30.1.16

le dixième de deux mille

à la léonarde Mélodie

  200e billet de Quaternité, pour une 9e année d'activité.
  200 est le premier "nombre de Schulz", soit un nombre dont une définition française pas trop tarabiscotée a pour gématrie le nombre lui-même. C'était l'une des contributions au recueil composé par les listoulipotes à l'occasion de mon 60e anniversaire en 2010, et c'est ainsi que
LE DIXIEME DE DEUX MILLE = 200
qui faisait coïncidence en 2010 puisque la définition du nombre fait intervenir 10 et 2000. La date faisait aussi coïncidence car le recueil était la BLO n° 15, or
2010 = 15 x 134 (= REMI SCHULZ).
  Le second "nombre de Schulz" est
216 = CENT PLUS CENT SEIZE,
nombre arithmosophique important, récemment intervenu à propos des voyages "aller à Thouars" de mon ami Jean-Pierre Le Goff.

  Ce 200e billet pourrait être l'occasion de réfléchir sur l'évolution de Quaternité, ce qui m'est de plus en plus difficile tant l'intrication de ses divers thèmes devient dense, et tant les circonstances extérieures tendent à faire écho à mes recherches.
  Le concept jungien d'Unus Mundus, d'une totale fusion entre les mondes intérieurs propres à chacun et le monde extérieur commun à tous, est tentant d'un point de vue théorique, mais s'y trouver réellement confronté est tout autre chose, pouvant mener à l'exaltation, à l'inquiétude, voire à l'effroi.

  Je suis revenu récemment sur les événements de mai 2009, peu après que le motif fibonaccien 13-21 me soit devenu essentiel à partir de mes découvertes sur Jung. Il y a donc eu en l'espace de quelques jours la publication de trois livres ou revues portant les numéros 13-21-34 dans leurs séries, et la découverte en pleine nature d'une pierre semblant taillée en rectangle d'or (d'environ 55x89 cm), alors que ma nouvelle parue dans l'OdS n° 34 traitait précisément de la découverte d'une pierre tombale au format d'or.

  Une autre notable collision entre mes obsessions intimes et le monde extérieur eut lieu en mars 2012. Un retour sur Daumal m'amena à constater qu'il avait pu avoir précédé Jung dans le témoignage d'un état proche de la mort avec son récit Une expérience déterminante. S'il s'agit d'une expérience solitaire, alors que Jung a rencontré dans l'autre monde son docteur Haemmerli, ce qui m'a conduit à la relation JUNG/HAEMMERLI = 52/84 = 13/21, Daumal se dédoublant en Nathaniel pour ses proches m'a conduit à la même relation DAUMAL/NATHANIEL = 52/84 = 13/21.
  Au moment où je publiais cette analyse apparaissait pour la première fois sur le marché un document manuscrit de Daumal montrant son intérêt pour la suite de Fibonacci, avec un accent particulier sur le couple 21/13.

  Si l'on voit dans ces événements autre chose que de pures coïncidences, faut-il les interpréter ? J'ai déjà cité le cas de Raymond Abellio, se promenant dans un bois proche de Genève en méditant sur le nombre 13861 et arrivant à un carrefour où stationnait une voiture immatriculée 13861.
  Je n'ai pas de raison de douter de l'anecdote, mais suis en revanche certain que tout le système numérologique d'Abellio n'a aucune pertinence. Ce néanmoins grand esprit ne se serait peut-être pas égaré à ce point s'il ne s'était senti conforté par ce qui semblait une approbation supérieure.
  Ainsi le phénomène ne saurait valider les démarches individuelles de ceux qu'il touche, et je partage l'approche de Jacques Vallée, lequel a connu une telle expérience avec son taxi Melchizedek survenu lors de son enquête sur les groupes soucoupistes se réclamant de Melchizedek.
  Je m'aperçois en relisant le billet évoquant ce cas que ma marotte 21/13 m'a poussé à signaler l'homologation de Melchizedek au patriarche Sem, en hébreu SM formé des lettres de rangs 21 et 13 dans l'alphabet, et l'existence d'une relation privilégiée entre Jacob et cet aïeul, avec une relation 21/13 entre les valeurs de leurs noms en hébreu, mais que je n'avais pas fait le lien entre Jacob et Jacques (Vallée), et que ce sont ainsi un Jacob et un Melchizedek qui ont fait ce trajet "angélique" le 21 février 1976...

