4.4.16

Michelangelo, the ceiling needs painting


  Mes investigations sur la collection Rail noir sont loin d'être terminées, mais voici un petit intermède consacré à quelques découvertes récentes sur le nombre d'or.

  Il y avait un certain temps que je n'avais pas consulté Golden Number de Gary Meisner, site dont la découverte il y a 9 ans s'était suivie d'étranges coïncidences.
  J'y trouve de nouveaux articles, dont les commentaires de Gary sur une étude récente (juillet 2015) brésilienne suggérant l'utilisation par Michel-Ange du nombre d'or, basée sur le fait que l'archi-célèbre rencontre des mains de Dieu et d'Adam est située à un point d'or des 9 fresques du plafond de la Sixtine, en longueur comme en largeur.
  Gary constate une distorsion de l'image proposée, jouant en faveur du nombre d'or, et signale que lui-même avait proposé en 2013 une analyse de la Création d'Adam bien plus convaincante.
  En cadrant au plus près les corps de Dieu et d'Adam, les sections d'or (en rouge) horizontale et verticale du rectangle obtenu se croisent à la (presque) jonction des index.
  L'étude brésilienne a conduit Gary à étudier l'ensemble des fresques de la Sixtine, et à donner ses résultats dans une nouvelle étude. Son exemple le plus frappant me semble être la dernière des 9 fresques du plafond, L'ivresse de Noé, laquelle forme un rectangle doré assez satisfaisant (rapport largeur/hauteur environ 1,6), et où les index de deux des fils de Noé semblent désigner les sections d'or du rectangle.
  Le facétieux Phi Guy y a ajouté des bulles :
- Je vais désigner la section d'or horizontale afin qu'on ne puisse la louper.
- Je ferais mieux en désignant la section d'or verticale afin que les sceptiques ne puissent dire que c'est juste une coïncidence.
  Gary ne manque pas de rapprocher ces sections d'or désignées par des index de celles de La création d'Adam. Je remarque pour ma part que les deux premiers fils de Noé sont Sem et Cham. J'ai eu maintes occasions de m'intéresser au premier, dont le nom shem signifie "nom", et qui s'écrit en hébreu par les 2 lettres SM de rangs 21-13. Cham, "chaud", est un autre nom bilittère, HM, lettres de rangs 8-13.
  Ces deux noms sont donc composés de lettres de rangs correspondant à des Fibos consécutifs. Les 3 lettres HMS, rangs 8-13-21, composent dans cet ordre le mot hamesh, "cinq", que Gary écrit phive tant le nombre 5 est omniprésent pour le nombre d'or, lié à la racine carrée de 5, ou pour la suite de Fibonacci (chaque terme dont le rang est multiple de 5 est aussi multiple de 5, 5-55-610-6765...).
  Au cas où les indexations seraient bien dues à SM et HM, il est remarquable que (H)SM, "(le) Nom", soit en hébreu une désignation de Dieu, le créateur d'Adam, "homme", tandis que HM peut évoquer l'homme, homo, de même racine que humus, "terre", de même que l'homme hébreu, adam, est de même racine que la terre, adama.

  Gary donne de nombreux autres exemples de possibles sections d'or. Il est bien sûr convaincu que l'ensemble démontre l'utilisation du nombre d'or par Michel-Ange, j'en suis moins sûr, connaissant de nombreux exemples d'architectures dorées ne résultant d'aucune intentionnalité rationnelle. S'il existe certaines circonstances pouvant faire accepter Michel-Ange en "aficionad'or", comme la parution contemporaine de La divine proportion de Luca Paccioli, il est néanmoins certain qu'aucune revendication publique de son utilisation n'a été faite, ni par lui, ni par aucun artiste avant la fin du 19e siècle.

  Gary achève son étude par les cartouches que Michel-Ange a peints sur les lunettes de la Sixtine, portant les noms des ancêtres de Jésus donnés par l'Evangile de Matthieu. Les dimensions des cartouches oscillent autour du rapport moyen 1,62, idéalement doré, mais ce rapport idéal n'apparaît que pour celui-ci, portant les noms Salmon, Booz et Obeth qui me sont évocateurs.
  Salmon et Obeth m'évoquent le jeu Sam-Beth, notamment développé dans Sam en Beth. L'orthographe Obeth est inhabituelle, celle de la Vulgate est Obed.
  En hébreu, Booz père d'Obed a exactement la même orthographe et la même vocalisation que Boaz, l'une des colonnes du Temple de Salomon (distinct de Salmon ou Salma père de Booz, bien que Salma s'écrive SLMH, exactement comme Shlomo, devenu Salomon dans la Vulgate).

Il y avait originellement 16 cartouches portant les noms des 40 ancêtres de Jésus, mais 2 cartouches ont disparu lorsque Michel-Ange a réalisé la gigantesque fresque du Jugement Dernier sur le mur du fond, 2 cartouches portant les 7 premiers noms des ancêtres de Jésus, d'Abraham à Aram.
  Il reste ainsi 33 noms, 34 avec Jésus le plus important, et une curiosité de la généalogie de Jésus selon Matthieu est que bien qu'elle ne compte que 41 noms, d'Abraham à Jésus, Matthieu répartit ensuite ces noms en 3 séries de 14, d'Abraham à David, de Salomon à la Déportation à Babylone, et de la Déportation à Jésus, ce qui semble impliquer de doubler le nom Jéchonias, dernier roi de Juda. C'est étrange car la liste ne respecte guère les données de l'Ancien Testament, et qu'il n'y aurait eu aucune difficulté à ajouter un nom dans la dernière série des 14 qui ne sont donc que 13.
  Toujours est-il que l'élimination des 7 premiers noms de la liste a pour conséquence que les 33 noms présents dans la Sixtine, plus Jésus, se répartissent en 21 jusqu'à la Déportation, et 13 ensuite. Mieux, si je double Jéchonias comme semble y inviter Matthieu, j'arrive au nouveau motif 21-1-13 qui s'est imposé depuis quelques mois.

  Je rappelle que j'ai exprimé ce motif, entre autres, par les lettres SAM, et je peux maintenant expliciter le titre de ce billet, inspiré par des recueils de l'humoriste Sy Goodstadt, parus dans les années 60 (en français Chéri, il faut repeindre le plafond).

  Consultant la page wikipédia sur la Sixtine, j'ai été surpris d'y découvrir ceci:
c'est une salle rectangulaire de quelque 40 mètres de long sur 13 mètres de large et 21 mètres de hauteur (on observe que 21 : 13 = 1,61, ce qui correspond au nombre d'or souvent utilisé par les architectes de jadis)
  Je suppose que les architectes d'alors n'ont pas calculé en mètres, et que ces dimensions sont approximatives, mais voici encore un 21-13 accidentel dans cette chapelle où il y a au moins un autre 21-13 survenu par hasard, avec la disparition des 7 premiers noms de la généalogie christique.
  Bien entendu, l'utilisation du nombre d'or par les architectes de jadis n'est que l'opinion du commentateur, et il est fort possible que cette remarque soit supprimée par un responsable du site, où le nombre d'or est par ailleurs parfaitement traité.

  Les orthographes des noms de la généalogie de Jésus différant quelque peu de celles de la Vulgate, je me suis livré à quelques investigations gématriques. Le seul résultat digne d'un certain intérêt a été la valeur des 12 ancêtres de Jésus après la Déportation à Babylone, 666.
  J'ai bien sûr utilisé l'alphabet latin pour les calculs:
SALATHIEL ZOROBABEL ABIVD ELIACHIM AZOR SADOCH = 369
ACHIM ELIVD ELEAZAR MATHAN IACOB IOSEPH = 297
  Il est assez amusant que 666 soit supposé être le nombre de l'antéchrist, venant "avant le Christ".

  J'ai déjà évoqué La création d'Adam de Michel-Ange en janvier 09 dans le billet La mer des Indes, à propos du Pont d'Adam qui a un temps relié l'Inde et Ceylan, ayant donné lieu à cette manipulation d'image. C'est dans ses parages qu'un commissaire Gustave tue Charles, capitaine du Léviathan, avant d'âtre lui-même tué par une jeune Suissesse. Je rappelle que lors de ses visions de 44 le Suisse Carl Gustav Jung s'est vu survoler Ceylan et a décrit sa splendeur argentée sur le bleu de la mer, devançant cette image satellite.

  Alors que j'étais en train d'étudier Michel-Ange, phrère Laurent m'a appris l'existence d'un artiste actuel revendiquant l'utilisation du nombre d'or, le Vénézuélien Rafael Araujo.
 
