31.8.16

Livre Blanc

J'aime ce qui est caché.
dixit Valentin dans L'enfant du premier matin

  31 août 16, 8e anniversaire de ma lecture en 08 de Des jours et des nuits, le roman jungien de Sinoué qui a joué un rôle essentiel dans mon intuition 8 jours plus tard du motif 4-1 de la vie de Jung autour du 4/4/44.
  Cette date quaternitaire est celle où Jung a débuté sa convalescence après l'infarctus soigné par le docteur Haemmerli. Parce que Jung avait vu Haemmerli, lui intimant de revenir sur terre, dans une vision qui rappelle par de multiples points les récits de NDE, il s'est demandé si le docteur qui l'avait sauvé n'était pas destiné à mourir à sa place, et, effectivement, Haemmerli a dû s'aliter ce 4/4/44, et aller de mal en pis tandis que Jung se rétablissait, jusqu'à mourir lors du retour de Jung chez lui.
  A cet insolite récit de Jung se sont donc ajoutées des coïncidences numériques:
- d'abord les 4+1 fois 6272 jours de la vie de Jung autour du 4/4/44;
- lorsque j'ai appris le nom du docteur, j'ai constaté que
JUNG + HAEMMERLI = 52+84 = 136,
or le 8 septembre 2008 de ma découverte du motif 4+1 était le premier jour de l'an pataphysique 136;
- 84/52 = 21/13, et le 31 août est le 21e jour du 13e mois du calendrier pataphysique.

  J'ai donc publié chaque 31/08 un billet sur Quaternité, et j'en avais déjà publié un sur mon autre blog le 31/08/08, ignorant bien sûr ces particularités pataphysiques, et ignorant aussi, je crois, que le 31/08 était le jour des blogueurs, le BlogDay... Le choix donné de cette date était alors le renversement de 31/8 en 8/13.

  Je m'efforce que le billet du 31/8 soit en rapport soit avec Sinoué, soit avec le couple Fibo 21-13, et celui-ci, 211e du blog, va réunir les deux, pour alimenter le 117e cas du billet récapitulant les coïncidences 21-13.

  Il s'agit donc de L'enfant du premier matin (2011), de Nicolas d'Estienne d'Orves (qui se nomme lui-même NEO), lu fin juin.
  NEO est un jeune homme d'une grande finesse, alliée à une certaine tendance à l'excès, ainsi les mélomanes se souviennent de son exclusion de France-Musique pour avoir proposé des chansons par trop licencieuses à une heure de grande écoute.

  Cette tendance à l'excès se retrouve dans ses thrillers, où la balance entre démesure et finesse est périlleuse. J'ai étudié ici les coïncidences entre Les Orphelins du Mal (2007), débutant par l'envoi de 4 mains coupées portant des tatouages du Lebensborn, avec deux autres romans où il est question de Lebensborn et d'amputations, et NEO m'a confirmé qu'il n'avait aucune connaissance de ces romans.
  J'ai feuilleté le thriller suivant de NEO, Les derniers jours de Paris, qui ne m'a pas attiré, et ai manqué la publication de L'enfant du premier matin.

  Le roman débute par un prologue contant la mort en 2010 du romancier Paul Bédarrieux, sous les yeux de son fils Valentin, 8 ans, né le 11 septembre 2001. Valentin savait que son père allait finir ce dimanche d'avril sous les roues d'un 4x4, mais ne pouvait rien faire pour l'empêcher (tiens, le dimanche de Pâques tombait le 4/4 en 2010).
  Puis suit une première partie en 67 chapitres, non numérotés, où les chapitres impairs suivent Valentin, sa mère Lucie, et le psy de Valentin, Laurent Soulès, à partir du 10 septembre 2013 (qui sera, ou était, le 39e anniversaire de NEO). Les chapitres pairs sont le récit à la première personne de Yves de Saint-Alveydre, dit Saint-A, reporter en 1891 au Journal de Paris.
  Les noms de plusieurs personnages sont issus du panorama ésotérique, Saint-Yves d'Alveydre, l'abbé Boullan, Ouspensky... Soulès est le vrai nom d'Abellio. Je n'ai rien trouvé pour Bédarrieux, sinon Bédarieux, bourg de l'Hérault (34).

  Les pérégrinations de Valentin, Lucie et Laurent occupent donc 34 chapitres, le récit de Saint-A 33. Il y a dans les deux histoires une première césure après 13 chapitres.
  Valentin est donc un enfant bizarre, apte à prédire et à guérir, fan d'ésotérisme et connaissant l'énochien, langue magique qu'auraient parlé Adam et Eve... Il est aussi malade, atteint d'abellite spisciforme (devant peut-être aussi son nom à Abellio), et il n'existe qu'un endroit où l'on soigne cette rare maladie, dans une île perdue du lac Michigan. C'est à la fin du chapitre 25, le 13e donc du récit de 2013, que Valentin arrive à l'île, à bord d'un hélicoptère marqué de la lettre V, qu'il apprend être le signe de la Fraternité des Veilleurs, adorateurs d'un grand secret que seuls connaissent les Veilleurs Suprêmes.
  Dans le vrai monde d'après la Grande Guerre, d'éminents chercheurs spirituels ont formé le groupe des Veilleurs, au sein duquel se distinguait un aréopage de 12, la Fraternité d'Elie.

  Saint-A est chargé par son journal d'enquêter sur les milieux ésotériques du Paris de 1891, ce qui lui fait rencontrer une fascinante créature, Alizia van Hegedüs ("violon" en hongrois). Alizia serait une Nephilim, une sorte d'ange. Elle accepte de prendre Saint-A comme apprenti, et lui apprend l'énochien.
  En avril 1892, chapitre 26 ou 13e du récit de Saint-A, Alizia lui assure qu'elle lui révèlera le lendemain le contenu du Livre, le grand secret des Nephilim, secret que convoite la Fraternité des Veilleurs, les ennemis de toujours des Nephilim. Elle se donne enfin à lui, mais lorsque Saint-A se réveille le lendemain après une nuit de délices, Alizia a disparu.

  Saint-A parcourt alors le monde à sa recherche, ce qui le mène chapitre 40 ou 20e de son récit en 1893 au coeur de l'Himalaya, à Shamballa sous l'Agarttha (un lieu décrit par le réel Saint-Yves d'Alveydre). Il y retrouve un autre Nephilim, Callyo, qu'Alizia lui a présenté comme son frère, et le chapitre s'achève sur Saint-A perdant connaissance après l'annonce par Callyo de la destruction imminente de Shamballa.