...ce qui, bien entendu, ne saurait valider ma marotte 21-13, laquelle est devenue depuis peu 21-1-13, à la suite des événements contés l'été dernier.
  Il s'agit d'abord des 3 romans de 34 chapitres découverts en juin-juillet, évoqués à partir de ce billet. L'un de ces romans, où je distinguais des répartitions 21-13, étant le n° 13 de la collection Rail Noir, je commandais le n° 21 le 13 septembre, en fis part à çoeur dp qui me commanda le n° 1 le lendemain, parce qu'elle le connaissait et pensait qu'il pourrait m'intéresser.
  Ceci me fit gamberger sur les nombres 21-13-1, qui sont aussi les rangs des lettres mères de l'alphabet hébreu, SMA, symbolisant le feu, l'eau, et l'équilibre entre les deux, mais c'est plus tard que j'ai vu l'écho avec un panneau vu précisément lors d'une balade le 14 septembre, le CHATEAU WANMOR, pour ONE MORE, "un de plus", qui peut évoquer l'évolution du motif 21-13 avec "1 en plus", mais de plus l'orthographe particulière WAN correspond selon l'alphabet Schwenter à 21-1-13.

  Un numérologue compulsif pourrait sans doute trouver ses nombres fétiches partout, selon les multiples systèmes existants, mais le Château Wanmor m'avait d'abord évoqué W.A. Mozart, en lien avec le Pocket n° 13211, Le fils de la Lumière, ce qui m'avait conduit à découvrir que les allégations sur le nombre d'or dans la musique de Mozart sont étayées, et que le nom même du compositeur est doré selon cet alphabet Schwenter couramment utilisé dans les spéculations numérologiques concernant le monde germanique.
WOLFGANG AMADEUS / MOZART = 141/87 = 47/29
  29-47 sont dans la suite de Lucas les termes de mêmes ordres que 13-21 dans la suite de Fibonacci, et ce cas est le 115e du billet récapitulant les coïncidences 21-13. Si comme le prétendait un personnage de Daumal on ne peut avoir plus de 4 ou 5 faits en même temps à l'esprit, à 115 éléments correspondent près de 7 millions de quaternions différents, et consacrer 5 mn de réflexion à chacun demanderait plus de 60 ans à temps plein...

  Si le motif 13-21-1 est multiplicatif, comme l'était pour moi le motif 13-21, alors au 52-84 du couple essentiel JUNG-HAEMMERLI correspondrait 52-84-4, or  l'échange Jung-Haemmerli est daté du 4/4/44...

  Après ce rapide survol de 8 années de Quaternité je rappelle les coïncidences essentielles du précédent billet, L'affaire Samuel. Les curiosités de la collection Rail Noir m'ont fait commander son n° 17, à mi-chemin entre 13 et 21, La ligne de partage des os; j'ai aussitôt sa réception regardé sa structure, avec en tête ma nouvelle obsession 21-1-13, et découvert un inhabituel Intermède partageant les autres 34 éléments du roman en 21-13 (Prologue-32 chapitres-Epilogue).
  De plus l'un des auteurs était Samuel Delziani, alors que le prénom Samuel (hébreu SMWAL, "son nom est Dieu") venait de rejoindre mes mots clés, avec notamment le diminutif Sam homologué aux lettres hébraïques SAM, de rangs 21-1-13, ainsi le roman de Sam(uel) ferait un parfait écho à ce diminutif.
  La ligne de partage des os de Samuel Delziani m'a mené à deux autres romans récents, Code Salamandre de Samuel Delage, clone de Da Vinci Code où il est encore question du couple 13-21, et Ligne de partage des os de Philippe Buzy-Sennheim, dont l'intrigue offre un curieux parallélisme à celle de son presque homonyme. Il y est question du peintre Jean qui suite à un drame s'invente un frère jumeau, le moine Jean, pour changer radicalement de vie. Dans La ligne de partage des os, le criminel Ivan (forme russe de Jean) trouve un autre Ivan qu'il modèle à son image pour poursuivre ses crimes tranquillement après la mort de ce double.

