17.2.16

Sam en Beth

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Beth
Et je t'ai croisée rue de Sam
(Prévert, légèrement modifié)

  Il va être encore question du motif
BYT, בית    SMA, שמא,
développé dans les précédents billets, s'y reporter pour tous les détails.
  BYT est donc l'écriture développée de la lettre Bet ou Beth, correspondant originellement à "maison" dans l'alphabet acronymique sémitique. Il m'est depuis près de 30 ans essentiel que ces trois lettres correspondent dans l'alphabet hébraïque inversé à SMA, Shin-Mem-Alef, les trois lettres mères, mais ce n'est que le mois dernier qu'il m'est apparu que ces lettres, à l'origine directe des lettres SMA de notre alphabet, se réarrangent en MAS, signifiant notamment "maison" dans ma langue.

  J'avais pourtant abordé le jeu dans notre alphabet avec les prénoms Sam et Beth, dans ce billet d'octobre 2014 en partie consacré au roman Maudits soient les justes, où Sam Bourne a imaginé une secte chrétienne projetant de tuer les 36 Justes de la tradition juive afin de provoquer le retour du Messie, le mashiah, l'oint, le gesalbt (voir ce billet). 35 Justes sont éliminés, et le dernier est encore en gestation dans le ventre de Beth, la femme du journaliste qui enquête sur l'affaire.
  Bien entendu l"embryon sera sauvé, grâce à l'aide de la communauté hassidique de Crown Heights, créée par le rabbin Schneerson qui pour nombre de ses disciples  était le Messie.
  Le journaliste Jonathan Vreeland a choisi d'écrire son premier roman sous le pseudonyme Sam Bourne, avec probablement une intention intime (Sam semble être le fils de Jonathan) car le roman porte en exergue
pour Sam, né dans une famille aimante.
  J'avais donc remarqué le jeu atbash SAM-BYT, d'autant qu'il est question de l'atbash dans le roman, et que le 36e Juste dans le giron de Beth y est découvert d'après le verset où Dieu annonce la naissance d'Isaac à leurs parents, Abraham et Sarah, or ceci m'évoquait une autre trouvaille connexe lors de mes recherches bibliques.

  Abraham et Sarah, s'appelaient d'abord Abram et Saraï, ABRM et SRY selon les translittérations que j'utilise, et Dieu leur donne leurs nouveaux noms en Gn 17, ABRHM et SRH. Les commentateurs ont remarqué que la transformation laissait la somme des valeurs des noms inchangée, car
Y (10) = H (5) + H (5)
  Remarquant que ABRM et SRY avaient déjà une lettre en commun, un R de valeur 200, j'ai imaginé un état antérieur, ABM et STY, car T = 400 = R+R. Ces noms pourraient signifier "permère" (contraction de AB et AM, "père" et "mère") et "deux", noms qui pourraient nécessiter un rééquilibrage pour former un couple fécond, d'autant que les deux lettres concernées, YT, engendrent deux fois la racine HR, signifiant "concevoir" (un enfant, avec aussi un sens figuré; en hébreu moderne HRHR signifie "réfléchir", "méditer"), maintenant présente dans les deux noms.
  De fait, le verbe HRH apparait dans le verset Gn 21,2 à propos de la naissance d'Isaac : WTHR WTLD SRH LABRHM BN (...), Sarah conçut et engendra un fils à Abraham (...)

  Il y a déjà ici de quoi méditer longuement, et de quoi faire vaciller l'esprit en constatant que ABM est l'atbash de TSY, et que les lettres YT mutées en couples HR sont précisément les lettres complémentant B en B(YT), Beth atbash de SMA, ainsi les deux versions purement bibliques des noms du couple contiennent le quaternaire B-AMS.
  Tiens la forme WTHR du verbe HRH, au début du verset, est l'anagramme de TWRH, la Torah que la tradition rapporte avoir été dictée à Moïse (MSH) par le Seigneur (HSM) lui-même, et il peut être tentant d'envisager la validité de telles assertions, mais la découverte d'harmonies comparables dans des textes résolument profanes m'a conduit à la plus grande prudence, sinon au refus de toute interprétation.
  L'alphabet numéral n'est apparu en hébreu que tardivement, postérieurement à l'écriture du canon biblique, ce qui exclut en principe toute intentionnalité raisonnable des jeux gématriques. Un jungien partisan de la synchronicité sait cependant que les croyances peuvent induire des réalités objectives indépendantes du temps et de l'espace, réalités propres à induire ces croyances...
  Si je n'ai pas rencontré d'exégèse touchant la gématrie 753 du couple Abraham-Sarah, mais je n'ai lu qu'une infime partie des recherches sur le sujet, j'ai trouvé récemment une analyse reliant ce nombre 753 à la transformation atbash  de BYT (בית) en SMA (שמא):

