26.10.14

#signe


  178e billet de Quaternité, avec une double coïncidence.
  Notre mariage en mars dernier était avant tout motivé par le projet d'acheter une nouvelle maison, pour simplifier les démarches. Voici la maison choisie, 42e parmi les 50 visitées. Nous avons signé le compromis de vente le 9 octobre, et appris ainsi que nos acquisitions correspondaient aux parcelles 178 à 181 de la feuille C du cadastre d'Esparron-de-Verdon (04800).
  J'ai voulu me débarrasser des livres pas absolument indispensables parmi quelques milliers. J'en ai donnés, jetés, et mis certains en vente en ligne. Il s'est trouvé que ce 9 octobre ont trouvé preneurs le 178e, les Oeuvres complètes d'Adam de la Halle, et le 179e, L'étoile flamboyante. Dans les jours suivants sont partis le 180e, le second tome de La Pensée Juive, d'Armand Abécassis, et le 181e, Grand-Guignol 36-88, de Kurt Steiner.

  Par ailleurs la composition d'un épithalame pour notre mariage, calqué sur celui écrit par Perec pour ses amis Kmar Bendana et Noureddine Mechri, m'a fait découvrir que les lettres différentes de ces noms, KMARBEND et NOUREDIMCH, avaient pour valeurs 68 et 110, nombres notés par Perec sur ses brouillons, en face des deux dernières strophes.
  Le mariage de ses amis auraient donc pu former l'addition 68+110 = 178, soit les doubles des nombres de Fibonacci 34-55-89 (somme 178). Ces nombres apparaissent aussi lors du compromis de vente, signé à l'étude de Me VIBRAC (55), tandis que nous sommes le couple SCHULZ (89) et que j'appelle ma femme ANNE (34).
  Et Me Vibrac se prénomme Rémi, comme moi, ou presque comme moi puisque j'ai été baptisé Rémy, que j'ai préféré transformer ensuite en Rémi.

  Avant de connaître le prénom du notaire, le précédent billet m'a conduit à parler de ma dernière publication, un texte sur Jean-Pierre Le Goff paru dans The black list sous le nom Rémy Schultz, avec donc deux erreurs, mais l'erreur sur mon prénom me rappelait que, assez systématiquement, les courriers de Jean-Pierre portaient Rémy raturé en Rémi.
  J'ai alors cherché une enveloppe de ce type, en vain, et voici que j'en trouve une, dans Le cachet de la poste, recueil de 123 courriers adressés par Jean-Pierre à ceux qui suivaient sa démarche (près de 400 m'a-t-il confié):
  Je remarque que le cachet est du 1er avril 2005, alors que la dernière intervention où j'ai accompagné JP s'est tenue le 1er avril suivant, à Trans-en-Provence. Il n'y en a pas eu beaucoup d'autres ensuite, JP ayant commencé à avoir des difficultés de concentration, avant que le verdict Alzheimer tombe en 2007.
  L'enveloppe était à la page du courrier sur les 136 pies du palais de Sintra, utilisé en décembre 2012 pour mon 136e billet, 136 diamants; j'y citais aussi le courrier précédent sur la rue des Cinq-Diamants, où JP invitait ses amis à le rejoindre le 27 juillet 1997.
  Je me demande comment je n'ai pu alors remarquer le courrier suivant, intitulé Un roman de perles, et consacré à Max Beerbohm, récemment à l'actualité car son héros de la nouvelle éponyme Enoch Soames (1916) avait fait un saut dans le temps jusqu'au 3 juin 1997. JP ne faisait que citer l'anecdote, laquelle l'avait conduit à lire Zuleika Dobson, l'unique roman de Beerbohm, donné par le préfacier comme "rayon vert" de la littérature, ce qui a ravi JP pour lequel le rayon vert était un déclencheur. Il a été comblé en constatant que les perles, autre thème essentiel, jouaient un grand rôle dans le roman, perles changeant de couleur selon les états d'âme des personnages.
  En mars 2011, après la lecture de mon billet sur L'insolite aventure de Marina Sloty, voyageuse dans le temps, un ami m'a signalé la nouvelle Enoch Soames, au thème proche. Je devais découvrir que ces voyageurs du temps avaient tous deux des noms dorés, et mieux encore des noms fibonacciens :
MARINA / SLOTY = 56/91 = 8/13
ENOCH / SOAMES = 45/72 = 5/8

  Or dans son recueil de textes suivant, Du crayon vert, paru en 2001 au Crayon qui tue, JP cite un crayon qui, à défaut d'être vert, tue, dans une autre nouvelle anglaise dont le titre est le nom d'un personnage, Max Hensig, d'Algernon Blackwood. J'avais remarqué ici que ce nom est doré, de plus correspondant au partage du nombre symbolique 100:
MAX HENSIG = 38-62
(avec une particularité car sur un cadran de téléphone CENT correspond aux chiffres 2-3-6-8, se réarrangeant en 38-62, ET-NC)

  Ainsi JPLG a cité deux nouvelles anglaises dont les titres sont des noms dorés de personnages, et je m'émerveille des échos entre ces noms, leurs valeurs, leurs contextes.
HENSIG-SOAMES = 62-72, ce qui m'évoque aussitôt Arsène Lupin, et ces deux fois 6 lettres répètent ce que j'avais pris il y a 18 ans pour un indice clair d'une gématrie chez Leblanc
THIBER-MESNIL = 62-72
  Peu après j'ai découvert le sonnet Vocalisations de Perec, et rapproché ses 112 mots de valeur 6272 = 112x56 des valeurs 62-72 d'Arsène Lupin. Ce poème a été extrêmement important pour moi, et l'est devenu plus encore lorsque est apparu le partage 4+1 fois 6272 jours de la vie de Jung autour du 4/4/44.
  Ceci est lié à l'échange JUNG-HAEMMERLI, 52-84, couple doré, somme 136 qui est aussi le nombre des pies de Sintra. J'ai par ailleurs vu ces valeurs 52-84 être celles des noms en hébreu des personnages de l'Ancien Testament n'ayant pas connu la mort terrestre, Elie et Enoch, prénom de l'un des personnages dorés des nouvelles anglaises.
  L'autre prénom est Max, qui est aussi le prénom du créateur de Enoch Soames, Max Beerbohm d'ailleurs narrateur de la nouvelle. Pour magnifier les perles de son autre héroïne Zuleika Dobson, JPLG leur donne réalité en enfilant 52 perles réelles en un collier à 4 rangs. Ceci fait écho à l'un des autres thèmes chers à JP, les 52 touches blanches et 36 noires du piano, ramification d'ailleurs du thème des perles.
  Ces nombres 52-36 sont aussi présents dans Le spectre du crayon vert, courrier suivant du Cachet de la poste. JP a parcouru les principaux magasins parisiens de fournitures pour artistes, et y a trouvé 72 crayons verts différents, utilisés en septembre 1997 pour colorier 72 rectangles de 52x36 mm. Je n'imagine pas JP avoir triché pour obtenir 72, nombre récurrent dans ses chroniques (pouls cardiaque moyen, nombre d'années-lumière séparant l'étoile Perle de la terre); il est en tout cas inimaginable qu'il l'ait choisi d'après la valeur du personnage SOAMES évoqué dans le billet précédent.

