4 avril 2019, 75e anniversaire de l'échange du 4/4/44, que Jung a célébré lors de son 75e anniversaire, en 1950, en sculptant la pierre de Bollingen.
Je n'ai pas rencontré de 4 avril notable ces derniers temps, mais un événement récent est fortement quaternitaire.
Le 13 février, Nicolas Graner proposait une nouvelle contrainte sur la liste Oulipo, composer des éléments textuels de 0-1-2-3-4-5-6-7-8 syllabes tels qu'ils puissent former huit alexandrins lorsque assemblés selon les rangées, colonnes, et diagonales du carré magique d'ordre 3:
3 8 1
2 4 6
7 0 5
L'exemple de Nicolas n'est donné que sur la liste. Gef a donné ici deux essais dans cette voie.
Ma passion pour les carrés magiques m'a parfois fait envisager des contraintes littéraires les exploitant, notamment le carré d'ordre 4, le premier permettant la pandiagonalité: lorsqu'on pave le plan de ses 16 nombres, tout alignement de 4 nombres offre la constante magique, 34 pour un carré régulier formé des nombres de 1 à 16.
Il est connu depuis près de 10 siècles en Inde, où il figure sur un pilier du temple de Khajuraho, les chiffres indiens correspondant à
7 12 1 14
2 13 8 11
16 3 10 5
9 6 15 4
Il m'est venu que 34 peut être le nombre de lettres d'un alexandrin, d'où la tentation de transformer les syllabes de Nicolas pour l'ordre 3 en lettres pour l'ordre 4.
J'ai renoncé à envisager des segments de 1 à 16 lettres tels qu'ils puissent se combiner par groupes de 4 pour former des énoncés cohérents selon les 16 alignements magiques du carré. J'ai plutôt songé à l'anagramme.
Une autre propriété du carré pandiagonal d'ordre 4 est que chaque carré 2x2 de 4 nombres offre aussi la constante magique 34, soit 16 nouvelles possibilités en envisageant encore le pavage du plan par le carré. L'une de ces possibilités est 16-9-5-4, ce qui correspond aux rangs des lettres P-I-E-D.
Le pied est aussi l'unité du vers, ainsi si je donnais à mes segments de 1 à 16 lettres des valeurs correspondant aux multiples par 12, alors chaque alexandrin aurait la valeur 34x12, chaque pied la moyenne 34, valeur de PIED, chaque lettre la moyenne 12, valeur de l'initiale L de Lettre.
Je n'ai pas rencontré de 4 avril notable ces derniers temps, mais un événement récent est fortement quaternitaire.
Le 13 février, Nicolas Graner proposait une nouvelle contrainte sur la liste Oulipo, composer des éléments textuels de 0-1-2-3-4-5-6-7-8 syllabes tels qu'ils puissent former huit alexandrins lorsque assemblés selon les rangées, colonnes, et diagonales du carré magique d'ordre 3:
3 8 1
2 4 6
7 0 5
L'exemple de Nicolas n'est donné que sur la liste. Gef a donné ici deux essais dans cette voie.
Ma passion pour les carrés magiques m'a parfois fait envisager des contraintes littéraires les exploitant, notamment le carré d'ordre 4, le premier permettant la pandiagonalité: lorsqu'on pave le plan de ses 16 nombres, tout alignement de 4 nombres offre la constante magique, 34 pour un carré régulier formé des nombres de 1 à 16.
Il est connu depuis près de 10 siècles en Inde, où il figure sur un pilier du temple de Khajuraho, les chiffres indiens correspondant à
7 12 1 14
2 13 8 11
16 3 10 5
9 6 15 4
Il m'est venu que 34 peut être le nombre de lettres d'un alexandrin, d'où la tentation de transformer les syllabes de Nicolas pour l'ordre 3 en lettres pour l'ordre 4.
J'ai renoncé à envisager des segments de 1 à 16 lettres tels qu'ils puissent se combiner par groupes de 4 pour former des énoncés cohérents selon les 16 alignements magiques du carré. J'ai plutôt songé à l'anagramme.
Une autre propriété du carré pandiagonal d'ordre 4 est que chaque carré 2x2 de 4 nombres offre aussi la constante magique 34, soit 16 nouvelles possibilités en envisageant encore le pavage du plan par le carré. L'une de ces possibilités est 16-9-5-4, ce qui correspond aux rangs des lettres P-I-E-D.
Le pied est aussi l'unité du vers, ainsi si je donnais à mes segments de 1 à 16 lettres des valeurs correspondant aux multiples par 12, alors chaque alexandrin aurait la valeur 34x12, chaque pied la moyenne 34, valeur de PIED, chaque lettre la moyenne 12, valeur de l'initiale L de Lettre.
J'ai d'abord réarrangé les nombres du carré pour avoir 16-9-5-4 au centre, par des permutations gardant toutes les propriétés du carré:
13 3 6 12
2 16 9 7
11 5 4 14
8 10 15 1
Ceci se traduit en lettres par
M C F L
B P I G
K E D N
H J O A
Ensuite vient la détermination du carré gématrique, par simple multiplication par 12 des éléments du premier carré:
13 3 6 12 > 156 36 72 144
2 16 9 7 > 24 192 108 84
11 5 4 14 > 132 60 48 168
8 10 15 1 > 96 120 180 12
L’étape suivante est la construction d’une strophe respectant les deux carrés, par les nombres de lettres et gématries associées:
CROISERENVRAI LES MAINSP OETEDULEVANT
SE NTIRLEPIEDTRAPUD ESLECTEUR SDUREEL
TENTERLEFLO TCARR ELOP INIATREVANTANT
CESTLORD REECHOVOTI FALETREUNIVERSE L
Le Gématron permet de vérifier le respect des contraintes. L’ensemble correspondant à PIED n'est pas au programme des transformations projetées, mais j'ai vite eu la tentation de l'étudier,
NTIRLEPIEDTRAPUD ESLECTEUR TCARR ELOP
et voici l'anagramme que j’en ai tirée,
le pied structurant le carré, trop le pied !
ce qui pourrait décrire la tentative.
