26.7.10

forever Jung

à CJ

Jung est né il y a 135 ans...
J'évoquais dans le dernier billet le découpage de ses 75 premières années en 60+15, avec le ciselage de la pierre de Bollingen, auquel il travaillait probablement au moment de ma naissance, le 6 juillet 50.
Jung est donc né le 26/7/1875, au coucher du soleil. J'ai déjà parlé des saints du jour, Anne et Joachim, parents de Marie.
En avril dernier, j'ai vu un schéma numérique mettant en jeu les chiffres de la date 26/7, qui s'est accompagné d'une coïncidence troublante.
Il faut d'abord savoir qu'un de mes intérêts majeurs esl'arbre BA cachait la forêt baCHcht l'étude numérique de l'oeuvre de Bach, que j'apprécie musicalement par ailleurs. Au plus bref, une des plus belles relations que j'avais trouvées dans les deux volumes du Clavier bien tempéré concernait 6 des 8 tonalités BACHbach, en rapport doré deux à deux. Je déplorais l'absence d'une relation de même type pour les tonalités BA, et il m'a fallu 4 ans pour m'apercevoir que le nombre correspondant 388 représentait la section d'or de la moitié 627 des 6 autres tonalités. Pour une harmonie complète il était nécessaire de justifier la répartition de ces tonalités en deux ensembles de 627 mesures, et la solution particulièrement élégante ci-dessous m'a comblé, commentée ici (les rapports dorés sont signifiés par les couleurs bleu/rouge) :Je n'y insiste pas, le seul point important ici étant d'admettre que la relation 627 x 2 m'est apparue essentielle le 19 avril.
Or le lendemain 20 avril j'ai rencontré par deux fois ce nombre 627, dans des contextes relativement voisins, et pouvant tous deux évoquer Jung.
L'un a déjà été commenté, c'est le dernier épisode de la série Monk, diffusé en France les 11 et 18 avril, lutte à mort entre Monk et un juge incarné par Craig T. Nelson, né le 4/4/44. Une scène montre Monk à l'agonie dans sa chambre d'hôpital, cherchant néanmoins dans ses dossiers une preuve pour confondre le juge, et rassemblant ses dernières forces pour quitter l'hôpital et obliger le juge à fournir lui-même cette preuve.
J'ai revu l'épisode le 20 avril pour mettre sur mon blog l'image de Monk assis sur son lit, significative par rapport au 4/4/44 où Jung a pour la première fois été autorisé à s'asseoir sur son lit, et ai alors remarqué le numéro de la chambre, 627.

Le même jour, les hasards du streaming nous ont conduits à regarder Forever young, de Steve Miner (1992), avec Mel Gibson qui n'est pas notre acteur favori, mais le sujet semblait intéressant. Un aviateur décide en 1939 de servir de cobaye pour un ami qui a inventé un procédé de cryogénisation, il y est poussé par le désespoir de voir sa fiancée plongée dans un coma irréversible, et demande à son ami de le réveiller un an plus tard...
Il se réveille en fait en 1992... Il tente de retrouver son ami pour l'informer du succès de l'expérience, mais il est mort sans avoir pu faire reconnaître son invention. Les démarches de Mel éveillent l'attention de scientifiques oeuvrant à un programme secret de cryogénisation, l'unité 627.
Ils veulent mettre la main sur Mel pour l'étudier sous toutes les coutures. Souffrant d'un vieillissement accéléré, il doit être hospitalisé, mais s'évade de l'hôpital pour accomplir une dernière action plus importante que sa vie, retrouver sa fiancée qui était en fait sortie du coma.

L'évasion de l'hôpital se fait au nez et à la barbe des sbires de l'unité 627, et la faiblesse extrême du héros rappelle celle de Monk quittant la chambre 627 et "empruntant" une voiture; c'est probablement la première fois où on le voit conduire, tandis que Mel "emprunte" un B-25, qu'il fait piloter par le jeune Elijah Wood.
627 x 2 m'a rappelé les 6272 jours de Jung après le 4/4/44, tandis que 627 à l'envers donnerait 7/26, le 26 juillet à l'américaine. Un Elijah, Elie, remplaçant Mel 52 ans après son réveil programmé en 1940 m'a encore rappelé mes analyses numériques sur Jung-Haemmerli = 52-84, comme Elie-Enoch, les deux "non-morts" de l'Ancien Testament, Elijah étant par ailleurs le vieillard initiant Jung dans le Livre Rouge.

J'ai différé mes commentaires sur ce double 627, en partie parce qu'il me semblait nécessaire de revoir le film L.627 de Tavernier, et puis voici que TF1 a rediffusé les 3 premiers épisodes de la série Fringe le 17 juillet, ou plutôt les 2 premiers car la série a débuté par un pilote de durée double, Le Vol 627.
J'apprends ici que 6/27 correspond à la date de naissance du créateur de la série, JJ Abrams (né le 27 juin 66), qui n'est autre que le scénariste de Forever young... Il est ainsi fort probable que l'unité 627 y avait la même signification, et pas du tout impossible que la chambre 627 de Monk soit un clin d'oeil amical d'un collègue scénariste.
Il me semble d'une certaine importance d'avoir établi que 627 correspondait au moins dans un cas à une date de naissance, car ma découverte du schéma dans la vie de Jung est liée à l'erreur dans le roman de West, où Jung naissait le 6 juillet, mon anniversaire, ce que j'ai rapproché d'une erreur de Dominique de Liège, qui dans cet article avait fait naître Unica Zürn le 16 juillet 1916, et je savais qu'elle était comme moi du 6.
J'ai donc une bonne raison de me sentir concerné dans "la vraie vie" par les dates 6/7, 16/7 et 26/7, or il existe dans la littérature un jeu sur les dates 7/6, 17/6 et 27/6 : dans Les enfants du capitaine Grant, Jules Verne a imaginé la découverte d'un message d'un naufragé, rongé par l'eau de mer. On connaît ainsi la latitude du naufrage, 37° 11' S, mais pas sa longitude, la fin de sa date, ...7 juin 1862, mais il pourrait s'agir du 7, du 17 ou du 27, ce qui, sachant que le Britannia est parti du Pérou le 30 mai, détermine trois zones de recherche qui seront le cadre des trois parties du roman.
Colette Lovinger-Richard a réutilisé ce procédé narratif dans son polar 37e parallèle, où le mystère de la mort d'un commissaire doit être élucidé par l'une des trois affaires troubles où il a enquêté, il y a 5, 8 et 13 ans. J'y avais reconnu des nombres de Fibonacci, sans y déceler une claire intentionnalité de l'auteur.