  Il y a encore les deux prénoms considérés ensemble, Max Enoch, parfaite anagramme de Max Cohen, le héros de Pi dont il a été question dans les deux derniers billets. Je rappelle que ce Max a découvert une séquence de 216 chiffres qui permettrait d'avoir accès à tous les mystères de l'univers, or le nombre 216 était aussi une marotte de JP, l'ayant conduit à "aller à Thoires" le 20 septembre 2001, son 21600e jour d'existence, puis 216 jours plus tard à Thouars, et enfin 216 autres jours plus tard à Thoard, dans mon 04. C'est au retour de cette intervention que JP a repéré un panneau "Nombre d'or" au bord de la route, alors que je venais de lui parler du nombre d'or chez Perec. L'intérêt de JP pour le nombre d'or lui était venu à la suite des 52-36 touches du piano, lorsqu'un correspondant l'avait informé des 52,36 cm de la "coudée royale".
  C'est cet épisode qui a été choisi par Bruno Lemoine (plutôt que cohen, "prêtre") pour le dossier Le Goff dans The black list, où je me suis vu nommé Rémy Schultz.
  Enoch -> Cohen : j'ai procédé à l'opération inverse avec le personnage Elias Cohen de Quintett, BD quintessentielle dont j'ai découvert le 5e album juste après ma révélation jungienne de septembre 2008.

   Je n'ai pu partager avec JP un autre "crayon qui tue", un stylo plutôt, mais un stylo survenant dans un contexte vert puisqu'il tue un académicien au nom vert, Grünewald, dans Pandore et l'ouvre-boîte, "romans" étudiés l'an dernier.
  A propos, Zazie a choisi cette année comme texte source un extrait de Pourquoi je n'ai écrit aucun de mes livres, de Marcel Bénabou, et j'en ai proposé une récriture exploitant la faramineuse coïncidence repérée avec Pandore.
  Le stylo de Grünewald me rappelle que j'ai intitulé L'insolite affaire de stylo le premier billet sur L'insolite aventure de Marina Sloty, roman rapproché de la nouvelle Tania Vläsi, autre nouvelle dont le titre est un nom de personnage, ce qui est plutôt rare et pourrait témoigner d'un manque d'inspiration (mais découle d'une logique compréhensible dans le recueil de Beerbohm).

  En cours d'écriture de ce billet, je découvre en relisant les courriers de JP qu'il avait lu L'insolite aventure de Marina Sloty, trouvé chez un bouquiniste des quais le 20 février 2000. Je ne me rappelle pas du tout de ce courrier, faisant partie d'une série de textes intermédiaires entre ceux du Cachet de la poste et mon abonnement aux courriers de JP en 2001. La lecture du roman de Warren a inspiré à JP une intervention, aller déposer une enveloppe cachetée sur les lieux de la fissure dans le temps, au-dessus de la D 999 entre Saint-Rome-de-Cernon et La Cavalerie.
  Je pense avoir lu ce roman avant 2000, mais ce n'est qu'en mars 2011 que j'ai vu ses fantastiques échos avec des préoccupations plus récentes. J'ai alors comme JP consulté la carte de la région, pour voir où se situait le lieu du Larzac indiqué avec une relative précision par Warren.
  Je me trouvais à quelques km (environ 5) en août 73 lors d'un des premiers grands rassemblements contre l'agrandissement du camp militaire, et je m'avise que 73 était un nombre fétiche pour Perec, son constat qu'il aurait 37 ans le 7/3/73 ayant été un déclic pour débloquer son écriture. C'est précisément dans les premières minutes du 7/3/2011 que je me suis aperçu que Marina Sloty, ayant fait un saut temporel du 7/3/1959 au 7/3/1870, avait un nom doré, comme Georges Perec.

  Je n'ai pas de certitude absolue sur ce qui va suivre, surtout pour envisager une date précise. En juillet 72 j'ai abandonné mes études pour partir à la campagne avec mon amie HM. Lecteur boulimique, j'ai vite épuisé la petite bibliothèque de la maison de famille de HM, éloignée de tout centre urbain. Un jour où HM se rendait dans un endroit plus civilisé, je l'ai implorée de me ramener quelque chose, et elle m'a acheté un Présence du futur. C'était un recueil de nouvelles d'un auteur anglais disparu. Je ne l'aurais certainement pas choisi, et n'ai aucun souvenir de sa lecture, mais la consultation du catalogue de la collection m'a donné la conviction qu'il s'agissait du Présence du futur n° 101, Migrations, le recueil où figure Max Hensig (nouvelle de 1907, en ligne ici). Je suis assez sûr que c'était en 1973, sans pouvoir mieux préciser, et que ce cas a été unique.
  C'est le fait d'apprendre que JP connaissait indépendamment de moi Enoch Soames et Marina Sloty qui a dessillé mes yeux, m'amenant à la nécessaire corrélation que j'avais lu Max Hensig, indépendamment de JP. Il n'est peut-être pas si extraordinaire que deux amateurs de littérature fantastique aient lu sans se concerter trois mêmes textes, mais ce ne sont pas des incontournables d'un genre plutôt riche, et nos goûts étaient loin d'être identiques. Ainsi je connaissais Algernon Blackwood avant 1973 et n'aurais jamais choisi d'acheter un recueil de ses nouvelles. De son côté JP déclare avoir été jusque là rebuté par les résumés des romans de Warren, trop extraordinaires pour son goût, et c'est faute de mieux qu'il a acquis Marina Sloty.
  Je remarque que c'est mon amie d'initiales HM qui m'a fait lire Max Hensig, initiales MH... Ces lettres HM ont les rangs 8-13, Fibos, et MARINA/SLOTY = 56/91 se simplifie en 8/13. Je rappelle que ces rangs sont aussi ceux des lettres arabes correspondantes, 7 sourates étant préfixées Ha-Mim, soit 56-91 selon les rangs. Je rappelle que ces 14 lettres font partie des 18 préfixes (6+6+6) de valeur ordinale 216 (6.6.6) et de valeur cardinale 666.
  La collection Présence du futur s'est terminée sur le numéro 666, Route 666, route qui pourrait croiser avec la D 999 de la fissure dans le temps...

