30.9.15

rails magiques


  Les récents billets sur les trois romans en 34 chapitres répartis 21-13 ont eu une suite ahurissante.
  Je rappelle que le printemps m'a vu entreprendre la lecture ou relecture des 15 romans de Franck Thilliez, parce qu'il était question du nombre d'or dans l'un d'entre eux, et je me suis trouvé obnubilé par Deuils de miel (2004), 3e roman de l'auteur, que j'étais sûr d'avoir mais ne parvenais pas à retrouver. Quelque peu pingre, je me refusais à en racheter un autre, ou à télécharger l'e-book.
  Après avoir plusieurs fois retourné mes rayons et caisses de bouquins, je me suis finalement résigné à acheter en juin un nouvel exemplaire d'occasion, édition Pocket de février 2015, et ai douté d'en avoir eu un autre car je ne l'avais assurément jamais lu. Sinon je n'aurais pas manqué d'y repérer divers échos à mes préoccupations, comme la répartition immédiate des deux enquêtes du roman en 21 et 13 chapitres (en comptant l'épilogue pour un chapitre). Je suis particulièrement attentif à ces nombres de Fibonacci depuis la découverte voici 20 ans dans la bibliothèque familiale d'un exemplaire de 1934 de The Greek Coffin Mystery, divisé en deux livres de 21 et 13 chapitres dont les intitulés donnent en acrostiche ce titre et By Ellery Queen.  Et puis j'ai retrouvé mon premier exemplaire de Deuils de miel, édition Pocket de mars 2010, et ai découvert avec stupéfaction que son dernier chapitre avait pour rang 34, celui donné pour 33 dans l'autre édition:
  C'est qu'il n'y avait pas de chapitre 30 dans l'édition de 2010, et que ceci a fini par être corrigé. Les circonstances m'ayant mené à cette découverte étaient confondantes, d'autant que j'avais trouvé à peu près dans le même temps deux autres romans en 34 chapitres répartis 21-13, commentés dans ce billet et cet autre.

  J'ai posé sur le blog de Thilliez une question à ce sujet, restée sans réponse, aussi je me suis résigné à commander l'édition originale de 2004 du roman, dans la collection Rail noir. Le livre est arrivé le 31 août, qui pour moi est aussi le 21e jour du 13e mois du calendrier pataphysique.
  Le texte semble être rigoureusement identique à la première édition Pocket, avec essentiellement l'absence du chapitre 30, mais un élément nouveau est arrivé, avec le numéro du livre dans la collection, 13, ce qui m'a fait chercher quel était le n° 21. Il s'agit de Ligne 10, de Anne Peter-Sauzin, paru en avril 2011, après un temps d'arrêt de la collection dont le créateur, Jacky Paupe, était mort en 2007.
  Le dimanche 13 septembre, je commandai Ligne 10 et en fis part à mon amie dp qui en retour me parla du n° 1 de la collection, Un assassin peut en cacher un autre, d'Olivier Micha (février 2002), qu'elle avait lu à l'époque et qui lui semblait devoir m'intéresser. Elle me le commanda (merci).

  Ainsi ces deux Rail noir étaient sur des rails parallèles, et je m'interrogeai sur leur ordre d'arrivée, qui aurait pu donner la succession 13-1-21 pour les Rail noir en ma proche possession. Deuils de miel avait dans la collection Pocket le n° 13121, jugé significatif par ce découpage en trois éléments (21+13 chapitres + 1 épilogue).
  Sinon ce serait 13-21-1, et j'ai eu la curiosité de regarder quel était le Pocket n° 13211 : c'est Le Fils de la Lumière, de Christian Jacq, second volet de sa tétralogie Mozart.

  Je sais depuis longtemps qu'il est question de nombre d'or dans la musique de Mozart, mais je n'avais jusqu'ici pas tenté d'approfondir. Une recherche m'a immédiatement conduit à cette page sur ses sonates de piano, analyse rigoureuse des 19 pièces offrant une répartition immédiate en deux parties, marquées par des reprises. 7 de ces pièces ont un partage d'or idéal, 6 autres un partage approximatif (à 3 mesures près).
  John Putz, le matheux qui a procédé à cette analyse estime ces résultats très significatifs, mais d'autres le sont beaucoup moins. Je connais tant de résultats significatifs qui ne peuvent être interprétés raisonnablement que je ne discuterai pas ces conclusions, pour étudier deux cas précis.
  Ainsi les 100 mesures de la première pièce de la première sonate pour piano, K 279,I, offrent le partage idéal 38-62. Putz remarque qu'il s'agit du partage d'un nombre rond, ce que j'avais également fait lorsque j'avais trouvé ces mêmes nombres dans mon analyse la plus immédiate des paires Prélude-Fugue du Clavier Bien Tempéré de Bach, que Mozart révérait. En s'en tenant aux nombres de mesures des deux pièces composant chaque paire, il n'y a que 3 paires parmi les 48 offrant un partage idéal, mais nous ne sommes pas dans le même cas qu'avec les sonates de Mozart, où il s'agit de mouvements en deux parties dont la seconde est obligatoirement plus longue que la première, tandis que chaque prélude est distinct à tous points de vue de la fugue qui l'accompagne, si bien que les nombres de mesures peuvent être considérés comme largement aléatoires.
  De fait 3 parmi 48 est un résultat qui ne serait aucunement significatif si les nombres en jeu ne semblaient, eux, significatifs :
24-40 pour le PF n° 14 en fis du premier livre;
47-76 pour le PF n° 24 en h du premier livre; 
43-70 pour le PF n° 14 en fis du second livre, ou n° 38 en considérant les deux livres ensemble.
  Il est tenu pour acquis, même par les exégètes les plus rationnels, que Bach était obsédé par le nombre 14, valeur de son nom. Ensuite la répartition P-F des 3 paires dorées livre
(24+47+43)/(40+76+70) = 114/186, soit une moyenne exacte 38-62 pour chaque paire, totalisant donc en moyenne 100 mesures. Et puisque le nombre d'or se traduit en entiers par des suites additives de type Fibonacci, il est remarquable que les nombres 38-62-100 soient dans la continuité des numéros d'ordre des paires, 14-24-38.