  Il reprend conscience chapitre 42 le 5 juillet 1942, dans Paris occupé. La lecture de Je suis partout lui apprend que quelques jours plus tôt, le 23 juin, un séisme a fait s'effondrer le mont Agarttha sous lequel on situait les cavernes mythiques de Shamballa...
  Les chapitres suivants de son récit montrent Saint-A faire connaissance avec Gurdjieff, lequel n'est autre que Callyo, puis avec le Reichsführer Himmler en personne, lequel a besoin de quelqu'un parlant l'énochien, pour une expédition vers l'Ararat où vivent encore des descendants des Nephilim... Saint-A parvient à récupérer le Livre, au nez et à la barbe des nazis, mais ne peut l'ouvrir, car seul peut le faire l'Enfant du premier matin, lui a appris le gardien du Livre.
   Puis les années passent, sans que Saint-A vieillisse car Alizia lui a laissé une provision de soma, élixir d'immortalité. 1945, 1965 où il est attiré à la vente à Drouot d'un manuscrit en énochien, mais il s'agissait d'un piège des Veilleurs, 1988 où est exposée au musée de l'Homme la momie d'un enfant portant un serre-tête avec une inscription en énochien, signifiant "L'Enfant du premier matin".
  La momie a au cou une clé d'or, que Saint-A vole. La clé rentre bien dans la serrure du Livre, mais ne peut l'ouvrir, seul peut le faire l'Enfant... Un nom est inscrit sur la clé, Valentin...

  Les années passent encore, et Saint-A découvre les possibilités de l'Internet. Il crée un blog, sous le pseudo John Dee (le vrai John Dee est le probable inventeur de l'énochien), où il pose quelques jalons, dénonçant notamment la Fraternité des Veilleurs.

  La disparition d'Alizia et le saut de 49 ans dans le temps partagent les 33 chapitres du récit de Saint-A en 13-7-13, ce qui correspond aux césures d'or entières de 33. Il y correspond le partage 13-8-13, bien moins approximatif car fibonaccien, des 34 chapitre des aventures des Bédarrieux.
  Ce n'est pas seulement le saut de 49 ans qui détermine la césure 21-13 des aventures des Bédarrieux. Dans leur 22e chapitre, Lucie trouve sur l'île du Michigan un bref accès à l'Internet, et cherchant ce qu'il en est des Veilleurs trouve le blog de "John Dee". Elle n'a que le temps de survoler quelques infos alarmantes avant de se voir supprimer l'accès. Lucie n'a plus ensuite qu'une brève occasion de voir son fils, qui se dit fatigué. Elle soupçonne qu'il est drogué, et décide de se rendre sur le continent pour en savoir plus sur les Veilleurs.
  Ce qu'elle y découvre la terrifie, et elle retourne aussitôt sur l'île pour récupérer Valentin, mais trouve les lieux désertés. Son seul espoir pour retrouver son fils est désormais "John Dee", qu'elle contacte, et le dernier chapitre de la première partie montre leur rencontre.

  Suivent quelques péripéties pas toujours indispensables dans une deuxième partie en 22 chapitres numérotés. Lucie et Saint-A y traquent les Veilleurs sur l'île de Pâques, puis dans l'Antarctique où ils arrivent le 31 décembre 2013. A l'île de Pâques, Lucie a réussi à ouvrir le Livre, et Saint-A n'a que le temps de voir qu'il est écrit en énochien avant qu'un rayon de soleil le frappe, ne laissant que des pages blanches.

  La troisième partie, en 12 chapitres numérotés, se passe dans une caverne fantasmagorique sous le Pôle sud, où Lucie et Saint-A trouvent Veilleurs et Nephilim cohabitant pacifiquement. Valentin, qui est le Nephilim en chef et Alizia réincarnée, leur fait des révélations fracassantes.
  Le Livre n'a pas été effacé par le soleil, car le Grand Secret c'est qu'il n'y a rien, rien que l'homme dans l'univers, et aucune puissance supérieure à lui. Après le Déluge, certains sages ont pensé que l'espèce humaine serait incapable d'évoluer sans un but suprême, et ils ont forgé le mythe du Grand Secret, l'entretenant au fil des civilisations par la création des diverses religions.
  Ceux qui se sont nommés Nephilim ont aussi créé leurs supposés ennemis, les Veilleurs, pour confirmer en quelque sorte leur caractère supérieur. L'entreprise des Veilleurs d'éradiquer les Nephilim et de leur dérober leur Secret est de toute manière vaine, car un Nephilim qui meurt se réincarne aussitôt.

  Le roman s'achève sur un épilogue déconcertant. Lucie passe du Pôle sud à sa maison du Vaucluse où a débuté le récit, en compagnie d'un Valentin mûri, se préparant pour partir au collège. Il lui explique que, puisque le Livre a été ouvert, tout recommence au premier matin...

  Une indulgente complicité du lecteur est parfois nécessaire pour suivre les aventures de ces personnages souvent schématiques, mais je ne suis pas un censeur littéraire. Pour ce qui est des échos avec mes préoccupations, c'est à nouveau vertigineux.
  En juin 2015 j'ai redécouvert Le Livre de saphir, de Sinoué, que j'avais déjà lu en août 2008, mais je ne disposais pas alors des clés jungiennes et n'avais pas prêté attention au partage 21-13 de ses 34 chapitres. J'en ai discuté dans le billet Livre Bleu du 18 août (8/13 pataphysique) puis dans Black & White du 31 août (21/13 pataphysique).
  Ce Livre est plutôt une tablette magique qui a été donnée par Dieu au patriarche Enoch, tiens donc. Lorsqu'on pose une question au Livre, la réponse s'inscrit sur la tablette, il n'est pas précisé en quelle langue (l'énochien?)
  Lorsqu'ils découvrent le Livre, chacun de ceux qui ont uni leurs efforts pour cette quête, un Juif, un Musulman, et un Chrétien, pose sa question, en rapport avec sa foi, et à chaque fois la réponse le confirme dans ses croyances. Le lecteur peut se demander si les questionneurs n'auraient pas projeté leurs désirs sur le Livre, de même que Saint-A a cru voir des lignes en énochien dans le Livre.
  Toujours est-il que le Livre de saphir se désintègre après ces trois consultations.

  En juillet 2015 j'ai découvert Le labyrinthe de la rose de Titania Hardie (2008), roman dont il y a tout lieu d'imaginer qu'il est intentionnellement en 34 chapitres car le nombre 34 y est décliné ad nauseam.
  Je suis bien moins sûr que cette étoile magique qui achève le chapitre 21 y marque intentionnellement le partage 21-13 ou les valeurs 84-52 de HAEMMERLI-JUNG. Chaque alignement de 4 nombres donne 34, et les 8 nombres extérieurs, aux sommets des carrés, totalisent 52; les 8 nombres intérieurs, aux intersections des côtés, totalisent 84 (84/52 = 21/13).
  L'héroïne du roman est une Lucy, aussi... et son héros un Alexander; le réel Saint-Yves d'Alveydre était prénommé Alexandre.
  L'enjeu du roman est un secret laissé par John Dee, lequel est concerné explicitement par 34, pour la somme des rangs réduits de ses lettres:
JOHNDEE = 1+6+8+5+4+5+5 = 34.

