5.5.16

erreurs ou galéjades


  Retour à la collection Rail Noir pour ce 204 billet. Je rappelle que l'affaire a débuté par un hasard ayant réuni deux éditions du Pocket n° 13121, Deuils de miel de Franck Thilliez. L'un s'achevait sur un "chapitre trente-trois", l'autre sur un "chapitre trente-quatre", avec un "chapitre trente" inexistant.
  Comme le roman offrait une nette structure en 21-13 chapitres (ou 12 chapitres + épilogue), écho à une préoccupation essentielle, j'ai été curieux de savoir comment se présentait son édition originale Rail Noir, et découvrir ainsi sans trop de surprise que le "chapitre trente" y était déjà omis, mais aussi que c'était le n° 13 de la collection, ce qui m'a rendu curieux de consulter le n° 21.
  Nouvelle surprise : la maquette de la collection a été modifiée, les chapitres sont désormais chiffrés en grands chiffres romains, et il y a deux chapitres "VI" dans Ligne 10 de Anne Peter-Sauzin, s'achevant sur un chapitre "XXVI" (qui est donc plutôt le 27e chapitre).
  J'ai alors imprudemment décrété  que ces rares erreurs de chapitrage ne pouvaient qu'être uniques dans une collection ne comptant que 25 titres, et qu'il était donc fabuleux qu'elles touchent les numéros 13 et 21 alors que c'est mon obsession 13-21 qui m'avait guidé vers ces trouvailles.

  Affirmation imprudente, car je n'ai pas tardé à découvrir une autre anomalie pour le n° 22, auquel il manque un chapitre "X", ce qui m'a aiguillé vers d'autres spéculations basées sur une correspondance entre les 22 premiers titres de la collection et les 22 lettres de l'alphabet hébreu.
  Encore fallait-il s'assurer que les erreurs se limitaient à ces 3 volumes, aussi j'ai réuni toute la collection, où j'ai découvert une seule nouvelle anomalie, pour le n° 24, ce qui ne remet donc pas en cause les spéculations précédentes.

   Ce n° 24 est Sans crier gare surgit la nuit, de Bernard Pasobrola, un titre choisi pour justifier sa présence dans la collection, alors que l'intrigue n'a rien de ferroviaire.
  Aussitôt reçu l'ouvrage, je l'ai feuilleté en prêtant attention aux numéros des chapitres, et ai eu la surprise d'y constater qu'il s'achevait par trois chapitres "VIII" !!!
  Y revenant, je me suis aperçu que ceci résultait d'une réelle erreur de chapitrage, avec deux chapitres "VIII", à laquelle s'ajoutait une rare erreur de fabrication. Un livre est formé de cahiers collés, et celui-ci est composé de 8 cahiers de 32 pages, mais le 6e cahier, pages 161 à 192, a été remplacé par le 7e cahier, pages 193 à 224, un second  7e cahier est présent, suivi du 8e cahier final, pages 225 à 256.
  Une table des chapitres, où ils ne sont pas numérotés, m'apprend le titre du chapitre VII, Suivant le hasard, débutant page 175. Cette page est absente de mon exemplaire, où il y a deux pages 211 où débute le chapitre VIII. Et le 9e chapitre est aussi introduit par "VIII".
  Bernard Pasobrola m'a confirmé ce dont je me doutais. Les chapitres étaient numérotés 1 à 9 sur son manuscrit, et l'erreur vient des maquettistes. La numérotation en chiffres romains a été introduite à partir du n° 18 de la collection, et employée effectivement pour 5 numéros, car 3 livres ne sont pas chapitrés; 3 erreurs sur 5 numéros, vraisemblablement dues à la même personne.

  A cette erreur de chapitrage s'est donc ajoutée l'erreur de fabrication, erreur extrêmement rare dont je ne connais que deux autres cas parmi les milliers de livres que j'ai lus, erreur qui m'inspire de multiples commentaires. J'imagine qu'elle ne doit rien ni à l'équipe de Rail Noir, ni à celle de l'imprimerie La Source d'Or, puisque les imprimeurs utilisent des énormes machines qui automatisent toutes les tâches, impression, pliage, assemblage des cahiers, collage...

