J'ai eu l'occasion de voir l'adaptation de Pars vite et reviens tard.
Je crois qu'il est difficile d'apprécier le film de Régis Wargnier quand on connaît le roman de Fred Vargas, tant l'atmosphère typique Vargas en est absente. Mais je ne suis pas critique ciné, et le film amène quelques coïncidences à mon moulin synchronistique.
José Garcia incarnant Jean-Baptiste Adamsberg, bizarre... Et pourquoi sa bien-aimée Camille est-elle une Vietnamienne ?
Je trouve un semblant de réponse sur la fiche wiki, où il est souligné que Linh Dan Pham incarnait une autre Camille dans le succès de Wargnier, Indochine, son premier rôle. Là où ça se corse (chef-lieu Saïgon), c'est que son amoureux était dans Indochine un autre Jean-Baptiste, le lieutenant Jean-Baptiste Le Guen (Vincent Perez).
Je signalais dans le dernier billet la synchronicité avancée par Roland Lacourbe pour les écritures simultanées du Roi du Désordre et du scénario de Scream, et il y a quelque chose un peu du même ordre ici, à tel point que, pour commencer, je pourrais paraphraser la citation de Lacourbe donnée dans le dernier billet, basée sur l'incipit du Roi du Désordre, "La vie est faite de coïncidences", auquel on peut opposer une citation de L'homme aux cercles bleus, la première enquête d'Adamsberg où sa "petite chérie" était déjà Camille :
- Les noms des Jean-Baptiste sont Le Guen, soit "le blanc" en breton, et Adamsberg, "la montagne d'Adam", adam étant encore en hébreu le nom "homme" (d'où le titre de ce billet), apparenté à l'adjectif adom, "rouge". Le Guen sympathise dans Indochine pour la cause "rouge", communiste, à laquelle adhère Camille.
- Chaque Jean-Baptiste développe une relation forte avec la mère de Camille, qui de plus dans chaque cas est une "reine".
Ainsi Mathilde Forestier est appelée fréquemment "Reine Mathilde". Elle contacte Adamsberg incognito parce qu'elle sait qu'il a été l'amant de sa fille Camille, 9 ans plus tôt.
Eliane Devries est la mère adoptive de l'autre Camille, orpheline et princesse. Un résumé offert sur diverses pages débute par:
Le nom Devries, ou De Vries, indique originellement une provenance de la province de Frise (Vriesland). FRiSe, friserait-on le ridicule en remarquant que le mot débute par les mêmes consonnes FRS que FoReStier ?
- Peut-être, mais il est plus évident que les noms des créateurs débutent de manière presque identique, VARGas (je rappelle qu'il s'agit d'un pseudo issu d'un film, La comtesse aux pieds nus), et WARGnier. Et puisque le film nie gravement l'atmosphère de la "reine du crime", je propose de renverser les lettres restantes "nier" en REIN, qui donnent associées aux AS résiduelles REINAS, les "reines" espagnoles, CQFD.
Or Regis est étymologiquement un "roi" (rex, regis latin) et Frédérique Audoin-Rouzeau a renié en devenant Fred la partie royale de son prénom (rik, roi germanique).
La "royauté" de Reine Mathilde est encore soulignée par le nouvel ami qu'elle s'est choisi, Charles Reyer. Rey, c'est le "roi" espagnol, et reyer en serait une forme palindrome, frappante à plus d'un titre.
D'abord puisque je viens d'envisager des "reines" également ibériques, REIN-AS, à partir de lectures contrariées des lettres différentes de wargNIER et vargAS.
Ensuite je rappelle le personnage Charles Reynier de Léviathan, de Boris Akounine, qui m'avait fait remarquer, entre autres échos jungiens, que Reynier est pratiquement un palindrome construit sur la syllabe "rein(e)".
A part l'atmosphère, il y a des différences factuelles entre le roman Pars vite... et le film.