Voici le résultat, en quatre quatrains, avec le premier quatrain lecture directe horizontale du carré "magimatrique", et les quatrains suivants anagrammes des lectures verticales et diagonales. Chaque vers a 34 lettres et la gématrie 408, chaque lettre la moyenne 12, chaque pied la moyenne 34. Les quatrains sont anagrammes les uns des autres, sans qu'aucun vers soit anagramme d'un autre.
Il y a ici quelques améliorations par rapport à la première version donnée sur la liste Oulipo le 1er mars.
Parmi mes motivations, il y avait que 16 vers de 34 lettres totalisent 544 lettres, or je m'étais émerveillé de trouver 544 lettres (ou caractères puisqu'il y figure un &) pour l'ensemble des 6 grilles auquel m'ont mené les 88 lettres de la grille de Barth en décembre dernier, alors que 544 est la valeur des 48 lettres de l'épitaphe du Chevalier Rose-Croix, valeur qui a conduit Van Houten et Kasbergen aux folles hypothèses de Bach et le nombre. Précisément, la diagonale de ma grille carrée de 121 lettres était ROSENCREUTZ, composée pour un projet de 1998 en ignorant qu'une grille composée 30 ans plus tôt par Ricardou dans une même optique avait pour diagonale BELCROIX.
Il y a eu la formidable coïncidence de janvier, avec l'apparition de la fugue BWV 544 dans Hors la loi, fugue qui compte 88 mesures.
J'avais envisagé une anagramme de ces 544 lettres, sans idée précise d'une réalisation effective, et voici qu'une voie plus immédiate s'ouvrait avec le carré pandiagonal. J'ai choisi de débuter le poème par "croiser", et d'y faire figurer les mots "rose" et "chevalier".
Après avoir décidé de partir d'un carré structuré autour de PIED, j'ai vu quelques autres mots lisibles dans la grille, notamment FIDO dans la 3e colonne, "j'ai foi" en latin.
M C F L
B P I G
K E D N
H J O A
Dans ma nouvelle "rosicrucienne" L'enchanté réseau, partageant divers points avec le projet incluant la grille ROSENCREUTZ, intervenait le code SOL FIDEI, "soleil de la foi". Ceci m'a fait inclure le mot FOI dans le vers correspondant.
Je remarque aussi la diagonale HEIL, "salut" allemand qui n'est pas réservé au sinistre Hitler. L'adjectif heil signifie "sain", et dans la même famille il y a heilig, "saint", et heilen, "guérir", vertu rosicrucienne.
Je remarque enfin la diagonale LOEB, "lion" en vieil allemand, et je pense au LOVEN, "lion" danois apparu subrepticement dans mon Sonè (et au LEON de la grille de Robert Rapilly, non moins subreptice).
Je n'analyse pas plus avant les quatrains. L'Adversaire du vers 10 a sans doute à voir avec le fait que les carrés pandiagonaux sont aussi appelés "diaboliques". Je pense aussi à L'Adversaire d'Ellery Queen, où Dieu et Diable s'affrontent sur l'échiquier carré de York Square.
Quelques jours après avoir posté ces quatrains, je me suis avisé que le carré "diabolique", lorsqu'il est limité à ses 4 rangées ou 4 colonnes, contient 14 carrés offrant la constante magique 34. Je rappelle le carré:
13 3 6 12
2 16 9 7
11 5 4 14
8 10 15 1
et voici les 14 combinaisons carrées, de AAAA à NNNN:
A A B B E F E F * I I * * * * * M * * M
A A B B G H G H * I I * K K L L * N N *
C C D D E F E F * J J * K K L L * N N *
C C D D G H G H * J J * * * * * M * * M
Le sonnet reste une des formes favorites de la liste Oulipo, aussi j'ai proposé à ses membres le jeu de composer un sonnet d'alexandrins à partir de mon quatrain "magimatrique" et de ces nouvelles combinaisons, produisant 14 autres groupes de 34 lettres de valeur 408.
Gef a créé ceci, Noël Bernard cela, et voici ce que j'ai concocté, une énième version de Voyelles, faute d'autre idée:
CROISERENVRAI LES SE NTIRLEPIEDTRAPUD
MAINSP OETEDULEVANT ESLECTEUR SDUREEL
TENTERLEFLO TCARR CESTLORD REECHOVOTI
ELOP INIATREVANTANT FALETREUNIVERSE L
CROISERENVRAI MAINSP TENTERLEFLO ELOP
LES OETEDULEVANT TCARR INIATREVANTANT
SE ESLECTEUR CESTLORD FALETREUNIVERSE
NTIRLEPIEDTRAPUD SDUREEL REECHOVOTI L
LES MAINSP NTIRLEPIEDTRAPUD ESLECTEUR
TCARR ELOP REECHOVOTI FALETREUNIVERSE
NTIRLEPIEDTRAPUD ESLECTEUR TCARR ELOP
SE NTIRLEPIEDTRAPUD TENTERLEFLO TCARR
ESLECTEUR SDUREEL ELOP INIATREVANTANT
CROISERENVRAI OETEDULEVANT CESTLORD L
Parmi les 1820 combinaisons de 4 nombres différents parmi les 16 nombres de 1 à 16, il y en a 86 de somme 34. Ces nombres m'évoquent
CARL JUNG = 34 + 52 = 86.
Les 16 vers des quatrains et les 14 du sonnet conduisent à 30. Il serait tentant d'arriver à 34 vers de 34 lettres, et donc de trouver un autre ensemble logique de 4 combinaisons, mais s'il existe bien un partage logique 34-52 des 86 combinaisons de somme 34 dans le carré pandiagonal, il est de 52 combinaisons parfaitement symétriques, et de 34 qui le sont moins.
Par parfaitement symétriques, j'entends tout motif spatial qui gardera la constante 34 si on le décale dans le plan pavé par le carré, ou si on lui fait subir une rotation. Il y a ainsi
8 alignements verticaux ou horizontaux;
16 carrés 2x2;
les 28 autres éléments sont constitués de deux paires de nombres de somme 17 chacune, se répartissant en 4 groupes,
8 diagonales;
16 bateaux (13-5-4-12 par exemple, en prenant 2 nombres consécutifs dans une rangée ou colonne, et les 2 nombres complémentaires à 17 dans la rangée ou colonne de même parité);
4 carrés (ceux formant le second quatrain du sonnet).