La page où j'ai appris que 627 correspond à la date de naissance de JJ Abrams signale une autre curiosité, peut-être en partie une coïncidence. Le vol 627 atterrit à Logan avec 147 morts à bord, passagers et équipage (l'aéroport de Boston est doté d'un système d'atterrissage automatique). Cet épisode comme le montre la pub vue plus haut a été diffusé le 9 septembre 2008, le jour même où était inauguré à Logan un mémorial pour les 147 victimes des vols AA 11 et UA 175 de l'attaque contre les Twin Towers, ayant décollé de Logan.
S'il est probable que les 147 morts atterrissant à Logan aient été inspirés par les 147 victimes du 11 septembre, une programmation intentionnelle le jour de l'inauguration du mémorial aurait gravement manqué de tact.
Note du 4 oct : Par jeu ou non, la date de la création de la section Fringe, et donc de cet incident du vol 627 à Logan, est fixée dans un épisode ultérieur au 9 septembre 2008.
Curieusement, l'inauguration de la série en France était prévue le 3 juin 2009, en prime time, mais fut déprogrammée à la suite du crash du vol AF 447 le 1er juin (et reportée au 10 en seconde partie de soirée).
Cette page du 6 juillet 07 (où j'ai eu 57 ans) dévoilait le projet retenu, un cube en acier et verre de 20 pieds de côté (6 m), abritant deux stèles portant les noms des victimes des deux vols.
9 septembre 08 : c'est la veille que je me suis réveillé avec l'intuition du schéma dans la vie de Jung autour du 4/4/44, et j'avais pensé les jours précédents à ce 4/4/44 à cause du 9/9/99, date de la mort de l'actrice Ruth Roman. J'ai rapproché plus tard son destin de celui de Berry Berenson, veuve d'Anthony Perkins, passagère du vol AA 11.

Si la vision des deux épisodes du Vol 627 n'a rien éveillé en moi, une petite enquête sur Fringe m'a appris que la série cachait de multiples "oeufs de Pâques", que les amateurs recherchent et partagent sur des forums dédiés. Ainsi ce n'est pas un hasard si la grenouille de l'affiche inaugurale porte la lettre Phi, symbole du nombre d'or : les glyphes qui suivent correspondent en Braille aux nombres de Fibonacci 5-8-13-21-34.
De fait Phi et Fibonacci ont été repérés dans différents épisodes : Phi apparaît sous la forme CONSTANT 1.61803 sur un kayak, dans une préversion du Vol 627, mais le kayak est devenu ZENO dans la version télédiffusée (Zénon et ses paradoxes), et le savant à demi fou héros de la série compte des moutons selon la suite de Fibonacci pour s'endormir à la fin du second épisode, rediffusé à la suite du Vol 627 le 17 juillet dernier (une histoire de vieillissement accéléré rappelant Forever young).
Je suis ahuri de trouver une nouvelle fiction utilisant Phi et Fibonacci (après Numb3rs et Imago Mundi), et surtout d'y être arrivé "par hasard", attiré par le nombre 627, significatif pour moi dans une harmonie dorée. Que 627 corresponde à une date me fait prendre conscience d'une autre curiosité : c'est le 19/4 (selon notre notation) que j'ai pris conscience de la relation 627-388-627 des tonalités BACHbach; les jours suivants je me suis avisé d'un découpage significatif des 388 mesures BA en 2x194, et d'une particularité : 4 préludes dans les tonalités BACHbach sont à reprises, ils correspondent aux tonalités B-a-c-h et totalisent 194 mesures, 388 en comptant les reprises.

627/388 pourrait être tronqué en 62/38, partage doré optimal de 100 illustré par ce qui est probablement ma page Bach la plus accessible.
Je me suis avisé qu'aux lettres CENT d'un cadran de téléphone (ancien ou moderne) correspondent les chiffres 2368, anagramme de 62/38, et 2368 est aussi la valeur du grec IESOUS XRISTOS, évoquée il y a peu avec le carré Dürer.
Ni l'un ni l'autre ne me semblent pouvoir rendre compte de la profusion des téléphones 555-2368 dans les fictions américaines. Ce site les répertorie et en dénombre 11 occurrences, ce qui constitue un net pic, et il n'y est pas mentionné Forever young, où 555-2368 est le numéro de Jamie Lee Curtis, chez qui trouve refuge Mel Gibson.
Les commentaires du film rapprochent ce 555-2368 de celui des Ghostbusters, car Mel est d'abord pris pour un fantôme par Elijah fils de Jamie, mais l'une des premières détentrices du numéro a été Jaime Sommers (Super Jaimie) qui a chassé les fantômes dans l'épisode The Ghosthunter.
Ainsi il y aurait eu au moins deux raisons d'avoir choisi pour numéro de Jamie Curtis celui de Jaime ou celui des Ghostbusters (qui l'ont peut-être eux-mêmes empruntés à Jaime Sommers), mais la valeur du Jésus-Christ grec trouve ici d'étranges résonances avec
- Jamie Curtis, une JC, et le nomun autre 555-2368 dans le film POLLY ET MOI Curtis est presque une anagramme de Christ (voir ici un Joe Curtis explicite);
- Elijah Wood ("bois") son fils, Jésus sur le bois du supplice s'écriera Eli, Eli !, ce qui sera compris des assistants comme un appel à Elie;
- Mel Gibson leur hôte, chrétien fervent qui réalisera La Passion du Christ, avec dans le rôle titre Jim Caviezel, un JC... Il a par ailleurs fait construire une église de rite tridentin à Malibu, tandis que le père de Jamie Tony Curtis (né Bernard Schwartz) a participé à la restauration de la synagogue de Budapest.