  Dans le roman de Sam Bourne, c'est le Rebbe de Crown Heights qui est supposé avoir découvert les 36 versets bibliques dévoilant les identités des Justes, le Rebbe qui passait pour être le Moschiach, ce qui figure sur l'emblème de la communauté de Crown Heights. Ce mot MSYH est aussi lu SM HY, "nom vivant",  que j'ai tendance à lire "21-13 vivant".
  Moschiach est encore "messie", "oint", christos, gesalbt. Je relatais dans un précédent billet la formidable coïncidence entre mon rêve SOURCE-FORM-DIE SALBE et un paragraphe d'Etienne Perrot où celui-ci se voyait intronisé gesalbt, or s'il était ainsi moschiach, Perrot porte par son prénom l'autre élément de l'emblème de Crown Heights, la couronne, car Etienne vient de stephanos, "couronné".

  Sam et Beth sont des diminutifs de Samuel et d'Elisabeth, prénoms d'origine hébraïque, mais si l'original SMWAL (son nom est Dieu) contient bien les lettres SAM, le nom Elizabeth est une déformation de Elisheva (serment de Dieu), ALYSBO qui ne contient pas de T.
  J'ai rencontré un Samuel récemment, le rabbin Samuel Ezra du Livre de saphir, livre magique me semblant inspiré par l'oracle Urim we-Tumim, expression de valeur 753 dont il était question plus haut.
  Le dépositaire du Livre de saphir, Aben Baruel, a laissé un jeu d'indices codés menant Samuel et ses amis à découvrir 6 triangles cachés dans toute l'Espagne. Aben, "pierre", ABN est souvent vu comme une contraction de AB-BN, "père-fils", de même que j'ai vu ABM contraction de AB-AM, "père-mère".
  Une fois en possession des 6 triangles, Samuel comprend qu'ils forment un parfait Sceau de Salomon à l'échelle de l'Espagne, et que le Livre cherché se trouve au coeur du Sceau, au château de Montalbán.
  La découverte du 3e triangle a la fin du 21e chapitre m'avait fait répartir les 34 chapitres du roman en 21-13, d'autant que les 3 premiers triangles ont  été découverts au royaume de León, et les 3 autres dans les royaumes de Castille, Aragon, Murcie.
  J'avais évoqué l'atbash en rapport avec une lettre Beth inversée, l'un des indices menant au 3e triangle, caché dans une église de Salamanque, mais je me limitais alors au motif 21-13 ou SM. Je précise maintenant que BYT inversé peut équivaloir à SMA, puisque l'atbash est la correspondance lettre à lettre dans un alphabet inversé. Par ailleurs le court épilogue du roman permet d'envisager la structure 21-13-1 (SMA).

  J'avais bien sûr envisagé les initiales des royaumes associés aux 6 triangles; GSLCAM ne donne rien d'immédiat, mais j'avais remarqué les royaumes LCAM où sont trouvés les triangles, MALC pouvant évoquer malkhout, "royauté" ou "royaume". Le león, "lion", est une bête, et le Beth inversé y joue un rôle essentiel, alors que le jeu NOEL-LEON est un grand classique.
  CAM est proche de SAM, et le renversement en MAC m'a conduit à MACBETH, avec une récente coïncidence dans l'actualité cinoche. Le 18 novembre est sorti en salles Macbeth, avec dans le rôle titre Michael Fassbender, lequel avait interprété Jung dans A dangerous method.

