17.4.14

la preuve par 19


17 avril 2014, Jeudi saint.
  J'ai repéré cette date il y a bientôt 18 ans, elle me semblait très lointaine et la voici...
  2014 est donc 19 fois 106 ans, âge attribué à Christian Rosencreutz, prétendu fondateur de la Rose+Croix, qui aurait vécu de 1378 à 1484, 13 et 14 fois 106. Comme par ailleurs le Jeudi saint est une "date rosicrucienne" essentielle, j'ai étudié la bizarre occurrence du 16 avril 1908 dans L'Aiguille creuse, Jeudi saint d'une année équivalente à 18 fois 106.
  Ceci m'a conduit à voir d'autres indices rosicruciens dans la geste lupinienne, et à construire diverses fictions autour de cette date du 16 avril 1908, en 1998 le roman inachevé Novel roman, en 2006 la nouvelle L'enchanté réseau, publiée en 2009 dans le recueil Rêves de Razès.
  Je n'y insiste pas, en rappelant que la Rose+Croix semble avoir été l'invention d'un jeune étudiant facétieux, Valentin Andreae, pataphysicien avant l'heure, et je m'émerveille de ces gags qui ont réussi au-delà des espérances de leurs auteurs, si bien qu'ils font aujourd'hui partie de l'Histoire, et qu'il y a toujours aujourd'hui des milliers de gens se réclamant de la Rose+Croix.

  J'ai pensé aux Noces Chymiques de Christian Rosencreutz, l'un des textes (1616) d'Andreae, en intitulant un récent billet Chrysogamie, billet qui m'a fait réétudier le mystère des sigles coraniques, ou initiales coraniques, ce qui m'a mené à une nouvelle découverte.
  Avant d'y venir, je rappelle brièvement l'affaire. 29 des 114 sourates du Coran sont introduites par des groupes de 1 à 5 lettres dont la signification est inconnue. En 1974 des méthodes de comptage informatique ont conduit Rashid Khalifa à une hypothèse : chaque sourate préfixée contiendrait un multiple de 19 des lettres signalées, 19 qui serait le nombre clé du Coran, pour de multiples raisons, notamment valeur de wahid, "un".
  Tout n'est pas aussi parfait. Certaines des lettres préfixées peuvent noter des voyelles qui ne sont pas toujours écrites sous la même forme selon les éditions du Coran, et ceci concerne déjà 16 des sourates préfixées. Ensuite divers procédés sont employés pour obtenir les multiples de 19, tels que le nombre total des lettres concernées n'est finalement pas un multiple de 19, alors que le miracle annoncé aurait au moins pu conduire à un multiple particulièrement significatif. Enfin certains cas (sourates 7 et 68) nécessitent le choix de sources plus ou moins marginales.

  Les détracteurs ont beau jeu d'utiliser ces diverses approximations pour discréditer l'ensemble de la théorie, éludant ainsi le fait que ses points les plus significatifs sont aisément vérifiables.
  Ainsi seules deux sourates, 42 et 50, sont préfixées par la lettre ق, Qâf, Q, 19e lettre de l'alphabet numéral abjad, initiale de Quran (Coran), et ces deux sourates comptent chacune 57 Q, bien que la première soit plus de deux fois plus longue que la seconde (3438 et 1494 lettres sans dédoubler les ligatures Lam-Alif).
  Ces deux sourates totalisent donc 114 Q, 6x19, et il peut sembler significatif que ce soit le nombre de sourates du Coran. D'autres détails sont avancés par Khalifa et ses adeptes (voir ici), mais il faut d'abord être conscient de l'importance de ces initiales coraniques dans la mystique islamique, telle que cette sourate 50 est titrée Qâf. Trois autres sourates ont pour titre leurs sigles coraniques, bien que leur signification reste inconnue.
  La sourate 42 a pour particularité d'avoir deux sigles coraniques, parfois séparés en deux versets, حم d'une part, ḤM, عسق d'autre part, que je translittère OSQ comme j'en ai l'habitude pour les lettres hébraïques correspondantes. La sourate compte donc 57 Q, 3x19, et 152 OS, 8x19 (98 O et 54 S).
  Pour ḤM, il faut additionner toutes les lettres des 7 sourates 40 à 46, toutes préfixées ḤM, pour parvenir à un total de 2147, 113x19 (292 Ḥ et 1855 M). C'est encore jugé significatif parce que 113 des 114 sourates débutent par la Basmallah (Au Nom du Dieu très Clément et très Miséricordieux), formule en 19 lettres.
  Ceci semble si péremptoire que le site précité en fait son premier article de fond, arguant qu'en plus de ce 113x19 correspondant au nombre de lettres des 113 Basmallah la somme des chiffres des 14 nombres des lettres  Ḥ et M dans ces sourates est 113. C'est certes une curiosité, qui le serait bien plus si ce calcul se répétait pour d'autres sigles, mais qui n'est pas aussi extraordinaire que ce qui est avancé, car, 2147 étant congru à 5 modulo 9 (reste de la division par 9 = 5), l'arithmétique impose que ce soit aussi le cas de la somme des 35 chiffres, et la loi de Benford permet de prévoir que leur somme probable sera l'un de ces nombres, 140, 131, 122 ou 113.
  S'il est un peu curieux d'avoir le nombre le plus bas de la fourchette, c'est bien moins extraordinaire qu'il l'est prétendu sur le site, où les commentaires associés n'ont aucune pertinence. Ainsi il est normal, toujours du fait de la congruence, d'obtenir pour les sommes de chiffres des sous-ensembles multiples de 19 les facteurs correspondants.