52 en tout donc, et s'il y a des motifs répétitifs parmi les 34 autres combinaisons, aucun n'a les mêmes possibilités de translation ou rotation.
La découverte des partages verticaux 13-21 du carré de Dürer m'avait conduit en 2010 à cette représentation, songeant que les 4-4-4-4 nombres du carré ont pour somme 136, correspondant à
JUNG HAEMMERLI = 52+84
avec 52/84 = 13/21, le même partage apparaissant pour les lettres paires et impaires de CARL,
AL / CR = 13/21, ou pour les rangées des nombres de 1 à 16 dans l'ordre normal,
(1) 1-2-3-4 = 10
(2) 5-6-7-8 = 26
(3) 9-10-11-12 = 42
(4) 13-14-15-16 = 58
(10+42) / (26+58) = 52/84 = 13/21.
Mon étude de 2010 citait l'interprétation dorée du polyèdre par Yvo Jacquier. Depuis a été mise en ligne une autre analyse, fort érudite, déniant une construction utilisant l'angle de 72°. En fait le polyèdre serait un objet impossible, et la page suivante montre que son but aurait été d'obtenir une double projection correspondant au carré magique.
Je ne peux que recommander de lire l'ensemble de l'étude, montrant de multiples implications du carré magique. Il y est envisagé une correspondance entre le carré magique et les dés de la Passion, le dé étant d'une certaine façon un cube magique, somme 7 des faces opposés, 1-6, 2-5, 3-4. Il me semble fructueux de constater que ces couples se retrouvent dans le carré pandiagonal, avec ses 16 éléments offrant 52 combinaisons logiques de somme 34 (et 34 autres moins immédiates).
En 2012 a encore été mise en ligne une étude détaillée du polyèdre selon l'angle doré de 72°, avec une réalisation effective de l'objet, et un rapport au carré magique qui est loin d'être aussi convaincant.
Pour l'heure, je constate que le carré pandiagonal offre de nouvelles perspectives jungiennes, avec le partage 52-34 des combinaisons de valeur 34, correspondant à JUNG CARL.
Ceci ne retire rien au jeu JUNG HÆMMERLI car les paires verticales 13-21 sont toujours présentes dans ce carré pandiagonal, et voici l'équivalent du carré de Dürer présenté plus haut. J'ai ici réarrangé le carré pandiagonal pour avoir la diagonale immédiate 12-15-5-2, LOEB, "lion", me souvenant notamment de la naissance de Jung sous ce signe.
52 possibilités d'obtenir la constante 34 totalisent 1768, ce qui me rappelle les valeurs 17-68 rencontrées dans le billet précédent pour
LE PASSAGE = 17 68,
titre d'un film de René Manzor mettant en jeu un échange de vies passant par l'Au-delà, ce qui m'a évoqué l'échange Jung-Haemmerli du 4/4/44, Jung qui avait 68 ans lors de son infarctus, et qui aurait donc vécu 17 ans de plus, le quart de 68, grâce au sacrifice de Haemmerli. Ainsi
CARL + JUNG = 86, mort dans sa 86e année, laisse aussi présager par
CARL x JUNG = 1768 le remarquable partage de sa vie en 4+1.
Les 34 autres possibilités d'obtenir la constante 34 totalisent 1156, carré de 34, et le découpage 11-56 m'est aussi évocateur, pour une fantastique coïncidence détaillée ici.
En bref, ma recherche d'harmonie gématrique dans un texte complet a été couronnée en janvier 1997 par l'analyse de Vocalisations, récriture sans E par Perec de Voyelles de Rimbaud. Les 112 mots du sonnet ont pour valeur 6272, soit 112x56, avec diverses autres harmonies, notamment que ce nombre 6272 est divisible par 56 et 32, valeurs de NOIR et BLANC, deux mots essentiels du sonnet.
Ma fascination pour ce sonnet était telle que je l'avais codé dans mon roman publié en 2000, par des lettres en corps supérieur d'une unité, éparses dans le texte, sans plus de justification que le roman comptait 14 chapitres, soit un vers par chapitre.
En juin 2016, j'ai découvert des lettres en gras, éparses dans le texte d'un livre sur Rennes-le-Château privilégiant la piste rosicrucienne. Quatre chapitres et la bibliographie permettent ainsi d'accéder à des textes cachés, le premier étant
Je trouve un écho à ceci après des approfondissements sur le carré diabolique initiés par l'écriture de textes ayant 12 pour valeur moyenne des lettres. Je n'avais pas pensé à une harmonie sur les mots lors de ces compositions, et me prends à le regretter maintenant. Après coup, je constate que mon troisième quatrain a 32 mots, soit une moyenne de 51 par mot.
Les deux quatrains précédents totalisent 64 mots, même moyenne 51. Hélas le dernier quatrain n'a que 30 mots, ce qui pourrait être corrigé par une version antérieure de son troisième vers,
Le premier quatrain du sonnet a aussi 32 mots.
Du côté des oulipotes, Gef a réalisé un autre équilibre avec 34 mots dans son second quatrain, moyenne 48, et 51 mots dans les deux tercets, même moyenne 48.
Je rappelle que chaque vers a la moyenne 12 par lettre et 34 par pied (e caduc éventuel omis). Tout ceci confirme que
Tiens, avec 128 mots dans cette nouvelle version, les harmonies moyennes des 4 quatrains sont
544 lettres de moyenne 12;
192 pieds de moyenne 34;
128 mots de moyenne 51.
544+192+128 = 864, valeur de Πυθαγόρας (lettres-nombres 80-400-9-1-3-70-100-1-200), Pythagore, selon lequel Tout était Nombre...
Ainsi chacun de mes quatrains, anagramme l'un de l'autre, aurait pour somme de ces harmonies moyennes le quart de 864, 216, or j'avais associé la valeur 864 de Pythagore à la légende selon laquelle il se réincarnerait tous les 216 ans, sans aller jusqu'à ce parallèle avec Jung:
- Pythagore, 864 = 4 fois 216 se réincarne 216 ans plus tard;
- Jung ayant vécu 68 ans, 4 fois 17, survit à son infarctus pour vivre encore 17 ans.
