29.11.21

hymne au trois cent vingt-cinq

 
  J'ai annoncé dans le précédent billet le titre de ce 325e billet de Quaternité,
hymne au trois cent vingt-cinq = 325,
trouvé très vite, car, après avoir constaté que TROIS CENT VINGT-CINQ totalisait 18 lettres de valeur 238, il restait à trouver 7 lettres de valeur 87 pour avoir 325 en 25 lettres, 325 étant la somme des 25 premiers nombres formant le carré magique d'ordre 5.
  Avec AU = 22, il restait à trouver un mot de 5 lettres de valeur 65, et le mot HYMNE s'est imposé. Ce n'est qu'après coup que je me suis rendu compte que 65 était la constante du carré magique d'ordre 5, la somme des douze alignements de 5 nombres dans le carré, et que HYMNE était centré sur la lettre M, 13e dans l'alphabet, le carré magique classique étant également centré sur 13.

  Ce précédent billet était essentiellement consacré à la transformation du carré SATOR selon le carré magique, donnant ceci:


  Nicolas Vinel en a donné une superbe interprétation, utilisant toutes les lettres, de même que la fameuse croix A PATERNOSTER O trouvée en 1926 par Felix Grosser. Alors qui a raison, l'un, l'autre, personne?
  Ou peut-être tous les deux, selon une perspective synchronistique.

  J'y reviendrai, mais une curiosité est que le carré de Vinel a déjà été publié en 1996, 10 ans avant son article, dans L'alphabet solaire, de Jean-Luc Chaumeil et Patrick Rivière.
  J'ai évoqué ici Chaumeil, jadis secrétaire du Prieuré de Sion... Ce bouquin semble à l'avenant des fumisteries du Prieuré, et j'ai renoncé à y distinguer une logique quelconque. Rien que la 4e de couv compte pas moins de 8 fautes de français...
  Bref, une section est intitulée Carré magique, carré mathématique ou carré philosophique, page 325 (!); elle contient divers schémas, voici les derniers page 330:


  Aucun commentaire n'est fait du "carré universel", au lecteur de deviner qu'il a été obtenu par le chiffrage du SATOR. Ce pourrait bien être le "carré philosophique" du titre.
  C'est le carré de Vinel, tourné d'un quart de tour (Vinel était parti de la forme ROTAS).
  Je n'y vois pas une coïncidence ébouriffante, car il peut aisément venir à l'esprit de mettre en parallèle le carré de lettres et celui de nombres. Un autre exemple était donné dans le précédent billet, j'en connais un autre.

  Juste avant ce chapitre est donnée une lettre d'André Bouguenec à Chaumeil. Ce Franc-Maçon (1914-1997) est l'auteur de plusieurs livres. Il prétend avoir découvert le secret du SATOR, et avoir établi que le français était aujourd'hui la langue de la révélation, un Nombre Unique en rendant compte, 135.
  135, car UN=35 (U=21+N=14), d'où 1-35, 135... Les exemples pleuvent:
LE CARRE SATOR = 135
LE CARRE MAGIQUE = 135
LES LETTRES = 135
LA CLEF DU FRANCAIS = 135
CHIFFRE + LETTRE = 135
DIEU EST LE UN = 135
LE MESSIE DE DIEU = 135
et il y en a bien d'autres, dont
ANDRE BOUGUENEC = 135, comme il se devait...
...sauf qu'il semble qu'Auguste Bouguenec ait choisi d'écrire sous le nom André Bouguenec, peut-être bien pour être en accord avec ce Nombre Unique. Mais le prénom Auguste l'inspirait aussi.

  Vu que la lettre de Bouguenec précède les élucubrations sur le carré SATOR, il pourrait bien être à l'origine des trois carrés de la page 330, d'autant que 
CARRE + CARRE + CARRE = 135.
  Quoi qu'il en soit, j'ai choisi de m'appesantir sur ce personnage parce que celui qui a tiré quelque chose du carré philosophique ou universel est
NICOLAS VINEL = 73+62 = 135.
  Il se trouve que j'ai publié en 1997 un article sur le SATOR dans le n° 51-52 de Connaissance des religions, sous le pseudo
JREN PAULSEN = 47+88 = 135,
non pour parvenir à ce "nombre sacré", alors ignoré, mais pour l'anagramme d'Arsène Lupin, avec un J à la place d'un I. Comme je l'indiquais dans Arisu n'est plus ici, j'avais utilisé un pseudo parce que la revue avait refusé ma première proposition, relative à la découverte d'un carré de lettres qui se trouvait avoir les propriétés d'un carré magique, et être l'anagramme du titulus de la crucifixion.

I U R A S
U S R E E
D N N X O
M I A U Z
U E R S E

  J'avais pu alors concevoir un logiciel calculant des carrés magiques à partir de la formule
IESUS NAZARENUS REX IUDEORUM = 325 selon l'alphabet latin, ou d'autres formules en 25 lettres, mais le logiciel est perdu, sinon j'imagine qu'il aurait trouvé des combinaisons valides à partir du titre de ce billet.

  On peut lire ici l'article tel que je l'avais proposé au départ, Le carré Iuras, se concluant sur une belle coïncidence:
Les expressions du titulus disposées en croix permettent de construire un carré magique aux propriétés étonnantes, ce dont le carré Iuras est la preuve tangible, un carré de somme gématrique 325 identique à la somme des 25 nombres du carré magique traditionnel, et il appartient à l’Histoire que l’an 325 a connu la réunion du Concile de Nicée, tenu pour condamner l’hérésie d’Arius, anagramme de Iuras.
  On peut lire ici des lettres de Bouguenec à Robert Charroux, où il assure avoir percé le secret du SATOR. La seule chose que j'en retiens est que les forces mystérieuses qui nous gouvernent interdisaient que la clef du SATOR soit découverte avant 1950.
  Pourquoi 1950? Peut-être parce que c'est la date où Bouguenec a trouvé sa clef, mais je remarque que 1950 c'est 6 fois 325, somme des 25 nombres du carré magique.

  1950, c'est encore l'année où Jung a ciselé la Pierre de Bollingen, pour fêter ses 75 ans et sa guérison de 1944. 1950, c'est aussi 26 fois 75, et Jung est né en 1875, 25 fois 75.
  Curieusement, en cherchant des carrés magiques en arabe, je suis tombé sur une illustration qui m'a mené à cette page, où est donnée la méthode décrite dans le précédent billet pour construire le carré d'ordre 5, et qu'il faut utiliser de manière inverse pour trouver un carré composé des nombres 1875 à 1899. C'est pareillement de manière inverse, selon Vinel que serait né le carré SATOR.

  Les élucubrations de Bouguenec me rappellent que j'ai pu connaître un délire similaire et n'être pas loin de m'imaginer aussi être "le Messie de Dieu", après mes premières découvertes bibliques de 1985. Je connaissais heureusement l'oeuvre de Jung, et la fantastique coïncidence (contée ici) survenue à un autre maître autoproclamé, Raymond Abellio, m'a aidé à comprendre que les coïncidences ne prouvaient d'abord que leur existence, et ne pouvaient en tout cas valider les démarches de ceux à qui elles survenaient.

  J'ai eu la curiosité de regarder quel était mon 135e billet, c'est Viré lof pour fol, compte-rendu de ma première lecture des Lieux-dits de Ricardou, où j'étudiais la coïncidence de sa table des chapitres, 8 mots de 8 lettres formant un carré permettant notamment de lire dans la diagonale principale BELCROIX, avec la table des chapitres que j'avais conçue pour Novel Roman, avec 11 titres de 11 lettres permettant notamment de lire dans la diagonale principale ROSENCREUTZ (Rosecroix).

R A I S O N A U T E L
O U S I R E L T A N
E T S U S A L O R I N
U L C E R A T I O N S
E O N I N T R U S L A
E L U I C A S T O R
L A D U N E R O S I T
U I S O R T E L A N
E S P O I R A L U N T
E B R I S U N A L T O
L O I U N E S T R A Z


  J'ai découvert très récemment que le dernier chapitre, Loi: un est raz, avait une logique insoupçonnée car raz signifie "un" (numéral) en polonais. Moins d'un mois après ce "raz-un" je découvre le "1-UN" ou 135 de Bouguenec.
  Mes titres étaient formés des 10 lettres ESARTULINO magnifiées par Perec dans Alphabets, plus une autre lettre, en général imposée par les mots codés codés dans la grille.
  Il m'était important que la valeur des lettres ESARTULINO soit 134, valeur d'ARSENE LUPIN, car j'avais décelé une possibilité d'utilisation de ce nombre par Leblanc, et que Perec s'est référé plusieurs fois à Lupin.
  Plus de 20 ans après, je ne me souviens plus de toutes les motivations de ma grille, qui n'était d'ailleurs que provisoire, pour tester la faisabilité du projet. En tout cas, je tenais à Raison-autel pour le premier chapitre, inspiré par Santé-Palace, titre d'un chapitre de 813, et par l'expression "sacrifier sur l'autel de la raison".
  Aujourd'hui je constate que cette première ligne de la grille a pour valeur 135, et qu'elle contient le mot AUTEL, de même que la première ligne du carré TARAT vu plus haut contient ARA, "autel" latin que Nicolas Vinel (=135) a judicieusement associé à l'autel du tabernacle.
  Je dois tout de même préciser que ma première mention de la coïncidence BELCROIX-ROSENCREUTZ apparaissait dans le billet 125, Diagonales, quelques mois avant le billet 135.

