16.11.10

on sait l'heure...

Samedi 13, alors que La possibilité d'une hylé était en cours d'écriture, j'ai découvert qu'un nouveau Paul Halter venait de paraître, La corde d'argent.
Je m'y suis plongé avec délice, et me suis avisé lors d'une pause que le couple Halter-Sinoué contient les 10 lettres ESARTULINO les plus fréquentes en français, à la base de ma création en 10x10x10 lettres pour le 10/10/10 dernier.
Je pense l'avoir déjà constaté, car j'ai écrit après ma découverte de Sinoué en août 2008 la page L'art Sinoué, en référence à une création hétérogramme d'avril 2005 que j'avais intitulée d'abord l'art si noué, puis l'art noué (si...), sans penser alors à Gilbert Sinoué dont je n'avais rien lu. C'est le 2 août 08 que j'ai découvert ses Silences de Dieu, enquête dans un paradis oecuménique où les victimes sont les 10 anges ou les 10 sefirot, et les suspects Moïse, Jésus, Mahomet...
Puis j'ai lu de Sinoué Le Livre de saphir, autre (en)quête oecuménique dont l'équivalent en hébreu serait ha-sefer me-safir, probable allusion aux Tables de la Loi faites de saphir selon la tradition juive. Reprenant le roman aujourd'hui j'y vois que ce livre est assimilé au Livre d'Hénoch, et Sinoué dans une postface rappelle les cas d'Hénoch et d'Elie enlevés au ciel par Dieu... C'est plusieurs mois après ma découverte sur le 4/4/44 que j'ai opéré un lien entre Jung-Haemmerli et Elie-Hénoch, et j'avais alors oublié ce point du Livre de saphir.

Je ne sais plus si j'ai remarqué la série hétérogramme ESARTULINO lorsque la lecture de Des jours et des nuits le 31 août suivant m'a conduit à rapprocher Sinoué et Halter, bien que j'aie été mené peu après ma découverte du 8 septembre suivant à considérer une certaine importance de l'anagramme perecquienne dans sa genèse, toujours est-il que ce n'est que ce dimanche 14/11/10 qu'il m'est venu que Sinoué-Halter correspondait à une série hétérogramme ESARTULINOH + E, et qu'en conséquence il y avait toutes chances de trouver des permutations de ces 12 lettres parmi les 11 onzains en H d'Alphabets, le livre le plus fou de Perec.
J'avais donné l'ensemble des grilles en C dans ce billet, voici les grilles en H, toujours grâce au logiciel de Roland Brasseur :La façon la plus simple de repérer les anagrammes de Sinoué-Halter est de chercher s'il existe des lignes débutant ou finissant par E. Cet E formera avec la ligne précédente ou suivante la série recherchée ESARTULINOH + E.
Il y a 10 cas, parmi lesquels seuls 2 sont composés de mots complets.
D'abord c'est la première ligne du 1er poème, qui suivie du E du "vers" suivant livre
Hélas ! Ni route (...)
J'ai intitulé mon premier compte-rendu de ma découverte Sur la route du mandala, parodiant un poème de Kipling, parce que les coïncidences réunissant les romans de Halter et Sinoué mettaient en jeu des formes circulaires, notamment l'île ronde grecque Strongylé.
Je me souviens de mes interrogations d'enfant devant les lettres bizarres sur les timbres grecs, ressemblant à ENNAZ, mais mon père hellénophile m'a appris que c'était la même chose que Hellas figurant souvent à côté. Ce n'est pas très visible sur le timbre ci-contre, choisi parce qu'il représente Théra-Santorin, l'antique Strongylé, peinte par C. Maléas.

L'autre E significatif débute le dernier vers du 4e poème, et permet de lire avec le vers précédent :
Sait-on l'heure ?
Là je me suis senti récompensé de cette recherche parce que, précisément grâce à Sinoué-Halter, j'imagine qu'aujourd'hui on sait l'heure, celle d'un événement fabuleux du 20e siècle, soit le 4/4/44 à midi, le moment où Jung a débuté sa convalescence tandis que Haemmerli prenait le lit pour ne plus se relever.
Certes la simultanéité absolue des deux événements n'est pas assurée, mais au moins savons-nous que les 4/5es de la vie de Jung tombent à moins d'une demi-heure près du symbolique midi du 4/4/44, et j'ai donné sur mon blog en anglais les liens dynamiques permettant de vérifier que
A : du lundi 26 juillet 1875, 20 h, au mardi 4 avril 1944, 12 h, il y a 25088 jours et 16 heures,
B : du mardi 4 avril 1944, 12 h, au mardi 6 juin 1961, 16 h, il y a 6272 jours et 4 heures.

Pour le reste, si le rituel des hôpitaux suisses est identique au nôtre, où chaque matin une équipe médicale fait la tournée des malades et prend des décisions les concernant, je n'ose imaginer que ce matin du 4/4/44 ce soit Haemmerli qui ait dirigé l'équipe, et déclaré lui-même : "Dr Jung, vous allez mieux, et je vous autorise à vous asseoir sur votre lit pour votre repas de midi."
Je n'ose encore moins imaginer que ce soit vers midi que Haemmerli ait été terrassé par le mal qui couvait depuis quelque temps, mais je suppose que tous ces détails ont été consignés sur les bulletins de santé des deux hommes, peut-être toujours conservés dans les archives de l'hôpital.