Tiens, 864+68 = 932, valeur en hébreu de L'arbre de la connaissance du bien et du mal, et 216+17 = 233, valeur en hébreu de L'arbre de vie. Cette relation m'a semblé essentielle lorsque je l'ai découverte (elle l'avait déjà été par d'autres, Crowley notamment).
Je rappelle que le motif quintessentiel de la vie de Jung est encore plus remarquable en jours, 4 fois 6272 jours avant le 4/4/44, 6272 jours après, et j'ai déjà souvent indiqué que c'était la valeur du sonnet Vocalisations, m'ayant fasciné bien avant de découvrir le motif quintessentiel de la vie de Jung (mais c'est parce que Voyelles comme Vocalisations concernent la quinte des voyelles AEIOU que j'avais étudié de près ces sonnets).
C'est cette fascination qui m'a poussé à faire diverses récritures de Voyelles, ou de Vocalisations, avant et après la découverte du motif jungien, mais j'ignorais en choisissant cette solution de facilité pour le sonnet inspiré par le carré diabolique que son étude allait me conduire au partage 34-52 correspondant à CARL JUNG.
Je n'avais plus à l'esprit lors de ce choix que j'avais proposé une anagramme de Vocalisations, Consonnantisations, laquelle m'avait fait construire un carré semi-magique avec les 16 premières consonnes.
1944, c'est 9 fois 216. Je ne crois pas avoir encore mentionné une curiosité vue récemment:
1944 = 27.72
6272 = 27.72
A propos des lettres en gras éparses dans le livre de Doumergue, j'ai ensuite découvert qu'il avait probablement emprunté l'idée à ses préfaciers, Giacometti-Ravenne, lesquels avaient codé des formules maçonniques par des lettres en italique éparses dans leurs premiers romans.
Ceci était encore postérieur à la parution de mon roman, mais j'ai découvert peu après que Ricardou avait encore été mon précurseur, avec des majuscules éparses dans son Improbable strip-tease blanc (1972), ces majuscules écrivant aussi un sonnet. Tiens, il s'agit d'une récriture du Cygne de Mallarmé, dont le "lac dur" est devenu "passage".
Je projette de faire un point sur ces diverses tentatives, en commençant par le petit parchemin de Rennes-le-Château, dont la réalisation a été revendiquée par Philippe de Chérisey, où ce sont des lettres décalées par rapport à la ligne d'écriture qui forment un message.
L'obsession quaternitaire m'a conduit à une autre construction.
Partant du carré centré sur PIED, j'ai ajouté 36 à chaque nombre pour avoir un autre carré pandiagonal de constante 178.
49 39 42 48
38 52 45 43
47 41 40 50
44 46 51 37
Ensuite j'ai ôté 4 à 4 nombres dans des rangées et colonnes différentes pour avoir 34 à côté de 52.
49 39 42 44
34 52 45 43
47 41 36 50
44 42 51 37
Le carré n'est plus pandiagonal, mais toujours magique, avec rangées, colonnes, et grandes diagonales de constante 174. La constante 176, ou 4.44 serait plus tentante, et il faut alors ajouter 2 à 4 nombres dans des rangées et colonnes différentes pour avoir un carré magique de constante 176, ou 4.4.44 pour l'ensemble.
49 41 42 44
34 52 45 45
47 41 38 50
46 42 51 37
Il y aurait eu de multiples autres façons d'arriver à un carré 4.4.44 où figurent côte à côte 34-52, CARL JUNG, et beaucoup de possibilités de choisir ensuite des mots de 4 lettres de gématries correspondantes, comme ceci:
LORD BOUC APTE PERE
CARL JUNG GARS DOUE
LIEU SANG DANS PAIX
NEUF RARE ROND DOME
qui pourrait se lire selon rangées, colonnes, diagonales
J'observe que la constante 176 de ce carré est aussi la valeur du nom complet
CARL GUS-TAV JUNG = 34+47+43+52 = 176.
Je ne me souviens pas avoir jamais été conscient que les 4 syllabes de son nom ont pour moyenne 44, et ceci m'a fait construire cet autre carré magique,
34 47 43 52
44 51 35 46
50 41 49 36
48 37 49 42
qui peut se traduire par ces syllabes, bornées à une lecture horizontale:
Ceci m'a donné une autre idée. Le second ordre de carré pandiagonal régulier est 5, avec pour constante magique 65, 5 fois 13, pour le carré formé des nombres de 1 à 25..
Il est aisé d'obtenir un carré magique régulier (construit avec des nombres successifs) de constante 220 ou 5 fois 44, il suffit de remplacer les nombres de 1 à 25 par 32 à 56. Aux nombres 3-16-12-21 correspondront les valeurs 34-47-43-52 de CARL-GUS-TAV-JUNG.
J'ai alors regardé si des successions intéressantes apparaissaient parmi les 36 types de base de carrés pandiagonaux d'ordre 5, et ai particulièrement remarqué le 18e:
1 7 19 15 23
14 25 3 6 17
8 16 12 24 5
22 4 10 18 11
20 13 21 2 9
J'ai figuré en noir sur blanc les nombres 1 et 25, car ils correspondront à 32 et 56, BLANC et NOIR.
16 et 12, qui correspondront à GUS-TAV, sont côte à côte, juste en dessous de 3, CARL.
21 (JUNG) est dans le même alignement, précédé de 13 qui deviendra 44. Ainsi ce couple 13-21 qui m'obsède depuis longtemps, et que j'ai associé à CARL et au carré d'ordre 4 de 4-4-4-4 nombres, réapparaît-il dans le carré d'ordre 5, selon un approfondissement du lien 44-JUNG.
Je remets à plus tard la transformation en un texte.
Ce qui était prévu au départ pour n'être qu'un exercice en marge m'a donc conduit à de nouvelles découvertes jungiennes, éveillant divers échos qui livreront sans doute d'autres fruits.