  Ces 3 romans ont en outre en commun une certaine médiocrité. Je n'ai pas vocation de critique littéraire, mais la tentation de suivre la vague Da Vinci Code est pour moi suffisante, d'autant que Samuel Delage a poussé le culot jusqu'à faire intervenir Léonard dans son Code Salamandre. Quant aux 2 Ligne de partage, aucune relecture sérieuse des manuscrits ne semble avoir eu lieu, et j'ai ainsi donné en note du précédent billet cette formidable coquille:
  Il semble évident que la plume de l'auteur a fourché ici, et que le premier "Mona Lisa" remplace "Léonard" ou "Leonardo". Ceci peut m'être significatif car Léonard et Mona Lisa apparaissent dans mes cas 21-13, mais je veux surtout remarquer que le phénomène, si phénomène il y a, se contrefiche de toute valeur artistique, comme il semble se jouer de toute logique usuelle, notamment temporelle.

  Je ne vais pas infliger à nouveau la chaîne de coïncidences qui m'a mené à cette coquille "Mona Lisa" pour en venir à du neuf, et à ce que je crois être une autre caractéristique du phénomène. Lorsque de nouvelles pistes s'ajoutent aux précédentes, je m'aperçois que ces pistes étaient déjà présentes dans les oeuvres qui me sont essentielles.
  Ainsi le nouveau motif 21-1-13 correspond aux lettres hébraïques SAM ancêtres des lettres SAM de notre alphabet. Plusieurs cas 21-13 déjà répertoriés permettent une extension au nouveau motif, et je suis revenu ainsi sur celui des Justes du Dernier homme bon, thriller danois de 2010 commenté dans ce billet, et dont la découverte a été magnifiée par une nouvelle coïncidence Daumal.

  Dans le monde entier sont retrouvés des personnes mortes dans d'étranges conditions, avec pour autre point commun des scarifications dans le dos ressemblant à des chiffres. Il faut pas mal de temps avant qu'un schéma soit perçu, après la mort du n° 34 : les victimes décèdent tous les vendredis, à l'heure locale du coucher du soleil, à partir du 24 avril 2009 où est mort le n° 1.
  Ce schéma a pu être établi par un flic vénitien, à partir de 20 victimes identifiées, connues comme des modèles de bonté. Un flic danois parvient à trouver un schéma dans les localisations des morts, vérifié par l'identification d'une autre victime. Le schéma permet de prévoir qu'il y aura deux autres victimes, les 18 et 25 décembre à Venise et Copenhague.
  Un tableau est donné des lieux et dates des 34 morts antérieures, avec les noms des 21 victimes identifiées. J'avais noté cette répartition 21-13, et il y eut un rebond quelques mois plus tard avec la seconde saison de la série Touch, où apparaît aussi un programme d'élimination délibérée des 36 Justes de la tradition juive; la suite de Fibonacci joue par ailleurs un rôle important dans la série.

  21-13 victimes donc, et une 35e mort ne peut être empêchée le 18 décembre. Ce n'est que dans les ultimes minutes du 25 décembre que les héros arrivent à contrer l'enchaînement fatidique, sauvant peut-être ainsi toute l'humanité...
  21-13-1 victimes au final. J'ai appris ensuite l'existence d'un thriller de 2006, Maudits soient les justes, commenté dans ce billet d'octobre 2014, où il était déjà imaginé l'élimination systématique des 36 Justes, avec encore l'empêchement ultime de la mort du 36e Juste.
  Le pseudo de l'auteur étant Sam Bourne, il m'est venu l'idée de regarder s'il y avait des SAM ou des MAS parmi les Justes du Dernier homme bon. Il y en a, avec d'abord le n° 19, 13e nom des 21 morts identifiés:
19. Babylone (Irak) - vendredi 28 août 2009 (Samia al-Assadi)

