20.5.24

la vérité dans le vertige


à Anne & Rémi

  Un bouleversement dans mes études thillieziennes est survenu dans la soirée de vendredi 17, se précisant le 18.
  J'ai néanmoins terminé le billet en cours, Ça tuera Cela, mais il me semble maintenant urgent de faire partager ces nouvelles découvertes, sans décantation. J'ai bientôt 74 ans et suis à la merci d'un incident cardiaque à tout moment.
  Adios l'hexalogie, et il s'agit maintenant de l'heptalogie, des 7 romans de Thilliez parus au Fleuve Noir en dehors de la saga Sharko-Henebelle:
VER   Vertige (2011)
PUZ   Puzzle   (2013)
REV   Rêver   (2016)
LEM   Le manuscrit inachevé  (2018)
ILE    Il était deux fois   (2020)
LAB   Labyrinthes   (2022)
NOR   Norferville   (2024)

et j'ai choisi pour la suite de les désigner par leurs 3 premières lettres.
  Voici leurs nombres de chapitres (ou éléments, car pour simplifier un prologue ou épilogue compte pour un chapitre), de mots du titre, de lettres, les valeurs numériques associées, et les nombres de pages:

VER   49    1     7      86    336
PUZ   64    1     6    106    432
REV   89    1     5      68    600
LEM   81    3    19    202   528
ILE    84    4    15    179    528
LAB   55    1    11    133    384
NOR  68    1    11    136    456

  Ma nouvelle approche implique de commencer par la fin, comme si Franck avait conçu dès 2011 un plan qui ne serait lisible qu'à la parution de NOR, et ceci m'a permis de mettre en évidences deux autres relations Fibos qui m'avaient échappé.
  Donc NOR, 68 chapitres, deux fois 34, F(9). LEM-ILE-LAB forment la trilogie Traskman, 220 chapitres, quatre fois 55, F(10). Le tout fait 288, deux fois 144, F(12). C'est une loi générale, valable d'ailleurs pour toute suite additive,
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
  Ensuite REV, 89 chapitres, F(11), et les additionner aux 288 "précédents" relève de la même relation, avec
2F(12) + F(11) = F(14) = 377.
  Puis viennent les 64 chapitres de PUZ, associés à des pièces formant un puzzle 8*8. 8 c'est F(6) et l'ajout de 64 à 377 mène à 441, 21*21, 21 qui est F(8), et c'est encore la loi générale
F(n)2 + F(2n+2) = F(n+2)2
  "Après" avoir montré comment on passait de F(n) à F(n+2), maître Franck enseignerait comment passer du carré de F(n) à celui de F(n+2)... Je rappelle que les Fibos sont abondants dans ses romans, et que c'est le docteur Marc Fibonacci qui a le dernier mot dans LAB:
— Et concentrez-vous, parce que cette histoire est un vrai labyrinthe où tout s’entremêle. Quant à cette cinquième personne, elle est le fil dans le dédale qui, j’en suis sûr, apportera les réponses à toutes vos questions.
  Ça ne semble pas être un hasard, mais ce serait tout de même vraiment bizarre que Franck eût programmé dès 2013 qu'il allait écrire après PUZ 5 autres romans pour illustrer ces formules...
  Il est au moins avéré qu'il est très concerné par Fibo, et nous sommes dans le domaine de l'admissible, alors que l'étape suivante demande de rares connaissances en arithmosophie. J'ai passé 10 ans jadis à étudier kabbale et gnosticisme, et quelques souvenirs ont resurgi vendredi dernier.

  64 et 441 sont des carrés, mais aussi les valeurs du grec ἀλήθεια, alêtheia, "vérité",
et de l'hébreu אמת, emeth, "vérité" également.
  On passe de l'un à l'autre par 377, valeur de l'hébreu "sept", sheva'a, שׁבעה,
ce qui peut amener à écrire:
VERITE(hébreu) = VERITE(grec) + SEPT(hébreu).
  Rien ne suggère que Franck ait des connaissances dans ce domaine, mais je constate que le one-shot précédent est Vertige, or 
VERTIGE = VERITE + G, ou
VERTIGE = VERITE + lettre(7).
Note: j'étudie dans le billet suivant que Vertige se passe justement dans un endroit nommé Vérité.

  Je vais revenir plus loin sur les mots grec et hébreu qui ont fait l'objet d'exégèses diverses, mais pour ce qui est de Thilliez force est de constater que prendre en compte VER (Vertige) peut faire sens avec les résultats déjà obtenus.
  441 chapitres, 212, et 49 pour celui-ci, 72, en tout 490 = 7*70.
  Gématrie 824 des 6 autres titres, difficilement significative, mais le 86 de VER fait passer à 910, 7*130.