  Je trouve ces bidouillages navrants, et dommageables à l'étude d'un phénomène pourtant bien réel selon une approche rigoureuse. Le site donne le détail des comptes de lettres de 16 sourates, selon une source assurée indépendante, ce dont je me méfie tout de même un peu, et j'ai procédé à mes propres comptes avec une source peu suspecte d'être favorable à Khalifa, car au moins la sourate 68 contredit la loi avancée, ne comptant que 132 N, au lieu des 133 = 7x19 donnés par Khalifa.
  Ceci vient d'une variante. Dans la source choisie par Khalifa, le sigle N est écrit selon le nom complet de la lettre, نون, NWN, avec un N de plus que la forme simple ن, N, présente dans l'édition courante. Si je n'ai aucune compétence pour juger de la meilleure leçon, je remarque que l'écriture complète serait ici une exception par rapport à tous les autres sigles, dont je rappelle la signification inconnue; la normalisation en une seule lettre de ce dernier sigle a pu être voulue pour souligner le motif de 14 lettres "lumineuses", nourâniya, grâce à la 14e lettre selon l'ordre abjad, elle-même initiale de nour, "lumière", opposées aux 14 lettres "obscures" non représentées dans les sigles.

  Quoi qu'il en soit, il est assuré que les comptes de Khalifa sont exacts pour les sourates 40 à 50, ce que chacun peut vérifier, même sans connaître l'alphabet arabe, en utilisant les fonctions de recherche pour chaque initiale coranique. La validité de ces comptes me semble légitimer l'émerveillement, et je comprends qu'un croyant ait pu y voir une origine divine et imaginer de nécessaires résultats similaires pour les autres sourates préfixées, quitte à forcer un peu l'analyse...
  Pour ma part m'arrêter à ces 8 sourates m'a permis une découverte dont je n'ai pas trouvé trace ailleurs. Elles totalisent 9 sigles et 18 initiales (6+6+6) dont la valeur est
ḤM ḤM ḤM OSQ ḤM ḤM ḤM ḤM Q = 666 selon l'alphabet numéral (valeurs des lettres Ḥ-M-S-O-Q, 8-40-60-70-100)
ḤM ḤM ḤM OSQ ḤM ḤM ḤM ḤM Q = 216 (6x6x6) selon les rangs abjad (rangs des lettres Ḥ-M-S-O-Q, 8-13-15-16-19).

  On peut vérifier ceci, à partir des lettres de rangs équivalents dans notre alphabet, HM HM HM POS HM HM HM HM S, avec le Gématron qui utilise par défaut l'option Français par rangs, et en choisissant ensuite l'option Français classique.

  Pour moi l'écho avec le fameux nombre 666 de L'Apocalypse est subsidiaire, et je retiens d'abord la répétition de la triplicité de 6 pour un même contingent de lettres, parce qu'elle fait écho à un autre mystère, déjà mis en rapport avec celui des initiales coraniques. Il s'agit des 3 versets de 72 lettres Ex 14,19-21, appartenant au récit de la sortie d'Egypte, et débutant par l'évocation de l'ange de Dieu, identifié par la tradition à Michel. Je suis revenu à maintes reprises sur l'étrange écriture en boustrophédon de ces 216 lettres, donnant verticalement 72 groupes trilittères complétés par des terminaisons en -el ou -iah (AL et YH) pour donner 72 noms d'anges.
  Malgré la gratuité du procédé, cette opération purement logique fait apparaître aux rangs 42 et 50 les noms Michael et Daniel, le seul ange nommé dans la Bible hébraïque et le prophète dans le livre duquel il est nommé. J'ai trouvé ici cette représentation en rangées de 8, à lire de droite à gauche, qui fait apparaître aux 42e et 50e rangs les groupes trilittères מיכ et דני (MYK et DNY) l'un au-dessous de l'autre, ici entourés de bleu :
  En outre apparaît au 60e rang מצר, MÇR, "Egypte", entouré d'orange, utilisant le seul Ç des 216 lettres. Les lettres arabes correspondantes, مصر, forment toujours le nom actuel de l'Egypte, Misr.
  C'est d'abord les rangs 42 et 50 de Michel et Daniel qui m'avaient frappé, identiques à ceux des sourates Qâf contenant chacune 57 Q, la découverte la plus immédiate de Khalifa, celle qui a d'ailleurs initié sa théorie.
  Des recherches approfondies ne m'ont permis de découvrir aucune approche "raisonnable" ni de l'énigme de l'apparition des noms Michel et Daniel dans la lecture des versets de l'Exode, ni de celle des 57 Q dans chaque sourate préfixée Q, ni bien sûr des nombres 42 et 50 présents dans les deux cas. Ainsi ces cas semblent abandonnés aux fondamentalistes, pour lesquels ils ne sont pas si extraordinaires, puisque pour eux la Tora comme le Coran sont des textes divins. Pour ma part je connais tant d'harmonies similaires dans des textes assurément profanes que je n'ai aucun besoin d'explication divine.

  La nouvelle découverte des triples 6 associés aux 18 initiales des sourates 40 à 50 est donc pour moi un nouvel écho aux 216 lettres (6.6.6) des versets de l'Exode, d'autant que j'avais repéré plusieurs coïncidences associées à ces 216 lettres :
- Leur première liste sous forme de 72 groupes de 3 lettres apparaît à ma connaissance dans le Zohar, page 216 de l'édition de référence (ou folio 108b).
- Bernard Werber a donné dans son roman Les Thanatonautes 26 noms des 72 anges obtenus à partir de ces versets, et il l'a fait à la section numérotée 216, par hasard car il m'a affirmé avoir ignoré l'origine de ces noms. Michael et Daniel sont mentionnés.
- Chaque verset débute par la lettre ו, W de valeur 6, si bien que le premier groupe trilittère aurait été 6-6-6 si le premier verset n'avait pas été renversé (mais son renversement conduit à deux autres groupes composés d'une seule lettre, YYY en 22, HHH en 41).

