des regards nouveaux se portent sur le sujet.
  En 2001, une analyse via un tableur m'avait fait découvrir plusieurs équilibres autour des pièces d'ordre 14, dans les deux cahiers, mais je ne m'intéressais alors qu'aux seuls nombres des suites de Fibonacci et Lucas. 14 est le chiffre de B-A-C-H, 2-1-3-8.
  En 2003, il m'est apparu que les seuls diptyques offrant un partage d'or idéal entre Prélude et Fugue étaient les numéros 14 de chaque cahier, totalisant 64 mesures (24+40) et 113 mesures (43+70).

  D'autres découvertes sont venues ensuite, mais je n'ai jamais oublié ces diptyques 14... Jamais? En tout cas ça ne semble pas m'être venu à l'esprit lors de mon étude de La diagonale des reines, où ces reines sont Monica et Nicole, s'affrontant d'abord sur les 64 cases du jeu d'échecs, puis à l'échelle du monde, devenues des stratèges de la CIA et du KGB. Un autre nombre unit ces deux reines, 113:
  Après avoir fait enfermer Nicole à Long Kesh, Monica l'observe sur l'écran 113 du centre de contrôle (page 269).
  Après s'être évadée, Nicole propose ses services à Moscou, et est recrutée par un agent du KGB occupant un bureau qu'on apprend plus tard être le bureau 113 (page 336).
  La formule clé de La révolution des fourmis est "1+1=3", ce que j'ai imaginé dans Rewerberations être équivalent à 113.
  Et ici,
MONICA + NICOLE = 55+58 = 113.
  Il aurait peut-être été judicieux de signaler le lien avec Bach, d'autant qu'en 2004 je constatais que le total des mesures des diptyques de rangs 4, 287, était en rapport d'or avec les 177 des diptyques 14. Dans ces diptyques, les préludes étaient en rapport d'or entre eux (39+62), de même que les fugues (115+71).
  Revoici le tableau complet des 24 tonalités dans les deux cahiers:

 
  J'avais pourtant vu en 2007:
Le prélude et la fugue du 2nd cahier ont 62-71 mesures, en rapport d’or avec les 39-115 mesures du 1er cahier.
La révolution des fourmis a 4 parties, intitulées Cœur-Pique-Carreau-Trèfle, comportant respectivement 60-62-71-52 sections ou chapitres. 62 et 71 correspondent aux valeurs numériques de BERNARD et WERBER.
(je voyais aussi que la citation d’Edmond Wells en exergue, 1 + 1 = 3 (du moins, je l’espère de tout mon cœur), pouvait s'ajouter aux 60 et 52 autres questions pour former 113.
  J'ai rencontré Werber qui n'y a pas reconnu ses intentions, mais qui en a néanmoins été charmé.

  Je me soucie assez peu de l'intentionnalité, mais lorsque c'est possible je m'efforce de contacter les personnes concernées. Le constat de la non-intentionnalité ne me convainc pas d'abandonner une piste, tant il reste de possibilités en-dehors du complet hasard.
  C'est évidemment délirant de voir un rapport entre un diptyque de Bach et Werber, mais un éditeur tout à fait sérieux a publié Bach et le nombre, dont la thèse essentielle était que Bach est un prophète rosicrucien, alors...

  Je suis gêné pour poursuivre ce billet et en ordonnancer au mieux les idées, car ce matin 27 août est venue une importante révélation qui accapare en grande partie mes pensées. Ce sera pour le prochain billet, mais tout est lié, et il faut d'abord achever celui-ci.
  J'avance immédiatement ces idées que Perec, Werber, et Thilliez sont cités dans le Clavier bien tempéré, qu'eux ainsi que Bach sont des fans du palindrome, et que ces 4 ont inscrit des signatures gématriques dans leurs oeuvres.

  Thilliez chez Bach? Correspondant au 62-71 du diptyque en do# mineur du second cahier, il y a le 39-115 du premier cahier, somme 154, comme Franck Thilliez, certes 53-101 pas aussi immédiat. 
  Mais, comme je l'indiquais, 39 est en rapport d'or avec l'autre prélude 62, et 39 plus 62 c'est bien 101, et corrélativement 115 moins 62 c'est 53, un nombre d'ailleurs présent pour trois diptyques (9-16-23).
  Par ailleurs, l'écart entre 39 et 53, comme entre 115 et 101, est 14, envoyant aux diptyques dorés 14.
  J'ai précisément vu les 64 chapitres de Puzzle nettement répartis en 24-40, avec 24 chapitres préludant au début du jeu.
  Le héros du roman, Ilan Dedisset, y résout une énigme numérique basée sur l'équivalence alphabétique A=0, B=1, etc. Il se révèle ensuite que c'est un fou, ayant forgé son nom à partir d'une marque de blanchisserie, II-AN-2-10-7.
  J'ai eu la curiosité de chercher à quoi correspondait 2-1-0-7 selon ce code, parvenant ainsi à CBAH, m'évoquant aussitôt BACH.  

  J'ai envisagé diverses auto-références de l'auteur à son nom, en mai, la plus immédiate étant dans L'anneau de Moebius, avec le délai de 6 jours 20 heures qui sépare Stéphane de Stéfur, rangs des initiales FT, et leur communication via la boîte postale 101.
  Le palindrome apparaît à plusieurs reprises dans son oeuvre, avec cet anneau, avec Rêver, avec l'auteur Caleb Traskman qui souligne tous les palindromes dans ses romans.