  Ainsi, si Mozart était aussi intéressé par le nombre d'or que certains le prétendent, ce premier mouvement réparti 38-62 aurait pu rendre hommage à son maître Bach.
  Je ne fais pour ma part aucune hypothèse, mais remarque parmi les pièces dorées de Mozart le dernier mouvement de la sonate K282, réparti 39-63, soit trois fois 13-21, mes Fibos fétiches.
  Les exégètes de Bach utilisent pour leurs calculs gématriques l'alphabet Schwenter, en 24 lettres avec I=J et U=V, et certains l'ont également vu employé par Mozart, par exemple pour 129 notes du violon principal dans l'introduction de l'air n° 1 de La flûte enchantée, 129 étant précisément la valeur de ZAUBERFLOETE...
  Je vérifie ce type d'allégation lorsque c'est en mon pouvoir, et j'ai bien compté 129 notes dans les 17 premières mesures de la partition autographe, mais ceci implique de prendre en compte les deux dernières notes de la mesure 17, plus pâles sur le manuscrit, ne faisant plus partie de l'introduction. Enfin ce qui m'est d'abord important est l'existence et la publication de telles spéculations, car selon ce même alphabet, le nom complet donne
WOLFGANG AMADEUS / MOZART = 141/87 = 47/29
29-47 sont dans la suite de Lucas les termes de mêmes ordres que 13-21 dans la suite de Fibonacci, et j'y consacre une partie de ma page récapitulant les coïncidences 13-21.
  A l'opposé des 129 notes du premier violon, Hans-Josef Irmen voit les 87 notes de la basse pour ces mêmes 17 mesures signifier MOZART (même remarque que plus haut). Ceci serait très proche de l'acrostiche signant The Greek Coffin Mystery.
  De façon tout de même plus immédiate, je m'émerveille qu'un 141-87, soit 3 fois 47-29, ait composé une pièce en 39-63 mesures, soit 3 fois 13-21.
  Les dates de Mozart me sont aussi significatives, (17)56-91: je connais bien le rapport 56/91 = 8/13 (Fibo), illustré notamment par les voyelles/syllabes de Sinoué-Halter ou de l'anagramme perecquien sait-on l'heure ?

  J'ai emprunté la tétralogie Mozart de Jacq, loin d'être un de mes auteurs favoris, et l'ai survolée. Il y est question du nombre d'or, au moins dans le 1er volet et le 3e. Selon Jacq, c'est le 11 avril 1770, quatre jours avant Pâques, que Mozart âgé de 14 ans reçoit d'un initié franc-maçon les lois du Nombre d'Or. C'est le 7 janvier 1785 qu'il acquiert un grade supérieur dans sa loge :
Grâce au fabuleux enseignement de ce grade, mon Frère Wolfgang, tu auras désormais le compas dans l’œil ! La Divine Proportion habitant ta pensée, tu écriras spontanément selon le Nombre d’Or. Surtout, ne perds pas de temps à calculer à la manière des médiocres. Puisque tu as le sens de la création, approfondis sans cesse les symboles, et ils nourriront ton inspiration.
  C'est au chapitre 26 du premier volet, Le Grand Magicien, que Mozart se déclare séduit par l'écriture musicale selon le nombre d'or, et il est question au chapitre 42 de ses premières sonates pour piano, K279 à 283, composées à 18 ans, d'où j'ai tiré les deux exemples plus haut, dont le mouvement  en 39-63 mesures. 26/42 = 39/63 = 13/21, mais Mozart se dit insatisfait de ces sonates peu novatrices.
  Le roman narre ensuite le séjour de Mozart à la cour de Karl Theodor de Bavière, ce qui m'évoque aussitôt Carl JUNG et Theodor HAEMMERLI (52/84 = 13/21).
  Le titre du second volet me rappelle que j'ai joué avec l'homonymie fils-fis (la 14e tonalité du CBT) dans mes pages sur Bach. La lumière éveille en moi de nombreux échos, comme le Harwood Licht (84/52 = 21/13) de JC Oates mort au terme des 21-13 premiers chapitres de Mon coeur mis à nu, ou les noms Nour/Kmar des amis de Perec, Lumière/Lune (je viens d'apprendre que ces mots ont même étymologie).
  Jacq avait déjà utilisé ce titre pour le premier volet de sa série Ramsès (dont c'est le sens égyptien).

  Consulter la copieuse bibliographie de Jacq, j'y ai remarqué une enquête de son inspecteur Higgins, Mourir pour Léonard, où il est question de l'authenticité d'un tableau attribué à Léonard de Vinci. Comme c'est le sujet de The Greek Coffin Mystery, j'ai aussi survolé le roman. Rien de spécial à signaler, sinon que Léonard y est dit
un grand initié, un Rose-Croix auquel avait été transmis le secret du Nombre d’Or (...)
  L'inspecteur Higgins a lui-même un manoir familial bâti selon le Nombre d'Or.

  Fiche le camp, Jacq, car le Rail noir n° 21 est arrivé le 16 septembre, validant néanmoins l'ordre 13-21-1.
  J'ai aussitôt regardé sa fin pour voir que Ligne 10 s'achève sur un chapitre XXVI. J'ai ensuite parcouru le livre pour voir une éventuelle anomalie, songeant d'abord à un chapitre manquant ou mal titré, et ai trouvé une autre curiosité du même ordre : il y a deux chapitres "- VI -", intitulés Vendredi 1er septembre 2006 et 16 septembre 2006.
  Il y a bien un chapitre V, 31 août 2006 (le 21/13 de l'an 133 pataphysique), et un chapitre VII, 16 octobre 2006. Pas d'autre anomalie.
  Tiens, le chapitre surnuméraire est celui du 16 septembre, et j'ai reçu le livre un autre 16 septembre.
  Ce redoublement de chapitre est presque une première pour moi, je n'en connais qu'un précédent, Le livre d'Enoch dans la collection les portes de l'étrange chez Robert Laffont (1975). La numérotation y est plutôt fantaisiste, et on y trouve aussi des doublons pour les chapitres 48 et 104 (écrits en chiffres romains). Il manque en outre les chapitres 11, 36, et 101. Je rappelle que le Livre de saphir imaginé par Sinoué est en partie inspiré par le Livre d'Enoch.
  C'est dans la même collection qu'est paru Les raisons de l'irrationnel, de Paul Misraki, grâce auquel j'ai vu, le 4/4/04, le schématisme du 4/4/44.

