3.7.23

1La vie, la haine, le blanc, _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ (la mort, l'amour, le noir)

à  Lavie et Thanatos

  J'accumule les retards quant aux petites choses laissées de côté dans les billets précédents, et voici qu'une découverte prend le pas sur ces développements, mais elle y est par ailleurs liée...
  Bref, elle concerne un point qui m'est depuis longtemps essentiel, déjà évoqué à plusieurs reprises:
Un rêve m'a marqué, vers 25 ans, vers 1975 donc: j'étais dans une librairie familière, et j'y repérais un nouveau titre de mon auteur de S-F favori (dans le rêve), qui m'enthousiasmait grandement:
1LA VIE 2MORTELLE
J'ai ensuite eu plusieurs projets romanesques utilisant ce titre, jamais aboutis. Lorsque j'ai  commencé à m'intéresser à la gématrie, j'ai remarqué
LA VIE = 49; MORTELLE = 100
Il suffisait d'une implication plus personnelle pour obtenir une parfaite adéquation
MA VIE = 50; MORTELLE = 100
qui se trouvait correspondre à mon nom selon l'état civil :
REMY SCHULZ = 61 + 89 = 150
  Ce dont je n'ai pas fait part, sur Quaternité du moins, c'est une étrange résonance lue dans L'occulte de Colin Wilson. Il m'est difficile de dater, mais je pense que c'était avant 1980.
  Un chapitre était consacré aux travaux de T.C. Lethbridge (1901-1971). Lethbridge, après des déboires archéologiques, s'était tourné vers la radiesthésie, et avait étudié l'effet de la longueur du fil du pendule sur ses oscillations. Selon lui, à chaque matière correspondait une longueur de fil, et il en avait établi une nomenclature précise.
  Colin Wilson se disait sceptique quant à la réalité objective du phénomène, les oscillations du pendule étant pour lui inconsciemment guidées par le radiesthésiste, mais il citait d'incontestables succès de la discipline, ainsi Lethbridge, si on lui disait qu'il y avait de l'argent enterré à proximité, pouvait le trouver en réglant son pendule à la longueur voulue...

  Le système fonctionnait aussi pour des concepts abstraits, pourvu que le radiesthésiste y pense fortement, et Wilson citait les longueurs 50 cm et 100 cm pour "vie" et "mort". Le mètre était d'ailleurs une limite. Au-delà, Lethbridge trouvait les mêmes résultats, modulo 100 cm.
  J'avais apprécié ces 50=vie et 100=mort, en tant que coïncidence, et je n'ai jamais tenté d'expérimenter la technique.
  J'étais un peu étonné de ces mesures métriques, je crois avoir eu quelques velléités de me renseigner plus avant, mais ce n'est que pour le présent billet que l'exploration du Web m'a permis de découvrir le pdf The World of T.C. Lethbridge, et d'apprendre enfin que les 100 cm étaient en VO 40 pouces (soit 101,6 cm).
  Les longueurs varient entre quatre pôles, tous les 10 pouces:
 

  Lethbridge se disait bouleversé par ces découvertes, persuadé qu'elles révélaient un ordre caché du monde.
  Cependant, ces mesures étaient variables selon les individus, et sa femme, autre adepte du pendule, obtenait des résultats différents, mais également répétitifs.
  Je remarque au passage que les couleurs associées, rouge-blanc-vert-noir, sont celles des chevaux de l'Apocalypse, je suis allé le vérifier sur ce billet consacré au roman Cosme de Guillaume Meurice. Exactement au même instant, ce 27/06 à 15:22, Robert Rapilly postait un message sur la liste Oulipo donnant ce lien vers une chronique où Meurice interrogeait une femme qui parlait de "zadistes dans le métro", allusion involontaire à Queneau (Daeninckx avait titré son Poulpe Nazis dans le métro).
  Robert Rapilly est déjà apparu dans plusieurs grandes coïncidences.

