27.6.16

le voyeur du 627


Le 20 avril 2010, ma découverte la veille d'une architecture dorée 627-388-627 dans les tonalités BACH du Clavier Bien Tempéré se poursuivait par la vision de deux chambres 627 dans la série Monk et le film Forever Young.
  En juillet 2010, j'apprenais que ces 627 avaient probablement une même origine, grâce à la série Fringe dont le pilote est intitulé Vol 627, or son créateur est JJ Abrams, natif d'un 27 juin (1966), 6/27 à l'américaine. Le même JJ Abrams était le scénariste de Forever Young, et la chambre 627 de Monk était probablement un clin d'oeil à cet incontournable de l'audiovisuel US.

  Depuis cette coïncidence des 627x2, reliée aux 6272 jours de Jung, je suis attentif aux 627 que je peux rencontrer, et n'en ai noté qu'un, l'identifiant LQH 627 correspondant au caisson contenant le corps d'Antoine Marcas déclaré décédé dans Lux tenebrae, 7e enquête du commissaire franc-maçon imaginé par Giacometti et Ravenne.
  Or le commissaire avait fait une NDE avant d'être déclaré mort, et son esprit libéré de son corps s'était promené dans la salle opératoire, jusqu'à se faufiler sous le lit et y lire les nombres 4-8-15-16-23-42, ce qui n'est autre que la séquence de Lost, série créée par JJ Abrams.
  Il n'est pas du tout absurde que Giacometti et Ravenne aient utilisé le nombre 627 en hommage à Abrams, mais, quoi qu'il en soit, les nouvelles occurrences 627 donnent à ce fait une intrication vertigineuse.

  Donc, le 17 mai, nous avons regardé 10 Cloverfield Lane, film produit par JJ Abrams, et je n'ai pas été surpris d'y trouver un 6:27 dès le début.
  Michelle, l'héroïne, en voiture dans la nuit, a sur son téléphone indiquant 6:26 pm un appel de son ex Ben, qu'elle laisse parler sans lui répondre. Puis elle interrompt l'appel et l'heure 6:27 apparaît en grand, ainsi que l'information sur l'état de la batterie, 99%, à renverser peut-être en 66, l'année de naissance d'Abrams.
   Après avoir interrompu l'appel, elle branche la radio qui affiche 12:16. Aussitôt après son téléphone signale un autre appel de Ben, l'heure est toujours 6:27, et c'est à cet instant qu'un accident survient.
  Lorsque Michelle se réveille, elle est entravée sur un lit dans une cave, la jambe plâtrée. Elle se démène pour atteindre son sac et récupérer son portable, lequel affiche 6:29 pm.
  A cet instant arrive un homme qui lui annonce qu'elle est restée évanouie pendant deux jours, ce qui pourrait "expliquer" finement l'heure 6:29, à comprendre 6/29, 29 juin, deux jours après le 6/27, 27 juin.

  Pas de quoi en faire un fromage, mais voici ce qui s'est passé le lendemain, 18 mai, où j'ai été à la médiathèque de Digne, et parcouru les cotes C et F pour voir quels auteurs avaient les initiales FC ou CF, en écho aux trouvailles du précédent billet.
  Rien d'immédiat de ce côté, mais j'ai découvert en rayons L'hypothèse de Copenhague, roman d'Oscar Caplan dont j'avais vaguement retenu l'existence, que j'ai emprunté après avoir vu qu'il avait une thématique métaphysique, et commencé le soir même.

  C'est encore un pavé inutilement long, mais que je me suis senti obligé de lire après avoir rencontré dès sa 3e page un 27 juin, ce qui n'aurait probablement pas retenu mon attention sans le 6:27 vu la veille, tout comme je n'aurais probablement pas remarqué les 627 du 20 avril 2010 sans les calculs de la veille.
   Le roman débute sur la visite du cardinal Vanko St-Pierre au secrétaire du pape, pour lui montrer un document mettant en doute la réalité du personnage de Moïse et de l'exode des Hébreux d'Egypte en Palestine. Il s'agit d'une lettre de Marsile Ficin datée du 27 juin 1463.
  Vanko doit ensuite rencontrer le pape, mais est assassiné avant. Son frère Théo, athée (...), responsable des antiquités égyptiennes au Louvre, entreprend de faire la lumière sur l'affaire, se heurtant à de multiples forces en rapports complexes, l'Opus Dei, les Skulls and Bones, les Bilderberg, etc.
  Un autre groupe secret est l'Alliance d'Abraham, entente au plus haut niveau entre les directions des  religions du Livre, que le pape convoque parce que l'Islam et le Judaïsme sont aussi concernés par Moïse, Moussa, Moshé...
  Cette Alliance d'Abraham convoquée à cause d'un document daté d'un 27 juin m'a donc fait penser à la date de naissance de JJ Abrams, et puis il a été à nouveau question du document, et sa date est redonnée pages 25 et 41, et il s'agit maintenant du 27 août 1463. J'ai pu déterminer grâce à un texte en ligne que la première date, 27 juin, n'était pas une inadvertance de l'auteur mais une erreur de la traduction française.
   L'erreur semble improbable, juin et août étant en italien giugno et agosto, et je me sens obligé de donner ces scans des pages 13 et 41:
  Cette erreur me semble vertigineuse parce qu'il y a de troublantes ressemblances entre L'hypothèse de Copenhague, paru en Italie en octobre 2009, et Lux Tenebrae, paru en France en juin 2010, le roman de Giacometti-Ravenne où j'ai trouvé un autre 627, peut-être intentionnel puisque la suite numérique de Lost, la série de JJ Abrams, y joue un rôle important.

  Voici donc ces points communs:
- Les 2 romans sont construits sur l'alternance d'un récit contemporain et d'un autre dans l'antiquité égyptienne avec Akhenaton comme personnage principal.
- Dans les 2 romans est découverte la tombe d'Akhenaton (en fait dans Lux Tenebrae c'est plutôt le dispositif créé par Akhenaton pour explorer le domaine des morts). Curieusement, c'est en 2010 que l'hypothèse que la tombe royale KV55 contenait la momie d'Akhenaton a été confirmée par l'ADN.
- Dans Lux Tenebrae l'enquête est mené par Antoine Marcas, commissaire et franc-maçon; dans L'hypothèse de Copenhague, Théo St-Pierre est secondé par Raisa Belmont, psy jungienne et 30e grade maçonnique (on peut supposer que c'est celui de Chevalier Kadosh du Rite Ecossais). Diverses sources avancent que Jung lui-même était un maçon de haut grade, confondant peut-être avec son grand-père Karl Gustav Jung, effectivement Vénérable d'une loge suisse.
- Dans les 2 romans l'Egypte antique connaissait un secret fabuleux, associé à un élément inconnu de la table de Mendeleïev.