  Ligne 10 se lit agréablement, mais rappelle beaucoup La firme. Une honnête femme est engagée dans des conditions mirifiques par QCCG, et découvre qu'il s'agit d'une entreprise mafieuse...
  Le dernier chapitre, 26, se passe le 4 février 2007, que je suis tenté d'écrire 4/2, pour avoir 26/42 = 13/21.
  Une autre curiosité est péritextuelle. L'éditeur a changé de maquette et d'imprimeur pour ces nouveaux titres, et Ligne 10 a été fabriqué le 25 avril 2011 à l'imprimerie La Source d'Or, 63039 Clermont-Ferrand. 63/39 = 21/13, et j'ai consacré le premier billet de mon premier blog Blogruz à l'architecture dorée du film Ma nuit chez Maud de Rohmer, se passant à Clermont-Ferrand.
  Le film débute lors d'un concert Mozart du violoniste Leonid Kogan (un lion, comme Léonard).
  Je remarque que les deux syllabes de CLER/MONT livrent les nombres 38-62 du premier mouvement de la première sonate pour piano de Mozart. Quant à FERRAND, son nombre 66 est celui du dernier prélude du CBT de Bach, suivi d'une fugue de 100 mesures, comme CLERMONT.
  Le 25 avril est la saint-Marc, l'apôtre du lion, qui a donné lieu à une invraisemblable coïncidence en 2009, à propos de l'architecte de la pyramide du Louvre, orthographié Leoh Ming Pei lorsque j'ai consulté la page Wikipédia le 25 mars, et corrigé deux jours plus tard par un certain Rémi.
  Ma nuit chez Maud montre à plusieurs reprises la basilique Notre-Dame du Port, à laquelle a été consacré un ouvrage entier de spéculations dorées. Lorsque j'ai voulu la visiter en août 2007, elle était en travaux, financés à 38% par les instances locales, et à 62% par les instances supra-départementales, avec d'autres subdivisions dorées.

  Le Rail noir n° 1 est arrivé le 19 septembre, Un assassin peut en cacher un autre, d'Olivier Micha. Comme pour Ligne 10 je regarde d'abord la fin, pour découvrir qu'il s'achève sur un Chapitre vingt et dernier : Où le nom de l'usine est révélé.
  Il y a une Table des matières, qui m'apprend qu'il y a en fait 21 chapitres, non du fait d'une erreur, mais parce que l'auteur a débuté par un Chapitre zéro. J'ai déjà vu ailleurs cette fantaisie.
  Ainsi je me suis intéressé à cette collection parce que le n° 13 s'achevait sur un chapitre 34 qui était en fait le 33e, et les deux numéros commandés à cause de cette bizarrerie s'achèvent sur un chapitre n qui est en fait un chapitre n+1. Je suis prêt à prendre le pari que ces trois numéros sont les seuls de la collection offrant de telles anomalies.

  Le roman se lit encore agréablement, mais décevra probablement un amateur de polar classique. Si l'auteur n'a pas lésiné sur les assassinats, 8 morts en deux groupes de 4, le meurtrier n'a d'autre mobile que la folie...
  Il y a une autre énigme dans le roman, la signification du nom de l'entreprise dont 4 employés ont été tués, GMA & FAF. Le commissaire Michel Immo pose la question à chacun des personnages qu'il interroge, en vain. Or les valeurs des lettres sont
GMA / FAF = 21/13
  Ce n'est qu'à l'avant-dernière ligne du dernier chapitre, Où le nom de l'usine est révélé, qu'il trouve son bonheur, grâce à une charmante jeune fille qui a succombé à son charme. Voici le scan des dernières lignes du livre :

  Le nom de l'usine occupe donc exactement une ligne, sur laquelle j'ai placé en surimpression le partage d'or car ce nom enfin révélé recèle une autre coïncidence fibonacienne. Les majuscules sont toujours GMA/FAF = 21/13, les Fibos d'ordres 8 et 7, et les minuscules
randes achines gricoles et / abrications açon = 233/144, Fibos d'ordres 13 et 12.
  De plus, ces lettres se répartissent selon la section dorée de la largeur d'impression, 99 mm, répartis ici en 61 et 38.
  Je serais plutôt tenté d'écrire pour GMA & FAF :
Golden Mean Accuracy & Fibonacci Awsome Fact
  Enfin les deux substantifs du titre du chapitre livrent un autre équilibre fibonaccien :
NOM / USINE = 42/68 = 21/34.

  21 et 34 sont aussi les nombres de sections de Un assassin... et Deuils de miel, en y dénombrant 33 chapitres réels et l'épilogue.
  Plus riches sont les possibilités d'échos entre Deuils de miel et Ligne 10. ces numéros 13 et 21 comptant officiellement 34 et 26 chapitres, avec
13+34 = 21+26 = 47
  Il est troublant d'obtenir une autre égalité pour Titre + Auteur (avec Dix pour 10) :
DEUILS DE MIEL + FRANCK THILLIEZ = 118 + 154 = 272
LIGNE DIX + ANNE PETER-SAUZIN = 84 + 188 = 272
  272 ne m'est pas inconnu, c'est deux fois 136, valeur de JUNG-HAEMMERLI se répartissant en 52/84 = 13/21. J'ai aussi rencontré la forme 104/168, voir la page des coïncidences 21-13, et il y a un moyen immédiat d'y arriver avec Ligne 10, puisque 104 = 188 - 84.
  Il y a un 168 associé aux deux titres, dont la maquette est conçue par
HARRI PECCINOTTI = 54+114 = 168

  Le Pocket n° 13211 de Jack, Le fils de la lumière (une autre expression de valeur 168), m'a conduit à évoquer plus haut les pièces dorées du CBT en fis, fa dièse mineur, mais j'ai étudié ici une autre harmonie sur les pièces en Fis-fis, fa dièse majeur et mineur, qui dans le premier livre totalisent 129 mesures, en rapport doré avec les 80 du Prélude-Fugue précédent, et dans le second livre 272 mesures, en rapport doré avec les 168 du Prélude-Fugue suivant.
  La composition des 272 mesures est étonnante :
75 et 43 pour les préludes, soit 118 valeur de Deuils de miel;
84 et 70 pour les fugues, soit 154 valeur de Franck Thilliez.
  84 est en outre la valeur de Ligne dix.