  Il m'est arrivé d'employer le mot ARA dans un texte, et c'était un texte basé sur le SATOR.
  Je crois que c'est le texte à contrainte dont la composition m'a pris le plus de temps, du 7 au 8 juin 2003, presque sans interruption.


  Le texte est formé des carrés de lettres correspondant aux 8 premiers nombres de Fibonacci, la première strophe correspondant au premier carré (R), lue vers le sud, la seconde par les deux premiers carrés (R et E), lue vers l'est, la troisième par les trois premiers carrés, lue vers le nord, la quatrième par les carrés formant ET USA TA NEPERIDE, au-dessus du SATOR ajouté à l'étape suivante de la construction. Plus de détails ici.
   La septième strophe m'a conduit à écrire "Zidane nu retire son ara du décor". Je pensais certes plus au perroquet qu'à l'autel latin, mais ce texte basé sur le SATOR a fait apparaître le mot ARA.

  Dans le récent billet déjà signalé pour raz-un, j'avais été conduit à rapprocher les mots RAT-SON, issus d'une autre création à contrainte, de Ramsès, "fils de Râ". Il y avait un T en trop pour avoir "SON of RA", mais j'avais pensé aux strophes 2 et 3 de ce texte, énonçant "Rê été rat", Rê étant une autre forme de Râ, le dieu soleil. Si j'ai bien écrit les lettres correspondantes, je n'ai découvert cette expression qu'ensuite, comme je l'explique sur la page dédiée.

  Après les ARA AEREA et SERPENS, Vinel voit les 8 lettres restantes, 4 TO aux 4 coins du carré, former le mot hébreu ot, "signe". J'ai d'abord évoqué Rudolf Otto, souvent cité par Jung, et j'ajoute maintenant que otto c'est "huit" en italien.
  J'ai aussi pensé que l'hébreu ot fait au pluriel otot, ce que Tobie (Toto?) Nathan a utilisé dans Serial eater, avec un tueur écrivant avec des morceaux de ses victimes l'expression biblique ototay eleh beqirbo, "les signes de ma présence parmi eux". J'en ai parlé en détail ici, et pour les échos avec d'autres livres alliant corps découpés et Lebensborn.

  Tobie Nathan a publié un nouveau livre en septembre dernier, Secrets de thérapeute. Une section en est consacrée aux amulettes, et dans cette section il parle des carrés magiques, avec pour exemple le carré d'ordre 3, connu dans le monde arabe dès le 13e siècle.
  Il le donne en chiffres, puis en lettres hébraïques qui sont aussi des chiffres. Il donne la constante de ce carré, 15, et la rapproche de la 15e lettre de l'alphabet hébreu:
Derrière le carré magique se cache donc le nombre 15, dont l'équivalent est la lettre hébraïque samekh, l'équivalent de notre s, signe apotropaïque (conjurant le mauvais sort) du fait, sans doute,  que, en araméen, la signification du mot samekh (ס) est "poisson", et que le dessin circulaire de la lettre évoque l'oeil du poisson.
  Il donne aussi le carré en chiffres arabes, et remarque que le chiffre central 5 (٥) est un cercle stylisé correspondant grossièrement à la lettre samekh (ס), se trouvant être l'anagramme du numéral 5 arabe, khamsa (les voyelles sont facultatives dans les deux langues).
  Je pense que ces rapprochements, correspondance de 15 avec samekh (qui est le numéral 60 en hébreu), rondeur associée au poisson, et anagramme, sont le fait de Nathan lui-même, et n'ont rien de traditionnel. Que d'échos cependant avec le précédent billet, où, alors que j'ignorais l'existence du livre de Nathan, je signalais les divergences d'opinion sur le symbolisme du N central du carré SATOR, poisson pour les uns, serpent pour d'autres, et l'anagramme de l'hébreu "messie", MSYH (même valeur que NHS, "serpent"), HMSY, "cinquième".
  Pour ma part, samekh (ס) m'évoquerait plutôt un serpent ourobore. Je ne sais où Nathan a pêché qu'il s'agissait du poisson en araméen, tout ce que j'ai trouvé est que la forme protosinaïtique de la lettre pouvait représenter un squelette de poisson.
  Pour ma part encore, j'aurais souligné que le rond au milieu du carré était fort significatif d'un point de vue jungien, mais Nathan apprécie fort peu Jung (voir ici).
  Il a loupé quelque chose, car la recherche sur les carrés magiques arabes m'a mené à cette page (rubrique Magic square) où il est indiqué que le premier carré d'ordre 3 est apparu vers 800 dans un texte de Jabir ibn Hayyan. Les Arabes n'utilisaient alors pas les chiffres importés d'Inde, et c'était l'alphabet abjad qui servait de chiffres, comme chez les Grecs et les Juifs. J'ai ajouté cette quatrième forme aux trois données par Nathan:

 
  Comme on le voit, la lettre ha (ه) centrale est très proche du chiffre 5 (٥) du carré précédent (il est possible que le chiffre ait été influencé par la lettre, car le chiffre original indien n'a rien à voir avec ce graphisme).
  La même page indique que ce carré talismanique était nommé par les lettres de ses 4 coins, b-d-w-h (2-4-6-8), créant le mot buduh, lequel acquit ensuite sa propre vertu talismanique.
  Ce sont les lettres OT aux 4 coins du SATOR modifié par Vinel qui m'ont fait penser aux otot de Nathan, et le nouveau livre de celui-ci me conduit à un mot formé par les 4 coins d'un carré magique, un mot qu'il aurait probablement cité s'il avait approfondi son étude.

  Secrets de thérapeute est édité par L'Iconoclaste, dont le logo est L'I, ce qui me rappelle le feu chinois li, et le roman La formule de Dieu où Rodriguez dos Santos a imaginé Einstein avoir laissé cette formule codée,
SEE SIGN
bvsr li!
  C'est du moins la dernière étape avant le décodage final, où SEE SIGN est l'anagramme de GENESIS, le titre latin ou anglais du livre de la Genèse, tandis que "bvsr li" donne par atbash dans notre alphabet yehi or, transcription de l'hébreu Que la lumière soit!, la première parole créatrice de Dieu, au troisième verset de la Genèse.


  Certains scientifiques trouvent significatif que la première création divine soit la lumière, alors que les luminaires (soleil, lune, étoiles) ne seront créés que le quatrième jour, et ce n'est peut-être pas sans rapport que la théorie du Big Bang soit due à l'abbé Lemaître.
  Quoi qu'il en soit, ce qui m'a retenu est la transformation par l'atbash, jeu de symétrie dans l'alphabet, de LI, transcription du chinois "feu", en OR, transcription de l'hébreu "lumière" ou "feu".

  GENESIS devenu SEE SIGN, "voyez le signe", m'évoque les "signes", ot et otot, aux coins de l'anagramme du carré SATOR de Vinel, alors que j'avais été conduit à découvrir son carré à partir de mes récentes recherches autour de Saturne. L'apparition de Tobie Nathan dans ce contexte amène à quelque chose de prodigieux.
  La publication de deux numéros 813 dans la collection Rivages/Noir m'a conduit en 2011 à une étude rappelant que ce nombre 813 avait connu un dédoublement éditorial quelque 100 ans plus tôt, avec la publication du roman 813 de Leblanc (juin 1910) tandis que  Liber 813 vel ARARITA, un texte qui aurait été dicté à Crowley en écriture automatique pendant l'hiver 1907-08, a été publié dans ‘The Holy Books’, vol. 3 (Londres, 1909-10).
  ARARITA est l'acronyme d'une formule magique en hébreu, préexistante, la valeur de ces 7 lettres étant 813.
  Je renvoie à mon étude de 2011 pour les détails, mais voici du neuf. Crowley a consacré son Sepher sephiroth aux équivalences numériques en hébreu, et voici ce qu'il y note pour 813:


  On en trouve diverses versions en ligne, comme ici, reflet de la publication originale où les mots en hébreu sont translittérés. J'ai préféré celle ci-dessus, révisée, où le premier mot est אותות, AWTWT selon la translittération que j'utilise, otot, "signes".
  Le second mot est אראריתא, ARARITA.
  Ensuite vient le verset entier Genèse 1,3: Dieu dit: "Que la lumière soit!", et la lumière fut.
  On peut commencer à entrevoir comment SEE SIGN peut être significatif, précisément, à côté de yehi or, mais le roman de Nathan où le serial eater écrit otot avec des morceaux de ses victimes amène de formidables rebonds.
  Car le premier morceau, pour la lettre alef, א, de אותות, est une main de Sylvie Chazot, déposée le 14 septembre 2001 sur l'autel de l'église Sainte-Rita. Autel, ara? autel de Rita, Ara Rita? Et cette lettre est la première des otot (le mot signifie aussi "lettres") composant le mot otot...
La main avait été déposée sur l'autel, la carafe de vin et le calice d'un côté, un morceau de pain grossièrement coupé de l'autre. (page 16)
  A la page suivante de ce second chapitre de Serial eater, la juge chargée de l'affaire convoque le profileur Salomon Ghani, curieux personnage, Juif égyptien (comme Nathan) qui anime des soirées d'exégèse biblique. Elle se remémore leurs conversations, les premiers propos qu'elle lui rapporte étant
Mais que pouvait-il y avoir au tout début, avant la création du monde? Avant, juste un jour avant... le jour qui précédait le moment de la création. Mais y avait-il un jour avant le premier jour? (page 18)
  Le premier jour, c'est celui de la création de la lumière, du yehi or du verset bereshit 1,3 de valeur 813, comme otot, comme Ararita.
  Le passage cité plus haut du Sepher sephiroth stipulait que les lettres de ARARITA devaient être représentées sur un Hexagramme comme ci-contre. L'hexagramme est aussi appelé Sceau de Salomon. Salomon Ghani?
  La main déposée sur l'autel de Rita est vraisemblablement centrée, entre le pain et le vin. La lettre au centre de l'hexagramme est un yod, associé au mot yad, "main".