Le roman débute un 17 août, d'une année non précisée, à supposer contemporaine de la parution en 2001. Ce jour, où les premiers 4 apparaissent sur les portes d'immeubles parisiens et où la première allusion à la peste est déposée dans l'urne de Joss Le Guern, est devenu le 10 avril dans le film, d'une année encore non précisée (alors que le film a été tourné à l'été 2006).
Le 10 avril 2001, mardi saint, intervenait dans mon dernier billet, en tant que date officielle de parution d'un roman qui a été un facteur essentiel dans ma découverte sur le 4/4/44 jungien.
Plus généralement, j'ai vu un 10 avril important dans un autre roman de Vargas, Dans les bois éternels, le 10 avril 2004, veille de Pâques, où Violette Retancourt "ressuscite" grâce au sang donné par Adamsberg, Noël, et un éleveur de boeufs...
La première victime de la "peste", René Laurion chez Vargas, devient chez Wargnier Maxime Blanchet, un nom pouvant rappeler les identités évoquant grandeur et clarté du juge dans Sous les vents de Neptune, la dernière étant Maxime Leclerc. Ce Blanchet peut encore rappeler que le Jean-Baptiste d'Indochine était un Le Guen, "le blanc".
Le crieur de Pars vite... se nomme Joss Le Guern, le guern étant l'aulne (ou aune, ou verne) en breton, d'où une autre possibilité de titre pour ce billet : un Aune et une Pham...
L'emplacement de la criée est passé du carrefour Quinet-Delambre à la rue du Cloître-Saint-Merri, profitant de la proximité du centre Pompidou. Le Guern fait ses criées dos à l'église Saint-Merri.
Ceci m'est évocateur, car cette rue du Cloître-Saint-Merri faisait originellement un coude, renommé ensuite rue des Juges-Consuls. J'ai jadis été frappé par diverses similitudes entre L'énigme du mort-vivant (1949) de Raoul de Warren, et Le pendule de Foucault (1988) d'Umberto Eco, parmi lesquelles l'année 1944 et la rue des Juges-Consuls, l'une des plus petites rues de Paris.
Chez de Warren le mage Cagliostro aurait combiné en 1784 un sort lui permettant de s'octroyer 4 tranches de vie de 80 ans pourvu que soient réunies 4 personnes la nuit de la nativité julienne dans la crypte de Saint-Merri, dont il situe l'accès rue des Juges-Consuls. Un même scènario se déroule ainsi en 1784, en 1864, et enfin en 1944, avec à chaque fois la mort d'un des 4 participants à la cérémonie (sauf qu'en 44 la machination échoue et que le mort est l'instigateur, Cagliostro).
Chez Eco un trio d'ésotéristes amateurs imagine un plan secret des Templiers, qui en 1344 se seraient fixés 5 rendez-vous tous les 120 ans; le dernier aurait dû se tenir le 23 juin 1944 à Paris, mais la guerre l'aurait rendu impossible, et les affabulations du trio le conduisent à imaginer son report 40 ans plus tard, dans la crypte des Arts et Métiers; un mage se prétendant le comte de Saint-Germain les a pris au sérieux, et le pseudo-rendez-vous dégénère, conduisant à la mort du mage et d'un membre du trio. Son ami le narrateur erre ensuite dans Paris, son périple le faisant passer par la rue des Juges-Consuls...
Je n'ai fait qu'effleurer la question ici, sur laquelle il faudra que je revienne, maintenant que je vois en 1944 l'année clé de la quaternité-quintessence jungienne. Je rappelle que le premier crime du juge de Vargas (qui n'a rien de consulaire jusqu'à preuve du contraire) a eu lieu le 12 mars 1944, et que ceci m'a conduit à toute une série d'échos entre ce juge et Jung.
Je ne manque pas à chacun de mes passages à Paris d'emprunter cette petite rue, où j'ai notamment croisé le 19 mars 2001 l'actuel maire de Paris au lendemain de son élection, sortant de son QG de campagne, côté impair de la rue des Juges-Consuls.
En 2006 j'ai remarqué cette boutique, sise au numéro 4 rue des Juges-Consuls; elle avait disparu à mon passage suivant.
12 mars 44 : avoir écrit cette date à l'instant me souffle une intuition, que je vérifie... Catherine Binet, la compagne de Perec, est née ce même jour, ce sur quoi il faudra que je revienne.
En mars 1980 Perec, né en 36, avait remarqué qu'il fêtait ses 44 ans, tandis que Catherine née en 44 fêtait ses 36 ans... Je rappelle les 1936 vers d'Alphabets, 44 fois 44, que Perec a dédié à Catherine, et l'heure où il l'a rencontrée, le 23 juin 1975 vers huit heures du soir, devenue l'instant unique décrit par les 99 chapitres de La vie mode d'emploi, l'instant de la mort de Bartlebooth, inspirée du parricide de Gaspard Hauser dans Scénario pour un ballet, de Verlaine. C'est un matricide que commet le juge le 12 mars 44.
Avant de découvrir cet écho Perec-Vargas, je comptais évoquer ma première visite à la galerie d'Elisabeth, une des brodeuses d'Alphabets, dont il est question sur mon autre blog. Ci-contre le onzain 43 brodé par ses soins.
J'ai vu de mes yeux ce 16 juin pour la première fois la pyramide inversée du Carrousel, dont j'ignorais à peu près l'existence jusqu'à la journée Arte qui m'a inspiré pour ce billet (je croyais jusque là qu'il s'agissait d'une structure située juste sous la pyramide du Louvre).
J'ai pris cette photo à 11:23, et 20 minutes plus tard je me trouvais devant la galerie d'Elisabeth, 11 rue des Beaux-Arts, découvant qu'elle jouxtait une autre galerie, sise à la même adresse, L'Etoile d'Ishtar...
Ceci alors que la ǝpıɯɐɹʎd inversée faisait en avril coïncidence avec l'Etoile de Babel de janvier, et que ma recherche m'amenait en mai à Esther-Ishtar (et à Perec), via la représentation cunéiforme du nombre 11...
En traversant la Seine, presque face à l'Institut, j'ai repensé à mes visites il y a bien longtemps à mon grand-oncle Souverbie, membre de l'Académie des beaux-arts, évoqué sur mon autre blog.
Je découvre sur la page wiki Régis Wargnier qu'il a été élu à cette même Académie le 4 avril 2007, le 4/4.... !!!!
Chaque fois que je rencontre une date dans le créneau pascal, je vérifie, et ce 4 avril était un mercredi saint, de même que le 15 avril 1992, jour de la sortie d'Indochine.
Ce billet m'a fait me repencher sur L'homme aux cercles bleus, écrit par Vargas en 1990, et publié en 1991 par un petit éditeur qui a fait faillite alors que le livre n'était pas encore distribué. Curieusement, ce roman qu'il était impossible de se procurer avant 1996 a obtenu le Prix du festival de Saint-Nazaire en 1992.
Saint-Nazaire, dans le 44, or j'avais constaté (et gardé pour moi) que le roman est composé de 44 sections non numérotées, séparées par de triples astérisques. Je rappelle que c'est la latitude 44°44' de Kiseljevo dans le dernier Vargas qui m'a fait l'inclure à mes recherches jungiennes.
Très brièvement, Régis Wargnier est un "nom doré", ce que j'étudie notamment ici en relation avec Perec et Catherine Binet. Ses valeurs 58-95 sont les mêmes que celles d'Albert Einstein, et une recherche sur les deux noms m'a appris que ce dernier est mort le 18 avril 1955, 7e anniversaire de Wargnier, né le 18/04/1948.
Les nombres 95-58 m'évoquent le Choeur d'ouverture de la Passion selon Saint Jean, auquel j'ai consacré cette page où il est question d'Einstein et de Jung...
Je crois qu'il est difficile d'apprécier le film de Régis Wargnier quand on connaît le roman de Fred Vargas, tant l'atmosphère typique Vargas en est absente. Mais je ne suis pas critique ciné, et le film amène quelques coïncidences à mon moulin synchronistique.
José Garcia incarnant Jean-Baptiste Adamsberg, bizarre... Et pourquoi sa bien-aimée Camille est-elle une Vietnamienne ?
Je trouve un semblant de réponse sur la fiche wiki, où il est souligné que Linh Dan Pham incarnait une autre Camille dans le succès de Wargnier, Indochine, son premier rôle. Là où ça se corse (chef-lieu Saïgon), c'est que son amoureux était dans Indochine un autre Jean-Baptiste, le lieutenant Jean-Baptiste Le Guen (Vincent Perez).
Je signalais dans le dernier billet la synchronicité avancée par Roland Lacourbe pour les écritures simultanées du Roi du Désordre et du scénario de Scream, et il y a quelque chose un peu du même ordre ici, à tel point que, pour commencer, je pourrais paraphraser la citation de Lacourbe donnée dans le dernier billet, basée sur l'incipit du Roi du Désordre, "La vie est faite de coïncidences", auquel on peut opposer une citation de L'homme aux cercles bleus, la première enquête d'Adamsberg où sa "petite chérie" était déjà Camille :
"Il n'y a pas de coïncidences dans la vie, vous le savez bien." Fred Vargas imaginait-elle lorsqu'elle écrivait en 1990 cette réplique, adressée par la mère de Camille à Jean-Baptiste, qu'au même moment une équipe cinématographique dirigée par Wargnier accouplait un autre Jean-Baptiste à une autre Camille ?Ceci n'aurait rien de vraiment extraordinaire si Wargnier n'avait été le premier adaptateur d'un roman de Vargas à l'écran, et s'il ne s'ajoutait d'autres coïncidences au dossier.
- Les noms des Jean-Baptiste sont Le Guen, soit "le blanc" en breton, et Adamsberg, "la montagne d'Adam", adam étant encore en hébreu le nom "homme" (d'où le titre de ce billet), apparenté à l'adjectif adom, "rouge". Le Guen sympathise dans Indochine pour la cause "rouge", communiste, à laquelle adhère Camille.
- Chaque Jean-Baptiste développe une relation forte avec la mère de Camille, qui de plus dans chaque cas est une "reine".
Ainsi Mathilde Forestier est appelée fréquemment "Reine Mathilde". Elle contacte Adamsberg incognito parce qu'elle sait qu'il a été l'amant de sa fille Camille, 9 ans plus tôt.
Eliane Devries est la mère adoptive de l'autre Camille, orpheline et princesse. Un résumé offert sur diverses pages débute par:
Eliane Devries règne avec son père Emile sur l'une des plus grandes plantations d'hévéas du pays."DEVISER pour régner" pourrait être la devise de la famille DEVRIES (voir l'Affaire des Piastres).
Le nom Devries, ou De Vries, indique originellement une provenance de la province de Frise (Vriesland). FRiSe, friserait-on le ridicule en remarquant que le mot débute par les mêmes consonnes FRS que FoReStier ?
- Peut-être, mais il est plus évident que les noms des créateurs débutent de manière presque identique, VARGas (je rappelle qu'il s'agit d'un pseudo issu d'un film, La comtesse aux pieds nus), et WARGnier. Et puisque le film nie gravement l'atmosphère de la "reine du crime", je propose de renverser les lettres restantes "nier" en REIN, qui donnent associées aux AS résiduelles REINAS, les "reines" espagnoles, CQFD.
Or Regis est étymologiquement un "roi" (rex, regis latin) et Frédérique Audoin-Rouzeau a renié en devenant Fred la partie royale de son prénom (rik, roi germanique).
La "royauté" de Reine Mathilde est encore soulignée par le nouvel ami qu'elle s'est choisi, Charles Reyer. Rey, c'est le "roi" espagnol, et reyer en serait une forme palindrome, frappante à plus d'un titre.
D'abord puisque je viens d'envisager des "reines" également ibériques, REIN-AS, à partir de lectures contrariées des lettres différentes de wargNIER et vargAS.
Ensuite je rappelle le personnage Charles Reynier de Léviathan, de Boris Akounine, qui m'avait fait remarquer, entre autres échos jungiens, que Reynier est pratiquement un palindrome construit sur la syllabe "rein(e)".
A part l'atmosphère, il y a des différences factuelles entre le roman Pars vite... et le film.
Le roman débute un 17 août, d'une année non précisée, à supposer contemporaine de la parution en 2001. Ce jour, où les premiers 4 apparaissent sur les portes d'immeubles parisiens et où la première allusion à la peste est déposée dans l'urne de Joss Le Guern, est devenu le 10 avril dans le film, d'une année encore non précisée (alors que le film a été tourné à l'été 2006).
Le 10 avril 2001, mardi saint, intervenait dans mon dernier billet, en tant que date officielle de parution d'un roman qui a été un facteur essentiel dans ma découverte sur le 4/4/44 jungien.
Plus généralement, j'ai vu un 10 avril important dans un autre roman de Vargas, Dans les bois éternels, le 10 avril 2004, veille de Pâques, où Violette Retancourt "ressuscite" grâce au sang donné par Adamsberg, Noël, et un éleveur de boeufs...
La première victime de la "peste", René Laurion chez Vargas, devient chez Wargnier Maxime Blanchet, un nom pouvant rappeler les identités évoquant grandeur et clarté du juge dans Sous les vents de Neptune, la dernière étant Maxime Leclerc. Ce Blanchet peut encore rappeler que le Jean-Baptiste d'Indochine était un Le Guen, "le blanc".
Le crieur de Pars vite... se nomme Joss Le Guern, le guern étant l'aulne (ou aune, ou verne) en breton, d'où une autre possibilité de titre pour ce billet : un Aune et une Pham...
L'emplacement de la criée est passé du carrefour Quinet-Delambre à la rue du Cloître-Saint-Merri, profitant de la proximité du centre Pompidou. Le Guern fait ses criées dos à l'église Saint-Merri.
Ceci m'est évocateur, car cette rue du Cloître-Saint-Merri faisait originellement un coude, renommé ensuite rue des Juges-Consuls. J'ai jadis été frappé par diverses similitudes entre L'énigme du mort-vivant (1949) de Raoul de Warren, et Le pendule de Foucault (1988) d'Umberto Eco, parmi lesquelles l'année 1944 et la rue des Juges-Consuls, l'une des plus petites rues de Paris.
Chez de Warren le mage Cagliostro aurait combiné en 1784 un sort lui permettant de s'octroyer 4 tranches de vie de 80 ans pourvu que soient réunies 4 personnes la nuit de la nativité julienne dans la crypte de Saint-Merri, dont il situe l'accès rue des Juges-Consuls. Un même scènario se déroule ainsi en 1784, en 1864, et enfin en 1944, avec à chaque fois la mort d'un des 4 participants à la cérémonie (sauf qu'en 44 la machination échoue et que le mort est l'instigateur, Cagliostro).
Chez Eco un trio d'ésotéristes amateurs imagine un plan secret des Templiers, qui en 1344 se seraient fixés 5 rendez-vous tous les 120 ans; le dernier aurait dû se tenir le 23 juin 1944 à Paris, mais la guerre l'aurait rendu impossible, et les affabulations du trio le conduisent à imaginer son report 40 ans plus tard, dans la crypte des Arts et Métiers; un mage se prétendant le comte de Saint-Germain les a pris au sérieux, et le pseudo-rendez-vous dégénère, conduisant à la mort du mage et d'un membre du trio. Son ami le narrateur erre ensuite dans Paris, son périple le faisant passer par la rue des Juges-Consuls...
Je n'ai fait qu'effleurer la question ici, sur laquelle il faudra que je revienne, maintenant que je vois en 1944 l'année clé de la quaternité-quintessence jungienne. Je rappelle que le premier crime du juge de Vargas (qui n'a rien de consulaire jusqu'à preuve du contraire) a eu lieu le 12 mars 1944, et que ceci m'a conduit à toute une série d'échos entre ce juge et Jung.
Je ne manque pas à chacun de mes passages à Paris d'emprunter cette petite rue, où j'ai notamment croisé le 19 mars 2001 l'actuel maire de Paris au lendemain de son élection, sortant de son QG de campagne, côté impair de la rue des Juges-Consuls.
En 2006 j'ai remarqué cette boutique, sise au numéro 4 rue des Juges-Consuls; elle avait disparu à mon passage suivant.
12 mars 44 : avoir écrit cette date à l'instant me souffle une intuition, que je vérifie... Catherine Binet, la compagne de Perec, est née ce même jour, ce sur quoi il faudra que je revienne.
En mars 1980 Perec, né en 36, avait remarqué qu'il fêtait ses 44 ans, tandis que Catherine née en 44 fêtait ses 36 ans... Je rappelle les 1936 vers d'Alphabets, 44 fois 44, que Perec a dédié à Catherine, et l'heure où il l'a rencontrée, le 23 juin 1975 vers huit heures du soir, devenue l'instant unique décrit par les 99 chapitres de La vie mode d'emploi, l'instant de la mort de Bartlebooth, inspirée du parricide de Gaspard Hauser dans Scénario pour un ballet, de Verlaine. C'est un matricide que commet le juge le 12 mars 44.
Avant de découvrir cet écho Perec-Vargas, je comptais évoquer ma première visite à la galerie d'Elisabeth, une des brodeuses d'Alphabets, dont il est question sur mon autre blog. Ci-contre le onzain 43 brodé par ses soins.
J'ai vu de mes yeux ce 16 juin pour la première fois la pyramide inversée du Carrousel, dont j'ignorais à peu près l'existence jusqu'à la journée Arte qui m'a inspiré pour ce billet (je croyais jusque là qu'il s'agissait d'une structure située juste sous la pyramide du Louvre).
J'ai pris cette photo à 11:23, et 20 minutes plus tard je me trouvais devant la galerie d'Elisabeth, 11 rue des Beaux-Arts, découvant qu'elle jouxtait une autre galerie, sise à la même adresse, L'Etoile d'Ishtar...
Ceci alors que la ǝpıɯɐɹʎd inversée faisait en avril coïncidence avec l'Etoile de Babel de janvier, et que ma recherche m'amenait en mai à Esther-Ishtar (et à Perec), via la représentation cunéiforme du nombre 11...
En traversant la Seine, presque face à l'Institut, j'ai repensé à mes visites il y a bien longtemps à mon grand-oncle Souverbie, membre de l'Académie des beaux-arts, évoqué sur mon autre blog.
Je découvre sur la page wiki Régis Wargnier qu'il a été élu à cette même Académie le 4 avril 2007, le 4/4.... !!!!
Chaque fois que je rencontre une date dans le créneau pascal, je vérifie, et ce 4 avril était un mercredi saint, de même que le 15 avril 1992, jour de la sortie d'Indochine.
Ce billet m'a fait me repencher sur L'homme aux cercles bleus, écrit par Vargas en 1990, et publié en 1991 par un petit éditeur qui a fait faillite alors que le livre n'était pas encore distribué. Curieusement, ce roman qu'il était impossible de se procurer avant 1996 a obtenu le Prix du festival de Saint-Nazaire en 1992.
Saint-Nazaire, dans le 44, or j'avais constaté (et gardé pour moi) que le roman est composé de 44 sections non numérotées, séparées par de triples astérisques. Je rappelle que c'est la latitude 44°44' de Kiseljevo dans le dernier Vargas qui m'a fait l'inclure à mes recherches jungiennes.
Très brièvement, Régis Wargnier est un "nom doré", ce que j'étudie notamment ici en relation avec Perec et Catherine Binet. Ses valeurs 58-95 sont les mêmes que celles d'Albert Einstein, et une recherche sur les deux noms m'a appris que ce dernier est mort le 18 avril 1955, 7e anniversaire de Wargnier, né le 18/04/1948.
Les nombres 95-58 m'évoquent le Choeur d'ouverture de la Passion selon Saint Jean, auquel j'ai consacré cette page où il est question d'Einstein et de Jung...
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