  On parle aussi d'anneau de Moebius pour les 18 mesures du "canon en crabe" de Bach, dans L'Offrande musicale.



  J'avais choisi le titre Bach mène la barque sans penser à ce canon en crabe...

    La révolution des fourmis est un roman a la structure complexe, essentiellement palindrome, que j'ai étudiée ici.


  Nul besoin de chercher loin pour Perec, longtemps recordman du plus long palindrome en langue française.

  Lorsque j'ai commencé à étudier le Clavier bien tempéré, une des premières choses qui m'a frappé est le diptyque 24 du premier cahier, le dernier, en 47 (PEREC) et 76 (GEORGES) mesures.
  Ces nombres sont aussi en rapport d'or optimal, mais le statut de ce diptyque est différent des numéros 14 des deux cahiers, les seuls dorés à tous points de vue, car son prélude est à reprises, ainsi le rapport d'or est perdu pour la musique exécutée.

  La signature bachienne BACH=14 est communément admise depuis que l'on sait que son testament musical L'Art de la fugue s'achevait sur un Contrepoint 14 où Bach faisait pour la première fois débuter un thème par les notes b-a-c-h.
  Hélas Bach est mort avant d'avoir achevé la version destinée à l'imprimeur, et la fin du Contrepoint 14 a été perdue. Le titre exact qu'il désirait donner à l'oeuvre n'est pas non plus certain, et j'avais développé ici l'hypothèse KUNST DER FUGE, appuyée par un témoignage épigraphique, titre de valeur 144 correspondant à la valeur de JOHANN SEBASTIAN selon l'alphabet qui lui est prêté.

  Dans l'évidemment hors de toute intentionnalité, il y a la date du manuscrit du premier cahier du Clavier bien tempéré, 1722, 14 fois 123, BACH * PEREC GEORGES, le dernier diptyque.
  Perec a fait d'évidentes allusions à lui-même, à son nom, à sa date de naissance, dans divers personnages de son oeuvre. Parmi les possibilités gématriques, la plus immédiate est sans doute les 76 vers d'un de ses derniers poèmes, avec une double césure après le vers  47.

  Après Perec et Werber, j'ai caressé l'idée de trouver des personnes dont les nom-prénom correspondraient aux autres diptyques dorés du Clavier bien tempéré.
  En 2010, il y eut l'exposition à la galerie d'art de Digne des photos de
IAN  MIND = 24 40 !
 

  Le format de la photo est proche d'un rectangle d'or, et le liseré noir encadrant cette photo y correspondrait aussi exactement que possible. J'avais à l'époque échangé quelques mots avec Ian Mind, je ne me souviens que du fait que c'était un pseudo.
  Il est aujourd'hui essentiellement photographe de mode, ce qui ne me passionne guère, mais certains autres clichés me parlent plus, comme ces vues de la Samaritaine.

  Restait 43-70, et mon engouement pour les romans de Belletto m'amena en 2019 à ceci:
  A propos d'Ehrich Weiss, vrai nom de Houdini, il y a un Erich dans Créature de Belletto, le jeune Erich Bercheit, tombé dans une faille en montagne, secouru par hasard par Estella. Comme maints autres événements du roman, je ne vois pas quel sens il peut trouver dans l'ensemble, et j'ai souvent l'impression que Belletto écrit sans trop savoir où il va.
  Une chose sûre est que certains thèmes reviennent souvent dans ses livres, l'enfant en danger étant l'un d'eux. Ainsi il y aura un autre garçon en danger dans L'enfer, Simon de Klef, puis une fillette, Anna, dans Coda. J'avais vu que
SIMON DEKLEF = 70 43, deux nombres de la Série Rouge du Corbusier, aussi nombres de mesures d'une Fugue de Bach et de son Prélude, or
ERICH BERCHEIT = 43 70, le Prélude et la Fugue dans l'ordre, avec de plus les nombres de lettres fibonacciens 5 et 8 (13 au total), et le prénom contenu dans le nom,
BERCHEIT = ERICH + BET (ou 3+5=8 dans la suite de Fibonacci).
  Belletto est mélomane, guitariste, et amateur de Bach auquel il a consacré son dernier livre, vendu 14 €...
   J'ai mentionné plusieurs fois le pianiste
RAINER GOTTARDT = 65 + 105 = 170,
dans L'enfer, dont l'interprétation du dernier diptyque du premier cahier du Clavier bien tempéré est saluée par tous, justement la pièce qui avec son prélude répété totalise 47+47+76 = 170 mesures.
  Le partage doré en 65-105 ouvre sur un autre équilibre bachien sur lequel je ne reviens pas.

  Du nouveau, avec ses deux recueils poétiques:
1986 : Loin de Lyon : XLVII sonnets
  Pourquoi 47? Il faudrait lui demander... Pourquoi sous cette forme? Elle m'a appris
XLVII = 76, soit PEREC = GEORGES...
  Et c'est toujours le 47-76 du BWV 869...