  Dans le roman de NEO, c'est "John Dee", dont Lucie découvre le blog au 22e chapitre des aventures des Bédarrieux, qui marque leur césure 21-13. Puisque ces aventures couvrent les chapitres impairs de la première partie, j'ai eu la curiosité de répartir les lettres de JOHNDEE selon le pair et l'impair, soit ONE côté pair et JHDE côté pair.
  C'est le ONE côté pair qui me retient, car le réel Dee, créateur de l'énochien, est surtout connu pour sa monade hiéroglyphique, superposition des 7 symboles planétaires. Côté impair de DEE, il y a DE, homophone de 2 en français...
  Selon les rangs non réduits de l'alphabet,
ONE = 15+14+5 = 34,
et c'est évidemment aussi la valeur de NEO, les initiales de Notre Ecrivain Outrancier, celui qui a narré dans les 34 chapitres de la première partie de son roman la quête de Lucie Bédarrieux (Bédarieux bourg du 34). Les deux parties suivantes, réunissant Lucie et "John Dee", totalisent aussi 34 chapitres, j'y reviendrai.

  Le réel Saint-Yves d'Alveydre a laissé une clef universelle de toutes les sciences et religions, l'Archéomètre, mandala plutôt complexe:
  Il ne peut être question d'analyse détaillée, et je n'en retiens ici que deux choses:
- les deux couronnes extérieures montrent des graduations de 30 en 30°, de 15 à 345, dans la seconde couronne, de 345 à 15 dans la première; ceci m'évoque la construction de Only Revolutions de Danielewski, en 360 pages de chacune 360 mots, avec une double numérotation, dans un sens le récit de Sam, dans l'autre le récit de Hailey;
- Saint-Y (sanantoniaiserie à la NEO) partage comme le Sefer Yetsira l'alphabet hébreu en 3-7-12 lettres, mais avec une autre répartition, ainsi, au lieu des trois lettres mères A-M-S, il distingue les lettres constitutives A-S-T.
  Les lettres "planétaires" commencent comme les lettres doubles du Sefer Yetsira par B-G-D-K, mais se poursuivent par N-Ç-S au lieu de P-R-T. Par ailleurs la correspondance planétaire est différente, ainsi B, Saturne selon le SY, planète la plus éloignée de la Terre, désigne pour Saint-Y la Lune, et c'est S qui correspond à Saturne (B correspond aussi à la Lune dans une autre version du SY).

  Saint-Y, qui est mort en laissant l'Archéomètre à l'état de projet, montre par cette figure que le Sceau de Salomon y joue un rôle. J'y remarque le couple de lettres B (ב) et S (ש) dans l'axe vertical, qu'on retrouve aux sommets bas et haut du dodécagone de la figure principale de l'Archéomètre.
  Ce couple B-S m'est essentiel depuis près de 30 ans, car l'écriture développée de la lettre Bet homologuée au centre, BYT, בית, se transforme selon l'atbash en SMA, שמא, les 3 lettres mères.
  Si B-S est la seule opposition atbash sur les cercles de l'Archéomètre, ce croquis de Saint-Y montre qu'il connaissait l'atbash, ou qu'il l'a réinventé. Sur 2 colonnes figurent les valeurs des 22 lettres, et l'entrecroisement des deux colonnes donne la somme réduite pour chaque couple, 5 (ce qui n'a rien d'étonnant).

  Je quitte l'Archéomètre de Saint-Y pour en venir au clou de cette affaire, le Néomètre de Saint-A. J'ai cédé à la tentation de la réciprocité, mais il faudrait plutôt parler de Néomètre de Lucie (ou Luxmètre), car le jeu concerne les chapitres où apparaît Lucie Bédarrieux dans le roman de NEO.
  Ma fascination pour le jeu atbash BYT- SMA m'a conduit à disposer ses lettres sur un Sceau de Salomon, de manière à lire dans les triangles rouges BYT, maison en hébreu, et dans les triangles bleus MAS, maison provençale. Je rappelle que le Livre de saphir est caché au centre d'un Sceau de Salomon à l'échelle de l'Espagne, et que j'ai établi le partage 21-13 de ses 34 chapitres selon la demi constitution du Sceau, avec le 3e triangle découvert à la fin du chapitre 21, grâce à la résolution d'une énigme sur un B(YT) hébreu inversé.

  Je me suis particulièrement attaché aux rangs des lettres BYT- SMA, soit 2-10-22 et 21-13-1, en constatant la correspondance avec la structure de deux Queen, The Greek Coffin Mystery de 1932, avec deux parties de 21 et 13 chapitres, dont les titres forment par acrostiche le titre de l'oeuvre et son auteur, plus une préface dans l'édition originale; le rare The Golden Summer, publié discrètement en 1953 par Dannay seul, a 22 chapitres numérotés et 12 sections intercalaires en italique, dont 2 sont particulières.
  Je n'aurais pas imaginé une structure romanesque en  1-2-10-13-21-22 sections, quel que soit l'ordre, mais voici ce qui se passe pour les chapitres Lucie:
- elle n'apparaît pas dans le prologue, et le déplore ensuite car elle assure qu'elle aurait pu empêcher la mort de son mari si elle avait été là;
- elle est présente dans les 34 chapitres impairs de la 1e partie, dont j'ai vu le partage 21-13 (par l'entrée en scène de "John Dee", alias Saint-A);
- elle enquête avec Saint-A dans les 22 chapitres de la 2e partie;
- Lucie et Saint-A passent les 12 chapitres de la 3e partie sous le Pôle sud, avec un possible partage 10-2: au 11e chapitre Valentin, qu'on pensait être le principal des 7 Nephilim régissant secrètement le monde depuis le Déluge, déclare qu'il y a un Roi du Monde, et qu'ils vont maintenant le rencontrer; il ouvre une porte, et le  12e chapitre révèle qu'elle donne sur la chambre de Valentin, dans la maison des Bédarrieux du Vaucluse...
- à la fin de ce dernier chapitre Valentin demande à rester seul avec sa mère, et l'épilogue les montre effectivement dans cette chambre, sans évidente continuité avec ce qui précède.

  Au passage, je note que le 2 correspond ici au Roi du Monde, choisi parmi 7, de même que la lettre B de valeur 2 parmi les 7 doubles occupe le centre du cube dont le SY propose la construction. Sur ce diagramme les 3 mères AMS figurent les 3 directions noires infinies de l'espace, se superposant aux axes bleus finis du cube, avec B au centre, à l'intersection des axes AMS.
  La caverne sous le Pôle sud correspond à un mythique Centre du Monde.
  Valentin et Lucie sont des Bédarrieux, initiale B.

  L'épilogue qui correspondrait au A, 1e lettre de l'alphabet, signale le retour cyclique à un premier matin. C'est curieux qu'un personnage essentiel soit "saint A"...

  Je remarque encore que les 34 chapitres Lucie de la 1e partie se passent dans la 13e année du 21e siècle (de même les 18 premiers chapitres de la 2e partie).

  Les 69 éléments Lucie s'ordonnent donc en 21-13-22-10-2-1, soit S-M-T-Y-B-A, ordre où je ne vois rien d'immédiat.
  Il reste le prologue et les 33 chapitres Saint-A de la 1e partie, dont j'ai envisagé d'abord le partage 13-20, par la disparition d'Alizia (maintenant que l'on sait qu'Alizia est Valentin, on peut envisager une symétrie des 34 chapitres Lucie de la 1e partie, répartis en 21-13 par l'absence de Valentin). A 1-13-20 correspondent les lettres hébraïques AMR, formant le verbe "dire", appliqué notamment au dire divin de la Genèse.

 Le partage 10-2 des 12 chapitres de la 3e partie est légèrement motivé par mes désirs. Si j'y renonce, à 21-13-22-12-1 correspond S-M-T-L-A, qui se réarrange en l'accusatif AT-SLM, et-shalom, "la paix", "l'accomplissement".
  Schlomo, "Salomon", est de même racine que shalom, et j'ai suivi Perrot dans sa transformation du code postal de sa ville natale en les trois hexagrammes Paix-Eau-Feu, avec le Sceau de Salomon le Pacifique superposant les triangles opposés symbolisant Eau et Feu.
  Il m'est venu depuis un rebond: la transcription courante SHALOM permet l'anagramme HOL-MAS, avec HOL pour House Of Leaves, l'acronyme utilisé dans le livre culte de Danielewski, et je crois avoir donné de bons arguments reliant sa maison Navidson au BYT YHWH, "Maison de YHWH" ou Temple de Salomon.
  Quant à MAS, c'est soit la "maison" encore, ou les 3 mères MAS, ou SAM, en pensant d'abord à la seconde oeuvre de Danielewski, Only Revolutions, offrant dans un sens de lecture le récit de Sam, dans l'autre celui de Hailey (évoqué plus haut à propos de l'Archéomètre).

  Il y a un "pacifique" chez NEO, l'éditeur des Bédarrieux, Hubert Pax, lequel courtise discrètement Lucie depuis la mort de son mari.
  Le rapprochement entre PAX et LUX (Lucie) est évocateur, car les Pères de l'Eglise ont volontiers associé 4 mots latins trilittères se terminant par X en une croix de Saint-Antoine avec au centre l'X, croix de Saint-André. Ici ce sont PAX-LVX-REX (roi)-LEX (loi), le dernier mot étant DVX (guide) dans d'autres versions.  Je rappelle que Valentin est le Roi du Monde (REX MVNDI)...
  Voir LUX écrit à rebours m'a rappelé que l'argentin Alejandro Schulz Solari a choisi pour nom d'artiste Xul Solar, xul étant la prononciation de schul(z) en argentin, ainsi mon nom Schulz serait l'inverse de la lumière... Xul Solar a comme John Dee créé des langages.

  La recherche d'images PAX LUX m'a fait découvrir le sigle néo-hippie PAX.LUX.LUV (pour love), d'un site dont le logo est la spirale du nombre d'or...

  Pourquoi Valentin est-il né le 11 septembre 2001 ? Parce que les Veilleurs avaient localisé les 7 Nephilim, et projetaient de les enlever au même moment, attendant un moment propice. L'attention mondiale axée sur New York le 9/11 a été cette occasion, mais Alizia est morte accidentellement pendant l'opération, ce qui a automatiquement conduit à la réincarnation des 7 Nephilim en 7 bébés nés ce même jour.
  J'ignore si NEO (né un 10 septembre) savait qu'un autre Neo, le personnage central de Matrix (1999), avait un passeport valide jusqu'au 11 SEP 01:

  J'ai commenté ceci en mars 2010, en y reliant Les orphelins du mal de NEO,  alors que son Enfant du premier matin n'était pas paru.
  J'avais trouvé l'info sur le site de Néo Trouvetout.

  Du 9(/11) avec du Néo... Le premier billet de novembre (9embre) dernier, Uno más, Sam, où je présentais les lettres BYT-MAS dans un Sceau de Salomon, avait été suivi le même mois par Du neuf avec du 9, où je revenais sur ce Sceau, en relation avec les colonnes Yakin et Boaz du Temple de Salomon (ou Maison de YHWH), colonnes symbolisées pour les Francs-Maçons (ou "MASsons") par leurs initiales, Y-B (ou J-B).
  Je n'en avais pas fini avec le thème du neuf-9, mais d'autres explorations ont reporté la suite. Je comptais notamment amorcer le parallèle entre les colonnes du Temple et les Tours jumelles, ce qui est déjà utilisé par les partisans des thèses conspirationnistes, et il faut avouer qu'il y a de quoi s'interroger en pensant par exemple à l'épisode des Lone Gunmen, diffusé en mars 2001, montrant un Boeing 727 détourné pour se crasher sur les Tours jumelles... Je citais ce cas dans Uno más, Sam.
  Il y a de quoi s'interroger plus avant en constatant que les prémonitions du 9/11 ne se bornent pas aux quelques années précédant l'événement, et qu'on en trouve bien avant, comme le roman de Ricardou publié en 1969, avant l'achèvement des Tours. On y voit deux personnages sortir deux cigarettes d'un étui de Pall Mall dont le blason aux tours jumelles est longuement commenté; Lasius déclare Tout cela doit être réduit en cendre, Atta lui répond Encore faut-il que cela ait été correctement allumé. Atta, comme le chef du commando, celui qui pilotait le vol AA11 qui a percuté la première tour.
  Ce roman a inspiré une nouvelle de 1983, où apparaissent le nom Atta, le plateau de Gizeh dont le terroriste est originaire, et des hommes volant dans le ciel de New York.

  On peut remonter bien plus loin encore. Comme je le développais encore dans Uno más, Sam, les lettres B-SMA sont les seules grandes initiales de livres bibliques (alors que les majuscules n'existent pas en hébreu). Bet est l'initiale du premier livre, la Genèse, BRASYT:
avec le reste du mot, RASYT, de gématrie 911 (et le grand B de valeur 2).
  Les deux lettres S-M, symbolisant le feu et l'eau comme les colonnes du Temple, sont les deux initiales des livres attribués à Salomon, le Cantique et les Proverbes:
  Les restes des mots Cantique et Proverbes, SYR et MSLY, sont YR et SLY, de gématries 210 et 340, dans le rapport fibonaccien 21/34.
  En américain, 9/11 se dit  nine eleven ou encore nine one one (dans un épisode de The wire notamment), avec
NINE / ONE ONE = 42/68 = 21/34 également.

  De même qu'il est simpliste de déduire des coïncidences proches de 2001 que certains milieux hollywoodiens étaient informés de ce qui se tramait, il me semble puéril d'imaginer que Dieu avait décidé dès la création du monde l'anéantissement des Twin Towers, dont une autre préfiguration serait les 9 premiers versets du chapitre 11 de la Genèse, l'épisode de la tour de Babel; le reste du chapitre est consacré à la descendance de Sem (SM, formé des lettres de rangs 21-13 symbolisant Feu et Eau).
  Si l'approche jungienne est parfois également simpliste - les synchronicités découlent de l'activation des archétypes, et vice versa -,  c'est un fait que le 11 Septembre est un événement majeur, tant sur le plan géopolitique qui n'est pas de mon domaine que sur le plan symbolique. Là il est difficile de trouver mieux: la première année du 3e millénaire, le plus fier symbole de la première puissance mondiale est anéanti, n'en laissant que Ground zero, expression rappelant la "terre informe et vide" de la Genèse.
  Une recherche "twin towers" "cigarettes" montre d'une part que ce symbole était jadis utilisé par la publicité pour le tabac (la plus fière fumée est celle de la fière Amérique), comme ci-dessus, d'autre part par les campagnes anti-tabac, bien sûr plus tard...
  Ceci donne plus de poids à la "prémonition" des Lieux-dits de Ricardou, avec ses deux cigarettes devant être réduites en cendre, pourvu qu'elles aient été correctement allumées, dixit Atta. C'était une chose de frapper les tours, mais qui aurait imaginé que ces masses énormes succomberaient à l'incendie provoqué, et que l'incendie perdurerait pendant plus de 5 mois après la catastrophe.
  Ce sont deux Boeing 767 qui ont frappé les tours, et les cigarettes étaient rangées dans les paquets usuels en 3 rangées de 7-6-7 cigarettes. Je prends conscience maintenant que la construction très précise de l'édition originale des Lieux-dits, en chapitres contenant en moyenne 20 pages, est probablement une autre référence au paquet de 20 cigarettes, de même la formule TESTER XX, anagramme de la dernière colonne de la table des chapitres.

  L'édition originale des Lieux-dits est calibrée afin que ses 4 premiers chapitres s'achèvent page 80,  les 4 autres chapitres comptant encore 80 pages. Or une ELS avancée pour "prouver" la prédiction par la Bible du 11 Septembre fait apparaître l'expression "terroriste Atta", avec des sauts de 4269 lettres, perpendiculairement aux réels mots "homme égyptien", or "terroriste" comme "Atta" sont en hébreu des mots de gématrie 80.
  J'observais dans le billet Diagonales que 4269 évoque NEW YORK (valeurs 42-69, en rapport doré), et que d'autres expressions en rapport immédiat avec l'événement sont aussi dorées, telles Ben Laden écrit en hébreu ou arabe (52-85) ou SEPTEMBER ELEVEN (103-63). J'ai depuis trouvé la forme NINE/ONE ONE (42/68).

  Le nombre de sections du roman de NEO est 103, valeur de september ou septembre, semper bet...
  Il faudra sans doute y revenir. Pour l'heure, sur le plan symbolique, je constate que l'effondrement des Tours est suivi chez NEO par la mort du Roi du Monde.

  Le jeu PAX-LUX a d'autres échos. En hébreu le verbe SLM, שלמ, "être complet", dont dérive les mots "paix" et Salomon, est formé des lettres S et M symbolisant le feu et l'eau, avec entre les deux L, ל, la seule lettre de l'alphabet hébreu ayant un jambage supérieur, et qui pour cette raison est appelée "tour".
  L'énochien n'a pas comme l'hébreu un alphabet acrophonique, et la lettre L y est nommée ur ou our. J'ignore les éventuelles raisons de ce nom, mais ur (or, our) signifie en hébreu "lumière", "feu".
  Le verbe MSL, "comparer", est formé des mêmes lettres. C'est aussi un substantif, signifiant "parabole", "proverbe" (le livre des Proverbes de Salomon, débutant par MSLY, avec un grand M).

  Je repense aux deux rébus de Perrot dans Coran teint, Paix-Li-K'an, pour Paix-Feu-Eau, associés par leurs numéros d'hexagrammes 11-30-29  au code postal 29113 d'Audierne-Plogoff, et au ra-mass-is, avec Ra et Is pour Râ et Isis, Soleil et Lune, Feu et Eau, Lumière et Obscurité, et mass(e) pour la pierre philosophale, conjonction de toutes les oppositions.
  Les récents billets sur Thilliez m'ont conduit à réétudier Audierne et Plogoff, et découvrir ainsi que c'est à Plogoff qu'a débarqué le grand-oncle de NEO en 1940, le fameux résistant Honoré d'Estienne d'Orves.

  L'hexagramme  n° 11, la Paix, tài, , est formé du trigramme Terre surmontant le trigramme Ciel . Il peut évoquer deux tours, notamment les Tours anéanties le 11 Septembre, prélude à plusieurs guerres qui ont déstabilisé une bonne partie du monde, et permis l'émergence de l'Etat Islamique, en anglais ISIS (Islamic State of Iraq and Syria).

  Le thème lumière/feu concerne de nombreux billets, et sous sa forme ur notamment celui-ci, à propos du personnage Urias, anagramme de suria, "soleil" malais, nom d'un immense centre commercial sous les tours jumelles Petronas de Kuala Lumpur.
  Suria est encore le nom de la Syrie dans diverses langues, tel l'indonésien où Russie se dit Rusia, d'où peut-être la prédisposition de l'ours russe à défendre el-Assad, le lion syrien ( le 11 septembre 65). Je rappelle que le lion, leon, assad, lwow, lev, etc., est étroitement associé pour moi aux deux triangles composant le Sceau de Salomon, et qu'un exemple récent a été le Sceau du Livre de saphir, puzzle de 6 petits triangles dont les trois premiers sont découverts au royaume de León.

  Syrie-Daech, Suria-Isis, Soleil-Lune... Le couple Soleil-Lune est proche des couples jour-nuit et blanc-noir qui ont inspiré les titres de 3 billets du 31 août (21/13 pataphysique), en référence à Des jours et des nuits lu le 31/8/2008.
  J'ai intitulé ce billet Livre Blanc en pensant à Livre Bleu, premier billet consacré au Livre de saphir, et puis en relisant le suivant, intitulé Black & White parce que le numéro en Folio du Livre de saphir est 2965 (BLACK-WHITE = 29-65), j'ai vu que j'y évoquais le Livre de sable de Borges, en me référant à la teinture héraldique "de sable", soit "noir"...
  J'ai développé ici certains aspects prémonitoires du 11 Septembre dans une nouvelle de Borges...


14.8.16

l'ami Marek


  Une nouvelle curiosité dans la continuité du puzzle de Thilliez.
  Ce 5 août j'étais à Manosque au chevet de ma femme à nouveau hospitalisée. Lors de sa sieste j'ai été faire un tour à la médiathèque, et mon tour des rayons m'a fait ouvrir un tome de l'intégrale Bouquins Boileau-Narcejac.
  Il y avait un petit papier inséré dans … Et mon tout est un homme, roman de 1965 au ton inhabituel chez le duo. Le criminel René Myrtil est guillotiné le mardi 20 avril 1965, juste après le Lundi de Pâques et ses accidents de la route. Le professeur Anton Marek, auteur de techniques révolutionnaires de greffe, répartit le corps en 7 pièces greffées à 7 accidentés, les 4 membres, le bassin, le torse, et la tête, car Marek assure que la personnalité ne réside pas dans le cerveau, et le premier interrogatoire du greffé de la tête semble confirmer cette assertion.
  Il s'agit d'une manipulation, et Marek est complice de Myrtil qui assassine tour à tour les autres greffés pour reconstituer l'intégralité de son corps...

  Le papier inséré porte, en capitales manuscrites:
ANTON MAREK = JEAN ROSTAND
LABO -> 29 RUE PRADIER
VILLE D'AVRAY
ANDREOTTI = SUZINI
  Le papier était inséré à la page où il était question de la clinique de Marek à Ville-d'Avray. J'ai vérifié ensuite que Rostand avait bien son labo à Ville-d'Avray, mais est-ce suffisant pour transformer l'estimable biologiste en docteur démoniaque? Si encore ce docteur s'était nommé Anton Jareds...
  Quant au préfet Andreotti du roman, je n'ai vu aucun préfet Suzini.

  Les choses en seraient peut-être restées là si, en repartant de l'hôpital vers 16:30, je n'avais pas mis la radio sur France-Inter, diffusant l'émission Le temps d'un bivouac, consacrée à la vie extraterrestre. Quelques minutes plus tard était donné un document, Jean Rostand en personne donnant son avis sur la question, et en 1965, l'année où le roman de B-N en aurait fait un monstre... Le lien donné permet de réécouter l'émission, l'intervention de Rostand débute au temps 98'30.

  La coïncidence m'a porté à plus d'attention, et à me remémorer que j'avais parlé de … Et mon tout est un homme dans ma dernière publication Bacbuc en 2000, avant d'utiliser le web plutôt que l'auto-édition. Je m'y étais demandé si les ... ouvrant le titre de 1965 ne répondaient pas aux ... fermant le titre du duo américain Queen de 1964, Et le huitième jour...; ce huitième jour est Pâques (1944), et le duo français fait débuter son roman le Lundi de Pâques (1965).
  Queen montre une communauté d'improbables Esséniens, adorateurs du livre MK'H qui se révèle être le Mein Kampf de Hitler, né le samedi 20 avril 1889, veille de Pâques, et j'avais vu pour René Myrtil l'anagramme Mein Ytlerr, ou Mérin Ytler, mais Mesrine débutait juste en 1965 sa carrière criminelle, et ne deviendrait ennemi public n° 1 que 7 ans plus tard.
  La maîtresse de René Myrtil se nomme Régine (queen) Mancel...

  J'avais évoqué le roman de B-N parce que j'avais lu en octobre 2000 Les prisonniers du temps, de Michael Crichton, Crichton n'est pas ressuscité où un certain André Marek fait un saut dans le passé au 7 avril 1357 pour secourir son patron piégé dans une bataille de la Guerre de Cent Ans. Selon le calendrier julien, ce 7 avril était le Vendredi saint, et le soir du 8 avril où Marek et son patron parvenaient à regagner leur époque débutait la nuit pascale.
  Attendu que 1357 et 1889 (Hitler) sont séparés par 532 ans, la durée selon laquelle les dates pascales reviennent à l'identique, ceci m'avait appris que la semaine pascale julienne de 1889 s'étendait du 2 au 9 avril, les 8 jours de la semaine grégorienne de 1944, couverts par les 8 chapitres de And on the eighth day...
  
  Ceci a été évoqué sur Quaternité, car l'adaptation ciné du roman de Crichton a limité l'intervention d'André Marek dans le passé à 4 heures, le 4 avril (4/4) 1357.
  J'ai eu la curiosité de consulter la fiche IMDb de l'adaptation, le lendemain 6 août, et ai eu une surprise:
  C'est André Marek, incarné par Gerard Butler, qui figure au premier plan de l'affiche à gauche, et à droite, sans aucun rapport avec le film, apparaît une fenêtre d'actualité du site qui change chaque jour et est présente sur chacune de ses pages; la fenêtre était consacrée ce 6 août à l'acteur Rami Malek qui, après avoir été remarqué pour son rôle d'Elliot Alderson dans la série Mr. Robot, déclarait qu'il n'y avait pas de petits rôles (cliquer pour agrandir).

  Ceci m'a fait prendre conscience de la ressemblance immédiate, puisque les lettres R et L s'échangent aisément (ça s'appelle "lallation"), entre Marek, forme de marcus, "marteau" latin, avec Saint Marc associé au lion, et malek, "roi" arabe. Ces mots "marteau", "lion", "roi", sont si riches en associations pour moi qu'il devient ardu de les récapituler, si bien que je renvoie à ce billet où j'en ai parlé.
  Ce Malek est prénommé Rami, un prénom proche du mien, Rémi.

  Je crois avoir déjà tenté de regarder le premier épisode de Mr. Robot, et consulte plutôt les autres prestations de Malek, lequel a notamment joué dans l'épisode 2/3 de Medium, ma série favorite.
  La fenêtre Malek est aussi présente sur la fiche de l'épisode ce 6 août:
  Je remarque que son titre, Time out of mind, en français Double personnalité, comporte le mot "temps", comme Prisonniers du temps, en vo Timeline.

  L'épisode débute, comme d'habitude, par un rêve, où Allison attend dans une salle d'hôpital psychiatrique. Elle insiste à plusieurs reprises auprès d'une secrétaire, elle est mandatée par le procureur pour voir le directeur de l'établissement, puis elle perd patience et tente de sortir, mais la porte est bloquée. Des infirmiers balaises la saisissent alors et l'amènent au docteur Eliot Peterson, lequel lui fait une séance d'électrochocs qui la réveille...
  ... en apparence seulement, car le cauchemar continue après le générique. Allison se lève et assure la routine habituelle, faire déjeuner les enfants, aller au travail, mais on refuse de la laisser entrer parce qu'elle a oublié son badge. Deux flics la raccompagnent chez elle où elle découvre qu'une inconnue habite sa maison...
  Les flics l'emmènent à l'HP où elle retrouve le docteur Peterson, lequel s'obstine à l'appeler Beverly. Il la prie d'oublier son fantasme de se prendre pour l'imaginaire Allison de 2005, et lui montre le journal du jour, daté du 12 juin 1959. Allison se réveille vraiment.
  Elle découvre que Beverly Waller a été une réelle patiente de ce docteur Peterson, internée après une tentative de noyade avec son bébé, mais elle a survécu, pour mourir en 1962 d'une grave maladie de foie.
  Allison s'interroge sur le rapport de son rêve avec l'affaire qui l'occupe, le jeune Timothy Kercher (Rami Malek) qui a tué ses riches parents et prétend qu'il est atteint du syndrome des personnalités multiples; c'est son double Jack qui a commis les meurtres... Allison comprend que Beverly était médium comme elle, sans cependant comprendre les visions qui l'assaillaient. Elles lui avaient permis de pressentir que son mari ferait du mal à leur enfant, et avait donc mis le bébé à l'abri en organisant une fausse mort. Quelques indices permettent à Allison de comprendre que le bébé est devenu l'avocate de Kercher, adoptée sous X, condamnée à brève échéance faute de trouver un donneur compatible, et Allison a retrouvé sa famille...