Dans le contexte jungien, j'ai pensé à Carl Jung en tant que CJ, renversement de JC, et me suis demandé si sa "résurrection" le 4/4/44, mardi de la Semaine sainte, ou 3e jour AVANT le Vendredi saint, n'en faisait pas quelque Antéchrist.
2368, pour d'autres raisons, fait partie de mes nombres fétiches. Je commence souvent ma journée en faisant les mots croisés en ligne du Monde, et me suis avisé au cours du mois que la grille n° 2368 approchait. Un rapide calcul m'a montré qu'elle tomberait le 29 juillet, et j'ai regretté le décalage avec l'anniversaire de Jung. Or une erreur s'est produite pour la grille du 23 juillet, qui aurait dû être la 2363, mais qui a reçu le numéro 2368. La voici, datée du lendemain selon la coutume du Monde :J'y ai remarqué le 5 vertical, QUINET...
La grille régulière 2368 est bien parue le 29 (datée du 30), et la moyenne entre le 23 et le 29 est bien le 26 !Le 5 vertical est HATHOR...
...ou à raison je donnais dans mon billet du 8 septembre dernier la barque d'Hathor peinte par Jung dans son Livre Rouge.

Mon commencement est ma fin... ou vice-versa. Ce billet du 26/7 est le 66e de Quaternité, avec la possibilité d'y lire 6/6, le 6 juin (1961) mort de Carl Jung.

25.7.10

mel & co...

Je reviens sur la représentation donnée dans le précédent billet, le carré de Dürer surchargé des chiffres romains du cadran solaire voisin, somme 52 correspondant aux cases bleues, ou 4 fois 13 somme de chaque paire de cases bleues, et des 4 syllabes de me-len-co-lia, mot de valeur 84 selon l'alphabet latin, ou 4 fois 21, somme de chaque paire de cases rouges. J'avais omis de signaler que la dernière syllabe, lia, offrait elle-même la valeur 21, se superposant à la paire de nombres du carré la plus attrayante pour l'amateur de constructions dorées, 13+8 = 21, addition de la série de Fibonacci, comme 21+13 = 34, présente dans chaque colonne.
Je signalais l'identification par certains du signe entre Melencolia et I à une esperluète, &, mais d'autres remarquent que le signe ressemble à un S, pouvant rappeler le cartellino de la gravure souvent associée Le chevalier, la Mort et le Diable, où la date de composition est précédée d'un S.
Melencolias serait alors un pluriel, "mélancolies", avec pour valeur 102, se découpant en 63 pour les 3 premières syllabes et 39 pour la dernière, parfait partage d'or correspondant à 3 colonnes du carré.
Cette proposition est entièrement gratuite, encore que la lecture d'un S dans le signe mystérieux n'est pas mon fait (on pourrait encore déduire du titre Melencolia 1 qu'il suggère plusieurs melencolias). Toujours est-il qu'elle offre un fascinant parallèle avec une autre spéculation, à propos d'un ouvrage qu'a certainement connu Dürer.
Le début du 16e siècle s'est passionné pour Hypnerotomachia Poliphili, publié en 1499 à Venise, traduit en français en 1546, Le songe de Poliphile. Les lettrines de ses 38 chapitres délivrent l'acrostiche
POLIAM FRATER FRANCISCVS COLVMNA PERAMAVIT
J'ai évoqué le cas ici, remarquant que la division de l'ouvrage en deux livres de 24 et 14 chapitres divisait l'acrostiche en
POLIAM FRATER FRANCISCVS CO = 252 = 12 x 21
LVMNA PERAMAVIT = 156 = 12 x 13

soit 4 fois
MELENCO = 63 = 3 x 21
LIAS = 39 = 3 x 13

Et la coupure se fait à chaque fois après les mêmes lettres, CO...
...ou encore entre les lettres O et L, qui ont dans l'alphabet latin les rangs 14 et 11; le format de la gravure semble être 11:14, avec pour unité le rayon de la sphère, éventuel O, et (14:11) au carré est une bonne approximation du nombre d'or.
L'acrostiche qui désignerait comme narrateur le frère François Colonne (dont le nom serait donc mis en colonne) vaut encore 3 fois les 4x(21+13) des 4 colonnes (columnas) du carré magique.

Je suis charmé de trouver réunies ici mes deux amours, quaternité et nombre d'or. La question de la validité historique de ces relations ne me concerne guère, avant tout parce qu'elle est indécidable. La gématrie sera utilisée massivement à partir du début du 17e siècle dans la chrétienté, déclinée sous de multiples formes. Les cas recensés antérieurement sont rares, mais existent, privilégiant la gematria simplex latine utilisée ci-dessus. On pourrait rapprocher cette relative ignorance de l'histoire de la gématrie du fait que le carré de Melencolia a longtemps été connu comme le premier carré magique européen, alors qu'il n'en est rien.
Il est au moins acquis que Dürer et l'auteur de l'Hypnerotomachia avaient des préoccupations communes. On trouve au chapitre 4 une construction basée sur un carré divisé en 16 cases (comme le carré magique), et au chapitre 17 un temple décagonal (le polyèdre de Dürer est construit à partir du décagone).

Aller plus loin outrepasse mes compétences, et je voudrais plutôt souligner des coïncidences sauvages qui n'ont aucune chance d'être intentionnelles.
Je signalais la parenté de l'acrostiche de The Greek Coffin Mystery - by Ellery Queen, en deux books de 21 et 13 chapitres, avec celui de l'Hypnerotomachia. Si Queen alias Dannay bibliophile ne pouvait ignorer le "plus beau livre du monde", la coïncidence 21-13 me semblait essentiellement due au fait que l'obligé "by Ellery Queen" compte 13 lettres. 21 lettres est une longueur assez normale pour les premiers romans de Queen, construits selon le même modèle de 4 mots, ainsi les American Gun, Siamese Twin et Spanish Cape mysteries ont aussi 21 lettres, néanmoins Queen reste pour de multiples raisons privilégié dans mes études dorées.