2011 : Somme toute : Cent quarante-quatre sizains
  Il s'agit de sizains d'alexandrins rimés selon le schéma aabccb, avec de grandes libertés. Ils sont présentés deux par page, soit 12 vers de 12 pieds = 144.
  Ils sont encore répartis en 6 séries de 24 sizains, soit 144 vers par série. Une étrange numérotation est propre à chaque série, de 3 en 3, de 3 à 144 pour chaque série.
   La dernière page en exemple, avec donc 144 pieds, s'achevant sur le vers 144 de la dernière série, dernier du sizain 144.
 
  Cela me rappelle la sonate 144 de Scarlatti dont il était question dans le précédent billet...

  J'avais certainement calculé la gématrie de son nom,
RENE BELLETTO = 42 + 91 = 133,
mais n'avais pas vu que c'était aussi la valeur de BERNARD WERBER, ou le nombre de mesures du diptyque BWV 873, ou encore la demi-valeur du titre choisi par Bach, selon l'alphabet qui lui est prêté, se décomposant en deux séries de 12 lettres de valeur égale,
DASWOHLTEMPE = RIRTECLAVIER = 133.
  Peu après la découverte des 55 chapitres de Labyrinthes à sa parution en mai 2022, j'ai lu Quai des enfers (2010), d'Ingrid Astier dont je n'avais rien lu jusque là, et c'est un autre roman en 55 chapitres auquel j'ai consacré ce billet. Elle appartient aussi à la famille 133:
INGRID  ASTIER = 61 + 72 = 133.

  Un enquêteur du roman se nomme Murielle Bach. J'avais songé à intituler le billet Satan conduit la barque, le premier cadavre étant trouvé dans un "bachot", la barque usuellement tirée par une péniche.

  Je ne me souviens pas avoir vu mention de Bach chez Thilliez. Il y en a plusieurs chez Werber, et La révolution des fourmis mentionne notamment sa signature dans L'Art de la fugue.
  Il y a aussi ceci, vers la fin de La diagonale des reines, au moment où Nicole vient frapper à la porte de Monica, à 21 h 21:
La musique de Bach, interprétée au piano par Glenn Gould, sort des enceintes de la vieille chaîne hifi récupérée chez un brocanteur. Monica tape sur le clavier de son ordinateur portable les aventures de Beatrice Quale, un de ses vingt-et-un chats sur les genoux.
  21 chats, et j'indiquais que 21 des 89 chapitres contiennent des sections ESRA.

  Je ne sais plus où, Perec dit avoir pianoté une fugue de Bach. On trouve aussi Bach dans l'index de La Vie mode d'emploi, envoyant à une reproduction pleine page de la page de titre d'une édition d'une symphonie de Haydn. Il faut la scruter attentivement pour voir que l'éditeur a aussi publié des concertos de Bach.

  J'ai donc quelque peu bâclé ce billet, obnubilé par les découvertes du 23 août. Leurs prolongement m'ont conduit ce matin à la constatation que deux importants personnages ont leurs noms et prénoms différant de 18 et 19, ce qui correspond à mes initiales R.S.
  Ceci m'a fait me demander ce que devenait mon nom sans ces initiales, et trouver avec la forme de l'état civil
EMY  CHULZ = 43 70, soit le diptyque doré BWV 883 vu plus haut, auquel correspond le personnage Erich Bercheit de Belletto. Vers 14 ans, j'ai décidé de m'appeler Erik, puis suis passé à Eric avant de reprendre mon prénom de baptême vers 30 ans. Ma mère m'a confié avoir songé à Eric pour mon frère, puis pour moi, mais l'après-guerre était peu germanophile...


  Pour finir un petit jeu avec les 3 auteurs aux textes publiés en 2022 de 55-89-144 sections, en y incluant Bach:

 werBer       =  71
   bAch       =  14
pereC         =  47
   tHilliez   = 101

              = 233

  233 est le Fibo suivant 144, et la première relation qui m'a conduit en 2001 à creuser l'hypothèse sorée chez Bach est ceci:
Les diptyques 14 et 24 du premier cahier du CBT sont dorés (Fugue en rapport d'or avec le Prélude), or les 11 fugues 14 à 24 totalisent 610 mesures, Fibo 15. 11 se répartit en 7-4, et les 7 premières fugues ont 377 mesures, Fibo 14, les 4 autres 233, Fibo 13 (à table!).

19.8.24

124e sonnet exotique

à Perec & Fourest

   Retour aux hétérogrammes de Métaux, avec cette fois le sonnet en P, que j'avais donné in extenso ici, mais la "graphisculpture" ci-contre est celle du sonnet en G.
  La valeur 123 des 14 lettres jokers dans le sonnet en F, ainsi que leur agencement, correspondant presque au schéma de rimes d'un sonnet classique, m'a conduit dans le précédent billet à l'écriture d'un sonnet avec pour rimes ces lettres jokers, en 123 mots, répartis en 76 pour les quatrains et 47 pour les tercets, valeurs de GEORGES et PEREC.