  Beth et Mac, Cam et León... J'ai repensé au Caméléon, la série TV où Jarod se coule avec aisance dans les personnalités les plus diverses. Nous avions vite abandonné cette série dont la nébuleuse intrigue secondaire progressait trop lentement (et ne semble pas avoir été résolue lors de l'annulation de la série).

  Par contre nous avions apprécié quelques années plus tôt Code quantum, sur un thème analogue, dont certains épisodes ont été abordés sur Quaternité. Tiens, son héros était le docteur Sam Beckett, et consulter une page sur la série m'apprend que dans son dernier épisode Sam a une occasion de retrouver une vie normale, mais la sacrifie pour permettre a son ami Al de retrouver sa femme Beth...
  Ceci mérite d'être approfondi. Le principe de la série est que Sam est piégé dans une infinie succession de sauts dans les personnalités les plus diverses, à des périodes allant de 1862 à 1999. Son ami Al a développé une technique lui permettant de l'assister sous forme d'hologramme, aidé de l'ordinateur Ziggy qui chaque fois découvre que Sam s'est incarné en une personne pouvant éviter une catastrophe.

  Dans le dernier épisode de la seconde saison (2/22), M.I.A. (pour Missing In Action, titre français Beth), Sam se trouve projeté le 1er avril 1969 dans la peau d'un flic, et Al lui assure qu'il est là pour empêcher une femme, Beth, de se laisser séduire par un soupirant, alors que son  mari présumé mort au Viet-Nam est encore en vie, et trouverait à son retour Beth remariée.
  Sam écarte une première fois le soupirant, qui revient à la charge le lendemain, 2 avril donc, et Sam passe la soirée avec Beth sensible à son charme. Les quelques paroles d'espoir qu'il lui a prodiguées ne semblent cependant pas suffisantes, et il retourne la voir pour l'emmener dîner le lendemain soir, mais découvre chez elle une photo du mari disparu, lequel n'est autre qu'Al.
  Sam prend aussitôt congé de Beth pour s'entretenir avec Al, lequel admet qu'il a profité de l'opportunité pour tenter de récupérer sa femme, alors que la véritable mission de Sam était d'empêcher l'assassinat d'un de ses collègues flics, devant avoir lieu le soir même. Sam court le sauver puis revient devant la maison de Beth retrouver Al et tenter de lui faire admettre qu'il ne peut interférer avec sa vie personnelle. Al s'y résigne, et l'épisode s'achève sur des images émouvantes, Beth dansant seule sur Georgia on my mind, la chanson fétiche du couple, ce qui équivaut à un adieu, et l'hologramme Al épouse ses pas...

  Ce 3 avril 1969 était le Jeudi saint, commémorant la Cène, la trahison de Judas, l'arrestation de Jésus. Je n'imagine guère que ceci ait été prémédité par les scénaristes, et suppose plutôt un jeu avec le 1er avril de départ, Fool's Day. Toujours est-il que ce 1er avril était un Mardi saint, comme le 4/4/44.
  Le dernier épisode de la série a été Mirror Image (5/22), diffusé le 4 mai 1993. Sam se trouve projeté le 8 août 1953, jour de sa naissance, dans un étrange bar, où tous les personnages présents lui rappellent ses incarnations précédentes. L'acteur Scott Bakula interprète dans chaque épisode le personnage dans lequel Sam s'incarne, qu'il soit jeune ou vieux, masculin ou féminin, et une séquence incontournable le fait se regarder dans un miroir pour découvrir son aspect réel. Or ici Sam découvre dans la glace du bar le réel Sam, et lorsqu'il fouille ses poches en quête de papiers d'identité il trouve une carte au nom de Sam Beckett né le 8 août 1953.
  Le barman, prénommé Al, semble tout savoir de Sam, et lorsque Sam lui dit que son plus cher désir est d'en finir avec ces incarnations sans fin et de revenir chez lui, de retrouver sa femme, le barman lui assure que c'est en son pouvoir. Je remarque au passage que le cycle des réincarnations est en sanskrit le samsara, dérivé de la racine sam, signifiant "ensemble".
  Sam déduit des propos sibyllins du barman qu'il a effectivement le pouvoir de diriger son prochain saut, mais que ce sera le dernier. Il décide alors de revenir en avril 1969 pour dire à Beth que son mari est toujours vivant, et qu'elle doit attendre son retour. Il se matérialise lorsque Beth danse seule sur Georgia on my mind, soit dans la nuit du 3 au 4 avril, 4 avril qui est donc le Vendredi saint, commémorant le sacrifice du Christ. L'épisode s'achève sur quelques incrustations, informant que Beth et Al se sont retrouvés et ont eu 4 filles, tandis que le docteur Sam Beckett n'est jamais revenu chez lui (incidemment, le réel Samuel Beckett, prix Nobel en 1969, est né le 13 avril 1906, Vendredi saint).