Voici les textes complets des onzains de Perec, le premier vient en n° 40 du recueil :
Hélas ! Ni route ni salut hors la nuit héroïne.

Lors, hautain, lustré, hostile n'a Horus hurlé à ton inhalé suroit sa houle intruse, Horla ni - tu ris ? - la honte.
Venise, 16 septembre 1975

Le second est le 58e :
Hier soûlant,
L'hui né rosâtre,
Ont haï l'usure.
O, l'hast nié roulant Histoire :
Huns allant où hérisse hart.
Nu. Loin. Rois à Thulé :
Sait-on l'heure (in last hour...) ?
Venise, 18 septembre 1975

Pour éventuellement relativiser la coïncidence Sait-on l'heure ?, j'ai cherché d'autres anagrammes de Halter-Sinoué, en voici quelques unes :
l'hôte usinera
au thon sériel
l'austère honi*
art, si on le hue
Horus a été Nil
Héroïne, l'as-tu
élu anti-héros ?
lune : Soi, Théra
sun : aérolithe
shine : la route
le thé nous ira
hurlante soie
son, autre hilé
Ô l'athée, rions !

* selon la devise Honi soit qui mal y pense...

Son of Matter

Le dernier billet a donné lieu à une fabuleuse coïncidence, que j'espère arriver à faire partager, bien qu'elle repose en partie sur mon seul témoignage, mais ce qui n'en dépend pas demeure pour le moins curieux.
Après avoir achevé hier 15 novembre la possibilité d'une hylé, je vis soudain sur une feuille à ma gauche, juste à côté de l'ordi, le mot ULH, c'est-à-dire hylé, écrit de ma main.
Mon bureau (et pas seulement lui) est un invraisemblable foutoir, où j'empile selon les besoins du moment livres et documents divers, jusqu'à ce que les dangers d'éboulement nécessitent un minimum de rangement (où qu'Anne me menace de tout jeter).
Mon manque d'organisation est tel que je note des choses souvent essentielles n'importe où, sur les pages de garde du premier livre venu pr exemple, et comme j'ai des milliers de bouquins ce n'est pas toujours aisé de retrouver ensuite le bon...
Pour le cas présent, j'avais eu besoin d'espace libre pour griffonner quelques brouillons des dix dizains du 10/10/10. Feuilletant un vieux cahier, j'y avais trouvé de ci de là quelques blancs, qui sur cette page ont été remplis en bas par quelques permutations en pseudo-quenine; au-dessus à droite figure une première idée de disposition des poèmes, en double quinconce, abandonnée ensuite. Je suggère d'agrandir la page en question dans une nouvelle fenêtre (clic sur l'image) pour suivre mes commentaires.

Cette feuille et une autre se sont détachées du cahier à spirale. Son verso comporte diverses vieilles annotations dont je ne sais plus trop à quoi elles se rapportent, et je m'étais servi du recto l'an dernier pour noter quelques résultats de recherches autour du découpage de strongylé en strong + ylé.
J'évoquais dans le billet précédent le Lexique Strong Hébreu pour l'Ancien j'est nom GRASTestament, et James Strong, théologien du 19e siècle, a également écrit un Lexique Grec pour le Nouveau Testament (NT), attribuant à chaque mot un numéro toujours utilisé aujourd'hui, bien que certains choix de ce D.D. (Docteur ès Divinité) soient aujourd'hui fortement contestés.
J'avais alors cherché si le mot hylé était présent dans le NT, et à partir de cette source j'avais découvert qu'il n'y apparaissait qu'une fois, référencé 5208. J'avais vérifié les numéros adjacents et noté que le numéro 5207 était uios, "fils", un mot évidemment essentiel du NT.
Or j'avais glissé dans le précédent billet cette boutade :
j'ai déjà été amené à faire le rapprochement pair-père, plus audacieux que la "filiation" du latin à l'anglais mater-matter.
Je ne me rappelais alors aucunement que υιος, "fils", précédait immédiatement υλη, "matière", dans le vocabulaire grec du NT.
Au moment où j'ai commencé ce précédent billet, je ne me rappelais pas non plus que strong, "fort", correspondait en hébreu à un couple atbash particulièrement frappant, ainsi deux coïncidences insoupçonnées soulignent la scission du mot strong-ylé, mot lui-même essentiel dans l'histoire de ma découverte du schéma 4-1 de la vie de Jung.
Les extraits du Lexique Strong pour les références 5207 et 5208 confirment les sens premiers son et matter accordés à ces mots, et apportent d'autres éléments intéressants.
Je dois d'abord expliciter quelque peu les notes griffonnées en novembre 09.

11 jours après avoir découvert l'équilibre autour du 4/4/44, j'ai regardé le 19/09/08 dans le Bailly comment s'écrivait le mot Strongylé en grec, soit στρογγυλή, de valeur 1114, 1111 en ne comptant que les 8 lettres différentes. Ce même jour, je découvris le forum Unus Mundus, et parcourus plus particulièrement un de ses sujets, le phénomène 11:11. J'y appris que le "phénomène" en question se manifesterait également sous la forme 11:14... Peut-être parce qu'il existe deux films de titres 11:11 et 11:14, en tout cas cette synchronicité fut l'objet de mon second billet sur le forum 3 jours plus tard.
Voici pourquoi, lorsque j'ai découvert le lexique Strong, en novembre 09, j'ai regardé à quoi correspondaient les numéros 1111 et 1114. Puis, comme le mot υλη seul a pour valeur 438, à quoi correspondait 438. Sachant par ailleurs que 438 est la valeur des lu'hot, "Tables" en hébreu, j'ai cherché le numéro Strong hébreu du singulier lua'h, et de son renversement 'hol, "profane".
Le mot de 3 consonnes lHt = 438 peut s'écrire sous une autre forme, avec ce qu'on appelle une mater lectionis, "mère de lecture", lHwt = 444, et j'ai donc regardé le Strong grec 444, correspondant à anthropos, "homme".