  J'y remarquais aussi les jokers du sonnet en P, CHBCFHFXHFCVBB, soit 3 BCFH, et VX, les lettres de la géométrie fantasmatique. La valeur 103 de ces 14 lettres n'est pas immédiate, mais
CENT  TROIS  = 42 + 81 = NOM  PRENOM = 123
  Ma fascination pour les nom prénom "Georges Perec" est aussi liée à cette adéquation, qu'il aurait fort bien pu connaître.
  Par ailleurs, cette plaque fantaisiste, en écho à La Disparition, permettrait de nombrer
GORGS PRC = 66 + 37 = 103.

  Il était ainsi tentant de composer 14 vers avec ces jokers en rimes, le schéma 4-4-3-3 du sonnet classique n'étant pas permis, j'ai choisi 6-2-6 et m'en expliquerai ensuite.
Rien ne sert de pleurer, vagir comme un bébé,
A l'impavide Mort nul ne s'est dérobé
Lorsqu'il est advenu, l'instant de succomber.
Le dit du milan probe engage à ressasser
Qu'au début serait l'être, à la fin la pensée :
Toute vie en ces lieux s'y doit d'un jour cesser.

S'il aurait revécu, le fabuleux phénix...
Ce n'est qu'un vain espoir dont je ne peux rêver...

Notre cheminement n'est qu'un moment trop bref,
Une prémonition d'un alternatif fief,
Qui nous accueillera, nous rendra derechef
A ce monde de peine, où, sans nulle relâche,
Il faudra de nouveau se remettre à la tâche,
Jusqu'au prochain fracas de la terrible Hache.
  Quelques mots sont issus du sonnet en P, "l'impavide mort", "dit(s) du milan probe", "espoir"...
  Je n'ai d'abord eu d'autre contrainte que le schéma de rimes BBB CCC XV FFF HHH, et puis j'avais 75 mots après avoir écrit 8 vers, aussi j'ai opté pour un nouveau 76-47, puis pour 57-19-47, permettant les deux lectures:
8-6 vers, 76 47 = GEORGES PEREC;
6-8 vers, 57 66 = GEORGE GASPARD (en pensant à George Bretzlee et Gaspard Winckler, voir précédent billet).
  La première version avait 479 lettres de valeur 5481. La modification de deux mots m'a facilement conduit à 5535, 45 fois 123 (ou 123*45), en 483 lettres, qui après coup peut correspondre à 3 fois 161, valeur de GASPARD WINCKLER.

  Alors que j'avais en tête la structure 6-2-6, je suis parti sur le schéma vu plus haut, alors qu'il aurait été préférable d'avoir des rimes alternées, BCBCBC par exemple. Bien que mes vers ne soient pas impérissables et qu'ils ne m'aient pas demandé de gros efforts, je n'ai pas repris à zéro parce que je privilégie les premiers jets.
  D'ailleurs, je me réjouis que l'analyse gématrique offre quelques relations imprévues. J'avais un vers de valeur 369, 3 fois 123, dans le précédent sonnet, j'en ai un autre ici,
S'il aurait revécu, le fabuleux phénix,
et il s'achève sur PHENIX = 76 = GEORGES.
  Il y en a un autre de valeur 492, 4 fois 123,
Notre cheminement n'est qu'un moment trop bref,
et ce dernier sixain contient des vers de valeurs 359-389-359 livrant facilement une moyenne de 369.
  La petite section d'or tombe exactement à la fin du 11e hémistiche, 11 étant la section d'or entière de 28 (nombre total d'hémistiches). Elle tombe sur le mot "lieux", un mot très perecquien...
  Cette petite section d'or entière tombe à 2114, alors que 45 fois 47 font 2115. Le rapport 47-76 est très proche du nombre d'or, mais pas assez pour subsister après ma multiplication par 45.
  Le précédent sonnet valait 49 fois 123, ainsi la moyenne des deux est 47 fois 123, ou PEREC fois GEORGES PEREC.

  J'ai rencontré un autre sonnet dont la (grande) section d'or gématrique tombait exactement après le 17e hémistiche (3402-2103), L'art du X de Ricardou, et cette exactitude l'était aussi pour les lettres (303-188). C'est le seul sonnet de ce type que je connaisse, hormis ceux qui ont été délibérément construits à ces fins.
  La section d'or n'est pas exacte pour les mots (71-48), mais je remarque que 71 est la valeur de LIEUX (50e mot de mon poème, ainsi partagé 50-73).
  La section d'or 3402 est aussi le produit 81 par 42, PRENOM par NOM, ou TROIS par CENT. C'est en partie la valeur 103, CENT TROIS = 123, qui m'a conduit à écrire ce nouveau poème.
  Il n'y a pratiquement que deux personnages dans Les LIEUX-dits de Ricardou,
ATTA = 42 (c'est le prénom d'une demoiselle qui n'a pas de nom), et
LASIUS = 81 (c'est le nom du prénommé Olivier).