  C'est vraisemblablement une femme, Samia étant un prénom féminin. J'avais remarqué la présence de Babylone dans la liste car Babel est un mot clé pour moi, mais je ne sais comment je n'avais pu alors voir la proximité de assad, "lion" en arabe, autre thème clé, particulièrement lié à "Babel".
  J'y suis revenu à plusieurs reprises récemment avec un autre roman "21-13" d'abord lu sans rien y déceler, mais c'est que j'avais lu Le Livre de saphir en août 2008, avant mes découvertes jungiennes de septembre qui allaient me conduire au motif 21-13, à "Babel", au "lion", au "coeur", au Sceau de Salomon, au couple Elie-Enoch.
  Sa relecture récente m'a montré la fragilité de ma mémoire, tous ces éléments y étant présents dans un jeu d'énigmes codées menant le rabbin Samuel Ezra et ses amis à découvrir 6 triangles cachés dans toute l'Espagne, les 3 premiers au royaume de León, ce qui m'a fait répartir les 34 chapitres du roman en 21-13.
  Une fois en possession des 6 triangles, Samuel comprend qu'ils forment un parfait Sceau de Salomon à l'échelle de l'Espagne, et que le Livre cherché se trouve au coeur du Sceau, au château triangulaire de Montalbán.

  J'avais oublié cela lorsque, quelques mois plus tard, le nom du spécialiste du coeur Haemmerli m'avait conduit à Babel et à Bel, dieu de Babel, ces noms étant en hébreu BBL et BL, dont les renversements correspondent à deux formes du mot "coeur", LB et LBB, lev et levav.
  Ce mot est proche de l'hébreu "lion", LBYA, lavi, et il existe un semblable redoublement de consonne pour le russe "lion", lev et leviev, redoublement présent dans la "ville du lion", Lviv, Léopol, Lemberg ou Lwów, selon les fantaisies de l'Histoire.
  La recherche "lion" m'avait conduit au tokharien śiśäk, et au château triangulaire de Sisak, lequel m'avait aussitôt évoqué le célèbre château de Wewel, et le jeu atbash BBL-SSK du livre de Jérémie, et j'avais construit un sceau de Salomon avec ces deux châteaux triangulaires.
  Ma recherche m'avait conduit à la conclusion qu'il s'agissait des seuls châteaux triangulaires encore debout en Europe, et de fait le château de Montalbán n'est triangulaire qu'en fonction du climat trinitaire du roman de Sinoué.

  Ce thème "Lion-Babel" a eu bien d'autres échos, central dans plusieurs billets, et ces brefs rappels étaient destinés à expliquer mon ahurissement de n'avoir pas remarqué le couple Assad-Babylone, d'autant que j'avais consacré quelques lignes au collègue Leon du 36e Juste, le flic Niels. Leon, en quelque sorte son antithèse, s'improvise sage-femme le soir de Noël (je ne sais si l'auteur danois connaissait le jeu NOEL-LEON), pour mettre au monde le premier des nouveaux Justes à l'instant même où Niels perd son statut.

  La recherche SAM-MAS m'a donc conduit au 13e Juste, Samia al-Assadi, puis au 15e :
23. Kaliningrad (Russie) - vendredi 25 septembre 2009 (Masha Lionov) 

  Lionov ou Leonov est encore un nom léonin. C'est aussi vraisemblablement une femme, quoique une Russe s'appellerait plutôt Lionova.
  Je sais que Kaliningrad était anciennement Königsberg (château du Roi), mais me renseigner plus avant m'apprend que Königsberg était la ville principale du Samland, le "pays de Sam" !

  Ce n'est pas fini. Le nouveau motif 21-13-1 m'impose de scruter la 35e et dernière victime, celle du 18 décembre, à Copenhague ou à Venise. Les localisations précises, le Rigshospitalet (hôpital du Roi) et la gare Santa Lucia, n'aident guère, puisqu'un Juste peut tout naturellement aider son prochain en devenant médecin, par exemple. Un des candidats retenus est le chercheur Samuel Hviid, découvreur d'un remède qui a sauvé un demi-million de vies... Un SAMuel !!! et hvid signifie "blanc", comme albán, le château où s'achève la quête de Samuel Ezra. Je rappelle que l'hébreu Shmouel s'écrit SMWAL, les lettres SMA et les lettres LW de valeur 36 qui sont un autre nom des Justes, les Lamed-Waw.
  Mais c'est à Venise que la mort frappe, et elle frappe le flic Tommaso qui s'est rendu à Santa Lucia pour empêcher un nouveau drame; tomMASo !!!, de nouveau les lettres fatidiques, et Venise a pour blason le lion ailé de Saint Marc, supposé avoir évangélisé la ville.
  Tiens, le lion ailé symbolise aussi Babel-Babylone, du moins selon l'interprétation classique de la vision de Daniel, où ce lion voit ses ailes arrachées, et son coeur remplacé par un coeur d'homme.