  Les échos avec L'Apocalypse de Jean ne sont pas à négliger, car c'est l'un des trois livres du Nouveau Testament où le nom de l'ange Michael apparaît, en Ap 12,7 où Michael terrasse la première des bêtes sataniques. La troisième est celle dont le nombre est 666.
  Ces bêtes, comme d'autres éléments de L'Apocalypse, sont empruntées au livre hébreu de Daniel, le seul de l'Ancien Testament où apparaît Michael. Un autre élément est les 42 mois du règne de la Bête, ou 1260 jours, correspondant à "Un temps, et des temps, et la moitié d'un temps" de Daniel (3 ans et demi).

  Après mon précédent billet du 4 avril, où il était question des initiales coraniques, de nouvelles investigations m'ont conduit le 5 à la découverte du triple 6-6-6 des 18 initiales des sourates 40 à 50. Le 6 je suis parti à Paris avec mon gendre architecte paysagiste, dont une réalisation de 2009 a été évoquée ici.
  Sébastien devait poser un mur de végétaux stabilisés dans un restaurant parisien, et j'ai fait le voyage avec lui, partie pour l'aider, partie pour voir mes amis parisiens (ce fut notamment l'occasion de rencontrer pour la première fois Basarab Nicolescu et phrère Laurent).
  Je me suis avisé ensuite de multiples échos entre cette entreprise et mes préoccupations biblo-coraniques.
  Le futur restaurant Les petites écuries est sis au 40 rue des Petites-Ecuries, dans le Xe, rue que j'empruntais chaque semaine dans mon adolescence pour me rendre à la Plage 50, 50 rue du Faubourg-Saint-Denis, où j'avais des cours de judo. 40-50...
  C'est l'architecte Sylvie Hakim qui avait fait le choix d'un mur végétal, et engagé Sébastien qui s'est spécialisé dans ce domaine.
  Sylvie est d'origine malaise. Le mot hakim signifie "juge" en malais, mais il vient de l'arabe, de la racine sémite ḤKM, "être sage", qui peut s'écrire en arabe حكيم, ḤKYM, avec les 3 lettres correspondant au MYK du 42e mot trilittère issu des versets de l'Exode, מיכ, devenu l'ange MYKAL, מיכאל en hébreu, ميكال en arabe.
  Dans notre alphabet, HAKIM a pour valeur 42, tandis que ses consonnes sémitiques ḤKM ont pour valeur 68, en hébreu comme en arabe. J'ai rencontré un jeu analogue avec Kmar Bendana, dont les lettres différentes sont KMARBEND = 68, et les consommes du prénom KMR = 42 (voir les deux précédents billets).
  En hébreu "juge" se dit dayan, de la racine dan donnant Daniel, "Dieu est mon juge"...
  ḤKM contient encore les lettres ḤM formant les sigles des sourates 40 à 46. Je suis éberlué de trouver pour 46e mot trilittère des versets de l'Exode ערי, que je translittère usuellement ORY, alors que le nom de famille de Sébastien est Orry. Ce n'est pas mon seul apanage, et sur cette liste des 72 mots trilittères on trouvera la translittération ORI :
(entre MIK et DNI aux rangs 42 et 50).

  Ces lettres se réarrangent en עיר, OYR, 'ir,"veilleur" ou "vigilant", nom angélique qui n'apparaît encore dans la Bible hébraïque que dans le livre de Daniel (Dn 4, 10).

  Je livre quelques autres éléments en vrac.
  Ma première information sur les 72 anges des versets de l'Exode est venue de Théodicée de la Kabbale, de Francis Warrain, ésotériste martiniste mort le 29 février 1940. Il y est donné ce tableau où les 72 anges sont répartis par ogdoades :
(à noter une coquille dans ce tableau, 23 au lieu de 32 pour le total des anges en YH)
  Warrain semble avoir souligné une répartition assez régulière des YH et AL dans chaque ogdoade, sauf pour les lignes 7 et 8, toujours est-il que son tableau permet aussi de faire figurer 42, Michael, juste au-dessus de 50, Daniel.
  Le livre, en fait un recueil posthume de textes divers rassemblés par un ami, s'achève sur l'essai La nature éternelle d'après Jacob Boehme, où Warrain établit un parallèle entre les Trois et Sept chez Boehme et la répartition des sefirot en 3 et 7. Il m'est difficile de me souvenir de mon ressenti lors de cette lecture il y a près de 30 ans, mais je pense qu'elle n'a pas été étrangère à l'intérêt pour Boehme qui devait me conduire peu après à acheter en 1988 l'essai de Basarab Nicolescu.
  Je ne soupçonnais pas alors que j'aurais l'honneur d'être reçu chez lui, juste après avoir accompli la tâche pour laquelle Sébastien avait besoin de moi, la manutention des panneaux constituant le mur végétal.

  Avant d'apprendre le rôle du 19 dans les initiales coraniques, j'avais appris leur existence dans un livre de Jean Canteins, La Voie des Lettres (1981), où ce guénonien signalait de curieuses propriétés. J'étais admiratif de l'érudition de Canteins, et j'ignorais qu'une série de hasards allait me conduire à publier mon premier article "sérieux" dans une revue (Connaissance des Religions, n° 50-51, 1997) où il serait immédiatement suivi par un article de Canteins :
  J'ai discuté ici la coïncidence de l'article qui précédait le mien, sur Enoch et Elie (mon pseudo Jren Paulsen est l'anagramme d'Arsène Lupjn).