  Rafael Araujo n'utilise que règle, compas et équerre pour construire ses créations, en laissant toutes les lignes de construction.
  Lorsque je rencontre quelqu'un concerné par le nombre d'or, je ne tarde pas à calculer les valeurs associées à son nom, avec ici
RAFAEL / ARAUJO = 43/66
  Ce n'est pas un partage doré, l'idéal étant 42/67, mais ce n'en est pas loin. Je sais qu'il existe une approche gématrique particulière pour l'espagnol dont l'alphabet a des caractères supplémentaires, comme le Ñ.
  Pour en savoir plus, j'ai fait une recherche "alphabet espagnol" qui le 2 avril livrait comme premier résultat image celle provenant de cette page.
  Comme cette première image était immédiatement lisible, je l'ai utilisée pour procéder à mes premiers calculs.
  Les 26 lettres de l'alphabet standard sont présentes, plus 5 autres.
  Après C, CH décale les lettres suivantes d'un rang, puis LL introduit un décalage de 2 rangs, puis M̃ et Ñ mènent à 4 rangs, enfin on a un écart de 5 rangs à partir de S, dû à RR.
  Bref, une fois le codage du Gématron redéfini, le calcul livra
RAFAEL / ARAUJO =50/80 = 5/8,
non seulement un partage doré idéal, mais se simplifiant en un couple fibonaccien.

  Après ce premier résultat j'ai cherché ce que devenaient quelques noms importants pour moi, ceux de personnages concernés par le nombre d'or et au nom doré. Les noms qui restent dorés sont plutôt rares, et je ne vais citer que les cas favorables.
  D'abord celui du créateur du site Golden Number, dans l'alphabet de 26 lettres
GARY / MEISNER = 51/83
que j'avais pu voir en exemple type de l'
HOMO / SAPIENS = 51/83
avec non seulement 51/83 doré mais écho à l'angle de 51,83°, angle dont le cosinus est 0.618, angle très proche de celui de Khéops donné parmi les premiers exemples dorés sur le premier site de Gary.
  Dans l'alphabet "espagnol" de 31 lettres, on a
GARY / MEISNER = 61/99,
partage doré idéal, mais ne m'éveillant pas d'écho.

  Il y a encore le cas  de
GEORGES / PEREC = 76/47,
parfait rapport d'or pour cet auteur qui a à diverses reprises parlé de nombre d'or et de Fibonacci, et envisagé explicitement leur utilisation dans l'écriture.
  Dans l'alphabet "espagnol" de 31 lettres, ce rapport devient
GEORGES / PEREC =93/57,
partage d'or idéal qui m'est aussitôt évocateur car Perec a imaginé dans La Vie mode d'emploi son double
GEORGE / BRETZLEE = 57/93
qui garde un partage doré dans l'alphabet "espagnol" :
GEORGE / BRETZLEE = 69/111.

  Perec est l'auteur d'Alphabets, recueil de poèmes carrés hétérogrammes dont j'ai décrit ici la prodigieuse architecture dorée, et dont je n'ai trouvé aucune trace d'intentionnalité (son premier niveau est la simple conséquence de la fréquence des lettres en français). Tiens, le onzain n° 15, où il est question d'or instable, évoque Michel-Ange.
  La représentation "carrée" de chaque onzain est de plus très proche d'un rectangle d'or, d'environ 30 x 48 mm (selon la lettre joker propre à chaque poème), ce qui me rappelle les cartouches de la Sixtine. J'ai pu établir que dans le cas de Perec le rectangle doré est purement dû à la police de caractères choisie.

  Un autre cas est celui de l'auteur de La maison des feuilles, où, si la présence du nombre d'or est discrète, limitée à une note, cette note est reprise dans le document 046665 ouvrant de vertigineuses perspectives. Cette note concerne le nautile qui a également été calculé par Rafael Araujo.
MARK Z DANIELEWSKI =  43 26 112 permet le découpage idéal 69/112, mais le nom en 3 parties permet d'établir une quine, une suite additive de 5 nombres en rapport d'or:
Z = 26
MARK = 43
MARK Z = 69
DANIELEWSKI = 112
MARK Z DANIELEWSKI = 181
  Le recours à l'alphabet "espagnol" m'a éplapourdi (joli mot d'acquisition récente):
MARK Z DANIELEWSKI = 50 31 131, permettant une autre quine:
Z =31
MARK = 50
MARK Z = 81
DANIELEWSKI = 131
MARK Z DANIELEWSKI = 212
  Les recherches exposées dans Rêvolutions m'ont conduit à ces deux suites qui ont de remarquables propriété communes. L'une résulte de l'addition de 5 termes consécutifs de la suite de Fibonacci proprement dite, avec dans le système décimal l'étonnant fait que les 5 termes de 3 chiffres correspondent à la concaténation des termes de 2 chiffres (de la suite de Fibonacci) avec le terme situé 5 rangs plus tôt:
1 - 2 - 3 - 5 - 8 - 13 - 21 - 34 - 55 - 89
mène donc à
131 - 212 - 343 - 555 - 898
et on a aussi
131 = 8+13+21+34+55,
212 = 13+21+34+55+89, etc.
  L'autre suite résulte de l'addition de 5 termes consécutifs de la suite de Lucas (l'autre suite additive importante), avec dans le système décimal l'étonnant fait que les 5 termes de 3 chiffres correspondent à la concaténation des termes de 2 chiffres (de la suite de Lucas) avec le terme situé 5 rangs plus tôt:
2 - 1 - 3 - 4 - 7 - 11 - 18 - 29 - 47 - 76
mène donc à
112 - 181 - 293 - 474 - 767
et on a aussi
112 = 7+11+18+29+47,
181 = 11+18+29+47+76, etc.
  Aucune autre suite n'a ces mêmes propriétés, aussi l'on comprendra mon éplapourdissement (là le substantif n'est pas garanti académique) lorsque j'ai découvert les deux quines selon l'alphabet normal et l'alphabet "espagnol".

  Si j'ai pris soin d'écrire "espagnol" à chaque fois entre guillemets, c'est que quand j'ai tenté d'approfondir la question après avoir obtenu les jolis résultats vus plus haut, je n'ai trouvé nulle part trace de l'utilisation en espagnol du vu sur la page signalée, où il n'apparaît d'ailleurs que sur le tableau de l'alphabet. Le réel alphabet espagnol ne semble (ou semblait) avoir que 3 lettres supplémentaires, CH, LL et Ñ, RR n'ayant pas le statut de lettre à part entière. Quant au M̃, m̃ystère...
  Ainsi les jolis résultats n'ont pas de réalité véritable, mais ils ne sont pas pure inanité puisque je n'ai pas inventé la première réponse de Google à la requête "alphabet espagnol". C'est encore l'occasion de citer le génie de Bellmer "qui ne chante de tout cœur que la gloire de l'improbable, de l'erreur et du hasard".
  Pour donner une idée de cet improbable hasard, un éventuel M̃ espagnol aurait plutôt été attendu juste après le M, auquel cas la quine de Danielewski (alors = 132) aurait été perdue, mais le tableau donne l'ordre M N M̃ Ñ.

  Ce point précisé, je peux aborder plus honnêtement une coïncidence survenue quelques jours avant la découverte de cet alphabet "espagnol".
  Le 25 mars, en relisant Les enfants de la nuit, de Frank Delaney, j'y ai vu quelque chose qui m'avait échappé à première lecture, la croyance que Jésus était le seul homme de tous les temps à avoir mesuré exactement 6 pieds (chapitre 31).
  Or 6 pieds, c'est exactement la taille que Le Corbusier a donnée au bonhomme Modulor, après diverses tergiversations. La raison semble en être que 6 pieds correspondent à 144 demi-pouces, nombre de Fibonacci, en conséquence les autres mesures essentielles de la Série Rouge trouvent d'excellentes approximations dans la suite, 89, 55, 34, 21 (en demi-pouces, la Série Bleue étant en pouces).
  Les approximations en cm dans le système métrique, 183-113-70-43-27, sont très voisines de la "quine Danielewski":
MARKZDANIELEWSKI = 181
DANIELEWSKI = 112
MARKZ = 69
MARK = 43,
Z = 26
  Les mesures les plus importantes, la taille de 183 cm répartie en 113 et 70 par le nombril, sont très proches des valeurs de Jésus en latin:
IESVS CHRISTVS = 70 + 112 = 182
  70/112 est encore un rapport doré idéal, se simplifiant en un rapport fibonaccien, 5/8.
  Dans son Modulor, Le Corbusier lui-même semble se tromper en donnant l'équivalence de 6 pieds à 182 cm:
  Cette "erreur" est répétée plus loin, s'expliquant probablement par le fait que Corbu n'avait pas encore arrêté les mesures exactes du Modulor et arrondissait 6 pieds, 182,88 cm, à 182.

