4.9.24

vint le quatre-cent-vingt-huitième billet...


à Arsène & Elisabeth

  En novembre 1996 je relus la nouvelle La lettre d'amour du roi George, de Maurice Leblanc, où il est question d'une édition en 18 volumes des romans épistolaires de Richardson, chacun contenant une lettre du roi à sa maîtresse, mais le volume 14 a disparu. L'Anglaise Elisabeth Lovendale recherche ce volume 14 et surtout cette lettre 14 qui prouverait son ascendance royale... Les lettres missives restantes 1-13 et 15-18 m'ont conduit aux lettres caractères A-M et O-R,  et la lettre manquante au jeu N-AMOR, anagramme de ROMAN, tandis que l'anglais N-LOVE est l'anagramme de NOVEL...
  Le nom complet de l'Anglaise a 18 lettres, de même valeur 171 que la somme des nombres de 1 à 18, et dans ce nom la seule lettre à sa place est la 14e, N:
E L I S A B E T H L O V E N D A L E = 171
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R = 171

  Ça m'avait conduit en 1998 au projet Novel Roman qui fut abandonné lorsque JiBé Pouy me proposa d'écrire un roman pour sa nouvelle collection Pierre de Gondol.
  Le prénom et le nom de l'Anglaise ont pour valeurs 81 et 90, et l'affaire rebondit en 2017 avec la découverte des grilles de Cyril Epstein et Robert Rapilly, grilles de 81 et 90 lettres contenant chacune dans sa colonne centrale les 9 lettres PRENOM NOM, dans le désordre.
  Ça me conduisit à reprendre le projet Novel Roman, et à le mener à terme bien mieux que je ne l'aurais fait vingt ans plus tôt.
 

  Après ce résumé minimaliste, j'en viens au 23 août dernier. Il me vient assez souvent des fulgurances le matin, lorsque je peine à quitter le monde des rêves pour revenir à une certaine réalité. Ce 23 août ce fut l'idée de fusionner 81 et 90 en 8190, un nombre qui me fut immédiatement évocateur.
  J'avais déjà connaissance de tels fusionnements, comme celui des valeurs 62-72 d'ARSENE-LUPIN en 6272, valeur d'un sonnet de Perec dans l'oeuvre duquel le fameux gentleman apparaît à diverses reprises. Il m'apparut rapidement qu'il serait aisé de parvenir à la valeur 8190 avec 18 alexandrins, précisément le nombre de lettres d'Elisabeth Lovendale qui pourrait y figurer en acrostiche.
  819 m'est évocateur en tant que produit de 3 par 13 par 21, trois nombres de Fibonacci, et le facteur 10 est le produit de 2 par 5, deux autres Fibos. Il me frappa aussitôt après avoir fait ce calcul que je venais de rencontrer le produit 3 par 5 par 13 par 21, précisément pour les 9 premiers vers du sonnet de Perec de valeur 6272 comme Arsène Lupin, celui qui résout le problème d'Elisabeth Lovendale.

  J'ai découvert fin 1996, peu après l'affaire Lovendale, l'harmonie de ce sonnet, harmonie qui va bien au-delà de l'évocation de Lupin. Il m'est difficile d'évaluer aujourd'hui quelle importance avaient alors ces cas précis parmi mes autres découvertes, toujours est-il que dès 1998 j'avais consacré pas mal de temps au projet Novel Roman, dont un synopsis complet avait été achevé, ainsi que des esquisses de quelques chapitres, et qu'en 1999 il m'avait semblé impérieux de coder le sonnet de Perec dans le roman bientôt publié.
  Depuis, divers rebonds ont fait de ces deux cas les emblèmes essentiels de ma recherche, et, dans les premiers jours d'août, il m'est apparu 25 ans plus tard que mon codage de Vocalisations en 5-4-5 vers dans les trois parties de Sous les pans du bizarre pouvait souligner une harmonie insoupçonnée. Les 5 et 4 vers des parties 1 et 2 ont pour valeurs 2184 et 1911, multiples de 273, en tout 15 fois 273 pour ces 9 premiers vers, 4095, or j'ai aussitôt envisagé, après mon fusionnement de 81-90 en 8190, de créer un poème en deux séries de 9 vers avec les acrostiches ELISABETH et LOVENDALE, avec une valeur égale pour chaque série, soit 4095.

  Ces idées de fusionner 81 et 90, ou de regarder de plus près les 9 premiers vers de Vocalisations, offrant une moyenne exacte de 455, auraient pu survenir n'importe quand depuis près de 28 ans, et elles sont arrivées à une vingtaine de jours d'intervalle, sans doute pas de manière entièrement indépendante, j'y reviendrai, mais en tout cas sans lien logique immédiat.

   Mon premier projet de poème était extrême. Chaque vers aurait 38 lettres et la valeur 455. Les 9 premiers vers avec acrostiche ELISABETH (=81) compteraient chacun 9 mots, 81 en tout, les 9 autres avec acrostiche LOVENDALE (=90) chacun 10 mots, 90 en tout. Le poème compterait ainsi 171 mots et 4 fois 171 lettres de gématrie 8190.
  J'ai composé quelques vers dès le 23 août, et ai terminé une première version hier 1er septembre. Il m'est vite apparu que ces contraintes extrêmes menaient à quelque chose d'assez confus, à moins d'y consacrer beaucoup de temps, ce qui n'est pas mon habitude. Il m'est venu l'idée d'une autre version plus douce, limitée à l'acrostiche et à la gématrie 8190. J'y ai ajouté une composition en strophes de 5-4-5-4 vers, en reprenant les valeurs 2184 et 1911 des vers de Perec. Il est facile de procéder après coup aux ajustements nécessaires en modifiant quelques mots, et il arrive même que les mots proposés par mon logiciel soient préférables aux premiers choix...
  Et puis le matin du 31 août, toujours à ce moment fécond du réveil, il m'est venu qu'il serait préférable de reprendre le schéma exact de Vocalisations, menant donc à 6272, ARSENELUPIN, pour les 14 premiers vers, jusqu'au N de loveNdale, la 14e lettre.
  Puisque la valeur des 5 derniers vers de Perec est 2177, 2184 moins 7, il est immédiat que la valeur permettant de passer de ARSENELUPIN à ELISABETHLOVENDALE est 1911+7, 1918, un nombre qui m'évoque aussitôt la valeur des 8 titres des nouvelles de L'agence Barnett et Cie, parmi lesquelles La lettre d'amour du roi George, où Arsène retrouve pour Elisabeth la fameuse lettre numéro 14.
  Corrélativement, mais ça ne marche pas pour tous les diptyques prénom-nom (il faut au moins que les différences soient de même signe):
ARSENE + S = 62 + 19 = 81 = ELISABETH,
LUPIN + R = 72 + 18 = 90 = LOVENDALE.
  J'y reviendrai.

  Parmi les choses qui m'agitaient l'esprit ces dernières semaines, il y avait l'envie de revenir au numéro 9 de Formules (2005). J'en ai souvent parlé, mais sans avoir insisté sur des rapprochements qui m'apparaissent maintenant essentiels.
  Le numéro contenait 47 articles, dont ces 3:

    Cyril Epstein Écrire en colonne...........................249
    Robert Rapilly Carrés........................................361
    Rémi Schulz SONÈ............................................369

  Il n'y a que dans ce numéro que sont apparus nos noms pour des créations poétiques, toutes en carrés (c'était un thème choisi pour ce numéro).
  Cyril nommait "roman" son carré de 81 lettres, 9 par 9. La dernière colonne du carré fait lire ANAGRAMME, tandis que la colonne centrale, OMNNMREOP, est l'anagramme de PRENOM NOM.
  81 est la valeur du prénom ELISABETH comme de PRENOM.

  Robert est celui qui publierait en 2007 El Ferrocarril de Santa Fives, où l'un des poèmes les plus réussis est une grille de 90 lettres, 9 par 10. Les première et dernière colonne font lire FIVES LILLE et LILLE FIVES, tandis que la colonne centrale, NOMOPINMRE, est l'anagramme de PRENOM NOM + I.
  90 est la valeur du nom LOVENDALE.

  Cyril comme Robert se sont dits ébahis de l'anagramme que j'avais vue dans leurs colonnes centrales.

  J'ai été aussi ébahi de découvrir en 2017 LOVEN DALE dans mon SONÈ, composé de deux carrés de 64 et 36 lettres (8 par 8 et 6 par 6).

  J'ai déjà dit tout cela, et développé d'autres coïncidences liées à ces grilles, avec un premier résumé ici.
  Je me suis aussi intéressé aux trois carrés de Robert dans Formules, qui sont:
- 1: 25 lettres = 252
- 2: 361 lettres = 3633
- 3: 361 lettres = 3762
  Le premier est un carré SATOR en hommage à Perec (permettant 4 lectures d'un palindrome). Le second un carré CORNER 19 par 19 (à 2 lectures horizontale et verticale d'un même sonnet), inspiré par un mots croisés de Perec, qui y est cité dans le dernier vers. Le dernier un carré "schizonnet" 19 par 19 (les lectures horizontale et verticale donnent deux sonnets différents).
  La première curiosité est que la somme des 3 est 7647, fusionnement de
GEORGES  PEREC = 76 + 47 = 123.
  Je remarquais aussi que c'était la valeur de
PRENOM  NOM = 81 + 42 = 123,
et l'allusion aux poèmes 1-2-3 était claire, mais non explicite.
  Je remarquais encore
- la somme des deux premiers poèmes, 3885, avec 38+85 = 123, et 38-85 correspondant au partage logique EREEE GOGSPRC (lettres paires et impaires);
- la différence 123 entre 3885 et 3762;
- ce dernier nombre se factorise 171 par 22, or 171 est aussi la valeur de
ROBERT  RAPILLY = 78 + 93 = 171.

  Tout ceci a donc déjà été dit, mais il ne me semble pas avoir insisté sur le fait qu'il y avait 1 carré de Epstein, 3 carrés de Rapilly, 2 carrés de Schulz, 1-3-2 se fusionnant en 132, valeur de la colonne NOMOPINMRE de Robert.
  Ni sur le fait que les grilles 1-2-3 de Robert, exaltant le 123 de PRENOM NOM ou GEORGES PEREC, se situaient entre la grille 81 de Cyril pouvant exprimer le PRENOM (81) ELISABETH (81), et ma grille 64 où peut se lire le nom LOVEN DALE (90).
  Il m'est aussi apparu une autre factorisation de 1762, 66 par 57, or 66+57 = 123, et j'ai développé ici le fait que La Vie mode d'emploi débute entre les pièces 66 et 57 de son puzzle, dans le chapitre titré
DANS L'ESCALIER, 1 = 123.
  Avec de multiples autres occurrences, et j'ai remarqué récemment que 66 et 57 sont aussi les valeurs des prénoms de ses doubles fictionnels, GASPARD Winckler et GEORGE Bretzlee.

  Ceci tournait donc dans ma tête ces dernières semaines, en même temps que le retour de Vocalisations et de 6272 fusionnant ARSENELUPIN, aussi cela a pu jouer pour mon idée de fusionner ELISABETHLOVENDALE en 8190.
  Après avoir fini sans enthousiasme le précédent billet, j'ai débuté hier 1er septembre celui-ci, en déplorant que ce soit le 428e de Quaternité, un nombre qui a priori ne m'évoquait rien.
  Et puis je me suis avisé que les 3 personnages concernés par ces fusionnements étaient
     ARSENE LUPIN               = 134
     GEORGES PEREC            = 123
     ELISABETH LOVENDALE = 171
          total :                         428
d'où il m'a semblé impératif de trouver un titre de valeur 428 faisant allusion à ce 428e billet, et je suis parvenu à
vint le quatre-cent-vingt-huitième billet... = 428.

  C'est aussi hier que j'ai achevé une première version des 18 vers de valeur 8190.
  Et ce matin 2 septembre, encore dans les limbes du réveil, il m'est venu que les auteurs, conscients ou non, de ces fusionnements étaient:
     GEORGES PEREC           = 123
     ROBERT RAPILLY            = 171
     REMI SCHULZ                = 134
          total :                         428

  Etonnant, non? comme disait M. Cyclopède au fond de la cour.

  La valeur 1918 des 8 titres des nouvelles de L'agence Barnett et Cie (paru en 1928) m'est connue depuis 1996, mais c'est un nombre parmi beaucoup d'autres, et je n'y ai pas pensé lorsque j'ai décidé de mener à bien le projet Novel Roman, en 2018, un siècle après 1918, année où Lupin était à l'apogée de son égo, Arsène Ier, empereur de Mauritanie, à 44 ans (Les dents du tigre).
  Novel Roman se passe en 1908, parce que 1908 c'est 18 fois 106, et qu'un aspect important de l'histoire était la 14e période de 106 ans, prétendument vécue par Rosencreutz de 1378 à 1484.
  Plusieurs coïncidences ahurissantes ont accompagné mon écriture, notamment la parution en octobre 2018 du Retour d'Arsène Lupin, où Frédéric Lenormand imagine une enquête de Jim Barnett en 1908.

  Leblanc déclare dans sa préface à L'agence Barnett que Jim Barnett a exercé son activité "peu d'années avant la guerre", mais l'emploi du temps de Lupin était fort chargé à cette époque, et diverses tentatives de chronologie lupinienne se sont heurtées à d'irréductibles incohérences.
  En fait, Barnett comme le prince Sernine des Huit coups de l'horloge ne sont des avatars de Lupin que selon les préfaces de Leblanc, lequel vivait mal que seul son personnage de Lupin avait les faveurs du public, ses autres écrits n'ayant aucun succès. Aussi j'imagine que dans sa tête Sernine et Barnett étaient des personnages à part entière, et qu'il ne les a identifiés à Lupin que pour faire vendre leurs aventures, ce qui a pleinement réussi.

   Un autre roman paru en octobre 2018, La boîte de Pandore, le Werber de l'année (Werber dont il était question dans le précédent billet, en lien avec Perec) m'a conduit à d'importantes découvertes lupiniennes, alors que son seul lien avec Lupin est d'avoir 134 chapitres.
  Il y est aussi question du nombre 112, or 112 est la valeur de JIM BARNETT, et l'associer au 134 d'ARSENE LUPIN m'a conduit à
JIM+ARSENE / BARNETT+LUPIN = (32+62)/(80+72) = 94/152 = 47/76,
soit PEREC / GEORGES.

  Par ailleurs 112 est le nombre de mots de Vocalisations, et le sonnet se prête étonnamment à un partage des mots selon les valeurs des lettres composant JIM BARNETT, j'y reviendrai dans un prochain billet, car il faut que je case dans celui-ci mes poèmes 8190.

  Les grilles de Cyril et Robert m'ont conduit à forger, pour les 18 chapitres prévus dès 1998,  des titres de 18 lettres de valeur 171, formant un carré où les diagonales ont aussi cette valeur 171, ainsi que les première et dernière colonnes. C'est en écrivant ce billet que je me suis avisé que ces 22 lectures de 171 équivalaient au 3762 du carré 19 par 19 de Robert Rapilly. Carré de 19 de R., carré de 18 de S., encore le 1918 permettant de passer de 6272 à 8190.

  On trouve des 171 chez Perec, ainsi une recherche dans l'e-book m'a révélé cette occurrence dans le chapitre 22 (!) de La Vie mode d'emploi, vu récemment implicité dans 555 d'Hélène Gestern:
un exemplaire rarissime de la VITA BREVIS HELENAE d’Arnaud de Chemillé. Quarli, Venise, 1549, 171 ff. ch., 11 ff. n. ch.
d'autant plus rare que titre comme auteur et éditeur sont fictifs (171 ff. ch. signifie 171 feuillets numérotés).
  Il y a encore dans un chapitre inachevé de "53 jours" "171 séances à l'UNESCO", et mon analyse récente de Vocalisations m'a montré que, après les 9 premiers vers de valeur 4095, moitié de 8190, les 5 autres vers totalisent 171 lettres.

  Il faudra aussi y revenir, puisqu'il existe maints partages significatifs de 171, mais voici les poèmes annoncés, avec d'abord celui à contraintes douces, dont les 14 premiers vers ont la valeur 6272 d'ARSENE LUPIN.

Enigme d'une lettre au terrible secret...
Le monarque puissant, George roi d'Angleterre,
Idolâtrait Dotty, mon arrière-grand-mère,
Sa quatorzième lettre est celle où George admet
Avoir engendré Tonishpunksworth mon grand-père.

Burlesquement je cherche aux endroits les plus fous,
Et puis un vendredi bougrement atypique,
Tonishpunksworth enfin me confie, assez flou:
Hâte-toi de trouver, la lettre est bénéfique...

L'énigme était confuse, à moins d'être Dupin.
Où la trouver, ma lettre, en quelle ethnique terre?
Vraiment au bout du bout je ne savais que faire...
Enfin j'ai rencontré le gentleman Lupin,
Notoire découvreur des secrets séculaires.
 
Dorothy Lovendale eut tout l'honneur du roi,
Au mépris des tintouins, au mépris des scandales.
L'instant serait venu d'y voir mes nombreux droits:
Elisabeth mon prénom, mon nom, LoveNdale !
  J'ai ajouté au programme énoncé plus haut une contrainte supplémentaire, assez douce, les vers ELISABETH totalisent 62 mots (ARSENE), les vers LOVENDALE 72 (LUPIN).
  Le hasard a encore bien fait les choses, car une fois le poème achevé, strophe par strophe, le Gématron a donné pour sa première version 670 lettres, 5 fois 134 (ARSENE LUPIN). Je garde donc cette première version.

  Et voici l'autre poème en 684 lettres, 4 fois 171 (ELISABETH LOVENDALE), 81 et 90 mots, vers isocèles chacun de 38 lettres de valeur 455.
  Il est réparti en strophes 4-5-5-4 afin d'avoir un partage 4-5-5 pour les 14 vers 455 du "sonnet". La récente attribution (fin 2022) du numéro 554 à ma maison (marquage kilométrique) m'avait fait remarquer que
CINQ CINQ QUATRE = 43+43+82 = 168,
et composer illico un "sonnet" d'alexandrins en 544 lettres, réparti en strophes de 5-5-4 vers, avec l'acrostiche CEINQ CINQU QATR. C'était plutôt mauvais, et j'espère que ce qui suit est mieux inspiré.
  Quoi qu'il en soit, mon premier but est de montrer la faisabilité de ces contraintes. Je serais charmé que d'autres, plus talentueux ou disposés à y passer plus de temps, les reprennent.
  Voici:


Elle cherche une lettre, on voit sa quête amour,
L'amour de son aïeul, un roi vraiment scaldique.
Il enclavait des dits, des dits jour après jour,
Sa quatorzième lettre, elle en a l'art mantique.

Au dos d'un des romans, l'égrillard quatorzième-
Béni soit-il en slang, le très vieux Richardson-
Elle ouvre vers l'espoir, en sa bravade extrême.
Tout cela lui vaudrait, pour l'hiver un diadème,
Honneur gloire et vivats, chez elle et à London.

La quatorzième lettre est l'ère où le gain nait.
Où se masquait-elle en plein coeur des dix-huit,
Vu le nombre au son cher que nul n'additionnait?
Et quatre et cinq et cinq ad cent-soixante-huit,
N'en comprend-elle pas qu'elle intime un sonnet?

De là vient le roman qu'on doit depuis traduire,
Ainsi c'est seul novel qu'on devrait en déduire.
Lupin l'a fort bien su vers la terre incertaine,
En signant l'art fiction de son doux nom Arsène.



Vérification sur le Gématron.

  Après coup, cet "ars N", semblant se déduire du dernier vers (je le vois après coup), me rappelle la dernière livraison par Perec et Bens à Ça m'intéresse (numéro 14 paru en avril 82), où figurait ce jeu:
 

  J'y ai imaginé cette autre disposition...
Avoue
Rogue
Saute
Nomes
LOPIN

  Ces mots ont tous pour valeur 66, sauf AVOUE (64), et il faut être familier de la gématrie pour créer un tel jeu (que Magné attribuait à Perec).
  Quoi qu'il en soit, ceci m'a donné envie de modifier le vers pour en préciser cette lecture:

En signant l'art d'aimer du nom rupestre Arsène.
ou encore
En signant l'art haineux de son nom oint Arsène.

  Sinon, le poème était mon premier jet achevé le 1er septembre.

  4-5-5-4 m'évoque le mot DEED, signifiant "action" ou "acte"; l'usage est réservé à une action importante, comme un acte de bravoure, ou à un acte légal, précisément le genre de reconnaissance que cherche Elisabeth Lovendale.

  Je pense aussi au remarquable picking de Bert Jansch pour sa chanson Oh deed I do (ou deed est l'aphérèse de indeed, "en effet").
  Je n'ai pas trouvé son interprétation, voici celle de Donovan:



  Il me vient aussi que les notes D E E D sont chez nous ré mi mi ré...

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