  Sylvie Hakim s'intéresse aussi à la spiritualité, et m'a parlé spontanément du livre Les clés d'Enoch, de James Hurtak, en ignorant tout de mon intérêt pour Elie-Enoch.
  Hakim, "juge" en malais. J'ai rencontré un autre mot malais, d'importation sanskrite cette fois, suria, "soleil",  qui m'a donné matière à tout un billet. Et ceci va plus loin qu'un seul billet, puisqu'il suivait l'histoire de Gudbrand-Urias-Daniel, où le sens hébreu de Daniel était donné, "Dieu est mon juge", mais où l'auteur s'était gardé de donner celui d'Urias, "feu de Dieu", de même sens que Gudbrand.
  Je m'émerveille de ce que HAKIM et SURIA soient dans notre alphabet des mots de valeurs 42 et 68, rencontrées par exemple pour KM(a)R et NOUR (voir les billets précédents), et je rappelle que qmar est "lune" en arabe.
  Mon enquête sur suria m'avait rappelé qu'un autre mot plus proprement malais désigne le soleil, matahari. C'est le nom que s'était choisi la danseuse Margaretha Zelle, héroïne du film de Truffaut et Richard Mata-Hari agent H21, le film où pour la première fois Truffaut a placé son nombre fétiche 813, chiffre d'un coffre. J'avais remarqué les initiales M-H de rangs 13-8, et, sachant que Truffaut se référait par son tic 813 au roman de Leblanc, je remarque aujourd'hui que dans une autre aventure de Lupin, Le triangle d'or, le chiffre d'un coffre est le mot CORAN, Coran qui se signale donc par ses 7 sourates siglées ḤM, également de rangs 8-13 dans l'alphabet numéral arabe.

  L'importance de 42, ordre de la seule sourate doublement siglée, ordre de MYK, Michael, parmi les versets de l'Exode, nombre des mois de règne de la Bête apocalyptique, me rappelle une curiosité de Guerre et paix (1869), où Tolstoï a imaginé son personnage principal Pierre Bézoukhov fonder son destin à partir de calculs numérologiques.
  Selon un alphabet numérique particulier (détaillé chapitre 19 de la 4e partie du livre II),
LE EMPEREUR NAPOLEON = 666
de même que
QUARANTE-DEUX = 666,
Napoléon étant âgé de 42 ans lorsqu'il a envahi la Russie en juin 1812.
  Ce forum donne peut-être la source originale de ces calculs, contemporaine de Napoléon, avec
NAPOLEAN (!) BUONAPARTE = 666
selon le même codage.

  J'observe encore que Tolstoï est russe, et que mon enquête sur suria m'avait appris que la Russie est en malais Rusia. Le soleil d'Austerlitz avait déserté la Bérézina.
  Tolstoï est prénommé Léon ou Lev, "lion". La première Bête de Daniel comme la Bête 666 de Jean ont des aspects léonins. Je rappelle l'importance du lion, notamment du lion russe lvev ou lyov, dans mes préoccupations, et son rapport avec Babel, au premier plan du livre de Daniel comme de L'Apocalypse.
  Mon professeur de judo à la Plage 50 se nommait Léon Potianka.

  A propos de gématrie et d'Apocalypse, je rappelle la traduction Segond (1880) de la seconde partie du fameux verset 13, 18 :
Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six.
de valeur 666 selon le codage alphabétique immédiat.

  A propos des anges tirés des versets de l'Exode, mes premières recherches m'avaient d'abord mené à la liste donnée par le blog de 1231Némésis, ce qui m'avait séduit car le nombre 1231 avait été important dans mes recherches kabbalistiques.
  Par la suite, j'ai remarqué le renversement de 1231 en 13-21, les nombres de Fibonacci qui semblent non moins importants dans ma recherche jungienne.
  Aujourd'hui je souligne un lien avec Jo Nesbø, dont le criminel du 3e roman est Gudbrand-Urias-Daniel signalé plus haut, tandis que celui (en fait celle) du roman suivant, Rue Sans-Souci, est connu par la mystérieuse signature 6MN, qui se révèle un renversement phonétique de Némésis.
   La page la plus complète que j'ai trouvée sur ces versets de l'Exode est celle-ci.
  J'ai proposé ici une approche gématrique approfondie, liant ces 3 versets de 72 lettres à 3 autres versets consécutifs de l'Exode, chacun de 6 lettres. L'ensemble totalise la gématrie 10920, soit 5.8.13.21, factorisant 4 Fibos consécutifs.

  Je signale encore à quiconque voudrait vérifier les comptes ḤM dans les sourates 40-46 que la source que j'ai utilisée omet la Basmallah (ci-contre en coufique ornemental) en tête de chaque sourate. En conséquence, il faut ajouter aux comptes obtenus 3 M et 2 Ḥ et 1 S.
  Je suis séduit par un petit bidouillage avec les 57 Q des sourates 42 et 50, nombres dont la somme est 92, or 57-92 forment non seulement un couple doré, mais sont aussi les valeurs de GOLDEN NUMBERS.