  Je pense encore moins que la correspondance entre les deux sacrifices ait été préméditée, puisqu'il aurait fallu que ce dénouement eût été prévu dès l'épisode M.I.A., trois ans plus tôt.
  Je remarque une correspondance avec les initiales du dernier titre, Mirror Image, M.I., MIAMI ? Tiens, Miami vient d'un mot indien qui signifie « eau douce », or "eau" se dit en hébreu mayim, écho d'autant plus curieux qu'il existe une autre coïncidence aqueuse entre Potomac, le fleuve traversant Washington, et potamos, "fleuve" grec. S'il s'agit de coïncidences, je remarque que la différence entre ces mots tient en un S muté en C, comme dans la possibilité SAM muté en CAM, Castille-Aragon-Murcie.

  Je remarque aussi le couple MI-IM de MIrror IMage, adéquat pour l'hébraïsant car à la lettre Mem ("eau") correspond dans l'alphabet atbash, miroir inversé, Yod ("main"), Y ou I. C'est d'autant plus frappant que le héros de la série comme l'acteur qui l'incarne ont les initiales SB, correspondant à un autre couple atbash, Shin-Beth, essentiel puisque l'écriture complète B(YT) mène à SMA. Il est tentant d'écrire le nom du héros de la série "Sam B.", ou SAM BEckeTT.

  J'avais été conduit à la série par le nom doré de l'acteur, SCOTT BAKULA (77/48), homorithme du spécialiste des NDE KENNETH RING (77/48). J'avais alors particulièrement remarqué l'épisode Camikazi Kid (1/8), où Sam s'incarne en Cam Wilson le 6/6/61, le jour de la mort de Jung. Je m'émerveille bien sûr de Sam devenant Cam, et du jeu de mots du titre sur le japonais kami, "dieu".
  Reprenant les sites sur la série, je redécouvre que le titre de l'épisode suivant est Play it again, Seymour (1/9), dernier de la 1e saison. Ce jeu avec la célèbre réplique Play it again, Sam ne m'était alors pas évocateur, et j'avais oublié l'épisode lorsque j'ai baptisé mon pénultième billet Uno más, Sam, en pensant aussi à cette réplique.
  Dans l'épisode What Price Gloria (2/4), Sam se réjouit en s'entendant appeler "Sam" juste après son incarnation. Il déchante vite en apprenant qu'il s'agit du diminutif de Samantha...

  C'est l'occasion de signaler qu'une célèbre Sam(antha) est aussi une (Eliza)beth, la sorcière bien-aimée, Samantha Stephens, incarnée pendant 254 épisodes par Elizabeth Montgomery. J'en ai parlé ici pour l'acteur DAVID WHITE, au nom doré (40/65 = 8/13), incarnant un personnage au nom doré, LARRY TATE (74/46).
  Tiens, Samantha-Sam est née un 6 juin. J'avais repéré dans un épisode son numéro de téléphone 555-2134, pour les fibos 21-34-55, mais cette page en donne trois autres, tous préfixés 555, incontournable dans les fictions US, 2368, 6161 et 7328.
  Elizabeth Montgomery est elle née le 15 avril 1933, la veille de Pâques cette année-là (ayant vu deux mois plus tôt l'arrivée au pouvoir de Hitler, né une autre veille de Pâques). La valeur de son nom (88+145) de 21 lettres, 8e Fibonacci, est 233, 13e Fibonacci (89+144), retenant mon attention car le nom hébreu Samuel, SMWAL en 5 lettres (5e Fibo), a pour gématrie le 14e Fibo, 377, or les noms des sorcières Sam et Endora (sa mère) pourraient provenir de l'épisode biblique de la sorcière d'Endor (I Sam 28), laquelle fait revenir Samuel d'entre les morts à la demande de Saül.
  Je rappelle que Samuel a oint (gesalbt) Saül dans ce même livre, ce que j'avais rapproché de mon rêve SOURCE-FORM-DIE SALBE, or En-Dor signifie "source de la demeure".