J'ai dû alors consulter quelques autres références, la seule notée étant la fiche 4444, purgos, "tour", avec une pensée pour la tour de Bollingen.
Aujourd'hui, je lis ici que purgos viendrait d'une racine protoindoeuropéenne bheregh associée aux concepts de hauteur et de force, d'où les mots allemands Burg (place fortifiée) et Berg (montagne), mais peut-être aussi le latin fortis, "fort", et tous ses dérivés...

En découvrant la fiche 444 anthropos, je n'avais plus sous les yeux la fiche uios, "fils", qui indique
Nombre d'occurrences 382
Utilisation du mot dans la KJV son(s) (85) , Son of Man 87 (TDNT-8:1210) (400) + 444 , Son of God (49) , (...)
L'utilisation la plus fréquente du mot est donc dans l'expression "Fils de l'Homme", et la fiche υιος offrait un renvoi vers la fiche 444 alors que la fiche suivante m'avait, via l'hébreu, conduit à consulter cette même fiche 444...

Le nombre d'occurrences de uios m'est aussi significatif, il appartient à la série d'or 236-382-618-1000 qui m'avait fait écrire un texte de 1382 lettres pour l'anniversaire d'un oulipote (en fait l'astrophysicien qui m'a renseigné sur la strong matter). J'évoquais ces 1382 lettres dans le pénultième billet, A Arthur, qui m'avait amené à une découverte numérique étonnante :
- deux départements, à 2-3 voix près, se sont prononcés pour le NON dans la même proportion lors du référendum de 2005;
- ceci aurait peut-être été banal si cette proportion n'était très proche du nombre d'or;
- le jumelage des deux départements, 13-82, conduit à une répartition idéale des 918470 votes exprimés, telle que le rapport OUI/NON donne 6 décimales du nombre d'or,
350824/567646 = 0.618033...
Ici le jumelage des occurrences de matter et son amène à
1-382.

L'unique occurrence du mot hylé dans le NT donne lieu à une coïncidence dont je n'ai pris conscience qu'en consultant ce site en français, où le mot est traduit par "forêt". De fait, c'est ce sens qui est retenu dans toutes les traductions du verset 3,5 de l'Epitre de Jacques (depuis la Vulgate qui donnait silva) :
De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt (hule)!
Si la bible King James et Strong donnent aussi forest, le français permet de repérer illico qu'une traduction sauvage de Strong-ylé pourrait être FORTE FORET !

La biographie de James Strong m'a appris qu'il était mort le 7 août 1894 à Round Lake, village de l'Etat de New York sis au bord d'un lac rond.
Ainsi une coïncidence concernant Strongylé, étendue de terre jadis ronde au milieu des eaux, m'a mené à la concordance biblique de ce Strong, disparu près d'une étendue d'eau ronde au milieu des terres...
Si Sinoué a fait mourir ses héros Ricardo et Dora dans le naufrage du Doria, l'adaptation TV de Des jours et des nuits les fait mourir, ou plutôt mystérieusement disparaître, à Théra, l'antique Strongylé où ils se sont jadis aimés dans une existence antérieure, et où ils sont morts lors du cataclysme qui a ravagé l'île.

Une autre concordance biblique anglaise, détrônée par celle de Strong, fut celle de Robert Young.