   Ceci est donc d'acquisition récente, et pendant plus de 40 ans je n'ai connu que 50 et 100 cm pour Vie et Mort.
  Je passe pour l'instant sur divers résultats dans divers domaines au fil des années, j'y reviendrai.
  J'ai évoqué le rêve de 1975 à diverses reprises, et notamment l'année dernière dans 1La vie 2mortelle, après avoir constaté que j'avais 46 ans lors de ma découverte de l'harmonie du sonnet de Perec, or
QUARANTE  SIX = 97+52 = 149,
LA VIE MORTELLE = 149.
  Ce billet suivait celui du 8/9/22, premier jour de l'an pataphysique 150, et ce Hi ! était étroitement associé à celui du 8/9/21, vingt fois seize, huit, neuf (sic), premier jour de l'an pataphysique 149. C'est en écrivant 1La vie 2mortelle, alors que son titre était déjà choisi, que je me suis avisé que 149 et 150 étaient les valeurs de
LA VIE MORTELLE et
MA VIE MORTELLE.

  Et j'en arrive au tout récent.
  Le 21 juin, en balade, il m'est venu l'idée de chercher une anagramme de
Stanislas-André Steeman,
en rapport avec son roman le plus connu, L'assassin habite au 21, récemment évoqué.
  Je suis parvenu à
L'assassin entre, mandaté,
et ai cherché d'autres anagrammes de grands noms du polar, en commençant par Maurice Leblanc, lui-même amateur du procédé.
  Si MAURICE est un pousse-AU-CRIME, il n'est pas facile d'y inclure Leblanc, je me suis arrêté à
crime lu, balancé.
  J'ai trouvé quelques autres anagrammes de polardeux durant ma balade. De retour à la maison, je les ai vérifiées avec Anagram Artist, et découvert que le logiciel donnait bêtement une excellente anagramme pour Maurice Leblanc,
linceul macabre (c'est très noir).
   Cette anagramme ne semblait pas connue sur le Web, mais l'expression apparaît dans plusieurs romans.

  Le lendemain, j'ai partagé ces découvertes sur la liste Oulipo, et divers colistiers sont intervenus sur le fil. Le matin du 24, j'ai posté ceci:
Il y a encore Jean-Marie Villemot, auteur du très oulipien Abel Brigand, trop tôt disparu pour avoir laissé d’autres titres marquants, comme
J'aime la mort en live
Le maire jovial ment
L'amant me livre joie
Il mijota l'amen rêvé
(son héros était curé)
  J'avais utilisé Anagram Artist pour forger ces anagrammes, et après avoir posté le message il m'est venu que le nom contenait VIE et MORT, et j'ai pu aligner
MA VIE MORTELLE...
  Le logiciel livrait JAIN pour compléter l'anagramme. Un jaïn est un adepte du jaïnisme, du sanscrit jina, "vainqueur", ce qui m'a été immédiatement évocateur, mais je vais différer l'étude de ce point, tant je suis frappé par la présence d'une expression qui me semblait très personnelle dans le nom d'un auteur qui m'était important.

  C'est Jean-Pierre Le Goff qui m'a envoyé en 2002 Abel Brigand, qu'il avait lu et apprécié. Le livre s'achevait sur un message chiffré, qu'il imaginait que je pourrais décoder, ce que j'avais d'ailleurs fait. J'y reviendrai.

  J'ai parlé à plusieurs reprises de ce roman qui fait partie des "polars géométriques", genre peut-être initié par Borges avec le losange de La mort et la boussole (1942), mais un précédent pourrait être la Grande Ourse de La comtesse de Cagliostro, de Leblanc (1924). Puis il y a le carré de La bibliothèque de Villers (1980), le triangle de Pythagore de mon roman (2000), le pentagone de Nesbo (2003), le triangle isocèle de Thilliez (2007), quelques autres moins intéressants pour moi, et probablement beaucoup dont j'ignore l'existence...