  Le mois de décembre a connu la sortie du nouveau Lelouch, produit par les Films 13 (nombre fétiche du réalisateur à cause des 13 lettres de son nom), Un+Une, ce qui m'a rappelé mon billet Uno más, Sam, illustré d'images Uno más ou Una más. Lelouch a jadis réalisé Itinéraire d'un enfant gâté, dont le principal personnage est Sam Lion.
  L'actualité cinématographique de novembre avait été dominée par la sortie du nouveau James Bond, de Sam Mendes. Je ne suis plus fan de Bond depuis longtemps, mais j'avais regardé le début du précédent, également dirigé par Sam Mendes, curieux de ce qu'allait apporter à la série le réalisateur du splendide American Beauty (tiens, titre et auteur rassemblent les initiales BAMS).
  Je n'avais pas été jusqu'au bout de Skyfall, mais j'y avais apprécié Daniel Craig, le plus fidèle au personnage créé par Ian Fleming. Je ne suis plus très sûr des raisons qui m'ont conduit à regarder courant novembre Casino Royale, le premier avec Daniel Craig?, le n° 21 des EON Productions qui ont produit l'essentiel des Bond (l'EON est un mot clé pour moi)?, le fait qu'il s'agisse de la 3e adaptation du premier roman de Ian Fleming?
  Enfin bref j'y ai repéré une curiosité. Bond pourchasse le 6 juillet 2006 un terroriste qu'il abat dans une ambassade, et s'empare d'un carnet contenant une allusion à ce qu'a filmé une certaine caméra d'un casino de Nassau le 6 juillet 2005 à 19:12:22.

  Le 6 juillet est mon anniversaire, et il a joué un certain rôle dans ma quête jungienne à cause d'une erreur sur la date de naissance de Jung, déclaré né un 6 juillet dans Un monde transparent, ce qui m'est revenu à l'esprit juste avant mon intuition sur le 4/4/44 aux 4/5es de la vie de Jung. Ici la James Bond girl principale est Eva Green, née le 6 juillet 1980 (et ceci me rappelle d'autres dates autoréférentes, comme le 8 août, naissance de Sam Beckett comme de son créateur, Donald Bellisario).

  Le 6 juillet 2005 était le jour de mes 55 ans (Fibo), avec une curiosité découverte 5 ans plus tard, lorsque quelques jours avant mes 60 ans j'ai été conduit au mot infini de Fibonacci, et à la suite OEIS 5614 le décrivant; un colistier de la liste Oulipo y avait donné un commentaire le 6 juillet 2005.

  Bond se rend à Nassau et découvre l'arrivée à l'heure dite d'une Aston-Martin dont il a tôt fait d'identifier le conducteur, un certain Dimitrios dont il séduit la femme, Solange, interprétée par Caterina Murino, laquelle avait été Dora dans l'adaptation TV de Des jours et des nuits, le roman de Sinoué qui a joué un rôle essentiel dans mon intuition sur le 4/4/44.

  J'évoquais plus haut la possibilité de filiation directe du couple Abraham-Sara à partir des lettres mères AMS, or le héros du roman de Sinoué nomme Sara la femme qu'il voit dans ses rêves, en référence directe à la Sara biblique, et le roman est sous-titré Le rire de Sara.

  Pas grand-chose d'autre à signaler sur Casino Royale, sinon que le casino est situé au Monténégro (il était en France dans le roman), le Mont Noir, alors que le lieu ultime où les héros du Livre de saphir trouvent l'objet de leur quête est le château de Montalbán, du Mont Blanc. Se reporter aux divers billets consacrés à Sinoué pour l'importance du thème noir-blanc.
  A propos de jeux de hasard, j'ai commenté récemment la naissance au Monténégro de l'artiste Dado ("dé à jouer").