  C'est un jeu d'Etienne Perrot, le rébus "pélican", qui m'avait rappelé que la chinois Li signifie "feu".
  Feu et Eau, d'après le Yi King les hexagrammes Li et K'an, sont symbolisés par des triangles pointe en haut et pointe en bas, lesquels se conjuguent en le Sceau de Salomon le Pacifique, comme dit Perrot (Salomon est de la même racine que shalom, "paix").
  J'avais oublié que ce Sceau était aussi appelé "hexagramme".

  Ce site propose une exégèse du Liber 813, commençant par citer Crowley selon lequel la formule ARARITA avait pour rôle d'unifier les contraires.
  Bien que ceci me soit familier, ceci m'a fait prendre conscience que Wofgang Pauli, lequel voyait aussi un symbole essentiel dans le Sceau de Salomon, se prêtait à un jeu similaire à Paix-Li-K'an, avec P-au-li devenant Paix-Eau-Feu. La paix sur l'oreiller en quelque sorte...

  Les premiers romans de Tobie Nathan sont d'une complexité déconcertante, et je n'ai guère de certitude sur mes diverses analyses. Nathan avait cependant cité mes études sur le blog qu'il a tenu un temps.
  Alors l'autel de Rita est-il une allusion à Ararita? Nathan a tant de connaissances sur le judaïsme et les croyances traditionnelles que je ne l'imagine guère s'être intéressé à Crowley, mais qui sait? Il est assez curieux d'avoir choisi comme premier lieu l'église Sainte-Rita où officiait en 2001 une communauté gallicane sans lien avec l'Église catholique, alors que les autres églises utilisées par le tueur sont catholiques romaines.
  Nathan a au moins entendu parler du 813 de Leblanc, car son polar précédent était titré 613, allusion aux 613 prescriptions du judaïsme. On cherche une sacoche de cuir dans ce roman, et elle est finalement trouvée derrière une statue de Saint Jude. Sainte Rita et Saint Jude sont invoqués pour les causes désespérées.

  C'est la parution de deux numéros 813 dans la collection Rivages/Noir qui m'avait conduit à revenir sur l'affaire Crowley-Leblanc, or il y avait eu un précédent dans la collection en janvier 2009, où le numéro prévu pour être le numéro 716 était paru avec le numéro 717, tandis que le "vrai" numéro 717, est bien paru sous ce numéro.
  Le numéro 718 suivant est Serial eater, et consulter sa fiche m'apprend qu'une réimpression est parue en mars dernier, avec une nouvelle couverture, et un nouveau numéro ISBN. La première impression (toujours la bonne paraît-il) avait en illustration de couverture la même que celle de la première édition en grand format Rivages/thriller, un sous-sol éclairé par un néon (une LUMIERE).
  J'imagine que cette réimpression signifie que les polars de Nathan ont toujours des lecteurs, bien qu'il ait abandonné cette voie depuis 2013 (avec Les nuits de Patience, que je n'ai pas réussi à finir).

  Le choix de disposer les "lettres" de ototay eleh sur les autels d'églises m'amène à remarquer qu'un hébraïsant peut lire le mot AUTEL comme aut el, "lettre de Dieu" (ou "signe"). Le mot ot, אות, peut se translittérer AWT, AVT, ou AUT.
  Je rappelle que Vinel lit sotra N le SAUTRAN à côté du SATOR.
  Le mot ARA, "autel", figure sur son carré entre deux TO, ou deux OT.
  Après 4 crimes échelonnés sur 3 mois pour écrire le mot ototay, le tueur met les bouchées doubles le 17 janvier 2002, où il tue une femme dont il dispose une main, l'alef de ALH, sur l'autel de N-D de Lorette, puis se prépare à sacrifier la juge et à transformer son corps en lamed, ainsi les deux lettres du jour auraient formé le mot AL, el, "Dieu". 

  Je rappelle que c'est le chapitre Santé-Palace de 813 qui m'avait conduit à intituler un chapitre Raison-autel.
  Mes récentes investigations saturniennes m'avaient conduit, via les lettres ÇPQ, racine du nom de l'ange de Saturne Tsafqiel, et via les arcanes correspondants du Tarot, aux astres Lune-Mercure-Soleil, de rangs 9-8-6 dans l'astronomie géocentrique qui a prévalu pendant près de 20 siècles. J'avais signalé Mercure dieu des voleurs, et la 8e enquête du prince Rénine dans Les huit coups de l'horloge, Au dieu Mercure. Si le soleil joue un rôle essentiel dans la 2e enquête, La carafe d'eau (jouant le rôle d'une loupe déclenchant un incendie), je me suis abstenu de le mentionner, n'ayant rien trouvé concernant la lune, mais il faut tout de même souligner que l'EAU y provoque le FEU.
  Je n'ai pas alors pensé que ce prince Rénine, habitant bd Haussmann, avait beaucoup à voir avec le prince Sernine de 813, habitant aussi bd Haussmann, Paul Sernine étant une identité anagrammatique de Lupin. Or il me semble avoir établi que ce n'était pas un hasard si un événement majeur du roman, l'entrée en scène de Dolorès/Laetitia Malreich, se produisait le 17 avril 1912 à midi, l'heure de l'éclipse de soleil la plus notable des derniers siècles pour les Parisiens, sa ligne de centralité passant juste à l'ouest de Paris, et Dolorès apparaît précisément à midi sur le parvis d'un autel de Neuilly, à l'ouest de Paris.
  L'année n'est pas nommée dans le roman, paru en 1910, mais divers éléments permettent de la déterminer, et Leblanc précisera dans une édition ultérieure "deux ans avant la guerre" (14-18 bien sûr).

  Selon le commentateur déjà cité, l'Hexagramme ARARITA correspondrait aux 6 sefirot 4-5-6-7-8-9, avec le A supérieur correspondant à la sefira 6, Tiferet, homologuée au Soleil, et le T inférieur à la sefira 9, Yesod, homologuée à la Lune. T est l'atbash de A, et l'une de mes grandes trouvailles, à l'époque où j'ai pu croire que la tradition juive recelait de profondes vérités, était une identification des sefirot à des lettres, magnifiant une structure atbash basée sur les constantes des carrés magiques d'ordres 6 et 9, les carrés du Soleil et de la Lune (détails ici).
  Salomon Ghani évoque les sefirot dans Serial eater, ainsi que la gématrie hébraïque.

  Mon second billet saturnien m'amenait au constat que le nom de la sefira 8, Hod, correspondant à Mercure, HWD était l'atbash de ÇPQ, racine sur laquelle est construit le nom de l'ange ÇPQYAL de Saturne. J'avais été honteux d'avoir mis tant de temps à le voir, et je suis encore marri de m'apercevoir maintenant que les lettres HWD (הוד), lettres de rangs 5-6-4, et aussi nombres 5-6-4 de l'alphabet numéral, correspondent à l'un des alignements du carré magique d'ordre 3, 4-5-6 en diagonale ci-dessous:


  Au début du 16e siècle, Cornelius Agrippa a associé Saturne à ce carré dans sa Philosophie occulte, ouvrage où est aussi mentionnée la formule ARARITA.
  Ainsi l'ange de Saturne m'a conduit au trio alchimique centré sur Mercure, et la sefira correspondant à Mercure, donnant par ses lettres-nombres la constante du carré de Saturne, fait revenir par atbash à l'ange de Saturne.

  Le psy Tobie Nathan a pour alter ego le psy Nessim Taïeb dans ses deux premiers polars, l'équivalent arabe de son nom, Toviah issu de l'hébreu tov signifiant "bon", comme taïeb en arabe, nathan comme nessim signifiant "don".
  Un psy est un médecin de l'âme, et un jeu souvent cité est la transformation atbash de tov en nefesh, "âme". La requête "nefesh" "tov" atbash amène de nombreux résultats, on en trouverait d'autres selon d'autres translittérations, et bien sûr encore plus directement en hébreu.

  L'écriture de ce billet a été quelque peu bouleversée par la découverte en son cours des Secrets de thérapeute de Nathan. Il n'a plus du tout été question ensuite du nombre 325 annoncé dans le titre.
  Alors voici pour finir une petite chose qui était prévue. Les nombres de 1 à 16 ont pour somme 136, un nombre dont j'ai souvent parlé, pour Jung-Haemmerli, pour le carré magique d'ordre 4, pour les 136 pies du palais de Sintra (çoeur dp m'a fait remarquer la ressemblance avec Sinatra).
  Etant donné qu'à partir de yod, les lettres de l'alphabet hébreu notent les dizaines, les 16 premières lettres ont pour somme de leurs valeurs 325, somme des 25 premiers nombres formant le carré magique d'ordre 5.
  Nathan associant le carré d'ordre 3 à la rondeur de l'oeil (de poisson), je souligne que la 16e lettre de l'alphabet hébreu est 'ayin, "oeil", dont la forme originelle était un rond.

20.11.21

diable, ça tourne autour du SATOR


  Les précédentes investigations tournant autour de Saturne m'ont rappelé qu'à côté du plus ancien carré SATOR connu, celui de la palestre de Pompéi, figurait le mot SAUTRAN, que certains voyaient se référer à Saturne.
  SAUTRAN VALE semble bien de la main qui a tracé le SATOR, mais pas ANO.