  Abel Brigand, A-B, 1-2 !, est le curé de Montmorency. Il est amené à enquêter sur le supposé assassinat de la jeune Alice, et un jeu de piste lui fait découvrir une à une d'anciennes "lettres" d'elle, donnant d'étranges rendez-vous à un oncle qui peut être soit le chirurgien Alec Cooper, soit le peintre Alain Vogt.
  Les lieux des rendez-vous semblent épeler un prénom, Aéroport, Lac... Ce n'est pas suffisant pour déterminer le bon candidat, et le lieu suivant ne permet toujours pas de départager ALEc et ALAin car c'est l'Eglise d'une Abbaye... Les indices sont faiblards pour trouver le lieu suivant, mais AB s'aperçoit que la disposition des trois premiers lieux appelle une continuation logique:
 

  Et c'est à Orry-la-Ville qu'est découverte la 4e lettre, à l'emplacement d'un Cirque qui pourrait désigner ALEC, mais AB découvre un autre mode de lecture des rendez-vous, privilégiant chacun l'un des sens, Vue, Odorat, Goût, Toucher, et c'est VOGT que ces autres indices accablent...
...d'autant que les 4 lieux dessinent un rectangle de côtés 10 et 20 kms, or Vogt peint uniquement des toiles de 1 m sur 2. 1-2 encore pour A-B.
  J'ai vérifié avec GoogleMaps, et les précisions données semblent exactes, Villemot a été plus consciencieux que Thilliez.
 

  Compte tenu des autres contraintes, Villemot n'a pu choisir ces lieux pour que leurs initiales soient aussi significatives, et pourtant elles le sont pour moi.
   En omettant le "Le" du "Bourget", les 4 lieux forment dans l'ordre BERO, que le rot-13 transforme en OREB, son renversement.
  Or les 4 crimes de La bibliothèque de Villers, commis tous les 25 jours aux 4 coins d'un carré, ont des victimes d'initiales II, VV, RR, EE. C'est en février 2002 (Abel Brigand était paru en janvier) que j'ai appris l'existence du rot-13, et remarqué que les lettres IVRE du carré se réarrangeaient ainsi en VIER, "quatre" allemand (ou flamand, l'auteur Benoît Peeters habitant Bruxelles).
  Mais Peeters ne songeait qu'à former LIVRE avec l'initiale du dernier mo(r)t, au centre du carré.

  Il se trouve que les équivalents dans l'alphabet hébreu des lettres RBOE forment le mot רבעה, reva'a, signifiant "groupe de quatre", "quatuor".
  La quaternité appelle la quintessence, et le cinquième élément, selon la classification périodique, est le BORE, numéro atomique 5.
   Il y a une 5e mort chez Peeters, et une 5e lettre chez Villemot, invitant à expérimenter le 5e sens, à Montmorency, dans le coin inférieur gauche du rectangle BERO, soit l'endroit où Vogt signe ses toiles.
  En fait toute l'affaire est un trompe-l'oeil, le coupable n'est ni Alec, ni Alain, et il n'y a pas même de crime, mais je ne vais pas tout dévoiler.

  Ainsi deux auteurs préoccupés par les jeux de lettres ont organisé des événements criminels dans une figure quadrangulaire dont les sommets VIER et RBOE peuvent tous deux signifier "quatre", et ces deux groupes de quatre lettres ont les mêmes propriétés rot-13.
  Vertigineux, mais il n'est venu ensuite que considérer le L de "Le Bourget" m'était aussi significatif.
  Il y a longtemps que je m'intéresse aux mots et aux lettres. Je ne me souviens pas de m'être préoccupé ado de la valeur des mots, mais j'avais alors une marotte que certains pourraient trouver étrange.
  Je prenais un mot, et calculais rapidement s'il était "pair", soit si le nombre de ses lettres de rang impair était pair. S'il était "pair", je cherchais alors s'il pouvait être réparti en deux groupes de lettres de valeur égale, mais sans intérêt pour cette valeur ni même la calculer. Je procédais en équilibrant les différences de rangs.
  Si j'y parvenais, j'étais content, le mot était sympa, mais je ne peux donner aujourd'hui aucun exemple de l'époque ado, ces calculs étant toujours mentaux.
  Je me souviens en revanche avoir appliqué le procédé au mot "MORTELLE", et je crois que c'était avant d'en avoir calculé la valeur 100. Peut-être même est-ce à cette occasion que j'avais fait ce calcul.
  Toujours est-il que c'était particulièrement simple, puisque M+2=O, et R+2=T, donc
OREL = MTEL (=50),
et aujourd'hui OREL c'est LERO, initiales de
Le Bourget,
Enghien,
Royaumont,
Orry.