  En consultant la filmographie de Caterina Murino j'ai appris qu'elle avait aussi joué le rôle de Sam dans XIII, un double téléfilm tiré de la BD homonyme, diffusé pour la première fois les 6 et 13 octobre 2008. Le scénario a été modifié, Sam n'étant pas présente dans la BD originale.
  XIII est un amnésique qui a le numéro XIII tatoué sur la clavicule gauche. On soupçonne qu'il est l'assassin de la présidente des USA, appartenant à une conspiration dont les 20 membres sont tatoués de I à XX, mais cet assassin est en fait mort, sans que ses associés le sachent, et il a été remplacé par un sosie, Jason Fly, pour infiltrer la conspiration et en démasquer le mystérieux numéro I, qu'on sait être une personnalité très haut placée.
  Pourchassé par tous, XIII n'est d'abord aidé que par Sam, tenancière d'une boutique de photographie à New York. Après moult péripéties, XIII surprend une réunion de la conspiration où il est question d'un acte décisif, une explosion nucléaire dans un endroit qu'un complotiste nomme la "maison de miséricorde". L'expression apparaît dans l'évangile de Jean, pour la piscine de Bethesda, or il y a une localité de ce nom près de Washington, et les héros parviennent à y désamorcer l'engin nucléaire, prélude à la déroute de la conspiration.

  A remarquer que c'est ici le mot hébreu beth, "maison", qui apparaît dans un contexte "Sam", alors que Beth en tant que prénom n'a pas pour origine la maison hébraïque, "maison mère" des lettres mères...
  Le héros de la série XIII, Jason Fly, doit son prénom à Jason Bourne, l'amnésique de La mémoire dans la peau et de ses suites par Robert Ludlum ou d'autres. Il semble que le journaliste Jonathan Vreeland ait choisi son pseudo Sam Bourne en pensant à son fils pour le prénom, mais d'où vient Bourne ? C'est une autre curiosité que le XIII de la série BD soit le fils adoptif du journaliste Jonathan, son oncle. XIII est le fils de Carla, dont la grand-mère était une Beth, et de Sean, dont la grand-mère Kate était soeur de Beth.

  Un participant d'un forum a énuméré les points communs entre Jason Bourne des romans et XIII de la série BD, je trouve amusant qu'il voie en Bourne un "caméléon".
  Plus curieusement, il nomme une fois la série XXI; 21 au lieu de 13!!! Une erreur de frappe est difficile, impliquant deux fautes. Quoi qu'il en soit, attendu que le héros XIII est un intrus dans la conspiration des XX, remplaçant son vrai membre XIII, il est bien le 21e individu tatoué, infiltré pour trouver le numéro I : 13-21-1...
  Le message a été posté le 30 septembre 2002, soit le 273e jour de l'année, 273 = 21x13.

  C'est l'occasion de reparler de Danielewski, dont les deux premiers livres sont La maison des feuilles, l'hébreu pour "maison" BYT, בית, y étant présent, et O Révolutions, double récit de Sam dans un sens de lecture, de Hailey dans l'autre. Comme il l'a été exposé ici, chacune des 360 pages du livre comporte 360 mots, sauf les 76 premières côté Sam (ou 76 dernières côté Hailey) qui comptent 273 mots chacune, 21x13 (mais pour une autre raison, 3x90 + 3 "mots" exprimant une date future).
  Juste après ces 76 pages comptant chacune 273 mots, les premiers mots de la page 77 côté Sam sont "Sept 30 1921", 273e jour de l'année 21 du siècle.
  Grâce à un texte en ligne, je trouve 3 Samuel dans House of Leaves, l'un étant le réel Samuel Bourne (!), 151e parmi la longue liste de 776 photographes de la note 75. Trois séquences d'initiales de noms de famille forment des messages de 25, 45 et 22 lettres, à partir des noms d'ordres 6, 153, et 363 (684 noms sont donc donnés "gratuitement", jusqu'à preuve du contraire).