  C'est donc le 25 mars que j'ai appris cette croyance des 6 pieds de Jésus, dont je n'ai pas trouvé d'échos en ligne, à part le fait que c'est approximativement la taille de la silhouette apparaissant sur le Suaire de Turin. Ce 25 mars était le Vendredi saint, et cette date fête usuellement l'Annonciation, mais, selon des dispositions récentes, la fête est reportée au 4 avril lorsque Pâques tombe le 27 mars.
  Le cas s'est déjà produit en 2005 et m'avait alors inspiré une adaptation d'un poème carré de Raban Maur, illustrant par 4 croix les 276 jours passés par Jésus dans le giron marial, du 25 mars au 25 décembre.
  J'observe que, quand Pâques tombe le 27 mars, la commémoration de sa résurrection se fait 273 jours avant celle de sa naissance, le 25 décembre.
  273, ou 21x13, est encore la valeur de l'hébreu arb'a, "quatre", ou encore la somme des valeurs 123 de GEORGES PEREC et 150 de GEORGE BRETZLEE.

  Il s'enchevêtre à partir de ces quelques faits tant d'échos vertigineux que je vais les énumérer pêle-mêle, espérant pouvoir plus tard y apporter un peu plus de discernement. J'invite à se reporter aux pages citées, ne pouvant en reprendre l'intégralité (songeons que la seule page 21-13 compte au moins 115 cas).
-
  Je rappelle que c'est une requête "Corbusier Bretzlee Bach" qui m'a mené à Danielewski, via une compilation de livres imaginaires. Il y avait The wanderers de George Bretzlee, et Concatenating Corbusier, de Aristides Quine, mentionné dans la note 150 de La maison des feuilles:  Dans la version française, cette note 150, valeur de GEORGES BRETZLEE, est page 123, valeur de GEORGES PEREC.
  Je m'étais émerveillé que le nom Quine ait été imaginé par quelqu'un dont le nom détermine une quine, mais je n'ai d'abord pas vu de lien avec la quine des bâtisseurs romans, fantaisie hexagonale ayant peu de chance d'être connue d'un citoyen US. J'ai quelque peu changé d'avis lorsque j'ai découvert que l'argument majeur de son roman, la maison qui mesure 394 pouces mesurée de l'intérieur, et 393,75 pouces mesurée de l'extérieur, est repris dans le document 046665 avec l'équivalence de 393,75 pouces à 20 coudées, or
393,75 x 2,54 = 1000,125 cm, soit 10 mètres à 1 mm près, ainsi la coudée danielewskienne mesurerait presque exactement 50 cm, et ceci rappelle fortement la prétendue quine médiévale, dont la mesure centrale, l'empan, serait d'exactement 20 cm.

  Le Modulor montre Corbu voyager dans tous les pays et y trouver des rapports d'or dans divers monuments. Athènes offre un étrange écho:
  Je n'ai pas trouvé en ligne de confirmation de cette mesure, qui me rappelle que, pour un autre monument réputé doré, la Grande Pyramide, Samuel Delage fait retrouver aux héros de Cabale Pyramidion l'élément perdu témoignant de la connaissance du mètre par les anciens Egyptiens, ceci pour rendre compte de la prétendue coudée royale de 52,36 cm, laquelle ne peut être liée au nombre d'or que si le mètre est connu. Cette coudée royale est la dernière mesure de la quine "romane", l'empan, le pied et la coudée de 20,00, 32,36 et 52,36 cm correspondant à 1, 1,618 et 2,618 multipliés par 20, unité, nombre d'or et carré du nombre d'or.

  Me souvenant que le nom de l'auteur de Concatenating Corbusier est presque doré, j'ai eu la curiosité de le calculer selon l'alphabet "espagnol", que je sais maintenant n'avoir pas plus de réalité que la quine "romane":
ARISTIDES / QUINE = 127/79
  C'est le partage doré idéal de 206. Quelques curiosités sont liées au modèle de notre auto, une 206 SW (206 est la section dorée de 333).

  La valeur "normale" de Aristides Quine est 170, la même que celle du maçon qui a conçu et construit notre nouvelle maison ayant, sur plan, une longueur de 10 m. Les dimensions intérieures correspondent à un rectangle d'or de 9,40 m sur 5,80.