  Les armoiries de Copenhague sont encadrées par deux lions, mais c'est le cas de beaucoup d'armoiries, et les lions ne sont pas ici constitutifs du blason lui-même, une horloge encadrée par deux tours. Je remarque cette ancienne forme, avec trois tours, comme le blason de Lwów.

  Le dernier homme bon débute par deux notes à l'attention du lecteur, la première concernant le mythe des 36 Justes. La seconde note concerne le phénomène des expériences de mort imminente (NDE) qui a fait l'objet d'un colloque le 11 septembre 2008 sous la direction de Sam Parnia.
  Le nom de ce spécialiste en réanimation réapparaît dans la dernière partie du roman. Après avoir compris qu'il était le dernier Juste, Niels tente de fuir Copenhague en compagnie de son amie Hannah, mais ils ont un grave accident et sont emmenés au Rigshospitalet.
  Hannah fait un arrêt du coeur de 9 mn lors de son opération. A son réveil on l'interroge car l'hôpital est équipé selon les recommandations de Sam Parnia : sur des étagères sont disposés des documents ne pouvant être vus que du plafond. Hannah a bien eu une expérience de sortie du corps, et elle peut décrire le document (en fait l'expérience ne semble pas aux dernières nouvelles avoir eu de résultats).
  J'ai étudié dans NDE & NdO les rapports entre les phénomènes de mort imminente et le nombre d'or.

  A propos de colloque, il est beaucoup question dans le roman de la COP 15 sur le climat, achevée le 18 décembre 2009 à Copenhague, au Bella Center.
  Ce BELla me fait songer à l'hébreu BeL, dieu de BaBeL, et aux deux formes de "coeur", LeB et LeBaB.
  Ceci fait écho à une découverte récente sur Deuils de miel, où la première victime est découverte dans "l'église d'Issy-les-Moulineaux". Il n'y a pas qu'une seule église à Issy, mais les 3 principales sont réunies dans le pôle BEL, lequel publie une feuille paroissiale dont la 136e édition (52+84 = JUNG+HAEMMERLI) est parue le 13 décembre dernier, lendemain de la clôture de la COP 21, parisienne en 2015.
  Deux personnages de Deuils de miel ont la rare particularité d'avoir le coeur à droite. BeL lu de gauche à droite est le dieu de Babel, et à l'hébraïque de droite à gauche le "coeur".
  Autre découverte sur Deuils de miel : les différences de chapitrage se retrouvent dans les éditions numériques. Si les fichiers epub s'achèvent au chapitre 33, au moins un fichier mobi s'achève au chapitre 34.

  Le nouveau motif  SAM m'a conduit à revenir sur La tour de Babel, le 3e volet de la tétralogie Frederica de AS Byatt, dont 3 personnages sont concernés par nombre d'or et suite de Fibonacci.
  J'y avais remarqué l'apparition du fils de Frederica, Leo, âgé de 4 ans, en raison des échos Babel-lion, mais ceci va bien plus loin.
  Le roman est centré sur deux affaires judiciaires, l'attribution de la garde de Leo, Frederica se séparant de son mari, et le procès intenté par la Couronne à l'éditeur de Babbletower (La tour du babil en français), roman écrit par un ami de Frederica, Jude Mason.
  Peut-être Byatt a-t-elle choisi ce nom en pensant aux cibles privilégiées des fascismes, le Juif (Jude en allemand) et le Franc-Maçon (Mason en anglais). Je remarque au passage que l'emblème de la tribu de Juda est le lion, mais suis bien plus émerveillé devant les noms des auteurs des romans enchâssés.
  Babel Tower de BYATT contient de nombreux extraits de Babbletower de MASON, or le mot Babel est le témoin de l'usage il y a plus de 2000 ans du code atbash, code selon lequel les lettres mères translitérées SMA (שמא), présentes dans MASon, deviennent BYT (בית), écriture développée de la lettre B, présentes dans BYaTt.