  En 2002, Villemot promettait quelques cadeaux futiles aux premiers lecteurs qui déchiffreraient son message codé. Il fallait lui écrire via son éditeur Rivages, et je l'avais fait, non pour le cadeau mais pour prendre contact. Je n'avais pas eu de réponse et m'étais dit que d'autres avaient naturellement trouvé avant moi.
  En 2004 est parue une nouvelle enquête d'Abel Brigand, Ce monstre aux yeux verts. Le livre s'achevait à nouveau sur un message codé, avec cadeaux à la clé. Villemot ajoutait que personne n'avait découvert celle de Abel Brigand... J'ai pu alors échanger avec lui, par mèl ou courrier postal, mais mes souvenirs s'arrêtent là.

  Je n'ai retenu de ce roman qu'un passage par l'île Sark, ou Sercq, ou Sarek, L'île aux trente cercueils de Leblanc. Aujourd'hui, après l'avoir relu, je note que AB est conduit à Sercq par le mot "cercle", alors que je vois un rapport entre ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung et une coïncidence vue quelques jours plus tôt: dans deux romans de Sinoué et Halter apparaît la même énigme, "l'île ronde", qu'il faut comprendre Strongylê, "ronde", ancien nom de Théra (Thira, Santorin) avant qu'un cataclysme annihile sa rotondité.

  En 2006, nouvelle enquête d'AB, Les Petits Hommes d'Abidjan, qui ne m'avait guère inspiré non plus. Nouveau message codé, et mention de mon nom (ou presque, Rémi Shultz) parmi les décodeurs précédents...

  J'ai appris la mort de Villemot en 2011, mais n'ai pas su qu'il venait de publier un 4e roman chez Rivages, L'évangile obscur (2010), avec un sujet atypique: un complot menace Jésus en Palestine romaine, en l'an 28, il enquête... J'y reviendrai.

Wikipédia:
Jean-Marie Villemot est un auteur français de romans policiers né à Montmorillon le 29 octobre 1961 et mort le 9 janvier 2011.
  La découverte que son nom contenait ma vie mortelle m'a fait calculer sa durée de vie, et j'ai particulièrement remarqué son expression en 49 ans, 73 jours, m'évoquant
LE BLANC = 49, LE NOIR = 73,
abondamment commenté dans le billet précédent, en cours d'écriture lors de cette découverte.
  Selon Lethbridge, comme vu plus haut, la vie vibre comme le blanc, à 50 cm (ou 20 in), et la mort comme le noir, à 100 cm (ou 40 in). Les mots français s'accordent avec la première assertion, car
LA VIE = LE BLANC = 49. 

  Je m'émerveille de ce que Maurice Leblanc ait en partie initié ma découverte, car son nom complet énonce un oxymore, le prénom Maurice étant issu du grec maurós, "foncé", sombre", "noir". Ceci joue un rôle dans son oeuvre, et ailleurs, avec par exemple Albin Moreno chez Belletto, Alban Lenoirc chez moi... Abel Brigand a été un Père blanc, blessé au Rwanda. La clé de Ce monstre aux yeux verts réside dans la négritude, celle du More de Venise (le titre est une citation d'Othello).