  Dans Un assassin..., le fou criminel tue un jour 4 employés de l'usine GMA & FAF du comte Hubert de Quillan, puis le lendemain les 4 enfants du frère du comte, et les enquêteurs cherchent en vain les motifs de ces tueries. Je connais un autre polar avec deux séries de 4 meurtres, Double, Double d'Ellery Queen (1950), où cette succession fait partie d'un plan criminel extrêmement élaboré.
  Le motif 4-4 apparaît sur la couverture suédoise du roman, et fait pour moi partie d'une saturation autour du nombre 4 et de la lettre D que s'est imposée Dannay, le principal Queen, pour cette 4e enquête à Wrightsville, débutant un 4 avril. Le titre m'apparaît aussi dicté par cette contrainte, sinon l'avoir inspirée, car il signifie "quatre" et ses mots débutent par des D.
  J'avais bien sûr calculé la valeur de Deuils de miel, 118, ce qui m'a influencé pour publier un 191e billet sur les 34 chapitres du Livre de saphir (en pensant à la suite 118-191-309-500-809, ce dernier nombre étant la moitié du nombre d'or selon Sinoué). Je ne m'étais pas souvenu jusqu'ici que 118 était aussi la valeur de Double Double, et constate que Deuils De miel est aussi un titre en 12 lettres avec les D aux mêmes positions.
  Comme je l'écrivais, Deuils de miel est constitué de deux enquêtes bien distinctes, celle sur les morts des 3 membres de la famille Tisserand, occupant 21 chapitres, puis celle sur le projet du tueur d'anéantir les 52 habitants du village La trompette blanche. Je remarquais que le double projet du tueur menait à un nombre de Fibonacci, 55, mais n'avais pas vu que l'opération mettait en jeu une relation quaternitaire valable dans toute suite additive, donnant l'équation générale
Fn+6 = Fn + 4Fn+3
soit dans le cas présent
55 = 3 + 4 x 13 (F10 = F4 + 4F7)
  Le découpage en deux fois 4 morts de Un assassin... peut justifier un calcul similaire, d'autant qu'il est envisagé une autre mort due jadis à l'assassin
8 = 0 + 4 x 2 (F6 = F0 + 4F3)

  J'ai récemment évoqué Double, Double d'Ellery Queen, à propos du titre identique de John Brunner, et l'égalité
JOHN BRUNNER = ELLERY QUEEN = 139
  Je n'avais pas alors de motif pour calculer la somme Titre + Auteur, qui est donc 118+139 = 257, soit la valeur de  The Greek Coffin Mystery, le premier titre qui a éveillé mon attention sur le découpage 21-13.
  Mon billet précédent, Preuves, m'amenait à constater que les titres des 21 chapitres, donnant le titre du roman en acrostiche, totalisaient 139 lettres, soit la valeur de Ellery Queen. Il y a donc 21 lettres obligatoires, et 118 ajoutées pour composer les titres...

  2 ou 3 choses pour finir. L'addition numéro d'ordre + nombre de chapitres me rappelle que les partisans du "Code du Coran" considèrent comme significatif que les Sourates 42 et 50, les seules préfixées par la lettre Qâf, comptent 53 et 45 versets, induisant l'égalité
42+53 = 50+45 = 95, multiple de 19, alors que ces Sourates comptent toutes deux 57 Qâf, autre multiple de 19.
  Cette dernière égalité me semble beaucoup plus significative, et j'ai relié les numéros des Sourates aux deux seuls noms significatifs d'anges formés à partir des 216 lettres des "versets longs" de l'Exode, aux rangs 42 et 50, Michael et Daniel, soit le seul ange dont le nom est mentionné dans la Bible hébraïque, précisément dans le livre de Daniel.

  Michael, Daniel... Je viens d'être conduit à une analogie entre le roman de Micha et Double, Double de Queen, alias Dannay, alias Daniel Nathan. Je remarque que Micha est l'anagramme d'une transcription courante de l'hébreu "vie", chaïm, bien venue pour ce collaborateur des éditions La Vie Du Rail. La valeur dans notre alphabet de ces lettres est 34, tandis que le mot hébreu חַיִּים a la valeur double, 68.
  Micha a nommé son commissaire Michel Immo, qui "double" la valeur de Michel dans notre alphabet :
MICHEL IMMO = 50+50 = 100
  Venant de séparer les 21 initiales formant l'acrostiche The Greek Coffin Mystery des 118 autres lettres composant les titres de chapitres, je remarque
M-icha = 13-21

  A propos de croisements de mots, je rappelle la coïncidence MOZART dans les mots croisés proposés par Pandore et l'ouvre-boîte et mon propre polar, écrits à peu près au même moment, et contenant d'autres points communs troublants.

  Le 16 septembre 2006 du chapitre surnuméraire de Ligne 10 me rappelle que c'est deux jours après cette date que j'ai commencé à faire attention au calendrier pataphysique, pour une série de coïncidences survenue le 18, mettant notamment en jeu les nombres 266/434, de même rapport 38/62 que la sonate K 282 de Mozart.

11.9.15

preuves


  Les deux séries US signalées dans le billet de juin se sont terminées le 18 août pour Proof, et le 31 pour The Whispers, soit les 8/13 et 21/13 du calendrier pataphysique. Les finales ont magnifié les personnages dont les noms offraient des possibilités 21/13.