  Il faudrait analyser tous les titres d'oeuvres contenant le nom d'un personnage ou s'y limitant, Anna Karénine, Eugénie Grandet, Oliver Twist, Quentin Durward, Thérèse Raquin, Thérèse Desqueyroux... Aucun nom doré ici (je rappelle que la probabilité empirique d'un nom doré est inférieure à 1 chance sur 30).
  Le seul exemple qui me vienne à l'esprit dans le genre policier est Abel Brigand, polar atypique, sans assassinat, que m'avait précisément fait connaître JP, lequel me l'avait envoyé après l'avoir lu. Les événements mystérieux du roman se passent aux 4 coins d'un carré long, ou rectangle de longueur double de la largeur. C'est également JP qui m'a fait connaître L'art des bâtisseurs romans, où le carré long est pour les auteurs significatif d'une intention dorée.
  Lorsque Gef m'a signalé la nouvelle Enoch Soames, je n'ai jugé indispensable de la lire que lorsque je me suis avisé qu'il s'agissait d'un nom doré, et j'en ai trouvé le texte anglais en ligne. En avril dernier j'ai acheté Le Visage Vert n° 3, sans avoir vu qu'il contenait Enoch Soames, et j'ai pris chez le même bouquiniste Mords-moi l'OVNI, roman dédié à papa Schulz et tonton Jef...

  Je rappelle que sloty est le métal "or" en polonais, et que JP et moi nous intéressions au nombre d'or avant de nous rencontrer. Les différents noms dorés vus dans des titres d'oeuvres permettraient de multiples rebonds, tant je commence à connaître de relations dans ce style "or", mais je vais arrêter là les harmonies chiffrées (pour l'instant).
  Je n'avais donc pas vu que le courrier suivant les 136 pies de Sintra concernait Beerbohm, alors que je m'étais intéressé au courrier précédent, et ceci me sidère au point de me demander si Le cachet de la poste n'aurait pas muté... 
  Je suis aussi étonné de n'avoir pas songé alors que "sintra" était l'anagramme de nistar, en hébreu "caché" (le caché de la poste ?) Précisément le sens de ces 136 pies pépiant chacune por bem, "pour le bien", reste une énigme.

  En mars 2011 tonton Gef m'a appris l'existence de Beerbohm, et en mars 2012 phrère Laurent celle de Touch, série basée sur le personnage de Jake Bohm, jeune prodige percevant les harmonies numériques gouvernant le monde. Au fil des épisodes, il s'avère que Jake serait l'un des 36 Justes de la tradition juive, en hébreu des "justes cachés", tsadiqim nistarim, au singulier tsadiq nistar.
  Lors de la seconde saison de Touch apparaît un "tueur de Justes", ayant entrepris d'éliminer les Justes afin de précipiter le Jugement Dernier. Il m'avait semblé que cette idée aurait pu être empruntée au roman de Kazinski Le dernier homme bon, basé sur l'idée d'une épreuve périodique à laquelle Dieu soumettrait l'humanité, en renouvelant ses Justes. Cependant la page précitée sur les tsadiqim nistarim a une section consacrée à leur utilisation dans la fiction, et la première référence est un thriller de Sam Bourne, The Righteous Men (2006), où un tueur élimine aussi les 36 Justes, dans des conditions bien plus proches de ce qui se passe dans Touch.

  Le portugais bem pour "bien" m'incite à voir comment se dit "bon", et c'est bom, ainsi Le dernier homme bon est-il en portugais O Último Homem Bom, alors qu'à la fin de Touch Jake Bohm reste le dernier "Juste Caché" connu !
  Bem-bom me rappelle que dans le dernier épisode de Touch apparaît le nom Bohm transcrit en hébreu, mais la transcription באהם correspondrait à Behm plutôt qu'à Bohm, בוהם.

  La date de parution de The Righteous Men est le 18 mars 2006, or le premier épisode de Touch se passe le 18 mars 2012, avec diverses coïncidences autour du nombre 318, lu notamment 3/18, le 18 mars à l'anglaise.
  Constatant que toutes les lettres nistar se trouvent dans MArina sLOtY, je me demande ce que pourraient faire les lettres résiduelles MALOY et je ne vois que MOLAY.
  Jacques (Jake ?) de Molay était-il un Juste ? Il est en tout cas mort il y a 700 ans, un 18 mars.
  Phrère Laurent a vu le singulier
THE RIGHTEOUS MAN = 183
ou 18/3, 18 mars à la française, mais aussi 183 cm, taille idéale de l'homme selon le Modulor du Corbusier, taille partagée idéalement au nombril en 113 et 70 cm. Jake Bohm est aidé par son père (le Per Bom ?)
MARTIN BOHM = 113
remarqué par phrère Laurent lors de la diffusion du 2e épisode, 1+1=3, ce Bohm étant interprété par
KIEFER SUTHERLAND = 176, même valeur que CARL GUSTAV JUNG, et que CENT TRENTE-SIX, ce que je remarquais en marge des 136 pies de Sintra (tiens LE PER BOM = PROBLEME = CARL JUNG = 86).

  The Righteous Men a été traduit en diverses langues, et j'ai aussitôt commandé sa version française, Maudits soient les justes, reçu le 22 et fini le 23. Je n'ai pas hésité à divulguer les ressorts du thriller danois, et j'ai encore moins de scrupules pour celui-ci.
  D'abord son héros est
WILL MONROE = 56+80 = 136
  Will, journaliste new-yorkais (comme Martin Bohm, et comme Williams, l'homme qui manque d'être la dernière victime de Max Hensig), est amené à enquêter sur deux crimes qui ont des points communs : la victime faisait anonymement le bien, et son meurtrier l'a tuée avec compassion. Parallèlement à ceci, Beth femme de Will est enlevée, et des indices l'amènent à découvrir que ce sont des juifs de la communauté de Crown Heights à Brooklyn qui la détiennent, mais ne semblent pas lui vouloir de mal.
  Will fait appel à une amie juive, Tova Chaya (dont la traduction n'est pas donnée, "bonté vivante"), et ils découvrent peu à peu qu'une secte chrétienne a entrepris de liquider les 36 Justes, pour provoquer le retour du Christ. Elle est parvenue à pirater un ordinateur de Crown Heights, utilisé par un disciple du grand rabbin disparu Mandelbaum (calqué sur Menachem Mendel Schneerson) pour déterminer avec une grande précision les coordonnées GPS de 35 Justes, codées dans 35 versets bibliques... Ce n'est certes pas plus absurde que les dates des grands rabbins codées dans la Bible, mais le code biblique ne peut à mon sens prouver son origine divine qu'à ceux qui sont déjà convaincus que la Bible est elle-même divine.Je rappelle que, dans Le dernier homme bon, la matheuse Hannah parvient à localiser à quelques mètres près les 36 Justes selon la superposition du supercontinent Rodinia avec les couches électroniques de l'élément 36, le krypton...