4.4.14

Allo papa Bo-Bohm


  4/4/14 :
- 10 ans depuis le 4/4/4 où mon attention était attirée par le schématisme de la date 4/4/44 donnée par Jung pour un événement essentiel, tandis que Youssou N'Dour utilisait ce même jour pour célébrer dans sa chanson 4-4-44 le 44e anniversaire de l'indépendance du Sénégal.
- 6 ans depuis le 4/4/8 où Anne réalisait mon idée d'un patchwork fibonaccien de 4 carrés autour d'un rectangle initial de 13 x 8 unités, sans avoir conscience alors ni que ce 4/4 était aussi le 13/8 du calendrier pataphysique, ni que le 8 septembre suivant, premier jour de l'an pataphysique 136, une intuition allait me souffler le merveilleux équilibre de la vie de Jung autour du 4/4/44, équilibre où interviennent la suite de Fibonacci et le calendrier pataphysique.
- 2 ans depuis le 4/4/12 où je consacrais La mode Daumal au document de la main de Daumal apparu sur le marché au moment même où je venais de suggérer une harmonie fibonaccienne chez Daumal, qui a en commun avec Jung d'avoir été parmi les premiers à témoigner d'une expérience de type NDE.
  Sur ce document Daumal avait écrit les 9 premiers termes de la suite de Fibonacci, de 1 à 34, et les premiers rapports de termes consécutifs, omettant 13/8 pour achever sur 21/13, le rapport vu pour Daumal (Nathaniel/Daumal = 84/52 = 21/13) :
  J'ai acheté ce document, d'abord pour avoir le droit de le reproduire, déplorant de n'être pas autorisé à reproduire un document témoignant de l'intérêt d'un autre écrivain, Perec, pour la suite de Fibonacci.
  Mon actualité matrimoniale évoquée dans le précédent billet a ramené au premier plan ce document Perec, et il se trouve qu'en ce mois de mars le document Daumal est aussi redevenu d'actualité, via Basarab Nicolescu qui a appris son existence et a souhaité me l'acheter. Je lui ai cédé au prix qu'il m'avait coûté, assuré qu'il serait en de bonnes mains.
  J'ai en effet depuis longtemps un profond respect pour ce physicien né en Roumanie, dont j'ai acquis à sa parution La science, le sens et l'évolution (1988), essai sur Jakob Böhme, personnalité fascinante, modeste cordonnier qui connut en 1600 une illumination qu'il murit 12 ans avant de pouvoir la transcrire en une oeuvre touffue.
  Par la suite j'ai rencontré son nom à maintes reprises, essentiellement à propos de la transdisciplinarité, approche séduisante du réel, et puis il y a 2 ans lors de mes recherches sur Daumal, car il a organisé en mars 2008 une célébration de son centenaire qui s'est concrétisée par un livre, René Daumal ou le perpétuel incandescent, et une page FaceBook, laquelle m'avait alors semblé inactive, mais ce n'était que temporaire.

  Basarab, né le 25 mars 1942, déjà en possession d'autres manuscrits de Daumal, s'est offert ce document pour son 72e anniversaire, date annonciatrice en elle-même, car le calendrier chrétien connaît deux couples de fêtes complémentaires, d'une part le 25 décembre Nativité du Christ et le 25 mars Annonciation, d'autre part le 8 septembre Nativité de Marie et le 8 décembre Immaculée Conception, fêtes détournées par le calendrier pataphysique pour y devenir Nativité de l'Archéoptéryx, Fête de la Mandragore (qui me rappelle le cher Drenagoram 4444),  Nativité de Jarry et Conception du Père Ubu. Je rappelle que Daumal et ses Phrères simplistes ont été grandement influencés par Jarry, leur première production commune, Bubu-magasine, lui devant son titre.
  Le calendrier républicain connaît aussi un jour de la Mandragore, le 21 Ventôse, correspondant au 11 mars (à un jour près, voir ici).

  Ceci n'est que l'amorce d'un réseau de coïncidences fulminant, pour employer un terme cher à un autre Roumain (Ion Tiriac), tel qu'il devient dérisoire d'isoler le cas Daumal ou le cas Perec et prétendre leur apporter des élucidations... simplistes, précisément.
  J'ai donc abordé le cas Daumal avec Nathaniel, publié le 16 mars 2012, 104e anniversaire de sa naissance, peu après ma relecture du Mont Analogue, grâce à phrère Laurent. Le 26 mars çoeur dp m'informait de la vente du document Daumal sur eBay, après ma publication de deux billets consacrés essentiellement aux deux premiers épisodes de la série Touch, signalée par phrère Laurent, les 18 et 22 mars, dates de rediffusion du pilote 1/01 se passant ce 18 mars, et de diffusion de l'épisode 1/02.
  La série est centrée sur le jeune prodige Jacob ou Jake Bohm, 11 ans, nom qui m'avait aussitôt évoqué Jakob Böhme. De fait Jake perçoit l'harmonie cachée du monde sous forme de séquences chiffrées, et les nombres étaient également essentiels pour Böhme qui voyait deux rythmes gouverner l'univers, la Loi de 3 et la Loi de 7, concepts repris ensuite par Gurdjieff, lequel a influencé Daumal par l'intermédiaire d'Alexandre Salzmann.
  Le nombre d'or et la suite de Fibonacci apparaissaient dans ces deux premiers épisodes de Touch, sans pertinence réelle, pas plus que les différents nombres des épisodes suivants.
    L'autre personnage essentiel de la série est le père de Jake, Martin Bohm. La relecture de l'essai de Basarab m'a rappelé que Jakob Böhme a grandement influencé les Français Martinès de Pasqually et Louis-Claude de Saint-Martin, à l'origine du courant martiniste.