  La recherche sur SAUTRAN m'a conduit à un article de 2006 de Nicolas Vinel dont on peut télécharger le pdf: 

Le judaïsme caché du carré Sator de Pompéi

  Je connaissais un peu la thèse avancée, mais n'avais pas eu accès à l'article intégral. Sa grande idée est que, si l'on numérote les cases du carré ROTAS de 1 à 25, et qu'on permute les lettres correspondantes en utilisant le carré magique d'ordre 5, on obtient ceci:


  Vinel y distingue les ensembles formant ara aerea et serpens aerea:


  Or ara aerea signifie "autel d'airain" et serpens aerea "serpent d'airain", les deux formules étant éminemment significatives dans le judaïsme.
  En Exode 27,1-2, Dieu demande de faire un autel en bois de 5 coudées de long et de 5 coudées de large, et de le recouvrir d'airain. Un autel carré de 5x5 donc, recouvert d'airain.

  En Nombres 21,6-9, Dieu demande à Moïse de façonner un serpent d'airain pour sauver les Hébreux des serpents brûlants qui les assaillent. Les lettres de SERPENS s'enroulent à la manière d'un serpent.
  Il y a manière aussi de former SERPENS avec les lettres correspondantes des trois dernières rangées, sous le AEREA de la seconde rangée.
  Curieusement, en hébreu les mots "serpent", nahash, et "airain" (ou "cuivre"), nehoshet, sont de même racine, et le "serpent d'airain" est en Nb, 21,9 nehash nehoshet. Si Vinel le signale, il omet de faire un lien avec la ressemblance de ara et aerea en latin, ce qui aurait pu inciter à associer ces deux objets d'airain. Précisément, les lettres AA des AEREA croisent avec les ARA du carré, et les autres lettres ERE avec les SERPENS.


  Cet extrait du Sander & Trenel montre qu'en araméen (chaldéen disait-on) le mot NHS signifie aussi "airain".
  Il peut exister un rapport entre le serpent et le nombre 5 du carré-autel. En hébreu, la valeur 358 de NHS est aussi celle de MSYH, "messie", "oint". Ceci a été remarqué tôt, et pourrait avoir influencé l’Évangile de Jean cité par Vinel:
Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme, afin que quiconque croit ait en lui la vie éternelle (Jn 3,14-15).
  MSYH est l'anagramme de HMSY, "cinquième" en hébreu.

  Outre les mots ARA, AEREA, et SERPENS, il reste 4 groupes de lettres OT dans les coins:


  Là encore Vinel a des propositions, notamment l'hébreu ot signifiant "signe", un mot important de l'Ancien Testament, indiquant la présence visible de Dieu. Précisément, un autel est dit être un "signe" (ot) en Isaïe 19,20. C'est ce même mot qui est employé pour la transformation du bâton de Moïse en serpent (Exode 4,2-8).

  Les 4 OT pourraient encore être les cornes aux 4 coins de l'autel, et le seul mot subsistant du SATOR est TENET ("il tient"), inscrit en croix entre les 4 T. Or on tenait l'autel portatif par les cornes, la Vulgate donne ainsi tenuit cornu altaris, "il saisit une corne de l’autel" (1 Rois 1,50).

  Et SAUTRAN dans tout ça? Vinel le lit sotra N, "cache le N", impératif du verbe hébreu satar, "cacher", dont l'infinitif absolu serait précisément sator...

  Je n'ai fait que résumer les principales propositions de Vinel dont l'article touffu argumente avec vigueur sa thèse, en laissant cependant de côté une question cruciale. Si, le simple palindrome TOPOT AEREA RSN... est la forme préexistante, comment a-t-on pu passer au palindrome omnidirectionnel ROTAS OPERA TEN..., presque totalement significatif en latin?
  Vinel justifie le passage de ROTAS à TOPOT par le carré magique arithmétique, mais il aurait d'abord fallu procéder à l'opération inverse, bien moins immédiate...
...et il est fort ennuyeux que les carrés magiques ne soient apparus en Europe qu'au début du XVe siècle. Vinel suggère une transmission ésotérique, ce qui est un peu facile.

  Sur ce point, il pourrait y avoir une autre façon d'aborder le problème. Les carrés magiques d'ordre impair sont d'une construction facile. Pour l'ordre 5 par exemple, il suffit d'écrire les nombres de 1 à 25 en quinconce,


puis de faire glisser les triplets de nombres extérieurs au carré vers les emplacements intérieurs pour obtenir la forme classique du carré magique de 5:


  Et ça marche pour tous les carrés d'ordre impair, mais d'autres méthodes conduisent à de meilleures propriétés, comme le "diabolisme" (la constante se retrouve dans tous les alignements de 5 éléments, en pavant le plan par le carré).
  Il n'y a en fait nul besoin de connaître cette harmonie numérique pour passer du carré ROTAS OPERA au TOPOT AEREA, il suffit à nouveau d'inscrire les lettres en quinconce et de procéder aux mêmes translations,


mais il y a encore plus simple, étant donné les répétitions de lettres, et il suffit de replier les triplets extérieurs vers l'intérieur pour obtenir TOPOT AEREA, l'opération inverse étant presque aussi facile.

  Existe-t-il des représentations en quinconce? Oui. Gérard Hauet a livré celle-ci sur le Groupe Sator FaceBook (privé), issue d'un manuscrit du XVIIe siècle.


  Il s'agit ici d'un SATOR en lettres grecques (à partir de la forme SATOR on obtiendrait le carré TOPOT AEREA tourné de 90°).
  S'il existe quelques autres représentations en quinconce, comme cette autre en cyrillique, aucune n'offre les cases vides qui pourraient inviter à l'opération que j'ai imaginée ci-dessus, et ça ne dénote probablement qu'un peu d'innovation. Pour ma part, la seule thèse que j'ai envie de défendre est que le carré est un archétype, et que toucher aux archétypes peut amener à déclencher des synchronicités.
  Ainsi je suis frappé par les OT et TO aux coins du carré version Vinel, m'évoquant Rudolf Otto, créateur du concept du "numineux", le mystère effrayant et fascinant qui perce lorsqu'on soulève le voile du réel...
  Il est bien peu probable que nous sachions jamais ce qu'il y avait dans la tête de l'auteur(e) du SATOR, mais des carrés récents de lettres (de Perec, Ricardou, Epstein, Rapilly, moi-même) m'ont permis de recueillir les témoignages étonnés de leurs auteurs devant les aspects imprévus de leurs créations.

  Alors oui, je suis impressionné par les trouvailles de Vinel, mais pas au point d'admettre que ce soit un Juif connaissant le latin qui ait forgé le SATOR. Je suis de même impressionné par la trouvaille de 1926 que le carré pouvait correspondre à la mise en croix de la prière PATER NOSTER, encadrée de l'alpha et de l'oméga christiques.
  Cette thèse a alors fait florès, jusqu'à ce qu'on découvre deux carrés ROTAS à Pompéi, antérieurs donc à la catastrophe de 79, en un temps où l'on n'imaginait pas qu'il pût y avoir des chrétiens à Pompéi.
  Exit la thèse pour la plupart des universitaires, mais certains irréductibles se sont acharnés à démontrer qu'il y avait effectivement des chrétiens à Pompéi. Cet article en ligne y fait écho, de Jean-Marie Mathieu, paternostriste convaincu.

  Mathieu donne quelques exemples d'anagrammes trouvées au Moyen-Age, comme Oro te, Pater, oro te, Pater, sanas ("Je te prie, Père, tu guéris"), mais personne n'avait alors proposé la croix Pater noster.
  Seul, peut-être, Raban Maur aurait laissé transparaître qu'il avait vu cette solution, mais Mathieu ne précise pas quels indices l'ont conduit à cette supputation. Je me permets d'imaginer que ce pourrait être l'étude que j'ai publiée dans le numéro 51-52 de Connaissance des Religions (1995), où je remarquais que les 11 lettres de la formule PATER N OSTER avaient selon l'alphabet latin la valeur 11 fois 13, rang de la lettre centrale N (vérification sur le Gématron), tandis que le dernier carmen figuratum de Raban Maur montrait la formule palindrome de 27 lettres, OROTERAMUSARA M ARASUMARETORO, de valeur 27 fois 12, rang de la lettre centrale M, ce palindrome étant représenté en croix.


  Le palindrome peut se traduire "Je te prie, bois, autel, et ,je prie pour être consumé sur cet autel." Ramus, bois de la croix, peut aussi désigner l'auteur, Maurus.
  Les ORO et ARA semblent décidément inspirer les amateurs de palindromes.

  Un membre du groupe Sator a déniché un jeu sur la forme Oro te, Pater..., dans un article de 1936, faisant aussi intervenir le carré magique d'ordre 5.
  Il s'agit donc de former un palindrome à partir de cette formule, sans se soucier du RETAP final, et de numéroter les cases correspondantes.


  Ensuite, on reporte les lettres avec les nombres correspondants sur le carré SATOR. Divers choix sont évidemment possibles pour les lettres répétées, et l'auteur est parvenu à ceci, où 3 rangées, 3 colonnes, et les 2 diagonales présentent la constante magique 65.


  Ce ne me semble pas spécialement extraordinaire, car les lettres symétriques par rapport au centre N13 sont nécessairement dans la première grille des lettres identiques dont les cases somment 26. L'auteur a pris soin de conserver ces symétries en construisant la seconde grille, ainsi les diagonales et les TENET somment directement 13+26+26 = 65. Il suffit ensuite de placer correctement les A et O pour parvenir au résultat souhaité (pour une raison immédiate de parité, il est impossible de faire mieux avec un carré de départ respectant l'alternance consonne-voyelle).
  J'ai néanmoins cité ce calcul parce que la formule PATER ORO TE fait à la fois écho au PATER NOSTER et au ORO TE RAMUS de Raban Maur, et parce que je m'apprête à citer un calcul analogue.