  La secte a prévu de liquider le dernier Juste à la dernière minute du jour de Kippour 2006, les 35 connus ayant été éliminés. Comme dans le thriller danois, tout le problème consiste à identifier le 36e et à lui éviter ce funeste sort qui pourrait signifier l'anéantissement de l'humanité. Dans le roman danois l'enquêteur Niels Bentzon découvre qu'il est lui-même ce dernier des Justes, et son prédécesseur Will Monroe découvre qu'il s'agit de son futur fils, sa femme Beth étant juste tombée enceinte dans les jours précédents, alors qu'ils attendaient l'événement depuis des années.
  Bien entendu les plans des méchants sectaires échouent et ils sont châtiés. Nous ne connaîtrons pas le nom de l'enfant à venir, mais, tout comme Niels Bentzon est un nom doré (59/96), les noms des parents du 36e Juste sont en rapport d'or, BETH/WILL = 35/56 (= 5/8 comme Enoch Soames, Fibo).
  Les noms de 11 des Justes sont donnés, aucun n'est doré, mais par contre l'est celui du sage qui a découvert le codage biblique des 36 Justes, YOSEF YITZHOK = 70/114, également assassiné par les sectaires. 70+114 = 184, et le 22 octobre où j'ai découvert ceci j'avais à 19:34 ma 184e vente, Nous qui désirons sans fin de Raoul Vaneigem, commandé par un habitant de Itzac, petite commune du Tarn (144 habitants). Je n'ai pas réussi à trouver d'étymologie pour ce toponyme, fort proche de Itzak, forme commune du nom Isaac, dont Yitzhok est une variante yiddish.
  L'auteur s'est vraisemblablement inspiré du prédécesseur de Menachem Mendel Schneerson à la tête du mouvement Loubavitch, Yosef Yitzhok (1880-1950). Ce nom est adéquat car Joseph est appelé le Juste dans la tradition juive, et le Yosef Yitzhok du roman a découvert que le 36e Juste se trouvait dans le giron de Beth d'après le verset où Dieu annonce la naissance d'Isaac à leurs parents, Abraham et Sarah.

  Peut-être ce 36e Juste, ou premier d'une nouvelle génération, sera-t-il prénommé Joseph ou Isaac, mais je vois une belle coïncidence dans le rapport établi entre les couples Abraham-Sarah et Will-Beth.
  Abraham et Sarah, s'appelaient d'abord Abram et Saraï, ABRM et SRY selon les translittérations que j'utilise, et Dieu leur donne leurs nouveaux noms en Gn 17, ABRHM et SRH. Les commentateurs ont remarqué que la transformation laissait la somme des valeurs des noms inchangée, car
Y (10) = H(5) + H(5), ce qui peut s'écrire
Y = H et H, et comme la copule "et" est en hébreu la lettre W,
Y = HWH, ressemblant à une mise en équation du nom divin YHWH.
  Remarquant que ABRM et SRY avaient une lettre en commun, un R de valeur 200, j'ai imaginé un état antérieur, ABM et STY, car T = 400 = R+R. Ces noms pourraient signifier "permère" (contraction de AB et AM) et "deux", noms qui pourraient nécessiter un rééquilibrage pour former un couple fécond.
  J'avais alors aussitôt vu la transformation atbash BAM <> STY, remarquable car elle utilise les mêmes lettres qu'un autre équilibre qui m'était essentiel, BYT <> SMA, avec BYT écriture complète de la lettre B, beth, "maison", lettre "patronne" parmi les 7 "lettres doubles" du Sefer Yetsira, tandis que SMA sont selon la même classification les 3 "lettres mères".
  J'ai trouvé récemment une exégèse classique utilisant cette transformation  de BYT (בית) en SMA (שמא):
  L'oracle du pectoral, urim wethumim, est un autre thème traditionnel. Il aurait comporté 72 lettres, et Dieu aurait pu rendre certaines de ces lettres lumineuses (urim) pour transmettre des messages.
  Beth est vraisemblablement le diminutif d'Elisabeth, prénom d'origine hébraïque. Si le prénom effectif est Elisheva,  l'auteur montrant une certaine connaissance du monde juif sait forcément que beth signifie "maison", sinon "temple". Et cet auteur, le journaliste Jonathan Vreeland qui a choisi le pseudonyme SAM (!) Bourne pour écrire son premier roman, s'identifie vraisemblablement un peu avec le journaliste Will.
  Sam est le diminutif de Samuel, en hébreu SMWAL contenant les 3 lettres mères SMA, plus les lettres Lamed Waw, לו formant le nombre 36, les Justes étant couramment appelés les Lamed Waw. La page dont je tire cette illustration donne les références du Talmud (Sanhédrin 97b et Soucca 45b) où sont discutés les tsadiqim nistarim.
  Beth et Sam donc, couple atbash idéal ? Toujours est-il que des messages codés apparaissent dans The Righteous Men, et que le premier codage envisagé est l'atbash.

  Nistar est le titre d'une BD dont le superhéros, JJ Barak, est un jeune médecin ayant découvert un monde parallèle, Nistar, un endroit où les pensées et rêves deviennent des réalités.
  Le nom du héros est doré
JJ / BARAK = 20/33,
même rapport que Neil Sloane (40/66) récemment vu comme superman. Je rappelle que l'authentique Superman serait originaire de la planète Krypton (Kr 36e élément), signifiant "caché" en grec comme nistar en hébreu.
  Superman se nommait sur Krypton Kal-el, proche de Kaliel, 18e des 72 anges obtenus à partir des 216 lettres des versets longs de l'Exode.