  Pourquoi 626 ? Après le sonnet en F, et ses jokers de valeur 123, les sonnets en G et P évoquent aussi Perec, et j'avais étudié ici leur valeur totale 112*43, significative pour les tenants du 11/2/43.
  La valeur de leurs 28 jokers est 266, et il reste 626 pour les 56 jokers des 4 autres sonnets (en B-C-H-V).
  Certains jeux littéraires renversent le V en Λ (exemple ici), ce qui, associé aux lettres BCH, symétriques verticalement, donnerait BΛCH, et l'accolement de 123 et 266 me fait immédiatement penser à Bach.
  En 1722, Bach a donné à ses 24 diptyques Prélude-Fugue dans toutes les tonalités un titre en 24 lettres, Das wohltemperirte Clavier, (Le Clavier Bien Tempéré ):
  Ce titre a pour valeur 266, selon l'alphabet Schwenter prêté à Bach, et les exégètes ont repéré ce découpage:
DASWOHLTEMPE = 133
RIRTECLAVIER = 133
  J'ai pour ma part vu la valeur 123 de temperirte, que j'ai associée au 24e et dernier diptyque, en 123 mesures, 47 pour le Prélude, PEREC, 76 pour la Fugue, GEORGES...
  Si WOHL = 54 selon l'alphabet Schwenter, j'utilise aussi l'alphabet latin, où W est équivalent à U et V, ainsi WOHL = 53, or le 23e diptyque a 53 mesures, réparties en 19-34 (LH-OW); Bach (=14) est probablement le premier à avoir utilisé l'adjectif de 14 lettres WOHLTEMPERIRTE, pour une oeuvre qui s'achève sur deux diptyques de 53 et 123 mesures.
  Ce premier cahier de 24 diptyques (il y en aura un autre 20 ans après) est daté de
1722 = 14 fois 123, ou BACH fois GEORGES PEREC.

  53+123 = 176, et Perec a écrit les 176 onzains d'Alphabets, dont la matière brute originale, 16 séries de 11, est temperecquéee par de savants réglages.
  Si c'est une pure conjecture que Perec eût connu le découpage doré de son nom, c'est un fait qu'il a cherché les diverses manières d'utiliser 53 dans une suite additive, ce dont témoignent ses brouillons de "53 jours" (donnés dans l'édition courante du roman inachevé).

CLAVIER = 66 (Schwenter), un autre nombre associé à Perec, et les sonnets de Métaux m'ont conduit aux palindromes 18081 (147 fois 123), et 8118 (66 fois 123).
  Une étape de ce calcul a été la valeur des 7 fois 14 lettres jokers des 7 sonnets, ici dans l'ordre donné dans le CGP 5 (Les poèmes hétérogrammatiques), B-C-F-H-P-G-V (mais je rappelle que chaque sonnet est dans un cahier à part, contenu dans un boîtier): 
PZPXYGCCJGQCCH = 168

ZYXPHQBPBPHGHH = 183

GBPVPCBPPBBCHH = 123

CFPPQYXJCCCPPB = 160

CHBCFHFXHFCVBB = 103

BPYXPBPCFCBPHX = 163

GPYCCBFGHQJGBB = 115
  La somme est 1015, un nombre qui intervient dans ce qui est l'un de mes plus beaux résultats bachiens, précisément dans les tonalités Bach du Clavier bien tempéré, dans le double rapport d'or 1015-627 (627-388-627).
  Je n'ai pas vu de partage immédiat 627-388 du 1015 des jokers, mais la valeur 389, celle des sonnets en F-G-P, m'a fait consacrer mon 389e billet, Chi va chiasmo va pazzo, au chiasme, en lisant 3-8-9 C-H-I, la lettre grecque X. Le sonnet en F est précisément celui dont les diagonales isogrammes forment un X.

  Il était tentant de faire quelque chose à partir des jokers du sonnet en G, mais ces BPYXPBPCFCBPHX n'offrent guère de régularité exploitable.
  La recherche de multiples de 123 compatibles avec la valeur d'un sonnet d'alexandrins m'a amené une surprise. 6273 est le produit de 51 par 123, or je connais fort bien le nombre 6272, valeur du sonnet Vocalisations de Perec qui m'obsède depuis fin 1996, et dont j'ai proposé maintes récritures, anagrammatiques et autres.
  Je n'y reviens pas. L'idée m'est venue de modifier une lettre du sonnet pour atteindre cette valeur 6273, et de regarder si je pouvais y caser les jokers du sonnet en G, à raison d'un par vers.
  Oui, ça marche, avec un peu de chance car les solutions sont limitées, et il n'y a par exemple que 4 vers qui permettent d'accueillir les 3 jokers B.
  La lettre à changer s'est imposée. Le "Nirvâna" du 13e vers peut aussi s'écrire nirwana, et ceci permet d'intégrer la seule lettre absente du sonnet (en-dehors du E interdit, bien sûr). J'avais précisément bâti mon anagramme Consonnantisations à partir de l'absence de ce X.

  Bref, voici:
a noir, (un Blanc), i roux, u safran, o azur:
nous saurons au jour dit ta voCalisation:
a, noir carcan Poilu d'un scintillant morpion
qui Bombinait autour d'un nidoral impur,

caps obscurs; qui, cristal du Brouillard ou du khan,
harpons du fjord Hautain, rois blancs, frissons d'anis?
i, Carmins, sang vomi, riant ainsi qu'un lis
dans un courrouX ou dans un alcool mortifiant;

u, scintillations, ronds divins du Flot marin,
paix du pâtis tissu d'animaux, Paix du fin
sillon qu'un fol savoir aux grands fronts imPrima;

o, finitif clairon auX accords d'aiguisoir,
souPirs ahurissant nadir ou nirwâna:
o l'omicron, raYon violin dans son voir!
  J'ai supprimé toutes les majuscules originales afin qu'apparaissent seulement les jokers du sonnet en G.
  A propos de G, l'antépénultième billet m'avait amené à constater que le découpage 5-4-5 de ce sonnet donnait les gématries 2184-1911-2177. 2184 et 1911 sont 8 et 7 fois 273, c'est-à-dire qu'il manquait 7 à 2177 pour avoir le sonnet entier multiple de 273. J'avais songé à y ajouter la signature G., et voici que j'ai été conduit à cette récriture inspirée par le sonnet en G. C'est ce 273, produit de 21 et 13, qui m'avait remémoré les diagonales U et M du sonnet en F.

  1911 est l'année du vol de la Joconde, que Timothy Findley a utilisé dans son roman  Pilgrim, or un hasard m'a fait découvrir l'hypothèse farfelue, sans rapport avec Pilgrim, que l'expression MONA LISA correspondrait, selon un alphabet latin réduit, aux valeurs 13-21.
  Les deux premières parties de Pilgrim ont 21 et 13 chapitres, et ses deux personnages essentiels sont
PILGRIM  JUNG = 84 52, avec 84/52 = 21/13.
  Le roman qui a en quelque sorte déclenché ma frénésie 21-13 est The Greek Coffin Mystery, en deux "livres" de 21 et 13 chapitres, dont le sujet est le vol d'un autre tableau de Léonard.
  Findley a déplacé ce vol en 1912, parce que son intrigue utilisait aussi le naufrage du Titanic. C'est un autre "jeu du Un", comparable au passage de 6272 à 6273. L'un des aspects intéressants de 6272 est le découpage de la vie de Jung en 4+1 fois 6272, mais il a vécu en fait 31360 jours et 20 heures, presque 31361 jours, ce qui peut justifier cette version alternative de Vocalisations.

  Il faudrait 160 sonnets de 196 lettres pour parvenir à 31360 lettres, or les 14 jokers du sonnet en H ont la valeur 160.

  Les textes de La Disparition ne sont pas tous de Perec seul, et ses amis de l'Oulipo qui y ont peu ou prou participé ne sont pas tous crédités dans le livre paru en 1969 (l'année érotique). Au moins est-il acquis que ces textes datent de 1968, 16 fois 123, l'année Perec!

  La série additive optimale associée à 6273 a une curieuse propriété (au moins). On la calcule à partir de la section d'or entière de 6273, 3877, puis par récurrence:
9-38-47-85-132-217-349-566-915-1481-2396-3877-6273- ...
  Vient ensuite 10150 au rang 14, 10 fois la valeur 1015 des lettres jokers (et 14 fois 725).
  Mais la réelle curiosité, c'est, aux rangs 2 et 3, d'avoir 38, moitié de GEORGES (76), et 47, PEREC. Les termes d'une suite additive peuvent être obtenus par des additions de termes consécutifs précédents multipliés par des Fibos consécutifs, ainsi
3877 = 38*34 + 47*55 = 17*76 + 55*47 = 17 GEORGES + 55 PEREC,
tandis que le terme suivant est 51 GEORGES + 51 PEREC,
ou 6273 = 102*38 + 51*47 = 55*38 + 89*47.
  Ceci n'a rien de magique, mais doit être plutôt rare.

  A propos de ce 51 fois 123, je rappelle que les trois précédents billets sont liés à LI et IL, lettres, syllabes, ou mots, mais encore 51 et 49 en chiffres romains. Le sonnet du précédent billet avait pour valeur 49 fois 123.
  Perec a singularisé le chapitre 51 de La Vie mode d'emploi en l'intitulant LE CHAPITRE LI, alors que les 98 autres chapitres n'ont pas droit à ce "LE".
  J'ai remarqué les lettres IL chez thILLIez, et constate maintenant que les chiffres romains de son nom pourraient constituer une égalité:
franCk  thILLIez  >  C = IL + LI  (100 = 49 + 51).


  19/08. Je reprends l'écriture interrompue hier. Je me demandais si je devais mentionner la page de mon ancien site Quand le tempérament va, où j'étudiais les 14 lettres du mot WOHLTEMPERIRTE en privilégiant la valeur 177 (certaines des relations demeurent avec 176).
  Et puis au réveil ce matin il m'est venu que l'arcane 14 du Tarot est La Tempérance (BACH = 14).
  Sans penser au Tarot qui ne m'intéressait guère, le titre web de cette page était La Tempérance est mère de tous les fis, parce que les deux diptyques 14 des deux cahiers du CBT, en fis, fa# mineur, sont tous deux dorés, et totalisent 177 mesures (24-40-43-70).
  La page étudiait le partage doré de WOHLTEMPERIRTE en
WOHLTEMPE  RIRTE = 110 67, toujours valable avec WOHLTEMPE = 109.
  J'y ajoute que les mesures des 4 pièces en fis peuvent se retrouver dans ces 14 lettres. Ce n'est pas stupéfiant, mais il est tout de même notable qu'aux préludes peuvent correspondre
RIR  TE = 43  24 (toujours selon l'alphabet Schwenter). On peut par exemple obtenir 40 avec les deux lettres de plus haut poids restantes, WT; le reliquat vaudra 70.
  Le seul autre diptyque doré est 47-76 = 123 = TEMPERIRTE.
  Je rappelle que dans notre alphabet QUATORZE = 123.