  Ce dernier point me semble peser en faveur de l'ignorance du roman italien par les auteurs français, car s'ils s'en étaient peu ou prou inspirés ils n'avaient aucun besoin de reprendre un détail aussi précis.
  Pour le reste, comme ils le remarquent dans leur dernier roman, L'empire du Graal, dont un personnage est un auteur de thrillers ésotériques, les sujets sont limités, faisant nécessairement intervenir des mystères historiques connus de tous. L'alternance entre récit historique et récit contemporain est courante dans le genre, et il est assez naturel de confier ces mystères à des enquêteurs qui soient eux-mêmes des ésotéristes.
  De toute manière, la question est ici secondaire puisque mon problème essentiel est l'écho entre le 627 de Lux Tenebrae et le 27 juin de  L'hypothèse de Copenhague qui est une erreur de la traduction française de 2013.

  La comparaison entre les connaissances secrètes égyptiennes mérite quand même quelques développements.
  Dans L'hypothèse de Copenhague  les prêtres d'Héliopolis disposaient d'une substance aux propriétés mirifiques, connue aussi sous les noms de manne ou poudre philosophale. Raisa Belmont en découvre et la fait analyser par un ami scientifique. Tout ce qu'il peut dire est qu'il s'agit d'un élément ne correspondant à aucun isotope connu, avec peut-être un rapport avec l'or, car la poudre se sublime en lumière à 1064 degrés, température de fusion de l'or, en s'accompagnant d'effets bizarres. Le temps semble avoir fait un bond, l'hypothèse des univers multiples est évoquée... L'expérimentateur déclare avoir ressenti une présence...
  Lorsque Théo ouvre le tombeau d'Akhenaton, il y découvre un parchemin relatant l'expérience que le pharaon a connue en utilisant la poudre. Voici les premiers mots du récit:
Je franchis le Portail sacré.
Je marche entre des colonnes qui diffusent une lumière verte, sur lesquelles sont écrits les mots du Livre des Deux Chemins (...)
  Akhenaton absorbe ensuite la poudre et bien des détails de son expérience évoquent la NDE, départ vertigineux vers les espaces sidéraux, lumière intense, sensation de communion avec l'univers...
  C'est cette expérience qui a convaincu Akhenaton de l'unité de Dieu, qu'il essaiera d'imposer à l'Egypte. L'échec le conduira à émigrer avec ses partisans, sous le nom de Moïse car Caplan a repris la thèse de Freud dans Moïse et le monothéisme.

  Dans Lux Tenebrae Akhenaton ne pouvant se résoudre à la mort de sa soeur fait construire un dispositif permettant de passer dans l'autre monde, et il la fait revenir parmi celui des vivants. Les auteurs entretiennent ici un flou artistique, donnant à entendre que la mort est un mystère incommunicable...
  Le dispositif lui-même est constitué de deux colonnes marquant le seuil entre les mondes, colonnes qu'on retrouve ensuite dans le temple de Salomon et les temples maçonniques. Marcas expérimente le dispositif pour sauver un ami, passe dans l'autre monde et revient avec lui:
Ils descendaient à une vitesse vertigineuse. Tout en bas, en dessous d'eux, apparaissaient la salle du temple, les deux colonnes et le trône, baignés dans une lumière émeraude.
  Colonnes, lumière verte, vertige... mais tout ceci témoigne plutôt d'une communauté d'intention que d'un éventuel plagiat. Il est plus troublant que les colonnes soient faites d'un "élément naturel aux propriétés prodigieuses", l'hefnium. L'hefnium est inconnu de la table de Mendeleïev, où par contre apparaît l'hafnium, numéro atomique 72, dont le nom vient de Hafnia, nom latin de Copenhague!
  Je n'avais pas encore lu cette rubrique lorsque j'assurais, plus haut, que l'élément inconnu de Mendeleïev plaidait en faveur de l'ignorance de L'Hypothèse de Copenhague par les auteurs français, et ce détail pourrait faire reconsidérer la question. Seuls Giacometti-Ravenne sont à même d'y répondre, mais je sais par expérience que des coïncidences encore plus précises apparaissent inopinément dans des oeuvres de parutions voisines ou non.

  Dans les Remerciements à la fin de Lux tenebrae, Giacometti signale la parution en février 2010 du 17e épisode de L'histoire secrète, Opération Kadesh, donnant une réinterprétation originale de la guerre éclair du canal de Suez, en octobre 1956. Dans le roman, les services français ont profité de cette guerre pour aller récupérer dans le Sinaï le dispositif d'Akhenaton.
  En cherchant à en savoir plus sur la BD, le plus long commentaire trouvé est un post blogspot daté du 4 avril 2010, or ce même 4/4/10 j'avais posté le billet Saint Isidore sur Quaternité aussi hébergé par blogspot. Ce billet rendait compte de ma première vision de l'épisode de Monk avec la chambre 627, mais je n'avais pas alors de raison de commenter ce nombre.
  Je rappelle que j'ai déjà été conduit à un album de L'histoire secrète, La loge Thulé, où apparaissait Carl Gustav Jung, dans la clinique duquel était ressuscité un certain Curtis...

  L'analyste jungienne de L'Hypothèse de Copenhague cite fréquemment Jung, notamment à propos du tarot qui y joue un rôle, Théo St-Pierre rencontrant une cartomancienne qui lui fait un tirage. Au premier contact il est d'abord question des arcanes 13, 21 (la Mort et le Monde que voici ci-contre dans le "Tarot de Jung"), et de l'arcane sans nombre, le Mat.
  Sans qu'un rapport avec Jung soit souligné, Théo St-Pierre possède une maison à Kos. Lors de sa NDE de 44, Jung s'est vu rappelé sur terre par son médecin Haemmerli, vêtu comme un Basileus de Kos (où est née la médecine grecque dont les pratiquants se voyaient comme des rois).
  Le tarot est aussi au centre de la série L'histoire secrète, prolongement de la série Arcanes. Quatre archontes correspondant aux couleurs du tarot s'y disputent la suprématie mondiale, usant de la "rétro-synchronicité".

  Quoi qu'il en soit d'un rapport intentionnel de l'hefnium avec le réel hafnium découvert à Copenhague, une coïncidence apparaît avec la parution à Copenhague en octobre 2010 de Den siste gode mann, en français Le dernier homme bon, où les deux auteurs (tiens une autre écriture à deux) signant Kazinski ont imaginé une répartition des 36 Justes de la tradition juive selon les couches électroniques de l'élément 36, le krypton.
  Le dernier Juste se trouve à Copenhague, et une thématique secondaire du roman est les NDE, au premier plan dans le roman suivant de Kazinski, Le sommeil et la mort (2012), commenté ici.

  Il se dessine une séquence vertigineuse de 4 oeuvres dont les parutions s'échelonnent tous les 4 mois, avec au moins pour point commun la présence de personnages "ressuscités".
1 - L'Hypothèse de Copenhague (octobre 2009): évocations de Jung et tarot par une psy qui est aussi chevalier Kadosh (même mot, "saint", que kadesh) expérience proche d'une NDE d'Akhenaton utilisant un élément inconnu.
2 - Opération Kadesh (février 2010): sans l'avoir eu entre les mains, thématique de la série basée sur tarots et concepts jungiens, crise de Suez dirigée par des instances cachées, présence de Curtis Hawke ressuscité chez Jung dans l'épisode 9.
3 - Lux tenebrae (juin 2010): plusieurs NDE et véritables résurrections, impliquant notamment le commissaire franc-maçon Marcas, utilisation de la crise de Suez pour récupérer le dispositif d'Akhenaton basé sur l'élément hefnium (hafnium découvert à Copenhague ?)
4 - Le dernier homme bon (octobre 2010): le dernier Juste est localisé à Copenhague grâce à l'élément krypton, la physicienne qui y est parvenue a une NDE.

  Ces 4 oeuvres parues de 4 en 4 mois m'évoquent l'échange Jung-Haemmerli du 4/4/44, échange déduit par Jung des détails de sa NDE... Je m'émerveille de la proximité avec ma découverte le 8 septembre 2008 du motif 4-1 dans la vie de Jung, imaginant que Caplan travaillait déjà sur L'hypothèse de Copenhague.
  L'unité de ce motif est 6272 jours, ce que j'avais relié aux doubles coïncidences 627 (627x2) des 19 et 20 avril 2010. Je remarque que les 4 parutions sont centrées sur avril 2010, et que le 627 de Lux tenebrae figurait vraisemblablement déjà sur le manuscrit.

  L'ipotesi di Copenhagen était paru depuis 6 mois en avril 10, mais le 27 juin n'y apparaîtrait qu'en 2013 dans L'hypothèse de Copenhague. Que l'erreur ait concerné une lettre de Marsile Ficin m'est aussi évocateur.
  Lorsque j'ai découvert l'harmonie des 4 fois 6272 jours pleins vécus par Jung de sa naissance au 4/4/44 et 6272 jours du 4/4/44 à sa mort, j'ai aussitôt pensé au sonnet Vocalisations de Perec, en 112 mots de valeur 6272 = 112 x 56. Sa découverte en janvier 1997 m'avait été extrêmement importante, au point d'en faire l'ossature cachée de mon roman publié en 2000.
  J'y étais revenu en décembre 2006 en en réalisant une anagramme parfaitement équilibrée, dont chaque vers contenait 8 mots de valeur moyenne 56. Ma découverte de septembre 2008 du motif 4+1 fois 6272 jours était liée à deux romans de 2000 et 2001 basés sur une même intrigue: un amour conduisant synchronistiquement le héros vers sa belle, archéologue en Crète. Les auteurs m'ont confirmé l'avoir imaginée indépendamment.
  Juste après avoir découvert les 6272 jours vécus par Jung du 4/4/44 au 6/6/61, grâce aux intrigues crétoises, j'ai pensé à mon anagramme de valeur 6272 et me suis émerveillé d'y avoir placé le mot knossos au dernier vers:
au knossos infini franchir son portail d'or ! 
  Je serais bien en peine d'expliquer pourquoi. Il y avait un k dans le texte source, et je crois que le premier mot qui m'était venu a été Knossos, lequel m'avait paru digne de figurer au dernier vers.
  Il m'a fallu plus d'un an pour réaliser que mon anagramme était le 5e arrangement des mêmes 497 lettres de valeur 6272, et qu'il était ébouriffant qu'il m'ait été donné de découvrir ensuite le motif des 5 fois 6272 jours de la vie de Jung.

  J'ai donné à maintes reprises ces coïncidences, et il me semble important de les répéter car elles prennent plus de poids à chaque nouvel ajout. La nouveauté est ici l'erreur de datation de la lettre de Marsile Ficin, alors que le mot ficin apparaissait dans mon premier quatrain: 
a noir, …, i quinquinas, u troublant, o violin,
an du jour disparu, surtout pas par hasard.
haut a, noir pavillon, ficin pour maints anars,
rajas sans contrition au soir du grand matin, 
   Je suis encore plus en peine d'expliquer ce que ce mot vient faire ici, tout ce que je peux dire est que je pensais au seul Ficin de ma connaissance, Marsile (j'avais choisi de n'avoir aucune majuscule dans le sonnet).

  Je souligne encore qu'il y a des échos entre la paire de livres de 2000-2001, où s'entremêlent un récit contemporain et un récit dans l'antiquité minoenne, et celle de 2009-2010, où s'entremêlent un récit contemporain et un récit dans l'antiquité égyptienne. Dans Le chemin de la lumière de Paul Halter, une large partie du récit antique est consacrée à une expédition crétoise en Egypte.
  Dans Des jours et des nuits de Gilbert Sinoué, un personnage important est la psy jungienne Adelma Maizani, dont le nom a quelques points communs avec Raisa Belmont, psy jungienne de L'hypothèse de Copenhague, sans toutefois que les ressemblances suggèrent un emprunt intentionnel.

   L'hypothèse de Copenhague mentionne à plusieurs reprises le double cône inversé comme modèle de la réalité physique, en insistant sur le fait que les pointes des cônes ne se touchent pas, donnant pour exemple la fresque de la Création d'Adam à la Sixtine, où les doigts de Dieu et d'Adam ne se touchent pas..
  Le double cône m'évoque le "symbole essentiel" de Yeats, commenté ici, et en avril dernier j'ai commenté la fresque de Michel-Ange où Gary Meisner a vu la presque jonction des doigts située à une double section d'or des personnages.
  Comme dit plus haut, les auteurs de Lux tenebrae éveillent de nombreux rebonds par diverses allusions. C'est ainsi que les ouvriers chargés de construire le dispositif d'Akhenaton appartiennent à une caste paria, les Caïnites, descendants de Caïn, le premier assassin selon la Bible. Les auteurs suggèrent une autre version, selon laquelle Caïn et Abel auraient aussi expérimenté le dispositif, mais Abel n'aurait pas réussi à revenir...
  Toujours est-il que Giacometti-Ravenne reprennent l'idée que Dieu ait marqué Caïn d'un signe, signe qui s'est transmis à sa descendance et qui ressemble à des ébauches de cornes sur le front.
  Il me semble voir là une allusion au Moïse de Michel-Ange, représenté avec des cornes selon le texte de la Vulgate, où une mauvaise traduction a été donnée de l'hébreu qaran, signifiant aussi bien "être cornu" que "rayonner". G-R suggèrent-ils que Moïse était un Caïnite? Je rappelle que L'hypothèse de Copenhague exploite l'idée que Moïse aurait été Akhenaton.

  Curieusement, j'ai déjà donné la statue du Moïse de Michel-Ange, à la fin du billet H or N, juste après le compte-rendu de ma lecture de l'épisode de L'histoire secrète où Curtis ressuscite dans le laboratoire du docteur Jung.

  Si le 27 juin est le 6/27 aux USA, chez nous c'est le 27/6, et j'ai remarqué la présence du nombre 276 dans L'hypothèse de Copenhague. Théo St-Pierre s'y intéresse aux collectionneurs privés susceptibles d'avoir acquis un parchemin, et ils sont au nombre de 276...
  Curieusement encore, le billet d'avril sur Michel-Ange m'a conduit à évoquer mon adaptation en 2005 d'un poème carré de Raban Maur, illustrant par 4 croix de 69 lettres les 276 jours passés par Jésus dans le giron marial, du 25 mars au 25 décembre. L'original de Raban Maur était un carré de 35x35 lettres, que j'avais "traduit" en 33x33 lettres pour obtenir la répartition 276+813 qui me séduisait. Je rappelle que cette création avait été motivée par le report au 4 avril de l'Annonciation en 2005, le Vendredi saint tombant le 25 mars (ç'a été à nouveau le cas en 2016).
  C'est le moment d'indiquer que L'hypothèse de Copenhague a été publié chez Rivages, d'abord en grand format rivages/thriller, puis en mars 2015 en poche rivages/noir (n° 985). Cette même collection a connu en 2011 un étrange pataquès, avec la parution en mars du normal n° 813, puis en mai le n° 821 prévu est revenu de l'imprimeur avec le n° 813:Merci Black Jack
  J'ai étudié ici divers aspects de cette erreur, significative car toutes les personnes concernées, éditeurs et auteurs, sont membres de l'association 813, mais l'erreur du 27 juin ou 27/6 amène de nouveaux éléments, sachant qu'un élément essentiel était que l'erreur des deux 813 était survenue en l'an pataphysique 138, or deux fois 138 font 276.
  C'est Joseph Bialot, alors le plus ancien membre de 813, qui a reçu cette consécration du n° 813. Il est décédé en novembre 2012, juste après la parution en octobre de son ultime roman, sous le n° 888 qui m'est encore significatif, et sur lequel je suis revenu dernièrement dans le billet sur Michel-Ange.
  Cet ultime roman est aussi le premier où Bialot plonge dans l'histoire ancienne, avec une enquête sur la disparition du trésor des Templiers au 14e siècle. Les Giacometti-Ravenne de 2011 et 2012, Le Septième Templier et Le Temple noir, font aussi enquêter Marcas sur ce trésor, et le découvrir.
  Moïse, personnage central de L'hypothèse de Copenhague, est présent dans le titre de Bialot, Le puits de Moïse est achevé, et ses initiales JB évoquent à tout ésotériste les colonnes du Temple Jakin et Boaz, qui selon Lux tenebrae sont un souvenir du dispositif d'Akhenaton.



  La croix templière en couverture du Bialot ressemble au mandala fréquemment représenté par Jung, ci-contre en couverture de l'édition de poche du Livre Rouge.
  Je rappelle que la présence sur Quaternité des nombre 627 ou 276, associés ou non à la date du 27 juin, a été motivée par la date de naissance de Jung, le 26 juillet, 26/7 ou 7/26, et par les 5 fois 6272 jours vécus par lui à partir de cette date. Aux permutations de 2-6-7 s'associent maintenant les permutations de 1-3-8,  grâce au thème astral de Jung, déjà commenté ici.
  On y trouve le Soleil à 3°18', remarqué parce que 318 est l'isopséphie du grec helios, et Mercure, planète essentielle pour Jung, à 13°8'.
  276 est donc le double de 138, et je vois d'autres doubles dans cette affaire, à commencer par le C-F du billet précédent, lequel m'a mené au roman de Caplan. Il y a encore:
- CF peut se lire 36, comme le numéro atomique du krypton, essentiel dans Le dernier homme bon; s'il faut comprendre "hafnium" pour l'élément hefnium de Lux tenebrae, son numéro atomique est 72, double de 36 (et j'ai eu l'occasion de comparer les 36 Justes aux 72 anges d'une autre tradition juive).
- On écrit aussi Cnossos avec un C, d'où je remarque que les deux noms propres de mon sonnet pourraient avoir les initiales CF. Je remarque les initiales F.C. sur le thème astral ci-dessus, signifiant Fond du Ciel.
- En hébreu, Opération Kadesh se dit "מבצע קדש" de valeurs 202 et 404 double de 202.
- 627 est apparu d'abord dans une forme double, le partage doré 627-388-627 des tonalités BACH du Clavier Bien Tempéré (les rapports dorés sont signifiés par les couleurs bleu/rouge) :

  Je passe maintenant à des points sans aucun rapport avec les romans faisant intervenir Akhenaton, et d'abord à un écho avec ce rapport doré 627-388.
  Le billet précédent m'a conduit à identifier deux Poulpes uniques en leur genre: Le rapport titre/auteur est doré, ainsi que le rapport numéro Baleine/rang poulpien dans la collection. Il s'agit donc du numéro 84, 52e Poulpe, et du numéro 223, 138e Poulpe:
- DOCTEUR J'ABUSE /WOO MANH = 144/89
- LES DIX SCOUTS DE L'ABBE TODD/FLORIAN GRATON = 244/150
  L'ensemble totalise 627 réparti en 388/239.
  Les rapports conjugués numéro/rang livrent 307/190, or j'avais marqué dans mon anagramme de Vocalisations les deux sections d'or des 112 mots (43-69), des 497 lettres (190-307), des 168 pieds (64-104), et de la gématrie 6272 (2396-3876).

  La recherche d'images "627" m'a conduit à cette page. Le catalogue des oeuvres de Mozart s'achève sur le numéro Köchel 626, pour le mystérieux Requiem inachevé par le compositeur, aussi Christos Hatzis, ayant composé pour un film un concerto dans l'esprit de Mozart, l'a intitulé K 627.
  Je rappelle que Mozart, et particulièrement sa mort, est apparu dans ma quête lors de l'affaire WAMMOR-WANMOR, ce qui m'a fait découvrir des rapports d'or dans son nom et ses oeuvres.
  Tiens, un titre de Bialot est Un violon pour Mozart, Série Noire n° 2184 (produit des Fibos consécutifs 8.13.21)

  La recherche d'images "627" conduit aussi à L.627, le film de Tavernier, commenté au début du billet ...Marc m'a tuer. J'y évoque Joseph Bialot juste après.

  Une requête "27 juin" a provoqué une curiosité. Le navigateur conserve toutes les requêtes antérieures, et c'est ainsi qu'il a affiché une recherche précédente sur le catalogue d'une vente à Drouot le 27 juin 1988. L'hiver dernier,j'ai ramassé près de la poubelle d'Esparron un lot de catalogues d'art. Sachant que ces catalogues peuvent être cotés, j'avais fait une recherche sur chacun d'entre eux.
  Le point majeur de cette vente était 7 sculptures de Diego Giacometti (sans relation semble-t-il avec Eric Giacometti co-créateur des Marcas).
  Je ne crois pas alors avoir pensé au 27 juin anniversaire de JJ Abrams.