  Un personnage important de Babbletower se nomme Samson Origen (Samson, formé des mêmes lettres que Mason, signifie "solaire" en hébreu).
  Frederica est enseignante dans ce volet à la Samuel Palmer School.
  Son frère Marcus est devenu mathématicien, passionné du nombre d'or, et enseigne dans une université agitée par les courants des années 60. Le symbole de Saint Marc est toujours le lion, et marcus signifie "marteau"; je rappelle que c'est le sens de Haemmerli qui m'a conduit à Babel, "marteau" de YHWH dans le chapitre 51 de Jérémie où apparaissent les formes atbash SSK et LB QMY ("coeur de mes ennemis", atbash de KSDYM, "Chaldéens").

  J'en viens à un point que j'aurais pu voir bien plus tôt, mais qui m'est apparu grâce à Samia de Babylone et au jeu Sam-Beth.
  J'ai pourtant évoqué à diverses reprises les idées de Robert Graves sur les alphabets celtiques, idées qui se sont imposées à lui lors de la semaine sainte 1944, à tel point qu'il dut abandonner ses autres travaux pendant plusieurs semaines. Je rappelle que le 4/4/44 de l'échange Jung-Haemmerli était le mardi de la semaine sainte, et que c'est aussi en avril 44 que la maladie a contraint Daumal à cesser d'écrire, quelques semaines avant sa mort.
  Graves a donc vu de remarquables similitudes entre l'alphabet "Boibel-Loth", donné au 17e siècle par quelqu'un passant pour un rêveur, et les solutions d'une série d'énigmes donnée sous diverses formes dans les premiers siècles de notre ère. Une homologation apparaît avec l'alphabet acronymique des arbres "Beith-Luis" ("Bouleau-Sorbier"), où à chaque arbre correspond un nom gaélique d'arbre. Voici les deux systèmes Boibel-Loth et Beith-Luis:
  Comme je le disais dans le premier billet où était convoqué Graves, je me méfie des "coïncidences si évidentes qu'elles ne peuvent être dues au hasard". J'y visais plutôt Guy Trévoux, le traducteur des Mythes Celtes, mais je soupçonne Graves d'avoir pu se laisser entraîner au-delà de la saine logique car il confie dans une postface que sa recherche s'est accompagnée de "chaînes de plus-que-coïncidences" dont il donne quelques exemples.
  Quoi qu'il en soit, il apparaît de troublantes coïncidences entre plusieurs noms de la série Boibel-Loth et les anciennes énigmes, notamment pour Babel-Loth, mais, quand bien même la correspondance serait parfaite, j'ai du mal à y voir un témoignage d'une connaissance supérieure.

  Samia de Babylone-Babel  m'a donc rappelé que la première lettre de l'alphabet celte était B, lue Boibel-Babel ou Beith selon l'alphabet des arbres, le Bouleau.
  Or Beith est l'une des translittérations de la lettre hébraïque aussi donnée Beth ou Bet, la lettre BYT dont l'atbash est SMA. De fait une autre orthographe du bouleau celte est beth.

  Le dernier "arbre à lettre" est aussi évocateur, Jodha, l'if, car la 10e lettre de l'alphabet hébreu est souvent transcrite Jod.
  A Jodha correspond Jaichim dans le système Boibel-Loth, et l'homologation à l'une des anciennes énigmes est des plus délicates. Graves voit pour solution à "Je suis une merveille dont l'origine est inconnue" Jachin, l'une des deux colonnes du temple de Salomon, Boaz et Jachin (translitérations anglaises).
  Les continuateurs de Graves, tel Guy Trévoux (Lettres, chiffres et dieux), ont décrété que ce ne pouvait être un hasard si cet alphabet se déclinait de Beth à Jodha, de Beth à Jod, les initiales de Boaz et Jachin, les colonnes qui ont notamment un rôle considérable dans l'ésotérisme maçonnique.

  J'ai évoqué récemment ces colonnes J et B, homologuées la première au feu, au soleil, au triangle masculin pointe en haut, la seconde à l'eau, à la lune, au triangle féminin pointe en bas.
  Ce vieux dessin dont je n'ai pas identifié l'origine a reçu l'ajout de couleurs pour les colonnes, ce qui m'a aussitôt évoqué une illustration réalisée peu avant, inspirée par les 6 triangles du Livre de Saphir de Sinoué. J'avais disposé 3 triangles bleus contenant les lettres mères שמא, suggérant leur appartenance à un grand triangle, et 3 triangles rouges inversés contenant leurs inverses atbash בית; en regard dans l'hexagone intérieur figuraient les translitérations SMA et BYT.
  J'en propose cette nouvelle version, où le "triangulage" a été étendu à l'hexagone intérieur, j'expliquerai plus loin pourquoi.
  C'est donc la présence latérale des "colonnes" ב sur מ, l'initiale B de Boaz et la lettre M symbolisant l'eau, et י sur ש, l'initiale J ou Y de Jachin ou Yakin et la lettre S symbolisant le feu, qui m'avait paru remarquable, dans le contexte "maison"; je rappelle que le temple de Salomon est originellement la "maison de YHWH", BYT YHWH, et qu'ailleurs MAS signifie "maison".