Je termine avec la version provisoirement définitive des quatre quatrains, en 128 mots:
13 3 6 12
2 16 9 7
11 5 4 14
8 10 15 1
Ceci se traduit en lettres par
M C F L
B P I G
K E D N
H J O A
Ensuite vient la détermination du carré gématrique, par simple multiplication par 12 des éléments du premier carré:
13 3 6 12 > 156 36 72 144
2 16 9 7 > 24 192 108 84
11 5 4 14 > 132 60 48 168
8 10 15 1 > 96 120 180 12
L’étape suivante est la construction d’une strophe respectant les deux carrés, par les nombres de lettres et gématries associées:
CROISERENVRAI LES MAINSP OETEDULEVANT
SE NTIRLEPIEDTRAPUD ESLECTEUR SDUREEL
TENTERLEFLO TCARR ELOP INIATREVANTANT
CESTLORD REECHOVOTI FALETREUNIVERSE L
Le Gématron permet de vérifier le respect des contraintes. L’ensemble correspondant à PIED n'est pas au programme des transformations projetées, mais j'ai vite eu la tentation de l'étudier,
NTIRLEPIEDTRAPUD ESLECTEUR TCARR ELOP
et voici l'anagramme que j’en ai tirée,
le pied structurant le carré, trop le pied !
ce qui pourrait décrire la tentative.
Voici le résultat, en quatre quatrains, avec le premier quatrain lecture directe horizontale du carré "magimatrique", et les quatrains suivants anagrammes des lectures verticales et diagonales. Chaque vers a 34 lettres et la gématrie 408, chaque lettre la moyenne 12, chaque pied la moyenne 34. Les quatrains sont anagrammes les uns des autres, sans qu'aucun vers soit anagramme d'un autre.
Il y a ici quelques améliorations par rapport à la première version donnée sur la liste Oulipo le 1er mars.
Croiser en vrai les mains, poète du Levant,
Sentir le pied trapu des lecteurs du réel,
Tenter le flot carré, l’opiniâtre vantant,
C'est l'Ordre, écho votif à l’être universel.
Renforcer tels crédos, totaliser l'envie,
Etre dit puant d'or, proscrit le chevalier,
Par les lectures mû, foi présente en la vie,
L'an disant l'odelette au vent aventurier.
Prendre Sel capital, Vitriol, ne produire
L'actuel en fervent rose, Adversaire têtu,
Lire ce fonds posthume, et va-t-on le relire
Si l'ancien sens, le tort, détracte la Vertu ?
Sort le tarot devant le cercle séducteur,
Choisir ce verso pâle ou rêver de l'Orient,
Intense alternative à fins révélateurs :
"Apprend-on l'intérêt ?", rit la fille du Temps.
Parmi mes motivations, il y avait que 16 vers de 34 lettres totalisent 544 lettres, or je m'étais émerveillé de trouver 544 lettres (ou caractères puisqu'il y figure un &) pour l'ensemble des 6 grilles auquel m'ont mené les 88 lettres de la grille de Barth en décembre dernier, alors que 544 est la valeur des 48 lettres de l'épitaphe du Chevalier Rose-Croix, valeur qui a conduit Van Houten et Kasbergen aux folles hypothèses de Bach et le nombre. Précisément, la diagonale de ma grille carrée de 121 lettres était ROSENCREUTZ, composée pour un projet de 1998 en ignorant qu'une grille composée 30 ans plus tôt par Ricardou dans une même optique avait pour diagonale BELCROIX.
Il y a eu la formidable coïncidence de janvier, avec l'apparition de la fugue BWV 544 dans Hors la loi, fugue qui compte 88 mesures.
J'avais envisagé une anagramme de ces 544 lettres, sans idée précise d'une réalisation effective, et voici qu'une voie plus immédiate s'ouvrait avec le carré pandiagonal. J'ai choisi de débuter le poème par "croiser", et d'y faire figurer les mots "rose" et "chevalier".
Après avoir décidé de partir d'un carré structuré autour de PIED, j'ai vu quelques autres mots lisibles dans la grille, notamment FIDO dans la 3e colonne, "j'ai foi" en latin.
M C F L
B P I G
K E D N
H J O A
Dans ma nouvelle "rosicrucienne" L'enchanté réseau, partageant divers points avec le projet incluant la grille ROSENCREUTZ, intervenait le code SOL FIDEI, "soleil de la foi". Ceci m'a fait inclure le mot FOI dans le vers correspondant.
Je remarque aussi la diagonale HEIL, "salut" allemand qui n'est pas réservé au sinistre Hitler. L'adjectif heil signifie "sain", et dans la même famille il y a heilig, "saint", et heilen, "guérir", vertu rosicrucienne.
Je remarque enfin la diagonale LOEB, "lion" en vieil allemand, et je pense au LOVEN, "lion" danois apparu subrepticement dans mon Sonè (et au LEON de la grille de Robert Rapilly, non moins subreptice).
Je n'analyse pas plus avant les quatrains. L'Adversaire du vers 10 a sans doute à voir avec le fait que les carrés pandiagonaux sont aussi appelés "diaboliques". Je pense aussi à L'Adversaire d'Ellery Queen, où Dieu et Diable s'affrontent sur l'échiquier carré de York Square.
Quelques jours après avoir posté ces quatrains, je me suis avisé que le carré "diabolique", lorsqu'il est limité à ses 4 rangées ou 4 colonnes, contient 14 carrés offrant la constante magique 34. Je rappelle le carré:
13 3 6 12
2 16 9 7
11 5 4 14
8 10 15 1
et voici les 14 combinaisons carrées, de AAAA à NNNN:
A A B B E F E F * I I * * * * * M * * M
A A B B G H G H * I I * K K L L * N N *
C C D D E F E F * J J * K K L L * N N *
C C D D G H G H * J J * * * * * M * * M
Le sonnet reste une des formes favorites de la liste Oulipo, aussi j'ai proposé à ses membres le jeu de composer un sonnet d'alexandrins à partir de mon quatrain "magimatrique" et de ces nouvelles combinaisons, produisant 14 autres groupes de 34 lettres de valeur 408.
Gef a créé ceci, Noël Bernard cela, et voici ce que j'ai concocté, une énième version de Voyelles, faute d'autre idée:
A drap, E perdre, I cri, U vil, O sens, lettrines,Voici les combinaisons dont chaque vers est l'anagramme, correspondant aux carrés ABCD EFGH IJN KLM:
le sculpteur les dénoue, à dire vastement :
A d'orchestre récrit, flot coloré tel vent,
envol final larvé, parturiente à tétines,
rêverie; E complot, profilant les narines,
tendre anis étoilé, velu tact, art navrant;
I, vers seul et celé, de reflet ressourçant,
le lot dudit livreur, prophète de racines;
U, dur ciel désappris, l'étant sempiternel,
fiérot porcher, octave à l'être universel,
le centre du départ, rite scriptural, pôle;
O le flétri pétrel du transparent crédit,
test inepte en rondeur, la clause le ravit,
l'O nadir vertical, ce sens ouvert et drôle!
CROISERENVRAI LES SE NTIRLEPIEDTRAPUD
MAINSP OETEDULEVANT ESLECTEUR SDUREEL
TENTERLEFLO TCARR CESTLORD REECHOVOTI
ELOP INIATREVANTANT FALETREUNIVERSE L
CROISERENVRAI MAINSP TENTERLEFLO ELOP
LES OETEDULEVANT TCARR INIATREVANTANT
SE ESLECTEUR CESTLORD FALETREUNIVERSE
NTIRLEPIEDTRAPUD SDUREEL REECHOVOTI L
LES MAINSP NTIRLEPIEDTRAPUD ESLECTEUR
TCARR ELOP REECHOVOTI FALETREUNIVERSE
NTIRLEPIEDTRAPUD ESLECTEUR TCARR ELOP
SE NTIRLEPIEDTRAPUD TENTERLEFLO TCARR
ESLECTEUR SDUREEL ELOP INIATREVANTANT
CROISERENVRAI OETEDULEVANT CESTLORD L
Parmi les 1820 combinaisons de 4 nombres différents parmi les 16 nombres de 1 à 16, il y en a 86 de somme 34. Ces nombres m'évoquent
CARL JUNG = 34 + 52 = 86.
Les 16 vers des quatrains et les 14 du sonnet conduisent à 30. Il serait tentant d'arriver à 34 vers de 34 lettres, et donc de trouver un autre ensemble logique de 4 combinaisons, mais s'il existe bien un partage logique 34-52 des 86 combinaisons de somme 34 dans le carré pandiagonal, il est de 52 combinaisons parfaitement symétriques, et de 34 qui le sont moins.
Par parfaitement symétriques, j'entends tout motif spatial qui gardera la constante 34 si on le décale dans le plan pavé par le carré, ou si on lui fait subir une rotation. Il y a ainsi
8 alignements verticaux ou horizontaux;
16 carrés 2x2;
les 28 autres éléments sont constitués de deux paires de nombres de somme 17 chacune, se répartissant en 4 groupes,
8 diagonales;
16 bateaux (13-5-4-12 par exemple, en prenant 2 nombres consécutifs dans une rangée ou colonne, et les 2 nombres complémentaires à 17 dans la rangée ou colonne de même parité);
4 carrés (ceux formant le second quatrain du sonnet).
52 en tout donc, et s'il y a des motifs répétitifs parmi les 34 autres combinaisons, aucun n'a les mêmes possibilités de translation ou rotation.
La découverte des partages verticaux 13-21 du carré de Dürer m'avait conduit en 2010 à cette représentation, songeant que les 4-4-4-4 nombres du carré ont pour somme 136, correspondant à
JUNG HAEMMERLI = 52+84
avec 52/84 = 13/21, le même partage apparaissant pour les lettres paires et impaires de CARL,
AL / CR = 13/21, ou pour les rangées des nombres de 1 à 16 dans l'ordre normal,
(1) 1-2-3-4 = 10
(2) 5-6-7-8 = 26
(3) 9-10-11-12 = 42
(4) 13-14-15-16 = 58
(10+42) / (26+58) = 52/84 = 13/21.
Mon étude de 2010 citait l'interprétation dorée du polyèdre par Yvo Jacquier. Depuis a été mise en ligne une autre analyse, fort érudite, déniant une construction utilisant l'angle de 72°. En fait le polyèdre serait un objet impossible, et la page suivante montre que son but aurait été d'obtenir une double projection correspondant au carré magique.
Je ne peux que recommander de lire l'ensemble de l'étude, montrant de multiples implications du carré magique. Il y est envisagé une correspondance entre le carré magique et les dés de la Passion, le dé étant d'une certaine façon un cube magique, somme 7 des faces opposés, 1-6, 2-5, 3-4. Il me semble fructueux de constater que ces couples se retrouvent dans le carré pandiagonal, avec ses 16 éléments offrant 52 combinaisons logiques de somme 34 (et 34 autres moins immédiates).
En 2012 a encore été mise en ligne une étude détaillée du polyèdre selon l'angle doré de 72°, avec une réalisation effective de l'objet, et un rapport au carré magique qui est loin d'être aussi convaincant.
Pour l'heure, je constate que le carré pandiagonal offre de nouvelles perspectives jungiennes, avec le partage 52-34 des combinaisons de valeur 34, correspondant à JUNG CARL.
Ceci ne retire rien au jeu JUNG HÆMMERLI car les paires verticales 13-21 sont toujours présentes dans ce carré pandiagonal, et voici l'équivalent du carré de Dürer présenté plus haut. J'ai ici réarrangé le carré pandiagonal pour avoir la diagonale immédiate 12-15-5-2, LOEB, "lion", me souvenant notamment de la naissance de Jung sous ce signe.
52 possibilités d'obtenir la constante 34 totalisent 1768, ce qui me rappelle les valeurs 17-68 rencontrées dans le billet précédent pour
LE PASSAGE = 17 68,
titre d'un film de René Manzor mettant en jeu un échange de vies passant par l'Au-delà, ce qui m'a évoqué l'échange Jung-Haemmerli du 4/4/44, Jung qui avait 68 ans lors de son infarctus, et qui aurait donc vécu 17 ans de plus, le quart de 68, grâce au sacrifice de Haemmerli. Ainsi
CARL + JUNG = 86, mort dans sa 86e année, laisse aussi présager par
CARL x JUNG = 1768 le remarquable partage de sa vie en 4+1.