En recherchant le message où j'avais parlé pour la première fois de Strongylé sur Unus Mundus, je fus surpris de constater qu'il était le 6801e message du forum.
Je rappelle que je commentais dans mon pénultième billet A Arthur de multiples coïncidences autour des chiffres 1-6-8, plus un ou deux 0, s'étant présentés sous diverses permutations, les plus remarquables étant la notation d'une référence 86001 dans un message qui allait devenir le lendemain le 18600e de la ListeOulipo.
Le sort n'en avait pas fini, car mon message suivant, La possibilité d'une hylé, se trouva avoir l'identifiant 2192920260366106810, se terminant par 06810, permutation de la séquence essentielle 0.6180 (la section d'or). Ce n'est pas un hasard à part entière, car, comme je l'ai déjà dit, je privilégie une minute significative pour débuter un billet, et celui-ci concernant la saint Théodore fut débuté le 9/11 à 9:11. Comme j'ai le temps de valider plusieurs billets pendant cette minute, j'en profite pour "laisser plus de chances au hasard", et choisis ensuite le postID le plus significatif, un pis-aller en l'occurrence puisque 06810 ne concernait a priori que le billet précédent...
...Mais voici que ce billet-ci, qui établit un lien entre mes précédentes élucubrations et mes créations poétiques du 10/10/10 et du 20/10/2010, a pour postID=8610011433082872777, ce qu'on pourra vérifier en cliquant sur le champ Enregistrer un commentaire au bas de la page.
J'ai en fait validé plusieurs billets ce 16/11 à 16:18 parce que je comptais faire quelque chose sur le dernier Paul Halter, qui se termine un 16 novembre, et sur deux poèmes de Perec écrits les 16 et 18 septembre 75. Lorsque j'ai vu ce postID débutant par 86100, il m'a semblé s'imposer de le consacrer aux coïncidences liées au dernier billet.
Le postID s'achève sur 77, alors que c'est mon 77e billet Quaternité, ou encore sur 777, ce dont il va être un peu plus long d'expliquer l'éventuel à-propos.
Les permutations en pseudo-quenine de mon brouillon partent de la séquence ATRIONSEUL. Il s'agissait d'un essai pour voir comment se permutait une séquence où voyelles et consonnes présentaient ce schéma, et je serais bien en peine d'expliquer le choix ATRIONSEUL, qui à première vue ne signifie rien.
Aujourd'hui je vois quelque chose, qui a d'ailleurs pu m'être dicté inconsciemment. Je n'ai aucune sympathie pour le sulfureux Aleister Crowley, mais je m'intéresse à son étonnant parcours. On sait qu'il s'appelait volontiers "666", ou encore to mega thérion, "la grande Bête", expression de valeur 666 en grec (370+49+247). Un jour son éon personnel lui communiqua qu'il pouvait désormais utiliser "therion seul", à la condition de le lire en lettres hébraïques. Crowley, selon ses dires, fut interloqué, mais constata que, le "e" n'existant pas en hébreu, "trion seul" avait pour valeur 666 en hébreu (trywn selon mes précédentes translittérations, soit 400+200+10+6+50).
Voilà. Je ne tenais pas la chandelle lors des communications de Crowley et de son éon, mais je peux certifier la validité des correspondances numériques.
Et 777 ? Plus tard encore, Crowley se lassa d'être "666" et devint "777"...

A remarquer que θηριον, thérion la "Bête" de l'Apocalypse, Strong 2342, est apparenté au Strong 2339 θηρα, théra, "chasse", de même orthographe que l'île Théra, devant son nom à un héros nomme Théras, vraisemblablement chasseur.

Je voulais encore signaler que j'avais participé à l'expérience de "disparution" organisée par le Nouvel Attila lors de la parution du précédent Houellebecq, avec cette paire de schizonnets (en lecture horizontale et verticale):Ma première idée pour ce texte avait été de faire figurer au centre du carré un espace ressemblant à une île, un rond, mais les premiers essais se montrèrent peu satisfaisants, et je fus séduit par cette idée d'ILE apparaissant par la disparition des lettres...
Le dernier vers du sonnet horizontal (la décidabilité d'un îlet) énonce :
déférer à l'amas une mère, nos îles !
Est-il utile de préciser qu'à l'époque j'ignorais tout du grec hylé, et de sa signification matière-matter ? Dans cette autre version, celle qui fut publiée je crois, ce vers devenait :
déférer à l'amas une mère des îles !

9.11.10

la possibilité d'une hylé

La consultation d'un calendrier en novembre dernier m'a mené à une curieuse constatation, soulignée sur cette page les jours sont présentés par rangées de 5 :
Charles est fêté le 4,
Théodore le 9.
Or ma découverte sur les curieux destins d'un Charles et d'un Théodore, Carl Jung et Theodor Haemmerli, est liée à mon rapprochement de deux dates, le 4/4/44 où Carl a commencé à se rétablir tandis que son docteur Theodor prenait le lit pour ne plus se relever, et le 9/9/99 mort de l'actrice Ruth Roman. Comme je le détaillais sur Blogruz, ce sont les similitudes entre deux romans de Halter et Sinoué, dont les héroïnes toutes deux disparues en mer se nommaient Andréa et Dora, qui m'avaient mené au naufrage de l'Andrea Doria, le 26 juillet 1956, et à une curieuse anecdote concernant Ruth Roman. Sa mort le 9/9/99 m'avait rappelé l'importance du 4/4/44 dans la vie de Jung, lequel était un personnage du roman de Sinoué.

Je n'ai pas alors mentionné ces fêtes sur Quaternité, mais j'en ai parlé sur le forum Unus Mundus, dans ce message où j'évoquais d'abord l'alphabet ogham selon Robert Graves, puis ces Charles et Théodore, en remarquant qu'il s'agissait de Charles Borromée, saint catholique qui n'est probablement pas celui qui a orienté le choix des parents Jung (son père était un pasteur protestant).
La famille Borromée a donné son nom aux anneaux borroméens, figurant sur son blason, mais ces anneaux sont bien plus anciens, et j'en donnais des exemples ressemblant à des Sceaux de Salomon, comme cette fresque égyptienne du 15e siècle.

Il y a quelques jours, j'ai rapidement feuilleté l'énorme livre Icônes et Idoles, avant de le rendre à la médiathèque, et j'y ai été frappé par la Chaise d'Elie, traditionnellement utilisée à la synagogue lors de la circoncision rituelle. La chaise a souvent deux places, une pour celui qui tient l'enfant (le père), une pour celui qui le présente à la communauté (le grand-père).
Je suis déjà revenu à maintes reprises sur les parallèles gématrique et factuel entre Elie et Hénoch (52 et 84 selon l'alphabet hébreu), les deux personnages de l'Ancien Testament montés vivants au ciel, et Jung et Haemmerli (52 et 84 selon notre alphabet), protagonistes de ce qui constitue vraisemblablement la première NDE publiée. Si Jung n'a jamais revendiqué la réalité effective de sa "montée au ciel", du moins a-t-il pris sa vision suffisamment au sérieux pour imaginer son docteur en danger, parce qu'il l'avait rencontré dans l'autre monde.
Cette Chaise d'Elie m'a fait réagir, car il me semblait bien avoir eu affaire à une "chaise d'Hénoch", mais ma seule certitude était d'en avoir parlé sur Unus Mundus. La fonction de recherche interne du forum étant très peu pratique, j'ai eu recours à la requête Google
enoch chair site:http://psychophysical.free.fr/
qui m'a livré en premier résultat ce que je cherchais :
http://psychophysical.free.fr/viewtopic.php?p=8484
soit l'adresse d'une page dont le message recherché était le premier, expédié le 20 septembre 09. J'avais fait part au forum de mes supputations sur Elie-Hénoch, et un colistier avait réagi : Jan a des liens par sa femme avec la communauté musulmane de Munich, où il a reçu le nom musulman d'Idris, qui est le nom arabe du patriarche Hénoch. Or je venais de potasser les énigmes étudiées par Robert Graves dans La Déesse blanche. L'une d'elles était
J'ai été l'instructeur d'Elie et Hénoch,
ce à quoi Graves répondait Uriel. Une autre était
Je me suis assis sur une chaise inconfortable,
et Graves suggérait Idris, pensant à une montagne galloise nommée Cadair Idris, la "Chaise d'Idris", du nom d'un géant mythologique qui n'a rien à voir avec l'Idris judéo-islamique.
La curiosité était donc d'avoir dans cette courte série d'énigmes une référence explicite à Elie-Hénoch, et une implicite à Idris.
J'ignorais alors que mon message pouvait être référencé 8484 par Google, soit un double 84 alors que j'y évoquais Hénoch et son double Idris, et ne comprends guère aujourd'hui comment ça a pu se produire. Le forum affiche les sujets par tranches de 34 messages, et l'indexation viewtopic.php?p=8484 envoie à la page contenant le message #8484, mais c'est le 15e de cette 14e page qui commence par mon message, #7997.

Note d'avril 2012: Le forum Unus Mundus a changé de fonctionnement depuis 2009, et n'est plus accessible par la commande Google "site"; par ailleurs Jan a quitté le forum, et tous ses messages ont été effacés.

C'est encore un joli hasard qui me semble responsable, et j'ai eu la tentation de forcer le hasard avec la commande viewtopic.php?p=8452, ce qui m'a mené au sujet Dates et Noms, créé par Jan le 16 septembre à la suite de mon message sur les St Carl et St Theodor, qu'il citait presque in extenso.
C'est à ce moment que je me suis avisé que la coïncidence de la Chaise d'Elie était survenue la veille, qui était le 4 novembre, la St Charles...

La st Théodore occupait par ailleurs le forum depuis quelque temps, avec le sujet Les strangelets pourraient-il nous détruire ce 9 novembre ?, débuté le 11 octobre dernier, évoqué dans mon dernier billet pour une autre coïncidence.
Un strangelet est un état hypothétique de la matière nucléaire exotique, et une expérience du CERN va tenter d'en produire ce 9/11, ce qui a conduit quelques physiciens à un cri d'alarme : ceci pourrait provoquer une réaction en chaîne qui transformerait notre planète en matière étrange, strange matter. J'écris ceci le 10, ce qui ne démontre pas que l'alarme était infondée, alors que l'arrogance des responsables du projet est plutôt insupportable : "Si jamais nous avions tort, il n'y aurait plus personne pour nous le reprocher..."
J'étais l'auteur du dernier message du sujet Dates et Noms, le 18 novembre 09, où je répondais à Michael, auteur du message #8452, et où je parlais de Strongylé, "ronde", ancien nom de l'île grecque Théra, faisant l'objet d'un même jeu dans les romans de Sinoué et Halter dont les protagonistes cherchent une "île ronde", perdue dans la multitude des Cyclades, avant de penser à l'île "Ronde", qui n'est plus ronde depuis le cataclysme qui l'a en partie anéantie (peut-être suite à une expérience audacieuse d'un physicien minoen). Je remarquais en écrivant ce billet que Strongylé, Στρογγύλη, pouvait se scinder en Στρογγ ύλη, strong hylé. La hylé, transposition immédiate du grec ὕλη, "matière", est un concept philosophique, désignant essentiellement la matière première, opposée à la forme. Or la "forme forte", strong shape, était pour les Grecs la forme ronde, le cercle ou la sphère.

Cette remarque a pris du sens avec l'alerte à la matière étrange, strange matter. Si je suis totalement dépassé par les concepts de la physique moderne, je sais qu'une distinction essentielle concerne les interactions forte et faible, en anglais strong and weak forces. D'après ce que je crois comprendre des vues alarmistes sur les strangelets, le danger serait d'obtenir, à partir de quarks s (pour strange) normalement désintégrés par la weak force, de la matière étrange soumise à la strong force.
Je me suis demandé si l'expression "matière forte", strong matter, était employée par les physiciens. Elle est plutôt impropre selon un ami astrophysicien, ce qui n'a pas empêché la tenue en 2005 du colloque international Strong Matter in the Heavens, désignant indubitablement ce que je pressentais.