La nouvelle donnée de la césure CO-L offre d'étranges échos, avec le substantif co-ffin notamment, qui est un "cerceuil grec", ko-phi-nos, centré sur phi qui est l'actuelle désignation (datant du 20e siècle) du nombre d'or.
A ce mot COFFIN correspondent ces titres de chapitres. Alors que les ELS, autre genre d'acrostiche, de "jour d'or" m'avaient mené au livre des Chroniques et à la prédiction d'Isaïe au roi Ezéchias, ce qui m'avait ensuite conduit à Melencolia, je suis ébahi de trouver pour premiers titres Chronicles, "Chroniques", Omen, "présage", Foresight, "prévision".
CO correspond aux lettres latines de rangs 3-14, or une bonne part du premier livre du Greek Coffin Mystery concerne de louches allées et venues dans la chambre 314 du Benedict Hotel, où transite notamment le tableau de Léonard de Vinci (qu'admirait Dürer) que se disputent les protagonistes. Il n'est plus question de cette chambre 314 dans le second livre.

La traduction Deux morts dans un cercueil de ce 4e roman a constitué la première apparition du nom Queen en France, dans la collection Détective, tandis que la collection L'Empreinte publiait presque simultanément son 5e roman, Le mystère des trois croix. Je me suis émerveillé ici de la réédition de ces deux romans par Jacques Sadoul (bonne fête !) dans une même collection, sous les numéros 2449 et 1514, en rapport d'or.
Le numéro 1513 figure aussi ci-dessus, car 2449/phi = 1513,5..., et il se trouve que ce recueil de pastiches contient la première nouvelle (1945) faisant à ma connaissance intervenir le nombre d'or dans une énigme policière.
J'achevais mon étude de ce cas par cette phrase
Je remets à plus tard les développements qui ne manqueront pas de découler de ce cas, conjoignant mes deux principales dilections numériques, le nombre d'or et la quaternité.
en n'imaginant pas que j'allais retrouver ce numéro 1514 dans la date de composition de Melencolia, figurant dans le carré magique permettant de lire dans chaque colonne l'addition 21+13 correspondant aux 34 chapitres du Greek Coffin original (car la traîtresse traduction a fusionné deux chapitres, et je comptais parler dans le dernier billet du carré magique de la Sagrada Familia, imité de Dürer mais recalculé pour obtenir la constante 33).
1513 est encore la date de la gravure dite Le Chevalier, la Mort et le Diable, souvent associée à Melencolia, mais l'historien Pierre Vaisse fait ici un sort à ces allégations, dans un document audio du 4/4 dernier.

Le nom de la lettre phi s'écrit en deux lettres phi-iota, de valeur 510, ce qui correspond à la somme 408+102 des co-expressions latines, mais encore au nombre de lettres du sonnet de Perec Vocalisations, 497, accompagné de la signature "Arthur Rimbaud" utilisée sans vergogne par Perec pour sa récriture de Voyelles.
J'ai déjà souvent commenté la suprême bizarrerie qui m'a fait proposer un 5e arrangement des lettres de Vocalisations, pour leur valeur 6272, deux ans avant de découvrir le schéma 4-1 des 5 fois 6272 jours de la vie de Jung. Ma fascination pour le sonnet de Perec est telle que j'en avais codé les 14 vers dans les 14 chapitres numérotés de mon roman écrit en 1999, et la signature "arthur rimbaud" dans le dernier chapitre, non numéroté. Les 510 lettres étaient ainsi codées dans 15 chapitres, avec donc une moyenne de 34 par chapitre, la constante du carré de Dürer.

J'ai écrit et publié Sous les pans du bizarre grâce àLE MEC DU RER Jean-Bernard Pouy, que j'avais rencontré en avril 99 et qui avait apprécié mes trouvailles sur ses oeuvres. Pour le remercier, j'en avais fait le criminel du roman, auteur de 4 meurtres dans le seul but de promouvoir son oeuvre littéraire...
Il y était question du Pouy de vérité, exégèse ésotérique de ses romans à la Série Noire, mais pas spécialement du 5e d'entre eux, La clef des mensonges (1988), histoire de la cavale de la jeune Alix Ternaud traquée par pandores et barbouzes de tout poil, détentrice d'un secret contenu dans une mystérieuse boîte, qu'ouvre la non moins mystérieuse clé LG28T...
Le mystère plane jusqu'à la dernière page, où la boîte dévoile enfin son contenu, qui n'est autre que Melencolia, une gravure d'époque en principe conservée au Louvre.
Je me permets de dévoiler ce dénouement, car le roman s'achève, après la description de la gravure qu'il incombe au lecteur d'identifier, sur le mot tronqué co..., à la ligne suivant le mot Melencolia (ici dans l'édition originale de 1988 en Série Noire) :Il va de soi que "cette co..." a une interprétation triviale immédiate, mais je suis abasourdi de retrouver une telle coupure après avoir précisément envisagé la coupure Melenco-lias.
JiBé utilise diverses contraintes, notamment l'acrostiche dans La pêche aux anges (1986), dont les 26 chapitres épellent l'alphabet par leurs lettres initiales et finales, pour illustrer une idée de Wittgenstein...
Précisément, cette affaire Melencolia survient dans le contexte des coïncidences avec la BLO 15 fêtant mes 60 ans (4 fois 15), et ceci me fait me souvenir que j'ai composé pour les 60 ans de JiBé (le 2 janvier 06) un hommage imité des strophes en 60 vers de 60 signes du Compendium de La Vie mode d'emploi, avec ici en diagonale 4 fois les 15 lettres jeanbernardpouy.
Sans l'avoir calculé, mon 5e vers concernait la boîte mystérieuse du 5e roman SN, tandis que le 4e évoquait son 3e roman, dont l'acrostiche alphabétique rappelle l'Hypnerotomachia.

l’employé modèle des obsèques évitant le sieur spinoza baruj
le détective daltonien ignorant ce sur quoi il doit enquêter
l’anarchiste espagnol sourdingue qui en a gros sur la patate
le gitan lecteur de wittgenstein allant à la pêche aux anges
tout un univers de mensonges contenu dans une drôle de boîte


Comme dans Sous les pans du bizarre, j'ai codé ici les lettres signifiantes par un corps plus gros (à partir du j en haut à droite).
Alix apparaissait au vers 39 (je rappelle la coupure en Melenco = 63, lias = 39).

la belle alix se foutant complètement à loilpé dans l’église

J'entends encore un écho entre Alix et OLIX première ligne du carré magique composé par Alain pour mon propre 60e anniversaire, donné dans le billet précédent.
Curiosités additionnelles :
- le roman est en 36 sections non numérotées, séparées par des astérisques, 36 qui est le carré de 6 et la somme des 8 premiers nombres (des deux premières tétrades qui suffisent à définir un carré magique d'ordre 4);
- pas d'acrostiche immédiat ici, mais les 3 premières sections débutent par E-M-L, premières lettres de MELencolia dans le désordre;
- la dernière page donnée ci-dessus compte 21 lignes, avec de possibles répartitions Fibo en 8+13, entre une cloche (au-dessus du carré magique) et un sablier (surmonté du cadran solaire, l'autre élément numérique de la gravure), ou 13+8, pour la principale description de la gravure et les dernières pensées du gendarme Pierre Zapala.