  Mathieu évoque l'article de Vinel, évidemment pour le démolir puisqu'il est partisan du Pater noster. Il lui est assez facile de railler l'idée de Vinel que le N central a une forme de serpent, puisque le Nun est dans l'alphabet acronymique sémitique le poisson, symbole christique (IXTYS). Il aurait pu mentionner également que le Josué de l'AT (même nom que Jésus) est le fils de Nun.

  Ceci m'a rappelé que la lettre Nun était vénérée par les Esséniens, notamment pour sa valeur 50, somme des carrés des côtés du triangle 3-4-5 de Pythagore, 9+16+25. Tiens, il y a un triangle juste au-dessus du SATOR (du ROTAS plutôt) de Pompéi, un triangle qui peut passer pour rectangle, plus difficilement pour 3-4-5.
  Je n'insiste pas sur ce point, mais la référence à l'égalité 9+16=25 donne une autre dimension à un calcul de mon ami Jean-Pierre Le Goff (dans une étude de 2002, La magie du carré SATOR, à ma connaissance non publiée). Lui numérotait les lettres de la formule PATERNOSTER,
P1 A2 T3 E4 R5 N6 O7 S8 T9 E10 R11
et reportait strictement ces homologations, dans l'ordre, sur les 13 lettres du demi-carré SATOR, en doublant A2 et O7 en sus dans le carré, ce qui conduit à ceci :
S8 A2 T3 O7 R5 = 25
A2 R11E4 P1 O7 = 25
T9 E10N6= 25

  Un résultat assurément curieux, mais dont JPLG ne déduisait rien, sinon qu'une telle cohérence s'accordait mal avec l'hypothèse purement rationnelle de la création du carré SATOR à partir de PATERNOSTER, ce avec quoi je suis parfaitement en accord.
  J'ai déjà signalé ceci ici, mais la nouvelle orientation 9+16=25 me fait remarquer que A2 + O7 présents dans la première comme dans la seconde ligne totalisent 9, et bien sûr les 3 autres lettres 16. On a enfin
T9 = 9 et E10 + N6 = 16
  J'espère que JPLG apprécie ce rebondissement, là où il se trouve, aux côtés de Pythagore et de Ramanujan peut-être...

  Plutôt que la forme qu'il proposait, en redoublant le N central, je pense à l'écriture 69+N, qu'on pourrait compléter par 96, renversement de 69, pour obtenir 69-N-96, qui resterait identique après un demi-tour.
  69 est la valeur de SATOR selon l'alphabet latin, ainsi 69-N pourrait livrer SATOR-N, un mot discuté dans le précédent billet, ou SOTRA N, envisagé par Vinel.

  Je pense encore à Virgile, qui "chantait presque à l'heure où Jésus vagissait", selon le poète, et à sa 5e Eglogue, où les chants jumeaux de Mopsus et Menalcas totalisent non seulement un nombre égal de vers, 25, mais la division la plus immédiate de chaque chant est en 16-9 vers (sinon en 9-7-9 vers).
  Je pense souvent aux vers 10-11 du chant de Menalcas, que j'avais imaginés décrire la structure des Eglogues:
Sis bonus O felixque tuis! En quattuor aras:
ecce duas tibi, Daphni, duas altaria Phoebo.
  Ces autels sont-ils de bronze? Les chants jumeaux de la 8e Eglogue offrent une structure complexe basée sur les nombres 3-4-5, ce qui m'a conduit à imaginer une extension de la relation de Pythagore, exposée ici.

  Le rapport avec le SATOR devient lointain, et je compte consacrer le prochain billet à ces rapports plus personnels.
  Lorsque j'ai décidé de consacrer ce 324e billet au SATOR, je lui ai d'abord trouvé un titre de valeur 324, carré de 18, et puis je me suis avisé que le 324e jour de l'année était proche, le 20 novembre.
  Comme le lendemain sera en principe le 325e jour de l'année, et que 325 est la somme des 25 premiers nombres composant le carré magique d'ordre 5, il m'a paru s'imposer de poursuivre dans cette voie. Un titre a été vite trouvé:
Hymne au trois cent vingt-cinq, en 25 lettres de valeur 325.

  L'écriture de ce billet m'a fait retrouver que les 27 lettres du palindrome de Raban Maur avaient pour valeur 27 fois 12, 324, et je me suis alors aperçu que mon titre de valeur 324 était aussi en 27 lettres:
Diable, ça tourne autour du SATOR


14.11.21

une Saturnale à la gloire de Mercure

 
  Retour sur le billet précédent, où je déplorais ma lenteur à établir des liens entre divers éléments pourtant déjà abordés sur ce blog ou ailleurs, suggérant qu'il me faudrait relire tous mes anciens écrits.
  Précisément, une fulgurance est apparue lors de la relecture de Quarante-quatre coups de dés ressusciteront Lazare, évoqué dans ce billet pour le rébus d'Etienne Perrot à partir du "ramassis" (Râ-masse-Isis, Soleil-Pierre-Lune):

  Je donnais dans ce billet un jeu de Perrot, similaire à celui sur "ramassis", cette fois sur le mot "pélican" Au lieu du soleil et de la lune, le traducteur du Yi King met en avant deux autres principes opposés, Feu et Eau, en chinois Li et K'an.
  Il passe au français pour obtenir un symbole de conjonction, la Paix. Paix, Feu, et Eau sont des hexagrammes du Yi King, portant les numéros 11-30-29.

  J'avais oublié que "feu" était en chinois Li, or le premier final de ce billet, avant les notes ultérieures, était ce rappel:
  Dans le best-seller La formule de Dieu, Einstein a laissé un cryptogramme, ! il rsvb, qui livre par atbash (selon l'alphabet actuel) ! ro ihey, qu'il faut renverser pour obtenir yehi or !, la transcription de l'hébreu signifiant "Que la lumière soit !" (Gn 1,3), ou Fiat lux !
  Ce mot essentiel or est en hébreu AWR (אור), les mêmes lettres vocalisées our signifiant aussi "feu". Dans les textes anciens, comme en hébreu moderne d'ailleurs, seul le contexte oriente vers la bonne acception du mot, "lumière", "feu", ou encore la cité chaldéenne Our (ou Ur) où est né Abraham.
  Ainsi le jeu logique li<>or  imaginé par Rodrigues dos Santos pourrait correspondre à une traduction chinois<>hébreu...

  Si les mots "feu" et "lumière" sont plus que proches en hébreu, plusieurs pages associent le trigramme Li à la lumière, telle celle-ci.

  Le jeu Paix-Feu-Eau de Perrot me semble receler une autre dimension, car les hexagrammes Feu et Eau constituent les redoublements des trigrammes Li et K'an, se transformant l'un en l'autre par la mutation des traits yang en yin, et vice-versa. C'est en quelque sorte de l'atbash au niveau binaire.
  Les trigrammes Feu () et Eau () sont aussi deux trigrammes symétriques verticalement, de même que Chien et K'un, Ciel () et Terre (), se transformant également l'un en l'autre, et formant ensemble l'hexagramme Paix.
  Ainsi le couple de trigrammes Feu et Eau compte 3 traits yang et 3 traits yin, de même que l'hexagramme Paix, et il m'est venu de représenter le Sceau de Salomon par 3 traits yang formant le triangle pointe en haut symbolisant le Feu, et 3 traits yin formant le triangle pointe en bas symbolisant l'Eau.
  Je rappelle que Salomon, Shlomoh, est de même racine que shalom, la Paix, et qu'une autre transcription en est Solomon, donnant l'anagramme SOL-MOON, "soleil-lune" en latin et anglais.

  Je remarque que Rodrigues dos Santos attribue le jeu li<>or à Einstein, ein Stein signifiant "une pierre" en allemand, tandis que le patronyme Perrot est dérivé de "Pierre".
  J'ai commenté ici un roman où Einstein a caché un secret dans "une pierre" d'un jardin conçu selon le nombre d'or.

  C'est le 25 octobre que je me suis avisé que Feu était Li en chinois, et ce même jour il m'est venu une idée, née de la relecture du billet Triangles (tiens...).
  Je reprenais dans ce billet l'idée que les symboles grossis du Soleil et de la Lune pouvaient donner le calendrier des événements de 1944:
- 11 février, fracture du pied de Jung, expédié à la clinique de Haemmerli;
- 4 avril, lever de Jung et alitement de Haemmerli, 53 jours après le 11/2;
- 30 juin, mort de Haemmerli (très voisine de la sortie de l'hôpital de Jung), 87 jours après le 4/4.
   53-87 est le partage doré optimal de la somme 140, et en hébreu soleil et lune sont 'hama et levana, mots de valeurs 53 et 87. Ceci m'avait fait mentionner le recueil de nouvelles de 2004 Le dernier homme, où un texte de Sébastien Lapaque, Le mot de la fin, m'avait retenu.
   C'est une histoire aux multiples références perecquiennes, présentée comme le journal de Franck Dumoncel, témoin de la privatisation progressive de l'alphabet, jusqu'à l'amendement "esarlintou" daté d'un 3 mars, garantissant l'accès libre aux 10 lettres les plus usitées.
   Alors que j'avais découvert une architecture dorée dans Alphabets, précisément liée au partage de l'alphabet en ESARLINTOU et les 16 autres lettres, je m'étais émerveillé qu'au nom du témoin de la disparition de ces 16 lettres correspondent des valeurs en rapport d'or :
FRANCK / DUMONCEL = 53 / 87.