Note du 12/12/21: Relisant ce billet, je m'avise qu'en considérant les 1820 combinaisons de 4 nombres parmi 16, les 52 possibilités "logiques" d'obtenir la constante 34 totalisent 1768, et qu'il reste donc 1820 moins 52 autres possibilités, soit également 1768.
Comment obtient-on ce 1820? 16 possibilités de choisir le premier nombre, 15 le second... Les 16x15x14x13 arrangements ordonnés doivent être divisés par 1x2x3x4 pour obtenir les combinaisons différentes (sans tenir compte de l'ordre).
Comment obtient-on ce 1820? 16 possibilités de choisir le premier nombre, 15 le second... Les 16x15x14x13 arrangements ordonnés doivent être divisés par 1x2x3x4 pour obtenir les combinaisons différentes (sans tenir compte de l'ordre).
Les 34 autres possibilités d'obtenir la constante 34 totalisent 1156, carré de 34, et le découpage 11-56 m'est aussi évocateur, pour une fantastique coïncidence détaillée ici.
En bref, ma recherche d'harmonie gématrique dans un texte complet a été couronnée en janvier 1997 par l'analyse de Vocalisations, récriture sans E par Perec de Voyelles de Rimbaud. Les 112 mots du sonnet ont pour valeur 6272, soit 112x56, avec diverses autres harmonies, notamment que ce nombre 6272 est divisible par 56 et 32, valeurs de NOIR et BLANC, deux mots essentiels du sonnet.
Ma fascination pour ce sonnet était telle que je l'avais codé dans mon roman publié en 2000, par des lettres en corps supérieur d'une unité, éparses dans le texte, sans plus de justification que le roman comptait 14 chapitres, soit un vers par chapitre.
En juin 2016, j'ai découvert des lettres en gras, éparses dans le texte d'un livre sur Rennes-le-Château privilégiant la piste rosicrucienne. Quatre chapitres et la bibliographie permettent ainsi d'accéder à des textes cachés, le premier étant
Ma Dame adorée dans l’heure fleurie dissout les ombres ténébreusesLe passage au Gématron m'a appris que ces 11 mots et 56 lettres totalisent la valeur 616 = 11x56. Ainsi ce nouveau message codé selon un principe analogue à celui que j'avais utilisé en 2000 offre la même harmonie qui m'avait essentiellement motivé, la valeur moyenne 56 des mots, et une harmonie supplémentaire, la valeur moyenne 11 des lettres.
Je trouve un écho à ceci après des approfondissements sur le carré diabolique initiés par l'écriture de textes ayant 12 pour valeur moyenne des lettres. Je n'avais pas pensé à une harmonie sur les mots lors de ces compositions, et me prends à le regretter maintenant. Après coup, je constate que mon troisième quatrain a 32 mots, soit une moyenne de 51 par mot.
Les deux quatrains précédents totalisent 64 mots, même moyenne 51. Hélas le dernier quatrain n'a que 30 mots, ce qui pourrait être corrigé par une version antérieure de son troisième vers,
Vie enfin sainteté sans l'art révélateur :forgée pour avoir le mot "sainteté", en écho au HEIL diagonal, mais j'ai été plus séduit ensuite par la possibilité de caser le mot "alternative".
Le premier quatrain du sonnet a aussi 32 mots.
Du côté des oulipotes, Gef a réalisé un autre équilibre avec 34 mots dans son second quatrain, moyenne 48, et 51 mots dans les deux tercets, même moyenne 48.
Je rappelle que chaque vers a la moyenne 12 par lettre et 34 par pied (e caduc éventuel omis). Tout ceci confirme que
(l')écho votif à l'être universel, c'est l'ordreautre forme du vers qui me séduit le plus dans le quatrain original, mais qui compte hélas 10 maudits mots.
Tiens, avec 128 mots dans cette nouvelle version, les harmonies moyennes des 4 quatrains sont
544 lettres de moyenne 12;
192 pieds de moyenne 34;
128 mots de moyenne 51.
544+192+128 = 864, valeur de Πυθαγόρας (lettres-nombres 80-400-9-1-3-70-100-1-200), Pythagore, selon lequel Tout était Nombre...
Ainsi chacun de mes quatrains, anagramme l'un de l'autre, aurait pour somme de ces harmonies moyennes le quart de 864, 216, or j'avais associé la valeur 864 de Pythagore à la légende selon laquelle il se réincarnerait tous les 216 ans, sans aller jusqu'à ce parallèle avec Jung:
- Pythagore, 864 = 4 fois 216 se réincarne 216 ans plus tard;
- Jung ayant vécu 68 ans, 4 fois 17, survit à son infarctus pour vivre encore 17 ans.
Tiens, 864+68 = 932, valeur en hébreu de L'arbre de la connaissance du bien et du mal, et 216+17 = 233, valeur en hébreu de L'arbre de vie. Cette relation m'a semblé essentielle lorsque je l'ai découverte (elle l'avait déjà été par d'autres, Crowley notamment).
Je rappelle que le motif quintessentiel de la vie de Jung est encore plus remarquable en jours, 4 fois 6272 jours avant le 4/4/44, 6272 jours après, et j'ai déjà souvent indiqué que c'était la valeur du sonnet Vocalisations, m'ayant fasciné bien avant de découvrir le motif quintessentiel de la vie de Jung (mais c'est parce que Voyelles comme Vocalisations concernent la quinte des voyelles AEIOU que j'avais étudié de près ces sonnets).
C'est cette fascination qui m'a poussé à faire diverses récritures de Voyelles, ou de Vocalisations, avant et après la découverte du motif jungien, mais j'ignorais en choisissant cette solution de facilité pour le sonnet inspiré par le carré diabolique que son étude allait me conduire au partage 34-52 correspondant à CARL JUNG.
Je n'avais plus à l'esprit lors de ce choix que j'avais proposé une anagramme de Vocalisations, Consonnantisations, laquelle m'avait fait construire un carré semi-magique avec les 16 premières consonnes.