  Selon Guy Trévoux, Jachin et Boaz correspondent aux deux animaux aux côtés de la déesse mère, le plus souvent un lion et une vache. L'homologation de Jachin au lion est donnée à plusieurs reprises dans Lettres, chiffres et dieux, et notamment au chapitre consacré à la lettre B, où Trévoux assure que les deux lettres B et J correspondent aux parents de la Vierge Marie, Anne et Joachim, choisis en un temps où ce n'était plus B qui était en tête de l'alphabet, mais A... Je mentionne ce point, qui me semble forcé, à cause de la naissance de Jung un 26 juillet, fête de Anne et Joachim.
  En cherchant sur la toile "lion" "jachin", toutes les premières réponses concernaient The Lion of Boaz-Jachin and Jachin-Boaz, premier roman (1973) de Russel Hoban, auteur américain à tendances métaphysiques.
  Ce roman n'a pas été traduit en français, et j'ai du mal à lire l'original, bien qu'il ait 34 chapitres! Il y est question d'un nommé Jachin-Boaz qui demande à son fils Boaz-Jachin quel est son plus cher désir, lequel lui répond que c'est de voir un lion, or nous sommes dans un monde où la race léonine est éteinte depuis longtemps. Boaz-Jachin va cependant réussir à animer un lion de pierre par la force de sa volonté.
  Sans donc de lecture attentive du texte, je n'y distingue pas de répartition particulière des chapitres en 13-21 ou 21-13, mais je remarque cette phrase dans cette page de commentaires:
In Qabalah, Jachin and Boaz are the names of the pillars of Mercy and Severity, respectively; they also turn up in Key 2 of the Tarot, The High Priestess.
  Ainsi à Jod correspond la Merci, la Miséricorde (la colonne de droite, masculine, de l'arbre des sefirot), avec pour initiale M issu de Mem atbash de Jod, et à Beth la Sévérité (la colonne de gauche, féminine), avec pour initiale S issu de Shin atbash de Beth....

  Je ne poursuis pas plus avant car tout ceci ne repose que sur une seule certitude, la ressemblance des noms des arbres Beth et Jodha avec les noms des lettres Beth et Jod, et il me paraît aventureux d'en déduire quoi que ce soit.

  J'ai remarqué un titre parmi les oeuvres de Russell Hoban, Pilgermann (1983), fort proche de Pilgrim, le roman de Timothy Findley dont les deux principaux personnages sont Pilgrim et Jung, avec
PILGRIM/JUNG = 84/52 = 21/13,
et dont les deux premières parties ont 21 et 13 chapitres.
  Pilgermann est un autre pèlerin, un Juif allemand partant vers Jérusalem lors de la première croisade. Il se lie d'amitié en route avec un Musulman turc, Bembel Rudzuk, ce qui donne au roman un aspect oecuménique le rapprochant du Livre de Saphir de Sinoué.

  Une bonne partie du roman est consacrée à un pavage infini de l'espace, avec au départ deux triangles, l'un correspondant au soufre (sulphur), au feu, l'autre au mercure (mercury), au liquide. Je remarque les initiales S comme Shin homologué au feu, et M comme Mem homologué à l'eau. Le même jeu serait valable pour soleil et lune en anglais (Sun & Moon) ou en allemand (Sonne & Mond).

  Pilgermann construit à partir de triangles le pavage montré sur la couverture du livre, avec pour motif récurrent un ensemble de 36 pièces qu'il nomme "Lion Caché" (Hidden Lion).
  Son motif central, qu'il nomme "roue de David", a donc inspiré ma nouvelle façon de  présenter le jeu atbash SMA-BYT, donnée plus haut.
  Pilgermann et Bembel pavent avec des triangles de terre cuite un terrain de Bembel, dans Antioche assiégée par les Croisés. Un ami de Bembel, surnommé Bab el-Burj, "porte de la tour", pour le jeu avec Babel Tower, construit une tour sur le terrain, permettant d'embrasser l'unité du Lion Caché qui semble infini à hauteur d'homme.