Je ne compte pas m'aventurer plus loin dans la spéculation scientifique, constatant néanmoins que la sphère est une réalité macrophysique, et que c'est notre sphéroïde Terre, Earth anagramme de Thera, qui est menacé d'être transformé en strange matter, que la strong matter (strong hylé) soit impliquée ou non...

Je reviens au 4 novembre, où un événement survenu dans la matinée ne m'est apparu significatif que le lendemain. Anne utilise ma messagerie, avec mon adresse pour ne pas multiplier les spams divers, et ce matin elle avait un gros message de son amie patcheuse Dorothée, un catalogue de ses créations Fil en fête si volumineux (16 Mo) qu'il bloquait la messagerie et que j'ai dû me rendre sur le site SFR pour le supprimer, afin d'avoir accès à mes autres messages.
J'en ai profité pour regarder les messages bloqués par SFR, considérés comme des spams. Il n'y en avait qu'un, non un spam mais le catalogue mensuel de GraveMatters, librairie en ligne à laquelle j'avais commandé quelques livres il y a deux ans, et qui depuis m'envoie régulièrement ses catalogues, celui d'août 09 ayant d'ailleurs eu un écho relaté ici.
Je recevais alors normalement ces catalogues, puis mon fournisseur d'accès Club Internet déjà passé quelque temps plus tôt en partenariat avec 9 Cégétel a été absorbé par SFR, dont la messagerie élimine les spams parfois trop sévèrement, mais je ne vais jamais vérifier si des messages importants ont ainsi été retenus.
Grave Matters est un jeu de mots, pouvant signifier "La tombe importe" comme "Affaires graves", écho à la strong matter à laquelle m'a envoyé la Chaise d'Idris de Robert Graves, via les pages 8484 et 8452 du forum.

Puis je me suis avisé que je n'aurais jamais vu ce grave catalog sans le strong catalog de Dorothée, anagramme de Théodore.
Plus qu'une anagramme, particulière à la forme française des prénoms, c'est l'arrangement en sens inverse des mots grecs theos et doron, "don de Dieu", et ceci m'est extrêmement évocateur car un autre nom de Hénoch est Jahoel, correspondant à la translittération yhwal (YHWH Dieu) tandis que Elie est alyhw (Dieu YHWH) Je ne me souviens plus où j'ai vu l'équivalence directe. J'ai trouvé ici une équivalence indirecte où Jahoel est un des noms de Métatron, par ailleurs identifié à Hénoch.
Ainsi un autre nom de Hnwk = 84 serait yhwal = 52, nouvel écho à la page 8452 de la strong matter, mais ceci n'est qu'un préliminaire à toute une série de coïncidences hébraïques que j'espère arriver à faire partager. Comme les mots en hébreu rebuteront les non-hébraïsants, j'ai choisi de donner pour leur translittération, comme ci-dessus en gras, les codes clavier du lexique Strong en ligne (oui !, c'est l'outil de référence en langue anglaise), qui d'une part ressortent d'une immédiate pertinence, et d'autre part permettront d'accéder aux différentes acceptions des mots concernés (en anglais mais la traduction anglais-français est facile).

Lorsque j'ai commencé l'étude de l'hébreu il y a quelque 25 ans, j'ai été fasciné par l'atbash, codage sophistiqué d'utilisation certes limitée, mais indéniable, dans le livre de Jérémie. Ceci m'avait conduit à établir un "Lexique atbash", à partir du dico Sander & Trenel. La plupart des correspondances étaient peu significatives, et les cas jugés alors intéressants se comptaient à peu près sur les doigts d'une main.
Je suis ébahi de les trouver pour la plupart réunis dans la chaîne de coïncidences découlant de la "Chaise d'Elie", en hébreu kise shel eliyahu, kSa sl alyhw selon mon choix de translittération. Le mot kSa signifie plutôt "trône", et il a pour atbash lHt, "tables", évoquant essentiellement les Deux Tables de l'Alliance, shne lu'hot habrit, données par Dieu à Moïse.
On a longtemps pensé que le nom Métatron, chef des anges dans la gnose juive, venait des mots grecs meta thronos, signifiant qu'il s'agissait de l'ange le plus proche du trône de Dieu. Charles (!) Mopsik semble avoir trouvé une meilleure explication en suggérant une dérivation du verbe grec μετετεθη exprimant l'enlèvement de Hénoch par Dieu, en opposition à la mort des autres patriarches.

La matière en grec ὕλη, hylê, est composée de lettres de même valeur numérique (400-30-8) dans l'alphabet numéral grec que les lettres composant lHt dans l'alphabet numéral hébreu (30-8-400). Deux des lettres sont en fait identiques, 'het-eta et lamed-lambda, tandis que le taw, dernière lettre de l'alphabet hébreu, est devenu le tau grec suivi de quelques nouvelles lettres, upsilon phi khi psi omega. Si les Grecs ont emprunté l'alphabet sémite, il semble que ce soient ensuite les Hébreux qui aient emprunté aux Grecs leur système de numération, mais ceci importe peu ici, où le "poids égal" des "tables" hébraïques et de la "matière" grecque se situe hors de toute logique usuelle.