1944, c'est 9 fois 216. Je ne crois pas avoir encore mentionné une curiosité vue récemment:
1944 = 27.72
6272 = 27.72
A propos des lettres en gras éparses dans le livre de Doumergue, j'ai ensuite découvert qu'il avait probablement emprunté l'idée à ses préfaciers, Giacometti-Ravenne, lesquels avaient codé des formules maçonniques par des lettres en italique éparses dans leurs premiers romans.
Ceci était encore postérieur à la parution de mon roman, mais j'ai découvert peu après que Ricardou avait encore été mon précurseur, avec des majuscules éparses dans son Improbable strip-tease blanc (1972), ces majuscules écrivant aussi un sonnet. Tiens, il s'agit d'une récriture du Cygne de Mallarmé, dont le "lac dur" est devenu "passage".
Je projette de faire un point sur ces diverses tentatives, en commençant par le petit parchemin de Rennes-le-Château, dont la réalisation a été revendiquée par Philippe de Chérisey, où ce sont des lettres décalées par rapport à la ligne d'écriture qui forment un message.
L'obsession quaternitaire m'a conduit à une autre construction.
Partant du carré centré sur PIED, j'ai ajouté 36 à chaque nombre pour avoir un autre carré pandiagonal de constante 178.
49 39 42 48
38 52 45 43
47 41 40 50
44 46 51 37
Ensuite j'ai ôté 4 à 4 nombres dans des rangées et colonnes différentes pour avoir 34 à côté de 52.
49 39 42 44
34 52 45 43
47 41 36 50
44 42 51 37
Le carré n'est plus pandiagonal, mais toujours magique, avec rangées, colonnes, et grandes diagonales de constante 174. La constante 176, ou 4.44 serait plus tentante, et il faut alors ajouter 2 à 4 nombres dans des rangées et colonnes différentes pour avoir un carré magique de constante 176, ou 4.4.44 pour l'ensemble.
49 41 42 44
34 52 45 45
47 41 38 50
46 42 51 37
Il y aurait eu de multiples autres façons d'arriver à un carré 4.4.44 où figurent côte à côte 34-52, CARL JUNG, et beaucoup de possibilités de choisir ensuite des mots de 4 lettres de gématries correspondantes, comme ceci:
LORD BOUC APTE PERE
CARL JUNG GARS DOUE
LIEU SANG DANS PAIX
NEUF RARE ROND DOME
qui pourrait se lire selon rangées, colonnes, diagonales
Lord bouc apte pèrePeut-être une ponctuation minimale rendrait-elle ceci plus lisible, mais ce n'est qu'un essai à titre d'exemple.
Carl Jung gars doué
lieu sang dans paix
neuf rare rond dôme
Lord Carl lieu neuf
bouc Jung sang rare
apte gars dans rond
père doué paix dôme
Lord Jung dans dôme
père gars sang neuf
J'observe que la constante 176 de ce carré est aussi la valeur du nom complet
CARL GUS-TAV JUNG = 34+47+43+52 = 176.
Je ne me souviens pas avoir jamais été conscient que les 4 syllabes de son nom ont pour moyenne 44, et ceci m'a fait construire cet autre carré magique,
34 47 43 52
44 51 35 46
50 41 49 36
48 37 49 42
qui peut se traduire par ces syllabes, bornées à une lecture horizontale:
Carl Gustav Jung,
T'es crête, un crêt ?
Crées-tu ton blog ?
Fends-moi ton nom !
Ceci m'a donné une autre idée. Le second ordre de carré pandiagonal régulier est 5, avec pour constante magique 65, 5 fois 13, pour le carré formé des nombres de 1 à 25..
Il est aisé d'obtenir un carré magique régulier (construit avec des nombres successifs) de constante 220 ou 5 fois 44, il suffit de remplacer les nombres de 1 à 25 par 32 à 56. Aux nombres 3-16-12-21 correspondront les valeurs 34-47-43-52 de CARL-GUS-TAV-JUNG.
J'ai alors regardé si des successions intéressantes apparaissaient parmi les 36 types de base de carrés pandiagonaux d'ordre 5, et ai particulièrement remarqué le 18e:
1 7 19 15 23
14 25 3 6 17
8 16 12 24 5
22 4 10 18 11
20 13 21 2 9
J'ai figuré en noir sur blanc les nombres 1 et 25, car ils correspondront à 32 et 56, BLANC et NOIR.
16 et 12, qui correspondront à GUS-TAV, sont côte à côte, juste en dessous de 3, CARL.
21 (JUNG) est dans le même alignement, précédé de 13 qui deviendra 44. Ainsi ce couple 13-21 qui m'obsède depuis longtemps, et que j'ai associé à CARL et au carré d'ordre 4 de 4-4-4-4 nombres, réapparaît-il dans le carré d'ordre 5, selon un approfondissement du lien 44-JUNG.
Je remets à plus tard la transformation en un texte.
Ce qui était prévu au départ pour n'être qu'un exercice en marge m'a donc conduit à de nouvelles découvertes jungiennes, éveillant divers échos qui livreront sans doute d'autres fruits.
Je termine avec la version provisoirement définitive des quatre quatrains, en 128 mots:
Croiser en vrai les mains, poète du Levant,
Sentir le pied trapu des lecteurs du réel,
Tenter le flot carré, l’opiniâtre vantant,
C'est l'Ordre, écho votif à l’être universel.
Renforcer tels crédos, totaliser l'envie,
Etre dit puant d'or, proscrit le chevalier,
Par les lectures mû, foi présente en la vie,
L'an disant l'odelette au vent aventurier.
Prendre Sel capital, Vitriol, ne produire
L'actuel en fervent rose, Adversaire têtu,
Lire ce fonds posthume, et va-t-on le relire
Si l'ancien sens, le tort, détracte la Vertu ?
Sort le tarot devant le cercle séducteur,
Choisir ce verso pâle ou rêver de l'Orient,
Vie enfin sainteté sans l'art révélateur :
"Apprend-on l'intérêt ?", rit la fille du Temps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire