18.5.24

Ça tuera Cela


à Vic & TOR


  Toujours Thilliez, pour une réflexion sur la phrase
- Ça ne peut pas être un hasard.
qui achève le chapitre 41 et la page 280 de Norferville.
  Comme je l'indiquais ici, cette page marque doublement la grande césure d'or des 68 chapitres (en comptant le prologue) et des 440 pages réelles du texte (commençant page 9) en 42-26 et 272-168.
  La petite césure d'or tombe pareillement à la fin du chapitre 25 (26 avec prologue) et page 176 (168 du texte réel), mais le contenu du chapitre n'est pas aussi importante pour l'intrigue, ni surtout la dernière phrase aussi significative.

  Si Franck avait utilisé "Cela" au lieu de "Ça", la phrase aurait eu pour valeur 272.
  Si le pronom "ça" est largement prépondérant dans le roman, "cela" y a au moins 11 occurrences, parfois dans des dialogues, donc "cela" n'était pas inenvisageable ici.

  Mais surtout, "cela" s'est révélé un mot essentiel dans la trilogie Traskman, acrostiche ultime des dernières phrases des deux dénouement de LEM. Bon, je redonne les abréviations choisies dans le précédent billet pour ce que je nomme l'hexalogie, les 6 derniers Thilliez en dehors de la saga Sharko-Henebelle.
  Ce
sont donc, avec
leurs nombres de chapitres (ou éléments, car pour simplifier  ,un prologue ou épilogue compte pour un chapitre)


PUZ   Puzzle   (2013)                           - 64 chapitres
REV   Rêver   (2016)                            - 89 chapitres
LEM   Le manuscrit inachevé  (2018)   - 81 chapitres
ILE    Il était deux fois   (2020)            - 84 chapitres
LAB   Labyrinthes   (2022)                   - 55 chapitres
NOR   Norferville   (2024)                    - 68 chapitres

  Donc les dernières phrases des deux dénouement de LEM sont
Chaque être se tut, livré enfin au noir éternel.
Au bout, rayonnaient au ciel auroral d'anonymes braseros rouge acajou.
la seconde étant donnée en annexe de ILE. Les acrostiches livrent les messages de valeurs
c'est Léane = 84
abracadabra = 52
nombres qui apparaissent par ailleurs dans les deux romans. Le premier a les deux messages acrostiches
Corps enterré près de Saint-Bernard, Pauline Perlot.
c est Léane
en 43 et 9 lettres, somme 52.
  L'autre est donné par les lettrines des 84 chapitres de ILE
Le romancier Caleb Traskman est vivant, vous l'avez peut-être croisé entre ces pages, c'est cela la magie.
en 84 lettres donc.
  Le principal tueur de LEM est d'abord connu par le pseudo Pierre Moulin, adresse pie.moulin.22@yopmail.com, avec
MOULIN = 84 et
PIE 22 = 30+22 = 52.
  Les deux principaux tueurs de ILE, Caleb Trask et Arvel Gaeca, ont pour vrais noms
LAVACHE = 52 et
CHMIELNIK = 84, démasqués par les enquêteurs
PAUL  LACROIX = 50 82, et
GABRIEL  MOSCATO = 54 86, encadrant 52 84.
 
NORFERVILLE = 136 = 52+84, les 68 chapitres en représentent la moyenne, et le partage des pages en
168-104-168 correspond à 84-52-84 feuilles recto-verso.

  Le partage 43-9 de 52 apparaît ailleurs, il peut inciter à un partage proportionnel de l'acrostiche de 84 lettres de ILE, donnant les arrondis 69-15, ce qui en isole précisément les 15 dernières lettres:
C'EST CELA LA MAGIE.
  Il se trouve que les acrostiches des phrases finales, réunis, forment aussi ce CELA magique:
C  Est  Léane  Abracadabra.
  Et si on élidait CELA en CA ? on obtient en amont
C ABRACADABRA = 3+52 = 55, soit le nombre de chapitres de LAB, en éliminant
EST LEANE = 44+37 = 81, le nombre de chapitres de LEM.
  Je me suis précisément aperçu hier de la possibilité de réunir LEM et LAB pour obtenir 136, en rapport d'or avec 84 de ILE, en absolue correspondance avec les 272-168 pages de NOR, ou 136-84 feuilles recto-verso.

On peut aussi avoir, selon l'ordre théorique de composition des dénouements de LEM
ABRACADABRAC  ESTLEANE, directement 55 81.
  Abracadabrac existe, c'est par exemple le nom du spectacle d'un magicien.