Le singulier "table" est lwH, et j'avais remarqué ici que ce mot, correspondant aux objets les plus saints de la tradition juive, était le renversement du mot Hwl, "profane", que j'écrivais alors HOL pour souligner sa ressemblance avec l'anglais holy, "saint".
Je m'émerveillais surtout de son homonyme Hwl, "sable", donnant par atbash Spk, anagramme de kSp, "argent", alors que Sable et Argent sont en héraldique le Noir et le Blanc, couple antagonique majeur, ce qui m'avait conduit à la construction ci-contre, basée sur le motif d'un rond-point de Digne.

Le mot strong seul, στρογγ, existe aussi en grec moderne, où il signifie "arrondi", "arrondissement", ce qui m'amène à un autre couple atbash découvert jadis. C'est donc SFR qui avait filtré le catalogue Grave Matters, or SFR évoque immédiatement à l'hébraïsant la racine safar, signifiant "conter" et "compter" (en allemand apparaît aussi le voisinage zählen et erzählen pour ces mêmes sens), à l'origine des mots sefer, "livre", sofer, "écrivain", mispar, "nombre", etc., et plus tard de sefira, pluriel sefirot, mystérieuses entités de la Kabbale.
Il est largement admis que, malgré l'évidence du rôle de la racine hébraïque sfr, le mot sefira procède aussi de la sphaira grecque, la "sphère", forme idéale pour les néoplatoniciens (ainsi Aniela Jaffé traduit sefirot par "sphères" dans le chapitre Visions de Ma Vie...), or l'atbash livre
Spr > Hwg, 'houg, "cercle" en hébreu.
Il existe une connexion avec les Tables de l'Alliance, faites de saphir selon la tradition juive (d'après Ex 24,10), saphir s'écrivant spyr dans ce verset.
Il est encore très curieux que le mot "chiffre" (comme le mot "zéro" anciennement "zefiro") vienne de l'arabe sifr, "vide", désignant précisément le chiffre zéro, représenté par un petit cercle...

Je reviens à Théra, jadis la ronde Strongylé, reprenant l'anagramme déjà signalée heart, "coeur" en anglais. C'est encore kardia en grec, et j'y vois une quasi-anagramme de cadair, "chaise" en gaélique, du Cadair Idris gallois.
Ma curiosité m'a mené à ce schéma du coeur, où j'ai remarqué le mot grec balbydê, pour "valve", qui m'a aussitôt évoqué Babel (le Talmud de Babylone se dit en hébreu babli), et puis je me suis avisé que le français "valve" était riche en possibilités, puisque le jeu atbash principal du livre de Jérémie, Babel-Sheshak, bbl-ssk, autorise un renversement lbb-kss, soit "coeur"-"comme six", et lbb se prononce levav, anagramme de "valve".
En anglais, "valve cardiaque" se dit heart valve.

Six est donc en hébreu ss, shesh, formé par la répétition de la lettre shin, aux trois branches et aux trois têtes, lettre de valeur 300, ou de petit nombre (mispar qatan) 3 : 3+3 = 6, le compte est bon...
Il y a beaucoup de trois dans cette histoire, les mots hébreux qui ont souvent 3 lettres, les quarks qui s'assemblent par 3 pour former des hadrons, sous l'effet de la strong force, et il y a l'accessoire essentiel dans l'iconographie de Sainte Dorothée, une corbeille contenant 3 pommes et 3 roses, allusion à un événement édifiant du martyre de la sainte, qui se réjouissait de toutes ses tortures, sachant qu'elle allait bientôt rejoindre le Paradis. Un Romain nommé Théophile se moqua d'elle : "Epouse du Christ, envoie-moi du jardin de ton époux des pommes ou des roses." Dorothée lui répondit : "Je le ferai certainement."
Avant qu'on lui tranchât le cou, un ange apparut avec une corbeille contenant 3 pommes et 3 roses, que Dorothée fit porter à Théophile, lequel bien entendu se convertit aussitôt...
Les 3 font vraisemblablement allusion à la Trinité, mais chaque saint, loin s'en faut, ne dispose d'un attribut trinitaire...
...sinon Charles Borromée, avec ses trois anneaux enchevêtrés marquant l'Unité de la Trinité.

J'ai fait part dès le matin du 5 novembre sur Unus Mundus de mes premières constatations sur la Chaise d'Elie, et j'ai choisi de le faire sur la page 8452, par un message qui s'est trouvé avoir le numéro 11509. Dans l'après-midi je vis le lien avec la menace des strangelets le 11/9/10 (à l'américaine Nov 9, 2010), et m'avisai que le prochain message du forum aurait le numéro 11510 correspondant à la date du jour 11/5/10.
Nul n'étant intervenu entretemps sur le forum, j'ai pu poster sur ce sujet Dates et Noms un message qui complètera la coïncidence 8452 sur les noms :
http://psychophysical.free.fr/viewtopic.php?p=8452#11510
Jan a réagi le soir même avec deux messages, à propos d'une coïncidence récente qu'il hésitait à faire partager, jusqu'à ce nouveau déclic Cadair Idris. Il avait récemment fait visiter Münich à un Arabe de passage, nommé Idris, qui avait avec lui un train miniature, cadeau (doron !) de son petit-fils.
Pris d'une étrange curiosité, Jan apprit que ce train était Percy, de la série TV anglaise Thomas et ses amis, basée sur les livres de W.V. Awdry, inspirés par le réel Talyllyn Railway, devant son nom au lac Talyllyn au pied du Cadair Idris...
Dans son message suivant, Jan donnait une photo du train Thomas, portant le numéro 1, à côté de son ennemi Diesel 10, pensant à l'addition donnant 11, nombre fétiche du forum.
Cette paire de trains m'a été aussitôt évocatrice, car dans la langue principale de Jan un train se dit Zug, tandis que l'hébreu zug signifie "paire". C'est en fait un mot tardif, vraisemblablement emprunté au grec zygon, "pair", lui-même issu d'une racine indo-européenne à l'origine du sanskrit yoga, comme du français "joug". Le terme hébreu désigna d'abord les zugot, les paires de rabbins qui se partageaient l'autorité religieuse à l'époque du Second Temple (515 BCE - 70 CE). Et zwg figurait aussi parmi mes paires atbash :
zwg > 'pr
dont l'acception principale est 'afar, "poussière". Le mot est parfois utilisé pour exprimer la multitude, Qui comptera la poussière de Jacob ? (Nb 19,17), comme Hwl, "sable" (I R 5,9).
Malgré mon peu de connaissance en microphysique, je crois savoir que la parité y joue un rôle essentiel. Par ailleurs, j'ai déjà été amené à faire le rapprochement pair-père, plus audacieux que la "filiation" du latin à l'anglais mater-matter.
Une autre acception de 'pr est 'ofer, que Sander & Trenel traduisent par "chevreuil". Robert Graves a intitulé la première version de son étude des mythes celtes Le Chevreuil dans le fourré, où Idris résolvait pour lui l'énigme de la chaise inconfortable...