  Le nom Beerbohm signifie en yiddish "ours de Bohême", mais le nom peut prêter à confusion car le yiddish est un mélange d'hébreu et d'allemand, or beer est aussi un mot hébreu, "puits" (comme Beer-Sheva), et c'est sans doute pour éviter toute méprise qu'on trouve souvent le patronyme Dov-Beer (dov "ours" en hébreu). Ainsi le prédécesseur de Yosef Yitzhok Schneerson à la tête du mouvement Loubavitch a-t-il été son père, Dov-Beer Schneerson (à propos le nom Schneer venant du fondateur Schneour Zalman de Liady est issu de l'espagnol senior).
  Beerbohm compris "puits" et Jacob "Jake" Bohm me font penser au Puits de Jacob, le puits auprès duquel Jacob, fils d'Isaac et père de Joseph, a rencontré sa bien-aimée, Rachel. En hébreu, l'expression serait
BAR YQWB = 203+182 = 385,
aussi valeur de SKYNH, shekhina, "présence divine" féminine sur terre qui ne serait permise que grâce à l'existence des 36 Justes. C'est aussi un nom de la 10e et dernière sefira, et certains ont vu un sens mathématique à sa valeur car 385 est la somme des 10 premiers carrés.
  La shekhina et les sefirot sont mentionnées dans The Righteous Men, le diagramme des sefirot apparaissant d'ailleurs sur son édition slovaque.
  Pour ma part je note que 385 = 7 x 55, 10e Fibo, et remarque une troublante accumulation de Fibos x 7 autour des Justes et de Jacob, avec
35 = 5 x 7, Beth.
56 = 8 x 7, Will.
91 = 13 x 7 est en hébreu la valeur du mot AMN, amen, "vrai", "vérité", mot s'appliquant à Dieu et à connotation messianique : le Christ est appelé l'Amen dans l'Apocalypse. Il apparaît aussi dans The Righteous Men l'idée que le 36e Juste pourrait être le Messie, et il y aurait ainsi une certaine pertinence dans Beth+Will = AMN.
  La tradition juive a calculé 91 ans pour Jacob lors de la naissance de Joseph, premier fils de sa bien-aimée Rachel.
147 = 21 x 7 est le nombre d'années de vie de Jacob, donné explicitement dans la Bible.
238 = 34 x 7 est la valeur en hébreu de Rachel, RHL.
385 = 55 x 7 correspond donc à la shekhina, dont une homologation est précisément Rachel, puisque la 10e sefira est en quelque sorte la parèdre de la 6e, Tifereth, homologuée à Jacob et au coeur (voir ce billet).


4.10.14

20 coudées


  Retour donc sur Aronofsky, Danielewski, et le nombre 46665 qui m'a fait les relier. Il est assez indispensable d'avoir lu le billet précédent.
  Il est tentant de souligner le triple 6 de ce nombre. S'il n'est pas certain que ç'ait été une raison de son choix par l'un ou l'autre, il est au moins assuré que c'était essentiel pour Giacometi-Ravenne  lorsqu'ils ont imaginé le code 66654 dans Apocalypse, permettant de trouver le mot nigla, "apocalypse" précisément, sur la stèle de Marie de Nègre. C'était un joli hasard d'avoir NIG toutes les 6 lettres, et les auteurs l'ont exploité en poursuivant le code 6-6-6 par 5-4, commandé par le texte.
  La rencontre d'autres arrangements des chiffres 4-6-6-6-5 m'a fait en évaluer la probabilité, en partant de 666.
  Pour avoir un nombre de 4 chiffres contenant trois 6 et un autre chiffre, il y a 4 possibilités de placer l'autre chiffre.
  Pour avoir un nombre de 5 chiffres contenant trois 6 et deux autres chiffres, différents, il y a 5 possibilités de placer le nouveau chiffre pour chacun des cas précédents, soit 4x5 = 20.

  Il y a 90000 nombres de 5 chiffres, dont 1 sur 4500 est un arrangement des chiffres 4-6-6-6-5, et il est déjà à remarquer que les chiffres additionnels, 4 et 5, correspondent au calcul effectué, mais leur produit 20 a de nombreux autres échos.
  Pour en finir avec Rennes-le-Château, je remarque d'abord que 20 est le rang de la lettre T, et qu'il y a 6 T dans le texte de la stèle, tel qu'il a été retranscrit du moins car il est probable que le CT GIT ait plutôt été CY GIT.  Or 6 T apparaissent aux positions 6 de 6 lignes d'un des documents fabriqués pour étayer les élucubrations du Prieuré de Sion.
  Voici le coin supérieur gauche du Petit Parchemin, avec les 6 T encadrés. A noter que les deux groupes de T aux positions 6-6-6 semblent voulus, le texte ayant été recopié en lignes inégales, avec des coupures de mots peu justifiables.
  Par ailleurs le T évoque le tau de la croix, et entre les deux groupes de T il y a une croix, également en 6e position, marquant le passage au verset suivant (du Codex Bezae). Il y a aussi une croix sur la stèle de Marie de Nègre.
  Philippe de Cherisey a revendiqué avoir fabriqué ce parchemin, se prétendant un demi-farceur car la farce avait selon lui débuté bien avant, avec le texte de la stèle. S'il n'a pas divulgué le détail des raisons des bizarreries des parchemins, il est permis de s'interroger sur la coïncidence des 6 T, non dans l'espoir de découvrir un quelconque trésor, mais parce que l'affaire est déjà riche en coïncidences époustouflantes, abordées notamment sur ce billet blogruz.
  Le rang des lettres est indispensable pour le déchiffrement du Grand Parchemin, dont le message codé principal est une anagramme du texte de la stèle (+ PS PRAECUM afin d'obtenir 128 lettres) transposée selon un code de Vigenère utilisant comme clé ces mêmes 128 lettres... Un message annexe est l'expression rex mundi, "roi du monde", tandis que le message principal du petit parchemin a trait au trésor du roi Dagobert.
  "roi 6 T" pourrait mener au verset 6,20 du livre des Rois, donnant les mesures du Saint des Saints, cube de 20 coudées de côté. En hébreu l'expression "20 coudées" a pour valeur 666, le mot "vingt" seul ayant pour valeur 620, nombre des lettres du texte hébreu du Décalogue, supposé gravé par Dieu sur les Tables enfermées dans l'Arche d'Alliance, abritée dans le Saint des Saints. Parmi les trésors associés à Rennes-le-Château figure volontiers l'Arche, avec pour indices principaux le village voisin Arques, et la formule Et in Arcadia ego censée figurer sur la dalle de Marie de Nègre.

  Oublions RLC pour revenir à MZD, Mark Z. Danielewski, et à HOL, House of Leaves, la maison Navidson dont la largeur de 393 pouces 3/4 est vue correspondre dans le document # 046665, et dans ce document uniquement, à 20 cubits, "20 coudées". Cette largeur est surtout connue pour être celle du Temple de Salomon, et d'autres indices du roman donnent à penser que ceci a bien été à l'esprit de l'auteur.
  Il est moins sûr qu'il ait vu l'égalité
MARK Z DANIELEWSKI = TWENTY CUBITS = 181
et plus qu'incertain qu'il ait su que la séquence de chiffres 046665 apparaît très tôt parmi les décimales du nombre d'or, avec une particularité : le second 6 est la 466e décimale de Phi. Ceci donne l'idée de chercher des cas similaires pour des nombres de 1, 2, 4 chiffres et plus, et les premiers cas sont
- pour 1 chiffre, la 8e décimale, 8
- pour 2 chiffres les décimales 19-20, 20, et 61-62, 62
618033988749894848204586834365638117720309179805762862135448622705
Ensuite viennent pour 3 chiffres uniquement 466, pour 4 chiffres 4854 (3 fois 1618), pour 5 chiffres 46914 et 48949...
  Il est d'abord à noter la présence de 20, alors que c'est la séquence 046665 qui m'a conduit à relever de semblables coïncidences dans les décimales de Phi.
  Ensuite vient 62, nombre moyen de lettres d'une Parole du Décalogue. Dans le film Pi apparaît une seule séquence de 216 chiffres, ici en lignes de 54 chiffres
884509627386359275033751967943067599621731590401694134
434007629683591574337516791197615733475195375920401694
343151239621353184932676605800621596380716399501371459
954387507655892533875618750354029981152863950711207613
et il n'y apparaît qu'une coïncidence de ce type, pour 62.
  Je note les 4 derniers chiffres, 7613. L'exégèse juive a particulièrement étudié les 620 lettres du Décalogue, appelé keter tora, "Couronne de la Tora", parce que le mot keter a pour valeur 620. Ce nombre de lettres est homologué aux prescriptions de la Tora, réparties en
7 lois noachides, données à Noé et à toute l'humanité,
613 prescriptions réservées au peuple élu.
  J'ai remarqué la présence du nombre 620 dans le second film d'auteur d'Aronofsky, The Fountain. Tom Creo y travaille à vaincre la mort en élaborant un remède tiré d'un "arbre de vie", mais ses progrès ne lui permettent pas de sauver sa femme Izzi qui meurt dans la chambre 620 d'un hôpital.
  L'arbre de vie du jardin d'Eden était cité dans Pi pour sa valeur 233, en relation avec celle 144 d'un mot contextuel, nombres de Fibonacci :
OÇ HHYYM = 233
QDM = 144 (l'orient)
  L'une des équivalences données par les rabbins pour le nombre 620 est "élixir de vie et de mort"
SM HYYM WMWT = 620
  Je me suis demandé ici si le numéro de cette chambre 620 était intentionnel, avec une conclusion plutôt négative, bien qu'il soit fascinant que ce nombre apparaisse après le nombre 216 relié au Saint des Saints dans Pi, et que 620 et 216 soient des nombres de lettres de passages bibliques très commentés, de même que des valeurs de sefirot.

  J'ai aussi souligné 5589 dans le nombre de 216 chiffres, pouvant se lire 55-89, les nombres de Fibonacci précédant 144-233. Ma curiosité m'a conduit à chercher la valeur de
VINGT COUDEES = 72+72 = 144
qui se découpe selon voyelles/consonnes en
IOUEE/VNGTCDS = 55/89
5589 démarre au rang 173 parmi les 216. Le billet précité sur The Fountain avait reçu plusieurs commentaires d'un amateur de gématrie, JIPI, lequel m'avait notamment appris que les 3 premiers mots du Décalogue offraient un parfait partage doré de leurs 13 lettres et gématrie 173 :
(Je suis YHWH) ANKY YHWH = 107
(ton Dieu) ALHYK = 66
  Dans le billet suivant, je donnais cette image de l'émission Judaïca, où les mots ANKY YHWH ALHYK semblent sortir de la bouche d'Adin Steinsaltz.
  J'avais oublié cela lorsque j'ai publié mon 173e billet Quaternité, auquel j'ai donné un titre de valeur 173, Sloane superman, partagé en 66/107. La valeur 107 de SUPERMAN a une certaine adéquation avec "Je suis YHWH", c'est encore celle de TWENTY. J'ai déjà parlé de mon projet de Roman du Siècle, en 100 chapitres répartis en 6 parties formant une suite additive, soit la seule possibilité 2-7-9-16-25-41. Je m'étais émerveillé que les nombres suivants soient 66-107, alors que le roman était centré sur la famille Twenty.

  Le programme écrit pour trouver les concordances ordinales parmi les décimales de Phi peut fonctionner aussi avec Pi. Les premiers résultats sont 1, 315 et 360, ce dernier nombre étant particulièrement évocateur des 360° du cercle:
1415926535 8979323846 2643383279 5028841971 6939937510 5820974944
5923078164 0628620899 8628034825 3421170679 8214808651 3282306647
0938446095 5058223172 5359408128 4811174502 8410270193 8521105559
6446229489 5493038196 4428810975 6659334461 2847564823 3786783165
2712019091 4564856692 3460348610 4543266482 1339360726 0249141273
7245870066 0631558817 4881520920 9628292540 9171536436 7892590360

  A remarquer le 0 avant 360, tout comme la séquence 0466 correspondait à la 466e décimale de Phi. Il est frappant que le second livre de Danielewski ait été Only Revolutions, dont chacune des 360 pages compte 360 mots (excepté 76 pages qui n'ont que 273 mots, alors que ma disposition ci-dessus en lignes de 60 chiffres fait apparaître 273 au-dessus de 360 !)

   Les Anciens ont souhaité un symbolisme immédiat des jours de l'année, hélas l'année solaire ne fait ni 360 jours, ni 361 selon les bahaistes, ni 364 selon les Esséniens, ni 365 selon les Egyptiens qui ont attendu 1461 ans pour réformer leur calendrier, ni 365 jours 1/4, ni même un nombre constant dont pourraient être données des décimales fiables...
  365 reste cependant l'approximation commune, et j'ai été éberlué en constatant récemment
MARKZDANIELEWSKI + DARRENARONOFSKY = 181+184 = 365
  Je suis certain de ne pas l'avoir vu avant car je m'intéresse depuis longtemps au nombre 365no code in the Spanish translation, ayant notamment imaginé dans Sous les pans du bizarre un couple calqué sur celui que je forme depuis près de 40 ans avec ma compagne Anne, couple auquel j'avais donné la valeur 365, nombre clé du roman. Une autre stupéfaction, relatée ici, a été que mon récent mariage avec Anne, devenue Anne-Marie Durand-Schulz, sommait aussi 365 (134+231).
  Le couple de -ski(y) offre une particularité, car l'année de 365 jours se répartit en deux semestres de 181 et 184 jours, et c'est justement mon billet du 30 juin dernier, 181e jour, qui m'avait ramené à Danielewski.