  Je commence par remarquer que les acteurs Sam Anderson et Rami Malek se suivent au générique, de même sur la fiche IMDb:
  La fenêtre qui m'avait alerté montrait Malek dans le rôle d'Elliot Alderson, et il voisine ici avec Eliot Peterson, incarné par un Anderson. Certaines étymologies associent Elliot via Ellis, Elias, au prophète Elie, maintes fois convoqué sur Quaternité, en rapport avec Jung. Il est beaucoup plus sûr que Ellery et Alder sont de même racine, ell et alder désignant l'aulne.

  J'évoquais dans le précédent billet la ressemblance de Puzzle de Thilliez avec des films tels Identity et Dédales, dont j'ai commenté ici les étranges parallélismes, notamment la sortie à quelques jours d'intervalle en septembre 2003 (Prisonniers du temps est sorti en novembre).

  Un autre point commun est la présence d'un personnage nommé Malik (ou Malick).
  Et surtout les deux histoires font intervenir les personnalités multiples, à un degré poussé dans Identity où les 11 personnes réunies dans un motel sont toutes des créations d'un criminel. Il faut de la bonne volonté pour accepter de voir, comme le psychiatre Malick, un symptôme de guérison du criminel dans le fait que son scénario fait mourir le coupable désigné des meurtres du motel, mais le réel assassin était en fait la personnalité au-delà de tout soupçon, le bambin Timothy York (qui entre autres a tué ses parents).
  Les scénaristes de Medium se sont peut-être inspirés du film pour baptiser leur tueur Timothy, et il y a encore ceci: à la fin de Identity, une personnalité du tueur fredonne I want you de Dylan, qui passe ensuite dans la bouche même du tueur; à la fin de l'épisode de Medium, Allison fredonne en 2005 Dream a little dream of me, qui passe ensuite dans la bouche de Beverly en 1959...

  L'année 1959 m'évoque les formidables coïncidences entre le roman L'insolite aventure de Marina Sloty, de Raoul de Warren (1980), et la nouvelle Tania Vläsy, de Philippe Claudel (2003, tiens encore), avec en plus des éditions illustrées par des tableaux de Burne-Jones.
  On peut le présenter ainsi: l'héroïne au nom slave présent dans le titre de l'oeuvre perd sa virginité le 4 avril 1959, et à cette héroïne correspond la gématrie 56-91 (valeurs de MARINA SLOTY, en rapport doré 8/13) ou le nombre 5691 (matricule de Tania Vläsy).
  J'y ai consacré plusieurs billets, notamment celui-ci, et je me contente de rappeler que Marina fait le 7 mars 1959 un saut dans le passé 89 ans plus tôt, et parvient à regagner son époque le 4 avril. Elle n'était pas seule dans ce cas, mais ceux qui ont eu le malheur d'annoncer en 1870 qu'ils venaient du futur ont été internés, comme Beverly rêvant en 1959 d'Allison.

  J'ai évoqué ceci dans le précédent billet, pour la valeur de Lucas, 56, qui s'est imaginé dans Puzzle son double Ilan, nom hébreu de gématrie 91. Le vrai Lucas comme l'imaginaire Ilan subissent une électrothérapie, de même que Beverly en réalité et Allison en rêve.

  Mes investigations autour de 56-91 et 5691 m'avaient conduit au renversement 1965, sans repérer d'événement important cette année, et voici qu'une chaîne de coïncidences me mènent de 1965 aux textes de Warren et Claudel:
- Marek identifié à Rostand dans le roman de 1965 de Boileau-Narcejac, et j'entends la voix de Rostand en 1965 le même jour;
- ce Marek me rappelle celui des Prisonniers du temps, et la consultation de la fiche IMDb m'apprend l'existence de l'acteur Rami Malek;
- Malek a joué dans un épisode de Medium où Allison se trouve projetée de 2005 en 1959, me rappelant Marina Sloty, projetée de 1959 en 1870.

  Le fait que le roman de 1965 de Boileau-Narcejac ait été pour moi associé au roman de 1964 de Queen m'amène à un nouveau pas, que j'aurais pu franchir bien plus tôt. Le roman de 1965 de Queen est Les quatres côtés du triangle, sous-titré en français Une énigme en forme d'anagramme. C'est que la couturière assassinée Sheila Gray donnait à chacune de ses collections un nom anagramme de son amant du moment, avec ainsi Lady Dulcela l'année où l'élu était un dramaturge français nommé Claudel... Ce ne pouvait être ni Paul alors décédé, ni Philippe pas encore né, à moins qu'elle n'ait aussi voyagé dans le temps...

  Je frémis en pensant que le Queen de 1963, après une absence de 5 ans, était L'adversaire, l'un des premiers romans avec un tueur à personnalités multiples, dont l'une des identités était Nathaniel York. Timothy York dans Identity ferait ainsi le lien entre Nathaniel York et Timothy Kercher. Ainsi les "vrais Queen" de 63-64-65, avec tueur à personnalités multiples, parodie pascale, anagramme de Claudel, peuvent tous être associés à ce "puzzle" démesuré, et écrire ceci provoque un nouveau dessillement: comment ai-je pu oublier dans le précédent billet qu'il existait un autre roman associant puzzle, jeu d'échecs, et maladie mentale, L'adversaire de Queen, précisément.
   Et pourtant j'en ai parlé à maintes reprises, à propos des cartons envoyés aux cousins York, correspondant aux 4 "châteaux" (en anglais castles, "tours" des échecs) aux 4 coins de l'échiquier de York square, la dernière pièce correspondant au "cavalier" Percival York. A noter que cette couverture allemande est erronée, les lettres de droite W et H étant interverties, le W correspondant ainsi au millionnaire Percival, formidable écho au millionnaire Percival de La Vie mode d'emploi, mourant dans le dernier chapitre avec en main la pièce en forme de W qui ne s'adapte pas au trou restant dans le puzzle, en forme de X.

  Les personnages sont reliés aux pièces du jeu, avec notamment celui de Tom Archer, un autre nom du "fou", et sa compagne Ann Drew, évoquant le X ou croix de Saint-André des diagonales.
  Or rami signifie "archer" en arabe, et Rami Malek serait donc un "fou-roi" ou un "fou du roi". Le billet Diagonales avait été principalement motivé en 2012 par les valeurs des mots
DIAGONALE/FOU = 68/42,
soit 34/21, rapport fibonaccien.
Or le prétendu fou joué par Rami Malek est
TIMOTHY KERCHER = 110/68,
soit 55/34, le rapport Fibo suivant.

  J'ai déjà rencontré ce couple 68-110, notamment pour
AYMON / DE LESTRANGE = 68/110
qui a cosigné un livre avec Raoul de Warren, et qui s'intéresse par ailleurs aux sections dorées en musicologie.
  Je rappelle encore que Perec avait noté la suite 2-2-4-6-10-16-26-42-68-110 sur les brouillons de l'épithalame composé en beaux présents avec les lettres de Kmar Bendana et Noureddine Mechri, or les lettres différentes de ces noms sont:
KMARBEND = 68
NOUREDIMCH = 110

  42 est la valeur de FOU comme de ROI, et comme de MALEK, "roi" sémite, avec l'acteur Rami Malek, "fou-roi", qui joue Timothy Kercher, 110-68.
  42 est aussi la valeur d'ANDRE, comme André Marek qui m'a conduit à l'acteur Malek.

  J'ai aussi rencontré un Malek, avec la signification "ange", dans La trahison de l'ange d'Eve de Castro dont les autres personnages principaux sont Nathaniel et Lancelot, ce qui m'avait évoqué l'autre "chevalier", Percival York demeurant le dernier héritier des millions de Nathaniel York.

  La diagonale me rappelle encore que les pièces importantes du puzzle de Thilliez sont la dernière, occupant la position 6,6 en coordonnées cartésiennes, et celle absente dans l'édition Pocket, correspondant à la position 2,2, dans la même diagonale donc.
  C'est aussi dans la diagonale sénestro-descendante qu'il manque un coin du puzzle de 100 pièces correspondant au plan en coupe de l'immeuble de La Vie mode d'emploi, à la position 1,1. Je me suis souvenu que j'avais abordé un autre type de puzzle, le taquin, dans le billet Taquin tree, anagramme de Quaternité choisie parce que ce taquin représente un arbre.
  Je constate que la case libre est encore le coin inférieur gauche, et que ce taquin commémore le 100e anniversaire d'une clinique psychiatrique, alors que j'ai associé dans le précédent billet le personnage du fou Lucas-Ilan aux mots calu-arbre (provençal-araméen) et à la diagonale sénestro-descendante MADARBRE du roman Les lieux-dits de Ricardou, explicitement voulue par l'auteur.

  Il y a donc eu la coïncidence Rostand-1965 du 5 août, puis celle Marek-Malek du lendemain. Jamais 203, comme le dit la marque (mark) au lion, et le 7 août j'ai poursuivi la lecture de L'affaire Jésus, de l'Allemand Andréas Eschbach, un thriller métaphysique récemment paru.
  C'est un pavé, et ma lecture rapide m'a peut-être fait louper quelques subtilités, toutefois il me semble que Raoul de Warren a idéalement traité des paradoxes temporels en un roman trois fois plus court.

  Le roman est complémentaire de Jésus Vidéo, écrit 16 ans plus tôt. Je ne l'ai pas lu, mais ai vu le téléfilm qui en a été tiré, au scénario quelque peu différent. Il n'y a pas trop besoin d'en parler ici, et je passe au second opus qui fait apparaître un nouveau personnage, le richissime Samuel Barron, dont la fortune a pour origine un insolite incident.
  Le 29 juin 1959, une femme s'est brusquement matérialisée devant lui, en Oklahoma, une Suédoise que son mari allait emmener à  l'hôpital le 2 octobre 1994... Elle meurt la nuit suivante, mais Sam Barron a conservé un document, un journal de 1994 dans lequel il va trouver des informations essentielles pour faire les meilleurs placements.
  Sa fortune lui permet de recruter les meilleurs spécialistes pour approfondir le voyage temporel, et dès que le problème a été résolu il organise la téléportation de la Suédoise de 1994 dans l'Oklahoma de 1959...
  Puis vient son grand projet, monter une expédition vers la Palestine de l'an 30 pour enlever Jésus après la crucifixion le 7 avril, le ramener à notre époque et établir son règne sur terre, ce qui va foirer...

  J'ai bondi devant le saut dans le temps de 1994 à juin 1959, après l'épisode de Medium vu la veille, où Allison saute de 2005 à juin 1959 également. Ceci m'avait rappelé Marina Sloty, laquelle emporte avec elle en 1870 une feuille d'un journal de 1959, laquelle servira ensuite de preuve de son voyage dans le temps, car elle a été confiée sous pli scellé à un notaire avant sa naissance...
  Le chef de l'équipe chargé d'aller kidnapper Jésus se nomme Mark Walvoord, tiens un Mark comme Marek le chef de l'expédition de secours des Prisonniers du temps, qui a aussi pour point de mire un Vendredi saint 7 avril (dans le roman du moins), et qui ramène son professeur dans la nuit pascale le lendemain.
  Son second est le propre fils de Sam, Michael Barron. Ainsi Andreas (Esbach) envoie vers le 7 avril originel Mark et Michael, tandis que Michael (Crichton) envoyait vers un autre 7 avril André Marek.

  Je remarque
WALVOORD / BARRON = 110/68
de même que Timothy Kercher, le tueur prétendant que c'est son double Jack le coupable dans Medium. Michael Barron a plus réellement une existence double, car la machine s'est déréglée au retour de Palestine, et tous ses occupants ont été projetés dans des lieux et époques divers. Michael est le seul à être revenu à peu près à notre époque, en 1940, et il a continué à vivre sous une autre identité après sa naissance officielle.

 Aux plans de Samuel Barron, Sam pour ses intimes, s'oppose John Kaun, déjà présent dans Jésus Vidéo. La femme de Kaun est Beth, diminutif de Bethany. Ceci fait écho à mon thème Sam-Beth, avec de plus une Beth qui est une vraie "maison" hébraïque, contrairement au diminutif d'Elisabeth.

  Une série majeure de 2016 a été l'adaptation de 22/11/63 de Stephen King, où le héros utilise un portail temporel pour tenter d'éviter l'assassinat de Kennedy. Si dans le roman le portail menait au 9 septembre 1958, cette date est devenue le 21 octobre 1960 dans la série.
  La moyenne serait le 30 septembre 1959, 30 septembre qui est le 273e jour de l'année, avec 273 = 13x21.
  Je rappelle l'accumulation fibonacienne dans le roman de Warren, avec Marina Sloty, dont les valeurs correspondent aux Fibos 8+13=21, qui est projetée en 1870=34x55, 89 ans avant 1959.
  Stephen King est doublement roi, puisque stephanos signifie "couronné", et son nom semble avoir livré l'énigme The monarch will be crowned dans l'adaptation The Dome.

  Je reviens sur l'exécution de René Myrtil dans … Et mon tout est un homme, le 20 avril 1965, soit exactement 76 ans après la naissance de Hitler. Je mentionnais que le 20 avril 1889 était aussi le 8 avril julien, 532 ans exactement après la délivrance des Prisonniers du temps (si Crichton avait adopté le calendrier julien), or 532 c'est 7 fois 76, et 532+76 forme un motif 7+1 correspondant à la semaine pascale, 7 jours à partir des Rameaux + Pâques, trame de Et le huitième jour...
  Toutefois le 20 avril 65 n'est pas le 8 avril julien, mais le 7, parce que 1900 n'a pas été bissextile dans le calendrier grégorien. C'est précisément ce problème de 1900 qui est un élément essentiel dans Le mystère de la nativité julienne de Raoul de Warren (aussi titré L'énigme du mort-vivant et Compte à rebours).