Je reviens sur la page du colloque Strong Matter, qui a pour titre web (affiché en haut du navigateur) JHW05. Ceci s'explique aisément puisqu'il s'agit d'un Johns Hopkins Workshop, un Atelier de l'université Johns-Hopkins, tenu en (20)05, mais JHW 05 est plutôt évocateur pour l'apprenti kabbaliste, sachant que les lettres du Tétragramme divin souvent translittéré JHWH ont pour valeur 10-5-6-5.
Le Tétragramme est souvent réduit aux 3 lettres JHW, notamment dans les noms théophores comme alyhw, Elie. Ma première étude de l'atbash, dans le chapitre 51 de Jérémie où son emploi est attesté à deux reprises, m'avait fait remarquer que YHWH avait considéré Babel comme un marteau, mapats, mpx > ywh.
Incidemment, une petite manipulation permet de découvrir que les pages concernant le colloque ont été mises en ligne le 26 juillet 05, 130e anniversaire de la naissance de Jung. La série TV Thomas et ses amis a donné matière à un film, sorti le 26 juillet 2000 aux USA (et encore inédit en France où la série n'est diffusée que depuis peu).

Strong matter... Le mot strong, "fort", a pour plus immédiat équivalent hébreu 'hazeq, Hzq, de la racine verbale 'hazaq, idem Hzq, dont l'atbash est S'd, sa'ad, dont le sens est très proche de celui de 'hazaq, "affermir", "soutenir". De fait, il suffit d'entrer strengthen ("fortifier") dans le champ English Definition pour avoir parmi 12 résultats Hzq et S'd, numéros Strong 2388 et 5582.
Je suis effaré en retrouvant cette superbe quasi-équivalence d'avoir été récemment amené à Ezéchias, Hzqyhw ("Force de YHWH"), qui d'une part mourant a reçu de Dieu une tranche de vie supplémentaire de 15 ans, proche des 17 ans vécus par Jung après son infarctus, d'autre part a pour gématrie en hébreu 136, soit 84 + 52, valeurs des deux "non-morts" de la tradition juive, Elie et Hénoch.

Après ce fortissimo il me semble superflu d'étudier les quelques autres cas de couples atbash significatifs dont je me souvenais, et dont je comptais parler, y voyant des liens avec ma thématique, mais leur pertinence semble bien pâle comparée à ce dernier cas. Je dois préciser que j'ai cherché vainement le "lexique atbash" que j'ai griffonné il y a plus de 20 ans sur quelques pages d'un cahier. J'avais oublié ce couple pourtant exemplaire lorsque j'ai commencé ce billet, et ne l'ai retrouvé qu'in extremis, il y a quelques instants. Je me rappelle maintenant l'avoir souligné dans le "lexique atbash" égaré.

J'hésite à donner un lien vers un site ouvertement confessionnel, mais Enseigne-moi permet de consulter, en français, tous les versets contenant un mot donné, à partir de sa référence Strong ou autre. J'y vois notamment pour les 2388 et 5582 :
"chazaq" signifie "fort" en français (Hzq)
"caad" signifie "fortifier" en français (S'd)
La recherche fortifier mène par ailleurs à ces mêmes mots, parmi 3 dont le premier sens verbal est "fortifier".

Puisqu'un autre cas touchait le mot "paire", le deux essentiel de la tradition juive est celui des Tables, comme le dit cette comptine :
Un : notre Dieu
Deux Tables de la Loi
Trois Patriarches
Quatre Matriarches (...)
Dix Commandements...
Alors que mon point de départ était le partage de Strongylé en Strong(Hzq-S'd) et ylé(lHt-kSa), mes premières découvertes essentielles il y a 25 ans touchaient les Tables et le Décalogue.

Note du 17/09 : ces Tables étant des tablettes de pierre n'ayant rien à voir avec un quelconque mobilier, je n'ai pas un instant pensé en écrivant ce billet au jeu chaise-table sous cet angle trivial, malgré la boutade sur la Table Ronde.