  Le Corbusier fait une longue citation de L'annonce faite à Marie, de Claudel, où il est question du "Maître du Compas", Pierre de Craon, l'un des personnages principaux, que Corbu imagine être opposé au "Maître de la Règle".
  Me renseignant sur la pièce, j'apprends qu'une scène essentielle est la résurrection d'une fillette pendant la nuit de Noël.

  J'aurais à reparler des Enfants de la nuit (titre original, The Amethysts), car j'avais oublié son château en forme de Sceau de Salomon quand j'ai redécouvert le château triangulaire au coeur d'un Sceau de Salomon à l'échelle de l'Espagne dans Le Livre de saphir de Sinoué.
  Toujours est-il que cette relecture m'a fait commander et lire Les enfants de la peur, suite des aventures de l'architecte Nicholas Newman. Il y est engagé par un footballeur noir, lequel se révèle un brillant érudit, diplômé de la Sorbonne, et qui engage la conversation sur Le Corbusier, que son professeur nommait Corbu.

  Lorsque j'ai découvert en avril 07 le site Golden Number de Gary Meisner, son christianisme ouvertement arboré m'a fait mentionner les relations fibonacciennes du nom de Jésus en latin,
IESVS CHRISTVS = 70 + 112 = 14 x (5 + 8)
et en grec,
IHSOUS XRISTOS = 888 + 1480 = 296 x (3 + 5)
  J'y remarquais que 296 est le nombre suivant de la Série Rouge du Modulor (113+183) et qu'il y avait moyen d'y parvenir avec la profession de
MEISNER / GARY = 83/51, qui est
CHIEF FINANCIAL / OFFICER = 100/62 > (100+83)/(62+51).
  Peu après avoir mentionné la valeur 888 de IHSOUS, il y eut un arrêt brutal de l'ordinateur.  Je le redémarrai, puis relançai Internet Explorer qui afficha la page http://fr.888.com/
  Il s'agissait d'un jeu de poker qui n'existe plus à cette adresse, et je n'ai jamais compris pourquoi cette page s'était affichée, aucune des pages ouvertes au moment de la panne ne contenant de lien y envoyant.

  J'évoquai plus haut Léviathan, le roman d'Akounine où le commissaire Gustave tue le capitaine Charles assassiné peu après par une jeune Suissesse dans le détroit séparant l'Inde de Ceylan. Ces événements surviennent le 19 avril 1878, soit le Vendredi saint, et j'ai soupçonné une nette intention christique de l'auteur car Charles d'abord second du Léviathan avait accédé au commandement en se débarrassant du capitaine Joshua (Jésus) Cliff (JC), mais je n'avais alors pas remarqué une autre possible allusion dans l'enjeu de ces tueries, un fabuleux trésor de 512 pierres précieuses de 80 carats chacune.
  Le trésor était lié au symbolisme du 8, 512 étant 8 au cube, 8.8.8.

  Ayant jadis relié l'échange JUNG/HAEMMERLI (52+84=136) aux expériences du docteur FRANKENSTEIN (136), j'ai appris récemment l'existence du réel Gustavus Frankenstein, peintre et mathématicien amateur qui a publié le premier cube magique d'ordre 8 le 11 mars 1875, quatre mois avant la naissance de Carl Gustav Jung.

  Il existe d'autres pages colligeant les livres imaginaires cités dans La maison des feuilles, notamment celle-ci en ordre alphabétique où j'ai découvert :

  Concatenating Corbusier y est donc suivi par Constancy of Carl Jung, The, mentionné note 380, page 410 de l'édition française, et je ne vois pas comment j'aurais pu découvrir la présence de Jung dans ce pavé labyrinthique sans ce document, sans George Bretzlee, entre autres...

  Dans le même billet, je remarque le lien entre les valeurs de George Bretzlee, 57-93, et les deux briques de l'acrostiche courant dans les deux livres constituant Only Revolutions, AND-AND-AND = 57 et SAM-HAILEY = 93, déterminant une quine 57-93-150-243-393, laquelle est, triplée, la suite 19-31-50-81-131 déjà étudiée ailleurs, en relation avec la quine "danielewskienne".
  J'ignorais alors que l'alphabet "espagnol" relierait directement
 MARK Z DANIELEWSKI = 50-31-131 à cette suite.