  Un "lion caché" révélé par une "tour de Babel", un lion dont l'élément central est un Sceau de Salomon, alors que Babel et le lion m'ont conduit aux châteaux triangulaires de Wewel et Sisak que j'ai superposés en un Sceau de Salomon, ce qui est revenu récemment avec le château triangulaire découvert au coeur d'un Sceau de Salomon par les pèlerins oecuméniques du Livre de Saphir.

  Ce n'est pas tout, car Bembel relie les triangles Soufre et Mercure au midrash d'Abraham jeté dans la fournaise d'Ur (l'épisode est aussi donné dans la sourate 21 du Coran). Abraham était alors en fait Abram, et j'ai imaginé un état antérieur à la transformation biblique des noms ABRM et SRY en ABRHM et SRH, ABM et STY, une autre forme du jeu atbash SAM-BYT. J'y reviendrai en détail dans le prochain billet.

  Une recherche sur "Hidden Lion" et Hoban m'a mené à un essai de Daniel Noel. Encore le jeu noel-leon vu dans Le dernier homme bon, et le prénom est évocateur puisque l'épisode le plus célèbre de la vie du prophète Daniel est celui de la fosse aux lions.
  L'épisode le plus célèbre de la vie d'Abraham est le sacrifice d'Isaac, épisode évoqué dans Pilgermann et dans Le dernier homme bon, dont la dernière partie est intitulée Le livre d'Abraham. Je remarque l'homologie entre les 36 Justes et les 36 pièces du Lion Caché.

  Il y a aussi un écho possible entre Pilgermann et La tour de Babel, ou plutôt la tétralogie Frederica, native du 24 août 35 (alors que Byatt est née le 24 août 36, et 35-36 peut rappeler l'élimination des 36 Justes qui s'arrête à 35).
  Les constellations du Lion et de la Vierge semblent essentielles pour Hoban, et Pilgermann les assimile au Père et à la Grande Mère, remarquant un triangle d'étoiles entre le Lion et la Vierge, lui semblant un signe, un signe Juif. Il complète ces figures par le Fils, mais il n'est pas évident que ce Fils ait une correspondance astrale (les 3 étoiles, ou bien le Petit Lion ?)
  Lorsque Bab el-Burj (Tower Gate, "Porte de la Tour") découvre le motif du Lion Caché, il semble déjà le connaître, mais sous le nom de Vierge Consentante (Willing Virgin), et les deux expressions reviennent souvent ensuite.
  Le premier volume de la tétralogie de Byatt est La Vierge dans le Jardin, cette Virgin étant évidemment Frederica, native du 24 août, le premier jour du signe de la Vierge, juste après le Lion s'achevant le 23.

  J'aurai certainement à revenir sur Russell Hoban tant son oeuvre semble faire écho à mes thèmes de prédilection. Pour terminer ce billet il me reste à expliciter sa date de publication, le 30/1 que je lis 301, valeur de The Lion of Boaz-Jachin and Jachin-Boaz, titre qui m'a ébahi lorsque j'ai découvert son existence sur la toile.
  Le billet précédent s'achevait sur la découverte dans des circonstances également ébouriffantes de Ligne de partage des os, titre de valeur 186.
  301 et 186 forment un parfait rapport d'or, connu pour une relation liée précisément à la "ligne de partage des os", car les os impairs sont ceux de la colonne vertébrale et du crâne, et le verset Matthieu 27,33 évoque le lieu de la crucifixion, le Golgotha qui signifie "crâne", avec
Γολγοθα = 186
κρανιον = 301
  Je ne poursuis pas plus avant, car les commentaires publiés sur cette relation me semblent navrants.

  J'ai publié le billet San Michele sur Le dernier homme bon le 29/9/12, et l'ai dédié à ma petite-fille Mathilde née ce jour. Une cousine de Mathilde est née ce 30/1/16, Mélodie, et la "léonarde mélodie" d'un palindrome de Perec s'est imposée pour la dédicace.