  Si le 27 juin est la date fétiche de JJ Abrams, exprimé notamment par des chambres 627, ou l'heure 6:27, 813 a été un nombre fétiche pour Truffaut, présent dans de nombreux films, notamment par des chambres 813. J'ai rapproché ceci de la date 8/13, le 13 août à l'américaine, et un maître à filmer de Truffaut a été Hitchcock, né un 8/13 et que Truffaut a rencontré le 13 août 1961.
  Toujours est-il que l'addition 813+627 donne 1440, le nombre de minutes d'une journée, de 0:00 à 23:59.
 
  La recherche "6:27" m'a encore conduit au roman montré au début du billet.
  La première page consultée, à laquelle j'ai emprunté ce scan, débute par ces deux phrases que j'ai eu la curiosité de passer au Gématron:
Guylain Vignolles n'a pas de chance. Son nom et son prénom font = 597
un jeu de mot terrible : Vilain Guignol.= 369
  Les 81 lettres de ces deux phrases livrent un double partage doré idéal en 50/31 lettres de valeurs 597/369 (se simplifiant en 199/123 = 1.618, nombres de Lucas).

3.6.16

S.N.C.F.Q.D


  Toujours la collection Rail Noir, avec d'abord quelques rappels.
  Mes premiers numéros ont donc été les 13 et 21, à cause de mon obsession 13-21, puis le numéro 1, que çoeur dp qui le connaissait a jugé bon de me faire lire. J'y ai trouvé un écho à ma manie, car la plus grande énigme de ce roman, Un assassin peut en cacher un autre, d'Olivier Micha, semble être la signification du sigle de l'usine GMA & FAF, révélée dans les dernières lignes du livre,
or la gématrie livre GMA/FAF = 21/13, et les noms complets un autre jeu fibonaccien détaillé ici.

  C'est toujours 13-21 qui m'a conduit ensuite au numéro intermédiaire 17, La ligne de partage des os, de Samuel Delziani, où j'ai été ébahi d'une structure en 21 et 13 sections séparées par un rare intermède. Comme le nom de l'auteur me rappelait Samuel Delany, auteur de Babel 17, j'ai exploré la cote DEL de ma médiathèque  et y ai appris l'existence d'un autre Samuel DEL, Samuel Delage, dont j'ai lu le livre, Code Salamandre.

  Ses héros y utilisent le carré de Polybe, arrangement d'un alphabet de 25 lettres en 5 rangées de 5 lettres, chaque lettre étant identifiée par la combinaison rang-colonne. Comme ils s'intéressent aux lettres C-F, ils remarquent leur correspondance dans ce système aux nombres 13 et 21, des termes de la suite de Fibonacci, et décrètent que cette suite joue certainement un rôle dans le décodage du secret, ce qui semble oublié plus tard.

  Je remarquais que ces lettres étaient historiquement liées puisque nos C et F viennent de Γ, gamma, et de Ϝ, digamma, dans l'alphabet grec, mais il m'a fallu quelques semaines pour voir plus avant.
  Ces lettres ont d'abord leur origine dans l'alphabet sémitique, où ce sont en hébreu gimel et waw, 3e et 6e lettres de l'alphabet, se translittérant GML et WAW. A cette forme correspondent les rangs 6-1-6, qui sont exactement les rangs de FAF dans notre alphabet. Une fois envisagé que FAF pourrait correspondre à waw ou digamma, la ressemblance de GMA avec gamma est presque immédiate.
  Je rappelle que digamma correspondait au phonème /w/ du waw, mais que la lettre a perdu son usage lorsque le phonème a disparu de la langue grecque, où Ϝ est néanmoins demeuré le chiffre 6 de l'alphabet numéral. La lettre est passée dans l'alphabet latin pour le phonème /f/, que les grecs notaient phi (aujourd'hui symbole du nombre d'or !)
  Le waw hébreu peut parfois devenir le phonème /f/, témoin les lamed-waf de Schwartz-Bart.
  
  Je me suis donc émerveillé d'avoir d'une part selon le code de Polybe C-F =  13-21, d'autre part 21-13 selon la correspondance avec GMA-FAF, tant émerveillé qu'il m'a fallu encore deux mois pour percevoir une coïncidence fatidique.
  C'est ainsi que fin avril j'ai remarqué dans une foire aux livres un Poulpe de Caryl Férey et Sophie Couronne, D'amour et dope fraîche. Je n'avais jamais rien lu de Férey, et le nom Sophie Couronne m'est évocateur, j'y reviendrai.
  Je n'ai pas tardé à voir la ressemblance entre Férey Caryl et l'espagnol ferro carril, "chemin de fer", et Chemin de Fer a pour initiales CF, d'où ma lecture CF du sigle GMA & FAF du premier titre de la Collection Ferroviaire Rail Noir était bien inspirée, quelles qu'aient été les intentions effectives de l'auteur (de fait Olivier Micha, contacté, ne se reconnaît pas dans ce jeu).

   Il s'agit d'une réédition folio policier, collection qui a retenu mon attention pour les bizarreries de ses catalogues, avec notamment la constante présence du n° 134, La Marie du port, qui n'a jamais été édité avec ce numéro, mais est paru en tant que n° 167, également présent dans les catalogues. C'est l'absence du n° 134 qui m'a mené par des voies tortueuses à mes supputations sur l'architecture dorée du recueil de Perec, Alphabets.
  Il n'y a que 4 Poulpes qui ont été réédités chez folio policier, les 3 Daeninckx, et celui-ci.

  J'ai consacré en 2006 cette page à la collection Baleine, où un étonnant équilibre doré entre Poulpes et non-Poulpes a perduré tant qu'elle a été dirigée par Antoine de Kerversau et JiBé Pouy, jusqu'en 2002. Ce cas m'est particulièrement significatif car les intéressés ont été les premiers surpris.
  D'amour et dope fraîche est un Poulpe de 2009, et ne peut donc être "doré" puisque, lorsque Le Seuil a repris le contrôle total de Baleine, la collection n'a plus publié que des Poulpes, de plus émanant d'auteurs confirmés, adieu la belle aventure libertaire initiée par JiBé.
  J'ai eu une surprise en allant consulter mon rayon Baleine, j'avais déjà le n° 258, D'amour et dope fraîche, ainsi mon affirmation supra de n'avoir jamais lu de Caryl Férey était erronée. C'est une nouvelle curiosité car l'affaire Rail Noir a débuté par mon rachat du Pocket 13121, Deuils de miel, alors que j'étais sûr de l'avoir déjà.
  J'ai douté car sa lecture s'est révélée si évocatrice qu'il m'a semblé impossible d'être passé à côté à première lecture, et puis j'ai retrouvé l'autre exemplaire, et la surprise de son erreur de chapitrage, magnifiant la structure 21-13 envisagée, m'a conduit à son édition originale, Rail Noir n° 13, etc.,etc.

  Je répugne désormais à toute affirmation péremptoire. De fait j'avais eu une certaine impression de déjà-vu en lisant D'amour et dope fraîche, s'expliquant aisément par une intrigue peu originale, mais encore mieux par le fait que je l'avais déjà lu.
  J'ai scruté ce Baleine n° 258, attentif à d'éventuelles erreurs, et en ai effectivement découvert une dans le catalogue final, répertoriant tous les Poulpes précédents, avec 3 différences par rapport à cette liste Wikipédia. Il manque les numéros 99 et 186, pour les raisons données sur ma page La baleine d'or, et une réelle erreur apparaît pour le n° 257, donné pour être le présent D'amour et dope fraîche, au lieu du Certains l'aiment clos de Laurent Martin.

  On sait que les Poulpes d'auteurs féminins sont le plus souvent centrés sur Chéryl, la compagne du Poulpe, avec d'abord des couvertures spéciales "Cheryl", ensuite abandonnées parce que "Poulpe" restait plus attractif.
  Le premier Poulpe féminin sans couverture "Cheryl" a été Docteur j'abuse, de Wôo Manh, qui d'ailleurs est d'abord une aventure solitaire du Poulpe, mais Gabriel en position fort périlleuse y est sauvé in extremis par Chéryl. Il n'y aura plus ensuite de couverture "Cheryl", même pour des intrigues où Gabriel n'intervient pas.
  Je range maintenant ce titre parmi les essentiels, car c'est le Baleine n° 84 et le 52e Poulpe. Je rappelle le fondamental JUNG/HAEMMERLI = 52/84 (=13/21).
  Par ailleurs WoôManh (autre orthographe), compagne de Jacky Paupe (ou Pop), a été jusqu'à la mort de celui-ci en 2007 la co-directrice de la collection Rail Noir.
  Je rappelle que mon attention pour les numéros 21-1-13 de la collection en septembre dernier s'est accompagnée de la découverte du panneau CHATEAU WANMOR, le jour même où phrère Laurent découvrait dans un train le tag WAG NOSE. Le Rail Noir n° 3 est Train perdu, wagon mort de JiBé Pouy (le n° 2, Des souris et des trains, est signé WoôManh et Jacky Pop).

  D'amour et dope fraîche est aussi signé par un couple, et cette innovation a donné lieu à une autre originalité dans la série, un double récit entremêlant les aventures de Chéryl et Gabriel, d'abord indépendantes puis se rejoignant, et dans cet opus c'est Gabriel qui sauve Chéryl in extremis.

  J'en viens à pourquoi le nom de Sophie Couronne m'a frappé, il y a quelques semaines et vraisemblablement aussi en 2009. Les deux premières sefirot sont Keter et Hokhma, la Couronne et la Sagesse, cette dernière étant Sophia en grec.
  Les fameuses 32 voies de la Sagesse du Sefer yetsira sont assimilées au 10 sefirot et aux 22 lettres de l'alphabet hébreu, et divers diagrammes identifient les lettres aux communications entre les sefirot dans l'Arbre de vie.
  Selon celui-ci (il y en a d'autres) la voie verticale 13 partant de la Couronne (1) est gimel, ג, tandis que la voie verticale 16 partant de la Sagesse (2) est waw, ו.
  Je rappelle que ces lettres sont aussi selon la numération hébraïque les chiffres 3 et son double 6, et qu'elles sont à l'origine des lettres C et F de notre alphabet, de rangs 3 et 6.

  Ainsi Sophie Couronne dont le nom évoque les sefirot 1 et 2 a-t-elle écrit ce Poulpe avec un auteur d'initiales CF, correspondant à un autre doublement, d'autant que
CARYL FEREY = 59+59,
alors que 59 est la valeur de DOUBLE, déjà remarqué parce qu'un Queen essentiel pour moi est Double, Double, de valeurs 118 comme Deuils de miel, qui est aussi un titre en 12 lettres réparti en deux groupes de 6 lettres débutant chacun par D.

  Avant que Caryl Férey ne m'oriente vers CF = Chemin de Fer, les lettres CF m'avaient conduit au Rail Noir n°18, Dernier rock avant la guerre, de Cédric Fabre. Tiens, CxF ou 3x6 = 18, et son roman a 18 sections (prologue, 16 chapitres, épilogue).
  Cédric Fabre a aussi écrit un Gondol, et nous étions côte-à-côte en 2002 lors d'un repas-signature réunissant les auteurs des 8 premiers Gondol. Voici les 5 premiers:
  J'ai des photos de l'événement, et au moins sur l'une d'elles Cédric Fabre et moi figurons ensemble, mais je ne sais ce qu'elles sont devenues depuis le déménagement.
  Le Gondol de Cédric, La pente si sage de la vie,  évoque essentiellement Luc Dietrich, et Daumal y est bien sûr cité. Je rappelle l'essentiel
NATHANIEL / DAUMAL = 84/52 = 21/13
découvert en mars 2012 et l'apparition au même moment sur le marché d'un document de la main de Daumal où figurent des calculs sur la suite de Fibonacci, avec un accent sur le rapport 21/13.
  Je suis l'actualité daumalienne, et signale la parution récente de René Daumal et l'enseignement de Gurdjieff, où Basarab Nicolescu (à qui j'ai revendu ce document) offre une vision moins sulfureuse du guru Gurdjieff, appuyée par des documents inédits.
  Il y a encore la récente traduction en tchèque du Mont analogue, et je suis frappé que "mont" soit en tchèque hora, sachant qu'en hébreu c'est har ou hor, témoin hor ha-har, Hor-la-montagne; tiens, har et hor ont les références Strong 2022 et 2023, et les deux premières occurrences de hor ha-har sont en Nb 20,22 et 20,23.
  Comme hora est aussi "heure" dans diverses langues latines, je repense évidemment à l'anagramme Sait-on l'heure (de Sinoué-Halter).

  Retour à Cédric Fabre pour son Rail Noir, où se mêlent un récit contemporain à Marseille et un autre en Croatie, où le héros Phil vivait 12 ans plus tôt.
  Croatie-France, C-F, CQFD, CFQD, Ces Français Qui Déménagent, et ces initiales m'ont fait prendre conscience que trois Rail Noir concernent la Chine, à commencer par le n° 21, Ligne 10, lu juste avant Un assassin peut en cacher un autre, où le sigle GMA & FAF m'a conduit à la lecture CF.
  Léa, l'héroïne de Ligne 10, est engagée par la firme QCCG (Qatar-Chine-Canada-Germany) qui se révèle mafieuse, et est chargée par la police française d'obtenir des preuves de ses malversations lors d'un voyage en Chine.
  Tiens, CQFD = 30 = QCCG, Quelle Coïncidence Chino-Gauloise.