  Le premier message est autoréférent et doit être "corrigé":
A LONG LIST (o)F VISI(o)NARIES SALUT
  Il est sans doute voulu qu'il manque à ces visionnaires deux "o", la lettre signifiant originellement "oeil" (ou "source" !). Je pense aux "yeux de Dieu", Soleil et Lune, de la pierre de Bollingen, et remarque que la formule "aveuglée"
A LONG LIST F VISINARIES
a pour valeur 240, de même que les termes
THIRTEEN TWENTY-ONE
ou le produit des Fibos précédents (1x1x2x3x5x8), avec en corollaire la relation 273 = 13x21 pour les valeurs des noms anglais de ces premiers Fibos, découverte en janvier dernier.

  Un autre élément de la longue liste de visionnaires m'est ici évocateur Le 325e est  Andre Gelpke, réel photographe, mais il est moins sûr que l'oeuvre qui lui est attribuée le soit : "Chiffre 389506: Inkognito, 1993". Le méchant de Casino Royale est appelé Le Chiffre, en français dans la langue originale. Il a été interprété par Peter Lorre dans la 1e adaptation, par Orson Welles dans la suivante, et enfin par Mads Mikkelsen dans la dernière. J'ai remarqué en 2012 son faciès inquiétant dans The door, que j'ai d'abord lu Theodor (Haemmerli).
  Je constate aujourd'hui qu'il y a MAS dans MADS, et que le "chiffre" de MADS MIKKELSEN est 136, valeur clé du couple JUNG-HAEMMERLI. Quant au chiffre 389506, il peut se traduire en lettres par CHIE-F (dont les lettres sont dans CHIFFRE).
 

  Je reviens à un autre auteur incontournable des amateurs de 21-13, Franck Thilliez. Avant d'intégrer la collection Rail noir qui l'a fait connaître, il avait publié un roman chez un petit éditeur, Conscience animale. J'ai dû le lire, et ainsi comprendre pourquoi Thilliez n'en avait pas souhaité de réédition.
  Je passe sur les faiblesses de style et de scénario pour en venir à ce qui m'a retenu. Warren Wallace fête son 38e anniversaire, et sa femme Beth lui a fait une surprise; elle a retrouvé son vieil ami Sam, perdu de vue depuis des années, et l'a convié à la fête. Mais Sam est devenu un être maléfique, ayant découvert en Guyane un moyen de réveiller l'animal totémique qui dort en chacun. Lui se transforme en loup la nuit, et il contamine Warren qui se découvre à son tour des instincts meurtriers, mais refuse d'y céder. Après bien des horreurs sanglantes, Warren et le commissaire Jean Sharko viennent à bout de Sam et des autres êtres abêtis qu'il a contaminés, mais Beth a été l'une de leurs victimes.
  Le principal acolyte de Sam est Lionel, le meurtrier de Beth, lequel ne cache pas un lion comme son nom pourrait le laisser présumer, mais un aigle.
  Dans le premier Thilliez publié par Rail noir, Train d'enfer pour Ange rouge, Franck Sharko trouve une alliée essentielle en Elisabeth Williams, profileuse qui noue d'étranges liens oniriques avec lui, et qui va être la dernière victime du tueur qu'ils traquent. Les dernières syllabes de ses prénom-nom sont beth-ams.

  Evoquer Thilliez me rappelle qu'il est aussi scénariste de la récente série Alex Hugo, dont le héros est interprété par Samuel Le Bihan. J'ai mentionné plus haut Michael Fassbender incarnant Jung dans le film A dangerous method, mais il s'agit de l'adaptation de la pièce Paroles et guérison où Samuel Le Bihan a tenu le rôle de Jung en France (et Barbara Schulz celui de Sabina Spielrein).
  J'apprends en consultant la page de la série que le prochain épisode à venir est intitulé Soleil Noir, or la première partie du téléfilm XIII (où Caterina Murino interprète Sam) est Le jour du soleil noir (c'est aussi le titre du premier album BD), en référence au soleil noir des SS.