  Ce mois de mars 2012 était aussi survenu un événement majeur pour les amateurs de Perec, la parution de son roman de jeunesse Le Condottière (1960), alors refusé par divers éditeurs.
  Ceci était évoqué dans mon billet du 18 mars, pour une coïncidence avec l'épisode de Touch où Jake percevait le numéro de téléphone 212-(960)-3561, tandis que dans le roman de Perec apparaissait le numéro BAB 1563 (B-A-B ont les rangs 2-1-2 dans l'alphabet, correspondant au central Babylone, et 212 est l'indicatif de Manhattan, nouvelle Babylone pour certains).
  J'avais aussi consacré une page de mon site au Condottière, où je remarquais que son héros faussaire Gaspard Winckler connaissait les lois du nombre d'or, ce que je rapprochais du nom de l'autre personnage principal, assassiné par Gaspard, Anatole Madera, nom doré :
ANATOLE  MADERA = 68 + 42 = 110
68/42 = 34/21 (Fibonacci)
  Je n'avais pas jugé utile alors de rappeler que Perec avait noté ces trois doubles Fibos, 42-68-110, en face des contingents de lettres des 3 dernières strophes de Noce de Kmar Bendana & Noureddine Mechri, une de ses dernières oeuvres achevées, le 15 août 1981, avant de surcharger ces nombres par les Fibos simples, 21-34-55.

  J'exposais dans le précédent billet une explication raisonnable de ces doubles Fibos, 68-110, correspondant aux valeurs des lettres différentes des mariés :
KMARBEND = 68
NOUREDIMCH = 110
  J'entends par "raisonnable" qu'aucune autre explication n'existe à ce jour pour ces nombres, mais j'avoue quelques réticences à la tenir pour valide, peut-être parce qu'elle colle trop bien aux harmonies internes du poème, lequel semble selon les brouillons avoir été composé sans aucun dénombrement de ses éléments.
  Ainsi les stricts contingents de lettres autorisées KMARBEND et NOUREDIMCH apparaissent aux strophes 1-4, comptant respectivement 26 et 42 mots, les doubles Fibos précédant 68 et 110.
  Par ailleurs les lectures "arabes" donnent
KM(a)R  NOUR = 42 - 68
et le passage par l'arabe m'a rappelé l'énigme des sigles coraniques, avec les initiales de Kmar et Nour, qaf qui préfixe les sourates 42 et 50, et noun qui préfixe la sourate 68, la dernière préfixée, ainsi la première sourate "Kmar" est la 42 et la première Nour est la 68...
  Il y a encore une curieuse concomitance car Gef, pilier de la liste Oulipo, a eu 50 ans le 15 février dernier, et ses amis colistiers ont fêté l'événement avec un blog en 50 articles. La contribution anagrammatique de Basile Morin, en 25+25 bougies,
m'a rappelé les valeurs 100 et 50 des lettres qaf et noun, et j'ai écrit fin janvier une contribution évoquant ces sigles, s'achevant sur l'anagramme en 50+50 espaces typographiques
des sigles coraniques ‘qaf’ et ‘noun’ prédisaient,
a priori, les questions des cinquante ans de Gef ?

  J'ignorais alors que j'allais me marier quelques semaines plus tard, ce qui me conduirait à écrire un poème imité de celui de Perec, et découvrir la relation KM(a)R-NOUR = 42-68.

  C'est en novembre 1999 que j'ai découvert les sigles coraniques, juste après l'écriture de Sous les pans du bizarre, où j'avais codé un autre poème de Perec, les 14 vers et 497 lettres de Vocalisations dans ses 14 chapitres, et la signature Arthur Rimbaud en 13 lettres dans une manière de post-scriptum.
  Je vis alors certains échos entre Sourates et Vocalisations, par exemple :
- Les 2 premiers mots du Coran sont bism allah de valeurs 102+66 = 168, et les mots de rangs 66 et 102 du sonnet de 168 syllabes de Perec sont alcool et Nadir, tous deux d'origine arabe. J'ai déjà relaté la facétie qui m'avait fait coder radin au lieu de Nadir, puis, comme il s'agissait d'un mot du 13e vers, coder loocal au lieu d'alcool dans le 8e, Rimbaud étant un local de Charleville-Mézières (08) qui a connu son nadir à Marseille (13).
- La sourate 42 compte deux sigles coraniques, HM et SOQ, lettres de rangs abjad 8-13 et 15-16-19, de valeurs 8-40 et 60-70-100. Elle contient 53 H, 300 M, 54 S, 98 O, 57 Q, dont les valeurs totalisent 28224, carré de 168, toujours valeur de bism allah débutant 113 des 114 sourates. Je rapprochais ceci de la valeur totale 6272 des 112 mots du sonnet de Perec, 112 x 56 ou 2 x 562, débutant par A noir = 1+56 : il y a 56 A dans le sonnet, et les deux sourates préfixées Q comptent toutes deux 1+56 Q (le préfixe et le corps de la sourate).
- Le sonnet de Perec avec sa signature compte 510 lettres, soit 5 fois 102 (bism), et je remarquais une structure 4+1 avec les 5 lettres O azur du premier vers additionnées aux 97 lettres du dernier tercet consacré à ce O quintessentiel (chez Rimbaud du moins).