  A ce 426e billet de Quaternité j'ai trouvé au départ le titre
cent-vingt-quatrième sonnet exotique = 426
  Je l'ai dédié à Perec & Fourest parce qu'il me semblait avoir parlé d'un sonnet exotique de Georges Fourest. En fait, c'est un sonnet asiatique.
  Mon titre venait de ce que j'ai présenté ailleurs mon précédent poème en tant que 123e sonnet. J'imagine qu'en 20 ans de participation à la liste Oulipo ce nombre n'a rien d'exagéré, sinon quelques oeuvres de jeunesse pourraient combler le GaP.
  Je ne savais pas encore que j'allais proposer un 125e sonnet, récriture minimale de Vocalisations qui, dans mon exemplaire de la collection L'imaginaire chez Gallimard, figure page 125.

  125 = 5.5.5... Quelques jours plus tôt, j'avais entamé la lecture de 555, d'Hélène Gestern. J'avais remarqué ce titre à sa sortie en 2022, et m'étais intéressé avant à Armen de l'auteure.
  Mon récent 888 ! où intervenaient les titres 666-777-888 m'a convaincu qu'il était temps de lire ce 555.
 

  On sait que le répertoire compte 555 sonates de Scarlatti, sans qu'il soit bien assuré ni que toutes celles homologuées soient de lui, ni que d'autres candidates mériteraient l'homologation...
  La découverte d'un manuscrit inédit suscite une tempête dans le microcosme des scarlattinophiles. Le roman a une construction intéressante, avec une narration à la première personne se partageant régulièrement entre cinq personnages identifiés. Après chaque volée de 5 chapitres viennent quelques phrases en italique, provenant d'une personne qu'on devine être le deux ex machina de l'affaire...
  J'en parlerai peut-être plus longuement ultérieurement. Cette construction me rappelle Léviathan de Boris Akounine, constitué de 3 parties de chacune 5 chapitres, chaque chapitre ayant son mode de narration épousant le point de vue d'un des 5 protagonistes. 5-5-5, mais il y a 13 séries de 5 chapitres chez Gestern.
  Je pense aussi aux Chutes de Joyce Carol Oates (The Falls), où un personnage sauve 5 personnes, suivies ensuite dans 3 parties de 5 chapitres. Je m'étais demandé si ça ne reflétait pas les 5-5-5 lettres du nom de l'auteure.

  Je reviens à 555, où plusieurs sonates de Scarlatti sont citées. A chaque fois, j'ai eu à coeur de les chercher dans mon recueil de 200 sonates, et d'en taper quelques notes pour me mettre au diapason...
  Hier (gestern en allemand), j'ai fini le roman, où les chapitres Manig 11 et Manig 13 mentionnent les K 426 et K 333, qui ne sont pas dans mon recueil. J'ai dû les écouter sur YouTube, avec une bizarrerie. Les premières versions visionnées de K 333 comme K 426 sont jouées sur le même clavecin, bien que les interprètes soient différents. C'est un instrument moderne du facteur Emile Jobin, installé dans l'église de Cordes-sur-ciel, bien reconnaissable par d'étranges décorations.
  L'une est une imitation de parchemin en grec, où j'ai reconnu le début de l'Evangile de Jean.
  De nature curieuse, surtout devant de telles bizarreries, j'ai soumis les 90 lettres à un calculateur d'isopséphie grecque, et voici sa réponse:
"ΕΝ ΑΡΧΗ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος Οὗτος ἦν ἐν ἀρχῇ πρὸς τὸν θεόν. πάντα δι' αὐτοῦ ἐγέ" in the Greek Isopsephy system equals 8113.
  Les trois précédents billets n"auraient jamais été écrits si un chapitre de livre ne s'était intitulé 8113. Et d'autres minuscules facteurs sont en jeu, comme le quintil de Gef le 2 juillet dernier.
  Le soi-disant parchemin coupe un mot du verset 3 (tiens, il reproduit les versets 1-2-3), ἐγένετο, dont il ne laisse que les 3 premières lettres, ἐγέ, correspondant aux nombres 5-3-5. Ceci correspond au double partage de 13, nombre de Fibonacci, et je m'étais demandé ici si l'auteur de La divine proportion H.E. Huntley, inconnu par ailleurs alors (certains l'identifient à Ernie Hart, mais ça me paraît douteux), ne s'était pas forgé un pseudo pour ces initiales, H-E-H, correspondant à 8-5-8, double partage de 21, nombre de Fibonacci.

  Plutôt fabuleusement, je parlais de Scarlatti sur ce billet, où je donnais cet extrait de la table du 3e volume de mon recueil de 200 sonates:

La 144e des 200 sonates débute page 144, d'accord, mais cette sonate est mieux identifiée par ses numéros dans les deux grandes classifications de l'oeuvre de Scarlatti, Longo et Kirkpatrick, soit L.288 = 2x144 et K.432 = 3x144. Il existe une autre classification, chronologique comme la dernière en date de Kirkpatrick, peu utilisée aujourd'hui, et le numéro de la sonate selon cette classification Pestelli est P.288 = 2x144...