  Ceci m'est riche en échos. J'évoquais dans Du neuf avec du 9 mes interventions sur les forums en novembre 2009. Le 12 décembre 2009 je suis intervenu sur un sujet du forum Unus Mundus. Il est difficile de tout comprendre car l'un des intervenants, Jan (ou Junis), a quitté le forum et effacé tous ses messages. Sa mention du soleil noir SS dans un message effacé m'a fait prendre conscience que dans le roman de Queen Le mot de la fin 12 personnes sont rassemblées, chacune représentant un signe du zodiaque. L'une d'elles se nomme Samson Dark, signifiant "solaire sombre". Le Soleil Noir a 12 rayons.
  Juste après ces réflexions j'ai reçu le programme TV de la semaine, annonçant la diffusion le samedi suivant (19/12/09) de XIII : Le jour du soleil noir. Il y a en fait 13 personnes dans le roman de Queen, car l'un des 12 a un jumeau qui le remplace à l'occasion; un parallèle peut être fait avec le personnage XIII.

  Jan évoquait aussi dans un message du sujet Sainte Barbara, fêtée le 4 décembre. Le jour et le prénom sont importants pour moi, en partie parce que la Sainte Barbe est la seule fête conservée par le calendrier pataphysique, où le 12 décembre est le 4 Sable, ou 4/4, 88e jour de l'année débutant le 8 septembre.
  Je viens d'évoquer Barbara Schulz, laquelle est venue à Esparron en février dernier, pour le tournage du Mystère du lac (fort décevant). Je n'ai pas encore trouvé l'occasion de préciser que le 3e triangle, découvert grâce à la lettre Beth inversée au chapitre 21 des 34 du Livre de saphir, achevant la moitié "León" du Sceau de Salomon, était découvert dans la chapelle Santa Barbara, à Salamanque.
  Me voici, Rémi Schulz, à l'endroit où posait Barbara au bord du lac d'Esparron.

  Il y avait une Barbara dans l'autre épisode de Code quantum commenté dans mon billet d'octobre 2012. Voici ce que j'en disais:
  Une autre date d'incorporation de Sam a attiré mon attention, le 4 avril 60 dans l'épisode Goodbye Norma Jean (5/18). Il s'y trouve dans la peau du chauffeur de Marilyn Monroe, pendant le tournage des Misfits, et doit empêcher une mort prématurée de la star.
  Marilyn est menacée par Barbara qu'elle engage comme secrétaire ce 4/4, et qui intrigue pour prendre sa place, d'une part en encourageant ses vices, alcool et barbituriques, d'autre part en la remplaçant sur le tournage quand Marilyn est indisponible. Ceci est bien sûr inspiré par All about Eve de Mankiewicz (où Eve, Anne Baxter, tente de prendre la place de Margo, Bette Davis).
  Je n'avais pas alors souligné le lien entre Barbara et le 4/4 pataphysique, le 4 décembre qui a déjà fait l'objet de développements divers, notamment à propos de Borges et de la date de la première mort de la nouvelle La mort et la boussole, et de sa parodie Une affaire en or par Alain Calame, où apparaît une certaine Barbe Eloha, expression signifiant "en quatre est Dieu". J'ai notamment évoqué ce cas dans le billet San Michele, principalement consacré au Dernier homme bon, autre fiction où il est imaginé l'élimination des 36 Justes, s'arrêtant in extremis au dernier, comme dans Maudits soient les Justes. Là le 33e, Russell Young (!), meurt le 4 décembre, la ste Barbara, et le 35e se nomme di Barbara...
  Chercher s'il y avait des SAM ou des MAS parmi les autres Justes m'a conduit aux découvertes relatées dans le précédent billet.

  Note d'août 17: dans l'épisode The road not taken de Touch, Martin Bohm retrouve une ex, Beth Young (!) qui s'est mariée avec Travis Cooper et a eu deux enfants Sam et Lia (voir la fin de Allo papa Bo-Bohm).
  Il y a un Sam Cooper agent du FBI dans la série Criminal Minds: suspect behavior, et un Dale Cooper agent du FBI dans Twin Peaks, alors qu'il existe un épisode bizarrement similaire à The road not taken dans la série Believe (13e épisode diffusé à part, voir encore Allo papa Bo-Bohm). Cet épisode peut évoquer Twin Peaks, avec une petite ville en forêt où est retrouvée une Laura dans l'eau, et Kyle MacLachlan interprète de l'agent Cooper a aussi un rôle majeur dans Believe, le méchant Roman Skouras.
   Sam Cooper agent du FBI dans la série Criminal Minds est le patron d'une équipe de 6, dont la plus gradée après lui est Beth Griffith.