  Il y avait d'autres choses, mais je m'en suis tenu à ce qui a d'immédiats échos avec mes récentes approches. Ainsi j'avais oublié ce motif 4+1 (fois 102) lorsque je me suis avisé que ma découverte de la vie de Jung en 4+1 fois 6272 jours était en parfaite résonance avec le fait que j'avais été le 5e à proposer un arrangement des 497 lettres de valeur 6272 du sonnet de Perec. Je remarquais en 1999 que 102 correspondait à VIE+MORT (36+66) et 168 à MORT+VIE+MORT, ou encore à
GASPARD  PAS  MORT = 66+36+66,
premier titre envisagé par Perec pour Le Condottière. Vie et mort constituent l'essence même de l'échange Jung-Haemmerli.
  Je suis éberlué par les possibilités offertes par les lettres préfixant la sourate 42. En laissant de côté le Qaf, ce qui se justifie aisément par le parallélisme avec la sourate 50, titrée Qaf précisément, il reste les lettres HMSO, de valeur 178 se répartissant en
HS = 68 et MO = 110, les valeurs dans notre alphabet des lettres différentes de Kmar et Nour (dont les initiales arabes seront les seuls préfixes des deux dernières sourates préfixées, 50 et 68).
  J'ai de même remarqué que CARL se répartit selon pair-impair en
CR / AL = 21/13 (idem dans l'ordre alphabétique ACLR)

  Au cours du mois de mars 2014 ont été diffusés les premiers épisodes d'une nouvelle série de JJ Abrams, Believe, qui avait attiré mon attention lorsque j'avais remarqué la possibilité de lire en ce mot "croire" BEL-IEVE, les dieux de Babel et de Jérusalem.
  Il y a quelques points communs avec Touch, série de Tim Kring, les deux séries mettant au premier plan un enfant aux pouvoirs paranormaux, traqué par divers malfaisants, protégé par son père veuf. La ressemblance frise le plagiat pour l'épisode 1/03, Origin, diffusé le 23/03/14, dont une partie rappelle fortement l'épisode de Touch 1/02, 1+1=3, diffusé le 22/03/12, date qui m'avait inspiré le titre du billet que je lui avais consacré, 223 322.
  Dans cet épisode Jake Bohm, 11 ans, fait agir son père Martin afin d'empêcher le suicide du prêteur sur gages Arnold Klepper, dont la seule raison de vivre était sa fille Rebecca, dont il n'avait aucune nouvelle depuis des années. Ladite Rebecca survient au moment crucial, à la poursuite du chien Lyov, "lion" en russe.
  Dans l'épisode de Believe, Bo Adams, 10 ans, incite son père William, lequel vient de voler un collier à une certaine Leona, à le proposer au prêteur sur gages Half Moon, et là le collier est reconnu par un employé, le propre fils de Leona que celle-ci croyait mort.
  Il est sans doute trop rapide de soupçonner un plagiat dans ce domaine des séries fantastiques où il est courant que les scénaristes disséminent des Easter eggs qui alimentent les forums des aficionados. Ainsi dans Believe les parents de Bo, William et Nina, font vraisemblablement référence au couple William Bell et Nina Sharp, fondateurs de Massive Dynamics dans Fringe, autre série culte de JJ Abrams. Une boutique de prêt sur gages jouerait par ailleurs un rôle dans Person of interest, série du même JJ Abrams que je ne suis pas.
  En rappelant au passage que suite de Fibonacci et Phi apparaissaient à diverses reprises dans Fringe, notamment sur cette affiche promotionnelle montrant Φ et les nombres 5-8-13-21-34 en Braille, d'où on pourrait demander qui plagie qui, et jusqu'où il faudrait remonter (Phil Dick notamment), je me soucie d'abord d'échos qui semblent s'adresser directement à moi, comme ces lyov et leona : je rappelle que ce sont deux formes du mot "lion" qui m'ont mené du couple atbash Babel-Sesach aux châteaux Wewel et Sisak.

  Il y a encore ce half moon, "demi-lune", qui survient au moment d'un renouveau dans l'analyse du poème pour Kmar et Nour, "lune" et "lumière". Le 50e anniversaire de Gef m'avait récemment rappelé les valeurs 100 et 50 de leurs initiales qaf et noun, et un autre contributeur avait remarqué que ce 15 février survenait une pleine lune aux rares propriétés.
  J'avais évoqué ces nombres 50 et 100 ici, à propos de la transformation d'un titre marquant de roman de SF vu en rêve vers 25 ans :
MAVIE  MORTELLE = 50 + 100
  Je n'y mentionnais pas une autre bizarrerie en résonance avec VIE-MORT = 102 vu plus haut. Dans L'occulte, Colin Wilson relate les expériences de Lethbridge avec des longueurs de fil différentes pour son pendule, et des vibrations à 50 cm pour "vie" et 100 cm pour "mort". Cette perfection métrique me semblait un peu étrange, et une rapide enquête m'a révélé qu'elle relevait de la traduction, les longueurs originales étant 20 et 40 pouces. Quant à la réalité du phénomène, mon scepticisme est tel que je ne peux expérimenter moi-même, mais j'envisage que d'autres puissent obtenir des résultats.
  Je remarque encore
HALF MOON = 84 = KMAR BENDANA
en rappelant le couple 52/84 et
LUNE = 52.

  A propos d'astronomie, Klepper prêteur sur gages de Touch pourrait faire allusion à Kepler, s'écrivant aussi Keppler. Johannes Kepler était contemporain de Jakob Böhme, et il a été le premier à publier le lien de la suite de Fibonacci avec le nombre d'or.