  J'aborde illico l'hénaurme. Le narrateur du roman, Jonathan Touvier, se réveille enfermé au fond d'une grotte en haute montagne, en compagnie du jeune Farid Houmad, et d'un homme masqué, Michel Marquis.
  Les trois prisonniers ont une inscription dans le dos: Qui sera le voleur? le menteur? le tueur? Ils sont attachés par des chaînes et ne peuvent être libérés que par la bonne combinaison d'un cadenas à 6 chiffres. La solution est gématrique, 93-96-85, car
VOLEUR = 93, MENTEUR = 96, TUEUR = 85.
  Ceci peut conduire à examiner les noms des protagonistes:
JONATHAN  TOUVIER   = 83+110 = 193;
FARID       HOUMAD     = 38 + 62 = 100;
MICHEL    MARQUIS     = 50 + 98 = 148;
                 somme    = 171 + 270 = 441 !
  A remarquer la somme des prénoms,
VERITE  MENSONGE  = 79 + 92 = 171.

  Les noms ont pour initiales HMT. Le mot hébreu, en 3 lettres de valeurs 1-40-400, généralement translittéré emet ou emeth débute par la lettre alef, qui n'est pas une voyelle mais une très légère aspiration, support d'une voyelle en début de mot notamment. Cette aspiration est parfois translittérée par H, et une recherche m'a conduit à cette page vaticane (sérieux garanti)
 

où figure pour truth, "vérité", aussi bien l'hébreu hemeth que le grec aletheia, mais il semble selon Hans Urs von Balthasar exister une nette distinction entre les deux.

  Les lettres hébraïques Alef Mem Tav écrivant "vérité" sont généralement transcrites par AMT, et j'observais ici que Norferville débute par l'affrontement entre Teddy et et le tueur Arnaud, succombant dans la bagarre. Rentré chez lui, Teddy apprend la mort de sa fille Morgane. Il se consacrera à faire toute la vérité sur cette mort...

  Où est la vérité dans Vertige? Une fois libre, Jonathan découvre que ce qu'il pensait avoir vécu n'avait rien de réel, et est interné. L'épilogue le montre sortant de l'asile, Sept ans plus tard, et trouver la preuve qu'il n'est pas fou, mais un ultime rebond a échappé à la plupart des lecteurs.
  Quatorze ans plus tard, Jonathan, "don de Dieu" en hébreu, laisse la place à Teddy, de Theodoros, même signification en grec, héros de Norferville.

  Question gématrie, VER et REV ont aussi des valeurs palindromes, 86 et 68, somme 154 valeur de FRANCK THILLIEZ. J'ai déjà commenté les valeurs des titres voisins, PUZ = 106, 2 fois FRANCK, et LEM = 202, 2 fois THILLIEZ. C'est peut-être une fausse piste, une misdirection comme dit Andy Jeanson dans LEM, et il y aurait alors autre chose...

  7 titres, et VERTIGE a 7 lettres. Le mot peut se retrouver dans la VERTIcalité, sauf le G, absent de Labyrinthes. Cela pourrait-il inviter à le supprimer de la liste, pour avoir VERITE?
  Parmi les 7 titres, Labyrinthes est le seul à avoir une valeur multiple de 7, 133 (7*19), un nombre "parlant", 1-3-3, Vertige, la trilogie Traskman, et les 3 autres titres.
  En ôtant 133 aux 7 titres de somme 910, il reste 777, également imagé.

  Je me suis demandé s'il existait une forme du mot "sept" en hébreu de valeur 777. Les nombres se déclinent en hébreu biblique, et "sept" est SBO au masculin, 372, SBOH au féminin, 377, SBOT forme construite, 772. Il ne serait pas impossible de trouver 777 pour HSBOT ou SBOTH en hébreu moderne, langue très évolutive.
  J'ai demandé à phrère Sam. Non, mais il m'a donné la forme "70 ans", SBOYM SNH, shiv'im shana, ce qui est intéressant, les titres ayant en moyenne 70 chapitres.
  Il y a 16 occurrences de שבעים שנה dans la Bible, la première en Gn 5,12 (512!) avec
12Kénan, âgé de 70 ans, engendra Mahalaleel. 13Kénan vécut, après la naissance de Mahalaleel, 840 ans; et il engendra des fils et des filles. 14Tous les jours de Kénan furent de 910 ans; puis il mourut.
910 ans, alors que j'étais parti de la valeur 910 des 7 titres! Kénan est le 4e des 10 patriarches antédiluviens, Mahalaleel le 5e, et j'ai découvert il y a près de 40 ans la remarquable possibilité d'analyse des 12600 ans des 26 patriarches du Pentateuque selon le 4 et le 5.
  En hébreu, Kénan a pour valeur 210 (3 fois 70, 840 par 4) et Mahalaleel 136, tiens, la valeur de NORFERVILLE selon nos 26 lettres!! L'occurrence suivante de la valeur 777 de "70 ans" est en Gn 5,31, précisément pour les 777 ans du 9e patriarche, Lamek ("777 ans"s'exprime en hébreu par "7 et 70 ans et 700 ans").