Melenco-lias encore : j'ai jadis appris que l'Ere Secondaire comprenait 4 systèmes, Trias, Lias, Jurassique et Crétacé. Me renseignant aujourd'hui j'apprends que le Lias n'est plus considéré que comme le début du Jurassique, appelé aussi Jura noir ("mélan-colie" vient du grec "humeur" (kholê) "noire" (melas).
Ainsi le carré magique d'ordre 4 qui m'a mené à la césure Melenco-lias me fait découvrir que le Lias n'existe plus mais est intégré au Jurassique. Il se trouve que vers 1995 j'ai développé un programme de carré magique gématrique, essentiellement pour trouver des solutions à la formule du titulus, Iesus Nazarenus Rex Iudeorum en 25 lettres de valeur 325 (comme la somme des nombres de 1 à 25). Parce que la plus belle solution débutait par IURAS, je l'ai appelée "carré IURAS", en pensant à une traduction anglaise Jurassic square, en écho au récent Jurassic Park de Spielberg.

20.7.10

Dürer toujours

à 3IHANNA6

Je reviens sur le "jour d'or", yom zahav, et sur ma découverte le 5/7 que les deux ELS les plus courtes correspondant à cette expression offraient des sauts de 6 et 7 lettres, évoquant le 6/7 mon anniversaire, date donnée dans la traduction française d'un roman de Morris West pour être aussi l'anniversaire de Jung, réminiscence qui a immédiatement précédé mon intuition du schéma 4-1 dans la vie de Jung.J'ai très brièvement commenté le saut 6, me bornant au seul verset contenant l'ELS, Isaïe 38,1. J'ai ensuite eu la curiosité de regarder la suite, et me suis avisé que c'était dans ce chapitre que le roi Ezéchias, frappé d'une maladie mortelle, se voyait octroyé 15 ans de vie supplémentaire, le message divin étant relayé par Isaïe. Une recherche sur les noms de valeur 136 (rappel 52+84, soit Jung+Haemmerli dans notre alphabet, ou en hébreu Elie-Hénok, les seuls personnages de l'Ancien Testament étant montés au ciel sans avoir connu de mort terrestre), m'avait mené à Ezéchias, et j'avais découvert cette anecdote qui offrait quelque écho avec les 17 ans (et deux mois) vécus par Jung après le 4/4/44.
Je suis donc ébahi de trouver le saut 6 pointer sur cet épisode, mais ne suis pas au bout de mes surprises. L'autre saut minimal, de 7 lettres, en Chr II 28,9-10, concerne un épisode survenu pendant le règne d'Achaz, père d'Ezéchias, qui a régné 16 ans sur le royaume de Juda. La valeur numérique d'Achaz est 16, précisément.
Ezéchias n'a pas régné 136 ans, mais le rapprochement 16 et 136 est évocateur pour l'amateur de curiosités numériques : 136 est la somme des nombres de 1 à 16, formant notamment le carré magique d'ordre 4, connu par l'intrigante gravure Melencolia de Dürer.
L'épisode de la prolongation de la vie du roi s'accompagne d'un prodige, connu comme "signe d'Ezechias", commenté ici par un théologien nommé Young (Edward J.) : le roi ne s'est pas satisfait de la promesse transmise par Isaïe et a exigé un miracle pour l'authentifier, le recul de l'ombre portée du soleil de 10 degrés sur le cadran solaire importé de Babel par son père Achaz...
Il me semblait me rappeler d'un cadran solaire sur la gravure de Dürer, et il y est bien, minuscule par rapport au sablier qu'il domine, autre symbole de mesure du temps, et il est proche du carré.

La petite gravure de Dürer (188x239 mm) est si détaillée qu'une bonne reproduction permet de lire les heures données par le cadran, 9-10-11-12-1-2-3-4 (avec VIIII pour 9 et IIII pour 4).
Je ne suis aucunement spécialiste en gnomonique (science des cadrans solaires), mais il me semble fortement inhabituel que sur ce cadran (où l'ombre du style a été "oubliée", bien que le sablier et la cloche sont pourvus d'ombres) la verticale ne passe pas par midi, mais au milieu de deux tétrades d'heures, 9-10-11-12 et 1-2-3-4.
Ceci pourrait paraître significatif à proximité du carré magique d'ordre 4, construit selon une disposition régulière des 4 premières tétrades d'entiers. Précisément, leur représentation en couleurs différentes ci-contre montre le motif en "bateau" de chaque tétrade, direct ou renversé, et le motif ordonné 9-10-11-12 (jaune) peut se poursuivre par 1-2-3-4 (bleu), remplissant la moitié du carré. Il suffit ensuite pour le compléter de placer dans chaque case libre le complément à 17 de la case symétrique par rapport au centre.
Je remarque que ce motif particulier en bateau (renversé) se retrouve dans les 4 boules surmontant le sablier, vu en perspective, comme éventuellement dans les entrelacs ornant son sommet...

Quoi qu'il en eût été des intentions de Dürer, sa gravure m'a mené à une relation insoupçonnée : la répartition 4-4-4-4 des premiers entiers
(1) 1-2-3-4 = 10
(2) 5-6-7-8 = 26
(3) 9-10-11-12 = 42
(4) 13-14-15-16 = 58
est telle que les tétrades impaires totalisent 52 unités (10+42), et les tétrades paires 84 (26+58). Ainsi les valeurs numériques 52 et 84 de JUNG et HAEMMERLI, remarquables pour moi pour les raisons exposées notamment ici, trouvent-elles une interprétation dans le cadre d'un 4-4-4-4, alors que leurs destins semblent s'être croisés le 4/4/44.
Je rappelle que 52 et 84 sont les quadruples des nombres de Fibonacci 13 et 21, et le carré de Dürer est tel qu'on y retrouve dans chaque colonne les sommes 13 (en bleu pour les nombres déjà présents sur le cadran solaire) et 21 (en rouge pour les autres nombres), la représentation ci-dessus étant loin d'épuiser toutes les combinaisons 13-21.