  Dans jacOB BOhm apparaît le palindrome OBBO formé des lettres de BO, l'héroïne de Believe s'inscrivant décidément dans la continuité de Touch.
  Ceci va plus loin pour moi, qui entends en "bo" la parasha Bo, une des 54 sections de la Tora destinées à la lecture hebdomadaire à la synagogue. Je l'avais évoqué dans le billet consacré au dernier épisode de Touch, où apparaît le nom (Jake) Bohm en hébreu, bizarrement transcrit באהם, au lieu de בוהם transcription immédiate de ce patronyme courant (BAHM au lieu de BWHM).
  Le nom de la parasha Bo s'écrit BA (בא), ce qui est normal en hébreu biblique. J'avais rapproché ces B.A.BA parce que la mère de Jake est morte le 11 Septembre dans la tour A du World Trade Center, frappée par le vol AA-11 piloté par le terroriste Atta, auquel Tobie Nathan a imaginé dans Serial eater un complice européen présent sur le vol. Celui-ci laissait un "fils spirituel" désarçonné par la disparition de son mentor, et ce "fils" mettait seul en oeuvre un plan concocté par son "père", tuer des femmes et écrire avec des morceaux de leurs corps une formule hébraïque tirée du premier verset de la parasha Bo.
  Il m'a semblé que ceci cachait un jeu sur les mots Atta et attal, "assassin" en arabe égyptien, "père" étant par ailleurs AB en hébreu et ata en turc.

  "mère" et "père" sont en turc ana et ata, mots que j'ai eu diverses occasions de rapprocher, notamment dans Le grand Jeu Hanalogue, en relation avec une étrange prémonition du 11 Septembre par Yolande Villemaire.
  Ces mots sont redevenus d'actualité début mars, le 3/3 exactement, lorsque Laurent m'a appris que "mère" et "père" sont en inuit anaana et ataata, ce qui ne semble pas un hasard pour les linguistes, bien qu'il n'y ait pas d'autre rapprochement aussi immédiat entre les deux langues.
  Ceci s'est accompagné de coïncidences pour Laurent, avec notamment sa femme Marie-Luce qui a acheté des chaussures Ana Luna. Marie-Lumière et Anne-Lune, et c'était avant le 12 mars où mon poème pour Anne-Marie devait me conduire aux nouvelles découvertes sur Nour et Kmar, "lumière" et "lune"... Ceci me conduirait à rapprocher Kmar Bendana de Anatole Madera.

  En décembre dernier, Laurent me fournissait une autre piste qui aurait pu donner naissance à un billet si j'avais été plus disponible.
  Dans une nouvelle inachevée, Gérard de Nerval montre le comte de Saint-Germain ressusciter sous le nom Peregrinus. Il profère alors deux incantations, Allah Kerim !, et
Peiku fo-hi ! Bouddah ! Mah-déva ! A-ah ! Saba-Saba-hi !
  C'est très proche de l'incantation psalmodiée lors du BAnquet de BELbury chez Lewis, dans Cette hideuse puissance (voir le billet Ouroborindra) :
Ouroborindra !
Ouroborindra !
Ouroborindra ba-ba-hi !

(ba-ba-hee dans l'original)
 Mah-déva est fort probablement maha deva, "grand dieu" en sanskrit, et Indra était un grand dieu du panthéon indien avant d'être détrôné par la trimûrti, Brahma-Vichnou-Shiva, Il semble bien y avoir chez Nerval 3 noms divins avant le Saba-Saba-hi final dont il est difficile de ne pas voir la similarité avec ba-ba-hi chez Lewis, après le triple Ouroborindra, mais Lewis pouvait difficilement connaître le texte de Nerval inédit en 1944.
  A noter qu'en sanskrit baba signifie "père", et que c'est aussi un nom divin.

  Tant d'échos apparaissent ici que j'aurai à y revenir.

Note du 21/8/17: Nous avons revu la série Believe en français, ce qui a été l'occasion d'en découvrir un 13e épisode, Perception, qui n'avait pas fait partie de la diffusion originale aux USA. Son scénario s'écarte de la trame générale de la série, et c'est tout à fait bizarre qu'il y ait eu aussi un 13e épisode à part de la 1e saison de Touch, The road not taken, dont le scénario s'écarte aussi de la trame générale de la série (13e en prenant les épisodes de 42', car les deux épisodes précédents Gyre 1 et Gyre 2 sont parfois fusionnés). L'épisode est aussi considéré comme le 1er de la seconde saison
  A part ça, les deux épisodes ne semblent avoir en commun que de se passer dans une petite ville où tout le monde se connaît.
  Le nombre clé de l'épisode de Touch est 67, qui intervient de multiples façons dont une éventuellement cachée. Les Bohm se retrouvent dans la ville où Martin a débuté dans le journalisme, et Bohm y retrouve sa petite amie d'alors, Beth Young, qui habite un n° 4252. Un commentateur remarque que 4+2=6 et 5+2=7, et moi que 42 et 52 sont les valeurs de RENE DAUMAL.
  Beth s'est mariée avec Travis Cooper et a eu deux enfants, Sam et Mia, ce qui m'évoque le couple BETH-SAM étudié dans Sam en Beth.
  Au bureau du journal où a jadis travaillé Martin, Jake coche les 6 et les 7 sur un calendrier, ce qui peut faire apparaître ici 627, le nombre fétiche de JJ Abrams, producteur de Believe (il est né un 27 juin, 6/27 à l'américaine). Mais son rôle semble être faible sinon inexistant dans la scénarisation, où n'apparaissent pas de jeux chiffrés comme dans Lost ou Fringe.
  26-27 m'évoque mon nombre fétiche 6272 (voir notamment plus haut).
  Les noms Young et Cooper m'évoquent le film Forever Young, où l'aviateur Daniel McCormick se réveille 53 ans après avoir été cryogénisé. Il éveille l'attention de scientifiques oeuvrant à un programme secret de cryogénisation, l'unité 627 (le scénario est de JJ Abrams).
  Mais la seule chose qui intéresse Daniel est de retrouver sa fiancée de 1939, et il y est aidé par Nat Cooper.