  Je n'imagine pas Franck avoir établi dès 2011 une série de 7 titres de valeur 910 s'achevant sur 136 en lien avec la généalogie des patriarches, je ne l'imagine guère plus sans ce lien, mais peu importe ce que j'imagine, ce sont les faits qui priment et cette découverte hier 19 mai a ramené Norferville au premier plan, et provoqué quelques dessillements dans la nuit.
  Il est évident que le lieu imaginaire doit son nom à ce que c'est une VILLE, qu'elle est au NORD, et qu'on y exploite le FER, mais n'est-ce pas encore une misdirection selon Andy Jeanson, ou une double couverture selon Perec?
   Le roman semblant construit selon deux césures d'or, 26-16-26 chapitres et 168-104-168 pages, j'avais cherché une possibilité de répartir de même les lettres de NORFERVILLE, et avais trouvé
FIVO  RN  ELLER = 52-32-52,
mais cette invention est éclipsée par le réel
NO  R  FER = 29-18-29,
partage du nombre de Lucas 76 selon la loi vue plus haut, valable pour toute suite additive,
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
  Mieux, le nombre de Lucas 47 se partage de même en
R  FE  R = 18-11-18,
et il s'y associe que Fe est le symbole de ce que le français nomme FER, de quoi croire dur comme fer aux coïncidences.
  Car le numéro atomique du fer est 26, et les harmonies structurelles du roman sont 26-16-26 chapitres et 168-104-168 pages, soit 4 fois 42-26-42.

  La dernière relation R-FE-R laisse NOVILLE = 89, le chapitrage de REVER dont toutes les lettres sont dans noRfERVillE... L'idéal politique de Franck serait-il 
REVER FILLON (68 68) ?

NOR = 47, NORFER = 76, ce sont aussi les valeurs des deux enquêteurs, et là encore la loi  
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
semble gouverner leurs noms, avec
ROCK > R  K  OC = 18-11-18, et
SCHAFFRAN > SHAA  R  CFFN = 29-18-29.

  J'écrivais dans mon premier billet de mai
Dans les deux premières parties, s'achevant sur Ça ne peut pas être un hasard., les 16 chapitres "pairs" totalisent 94 pages, les 26 impairs 152 (sans compter les pages blanches), et 94/152  est encore un ratio idéal, 0,6184..., meilleur que 26/42, 0,6190 (le nombre d'or est 0,6180...).
  C'est toujours vrai, mais il y a moyen d'aller plus loin, car aux 16 chapitres "pairs" correspondrait le partage 6-4-6 (double Fibo 3-2-3), et la succession des chapitres est ainsi
8-4-8-4-6-6 _ 4-8-6-4 _ 6-4-6-8-6-6 = 36-22-36, double Lucas 18-11-18.
  Il y a 11 chapitres "pairs" dans la première partie, Lucas dont le partage 4-3-4 livre
8-4-8-4 _ 6-6-4 _ 8-6-4-6 = 24-16-24, quadruple Fibo 3-2-3.

  Les valeurs 29 et 47 de FER et NOR sont les numéros atomiques du cuivre et de l'argent (Cu et Ag), déjà commentés à propos d'Ellery Queen, et aussi de Franck:
CESTLEANE et ABRACADABRA, de valeur 84 et 52, rapport 21/13, 8 et 7es termes de la suite de Fibonacci. Ces lettres ôtées, il reste dans les deux phrases 29 et 47 lettres, 7 et 8es termes de la suite de Lucas..
  Certains alchimistes prétendaient avoir changé le cuivre en argent, avant d'avoir transmuté l'argent en or... Le numéro atomique de l'or est 79, valeur de VERITE .

  Combien de relations 2F(n) + F(n-1) dans NOR? Les 2 dernières relations doivent probablement être considérées comme simples, ne traduisant que l'adéquation des pages avec une répartition des chapitres choisie, mais les premières relations sur les 440 pages et 68 chapitres sont indépendantes, résultant de l'anomalie des pages blanches.
  4 relations sur les éléments pages et chapitres, donc, et 4 relations gématriques (NORFER, RFER, SCHAFFRAN, ROCK).
  Les 68 chapitres de NOR sont en outre associés verticalement aux résultats 288 et 377, et l'ensemble pourrait constituer un autre cas 2F(n) + F(n-1) (4F(4) + 2F(2) en l'occurrence), mais ceci ne vaut qu'en l'état actuel de mes recherches, probablement loin d'être achevées, et j'arrête ici alors que maintes autres idées se bousculent au portillon.

  Tout de même ceci:
910 = 774 + 136, et 774 c'est 9 fois 86. Or 86 est la valeur de VERTIGE, et les 5 titres intermédiaires totalisent donc 8 fois 86. J'ai remarqué jadis, et je crois que ça figure dans certains recueils de curiosités mathématiques, que
8*86 = 688, palindrome en forte résonance avec 86-68 de VERTIGE-REVER (ou 68 chapitres de NOR).

  Aussi, alors que j'ai constaté que les lois fibonacciennes semblant exprimées par les textes relèvent du double,
86 + 136 = 222 (= DEUX CENT VINGT-DEUX).


  On pourrait regretter de n'avoir pas de relation double dans les 14 chapitres "pairs" de la dernière partie de NOR, mais peut-être leurs 86 pages sont-elles significatives (contre 70 pour les 12 chapitres "impairs", sans les pages blanches)...
... car 86 c'est toujours VERTIGE, encore
UN HASARD = 86 ? la réponse pourrait être chez
CARL JUNG = 86.


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