  Et si on remplaçait "cela" par "ça" dans "C'est cela la magie"?
  Il n'y aurait alors plus que 82 chapitres dans ILE. J'avais remarqué dans le précédent billet que tous les titres de l'hexalogie était en un seul mot, sauf
LEM, 3 mots, 81 chapitres, TROIS = 81,
ILE, 4 mots, avec "ça" 82 chapitres, QUATRE = 82.

  J'ai oublié de le mentionner dans le précédent billet, mais Jung a dit dans je ne sais plus quelle interview (forme non garantie):
  Toutes les maths que je connais, c'est trois plus un égale quatre.

  J'ai compté 31 "cela" dans LEM, dont le dernier est chapitre 78:
Qui pourrait, sans crainte, se rendre sur les lieux où s’achevait tragiquement Le Manuscrit inachevé ? Pourquoi des personnages qui avaient affronté vents et marées s’en tireraient-ils ? Cela n’avait pas de sens. .
  Et 21 dans ILE, dont le premier, chapitre 3, est
Tout cela n’avait pas de sens. .

  J'en viens à des coïncidences avec mon écriture. Plus d'une semaine après avoir envisagé que l'éventuelle phrase
CELA NE PEUT PAS ETRE UN HASARD = 272
aurait marqué le partage des 440 pages en 272-168, je me suis souvenu que quelque chose de similaire m'était arrivé en décembre 2006.
  Je donne les détails ici. J'étais obsédé depuis longtemps par le sonnet de Perec, Vocalisations, fort probablement par hasard en 112 mots de valeur 6272, alors qu'un sonnet compte 4 strophes et 14 vers, ainsi
4 * 14 * 112 = 6272.
  Ceci m'avait donné l'idée d'en faire une anagramme où l'harmonie générale aurait été respectée pour chaque vers, mais c'était un exercice ardu que j'avais laissé de côté jusqu'à ce mois de décembre 2006 où Gef mit en ligne le Gématron, d'une aide appréciable.
  Gef avait inclus dans son outil les césures selon phi, ou selon tout autre rapport, et en son hommage j'avais décidé d'inclure dans ma création le respect des césures d'or selon les pieds, les mots, les lettres, et les gématries.
  J'avais aussi opté pour que les syllabes des pieds correspondants, 64-104-168, soient en "or", et ç'avait été "un parti dort", "divin rapport", et "portail d'or". Après coup, je m'étais aperçu qu'aux pieds 103-104 venait
RAPPORT = 104.

  Et il s'agit de la même suite 64-104-168-272-440 qui gouvernerait la pagination de Norferville.
  Le billet précité était motivé par la découverte que les lettres PHI, de rangs 16-8-9, devenaient en toutes lettres
SEIZE+HUIT+NEUF = 64+58+46 = 168, ou
SEIZE + (HUIT+NEUF) = 64 + 104 = 168.
  Dans le découpage 168-104-168,
Ça ne peut pas être un hasard. = 255
achève la partie centrale en 104 pages, HUIT+NEUF, ou 17, et
255 + 17 = (15 + 1) fois 17 = 16 fois 17 = 272.
  Je n'avais pas pensé en 2021 à la possibilité d'écrire
SEIZE + (HUIT+NEUF) = 168, et
(16)*(8+9) = 272, avec 168/272 = 21/34 ≈ phi.

  J'ai eu la curiosité d'additionner les nombres 104 et 272, le résultat 376 m'étant aussitôt évocateur.

  C'est la valeur de l'hébreu tserouf, "anagramme", ÇRWP (צרוף), dont existe aussi la translittération tseruf, évoquée ici à propos du personnage Stéfur dans L'anneau de Moebius (2008).
  104 et 272 sont 8 fois 13 et 34, F(7) et F(9), des Fibos différant de deux rangs, dont la somme est un Lucas, 47, L(8).
  376 diffère d'une unité de 377, F(14), et une propriété des Fibos pair est
F(2n) = F(n) * L(n), les deux nombres adjacents étant
F(n+1) * L(n-1) et F(n-1) * L(n+1).
  Les deux enquêteurs de Norferville ont des noms de valeur Lucas, 47 et 76.