  Il y a plusieurs possibilités de calcul entre deux dates A et B, soit B−A−1, nombre de jours pleins vécus, soit B−A, soit B−A+1, nombre de jours vécus. C'est cette dernière option que j'ai choisie ci-dessus, en me souvenant notamment que c'est Jean-Pierre Le Goff qui m'a fait connaître Villemot en 2002, et JPLG avait aussi fait ce choix pour ses voyages aléatoires fêtant son 21600e jour sur cette terre à Thoires, puis le 21816e (216 × 101) à Thouars, enfin le 22032e (216 × 102) à Thoard. J'étais avec lui ce 26 novembre 2002, mais ce n'est que bien plus tard que je me suis avisé que 26/11/02 était l'anagramme de 216.102)...
...et ce n'est qu'aujourd'hui 1er juillet que je m'avise que l'intervention suivante, le 29/03/03 à Thoiry, déclenchée par un panneau "Nombre d'or" vu lors de l'intervention à Thoard, était 133 jours après la précédente, 133 section dorée arrondie de 216.
  Voir ici à quel point JPLG semblait attirer les coïncidences.

  Jean-Marie Villemot semblait prédestiné à disparaître en janvier:
janvier: il m'ôte l'âme

  Et moi, puisque mon rêve de 1975 semble m'associer à son destin?
  Après le décès d'Anne j'ai perdu une bonne part d'intérêt à la vie et à la poursuite de mes recherches. A quoi bon chercher plus avant, alors que je suis loin de maîtriser toutes les merveilles déjà découvertes? et qu'elles rencontrent aussi peu d'adhésion?
  A défaut d'avoir réussi ma vie, j'ai envisagé de réussir ma mort. Je suis marqué par la vie de Ricardou (1932-2016), de 23 à 24 fois 84, alors qu'il était obsédé par les chiffres 2-4-8. Je ne résiste pas à rappeler sa pièce radio(télé)phonique Communications, où tous les numéros sont des arrangements de 24-42-48-84, et
2016 = 24 × 84 = 42 × 48.
  Mon année de naissance 1950 se prête aux factorisations raisonnables 39.50, 30.65, 26.75, 25.78... J'ai loupé les deux premières échéances, 2000 et 2015, mais mourir à 75 ans en 2025 m'a semblé harmonieux, car 2025 est le carré de 45, or justement
CARRE = 45 (= REMI, aussi).

  J'ai envisagé cela très sérieusement il y a près de deux ans, et ai même déterminé une date idéale...
  Et voici que mon rêve de 1975 revient en première place, et qu'il partagerait mes 75 ans putatifs en
25-50, moitiés des 50-100 de MAVIE-MORTELLE.

  Le héros de Villemot est
ABEL BRIGAND = 20 55 = 75.
   J'en cherche des anagrammes permettant 25-50, et trouve
BALADE BRING = 25 50.
   Le verbe anglais to bring signifie "amener", et c'est bien ma "balade" du 21 juin, où j'ai cherché des anagrammes de polardeux, qui m'a "amené" à Villemot.
   Passer à l'anglais m'amène à
BIND ALGEBRA = 25 50.
  L'algèbre est un peu exagérée pour cette arithmétique sommaire, mais j'observe que bind est connu de tous pour le double bind, ou "double contrainte", situation où l'on doit obéir à deux injonctions contraires. Vivre-mourir n'est-il pas le suprême double bind, puisque chaque instant de vie est un pas vers la mort?