  D'abord la double erreur a pour conséquence que ce n° 24 offre 3 débuts de chapitre "VIII", or 3 fois 8 = 24.
  C'est par ailleurs un in-16, et les exemplaires normaux ont deux chapitres "VIII".
  Le livre a 5 cahiers en bon ordre, puis 1 mauvais cahier, puis 2 cahiers en bon ordre, soit un schéma 5-1-2 que je suis tenté de fusionner en 512, 8 au cube, 8.8.8.
  Les 3 erreurs de chapitres "romains" concernent des chapitres VI (doublé), X (manquant) et VIII (doublé), somme 24.
  Le billet précédent m'a été l'occasion de citer quelques coïncidences 888 ou 512.

  Il n'y a qu'un seul livre offrant une telle erreur de fabrication que j'ai conservé, Les pleins pouvoirs, de David Baldacci, Livre de Poche n° 4267. Il a 512 pages (!) en 16 cahiers de 32 pages. Dans mon exemplaire, le 4e cahier (pages 97 à 128) manque, remplacé par le 13e cahier (pages 385 à 416), aussi présent à sa place.
  J'ai mentionné ce livre, et le film qui en a été tiré, pour ses personnages essentiels, le flic Seth et le bandit Luther, alors que deux autres personnages essentiels d'une série de romans pour la jeunesse sont le bandit Seth et le flic Luther. Ces noms ont les mêmes valeurs 52-84 que Jung-Haemmerli, rapport 13-21.
  Le livre a 3 cahiers en bon ordre, puis 1 mauvais cahier, puis 12 cahiers en bon ordre, soit un schéma 3-1-12 que je suis tenté de renversé en 21-1-3 ou 21-13.
  Je remarque que le 4e cahier contient la fin du chapitre 6, le chapitre 7 et de début du chapitre 8, somme 6-7-8 = 21, remplacé par le 13e cahier.

  Je remarque aussi le n° du Poche, 4267 qui m'évoque aussitôt Hans Bellmer, valeurs dorées 42-67, celui qui a proposé une approche du "phénomène" à laquelle j'adhère totalement, avec son génie irrespectueux sans doute, pour qui la logique d'identité, la séparation du corps d'avec l'esprit ou les balivernes du "bien" et du "mal" sont tout au plus matière à plaisanteries et qui ne chante de tout cœur que la gloire de l'improbable, de l'erreur et du hasard.
   Je suis certain que l'autre livre avec un défaut de fabrication similaire était un Rivages/noir, et le premier titre qui m'est venu à l'esprit est B.P. 9, de Jack O'Connell (n° 209). Je me suis vite avisé que "BP" pouvait correspondre aux initiales de Bernard Pasobrola, et "9" à son dernier chapitre devenu malencontreusement "VIII".
  Un autre titre m'est venu à l'esprit, Pandemonium de Les Standiford. Je me souviens avoir été attiré par sa 4e de couverture et avoir été très déçu par le texte, si bien que je n'aurais pas cherché à aller plus loin si j'étais tombé sur une erreur de fabrication. Je constate que c'est le n° 136 de la collection, ce qui m'est encore évocateur puisque 52+84 = 136. Il serait vertigineux que les deux romans incriminés soit celui où j'avais remarqué le couple SETH/LUTHER = 52/84 et un n° 136.

  Un hasard a voulu que B.P. 9 soit à l'étalage d'un bouquiniste du marché de Digne, aussi je l'ai acheté pour raviver mes souvenirs.
  C'est un polar étrange, ambitieux mais peu rationnel, avec divers points de vue dont la cohérence est difficile à saisir. Certaines digressions m'ont assommé et je les ai sautées, d'où je peux encore imaginer qu'à première lecture je n'aurais pas souhaité poursuivre si j'avais rencontré une erreur de fabrication.
  Quoi qu'il en soit, je me souviens du début du livre, mais pas de la fin, sans pouvoir assurer ne pas l'avoir lue...

  Plusieurs détails du roman ont éveillé mon attention. Son titre fait allusion à d'inquiétants paquets qui arrivent à la Boîte Postale 9, ce qui est secondaire par rapport à l'intrigue principale du roman. Toujours est--il que les dimensions du premier paquet sont données, page 108 : "à peu près 13 cm par 8 et environ 2,5 d'épaisseur". L'original était en pouces, 5 par 3 et 1 d'épaisseur (It measures about five by three inches and is maybe an inch tall.), et je note que la traduction fait apparaître les nombres 8 et 13, ce qui serait probablement anodin si le traducteur n'était Gérard de Chergé, membre de la première heure de l'association 813, déjà remarqué par mes services pour sa traduction de Mystery in Room 913, de Irish/Woolrich, devenu en français Le mystère de la chambre 813.
  L'éditeur Néo s'est associé au jeu en transformant le titre original:   L'apparition de 8-13 dans cette autre traduction est mieux justifiable, mais prélude joliment à une bizarrerie survenue 15 ans plus tard dans la même collection Rivage/noir, où le numéro 821 est parti tout à fait normalement chez l'imprimeur, or les livres sont revenus avec le numéro 813 déjà attribué deux mois plus tôt à un autre titre.