  Je n'avais jusqu'ici pas pensé à la valeur de tserouf sous cette forme. Le mot et sa valeur m'étaient si importants que j'y ai consacré le billet 376 de Quaternité, en juin 2023,et je suis ahuri de découvrir son titre
du triangle TRES au losange FOUR (la magie)

  Alors que la transformation de "cela la magie" en "ça la magie" m'a conduit plus haut à voir un motif TROIS-QUATRE dans les chapitrages 81-82, je retrouve "la magie" dans ce billet construit autour de l'anagramme TRES-FOUR de TSERROUF.
  Je ne me souviens pas de ce qui m'a fait inclure précisément "la magie" dans ce titre, le mieux que je puisse faire est de reprendre la justification que j'en donnais:
  J'avais d'abord prévu de titrer ce billet
du triangle TRES au losange FOUR
dont accessoirement la valeur est 328, et il m'a semblé devoir y adjoindre quelque chose de valeur 48 pour parvenir à 376:
du triangle TRES au losange FOUR (la magie)
  Après coup, je me suis avisé que le titre, choisi pour exprimer tres-four, 3-4, comptait ainsi 34 lettres.
  J'imagine que j'avais cherché avec mon logiciel des mots ou syntagmes de valeur 48, et que mon choix n'avait aucun rapport conscient avec "la magie" de Caleb Traskman.


  A propos de CELA qui serait donc un acrostiche d'acrostiche, c'est un thème qui m'intéresse, de même que toutes les mises en abyme de contraintes.
  L'an dernier, en avril-mai, l'acrostiche d'acrostiche a fait partie des thèmes de la liste Oulipo, et j'y avais proposé un sonnet dont les 3 premières strophes codaient pour la dernière, codant elle-même pour ACROSTICHE D'ACROSTICHE.
  Encore un 3+1=4, dans un sonnet composé de quatrains et tercets...
  Il n'y avait pas de contrainte gématrique associée, mais sa valeur 5556 étant proche de 5605, 59*95 (le partage doré 59-95 de 154, valeur de FRANCK THILLIEZ), il m'a suffi de modifier deux mots pour obtenir cette valeur ("file" devient "faute", "ravivant" "ressassant"):
 
Alors il ne s'induit cet écrit rare enclin
Vainement au seul sage, en une rhétorique
Où s’exclut son ordo, notre tâche au logique,
Il semble manifeste au naïf incertain.

Le cœur œuvre d'en haut, un immense turbin,
Et l'art ne se décrète au rang d'édit unique,
Réprimé comme un mot, unité linguistique,
A-t-il verve en retard, idem tel ordre urbain ?

Sans être tout il est, nomme-t-il le comment ?
Et héroïque au terme il faute expertement,
Ressassant ruse et muse en noble tentative.

Ainsi ce rêvasseur ose son talisman,
Il code huit élans d’ardeur cumulative,
Rit: « où se tient-il, ce hâtif errement ? »


  D'autres modifications m'ont conduit au total 5353, 53*101 (FRANCK*THILLIEZ):

Alors il ne s'induit cet écrit rare enclin
Vérifiable à sa sève, en une rhétorique
Où s’exclut son ordo, notre tâche au logique,
Il semble moralisme au naïf incertain.

Le cœur œuvre d'en haut, un immense turbin,
Et l'art ne se décrète au rang d'édit unique,
Réprimé comme un mot, unité linguistique,
A-t-il verve en retard, idem tel ordre urbain ?

Sans être tout il est, nomme-t-il le comment ?
Et héroïque au terme il file éperdument,
Recasant ruse et muse en noble tentative.

Ainsi ce radical ose son talisman,
Il code huit élans d’anxiété créative,
Rit: « où se tient-il, ce hâtif errement ? »

  Je me suis aussi essayé à forger une phrase de valeur 512, comme a fait Franck avec son acrostiche
Corps enterré près de Saint-Bernard, Pauline Perlot.
mais en 6 mots donnant l'acrostiche FRANCK. Je suis parvenu à
Faire ratifier acrostiche normalisant cette kyrielle.
il y a quelques jours, avant d'avoir songé à l'analogie entre le 272 de Franck et mon 104, et à leur somme 376, valeur de tserouf. Or j'étais parvenu à "Faire ratifier acrostiche ? cette kyrielle", où il restait à trouver un mot de valeur 136 débutant par N.
  Les valeurs des 5 mots sont 39-86-101-53-97, pouvant donner après coup
- 39+86 = 125, évoquant le Bourreau 125, cube de 5, aux étranges résonances avec le tueur aux 512 cheveux, cube de 8;
- 101 et 53 valeurs de THILLIEZ et FRANCK;
- 97 valeur de TRASKMAN;
- la somme de ces 5 mots est 376, valeur de tserouf;
- il fallait 136 pour le dernier mot, un nombre qui semble essentiel dans les 4 derniers romans de l'hexalogie, sous cette forme ou les répartitions 52-84 et 81-55;
- "Normalisant" était le seul participe présent donné par mon logiciel Anagram Artist; un autre mot répondant aux demandes N et 136 serait
NORFERVILLE

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