  J'ajoute que cette sonate est en Sol majeur, G. Je n'ai parlé de Scarlatti nulle part ailleurs, sinon ici pour reprendre ce cas.

  Une autre curiosité du "parchemin" est qu'en enlevant le 13 du mot incomplet à la valeur 8113, il reste 8100, carré de 90.
  Ceci fait écho à la valeur 1015 des lettres jokers de Perec. En enlevant le 115 des 14 jokers du dernier sonnet (en V), il reste 900, carré de 30.

  Je reviens aux sonates citées par Gestern. K 333 est en Ré majeur, une tonalité chère à Scarlatti, et il me semble qu'elle n'apporte pas grand-chose de neuf (hormis 3+3+3).
  K 426 est une pièce plus rare, une lente méditation en sol mineur (g) entrecoupée de silences, de trilles douloureux. J'ai téléchargé la partition et découvert que la sonate compte 196 mesures, 14*14, comme le sonnet en G (et les autres).

  Et bien sûr 426 c'est le billet en cours, mais ça ne m'a pas sauté aux yeux immédiatement.

  333/555. Pour certains, comme Phil Dick ou Eisenstein, 3/5 est un rapport suffisamment approché du nombre d'or. Les 5 narrateurs de 555 sont, dans l'ordre d'entrée en scène
Grégoire Coblence        = 143
Giancarlo Albizon         = 159
Manig Terzian               = 137
Rodolphe Luzin-Farge   = 212
Joris De Jonghe           = 139
                         total      790
  La valeur moyenne est 158, celle de JOHANN SEBASTIAN BACH selon l'alphabet Schwenter.
  Le partage d'or entier est 488-302, et correspond ici aux 3 derniers et 2 premiers.
  Grégoire et Giancarlo sont un ébéniste et un luthier, qui travaillent et vivent dans des ateliers mitoyens, et sont par ailleurs amis. Deux G comme gamma, la lettre qui a donné son nom à la gamme, car alpha-beta étaient déjà pris pour un autre usage.
  Les autres sont des spécialistes de Scarlatti, une claveciniste, un musicologue, un homme d'affaires.
  Spoiler: les initiales des 5 prénoms sont GGMRJ=55, celle du 6e intervenant F=6 --> 556!

  488 était le code de Jung à l'OSS, ce qui a été utilisé par Nicolas Beuglet dans un thriller original.
  Je remarque qu'il y a un gianCARLO, et un JONGHE, variante de jong, "jeune".

  Le dernier chapitre De Jonghe fait allusion au chapitre 22 de La Vie mode d'emploi, sans que le titre ni Perec ne soient cités:
  Je repense à ce roman français plein d’histoires emboîtées que Beatrix aimait bien. Un soir, elle m’en avait lu un chapitre, peut-être pour moquer gentiment mes obsessions. Il racontait l’histoire d’un richissime pharmacien, célibataire et désœuvré, qui collectionnait les unica. On l’appâtait avec la promesse de la vente d’un vase sacré où Joseph d’Arimathie aurait recueilli le sang du Christ. Au terme d’un parcours plein de rebondissements – une mise en scène à tiroirs dont je n’avais pas saisi tous les détails – le pharmacien découvrait qu’il avait été la dupe de deux escrocs de haut vol.
  Mais le vrai dénouement, quelques pages plus loin, était bien plus inattendu. La fin du chapitre suggérait en effet que le pharmacien avait deviné depuis le début la supercherie. Et qu’entrer dans les pièges tramés par les deux escrocs avait été pour lui un remède de choix pour tromper son ennui.
  Les initiales HG du pseudo Hélène Gestern me rappellent que j'avais envisagé cette correspondance pour les 8 et 7 fois 273 des 5 et 4 vers de Vocalisations, en relation avec le symbole Hg du métal mercure, mais en pensant au dieu Mercure, le trickster selon Jung.
  Les sonnets en H et G totalisent la valeur 4761, carré de 69. Il a été remarqué que le carré et le cube de 69 sont ensemble pandigitaux, 4761 et 328509 (contenant les 10 chiffres de 0 à 9). Et après tout, hg, ça ressemble pas mal à 69...

  Une autre de mes lectures du moment est The Zen of Magic Squares, Circles, and Stars, de Clifford Pickover. Hier encore, j'y ai repéré ce carré magique qui contient le nombre 8118, 66 fois 123.
  Sa particularité est qu'il reste magique si on le retourne horizontalement ou verticalement.
  Ainsi les palindromes multiples de 123, 18081 et 8118, restent inchangés selon les deux axes de symétrie.
  Pickover est aussi celui a qui l'on doit la dénomination Eye of God pour un point particulier du rectangle construit avec les carrés des nombres de Fibonacci. J'en faisais part dans ce billet, l'ayant appris peu après l'avoir découvert moi-même, et avoir demandé à Anne de le magnifier par un quiltage approprié de ce patchwork que nous avions conçu ensemble.
  Je me suis avisé ensuite que la traduction "oeil de Dieu" était un palindrome phonétique, et ceci a précédé de peu ma découverte de l'échange Jung-Haemmerli, qui n'est pas sans rapport avec Mercure et les "yeux de Dieu", voir ici.