  Ces étrangetés ont de nouveaux échos, avec notamment le parallélisme entre 913 devenu 813 et le chapitre 9 de BP (Pasobrola) devenu "VIII", les Rail Noir 13 et 21 présentant d'autres erreurs de chapitrage..
  3 et 5 pouces sont devenus 8 et 13 cm, ce qui pourrait constituer un additif au système mnémotechnique permettant de transformer les miles en km, à savoir qu'un mile vaut 1.609 km, proche du nombre d'or 1.618, en conséquence un nombre fibonaccien de miles équivaut en km au terme suivant de la suite. Comme un pouce vaut 2.54 cm, proche du carré du nombre d'or 2.618, un nombre fibonaccien de pouces est proche du terme de la suite situé deux rangs plus loin.
  Le mystère de la chambre 813 est le numéro 35 de la collection Néo, et je n'avais jusqu'ici pas pensé que 3x5" est proche de 8x13 cm.

  Autre curiosité de B.P. 9, les postiers se réunissent dans le café Bach Room, jeu de mots avec backroom, "arrière-salle". Il y a peut-être en arrière-pensée le café Zimmermann (Zimmer = room) où Bach se produisait chaque semaine à Leipzig.
  Quoi qu'il en soit, le numéro 209 de B.P. 9 m'a aussitôt évoqué un thème développé dans la page Mort Bach, autre calembour fumeux. Les auteurs de Bach et le nombre ont avancé l'idée que Bach, ayant su très tôt le jour exact de sa mort, le 28 juillet, l'aurait codé de multiples manières dans sa musique, notamment par les nombres 287 et 209, le 28/7 étant le 209e jour de l'année. J'ai pour ma part vu la suite d'or 80-129-209, Bach étant né le 80e jour de l'année, et ai notamment vu un Prélude-Fugue du Clavier bien tempéré de 80 mesures, suivi de deux autres PF de 129 mesures, dans des tonalités dont les noms allemands ont pour somme de valeurs 209. D'autres calculs mènent vers 287...
  C'est à la page 287 qu'est livré le second paquet à la B.P. 9. Si ses dimensions ne sont pas données, on peut imaginer que ses dimensions sont identiques à celles du premier, ainsi les deux paquets feraient ensemble ce qu'on appelle improprement "cube d'or", un parallélépipède de dimensions en rapport d'or, ici 5x8x13 cm (ou 2x3x5 pouces). Le troisième et dernier paquet est sensiblement plus grand, puisqu'il contient la tête de la receveuse du bureau.

  5-8-13 m'ébahit dans le contexte bachien, car les 3 PF formant l'addition 80+129 correspondent aux calculs intermédiaires de la moyenne des rapports fibos 8/5 et 13/8, se traduisant par (8x8+5x13)/(2x5x8), soit (64+65)/80, soit les nombres de mesures des PF 14-13-12.
  La fugue 14 qui achève cet ensemble compte 813 notes.

  Il est vertigineux que B.P. 9 compte 496 pages, soit 287+209, les deux nombres les plus significatifs de la mort de Bach (selon Bach et le nombre).
  496 est encore d'une part un nombre arithmologique important, troisième nombre "parfait" (égal à la somme de ses diviseurs propres), d'autre part la gématrie de mots notables en hébreu, comme malkhout, "royauté", la dernière sefira, et Léviathan.

  Les 256 pages de Sans crier gare surgit la nuit me sont aussi évocatrices. C'était jadis un format de livre courant, mais les techniques modernes d'impression n'ont plus besoin de multiples de 32. De fait il s'agit du seul livre de 256 pages dans la collection Rail Noir.
  256 c'est 4x4x4x4, et j'avais évoqué dès le second billet de Quaternité l'idée de jeunesse de Perec de composer un texte en 4 parties de chacune 4 chapitres de chacun 4 sections de chacune 4 paragraphes. La seule réalisation effective d'un 4.4.4.4 semble avoir été le poème Rail, de 4 strophes de 4 vers de 4 mots de 4 lettres. "rail" ?, oui, et la première strophe s'achève sur le mot "noir":
                  Tout sera pâle, gris
                  tout sera trop long
                  aube, soir, jour, mois
                  faim, soif, rêve noir.

  Dans sa thèse de doctorat, Dominique Bertelli a émis l'idée que, dans son premier roman publié Les choses (avec ici l'erreur classique Pérec), Perec aurait pu réaliser son projet car cet éminent perecquien y dénombre 256 paragraphes. J'ai vérifié ce calcul qui est exact, à la condition de considérer comme des paragraphes les deux seules répliques dialoguées du livre.
  J'ai pensé à ceci lorsque l'erreur de fabrication m'a fait m'intéresser aux 256 pages du Rail Noir n° 24, et j'ai eu la surprise en le lisant d'y trouver pages 106-107 une citation des Choses, de fait la seule citation directe du roman (il y a aussi une citation ferroviaire de Proust, donnée incomplète car le héros du roman a des troubles de mémoire).
  Tiens, la citation de Perec est extraite du 4e paragraphe des Choses... J'ai regardé à quoi correspondaient les paragraphes 106-107, et le début du paragraphe 107 débute ainsi:
L'attentat d'Issy-les-Moulineaux et la brève manifestation qui lui fit suite marquèrent la fin de leurs activités militantes.
 Cet attentat commis le 10 mars 1962 a été attribué à l'OAS, mais les chefs de l'OAS ont nié et la vérité n'a jamais été établie.
  Sans crier gare surgit la nuit se situe dans un futur proche où un parti populiste se rapproche du pouvoir en exploitant les attentats terroristes qui ensanglantent le pays. Le héros du roman, Stéphane Anglade, a eu sa fille tuée dans un attentat au Polygone de Montpellier (devenu Nouveau Monde); il en est resté traumatisé et suit un traitement dans un institut spécialisé. Il y rencontre quelqu'un qui lui donne de nouvelles informations sur l'attentat, ce qui le conduit à reprendre l'enquête avec l'aide d'une épileptique, Shila Hossein, et découvrir ainsi que l'attentat était une vengeance personnelle, ce que les autorités savaient parfaitement.

 Hasard ou coïncidence, j'ai juste après la lecture de ce roman remarqué un titre lors d'une foire aux livres, Soleil Noir de Armèle Malavallon (2015). Je n'ai pas eu besoin d'en savoir plus pour l'acheter, car l'expression "soleil noir" m'est essentielle.
  C'est un polar qui se passe aussi à Montpellier (34), et qui a 34 chapitres, mais je n'y ai pas vu de découpage notable 13-21 ou 21-13, à moins que...
...le seul épisode érotique du roman se situe à la fin du chapitre 21, où l'adjoint du commandant menant l'enquête tombe sur une fille se baignant dans la fontaine de la place de la Comédie, et a une relation d'un soir avec elle.
  C'est un peu insuffisant, mais la place de la Comédie jouxte le Polygone, le centre commercial de l'attentat de Sans crier gare..., et jouxtant le Polygone il y a ensuite la place du Nombre d'Or, une partie du nouveau quartier Antigone conçu par Ricardo Bofill. Je n'avais pas jusqu'alors été conscient que cette place au nom bizarre était dans le 34.
  Le titre du roman ne semblait pas s'imposer, et peut-être faut-il en chercher l'origine dans l'association polar Soleil Noir qui a son siège à Montpellier. Elle est étroitement liée à l'association 813.

  Le "soleil noir" n'apparaît que dans le délire du criminel, que les enquêteurs ont baptisé le Seraphim, pour des raisons assez floues, et assez incorrectes puisque en hébreu seraphim est un pluriel.
  Ceci m'a aussitôt évoqué un roman de Laurie King, Hantises, auquel j'avais consacré un billet Blogruz de juillet 2008. Son héroïne Anne du FBI infiltre la secte créée par quelqu'un qui a pris pour nom Seraph, et Anne s'interroge sur ce nom qui peut correspondre à l'ange brûlant SRP, ou à ÇRP, "purifier par le feu", les étymologies étant d'ailleurs liées. J'avais remarqué que ce dernier mot était le renversement de PRÇ, le mot hébreu à l'origine des familles Perets et Perec.
  J'avais aussi remarqué une forme erronée du nom de l'alchimiste Arnaud de Villeneuve, et je vérifie qu'il a passé la majeure partie de sa vie à Montpellier.
  Je n'avais pas jugé bon alors de mentionner diverses citations de Jung dans le roman, et je les avais oubliées lorsque Jung est revenu au premier plan de mes préoccupations  deux mois plus tard. Je devais alors redécouvrir que la première inscription que Jung avait gravée sur la pierre de Bollingen était une citation d'Arnaud de Villeneuve.