C'est loin d'être tout, car je suis arrivé à Melencolia, qui contient 8 nombres romains de somme 52 et 16 nombres arabes de somme 136 (52+84), à partir du signe d'Ezéchias. Cette forme grécisée est assez éloignée de l'hébreu Hezeqiahou, de valeur 136, composé de 6 lettres de valeurs 8-7-100-10-5-6, ou de rangs alphabétiques 8-7-19-10-5-6. C'est un nom qui contient 4 lettres consécutives de l'alphabet, correspondant aux chiffres 5-6-7-8, la seconde tétrade intermédiaire entre 1-2-3-4 et 9-10-11-12; la lettre zayin étant rare, cette tétrade est plutôt exceptionnelle, et je n'ai trouvé qu'un seul autre nom où elle est présente (Ahaziahou).
Ezéchias a régné 29 ans, qu'il convient de partager en 14+15, en tenant compte du miracle dont il a bénéficié. Ce sont précisément ces nombres 14 et 15 qui ont été habilement utilisés par Dürer pour indiquer la date de composition de la gravure, dans la dernière rangée où, assez miraculeusement, les nombres complémentaires peuvent correspondre aux rangs des lettres AD, la signature habituelle de l'artiste, comme sur ce Saint Jérôme contemporain (où est présent aussi un sablier).
Le nombre 16 n'est pas loin, avec les 16 ans de règne d'Achaz, père d'Ezéchias, et on peut éventuellement trouver un 13 dans la différence des règnes d'Ezéchias et d'Achaz, 29 – 16.

Il est possible que Dürer ait été initié aux carrés magiques par son ami Agrippa de Nettesheim, également hébraïsant et kabbaliste, mais Lucien Gérardin donne comme "presque certain" initiateur Luca Pacioli, qui aurait enseigné la section d'or à un Dürer âgé de 34 ans, ce dont il se serait souvenu avec ce carré magique de constante 34...
S'il est assez facile de passer du carré planétaire d'Agrippa, donné vers 1510 dans sa Philosophie Occulte (ci-dessous), au carré de Dürer, la construction de ce dernier est nettement plus immédiate. La correspondance de la dernière rangée de son carré avec AD 1514 me semblant un peu trop belle, peut-être faudrait-il considérer l'hypothèse inverse : l'opportunité offerte par le carré aurait été la source de l'inspiration de Dürer. Agrippa donne ses carrés aussi bien en chiffres arabes qu'en lettres-nombres hébraïques, avec des équivalences gématriques pour les constantes et sommes propres à chaque carré. Ezéchias n'a pas été retenu pour la somme 136; j'ai surligné en rouge les lettres consécutives de son nom.
Le remords d'avoir oublié plus haut certaines combinaisons 21-13 m'a fait diviser le premier carré en 4 sous-carrés bleus, offrant chacun une répartition verticale 21-13; le carré rouge central, quintessentiel, emprunte un élément à chacun des sous-carrés et offre une répartition horizontale 21-13.

Ce carré d'ordre 4 est dit "sceau de Jupiter". Je rappelle que Jung avait comparé la mort de Haemmerli au foudroiement par Jupiter d'Esculape, coupable d'avoir ressuscité des hommes qui avaient déjà franchi "l'ultime porte".

Cette page donne diverses ouvertures sur Melencolia I, avec quelques échos des spéculations numériques d'un certain "David Bowman", lequel a probablement emprunté son nom au héros de 2001 l'odyssée de l'espace (Kubrick qui lisait Jung était aussi né un 26 juillet).
Les spéculations gématriques de "Bowman" ne me semblent guère pertinentes lorsqu'il utilise l'alphabet moderne pour un 16e siècle qui l'ignorait, néanmoins sa relation
MELENCOLIA EINS ("un" en allemand) = 136
ferait un bel écho à JUNG HAEMMERLI = 136.
Ceci me pousse à proposer cette autre vision du carré... (la correspondance numérique est ici seulement globale, JUNG correspond à la somme 52 des cases bleues, HAEMMERLI à la somme 84 des cases rouges)

Le recours à l'alphabet latin de 23 lettres pourrait par ailleurs rendre compte de la curieuse orthographe Melencolia utilisée par Dürer, ce mot ayant alors pour valeur 84, exact complément du 52 donné par les heures du cadran solaire. Le signe entre Melencolia et I ayant été suggéré être une esperluète, &, le titre pourrait constituer le résumé numérologique du carré magique, melencolia = 84 + les chiffres romains totalisant 52...
Ceci m'a conduit à cette représentation, selon le découpage en 4 syllabes de me-len-co-lia. Il est remarquable qu'aux syllabes de 2 lettres correspondent des couples de somme 17 à la base de la construction du carré.
ME = 12 + 5 = 17
CO = 3 + 14 = 17
Enfin, selon la disposition que j'ai imaginée la plus logique de ces syllabes, E=5 et O=14 se trouvent correspondre aux nombres 5 et 14 du carré !

Bowman remarque qu'en fusionnant par paires les nombres du carré (16-3 = 163 par exemple), la somme des 8 nombres obtenus donne 2368, valeur du grec IHSOUS XRISTOS (j'ai abordé cette identité ici, en rapport avec Jung, et compte y revenir prochainement).
Il obtient ce résultat selon les rangées du carré, je remarque qu'on l'obtient également selon les colonnes (où à chaque paire correspond la somme usuelle 13 ou 21) et que ce n'est nullement un résultat obligatoire pour toutes les configurations du carré magique d'ordre 4 (de fait un rapide examen des 12 types de configurations selon la classification de Dudeney ne me révèle aucun autre cas où les additions par colonnes et rangées mènent chacune à 2368).
Ceci a une étonnante résonance dans le contexte Achaz-Ezéchias. Bien avant d'annoncer à Ezéchias son rab de 15 ans, Isaïe a fait à son père la "prophétie de l'Emmanuel" (Is 7,10-25), qui probablement en son temps annonçait à Achaz la naissance d'un fils privilégié par Dieu, peut-être le Messie, peut-être Ezéchias, mais Achaz n'a pas suivi les voies de Dieu, et la prophétie est restée lettre morte...
...pas pour tout le monde car ensuite la chrétienté l'a repris à son compte et a identifié Jésus à cet Emmanuel (le nom hébreu Ieshouah est très proche de celui d'Isaïe, Ieshaiahou).

Bowman note que le format de la gravure est très proche de 11:14, soit le quart de l'approximation courante de Pi 22:7, et ceci semble très pertinent car le rayon de la sphère dans le coin inférieur gauche de Melencolia se reporte effectivement 11 fois en largeur et 14 fois en hauteur.
Ceci me rappelle fortement un point essentiel qui a précédé ma découverte du schéma 4-1 de la vie de Jung, le même jeu d'une île grecque mystérieuse dite "ronde" dans les romans de Halter et Sinoué : il s'agissait de Strongylê, "ronde" précisément, ancien nom de Théra-Santorin avant que l'île ne soit ravagée par un cataclysme.
Le mot grec strongylê a pour valeur 1114.
11:14 est encore connu pour être la pente de la pyramide de Khéops (220 coudées de demi-base, 280 de hauteur). Si ce rapport simple peut être rapporté à Pi, il peut avec une meilleure précision l'être à Phi, le nombre d'or, car la diagonale du rectangle 11x14 est en très bon rapport d'or avec le petit côté. J'ai matérialisé ci-contre les deux diagonales. Je découvre ici que le curieux rhomboèdre de la gravure est construit à partir du décagone, autre figure où apparaît le nombre d'or (rayon/côté).
Très curieusement, cette construction que Yvo Jacquier vient de mettre en ligne (16/07/2010) est basée sur un décagone dont le rayon (1 ici) mesure 52 mm sur sa figure (cliquer sur l'image ou mieux se reporter au site de Jacquier) tandis que le côté du losange (Phi) mesure 84 mm; sa grande diagonale mesure en conséquence 136 mm...
Si les Egyptiens n'ont probablement pas connu le nombre d'or, ni les artistes de la Renaissance les proportions exactes de Khéops, la présence d'un polyèdre doré dans la gravure de Dürer incline fortement à penser que son format n'a rien de fortuit.

Je vais aborder maintenant des points plus personnels, ce à quoi je répugne, mais il est par exemple fabuleux que, alors qu'une de mes principales trouvailles est le schéma 4-1 de la vie de Jung, j'ai été mené la veille de mes 60 ans à l'annonce de la guérison miraculeuse d'Ezéchias et à ses 15 ans de vie supplémentaires, quart de 60.
Ceci alors qu'il m'est apparu récemment un autre schéma doublement quaternitaire dans la vie de Jung, que j'ai signalé sur Quaternity. J'avais précédemment développé ici le fait que Jung a commencé la Tour de Bollingen âgé de 48 ans, en 1923, et a cru parvenir à son achèvement à 60 ans, en 1935. Une autre date importante est cependant son 75e anniversaire en 1950 (l'année de ma naissance, sinon le mois, sinon le jour pour le traducteur de Morris West), où il a sculpté la pierre avec Télesphore en son centre, commémorant sa guérison de 44.

C'est le "jour d'or" qui m'a mené au verset Is 38,1, où non seulement Ezéchias et Isaïe sont confrontés, mais où ce sont leurs noms, ci-dessous soulignés en rouge, qui codent les initiales des mots yom zahav :
Je remarque que ces initiales yod-zayin, 10-7, figurent au centre du carré d'Agrippa, c'est un des 8 couples de nombres de somme 17 situés dans des cases symétriques par rapport au centre.
J'ai envisagé ici le 4/4/44 comme "jour d'or", à partir des seules dates certaines dans la confrontation Jung-Haemmerli, l'accident de Jung le 11 février et la mort de Haemmerli le 30 juin. La petite section d'or de ces 140 jours tombe le 4 avril (la grande le 8 mai).

Enfin il y a un carré magique d'ordre 4 dans la BLO 15, le beau livre que mes amis de la Liste Oulipo m'ont offert pour mes 60 ans. Alain Z est expert en élaboration de carrés magiques personnalisés, et il avait déjà proposé ce carré de constante 60 pour le 60e anniversaire de 4 autres amis pour la BLO 12 en 2008, qu'il y avait décliné sous 4 formes pour souligner toutes ses harmonies.
Alain m'a concocté un carré gématrique. S'il est facile de manipuler l'une des 4 tétrades d'un carré classique pour obtenir une constante quelconque (ainsi ci-dessus en décalant la tétrade 13-14-15-16 en 39-40-41-42), Alain a réussi à composer un carré n'utilisant que 6 des 10 lettres de mon nom, mais disposées harmonieusement pour faire apparaître :
- sur la dernière ligne, comme la "signature" de Dürer, MRUH = 60;
- les 2 autres lettres LI composent avec RU (en bleu) une autre constante 60 (je constate qu'Alain a ainsi employé 5 lettres de mon nom communes avec HaeMmeRLI, et qu'à partir du U résiduel on peut lire UNGJ, Jung).

La première rangée OLIX m'a encore été évocatrice. J'ai employé en 2003 le pseudo Remus Zilch (anagramme de mon nom) dans une nouvelle satirique, et ai découvert peu après le mot péjoratif zilch dans Oncle Petros et la conjecture de Goldbach d'Apostolos Doxiadis.
Je n'avais pas alors réussi à trouver l'origine de ce mot, que je n'ai ensuite plus rencontré jusqu'à la BLO 15, où Patrice D propose diverses anecdotes mettant en jeu des anagrammes de mon nom, parmi lesquels sérum Zilch. Depuis le web s'est énormément enrichi, et j'apprends ici que zilch signifie "zéro".
Ainsi la première ligne de ce carré, que j'ai reçu le 5 juillet, alors que j'étais encore âgé de 59 ans, LIX en chiffres romains, énonçait-elle O-Zéro-Zilch 59, pour une somme numérique 60...
J'étais alors en train d'écrire le billet jour d'or, destiné à être publié le jour de mon 60e anniversaire, en écho à hexcentricités publié le jour de mon 59e anniversaire. Le crop circle codant pour Phi sous la forme 1.61803399 m'a rappelé une page "zarbi" où il me semblait qu'était privilégiée cette approximation, pour diverses raisons symboliques. J'associais ce souvenir au lix-unit, que j'ai retrouvé ici, mais la page a été modifiée et je n'y retrouve pas les spéculations sur les décimales de Phi. Quoi qu'il en soit, je consultais cette page LIX quelques heures avant de recevoir la BLO 15 et son carré OLIX.