  Dans Proof, c'était donc la chirurgienne Carolyn Tyler, Cat Tyler pour ses amis, avec le rapport des deux noms 168/104 = 21/13. Les 10 épisodes ont manqué d'un petit quelque chose, mais mieux vaut souligner les points positifs d'une série ne sacrifiant pas au spectaculaire pour aborder les questions de la vie après la mort. 
  Dans le dernier épisode Cat Tyler utilise l'équipement du milliardaire Ivan Turing pour se mettre en mort clinique. Elle fait une NDE, et retrouve son fils mort Will qui lui fait signe au loin, entrant dans le lac au bord duquel elle se trouve, en compagnie de la dame à l'écharpe verte qu'elle avait déjà vue dans sa première NDE. Elle a depuis identifié cette femme, Patricia Alcott, qui a eu une NDE alors qu'elle était opérée par Cat. Sa vie en a été bouleversée, et elle fait maintenant partie d'une organisation qui apporte des fleurs aux malades dans les hôpitaux.
  Cat échange quelques phrases avec l'énigmatique Patricia, et se laisse entraîner vers le lac... Mais c'est au moment où son assistant réenclenche le processus de retour à la vie.
  Elle doit cependant être amenée à l'hôpital pour y être réanimée, et lorsqu'elle se réveille elle voit sur une table des fleurs qu'elle croit avoir été apportées par Patricia, ce dont elle déduit que son expérience était une illusion, mais elle apprend ensuite que Patricia est morte au moment même où Cat faisait sa NDE, ce qui "donne à penser", comme disait Jung. On peut notamment penser que Patricia est morte à la place de Cat.

  Le producteur principal de cette série est l'actrice Kyra Sedgwick, femme de Kevin Bacon qui jouait l'un des étudiants en médecine expérimentant le phénomène NDE dans L'expérience interdite, de Joel Schumacher (1990). J'observais dans NDE & NdO que les totaux pour les prénoms/noms des étudiants concernés étaient 196/320, moyenne 49/80, partage d'or. Et parmi eux celui interprété par Kevin Bacon avait un nom doré, se réduisant à un rapport fibonaccien :
David / Labraccio =  40 / 64 5 /8
  C'est une première curiosité que la somme 40+64 = 104 soit aussi celle de Cat Tyler (24+80 = 104), d'autant qu'il s'agit de nombres apparentés, correspondant à deux façons de construire 104 à partir des termes de la suite 8-8-16-24-40-64... (soit les deux termes 40-64, soit 24 et 2 fois 40).
  Bien entendu les noms complets Carolyn Tyler (168) et David Labraccio (104), les deux personnages similaires d'expérienceurs volontaires, étroitement associés à Kyra Sedgwick, sont en rapport 168/104 = 21/13.

   Ensuite j'évoquais ici la curiosité rencontrée dans un roman de Gilles Tostivint, La vie évidente d'Elisabeth Berg, où il apparaît un mystérieux triangle de lettres dont aucune élucidation n'est donnée.
  Il y est répété à 20 reprises CEBLANCCENOIR, et je me suis avisé que
CE BLANC = 40
CE NOIR = 64
40/64 = 5/8, mêmes valeurs et même rapport fibonaccien que David Labraccio.
  Ceci fait encore écho au Black & White du billet du 31 août.
   J'avais composé en avril 2008 une grille de mots croisés de 104 cases (8x13) avec 64 cases blanches et 40 cases noires, dessinant les nombres 8-13, sans suspecter cette possibilité.

  Je passe à The Whispers, où le personnage de Claire Bennigan est interprété par Lily Rabe, avec
LILY RABE = 58+26 = 84
devenant en rot-13
YVYL ENOR = 84+52 = 136
qui est bien un nom "en or" car 84/52 = 21/13, 84/52 étant les valeurs des protagonistes de ce qui est peut-être la première NDE publiée, Haemmerli et Jung dont les destins ont été en quelque sorte échangés.
  Si le nombre d'or ne pouvait être convoqué que par le motif floral tatoué sur le cou du mari de Claire, d'ailleurs non élucidé à la fin de la première saison, sa diffusion a quelques échos fibonacciens car les 13 épisodes sont passés tous les lundis du 1er juin au 31 août, sauf le 27 juillet, introduisant une césure fibonaccienne 8-5 (avec 5 épisodes en juin, 3 en juillet, 5 en août).
  Ces 13 épisodes justifient éventuellement l'emploi du rot-13.
  Il m'est évidemment important que le dernier épisode ait été diffusé le 21/13 pataphysique, d'autant qu'il y apparaît un échange explicite. La signification est donnée d'un autre tatouage du mari de Claire, une spirale de 100 cases, devant être reportée à l'échelle de Washington :
  A cette occasion se révèle enfin le plan des aliens, qui n'était pas de conquérir la Terre mais d'enlever certains de ses enfants, 100 pour Washington, répartis selon la spirale que dessine Sean ci-dessus.
  Les enfants sous l'emprise de Drill se rendent aux points voulus à l'heure voulue, où des colonnes de lumière bleue descendent du ciel, pour les rapter.
  Il y a un très perecquien 1% d'erreur dans le système, car Claire parvient au dernier moment à pousser son fils Henry hors de la colonne de lumière, mais s'en trouve prisonnière, et c'est elle qui est raptée par les aliens. Une autre saison révèlera peut-être son destin, si la série est renouvelée.
  Tiens, le site metacritic attribuait à la série la note 61%, proche de l'idéal doré 61,8%, sur la base de 21 critiques du 13e épisode.