  Je n'avais pas songé alors qu'une des séries d'Alphabets utilisait les lettres ESARLINTOU+F, soit 134+6 = 140, comme 53+87. Perec a composé 11 onzains dont chaque "vers" est formé de ces 11 lettres ESARLINTOUF.
  J'ai donc relu le 25 octobre cette série en F, sans écho immédiat. J'ai alors soumis les 11 lettres au logiciel Anagram Artist, lequel permet par exemple de trouver tous les mots de l'Officiel du Scrabble de valeur 87, comme LOTUS, SURFIN, REUNIT, LIRONS, RATONS... Le logiciel complète ensuite si possible pour parvenir à l'anagramme des 11 lettres.
  Avec RATONS, j'ai eu la surprise de voir apparaître, entre autres, LI FEU, alors que j'avais retrouvé quelques heures plus tôt que FEU était en chinois LI.
  Il va de soi que ces deux mots LI FEU totalisent la valeur 53, alors que LI est aussi associé au Soleil, et que j'ai été conduit à cette recherche parce que 53 est la gématrie du mot hébreu 'hama, "soleil". C'est aussi la valeur du mot even, "pierre".

  Ni RATONS ni ses anagrammes ne semblent pouvoir être reliés à la Lune, mais il m'est venu le possible SATORN, qui est effectivement une désignation de Saturne en anglais médiéval. Il a beaucoup été question de Saturne dans Saturne, justement ça tourne, je vais y revenir.
  J'y évoquais des mots vus en rêve en novembre 2009, et en août 2009 un mot vu en rêve s'était aussi révélé significatif, elleswer, qui signifie "ailleurs" en anglais médiéval.

  A propos de rêve et de feu, l'un des onzains en F de Perec se termine ainsi:
Feu ! si l'art oniral s'en fout !
ce qui correspond à deux anagrammes de ESARLINTOUF:
FEUSILARTON
IRALSENFOUT

  Perec a fait le récit de 123 de ses rêves dans La boutique obscure (1973), dédicacé à son ami Nour ("lumière" en arabe).

  J'ai conté ici un rêve du 2 octobre 2010 où m'était apparu le mot "boustan" (ou "boustran"). Entre autres, ce mot m'avait fait penser à Roustan, le mamelouk de Napoléon.
  Une anagramme de Roustan est Saturno, nom espagnol de Saturne.

  Les deux jours précédents avaient été consacrés à l'écriture d'une série de 10 dizains imités de Perec,
sur les 10 lettres ESARLINTOU. "Saturne" apparaissait dans le 4e dizain.

  Dans ce rêve, le mot "boustan" avait quelque chose à voir avec le sauvetage d'une fillette prisonnière d'un prédateur. Après avoir écrit les lignes précédentes hier, 2 novembre, il m'est venu au réveil ce matin que les mots "die Salbe" du rêve de novembre 2009 apparaissaient aussi dans un contexte salvateur, or, en latin (salvia-salvare, "sauge-sauver") comme en allemand (Salbei-salben, "sauge-oindre", le Sauveur Jésus étant l'Oint, le Messie) les mots "sauge" et "sauver" sont étroitement liés.

  Je signalais par ailleurs que "boustan" me semblait signifier "aubergine" en turc, alors que le mot est l'arabe pour "verger", et que le légume est en turc patlıcan. Ce n'est encore que ce matin que je me suis avisé de la ressemblance avec "pélican". Certes le mot s'écrit avec un I sans point qui est en turc une lettre à part entière, un son entre "eu" et "ou". Mais qui sait que Topkapı ne se prononce pas "topkapi"?
  En français, il n'y a que deux autres mots qui se terminent par "lican", "anglican" et "gallican".
  En écrivant Unter die Salbe où j'avais représenté les mots "sable" et "argent" (noir et blanc héraldiques) en hébreu dans un Sceau de Salomon, j'avais découvert que "die Salbe" était l'exacte anagramme d'un peintre animalier, Basil Ede, et j'avais illustré par un tableau d'un pélican, en ne songeant alors absolument pas au "paix-li-k'an" de Perrot.
  Le mot "pélican" et sa lecture selon le Yi-King seraient issus d'un rêve d'une amie de Perrot.
  Si "pat" n'est pas "paix", le "pat" est une situation d'équilibre aux échecs, une "paix" en quelque sorte. La spécificité du terme peut évoquer la similitude des 64 cases de l'échiquier avec les 64 hexagrammes du Yi-King, dont la disposition la plus connue est un carré 8x8.


  Le nombre 8 est aussi le rang traditionnel de Mercure.

  Une autre coïncidence s'est produite ce 25 octobre. Il faut ici me faire totalement confiance. Il fallait certes me faire aussi confiance dans d'autres cas, comme mes affirmations que c'est ce 25 octobre que j'ai découvert que "feu" se disait Li en chinois, et que c'est ce même jour que j'ai découvert le découpage de la série ESARLINTOUF en SATORN + FEU LI, mais du moins ce résultat est à lui seul intéressant.
  Donc le matin du 25 octobre j'explorais un nouveau site de streaming, à la recherche de surprises, et il me sembla découvrir un film qui ne me disait rien, Le détective, de Gordon Douglas (The Detective, 1968), avec Sinatra. Ce n'était pas mon heure pour visionner un film, et j'ouvris un livre emprunté l'avant-veille à la médiathèque de Gréoux, Les ronds dans l'eau, de Hervé Commère (2011). Je ne connaissais pas l'auteur, et n'avais choisi d'emprunter le livre que par la 4e de couv.
  L'incipit (la première phrase du premier chapitre) en est:
  Frank Sinatra fit ses premiers adieux à la scène en 1971, mettant un terme à trente ans de carrière.
  Ceci m'a fait commencer à regarder le film plus tôt que prévu, et découvrir que le premier plan, juste après le logo de la FOX, faisait apparaître en premier le nom de l'acteur:


  Si Sinatra joue ici un détective de la police officielle, il est assez amusant qu'un "détective (privé)" soit fréquemment en anglais un (private) dick, alors que Sinatra était surnommé the Dick, pour une tout autre raison ("la bite", voir par exemple les mémoires de son valet de chambre George Jacobs, Mr. S: My Life with Frank Sinatra).
  Le film est daté, et je l'ai abandonné après 20 minutes. Lorsque est venu le soir et le moment de regarder effectivement quelque chose, je me suis aperçu que la veille j'avais chargé sur un autre site de streaming, dans une autre fenêtre, le lien vers un film également titré The Detective:
 

   C'est assez curieux, car c'est un téléfilm qui a un titre en français, Comme une proie dans ma maison, et dont The Detective ne serait qu'un working title (titre pendant la réalisation).
  Je n'ai pu le visionner, le lien étant inactif.

  Le roman de Commère est intéressant. Son final dévoile que tous les événements décrits précédemment, parfois très mystérieux, avaient été planifiés par un génie de la manipulation, resté dans l'ombre. Ceci me rappelle, une touche de fantastique en moins, Les arcanes du chaos de Maxime Chattam, commenté ici.

  Je n'avais pas l'intention de mentionner ces coïncidences jusqu'à ce que je m'avise que SINATRA était à une lettre près l'anagramme de SATURNA, Saturne dans diverses langues slaves.
  Pour avoir une anagramme exacte, il eût fallu SUNATRA, et SUN m'est significatif par rapport à SIN, car sun, c'est le soleil anglais, et Sîn le Dieu de la lune mésopotamien, dont le sanctuaire principal était à Ur (Our, Or, "feu", "lumière").
  Le dieu du soleil mésopotamien, Utu, a déclenché ma découverte de NOM-PRENOM dans la colonne centrale de la grille de Robert Rapilly (grille ou figure d'ailleurs le mot "soleil", tandis que l'autre grille NOM-PRENOM contenait le mot "moon").

  FRANK SINATRA = 50 82 est un nom doré, comme FRANCK DUMONCEL dont les valeurs 53 et 87 correspondent au soleil et à la lune en hébreu.
  Dans DUMONCEL il y a LUNE, ou MOND, "lune" en allemand.

  J'ai publié le matin du 13 octobre Saturne, justement ça tourne, s'achevant alors sur le jeu li-or. Le jour même, encore à la médiathèque de Gréoux, j'ai regardé un livre au rayon polar, Animal de Sandrine Collette, et son héroïne se nomme Lior.
  Encore un auteur dont je ne savais rien, et il est difficile de classer ce roman dans la catégorie polar, bien qu'il soit paru dans la collection Sueurs froides (Denoël).
  Un prologue montre Mara, ayant recueilli deux enfants au Népal, un garçon et une fille prénommés Nun et Nin. Leur situation est si précaire qu'elle décide de sauver Nin en l'abandonnant devant un hôpital, après lui avoir coupé un petit doigt.
  On passe ensuite au Kamtchatka, avec un groupe de chasseurs traquant l'ours. Parmi eux les français Hadrien Esterel et sa femme Lior, c'est elle qui est obsédée par la chasse. Un autre couple participe à la chasse, Gauvain et Annabelle, et Gauvain est tué par l'ours. Lior se lance seule sur les traces de l'ours, et est grièvement blessée. On apprend alors qu'il s'agit de Nin.
  Après sa convalescence, elle juge nécessaire de retrouver ses sources au Népal, et le hasard lui fait retrouver Nun, et tout abandonner pour vivre avec lui.

  Une phrase a retenu mon attention, après quelques considérations sur les grands feux de forêt partis d'une escarbille et pouvant dévorer des dizaines, des milliers d'hectares:
Lior est de ces feux qui couvent et ne se voient pas, de ceux qui chauffent la terre pendant des jours sans que personne les devine, (...)
  Il y a une curiosité dans ce livre. Hadrien s'est lancé à la poursuite de Lior, et rencontre des autochtones éleveurs de rennes. Il tente de leur expliquer par signes ce qui se passe, et mime la mort d'un chasseur, mais au lieu de Gauvain, c'est Jonas qui est mentionné comme victime de l'ours. J'ai expliqué ici à quel point un Jonas (hébreu "colombe", anglais "dove") m'était significatif à proximité d'un ours (hébreu "dov").

  Nin  et Nun offrent un écho aux Sîn et Sun envisagés plus haut. NIN ("seigneur" ou "dame") est présent dans le nom de plusieurs dieux mésopotamiens, Nin-Urta, Nin-Hursag, Nin-Mah...)

  Après ces quelques digressions, je reviens au couple essentiel Soleil-Lune et sa correspondance avec les 53-87 jours autour du 4/4/44 qui m'est apparue en mai 2011. J'ai cherché début juin quelles correspondances avait établi la tradition juive, et découvert dans le Bahir les jumeaux de Tamar, Zerach et Perets, homologués donc à Soleil et Lune.
  Je fus éberlué en découvrant sur le forum Unus Mundus le 6 juin 2011 un sujet titré Zerach, un nom qu'on n'entend pas tous les jours. Hélas le forum n'est plus actif, et son contenu est maintenant inaccessible.
  Dans Zerach, le canadien Pascal B. donnait la page 136 du livre Crown Diamond of the Believers - Tree of Life, où Zerach et Perets sont homologués aux lettres hébraïques Bet et Lamed, les lettres composant BaBeL et LeBaB ("coeur"), deux mots essentiels dans mes investigations.
  Le 5 juin, mon regain d'intérêt récent pour la tradition juive m'avait fait regarder l'émission Judaïca, consacrée au Décalogue. J'y avais capturé cette image, pour les deux lions tenant le Sceau de Salomon. Le lion (LBYH en hébreu) a joué un rôle essentiel dans mes explorations babéliennes.
   Après coup, je remarquais le mot mizrach au-dessus du Sceau de Salomon. Ce mot, comme Zerach, dérive du verbe zarach, "briller", et désigne la direction de l'Est. Ainsi, en l'espace de quelques jours, étaient apparues trois occurrences de cette racine zarach.

  La page 136 de Crown Diamond... m'était significative, car correspondant à la somme 52+84, valeurs en rapport d'or de Jung et Haemmerli, réunis dans l'échange de 1944 régi par les périodes de 53 et 87 jours (Soleil-Lune), également en rapport d'or. Mais le livre m'a paru être un ramassis de néo-kabbale mal digérée. Je ne suis pas parvenu à comprendre ce que Zerach et Perets y venaient faire, et leur correspondance venue je ne sais d'où avec B et L n'est pas soulignée par le fait pourtant bien connu du Judaïsme que ces lettres sont la première et la dernière de la Tora.
  Il n'est pas non plus signalé leur homologation au Soleil et à la Lune alors que la préface est consacrée à ces deux astres.

  Pour le présent billet, j'ai néanmoins retrouvé le texte, dans une mise en page un peu différente. Il y a beaucoup d'illustrations dans le livre, souvent des figures géométriques, et voici quelle est maintenant la page 136:

  Si je ne m'abuse, mais je ne l'ai pas vérifié rigoureusement, dans chaque couple le Sceau de Salomon et le Cube sont composés des mêmes segments de droite, des dessins anagrammatiques en quelque sorte.
  Ceci m'évoque fortement les deux figures d'union des complémentaires des rébus "pélican" et "ramassis" de Perrot, figures présentées au début du billet, le Sceau de Salomon réunissant les triangles symbolisant le Feu et l'Eau, et le Cube, la Masse du Soleil et de la Lune (c'est le nom d'un traité d'alchimie, désignant la pierre philosophale).
  Entre les deux couples figure la citation du Psaume 118, reprise en Mat 21,42: La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle. Jung a également repris cette formule sur l'une des faces de la Pierre de Bollingen.

  Le rébus du ramassis est lié par Perrot au pharaon Ramsès II, parfois écrit Ramessès. Ce nom signifie "fils de Râ", et mes lettres RATONS arrangées plus haut en SATORN pourraient aussi former SON of RA(T).

  Avec plus de détails sur le billet Triangles, je répondis au sujet Zerach en évoquant mes toutes récentes préoccupations sur Soleil et Lune, et en signalant que Zerach et Perets étaient les jumeaux de Tamar, la femme de Er, l'aîné de Juda, Er qui fut mauvais aux yeux de YHWH, lequel le fit mourir. En hébreu, Er et "mauvais" s'écrivent OR (ער), et RO (רע), son renversement. On retrouve l'expression "aux yeux de YHWH" en Gn 6,8, "Noé trouva grâce aux yeux de YHWH.", et Noé, NH, est le renversement de "grâce", HN. Je signalai également que "oeil de Dieu" était en français un palindrome phonétique, ce dont je m'étais avisé le 5 septembre 2008, trois jours avant ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44.
  Pascal B. déclara qu'à sa connaissance les "yeux de Dieu" étaient souvent homologués au Soleil et à la Lune, ce que je pus vérifier.

  Dans l'alphabet acronymique sémitique, la lettre ע qui débute le nom de l'aîné de Juda a pour nom complet 'ayin, signifiant "oeil", et avait pour première forme un rond, que l'on retrouve dans les alphabets grec et latin, où cette consonne gutturale à l'origine est devenue la voyelle O.
  Il m'était venu que dans l'expression "yeux de YHWH", "yeux" était le pluriel construit OYNY, de valeur 140 (Soleil+Lune).
  La lettre ע est la 16e de l'alphabet hébreu, correspondant à l'arcane 16 du Tarot, la Maison-Dieu, aussi nommé la Tour, généralement associé à la tour de Babel, tiens...
  Je connaissais fort mal le Tarot, et découvris que les trois arcanes suivants étaient l'Etoile, la Lune, le Soleil, ce qui m'évoqua aussitôt la pierre de Bollingen, le "calendrier" de l'échange Jung-Haemmerli, avec au centre Télesphore portant le symbole de Mercure, dont le nom hébreu est kokav, "étoile".

  Jung a sculpté Télesphore dans un rond préexistant de la pierre, lui évoquant un oeil, précisément le sens de la lettre 'ayin, 16e lettre, avec 16=4+4+4+4.
  Ce mot 'ayin signifie aussi "source", et Jung indique que la division en 4 secteurs de cette face de la pierre est inspirée par les 4 fleuves sortant de l'Eden, l'un étant ici sinueux pour évoquer le serpent.


  Les arcanes Soleil-Etoile-Lune m'avaient fait étudier les lettres hébraïques correspondantes, qof-pé-tsadé, QPÇ, et chercher quels mots elles formaient. Sans résultat immédiat, jusqu'à ce qu'un hasard m'amène à l'ange de Saturne, dont deux formes sont présentes dans la tradition hébraïque, QPÇYAL et ÇPQYAL, où la racine QPÇ ("sauter") est retournée.
  Les autres symboles planétaires sont présents autour du cercle central, celui de Saturne étant au-dessus de Télesphore.
  En rappelant ces faits dans le précédent billet, je n'ai pas pensé au rébus "pélican" de Perrot, où l'hexagramme Paix résout l'opposition entre Feu et Eau, symbolisé par le Sceau de Salomon. Or est la lettre correspondant à l'Etoile, l'arcane 17. Le mot signifie "bouche" en hébreu, et la lettre seule correspond au nombre 80, qui se trouve être le nombre atomique du mercure.

  Je n'ai pas pensé non plus à explorer plus avant le fait que Dali se soit inspiré de La Source d'Ingres pour l'arcane 17, or le coeur de la Pierre de Bollingen serait précisément la source des quatre fleuves sortant de l'Eden.
  Il a été envisagé que Jérusalem, la cité de la paix, ait été érigée sur le site du jardin d'Eden. Cette idée a fait florès chez les évangélistes US, tant que j'ai renoncé à trouver en ligne des références plus anciennes. Il y a au moins la Quête du Graal, où Jésus est dit avoir été crucifié sur le bois de l'Arbre de Vie.

  Le billet précédent me faisait reprendre l'idée que mon SONÈ de 2004 complétait les grilles NOM-PRENOM de Rapilly et Epstein, dont les nombres de lettres correspondaient à Elisabeth Lovendale, alors que ce nom apparaissait inopinément dans ma grille.
  Je mentionnai également la présence en clair des mots SOLEIL dans la grille de Rapilly, et MOON dans celle d'Epstein, et il me revient, en résonance avec l'Eden entre Soleil et Lune sur la Pierre de Jung, que ma grille était inspirée par le PARADIS (le décodage débute par AU PARADIS en partant du A en bas à droite).
  Ce n'était pas par hasard, car lorsque j'ai découvert qu'une lecture pandiagonale d'un carré pair passait une fois et une seule par toutes les lettres, et qu'il m'est venu de l'illustrer, j'ai aussitôt songé au mot PaRDèS, mnémonique désignant les quatre sens de l'Ecriture en hébreu, en l'appliquant aux quatre sens de l'espace. L'autre texte que j'ai écrit selon cette contrainte fait aussi apparaître les mots Eden et Paradis.

  Parmi les visions de 44, Jung se voit dans le Pardès Rimmomim, titre d'un traité de kabbale, où se célèbre l'union des séfirot Tiferet et Malkhut.
  J'indiquai dans le précédent billet que le mot séfira était lié à la racine hébraïque SPR qui a deux principales acceptions, "nombre" et "saphir", et peut-être aussi au grec sphaira, la "sphère", forme parfaite. Ainsi les 10 sefirot sont-elles d'abord des nombres, auxquels sont associés des noms divers selon les écoles, présentés dans des sphères ou cercles sur l'arbre de vie. Aux séfirot ont aussi été associées les planètes, selon l'ancienne correspondance géocentrique. A Tiferet, séfira 6, correspond le Soleil, à Malkhut la Terre, leur union se faisant par le truchement de Yesod, séfira 9, la Lune.
  Comme on le voit sur le diagramme ci-dessus, à la séfira 8, Hod, "Gloire", correspond Mercure. Ce nom est formé de trois lettres consécutives en hébreu, Dalet-Hé-Waw, formant donc HWD, dans l'ordre 5-6-4.
  Dans un premier temps, j'ai pensé au mot NOM, formé de trois lettres consécutives dans notre alphabet, selon le même mouvement, 14-15-13.
  Puis est venu un coup de tonnerre, venu non de Jupiter mais de Saturne, dont l'ange ÇPQYAL est construit sur la racine ÇPQ, les lettres d'ordres 18-17-19 qui se trouvent être l'atbash de HWD.
  En bref, la Pierre de Bollingen centrée sur Mercure m'a conduit aux lettres hébraïques ÇPQ, et ces lettres peuvent renvoyer à la séfira HWD associée à Mercure.
  Je précise qu'il est rare que l'atbash appliqué à un mot hébreu mène à un mot existant, et qu'un autre cas touche précisément la racine SPR de séfira, devenant HWG (חוג), "cercle".

  Ceci demanderait à être développé, mais se lancer dans une approche raisonnée des séfirot serait fort long. Comme je l'ai dit ici, j'ai jadis cru que la tradition juive recelait des vérités essentielles, et des découvertes personnelles m'ont d'abord conforté dans cette voie, jusqu'à ce que je me rende compte que mes découvertes sortaient de tout cadre usuel de pensée, et s'apparentaient mieux, par exemple, à la synchronicité jungienne.
  Ceci dit, je reste fasciné par le concept des séfirot, par la complexité des diagrammes associés, par le fait que des centaines d'ouvrages ont tenté d'explorer leurs relations, dans le judaïsme et au-delà.

  Je reviens sur quelques points.
  Dans son Coran teint, Perrot indique que la lecture "Paix-Li-K'an" vient d'un rêve de son amie Arcélia, laquelle lui a transmis également un message issu d'un rêve quelques nuits plus tard, "113 rue des Noûtiers".
  J'aurais grand-peine à croire ceci si mes rêves ne m'apportaient pas aussi d'étranges choses. Toujours est-il que Noût est la déesse du ciel égyptienne, que l'hexagramme Paix allie les trigrammes Ciel () et Terre (), ainsi les "Noûtiers" feraient selon Perrot "descendre le ciel en terre".
  Quant à 113, c'est le code postal d'Audierne, la ville natale de Perrot, et les hexagrammes Paix-Li-K'an ont les numéros 11-30-29, que Perrot lit code 113 dans le département 29, le Finistère où se trouve Audierne, code postal 29113 (la fin de la Terre, ajouterai-je).

  La pointe du Ra(z) m'a fait me demander ce que signifiait raz en breton. C'est un mot normand, désignant un "fort courant", à l'origine de l'anglais race, "course". Tiens, le lieu était jadis nommé Pointe du Raz de la Fontaine, à cause d'une source facilement accessible par mer, et je repense à mon rêve "source", anagramme de "course" et de "coeurs".
  Ma recherche m'a fait aussi découvrir que raz est le numéral "un" en polonais ou tchèque. Je redonnais dans le billet précédent la grille composée en 1998 pour Novel Roman, dont la dernière ligne était
11 - Loi : un est raz.
  J'ignorais cette correspondance lorsque j'ai composé ce titre d'un chapitre d'un livre imaginaire, où les positions des lettres LNZ étaient imposées, les autres lettres étant nécessairement AEIOURST. J'avais été ravi de cette forme, proche du dernier vers du dernier onzain d'Alphabets, un raz est Loi. Les parents de Perec étaient nés en Pologne.

  C'est la proximité de raz avec Râ, le dieu égyptien utilisé dans l'autre rébus de Perrot, qui m'avait conduit à cette recherche, et je constate que "Un est Râ" est une nouvelle anagramme de SATURNE. La même grille m'avait conduit à UN ASTRE dans le précédent billet.
  Une hypothèse majeure pour l'origine du monothéisme d'Israël est celui d'Akhenaton, le pharaon qui a décrété que Râ était l'unique dieu, rebaptisé Aton. Ceci va jusqu'à identifier Akhenaton à Moïse, ou à Abraham.

  En hébreu, raz signifie "secret". C'est un mot de même valeur 207 que or, "lumière". Il y a un ange du secret, Raziel.

  J'ai fait écho ici à une curiosité d'un roman de Thilliez (encore un Franck), où le décodage d'une énigme mène non au code postal d'Audierne mais à son code INSEE, 29003. J'ai omis dans mon rapprochement d'alors de souligner le lien entre la structure de Puzzle en 64 chapitres, évidemment voulue et liée au 64 cases de l'échiquier, et les 64 hexagrammes.

  L'énigme "Audierne" a en fait trait à la philatélie, et guide les chercheurs vers une vente de timbres rares dont la pièce maîtresse est le Basel Dove (en anglais dans le texte).
  Mon rêve "source-form-Salbe" m'avait fait envisager l'anagramme Basel, Bâle où Jung a fait ses études. Me renseignant sur ce premier timbre tricolore, j'apprends qu'il a été dessiné par Melchior Berri, qui m'est doublement significatif:
- le billet précédent me faisait rappeler que Melchior est construit sur l'hébreu melekh, "roi", avec une désinence "ior", renversement de "roi";
- Berri a pour possible étymologie  ber, "ours", et le duc de Berri a pour cette raison pris pour totem l'ours, alors "roi des animaux"; ceci fait écho à mon thème ours (dov hébreu) colombe (dove anglais), évoqué plus haut avec l'ours tuant Jonas dans l'histoire de Lior.
  On transcrit souvent l'hébreu shem, "nom", par chem, et Melchior pourrait ainsi livrer l'anagramme chem-li-or.
  Le jeu chinois-hébreu li<>or (feu, lumière) me semble proche du jeu français-polonais un<>raz.

  Je remarque que les rangs 11-30-29 des hexagrammes Paix-Feu-Eau ont pour somme 70, chiffre de la lettre ע, l'oeil devenu notre O.

  Mon rêve "boustan" était lié au roman fini avant de m'endormir, Les quatre coins de la nuit, où la fillette prisonnière d'un prédateur se nomme Tamara. C'est une forme de Tamar, la mère des jumeaux Perets et Zerach, homologués à la lune et au soleil.
  Tamar signifie "dattier", et je n'avais pas à l'époque fait le lien avec boustan, "verger", ce qui est aussi le sens de pardès, "paradis".
  Mon rêve était aussi lié à la série de poèmes écrits juste avant, 10 carrés 10x10 à partir de la série ESARLINTOU. Le jeu de contraintes que je m'étais imposé avait quelque chose à voir avec l'atbash, car ces lettres était réparties en couples par symétrie, à partir d'une formule initiale, laquelle devait permettre deux sens de lecture. Divers tâtonnements m'avaient conduit à choisir SONLIEURAT:   Les lettres S-O-N-E avaient un rôle essentiel dans cette construction, elles étaient symétriques de T-A-R-I, et, la formule initiale privilégiait le découpage SON-E et TAR-I, en écho imprévu au SONÈ de 2004, dont le texte en clair s'interrompait entre les deux carrés sur le mot "tari" (pour Tari Eden) coupé en TAR-I.
  Je n'y insiste pas, sachant que c'est dur à pleinement saisir pour ceux qui ne composent pas d'hétérogrammes. La nouveauté, c'est que la formule de départ se découpe en trois mots, SON LIEU RAT, avec les mots SON<>RAT formant un couple atbash dans cet alphabet réduit, l'ensemble correspondant au SATORN vu plus haut.
  En cherchant aujourd'hui, je ne pense pas l'avoir su en 2010, je découvre que l'hébreu ratson signifie "volonté", "désir". L'expression courante ratson hachem signifie "la volonté de YHWH" (littéralement du Nom, chem vu plus haut). Le renversement de RATSON fait lire NO STAR, "pas d'étoile", avec un écho dans le judaïsme dont une formule célèbre est en mazal leisrael, "il n'y a pas d'étoile pour Israël" (le destin des Juifs ne dépend pas des étoiles).

  Il y aura sans doute à revenir sur tout ça. Je vais conclure en citant deux noms complets qui me sont apparus en rêve, des fois que ça éveille quelque chose chez mes lecteurs.
  J'ai signalé ici le nom Claude Exquier, seul rappel net d'un rêve survenu dans les premières heures du 1/1/11. Il n'y avait alors aucun résultat pour ce nom exact, il y en a un aujourd'hui, avec une référence en 1710 à un avocat suisse nommé Claude Exquier.

  Le 4 mai dernier, je me suis réveillé avec en tête le nom Dietrich Tarincik. La seule occurrence en ligne est un village de la province turque de Van, s'écrivant en fait avec des i sans point, Tarıncık.
  Le seul autre souvenir précis de cette nuit était qu'une année de la Seconde Guerre Mondiale était nommée "teckel elf"...