Depuis le premier hommage rendu à chaud à cette BLO 15, j'ai remarqué :
- que je semblais prédestiné à recevoir la BLO 15 en 2010, puisque REMISCHULZ = 134, et 2010 = 15 x 134;
- qu'elle était quintessentielle par rapport à mon "nouvel âge", 15 = 60:4;
- qu'elle était encore quintessentielle par rapport à la BLO 12 composée pour 4 sexagénaires à peu près concomitants, 15:12 = 5:4.

6.7.10

BLO 15

aux amis bloïstes

Je me suis fait plaisir en publiant mon message anniversaire à 6:7 ce matin du 6/7.
D'autres m'ont fait plaisir, et c'est ainsi que ma compagne Anne a terminé aujourd'hui le patch AME 1183, composé de 169 blocs de 7 pièces :J'ai un peu collaboré au motif, après avoir remarqué que les blocs choisis par Anne se prêtaient à un mandala. Le titre fait référence au film de George Lucas, THX 1138, son numéro de téléphone quand il était étudiant.

L'autre superbe cadeau du jour est la BLO 15, ou Bibliothèque de la Liste Oulipienne. J'ai évoqué à quelques reprises cet usage de la Liste Oulipo, dont un aréopage peut à certaines occasions former une liste à part pour préparer un hommage à un membre. J'ai ainsi participé à 10 BLOs, et quelqu'un s'est avisé que j'allais avoir 60 ans ce 6/7...
Il faudrait tout citer de cet ouvrage, qu'on pourra bientôt trouver en accès libre ici avec les autres BLOs. Gilles a composé le pinacogramme de la couverture, dont le titre a été imaginé par Fred.
Eric, évoqué dans le précédent billet, a contribué, notamment avec les Egalités de Schulz, égalités valables numériquement et gématriquement. Je suis particulièrement sensible à la dernière, quaternitaire :
60 = 13 + 47 = 19 + 41 = 25 + 35
60 x 4 = treize + quarante-sept = dix-neuf + quarante et un = vingt-cinq + trente-cinq

Patrice B, inventeur du stationnet, ou sonnet d'anagrammes du nom d'une station de métro, et découvreur du fameux L'élu rose a voulu sa Pyramide (pour Palais Royal - Musée du Louvre) s'attaque à la plus proche station de ma résidence parisienne, et désormais je ne penserai plus à Marcadet Poissonniers qu'en tant que Pas si mince son art doré.

Elisabeth, entre moult autres anagrammes, propose
A Rémi, le dompteur de nuages
à partir de Numero Deus impare gaudet, ce qui me touche pour plusieurs motifs.
Ca me rappelle mes enquêteurs favoris, Adamsberg et Twist, lequel résolvait l'énigme de L'homme qui aimait les nuages (Paul Halter, 1999) bien avant qu'Adamsberg ne devienne un "pelleteux de nuages" dans Sous les vents de Neptune (Fred Vargas, 2004).
Le samedi précédent, lors d'une balade avec Anne, des nuages semblaient dessiner un oiseau dans le ciel (on n'avait pas l'appareil, et ici c'est un nuage au-dessus de St-Isidore), et je lui ai parlé d'une affaire fumeuse, dont je ne retrouve pas trace : il y a un certain temps, un "psychique" prétendait pouvoir modeler les nuages...
Le plus fabuleux est l'expression source, Numero Deus impare gaudet ("Dieu aime le nombre impair", et non "le nombre deux se réjouit d'être impair" du potache), qui jouait un rôle essentiel dans mes spéculations virgiliennes de Sous les pans du bizarre (également anagrammatisé par Elisabeth, sois superbe dans l'azur). La formule devenue un classique des pages roses est issue de l'Eglogue 8, où elle précède immédiatement un vers refrain intempestif, dont j'ai parlé ici, en relation avec les BLOs.
J'y reviendrai dans un billet ultérieur tant il y a de développements, pour l'heure je me contente d'indiquer que j'ai appris grâce à ce vers une relation mathématique touchant les nombres 10-11-12-13-14, dont la somme est 60. Pour cette raison, j'ai utilisé cette relation pour ma contribution de la BLO12, dédiée à 4 colistiers sexagénaires en 2008.
Il se trouve que, pour une raison triviale (une adresse mail obsolète), j'ai été oublié lors de la préparation de la BLO9, après 5 participations consécutives aux BLO 4 à 8. J'ai ensuite contribué de mon mieux aux BLO 10-11-12-13-14, avec donc ma contribution dans la BLO12 pour les 4 sexagénaires (c'était la première BLO sur ce thème), et, pour une autre raison triviale, j'ai été écarté des contributeurs de la BLO 15, pour un 5e sexagénaire...

Enfin, mais je reviendrai sur d'autres contributions dans un billet ultérieur, Guy donne un texte de 377 mots dont les nombres de lettres correspondent aux décimales du nombre d'or. Précisément le codage de 1.61803399 dans le crop circle du solstice m'avait donné envie d'un hommage à peu près sous cette forme, en vers de 8 mots de 1-6-1-8-3-3-9-9 lettres, mais les quelques vers esquissés ne me satisfaisaient guère. L'excellence des premiers mots de Guy, L'hélice d'escargot (...), m'a donné l'impulsion nécessaire pour compléter ceci, en 5 vers de 40 lettres, où le déport vertical vers le milieu du vers est supposé correspondre à la décimale 0 :

l'hélice d'ammonite par ses girations radieuses
s'enivre d'exprimer Phi son incommens urabilité
l'infini m'effarant par ses trillions endiablés
ô Nombre n'écoutant que mon innocence vaniteuse

j'aspire à dévoiler Tes dix dernières décimales


J'ai encore reçu de la plasticienne Temporel cette création :encore merci à tous