  Une autre histoire d'échange est le sujet du film Renaissances, sorti le 10 juillet aux USA, le 29 en France. Il s'agit de riches personnes un brin décrépites qui se voient proposer une nouvelle vie par la "mue", transfert de la conscience dans un corps en bonne santé présenté comme une coquille vide, résultant d'un clonage.
  C'est donc le cas du promoteur Damian Hale, condamné par un cancer, qui abandonne son identité pour devenir le jeune Edward Kidner, et qui va découvrir qu'il ne s'agit pas d'une coquille vide, mais de quelqu'un nommé Mark Bitwell qu'une situation désespérée a conduit à vendre son corps.
  Damian Hale meurt donc officiellement à 68 ans, or
DAMIAN HALE = 42+26 = 68
et 42/26 = 21/13, les nombres qui m'obsèdent, particulièrement insistants semble-t-il dans les situations d'échanges. A ce sujet j'ai profité du 31 août dernier pour mettre sur Quaternité la recension de tous les 21/13 rencontrés, avec jusqu'ici 108 cas souvent multiples.
  Celui-ci sera le 109e, avec une circonstance ébouriffante. Damian Hale est interprété par Ben Kingsley, né le 31/12/43. J'ai déjà rencontré cette date, et remarqué qu'elle s'inversait en 34/21/13, trois nombres de Fibonacci, qui correspondent ici aux moitiés des 68 ans de Damian (42) Hale (26).

  Le 31/12/43 est aussi la date de la mort de Roger Gilbert-Lecomte, quelques mois avant son ami René Daumal. C'est lui qui avait donné à Daumal le surnom Nathaniel, au lycée de Reims lorsqu'il s'appelait encore Roger Lecomte, et ça fait la rue Michel comme on dit à Paris, car
DAUMAL = 52
+ NATHANIEL = 84
= ROGER LECOMTE = 136
  Il s'agit encore de 4 fois les Fibos 13-21-34, et la date 31/12/43 a donc aussi des échos pour Lecomte.

  Je suis revenu à maintes reprises sur les valeurs 84/52 = 21/13 de Nathaniel/Daumal, découvertes juste au moment où apparaissait pour la première fois sur le marché un document montrant que Daumal s'était intéressé à la suite de Fibonacci. Il entrait aussi dans ce Grand Jeu que les valeurs de Nathaniel/Daumal était les mêmes que celles de Haemmerli/Jung, alors que Daumal est mort le 21 mai 44 pendant la convalescence de Jung. Daumal avait lui aussi eu une expérience, provoquée volontairement, des états limites de conscience,  relatée dans un de ses derniers écrits. Il y indique qu'il a fait expérimenter sa technique à Lecomte, qui aurait connu une expérience analogue, proche des récits de NDE ou de sortie du corps.

  J'ai rencontré une autre date identique de décès et de naissance de personnes importantes dans l'histoire de l'exploration des états limites, le 30 juin 44 où est mort Haemmerli, peut-être le premier médecin ayant reçu un témoignage de NDE, et l'ayant rejeté comme pur délire; ce même jour est né Raymond Moody qui allait faire connaître le phénomène au monde entier 30 ans plus tard.

  30 juin-31 décembre : ces dates sont loin d'être quelconques puisqu'elles marquent les fins des deux semestres, et de fait les dates précises concernées en 43 et 44 étaient à six mois d'écart. J'ai rencontré d'autres dates symétriques sur le cercle de l'année, j'y reviendrai dans un billet ultérieur.
  Si le 31/12 offre un écho doré immédiat avec le renversement 21/13, j'ai eu la curiosité l'an dernier de calculer quel jour tomberait la section d'or suivant les 31360 jours et 20 heures de la vie de Jung, et c'est le 30 juin 2014, 70 ans après la mort de Haemmerli.
  Mon billet du 30 juin 2014 était largement consacré à son rang dans l'année, le 181e jour, 181 étant la valeur de MARK Z DANIELEWSKI, au nom multiplement doré. La formidable coïncidence du nombre 46665 présent dans les mêmes conditions dans sa Maison des feuilles et dans le film Pi m'a conduit à remarquer que son réalisateur DARREN ARONOFSKY avait pour valeur 184, correspondant au second semestre.
  J'ai cherché si d'autres personnalités étaient nées le 31/12/43, et il y a un autre acteur, Roland Blanche. C'est encore frappant, toujours en écho au billet Black & White, car le nom de naissance de Ben Kingsley est Krishna Bhanji, et je sais que krishna signifie "noir" en sanskrit (bhanji signifie "nièce").

  Quelques mots du film Renaissances, hollywoodien avec tous les défauts connexes, poursuites, bagarres, etc. L'important est qu'il y a en quelque sorte un contre-échange, car lorsque "Damian Hale" comprend que l'esprit de Mark est toujours présent dans son corps, et que certaines pilules sont nécessaires pour le maintenir en veille, il se sacrifie pour que l'esprit de Mark Bitwell puisse réintégrer son corps et retrouver sa famille aimante.

  Il est signalé que le scénario de Renaissances est très proche de celui de L'opération diabolique, de John Frankenheimer (1966), à ceci près que là il s'agit de chirurgie esthétique plutôt que de transfert de personnalité, mais dans les deux cas l'opération se fait aux dépens d'une victime.
  Ici c'est donc le banquier Arthur Hamilton à qui il est offert une nouvelle vie, sous l'identité du peintre Antiochus Wilson.
ARTHUR HAMILTON = 86+92 =178
WILSON a même valeur 92 que HAMILTON, et
ANTIOCHUS = 110, avec
178/110 = 89/55, Fibo, excellent rapport d'or (1,61818...). Il s'agit comme 42-26 de Damian Hale des doubles de la suite de Fibonacci, souvent rencontrée, notamment dans le poème Noce de Perec.

  Je n'en dirai pas plus du film, qui est néanmoins une oeuvre bien plus intéressante que Renaissances. J'ai été amené à parler ici du film Un crime dans la tête, de Jonathan Demme (2004), remake du film de même titre de Frankenheimer (1962), avec Liev Schreiber reprenant le rôle de Frank Sinatra.
  Je signalais le nom doré de Sinatra (qui me fait maintenant penser aux pies de Sintra), 50/82, mais je ne savais pas alors que Liev Schreiber (=135) était le compagnon de Naomi Watts (135 aussi, mais avec le partage doré 52/83), ni qu'il interprétait Spassky dans un film encore inédit, où Lily Rabe joue la femme de Fischer; les coïncidences fibonacciennes du match Fischer-Spassky sont multiples, avec notamment FISCHER/SPASSKY = 68/110 (toujours les doubles Fibos).
  Tiens, dans le biopic A la recherche de Bobby Fischer (1993), Ben Kingsley joue un professeur d'échecs chargé de développer les qualités du jeune prodige Josh Waitzkin.
  Le rôle qui a rendu célèbre Kingsley est celui de Gandhi, et puisque mon récent billet associait le "noir et blanc" à Sinoué, il est opportun de signaler qu'un de ses derniers ouvrages explore la passion amoureuse qu'a connue Gandhi avant de prôner l'abstinence sexuelle.

    Un crime dans la tête est l'histoire d'un soldat prisonnier de l'ennemi (les Coréens ou les Afghans), libéré après plusieurs années et accueilli triomphalement aux USA, mais il a subi pendant sa captivité un lavage de cerveau, et est programmé pour tuer le Président US.
  Vous avez dit Homeland ? Bien sûr, et on peut se demander pourquoi les producteurs américains ont eu besoin d'acheter le concept de la série israélienne Hatufim, alors que Homeland a finalement peu de rapport avec son scénario et ressemble bien plus à Un crime dans la tête.
  Toujours est-il que le matin du jour où nous avons visionné Renaissances, j'avais jeté un oeil sur Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, adaptation des Chroniques de Narnia de CS Lewis qui m'a occupé pendant plusieurs billets pour sa Trilogie cosmique. Ceci était en partie motivé par la récente découverte que lew était le "lion" polonais, même si le nom Lewis n'a rien à voir avec les lions.
  Je n'ai pas réussi à accrocher à cette production Disney. Lorsque le soir j'ai découvert le nom doré Damian Hale, il m'est presque aussitôt venu à l'esprit Damian Lewis, l'interprète de Brody dans Homeland, l'ex-prisonnier des Islamistes devenu leur complice pour un projet d'attentat au plus haut niveau. Il s'agit encore d'un nom doré de la série des doubles Fibos :
DAMIAN / LEWIS = 42/68 = 21/34
  J'avais eu l'occasion de penser à Homeland peu avant, en découvrant qu'il existait un film de 2005 titré Proof, que j'ai aussitôt regardé. Gwyneth Paltrow y joue la fille d'un mathématicien schizophrène, interprété par Anthony Hopkins, lequel a aussi tenu le rôle de CS Lewis dans Les ombres du coeur, évoqué dans le billet du 31/8/13. J'ai été frappé de la ressemblance du jeu de Claire Danes, Carrie Mathison dans Homeland, avec l'interprétation de Paltrow dans Proof, qui est aussi mentalement perturbée, et aussi brillante mathématicienne.
  J'admets que cette "preuve" est extrêmement circonstancielle, mais il m'a semblé devoir en parler, en partie aussi pour faire entrevoir les niveaux d'intrication auxquels je suis confronté, tant les échos se multiplient exponentiellement.

  Je reviens à Renaissances, où la machinerie employée pour transférer l'esprit de Damian dans le corps de Mark m'a été évocatrice.
  La pionnière dans le transfert de la force vitale dans un corps inerte a été Mary Shelley avec Frankenstein, qui je le rappelle est originellement le nom du docteur qui fabrique la "créature". J'ai déjà évoqué le cas car
FRANKENSTEIN = 136
de même que JUNG/HAEMMERLI, avec une possibilité de partage 52/84 en réunissant les lettres répétées :
NENEN/FRAKSTI = 52/84
  Jung a suggéré que la mort de Haemmerli avait à voir avec celle d'Asclepios, foudroyé par Zeus pour avoir ramené quelqu'un des frontières de la mort, en transgressant les prérogatives divines.
 
  Frankenstein, Frankenheimer, Frank Sinatra ? Peut-être des chemins à explorer, d'autant que le lavage de cerveau n'est pas si éloigné des transferts d'esprit ou de force vitale.
  J'ai appris récemment l'existence d'un vrai Frankenstein, le peintre Gustavus Frankenstein qui était aussi mathématicien amateur, et qui a publié le 11 mars 1875 le premier cube magique d'ordre 8. Ce Frankenstein s'est déclaré plus heureux de cette découverte que de celle d'une mine d'or...
  Je m'émerveille pour ma part qu'un Frankenstein=136 soit associé à une découverte en magie numérique, car le carré magique d'ordre 4, dit "carré de Jupiter" (dont la foudre tua Asclépios et donna vie à la créature de Frankenstein), formé des 16 premiers nombres de somme 136, offre une répartition immédiate 84-52 (ou 21-13 par colonne), ce que j'ai relié à Haemmerli-Jung. Et la découverte de Gustavus date de 1875, quelques mois avant la naissance de Carl Gustav (Jung, le 26 juillet).
  Le cube offre 244 alignements de 8 nombres (64x+64y+64z, 48 diagonales des carrés, 4 diagonales du cube), et les nombres 136 et 244 sont unis par une relation cubique évoquée par mon ami Le Goff à propos des 136 pies de Sin(a)tra :
13 + 33 + 63 = 1+27+216 = 244
23 + 43 + 43 = 8+64+64 = 136
  J'observais que 136 et 244 pouvaient correspondre aux gématries des noms Sinoué et Halter écrits en hébreu.