  Mon exploration de la collection m'a ensuite conduit au n° 12, Ma Chine arrière, de Fan Tong, alias du journaliste François Boucher qui vit en Chine.
  C'est un roman étrange, avec une construction alternant deux récits, la participation de Léon à l'élaboration d'une ligne ferroviaire entre l'Indochine et le Yunnan dans les années 20, et le voyage au Yunnan de nos jours de l'Amicale ferroviaire de la Nièvre, sous la houlette d'un certain Noël.
  Il se passe des choses très bizarres lors de ce voyage commémoratif, et le dénouement est déconcertant. Il fait appel à la cosmogonie Miao, où le dieu Punu a créé toutes choses, par paires de complémentaires, ciel et terre, eau et feu, soleil et lune, homme et femme, etc. Puis Punu a désiré créer une perfection unique, Hani, et ce fut le début d'une catastrophe, Hani ne se satisfaisant pas d'être seul...
  Je passe sur la suite, peu claire, selon laquelle Noël serait le fantôme de Léon (ce qui m'a fait envisager pour titre d'un billet Histoire de Fan Tong chinois). Je n'ai pas trouvé trace en ligne de cette cosmogonie Miao, peut-être inventée par Fan Tong, mais qui m'a rappelé la gnose valentinienne, où le monde divin procède aussi par paires d'éons, les Syzygies, jusqu'à ce que le 30e éon, Sophia, décide de créer toute seule un éon unique, et c'est encore le début d'une catastrophe...

  J'ai mentionné ceci pour l'écho avec Sophie Couronne, mais Ma Chine arrière offre des curiosités bien plus immédiates.
  Dans ce Rail Noir n° 12, Léon (lion) part en Chine et y meurt, dans des conditions telles qu'il revient 75 ans plus tard sous la forme de Noël, renversement bien connu de Léon.
  Dans le Rail Noir n° 21 (renversement de 12), Léa (lionne) part en Chine où ses patrons avaient prévu de la faire tuer, mais elle parvient à revenir en France avec les preuves de leurs manigances.
  Je rappelle l'importance du "lion" sous toutes ses formes, avec notamment lwew et sisak qui m'ont conduit aux châteaux triangulaires de Wewel et Sisak (en Croatie !), écho au jeu atbash du livre de Jérémie BBL-SSK, les jeux Lyov-Voyl, Liev-Veil...
  J'ai beau être habitué aux prodiges permis par l'immensité des ressources du Web, j'ai été sidéré de découvrir qu'en faisant machine arrière le renversement exact de Rail Noir, Rion Liar, était le nom ou pseudo Face Book d'un Malais.
  Sa photo de couverture montrait alors une clé et une montre indiquant 12:13, sur fond "the future". Il en a changé le 30 avril, au profit d'une basmallah.
  Ma Chine arrière a 36 chapitres (+ prologue et épilogue); 36 peut mener à 3-6, C-F.

  La Chine est aussi présente dans le Rail Noir n° 16, Un petit noir bien corsé,de Jean-Philippe Milesy, mais aucun protagoniste ne s'y rend au cours du récit. Les meurtres commis en France sont liés à un accident ferroviaire survenu en Chine 15 ans plus tôt, commandité par la CIA, mais ayant provoqué une catastrophe imprévue, si bien que le responsable chinois de l'affaire, Cheung Fa (tiens encore un CF), est prêt à tout pour retrouver le coupable, installé en France sous une nouvelle identité. C'est de fait Cheung Fa qui conclura brutalement l'affaire, en éliminant l'homme que la justice peinait à accuser formellement.
  C'est à Philadelphie qu'un collaborateur de la police française, Jérémie Pontus, obtient ces renseignements de la bouche d'un sénateur lié à l'affaire, William Lord.
  J'ai découvert en 2011 les Curiosités Fibonacciennes liées au plan original de Philadelphie, organisé autour d'axes "centraux" en 8 et 13 rues d'ouest en est, 3 et 5 rues du nord au sud. Je suis depuis attentif à tout ce qui touche cette ville où sont nés les USA, et remarque donc que les deux hommes clés ont ici tous deux des noms dorés.
JEREMIE / PONTUS = 65/105 = 13/21
  Je remarque que 105 est la valeur de PHILADELPHIE, qui offrait dans sa version native PHILADELPHIA d'autres harmonies, avec les syllabes LA-DEL-PHIA = 13-21-34 (l'ouverture de nouvelles rues dans le centre historique de la ville a conduit à 13 et 21 rues parallèles aux axes "centraux").
  Et bien sûr Jérémie m'évoque le Jérémie biblique, dans le livre duquel apparaît l'atbash, une des plus anciennes manifestations de cryptage.

WILLIAM LORD = 79/49, bon rapport doré, qui de plus est le même que celui de William Penn, le fondateur de Philadelphie dont la statue dominait la ville, au sommet du City Hall construit à l'intersection des deux axes de la ville.

  Je remarquais sur la page précitée  que William Penn, qui a vécu avant l'indépendance des USA, avait eu le rare privilège de devenir Citoyen honoraire des Etats-Unis, grâce à la Promulgation Présidentielle n° 5284.
  Revoir ce nombre m'a fait repenser au 52e Poulpe qui est aussi le Baleine n° 84, et je me suis demandé si j'avais étudié les valeurs de l'auteur et du titre. Non, car le résultat est mirifique:
WOO MANH = 89
DOCTEUR J'ABUSE = 144
  89 et 144 sont les termes 11 et 12 de la suite de Fibonacci, en rapport d'or idéal donc. C'est je crois la première fois que je trouve ces gématries accolées de manière aussi immédiate, et je suis éplapourdi de les trouver pour la co-auteure du Rail Noir n° 2, ensuite co-directrice de la collection avec Jacky Paupe, jusqu'au n° 15. Le premier roman choisi par le directeur suivant, Alain Bradfer, a donc été le n°16 qui via Philadelphie m'a conduit à ce rapport inespéré.

  Le co-directeur m'est aussi évocateur:
JACKY PAUPE = 109
Harmonieux couple, car 89 et 109 sont les résultats en base 10 des équations n2 -n -1 et n2 +n -1 donnant les dénominateurs des fractions dont la période en base n correspond à l'addition, de gauche à droite et de droite à gauche, de tous les termes de n'importe quelle suite additive de type Fibonacci décalés d'un rang... Plus d'explications dans mon billet Au seuil du hasard.

  Docteur j'abuse... En mai 2007, un texte de Françoise Biver, Ça matérialise si je ne m’abuse, m'avait inspiré mon schizonnet le plus réussi, ça se latéralise si je ne m'abuse. Françoise/Biver = 90/55 est aussi un nom doré.
  Il s'agit d'un carré de 21 x 21, mais les vides dessinant un mandala font que seules 9 lignes ont 21 lettres, les autres en comptant 13 ou 17. Je n'avais alors aucun intérêt particulier pour les Fibos 13-21, et ne pouvais imaginer que j'en viendrais, à partir des Rail Noir 13 et 21, à découvrir l'intermède du n° 17 séparant ses autres 34 éléments en 21-13.

  Lorsque je tombe sur un résultat aussi remarquable qu'un auteur fibonaccien associé à un titre fibonaccien, d'autant plus qu'il apparaît dans la collection Baleine aux multiples coïncidences dorées, j'ai envie d'aller plus loin, et donc de voir ce qu'il en est pour tous les autres titres, du moins pour les 200 autres Poulpes, ce qui est aisé grâce à cette liste et au Gématron.
  J'ai donc trouvé 3 autres auteur/titre, d'abord le n° 103 (186/300), le n° 134 (129/80), aucun de ces numéros n'étant un Poulpe doré, car la collection a publié à partir du n° 100 une série de coffrets Poulpe qui a perturbé l'équilibre doré, lequel s'est cependant rétabli vers le n° 180.
  Et puis il y a le n° 223, paru en septembre 2001, qui est le 138e Poulpe (223/138 = 1,616), avec
FLORIAN GRATON = 150
LES DIX SCOUTS DE L'ABBE TODD = 244
(il faut passer par la somme 394 pour avoir le partage optimal 244/150; tiens, le grand problème de House of Leaves est la largeur de la maison Navidson, de 394 pouces ou 393 3/4)

  Comme expliqué sur La baleine d'or, ce n° 223 n'est le 138e Poulpe qu'en considérant que le n° 186, non vendu et offert aux acheteurs de la série, n'est pas un Poulpe (le mot n'apparaît d'ailleurs pas sur la couverture). C'est amusant car 223 peut se lire 22/3, et le n° 186 fêtait l'anniversaire du Poulpe, né le 22/3/1960.
  J'observais qu'en considérant ce n° 186 comme un Poulpe, il s'agissait alors très rigoureusement du 115e Poulpe, contre donc 71 non-Poulpes dans la collection Baleine, avec 71-115-186 constituant une bonne suite dorée, et mon exploration auteur/titre m'a conduit à voir que le sous-titre du livre avait pour valeur le terme suivant de la suite:
C'EST UN BON JOUR POUR GABRIEL = 301
  Je suis concerné par ce n° 186 car je fais partie des 130 collaborateurs Baleine qui y ont participé, et mon texte y figure aux côtés de ceux de Woô Manh et Jacky Paupe, par exemple.
  Le billet d'avril Michelangelo the ceiling needs painting m'avait conduit, via Le Corbusier, à évoquer L'Annonce faite à Marie de Claudel, où il est question du "Maître du Compas". Reprenant mon texte fêtant les 40 ans du Poulpe, je vois que j'y avais imaginé le titre Annuntiatio Calamariae, de L. Dulcela. Dulcela est l'anagramme de Claudel proposée dans un Queen, mais je ne me rappelle plus pourquoi j'y avais associé l'initiale L. Ce ne pouvait être inspiré par le personnage de Mon coeur mis à nu lu bien plus tard, François-Léon Claudel, F-L C = 21, un avatar de l'escroc Abraham Licht, AL = 13. Je n'avais en 1999 lorsque j'ai écrit le texte aucun intérêt particulier pour le nombre d'or, ne soupçonnant aucunement une harmonie cachée de la collection Baleine, et j'ai récemment trouvé un partage doré voyelles/consonnes du nom François-Léon Claudel.

  Le 30/1 dernier, j'achevais un billet où il était question d'un titre de livre de valeur 301 en le confrontant avec Ligne de partage des os, de valeur 186, découvert via le Rail Noir n°17, au titre presque identique.
  Je remarquais que le rapport doré de ces nombres était connu, ayant fait l'objet de diverses supputations à propos du lieu de la crucifixion, le Golgotha qui signifie "crâne", avec selon l'isopséphie grecque
Γολγοθα = 186
κρανιον = 301

  Si ce n'est pas un "enârc" qui a écrit le Folio Policier n° 681, réédition du Baleine n° 258, je n'ai pas manqué de penser au renversement de 681 en 186, et au Baleine n° 186, mais je n'envisageais alors pas de le mentionner, ignorant que mes investigations sur la collection allaient ramener au premier plan ce n° 186.
  C'est qu'il existe aussi diverses supputations sur le retournement de 681 en 186, à propos de l'affaire de Rennes-le-Château citée à plusieurs reprises sur Quaternité. L'affaire reposait en grande partie sur deux faux parchemins fabriqués par Philippe de Cherisey, lequel l'a reconnu dans un ouvrage posthume. Il restait un mystère sur le texte ayant servi de support au codage du petit parchemin, éclairci en 2005 par un érudit allemand qui y a reconnu un passage du Codex Bezae. Las! les forcenés du secret ésotérique ont remarqué que le passage venait du folio 186 du codex, alors que le décodage du grand parchemin évoquait une "clé PAX 681", d'où ils se sont lancés dans de nouvelles théories (voir par exemple ici).
  J'ai envisagé ici que François Caradec, un FC, connaissait peut-être des aspects insoupçonnés de la manipulation, à laquelle il est fait allusion dans son roman presque posthume.

  Pour remercier Sophie Couronne et Caryl Férey de m'avoir ouvert la piste SNCF, je tordrai ce sigle en SCFN, initales de
Sophia Couronnée, Férey Nobélisable
avec les relations dorées
SOPHIA / COURONNEE = 68/110
FEREY / NOBELISABLE = 59/96

Note du 4/6 : Pas par hasard j'ai publié ce billet le 3/6 à 6:03. Le soir nous avons commencé à regarder Life on the line, et j'ai remarqué au générique le nom Reese Alexander, dont j'ai presque instantanément vu les valeurs 52/84 qui me sont essentielles.
  La fiche IMDb de l'acteur a le numéro 18681, voir supra le renversement 186-681:
https://pro-labs.imdb.com/name/nm0018681
  Je rappelle que l'actrice Michaela McManus a également les valeurs 52/84, et j'ai été curieux de voir son numéro IMDb
http://www.imdb.com/name/nm2288842
  J'y remarque le 888 central, alors que ses initiales M-M-M correspondent à 13-13-13.
  Je rappelle que le plus important rôle de Michaela McManus a été celui de DA dans la 10e saison de New York unité spéciale, où elle prend ses fonctions le 8 septembre 08, soit le premier jour de l'an pataphysique 136 (52+84), le jour où je me suis intéressé à ce rapport via JUNG/ZUERN.