  Attendu que l'hébreu ÇRP, "purifier", a reçu pour sens ultérieur "anagramme" (dont PRÇ a été un spécialiste), la redondance récente des SOLEILS NOIRS m'a conduit à l'anagramme LES ROIS LIONS, autre thème essentiel.
  Pas de lion dans les armoiries de Montpellier, mais j'ai jadis été ravi de trouver cette anagramme:
A MONTPELLIER = RIP LEON MALET (vrai nom de Léo Malet, qui est enterré dans sa ville de naissance).
  Comme je l'indiquais sur la page précitée, le serouf,  l'anagramme selon la kabbale hébraïque, a été associé au nombre 813 par Aleister Crowley, lequel dans sa brochure Liber 813 a traduit l'acronyme hébreu ARARITA, de valeur 813, par Une est Ton Origine ! Un est Ton Esprit, et Ta Permutation Une !

  Le titre du chapitre manquant dans mon exemplaire de Sans crier gare... m'est aussi plein d'échos, Suivant le hasard.
  D'une part "suivant" m'évoque l'erreur "selon" pour "suivant", commise à quelques mois d'intervalle en 1999 par trois auteurs, dont mon humble personne.
  Le mot "hasard" m'a aussi inspiré plusieurs billets, dont le récent Au seuil du hasard.
  Les syllabes ha-zar sont apparues encore plus récemment. Une nouvelle aventure d'Arsène Lupin est parue en mars dernier, Les héritiers, de Benoît Abtey et Pierre Deschodt. Ma lupinomanie m'y a tout naturellement porté...
  Le roman a encore 34 chapitres, en 4 parties de 10-5-10-9 chapitres, peu propices encore à une répartition 21-13. Ce qui m'a plus interpellé est la présence d'un avatar de Basil Zaharoff, nommé Emil Hazaroff, également marchand d'armes, et qui a une fille nommée Ariane, laquelle copine avec Arsène et lui donne probablement un fils.
  Or il existe deux autres fictions faisant intervenir Zaharoff nommément ou indirectement. Dans Tintin et les Picaros (1976), le général Alcazar est marié à Peggy, laquelle est selon les notes de Hergé la fille de Basil Bazaroff, le marchand d'armes de L'oreille cassée.
  Dans Un monde transparent (1983), Morris West a imaginé la comtesse Magda, secrétaire et amante du vrai Zaharoff, et peut-être sa fille. Elle effectue une psychanalyse avec Jung, et le séduit.
  Tiens, le vrai Zaharoff avait 3 filles, Cristina, Elena et Maria

  C'est tôt le 8 septembre 2008 que j'ai eu l'intuition du partage 4-1 de la vie de Jung autour du 4/4/44, et que j'ai vérifié aussitôt levé qu'il avait effectivement vécu 4x6272 jours de sa naissance le 26 juillet 1875 au 4/4/44, et 6272 jours du 4/4/44 à sa mort le 6 juin 1961. Juste avant cette intuition m'était venue la réminiscence d'une erreur dans le roman de West, lu 25 ans plus tôt, où Jung était dit natif du 6 juillet, comme moi.
  JUNG-ALCAZAR-LUPIN, valeurs 52-62-72, étrange progression où je remarque surtout 62-72, m'évoquant la période unitaire de 6272 jours, déjà reliée à ARSENE-LUPIN (=62-72) et au sonnet Vocalisations de Perec, de valeur 6272, dont j'avais proposé en 2006 une anagramme qui aurait pu être le 5e arrangement des mêmes lettres de valeur 6272 si les premiers anagrammistes n'étaient partis d'une version erronée du sonnet...

  Je rappelle une autre erreur dans l'article Unica Zürn, Bellmer et Perec, où Dominique de Liège fait naître la compagne de Bellmer le 16 juillet 1916, alors qu'elle est comme moi native du 6 juillet.

  Bernard Pasobrola a son blog,  intitulé errata...
  J'aurai à en reparler, notamment pour son premier opus dans  la collection Rail Noir, Mortelle hôtesse, n° 20, premier Rail Noir imprimé par La Source d'Or, 63039 Clermont-Ferrand, le 18 mars 2011. Il a sa place ici  car son copyright de 2008 est erroné. Le n° 21, Ligne 10, imprimé le 25 avril, a lui le bon copyright.

  Comme disait Pierre Dac, une erreur peut s'avérer exacte selon que celui qui l'a commise s'est trompé ou non.