  Frankenstein donne dans son article le mode de construction de son cube, tel que chaque paire de nombres symétriques par rapport au centre a pour somme 513 (le cube développé est en ligne ici). J'ai rencontré ce nombre récemment, somme des valeurs des noms anglais des 8 premiers nombres de Fibonacci, avec une merveilleuse double relation :
ONE+ONE+TWO+THREE+FIVE+EIGHT = 273 = 13x21
THIRTEEN+TWENTYONE = 240 = 1x1x2x3x5x8
  Ainsi les nombres 273 et 240 sont symétriques sur le cube de Frankenstein (première colonne du carré IV, dernière du carré V).
  Il suffit donc d'une moitié du cube pour en déduire aisément l'autre, la somme des nombres pour chaque moitié étant 65664. Il se trouve que je connais le renversement de ce nombre, 46656, cube de 36 (ou carré de 216), associé à une coïncidence découverte en étudiant les permutations de 46665, mentionné plus haut pour sa présence dans les oeuvres des deux créateurs de valeurs 181 et 184 correspondant aux deux "moitiés" de l'année julienne dont le peu de logique subsiste néanmoins depuis plus de deux millénaires.
  Attendu que 36 est le triangulaire de 8 et que la somme des nombres du cube de Frankenstein est le triangulaire du cube de 8, ces résultats peuvent être présentés élégamment :
46656 = (Tr(8))3
65664 = (Tr(83))/2

  Gustavus Frankenstein était aussi écrivain, et l'une de ses oeuvres est considérée comme une préfiguration du Tarzan d'ER Burroughs.
  A propos d'Afrique, je reviens sur le personnage de Patricia Alcott dans Proof, dont le nom, il est vrai courant, m'a rappelé celui d'un des artistes d'Impressions d'Afrique, de Roussel.  Stéphane Alcott y est le père de 6 garçons filiformes de 15 à 25 ans; leur numéro consiste à se placer sur les points d'une ligne inégalement brisée à angles droits, de telle façon que les syllabes Stéphane Alcott émises par le père se répercutent en de multiples échos sur les poitrines de ses fils...
  Roussel donne 4 des 6 distances caractérisant cette figure, 62, 72, 117 et 149 pas, mesurés avec soin. J'avais repéré dans ces nombres, dont la somme est 400, la présence de 62 et 72 qui étaient alors pour moi les valeurs de ARSENE et LUPIN, que j'associais à d'autres échos entre les oeuvres de Roussel et Leblanc, ainsi 
STEPHANE ALCOTT = 88+71, de même que
LAIGUILLE CREUSE = 88+71, le titre le plus connu de Leblanc.

  J'ai depuis relié 62-72 au motif unitaire de 6272 jours dans le partage 4-1 de la vie de Jung autour du 4/4/44, avec quelques échos lupiniens puisque le 4 avril est une date importante dans plusieurs aventures de Lupin, notamment Le triangle d'or (140) où Essarès (86) tue Belval-Diodokis (54-86) pour prendre sa place, le 4 avril 1915, dimanche de Pâques, avec plusieurs relations d'or.
  J'avais, à propos d'un autre  personnage, noté les progressions 50-82 (Paul Laffoley), 52-84 (Jung-Harmmerli), 54-86 (Belval-Essarès), et je remarque maintenant que 50-82 correspond aussi à Frank Sinatra.
  Une coïncidence est venue hier 9/9 apporter un nouvel éclairage sur les valeurs 88-71. Phrère Laurent m'a signalé Image Andrew Pyrka Copyright 2010le cropcircle de juin 2010, illustrant les premières décimales du nombre d'or, alors que je venais d'écrire ce qui précède. Je lui ai répondu le soir même que j'en avais parlé dans Jour d'or en juillet 10, où il avait fait coïncidence avec ma lecture concomitante d'une BD où des cropcircles contenaient une signature numérique liée au nombre d'or.
  Je n'ai souvenir d'aucune autre fiction mentionnant des crops lue depuis, et hier je me suis couché avec le récent 7, de Tristan Garcia, ensemble de 7 romans dont j'avais lu les 3 premiers les jours précédents. J'ai survolé le 4e qui ne m'inspirait guère, et suis arrivé au 5e, L'existence des extraterrestres, s'ouvrant dans un champ où un couple d'experts vient examiner un crop qui s'avère être l'oeuvre du fermier. Le couple est
MARLON / ANAIS = 73/44
mais un calcul hâtif m'a d'abord amené à 71/44, couple doré, que j'ai aussitôt rapproché du 88/71 de STEPHANE ALCOTT, car Sérusier voyait aussi une proportion harmonieuse dans ce qu'il appelait "double coupe d'or", lorsque la petite section d'or était doublée.
  44/71 m'a rappelé quelque chose. Lorsque j'ai consulté la fiche de Damian Lewis, j'ai appris qu'il était né le 11 février 71, 27 ans après le 11 février 44, début des "événements de 44", le jour où Jung s'est fracturé le pied, prélude à l'infarctus dont il a failli mourir, dont il serait probablement mort sans les soins du docteur Haemmerli.
  Tiens 44+71 = 115, qui correspondrait à 2015.
  Il y a tout de même un 44/71 dans L'existence des extraterrestres, où Marlon a un frère, Moon, et ils s'appellent entre eux MARL (44) et MOONIE (71).

  A propos de noms, les fiches Wikipédia présentaient des bizarreries sur ceux des personnages de Renaissances. Elles ont été corrigées sur la page anglaise, et le seront peut-être bientôt sur la page française, mais les corrections sont visibles sur l'historique associée à chaque page. Toujours est-il que la famille de Damian y portait le nom Hayes, venu d'on ne sait où, et que c'était la famille de Mark qui portait le nom Hale, au lieu de Bitwell.
  Ceci peut souligner l'idée d'échange, et j'ai par ailleurs rencontré le nom Hayes en tant qu'erreur sur le nom Haynes, dans un roman de Michael Crichton, aussi concerné par une erreur pascale.

  Une autre "preuve" pour finir. Les récents livres en 34 chapitres m'ont conduit à reprendre celui qui m'a été essentiel, The Greek Coffin Mystery dont j'ai évoqué à maintes reprises l'acrostiche des titres de chapitres en 21 lettres, pour ce titre, et 13 lettres, pour BY ELLERY QUEEN. 
  Il se trouve que les 21 titres de la première partie comptent 139 lettres, valeur de ELLERY QUEEN, aussi j'ai cherché où tombaient les 77 lettres correspondant à ELLERY. Au milieu du titre du 12e chapitre, FAC/TS, et le Gématron m'a appris que la valeur 846 de ces 77 lettres avaient une césure d'or parfaite à la fin du chapitre 7, EVIDENCE, soit "preuve".