  181 correspondant aux 6 premier mois est aussi un nombre sénaire, le 6e nombre étoilé, correspondant au symbole nommé Sceau de Salomon, entre autres.
  Ces nombres, décrits par la suite OEIS 3154, répondent à la formule
6n2 - 6n + 1
qui dans le cas présent passe par le nombre 216
216 - 36 + 1 = 181
  Le découpage en consonnes/voyelles des noms de valeur 365 amène une autre curiosité :
MRKZDNLWSK + DRRNRNFSK = 151+122 = 273, nombre de jours des 9 premiers mois, se répartissant en 151 de janvier à mai, et 122 de juin à septembre (restent 1 mois de 30 jours et 2 de 31 jours correspondant à AAIEEI et AEAOOY).
De plus TROIS CENT SOIXANTE CINQ = 273,
ce que je redécouvre en consultant cette page de 2007 où je me rappelais avoir exploité dans un poème le fait que les décimales 28 à 30 de Phi sont 365. La date du 30 septembre y faisait coïncidence, et c'est le 29 septembre que je le redécouvre. Le 29 septembre 2012, année bissextile, j'avais remarqué dans le billet San Michele (34-55) que c'était le 273e (13x21) jour de l'année (une curiosité des Fibos consécutifs 13-21-34-55 est que leurs facteurs 13-3-7-2-17-5-11 sont les sept premiers nombres premiers, 2-3-5-7-11-13-17).

  L'année est encore une REVOLUTION = 151, valeur des consonnes de Mark Z. Danielewski. J'ai intitulé Rêvolutions mon 170e billet, le 30 juin dernier, parce qu'il fait partie du second titre de Danielewski, Only Revolutions, que le mot au pluriel a pour valeur 170, se répartissant en voyelles/consonnes en 65/105 = 13/21.
  Le second film d'auteur d'Aronofsky est The Fountain, se répartissant en voyelles/consonnes en EOUAI/THFNTN = 51/82, partage doré optimal.

  Rêvolutions m'a conduit à découvrir, en rapport avec la "quine Danielewski", une suite arithmétique devenue la suite A245323, débutant par les nombres 4 et 170, et un article de Tanya Khovanova, faisant coïncidence par son nom de valeur 61+109 = 170. Je m'étais dit que 61 était la valeur de mon prénom selon l'état civil, REMY, et que mon nom SCHULZ=89 était souvent orthographié SCHULTZ=109, mais n'avais pas jugé indispensable de le mentionner.
  Et voici que j'apparais sous ce nom Rémy Schultz dans une revue reçue il y a quelques jours. Bruno Lemoine, directeur de la revue The Black List, m'avait contacté en janvier pour me demander de participer à un dossier sur Jean-Pierre Le Goff, et je lui avais répondu de choisir ce qu'il voulait parmi mes pages sur JPLG. Voilà qui est donc fait, et je bénis cette double erreur qui me rappelle que, assez systématiquement, Jean-Pierre orthographiait d'abord mon prénom Rémy sur ses courriers, puis corrigeait le "y" en "i".
  Bruno Lemoine a choisi parmi mes pages un extrait de celle-ci, débutant sur l'intervention que JPLG avait faite en ma compagnie à Thoard le 26 novembre 2002, consistant à calligraphier sur un rouleau de papier 26 multiplications du nombre 216, telles
  A l'époque je n'avais pas encore vu Pi, et ne savais donc pas que le nombre 216 y était rapporté à un nom secret de Dieu, invoqué une seule fois l'an, à Yom Kippour, par le Grand Prêtre d'Israël. Aronofsky semble avoir calqué ceci sur le fait que le Grand Prêtre était le seul à avoir le droit de prononcer le nom YHWH, mot de valeur 26 en hébreu.

  J'ai connu la "quine des bâtisseurs" en 2001 grâce à Jean-Pierre Le Goff auquel avaient été communiquées quelques feuilles d'un livre que j'ai ensuite appris être le Cahier de Boscodon n° 4. Ce n'est qu'il y a quelques semaines que j'ai eu accès au texte complet, en ligne ici.
  Non content d'avoir emprunté l'idée d'un ensemble de mesures dorées au Corbusier, l'auteur s'est également inspiré de son bonhomme Modulor pour ce croquis d'une arche de l'abbaye de Sénanque, où les hauteurs mesurées sont 174 cm et 214, correspondant à deux fois la section d'or de 174, soit 107 environ.
  Le Modulor est présenté plus loin, dans sa version définitive de 226 cm, ou 89 pouces, mais l'auteur semble ignorer que Le Corbusier a d'abord envisagé, en 1946, un Modulor de 216 cm, basé sur une taille humaine moyenne de 175 cm. Puis il a envisagé pour le Nouveau Continent la taille de 183 cm, très proche de 144 demi-pouces, nombre de Fibonacci, et n'a finalement adopté que cette unique échelle.
  216 évoque Aronofsky, et son film qui est à ma connaissance le seul long métrage au format d'or.
  Si 216 et 175 sont très voisins de 214 et 174 relevés à Sénanque, je rappelle que les nombres les plus significatifs de la Série Rouge, 183-113-70-43-27, sont très voisins de la "quine Danielewski":
MARKZDANIELEWSKI = 181
DANIELEWSKI = 112
MARKZ = 69
MARK = 43,
Z = 26
  Je rappelle que celui qui a imaginé la quine est le chanoine Jean Bétous, bien nommé pour influencer Danielewski car
CHANOINE  JEANBETOUS = 69 + 112 = 181

  Les numéros des 4 documents de l'annexe II-A de House of Leaves sont précédés du symbole #, "numéro", mais aussi utilisé pour signifier un nombre hexadécimal.
  De fait, si on pose une requête # suivi de 6 chiffres, Google donne pour première réponse une couleur, déterminée par ses trois composantes R-V-B exprimées chacune par deux chiffres hexadécimaux.
  Voici les couleurs correspondant aux 4 documents. Il a été remarqué que #001280 est un bleu assez franc, proche de celui utilisé dans le livre pour écrire house, maison
  J'observe pour ma part que #081512 est un brun assez proche du noir, #000000, comme le serait toute autre combinaison de 3 rangs alphabétiques, puisqu'il n'est guère douteux que 8-15-12 soient ici les rangs des lettres H-O-L. Il me semble légitime de se demander ce que deviennent ces rangs si #08, #15, #12 étaient hexadécimaux, soit 8-21-18, correspondant aux lettres H-U-R.
  Le mot évoque d'abord Ben-Hur. Il existe divers personnages bibliques nommés Hur, mot dont le premier sens est "blanc", hur, et c'est assez amusant qu'à ce blanc corresponde une teinte très sombre.
  Il y a plus curieux, car hol est aussi un mot hébreu, signifiant "sable", en héraldique la teinture "noir". Dans le dictionnaire de référence Hébreu biblique-Français, le Sander et Trenel, les mots hol, חוֹל, et hur, חוּר, apparaissent sur une même page (171).
  hur est aussi un nom, signifiant "trou".

  A propos d'hébreu, j'ai encore eu la curiosité de rechercher le nombre d'occurrences de l'expression "vingt coudées" dans la Bible, 18 en tout (soit 6+6+6 pour cette expression de valeur 666), dont 5 concernent le Saint des Saints, dans l'anglais de la KJV the most holy (place). Tiens hole signifie "trou" en anglais.
  Il y a 29 occurrences "verticales", ou ELS, de sauts inférieurs à 20000 lettres (selon le graticiel Torah4U1). J'ai donné ailleurs mon avis sur ce "Code biblique", qu'il me semble difficile de considérer comme un miracle divin, mais c'est un outil privilégié pour débusquer des synchronicités (sinon pour les créer).
  Je renonce à calculer la probabilité d'un croisement entre une ELS et l'expression en clair, toujours est-il qu'il y en a un, et avec une des deux expressions "20 coudées" employées pour la largeur du Saint des Saints (ou debir = 216 = 6.6.6), de même que 20 cubits serait la largeur de la maison Navidson selon #46665. Il y a 3 occurrences de "20 coudées" dans le verset I Rois 6,20 déjà cité, donnant les 3 dimensions du debir, et 2 en Ezéchiel 41,4 où est décrite la construction d'un nouveau temple, mais où ne sont données que la longueur et la largeur du Saint des Saints. C'est avec cette largeur que croise l'ELS "20 coudées", de saut -14795.

  Un terrain synchronistique de choix pour moi est aussi les suites de l'OEIS, depuis le cas de la suite 5614, également associée à une ELS.
  La suite 46665 ne m'a guère inspiré, ni la suite 56664. L'arrangement le plus significatif de ces chiffres me semble 46656, soit 216 au carré, ou encore 66, et il se trouve que la suite 46656 concerne les carrés : ce sont les racines carrées des nombres dont la somme des carrés des diviseurs est aussi un carré, nombres donnés par la suite 46655. J'ai été voir cette suite, où m'a aussitôt sauté aux yeux le 19e terme, 46655 précisément, dont la somme des carrés des 16 diviseurs est 2313610000, soit 48100 au carré.

  Ma recherche "46665" m'a aussi conduit à une page sur le jeu 100 Floors, où il semble qu'une énigme du niveau 98 concerne le nombre 49063, devenant 46665. La solution passe par le nombre de segments utilisés pour chaque chiffre sur un affichage 7 segments. Ceci m'a fait m'apercevoir que 4-5-6 sont les seuls chiffres autoréférents selon cette approche.

  J'ai relaté ici comment j'ai été amené à Danielewski, en 2007 via Aristides Quine, et comment j'ai appris peu après que mon amie plasticienne Marylin Rolland, alias Temporel, avait réalisé peu avant diverses installations sur ses oeuvres.
  J'ai eu la curiosité de revenir à ces installations (presque en bas de la page), avec un ébahissement devant cet Escalier ADN 1331, 8e des 11 images proposées :
  Marylin a rapproché l'escalier en spirale, descendant dans les profondeurs de la maison, de la double hélice de l'ADN. Le palindrome 1331 rappelle que les deux brins d'ADN sont antiparallèles, mais il semble pré-dire la quine 1331-2112-3443-5555-8998 (en base 11), découverte lors de l'écriture de Rêvolutions, à partir de la quine Danielewski et de la séquence 50-81-131. Je devais découvrir ensuite qu'à l'acrostiche de 45 lettres dans Only Revolutions correspondait un partage doré 150-243 de sa valeur 393 (3 fois 50-81-131), et pouvait former une quine à partir des éléments de base SAM-HAILEY = 93 et AND-AND-AND = 57, ce que j'avais rapproché d'un triple DNA (ADN en anglais), puisque le livre a deux sens de lecture.
  Précisément, la 10e image de Marylin montre la double révolution antiparallèle des 2 fois 45 sections du roman, dont les initiales forment SAM AND HAILEY AND... (x3) et HAILEY AND SAM AND... (x3).

  Je comptais caser quelque part une curiosité de House of Leaves, et la circonstance est idéale. Le nombre 393, valeur de l'acrostiche de Only Revolutions, apparaît sur le document #046665, avec les 393 3/4 pouces de la largeur de la maison, assimilés à 20 coudées. Dans le dossier Navidson, cette largeur est donnée chapitre 4 sous la forme 32 pieds 9 3/4 pouces, et une note signale le document de l'annexe II-A.
  Il y a des codages partout dans House of Leaves, notamment dans les notes, et les premières lettres des notes du chapitre 4 sont
DANIELEWSKINFZ  (voir le détail ici)
  Difficile d'imaginer un hasard, d'autant que les premières notes du chapitre suivant livrent aussi DANIELEWSKI, et les dernières du chapitre précédent MARKZ. Ce sont cependant les seuls acrostiches certains parmi les 476 notes (dont seules 427 sont numérotées normalement, ainsi la note 150 sur Aristides Quine est en fait la 162e).
  Coder son nom relève souvent de l'enfantillage, et je ne sais si Danielewski avait quelque chose de plus profond à l'esprit en réalisant ces jeux, mais je suis certain qu'il ignorait alors, en écrivant cette note correspondant à la 4e lettre de son nom pour pointer vers le document #046665 où apparaît le nombre 393 3/4 menant au calcul de 50 cm pour la coudée,
- qu'il commettrait ensuite un acrostiche de 45 lettres de valeur 393, en 12 mots dont 6 fois le mot AND et 3 fois les noms SAM-HAILEY (comme il l'a été vu AND SAMHAILEY = DAN IELEWSKI = 112);
- que, cette note survenant après avoir écrit DANI, les 3 lettres hébraïques correspondantes apparaissent au 50e rang des 3 versets Ex 14,19-21 (lus en boustrophédon), ce qui a conduit à nommer Daniel le 50e des 72 anges tirés de ces versets de 72 lettres.