   Une autre possibilité en anglais est
GALE RIBBAND = 25 50, mais je préfère revenir au français pour le premier mot,
L'ÂGE RIBBAND = 25 50,
ribband étant une forme ancienne de ribbon, "ruban", me rappelant ce qu'écrivait JPLG:
Accompagné de Rémi Schulz, je suis allé à Thoard, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, le 26 novembre 2002, dévider mon ruban de nombres comme je le décrivais dans un papier précédent.
  J'ai encore ce ruban de 6 mètres de long, soigneusement calligraphié. Voici deux de ses opérations:
   Il m'a fallu longtemps, trop pour le partager avec JPLG, pour voir que L'ÂGE qu'il fêtait ce 26/11/02 était 216×102 jours, et plus de 20 ans, jusqu'à aujourd'hui 2/7/23, pour voir qu'il avait calligraphié sur ce RIBBAND 26 opérations dont les résultats étaient des nombres de 10, 11, ou 12 chiffres.
  Selon un système d'une logique absolue (du moins la sienne).


  J'ai étudié sur Hi ! et 1La vie 2mortelle les coïncidences liées à la parution de Sous les pans du bizarre en octobre 2000, 3 mois après mes 50 ans. J'y avais anagrammatisé deux mots de valeurs 58 et 46, donnant la somme 104, qui se trouve être la valeur de
CINQUANTE = 104, mais n'avais pas vu alors que c'est aussi celle de
TSEROUF = 104, translittération du vocable hébreu signifiant "anagramme".

  J'avais publié Hi ! le premier jour de l'an pataphysique 150, et appris le lendemain l'existence de l'orthographe "fifti-fifti". Robert Rapilly remarqua que la valeur de FIFTI était précisément 50, ce qui me rendit curieux de la valeur de CINQUANTE, voir ci-dessus.
   J'eus l'occasion d'en reparler ici, à propos d'une BD de Benoît Peeters où figurait JPLG, et d'un tableau de format 19×38, ce qui me fit évoquer les tableaux de Vogt chez Villemot. Aujourd'hui je remarque que les quadrilatères de Villemot et Peeters peuvent fournir
OREL + VIER = 50 + 54 = 104 = CINQUANTE.
  Quant à 38, c'est la valeur de l'anglais DEATH, "mort", ou de l'allemand LEBEN, "vie".
  Il me souvient maintenant que j'avais jugé significatif que les mots 19 et 38 de Vocalisations soient
NOIR = 56 et BROUILLARD = 112 (Nebel en allemand), et que j'avais fait figurer ces mots aux mêmes positions dans mon anagramme de 2006.
  Je rappelle que 56 fois 112 (ou 56×2) font 6272, valeur totale des 112 mots du sonnet, et période unitaire des 5 fois 6272 jours vécus par Jung... A souligner que, pour Perec, BROUILLARD est associé au blanc, remplaçant les "vapeurs" de Rimbaud.
  6272 est un carré double, comme les tableaux de Vogt, ou le quadrilatère LERO.

  Dans la BD de Peeters (et Boilet, celui à qui l'on doit la présence de JPLG), Jean-Pierre Le Goff apparaît sous le nom André-Marie Le Goff, puis dans sa seconde édition André-Marie Arisu, prononciation japonaise d'Alice. Le roman de Jean-Marie est une enquête sur la disparition d'Alice. J'en ai parlé dans Arisu n'est plus ici.

  J'interromps ce foisonnement car j'atteins ma limite éditoriale. Il y aura une prochaine suite, mais voici un petit fait pour finir en beauté.
  C'est donc le matin du 24 juin, la Saint-Jean, que j'ai découvert "ma vie mortelle" dans Jean-Marie Villemot. L'après-midi j'exerçais ma fonction de "médiathéquaire" à Esparron, et j'ai emprunté un thriller médical de Robin Cook que nous avions depuis quelques mois, Cobayes (2017). C'est un auteur que j'apprécie, mais dont je n'attends rien côté coïncidences.
  Je me demande si ce n'est pas la récurrence récente du mot robin ("rouge-gorge") qui m'a orienté, à moins que ce ne soit la ligne d'accroche en 4e de couv', que j'avais lue, sans qu'elle m'ait frappé:
 

Si la vie n'a pas de prix, la mort, elle, en a un...

un la vie, de mort elle...

 j'ai rêvé le mot malin


Aucun commentaire: