Peut-être suis-je fou, comme le supputait un commentateur du blog.
Auquel cas il serait inquiétant que le monde entre en résonance avec ma folie, comme semble en témoigner une récente coïncidence aux multiples échos.
Il me faut d'abord rappeler quelques éléments du billet Triangles, où la lettre 'Ayin, l'Oeil (de Dieu), m'avait amené à l'arcane 16 du Tarot, la Tour ou Maison-Dieu (ci-contre dans un jeu peint par Dali).
Connaissant très mal le Tarot, ceci me permettait d'apprendre que les trois arcanes suivants étaient l'Etoile, la Lune, et le Soleil, ce qui m'était aussitôt évocateur. En 1950 une pierre cubique fut livrée par erreur à Jung, dans sa tour de Bollingen. Il la conserva, après avoir remarqué sur une de ses faces un oeil central qui semblait le regarder, et Jung représenta dans ce rond central Telesphoros, enfant-dieu grec qu'il associait à sa guérison de 1944.
Il grava sur Telesphoros le symbole de Mercure (en hébreu kokav, "étoile"), et de part et d'autre, en gros, les symboles du Soleil et de la Lune:
J'ai donné dans le billet suivant ces arcanes dans divers jeux de Tarot, français et anglo-saxons (où la correspondance avec les lettres hébraïques est différente). Voici les 3 arcanes dans le jeu peint par Dali (utilisant la correspondance française), calquant l'ordre de la pierre de Bollingen :
J'avais alors cherché s'il existait en hébreu des mots composés de ces trois lettres ק-פ-צ, QPÇ, de préférence dans cet ordre (ou l'ordre inverse puisque l'hébreu s'écrit de droite à gauche). Le verbe qafats existe en hébreu biblique, dans deux acceptions distinctes, "refuser" et "sauter", tandis que seul l'hébreu moderne semble connaître tsefeq, "péritoine"...
Je n'avais pas jugé utile de faire partager ces recherches, et voici que le 15 novembre une couverture de JC Claeys a attiré mon attention parmi les nouveautés de la médiathèque de Digne.
Les couvertures de Claeys étaient un des charmes de la regrettée collection Le miroir obscur, aux éditions Néo.
C'est le 26 novembre que j'ai lu cet Effaceur, de Manon Torielli-Sarmejane, d'abord assez distraitement, puis avec de plus en plus d'intérêt au fur et à mesure que j'y découvrais des échos à mes préoccupations intimes.
L'effaceur est l'écrivain George Moissac, qui "mange" selon un bizarre rituel les mots des livres de fiction, laissant toutes leurs pages vierges... On pense aux personnages de Perec, Bartlebooth qui efface ses aquarelles, Cinoc le "tueur de mots" chargé d'éliminer du dictionnaire les mots obsolètes.
Seul un habitant de la petite bourgade du Nord échappe à l'effaceur, protégé par un étrange sablier au mouvement perpétuel.
Le bibliothécaire Aimé Raton a démasqué l'effaceur, et l'a dénoncé dans un journal intime. Il est assassiné dans de bizarres circonstances. L'inspecteur Dugommier dépêché sur place lambine, et les autorités lui adjoignent l'inspecteur Claisse, plus expéditif, qui arrête Moissac, puis Claisse est trouvé mort, un style de cadran solaire dans le coeur.
Précisément, Dugommier est descendu à l'Hôtel du cadran solaire, tenu par le colosse Cassiel, conteur d'histoires en profonde résonance avec les préoccupations de leurs auditeurs. J'ai vite repéré l'anagramme Cassiel-Claisse (+ Claeys, de même étymologie que Claisse, "claie"), sans y voir d'abord de claire intention.
Le soir, ma récente collaboration à un forum en partie consacré à la gématrie m'a fait évoquer les sefirot 4 et 5, Hesed et Gevura, Clémence et Rigueur, de valeurs 72 et 216, et les intrigants 3 versets de 72 lettres (soit 216 en tout) d'Ex 14,19-21. Je pensais parler de l'extraordinaire double coïncidence, relatée ici, sur ces 216 lettres utilisées pour forger les noms de 72 anges, mais j'y ai renoncé, jugeant mon message assez long.
J'ai été me coucher avec L'Effaceur, que j'ai fini. La lumière éteinte, il m'est venu que Cassiel ressemblait à un nom d'ange, et qu'il pouvait appartenir à la liste des 72 anges. Il pouvait être lié au mot kisse, "trône", ce qui aurait été un formidable écho à mes intérêts récents. Les lettres c a s s i e l apparurent dans mes rêves de la nuit...
Aussitôt levé le lendemain, une recherche m'apprit que Damiel et Cassiel étaient les noms des deux anges des Ailes du désir, de Wim Wenders (1986), joués par Bruno Ganz et Otto Sander. Si Bruno Ganz assure lui-même la version française du film, il lui arrive d'avoir pour voix française celle de Georges Claisse (dans La Chute, notamment); on aurait ainsi pu avoir un dialogue entre le personnage Cassiel et l'acteur Claisse...
Si Damiel semble être inventé par Wenders (et Peter Handke, coscénariste), Cassiel est un ange connu précédemment, et son nom provient d'une corruption de l'ange de Saturne Cafsiel, corruption facile à comprendre vu la ressemblance entre les anciens "f" et "s".
Toujours est-il que Cassiel ou Cafsiel transcrit l'hébreu קפציאל soit QPÇYAL, construit sur la racine QPÇ dont j'avais cherché moins d'un mois plus tôt les éventuelles significations.
Je n'étais pas au bout de mes surprises, découvrant ensuite que la forme QPÇYAL était elle-même une corruption de la forme primitive ÇPQYAL, avec un renversement de la racine ÇPQ en QPÇ.
C'est tout à fait étonnant, car si QPÇ a un "sens", "sauteur", effectivement rapporté à Cafsiel-Cassiel, ange réputé pouvoir se déplacer rapidement d'un point à un autre, ÇPQ ne semble pas en avoir...
Si je manque de compétences en épigraphie angélologique hébraïque pour éclaircir ce mystère, j'avancerai quelques remarques, un peu plus tard pour ne pas faire fuir d'éventuels lecteurs, et pour l'heure j'insiste sur l'extrême bizarrerie immédiate : les lettres associées aux arcanes Etoile-Lune-Soleil m'ont amené à chercher s'il existait des racines ÇPQ ou QPÇ, et voici qu'elles apparaissent toutes deux, associées à la première planète traditionnelle, Saturne (dont le symbole figure aussi sur la pierre de Jung).
Je précise que j'ai vu il y a environ deux ans Les ailes du désir, mais que mon enthousiasme pour le film ne m'a pas alors conduit à une quelconque recherche sur les noms Damiel et Cassiel, malgré mes intérêts angélologiques. Il a donc fallu l'anagramme Cassiel-Claisse pour titiller ma curiosité, et une bonne part de chance car L'Effaceur est publié par un petit éditeur très mal diffusé. De fait, le roman était à la médiathèque suite à un don de l'auteur, qui a une campagne dans le coin.
Le cadran solaire en couverture a eu son importance, et à la lecture j'ai reconnu dans la description du sablier celui de Melencolia, que Dürer a surmonté d'un étrange cadran solaire, au style dépourvu d'ombre, mais dont les 8 chiffres des heures parfaitement lisibles correspondent à 8 cases du carré magique voisin, dont le placement est suffisant pour reconstituer le carré, par complément à 17 symétriquement au centre du carré (voir mon billet Dürer toujours). La somme de ces 8 chiffres est 52, la somme de leurs compléments 84, correspondant à l'orthographe inhabituelle MELENCOLIA (selon l'alphabet latin).
Sablier et cadran sont des attributs de Saturne, dieu de la mélancolie et du temps (Il est morne, il est taciturne, Il préside aux choses du temps...), ou de la mesure en général, et Dürer semble confronter divers outils de mesure au carré magique de côté 4, qui selon son ami Agrippa est associé à Jupiter, la planète suivante selon la cosmologie de l'époque.
Saturne et Jupiter y correspondaient aux 3e et 4e sphères concentriques autour de la terre centrale (la 1e étant le moteur divin, la 2e la sphère des étoiles fixes).
Je rappelle que ma recherche Soleil-(Mercure)-Lune a été motivée par les valeurs 53-87 des mots hébreux 'hama-levana, "soleil-lune", correspondant aux nombres de jour séparant les 3 dates connues de la maladie de Jung:
- le 11 février sa fracture du pied, et l'infarctus consécutif;
- le 4/4/44 début de sa guérison, tandis que son médecin Haemmerli tombait malade;
- le 30 juin mort de Haemmerli et guérison complète de Jung.
Je suis fasciné par le fait que ces nombres 53-87 sont en rapport d'or, de même que les valeurs 52-84 de Jung-Haemmerli, avec une autre équivalence en hébreu, où ce sont les valeurs de Elie-Enoch, les deux personnages de l'Ancien Testament qui sont montés vivants aux cieux.
Je suis donc encore ébahi que ma récente recherche soleil-lune soit entrée en résonance avec celle sur Dürer l'an dernier, qui m'avait fait proposer cette autre vision du carré, où selon une correspondance numérique globale, JUNG correspond à la somme 52 des cases bleues, HAEMMERLI à la somme 84 des cases rouges.
L'approfondissement "saturnien" de Melencolia m'amène aujourd'hui à un prodigieux rebond sur mes billets de juillet-août 2010 où, juste après mes investigations sur Dürer, je découvrais le peintre un brin fou Paul Laffoley (voir le billet un peu, beaucoup), obsédé par le nombre d'or, né un 14 août marquant la section d'or de l'année, et dont le nom doré correspondait à la version particulière du carré de Dürer gravée à la Sagrada Familia : les cases jaunes ci-contre correspondent à PAUL = 50, les autres à LAFFOLEY = 82.
Selon Erwin Panofsky, la gravure de Dürer viserait à proposer un mélange idéal des qualités propres à Saturne et Jupiter, or à ces deux planètes correspondent deux métaux, le plomb et l'étain, dont les numéros atomiques (bien évidemment hors de portée de la science antique) sont 82 et 50, formant un couple d'or 50-82 correspondant au carré magique de la Sagrada Familia, dont la constante 33 fait probablement référence aux 33 ans du Christ.
Cassiel m'a donné l'envie de revoir Les ailes du désir, avec désormais la conscience du sens saturnien de ce nom.
Le film de Wenders m'a encore frappé par sa force poétique, mais ce que je pourrais en dire m'apparaît dérisoire comparé aux fabuleuses coïncidences de son remake hollywoodien, La Cité des anges, par Brad Silberling (1998). Si remake US est souvent synonyme de catastrophe, il y a eu ici un véritable travail de création, avec un scénario bien plus rigoureux que le canevas original, en partie improvisé au cours du tournage.
Les 4 personnages principaux de Wenders ont été conservés, Damiel, Cassiel, Marion et l'ange incarné Peter Falk, mais seul Cassiel a gardé son nom, et voici le début de la distribution du remake:
Nicolas Cage (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Seth
Meg Ryan (VF : Virginie Ledieu) : le docteur Maggie Rice
Andre Braugher : Cassiel
Dennis Franz : Nathaniel Messinger
Les nouveaux noms correspondent à une optimisation numérologique dont je n'aurais osé rêver, en deux paires dorées complémentaires:
- Seth-Nathaniel = 52-84, comme Jung-Haemmerli, ou Elie-Enoch en hébreu.
- Maggie-Cassiel = 42-68, se simplifiant en 21/34, rapport fibonaccien, comme 52/84 se simplifie en 13/21.
- 68 correspond à la moyenne entre 52 et 84, si bien que l'harmonie 42/68 peut concerner Maggie et les 3 anges, Cassiel étant de plus interprété par un Andre de valeur 42.
Il est assez justifié de coupler Seth et Nathaniel, car ce dernier est un ancien ange qui s'est incarné, et qui apprend à Seth que cette transformation est possible. La circonstance de leur rencontre est remarquable, en pensant à Jung-Haemmerli: Seth s'approche du lit de Nathaniel, qui vient d'être opéré du coeur par Maggie, Nathaniel sent sa présence et s'adresse à lui, dans les mêmes termes que Peter Falk emploie avec Damiel, Je ne te vois pas, mais je sais que tu es là.Cette scène est très proche de la petite section d'or du film, ce qui m'a conduit à être attentif à ce qui se passait à la grande section d'or, la "coupe d'or" disait Sérusier, et ce qui s'y passe semble significatif.
Les anges ont selon le scénario la capacité de se faire voir des humains s'ils le désirent (alors que seuls les enfants pouvaient les voir chez Wenders), et Seth a utilisé ce pouvoir avec Maggie, attirée par cet être étrange bien que Seth ne puisse pas partager grand-chose avec elle.
Ils se retrouvent chez Nathaniel qui fête sa sortie de l'hôpital, et Seth coupant du chou se taillade le pouce, sans perdre une seule goutte de sang. Maggie comprend alors qu'il est plus qu'étrange.
Je n'ai rien repéré de spécial aux sections dorées des Ailes du désir, mais j'avais vu une remarquable double section d'or dans un autre film de Wenders, Paris-Texas.
Seth après cet épisode choisit de faire le grand saut, et de s'incarner sans retour. Il vit une journée de total bonheur avec Maggie, mais une morale supérieure semble veiller à ce qu'un tel exemple ne vienne contaminer les cohortes angéliques, et Maggie meurt, rejoignant en quelque sorte Cassiel dans l'au-delà, tandis que Seth et Nathaniel poursuivent leur vie ici-bas.
Rien ne semblait s'opposer chez Wenders à une union durable entre Damiel et Marion (leurs valeurs 44-70 forment un autre couple doré, moins parfait que 42-68 et 52-84).
Comme je l'ai déjà dit, ces relations numériques ne constituent pas pour moi des vérités absolues, et je serais bien en peine de justifier ma manie numérologique, sinon par le fait que "ça marche". Il est possible de donner un ordre de grandeur à la probabilité de trouver les noms des 4 principaux personnages d'un film en relation dorée, qui serait largement inférieure à 1 chance sur 10000 en prenant en compte les rapports conjugués fibonacciens. Il y a bien sûr des centaines de milliers de films, mais je ne me sens guère le courage d'en scruter les distributions, et je n'aurais pas imaginé pouvoir trouver mon couple fétiche 52-84 pour deux êtres qui
- se rencontrent dans une chambre d'hôpital, après un incident cardiaque, comme Jung-Haemmerli;
- sont à la fois des humains et des anges, comme Elie-Enoch.
J'ajoute le facteur intrigant du remake, où le nom originel Cassiel a été conservé, sans quoi je n'aurais pas été aiguillé vers le film, mais où les autres noms ont été changés... Ceci me rappelle ce cas particulièrement ahurissant de changement de nom dans un remake.
Pas de 4/4/44, mais une curiosité quaternitaire avec une des premières scènes où les anges sont sur le toit d'un building, dont on voit le numéro, 444. Ce serait paraît-il une référence au royaume angélique.
J'observe pour ma part qu'on voit Maggie se lever à 7:24, d'après son réveil, après une nuit que Seth a passé à son côté, lui insufflant la solution d'un problème médical. 7 heures de 60' + 24' font 444...
Le film est sorti aux USA le 10 avril 98, qui était cette année là le Vendredi saint.
La richesse de ces dernières découvertes m'a fait relire L'effaceur, dont l'exubérance et l'absence de linéarité se prêtent à de multiples lectures. Je me limiterai à quelques remarques:
- Cassiel, ange de Saturne donc, apprécie les pichets en étain, le métal de Jupiter;
- Zaza, la réelle criminelle, aux motifs peu clairs, peut évoquer Zazel, génie de Saturne dans la cosmologie d'Agrippa, nom forgé pour que sa gématrie 45 corresponde aux 9 nombres du carré magique d'ordre 3;
- Moissac se renverse en Cassi-om, comme s'il était un Cassi-el (el "dieu") incarné en "homme";
- le sévère Claisse se dit lui-même "martien", et la planète Mars est la 5e sphère, correspondant à la sefira Gevura, la Rigueur...
Ceci me semble pouvoir constituer une bonne introduction à mes commentaires annoncés sur les noms hébreux des anges.
Cet extrait d'une page en hébreu (ici un équivalent en anglais) donne les noms des anges associés aux sphères célestes 3-4-5, soit aux planètes Saturne-Jupiter-Mars et aux sefirot Bina-'Hesed-Gevura:
3- ספירת בינה: המלאך צפקיאל
4- ספירת חסד: המלאך צדקיאל
5- ספירת גבורה: המלאך כמאל
Je remarque d'abord que le nom de l'ange de Mars (5) est Kamael, KMAL, anagramme de MLAK, maleakh, "ange". C'est tout à fait parallèle au "rigoureux" Claisse anagramme de Cassiel.
Le nom de l'ange de Jupiter (ÇDQ, "justice") est ÇDQYAL, ce qui est fort logique, mais qui est encore à une lettre près le nom de l'ange de Saturne, ÇPQYAL, d'étymologie inconnue, qui deviendra QPÇYAL en passant chez les kabbalistes chrétiens, soit Cafsiel, dont la seconde consonne sera ensuite mal lue pour donner Cassiel...
Je trouve sur cette page ceci:
Cette autre page donne le détail des hiérarchies angéliques selon Agrippa. L'auteur utilise la même translittération que moi pour la lettre Çadé, צ.
L'illustration de Claeys avait attiré mon oeil sur L'effaceur, où je devais découvrir Cassiel et Claisse, or le premier titre de la collection Le miroir obscur était L'ange déchu, illustré par Claeys.
A propos de L'Effaceur, je voulais encore signaler que j'ai découvert ce livre au moment où je m'avisais que le texte proposé cette année à Zazipo, ayant déjà été en résonance avec ma gamme ogham, permettait une lecture musicale correspondant aux notes anglaises F-A-C-E, les notes "entre les lignes" de la portée en clé de sol, ce dont Queen a joué magistralement dans son roman Face to Face.
J'ai alors envisagé une récriture n'utilisant que les lettres correspondant à F-A-C-E dans l'alphabet musical étendu, et pensé que mon texte pourrait se terminer par "ça efface", double combinaison des notes pures. La coïncidence avec L'Effaceur m'a conduit à achever ce texte, avec des contraintes quaternitaires.
Or Seth est interprété par Nicolas CAGE, un nom constitué de 4 notes correspondant aussi aux notes "entre les lignes", mais en clé de fa, dans l'ordre ACEG. Il existe un fameux musicien de ce nom, John Cage, et un esprit astucieux a repéré que le motif CAGE correspondait, en tierces, au motif BACH en demi-tons, et trouvé une formule permettant de passer de l'un à l'autre (je ne sais plus où je l'ai notée, ni la référence).
Il a bien sûr été envisagé des correspondances entre lesseth sept planètes et les notes de la gamme, et selon l'homologation la plus commune, identifiant le soleil à sol, il correspond à Saturne-Jupiter ré-mi, tiens tiens...
Ce sont les Elégies de Duino, de Rainer Maria Rilke, qui ont inspiré à Wenders et Handke leur approche des anges.
Avant que je ne commence ce blog, les seules mentions du Dr Theodor Haemmerli sur le net concernaient Rilke, dont il a été le médecin attitré. Rilke est né en 1875, la même année que Jung, le 4 décembre (4e jour du 4e mois pataphysique).
Brad Silberling, réalisateur de La Cité des anges, est né en 1963, deux ans après la mort de Jung, le 8 septembre (1er jour du 1er mois pataphysique, le jour où en 2008 je découvrais le motif 4-1 dans la vie de Jung).
J'avais choisi de laisser de côté, parmi d'autres éléments jugés secondaires, le fait que le vrai nom de Meg Ryan soit doré :
Margaret Hyra = 83-52
Je n'aurais évidemment pas omis le parfait 84-52, mais il y avait un petit plus avec le fait que son nom d'actrice MegRyan = 83 corresponde à la section d'or de MargaretHyra = 135.
Le sort en a décidé autrement, en attribuant à ce billet au premier essai ce matin à 7:24 (444' du 4/4 pataphysique) le numéro postID 8352734096996355890, débutant par 83-52, et s'achevant par 55-89(0), les deux derniers nombres de deux chiffres de Fibonacci (on peut vérifier le postID en pointant ou cliquant sur le champ ci-dessous Enregistrer un commentaire).
Auquel cas il serait inquiétant que le monde entre en résonance avec ma folie, comme semble en témoigner une récente coïncidence aux multiples échos.
Il me faut d'abord rappeler quelques éléments du billet Triangles, où la lettre 'Ayin, l'Oeil (de Dieu), m'avait amené à l'arcane 16 du Tarot, la Tour ou Maison-Dieu (ci-contre dans un jeu peint par Dali).
Connaissant très mal le Tarot, ceci me permettait d'apprendre que les trois arcanes suivants étaient l'Etoile, la Lune, et le Soleil, ce qui m'était aussitôt évocateur. En 1950 une pierre cubique fut livrée par erreur à Jung, dans sa tour de Bollingen. Il la conserva, après avoir remarqué sur une de ses faces un oeil central qui semblait le regarder, et Jung représenta dans ce rond central Telesphoros, enfant-dieu grec qu'il associait à sa guérison de 1944.
Il grava sur Telesphoros le symbole de Mercure (en hébreu kokav, "étoile"), et de part et d'autre, en gros, les symboles du Soleil et de la Lune:
J'ai donné dans le billet suivant ces arcanes dans divers jeux de Tarot, français et anglo-saxons (où la correspondance avec les lettres hébraïques est différente). Voici les 3 arcanes dans le jeu peint par Dali (utilisant la correspondance française), calquant l'ordre de la pierre de Bollingen :
J'avais alors cherché s'il existait en hébreu des mots composés de ces trois lettres ק-פ-צ, QPÇ, de préférence dans cet ordre (ou l'ordre inverse puisque l'hébreu s'écrit de droite à gauche). Le verbe qafats existe en hébreu biblique, dans deux acceptions distinctes, "refuser" et "sauter", tandis que seul l'hébreu moderne semble connaître tsefeq, "péritoine"...
Je n'avais pas jugé utile de faire partager ces recherches, et voici que le 15 novembre une couverture de JC Claeys a attiré mon attention parmi les nouveautés de la médiathèque de Digne.
Les couvertures de Claeys étaient un des charmes de la regrettée collection Le miroir obscur, aux éditions Néo.
C'est le 26 novembre que j'ai lu cet Effaceur, de Manon Torielli-Sarmejane, d'abord assez distraitement, puis avec de plus en plus d'intérêt au fur et à mesure que j'y découvrais des échos à mes préoccupations intimes.
L'effaceur est l'écrivain George Moissac, qui "mange" selon un bizarre rituel les mots des livres de fiction, laissant toutes leurs pages vierges... On pense aux personnages de Perec, Bartlebooth qui efface ses aquarelles, Cinoc le "tueur de mots" chargé d'éliminer du dictionnaire les mots obsolètes.
Seul un habitant de la petite bourgade du Nord échappe à l'effaceur, protégé par un étrange sablier au mouvement perpétuel.
Le bibliothécaire Aimé Raton a démasqué l'effaceur, et l'a dénoncé dans un journal intime. Il est assassiné dans de bizarres circonstances. L'inspecteur Dugommier dépêché sur place lambine, et les autorités lui adjoignent l'inspecteur Claisse, plus expéditif, qui arrête Moissac, puis Claisse est trouvé mort, un style de cadran solaire dans le coeur.
Précisément, Dugommier est descendu à l'Hôtel du cadran solaire, tenu par le colosse Cassiel, conteur d'histoires en profonde résonance avec les préoccupations de leurs auditeurs. J'ai vite repéré l'anagramme Cassiel-Claisse (+ Claeys, de même étymologie que Claisse, "claie"), sans y voir d'abord de claire intention.
Le soir, ma récente collaboration à un forum en partie consacré à la gématrie m'a fait évoquer les sefirot 4 et 5, Hesed et Gevura, Clémence et Rigueur, de valeurs 72 et 216, et les intrigants 3 versets de 72 lettres (soit 216 en tout) d'Ex 14,19-21. Je pensais parler de l'extraordinaire double coïncidence, relatée ici, sur ces 216 lettres utilisées pour forger les noms de 72 anges, mais j'y ai renoncé, jugeant mon message assez long.
J'ai été me coucher avec L'Effaceur, que j'ai fini. La lumière éteinte, il m'est venu que Cassiel ressemblait à un nom d'ange, et qu'il pouvait appartenir à la liste des 72 anges. Il pouvait être lié au mot kisse, "trône", ce qui aurait été un formidable écho à mes intérêts récents. Les lettres c a s s i e l apparurent dans mes rêves de la nuit...
Aussitôt levé le lendemain, une recherche m'apprit que Damiel et Cassiel étaient les noms des deux anges des Ailes du désir, de Wim Wenders (1986), joués par Bruno Ganz et Otto Sander. Si Bruno Ganz assure lui-même la version française du film, il lui arrive d'avoir pour voix française celle de Georges Claisse (dans La Chute, notamment); on aurait ainsi pu avoir un dialogue entre le personnage Cassiel et l'acteur Claisse...
Si Damiel semble être inventé par Wenders (et Peter Handke, coscénariste), Cassiel est un ange connu précédemment, et son nom provient d'une corruption de l'ange de Saturne Cafsiel, corruption facile à comprendre vu la ressemblance entre les anciens "f" et "s".
Toujours est-il que Cassiel ou Cafsiel transcrit l'hébreu קפציאל soit QPÇYAL, construit sur la racine QPÇ dont j'avais cherché moins d'un mois plus tôt les éventuelles significations.
Je n'étais pas au bout de mes surprises, découvrant ensuite que la forme QPÇYAL était elle-même une corruption de la forme primitive ÇPQYAL, avec un renversement de la racine ÇPQ en QPÇ.
C'est tout à fait étonnant, car si QPÇ a un "sens", "sauteur", effectivement rapporté à Cafsiel-Cassiel, ange réputé pouvoir se déplacer rapidement d'un point à un autre, ÇPQ ne semble pas en avoir...
Si je manque de compétences en épigraphie angélologique hébraïque pour éclaircir ce mystère, j'avancerai quelques remarques, un peu plus tard pour ne pas faire fuir d'éventuels lecteurs, et pour l'heure j'insiste sur l'extrême bizarrerie immédiate : les lettres associées aux arcanes Etoile-Lune-Soleil m'ont amené à chercher s'il existait des racines ÇPQ ou QPÇ, et voici qu'elles apparaissent toutes deux, associées à la première planète traditionnelle, Saturne (dont le symbole figure aussi sur la pierre de Jung).
Je précise que j'ai vu il y a environ deux ans Les ailes du désir, mais que mon enthousiasme pour le film ne m'a pas alors conduit à une quelconque recherche sur les noms Damiel et Cassiel, malgré mes intérêts angélologiques. Il a donc fallu l'anagramme Cassiel-Claisse pour titiller ma curiosité, et une bonne part de chance car L'Effaceur est publié par un petit éditeur très mal diffusé. De fait, le roman était à la médiathèque suite à un don de l'auteur, qui a une campagne dans le coin.
Le cadran solaire en couverture a eu son importance, et à la lecture j'ai reconnu dans la description du sablier celui de Melencolia, que Dürer a surmonté d'un étrange cadran solaire, au style dépourvu d'ombre, mais dont les 8 chiffres des heures parfaitement lisibles correspondent à 8 cases du carré magique voisin, dont le placement est suffisant pour reconstituer le carré, par complément à 17 symétriquement au centre du carré (voir mon billet Dürer toujours). La somme de ces 8 chiffres est 52, la somme de leurs compléments 84, correspondant à l'orthographe inhabituelle MELENCOLIA (selon l'alphabet latin).
Sablier et cadran sont des attributs de Saturne, dieu de la mélancolie et du temps (Il est morne, il est taciturne, Il préside aux choses du temps...), ou de la mesure en général, et Dürer semble confronter divers outils de mesure au carré magique de côté 4, qui selon son ami Agrippa est associé à Jupiter, la planète suivante selon la cosmologie de l'époque.
Saturne et Jupiter y correspondaient aux 3e et 4e sphères concentriques autour de la terre centrale (la 1e étant le moteur divin, la 2e la sphère des étoiles fixes).
Je rappelle que ma recherche Soleil-(Mercure)-Lune a été motivée par les valeurs 53-87 des mots hébreux 'hama-levana, "soleil-lune", correspondant aux nombres de jour séparant les 3 dates connues de la maladie de Jung:
- le 11 février sa fracture du pied, et l'infarctus consécutif;
- le 4/4/44 début de sa guérison, tandis que son médecin Haemmerli tombait malade;
- le 30 juin mort de Haemmerli et guérison complète de Jung.
Je suis fasciné par le fait que ces nombres 53-87 sont en rapport d'or, de même que les valeurs 52-84 de Jung-Haemmerli, avec une autre équivalence en hébreu, où ce sont les valeurs de Elie-Enoch, les deux personnages de l'Ancien Testament qui sont montés vivants aux cieux.
Je suis donc encore ébahi que ma récente recherche soleil-lune soit entrée en résonance avec celle sur Dürer l'an dernier, qui m'avait fait proposer cette autre vision du carré, où selon une correspondance numérique globale, JUNG correspond à la somme 52 des cases bleues, HAEMMERLI à la somme 84 des cases rouges.
L'approfondissement "saturnien" de Melencolia m'amène aujourd'hui à un prodigieux rebond sur mes billets de juillet-août 2010 où, juste après mes investigations sur Dürer, je découvrais le peintre un brin fou Paul Laffoley (voir le billet un peu, beaucoup), obsédé par le nombre d'or, né un 14 août marquant la section d'or de l'année, et dont le nom doré correspondait à la version particulière du carré de Dürer gravée à la Sagrada Familia : les cases jaunes ci-contre correspondent à PAUL = 50, les autres à LAFFOLEY = 82.
Selon Erwin Panofsky, la gravure de Dürer viserait à proposer un mélange idéal des qualités propres à Saturne et Jupiter, or à ces deux planètes correspondent deux métaux, le plomb et l'étain, dont les numéros atomiques (bien évidemment hors de portée de la science antique) sont 82 et 50, formant un couple d'or 50-82 correspondant au carré magique de la Sagrada Familia, dont la constante 33 fait probablement référence aux 33 ans du Christ.
Cassiel m'a donné l'envie de revoir Les ailes du désir, avec désormais la conscience du sens saturnien de ce nom.
Le film de Wenders m'a encore frappé par sa force poétique, mais ce que je pourrais en dire m'apparaît dérisoire comparé aux fabuleuses coïncidences de son remake hollywoodien, La Cité des anges, par Brad Silberling (1998). Si remake US est souvent synonyme de catastrophe, il y a eu ici un véritable travail de création, avec un scénario bien plus rigoureux que le canevas original, en partie improvisé au cours du tournage.
Les 4 personnages principaux de Wenders ont été conservés, Damiel, Cassiel, Marion et l'ange incarné Peter Falk, mais seul Cassiel a gardé son nom, et voici le début de la distribution du remake:
Nicolas Cage (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Seth
Meg Ryan (VF : Virginie Ledieu) : le docteur Maggie Rice
Andre Braugher : Cassiel
Dennis Franz : Nathaniel Messinger
Les nouveaux noms correspondent à une optimisation numérologique dont je n'aurais osé rêver, en deux paires dorées complémentaires:
- Seth-Nathaniel = 52-84, comme Jung-Haemmerli, ou Elie-Enoch en hébreu.
- Maggie-Cassiel = 42-68, se simplifiant en 21/34, rapport fibonaccien, comme 52/84 se simplifie en 13/21.
- 68 correspond à la moyenne entre 52 et 84, si bien que l'harmonie 42/68 peut concerner Maggie et les 3 anges, Cassiel étant de plus interprété par un Andre de valeur 42.
Il est assez justifié de coupler Seth et Nathaniel, car ce dernier est un ancien ange qui s'est incarné, et qui apprend à Seth que cette transformation est possible. La circonstance de leur rencontre est remarquable, en pensant à Jung-Haemmerli: Seth s'approche du lit de Nathaniel, qui vient d'être opéré du coeur par Maggie, Nathaniel sent sa présence et s'adresse à lui, dans les mêmes termes que Peter Falk emploie avec Damiel, Je ne te vois pas, mais je sais que tu es là.Cette scène est très proche de la petite section d'or du film, ce qui m'a conduit à être attentif à ce qui se passait à la grande section d'or, la "coupe d'or" disait Sérusier, et ce qui s'y passe semble significatif.
Les anges ont selon le scénario la capacité de se faire voir des humains s'ils le désirent (alors que seuls les enfants pouvaient les voir chez Wenders), et Seth a utilisé ce pouvoir avec Maggie, attirée par cet être étrange bien que Seth ne puisse pas partager grand-chose avec elle.
Ils se retrouvent chez Nathaniel qui fête sa sortie de l'hôpital, et Seth coupant du chou se taillade le pouce, sans perdre une seule goutte de sang. Maggie comprend alors qu'il est plus qu'étrange.
Je n'ai rien repéré de spécial aux sections dorées des Ailes du désir, mais j'avais vu une remarquable double section d'or dans un autre film de Wenders, Paris-Texas.
Seth après cet épisode choisit de faire le grand saut, et de s'incarner sans retour. Il vit une journée de total bonheur avec Maggie, mais une morale supérieure semble veiller à ce qu'un tel exemple ne vienne contaminer les cohortes angéliques, et Maggie meurt, rejoignant en quelque sorte Cassiel dans l'au-delà, tandis que Seth et Nathaniel poursuivent leur vie ici-bas.
Rien ne semblait s'opposer chez Wenders à une union durable entre Damiel et Marion (leurs valeurs 44-70 forment un autre couple doré, moins parfait que 42-68 et 52-84).
Comme je l'ai déjà dit, ces relations numériques ne constituent pas pour moi des vérités absolues, et je serais bien en peine de justifier ma manie numérologique, sinon par le fait que "ça marche". Il est possible de donner un ordre de grandeur à la probabilité de trouver les noms des 4 principaux personnages d'un film en relation dorée, qui serait largement inférieure à 1 chance sur 10000 en prenant en compte les rapports conjugués fibonacciens. Il y a bien sûr des centaines de milliers de films, mais je ne me sens guère le courage d'en scruter les distributions, et je n'aurais pas imaginé pouvoir trouver mon couple fétiche 52-84 pour deux êtres qui
- se rencontrent dans une chambre d'hôpital, après un incident cardiaque, comme Jung-Haemmerli;
- sont à la fois des humains et des anges, comme Elie-Enoch.
J'ajoute le facteur intrigant du remake, où le nom originel Cassiel a été conservé, sans quoi je n'aurais pas été aiguillé vers le film, mais où les autres noms ont été changés... Ceci me rappelle ce cas particulièrement ahurissant de changement de nom dans un remake.
Pas de 4/4/44, mais une curiosité quaternitaire avec une des premières scènes où les anges sont sur le toit d'un building, dont on voit le numéro, 444. Ce serait paraît-il une référence au royaume angélique.
J'observe pour ma part qu'on voit Maggie se lever à 7:24, d'après son réveil, après une nuit que Seth a passé à son côté, lui insufflant la solution d'un problème médical. 7 heures de 60' + 24' font 444...
Le film est sorti aux USA le 10 avril 98, qui était cette année là le Vendredi saint.
La richesse de ces dernières découvertes m'a fait relire L'effaceur, dont l'exubérance et l'absence de linéarité se prêtent à de multiples lectures. Je me limiterai à quelques remarques:
- Cassiel, ange de Saturne donc, apprécie les pichets en étain, le métal de Jupiter;
- Zaza, la réelle criminelle, aux motifs peu clairs, peut évoquer Zazel, génie de Saturne dans la cosmologie d'Agrippa, nom forgé pour que sa gématrie 45 corresponde aux 9 nombres du carré magique d'ordre 3;
- Moissac se renverse en Cassi-om, comme s'il était un Cassi-el (el "dieu") incarné en "homme";
- le sévère Claisse se dit lui-même "martien", et la planète Mars est la 5e sphère, correspondant à la sefira Gevura, la Rigueur...
Ceci me semble pouvoir constituer une bonne introduction à mes commentaires annoncés sur les noms hébreux des anges.
Cet extrait d'une page en hébreu (ici un équivalent en anglais) donne les noms des anges associés aux sphères célestes 3-4-5, soit aux planètes Saturne-Jupiter-Mars et aux sefirot Bina-'Hesed-Gevura:
3- ספירת בינה: המלאך צפקיאל
4- ספירת חסד: המלאך צדקיאל
5- ספירת גבורה: המלאך כמאל
Je remarque d'abord que le nom de l'ange de Mars (5) est Kamael, KMAL, anagramme de MLAK, maleakh, "ange". C'est tout à fait parallèle au "rigoureux" Claisse anagramme de Cassiel.
Le nom de l'ange de Jupiter (ÇDQ, "justice") est ÇDQYAL, ce qui est fort logique, mais qui est encore à une lettre près le nom de l'ange de Saturne, ÇPQYAL, d'étymologie inconnue, qui deviendra QPÇYAL en passant chez les kabbalistes chrétiens, soit Cafsiel, dont la seconde consonne sera ensuite mal lue pour donner Cassiel...
Je trouve sur cette page ceci:
L’Archange de Binah est Tzaphqiel, צפקיאל, « l’Oeil de Dieu », ou mieux le veilleur (l’observateur) de Dieu. Il offre la compréhension claire.Je ne sais trop d'où vient cet « Oeil de Dieu », je rappelle que c'est cette expression qui m'avait mené au tarot, à l'arcane 16 correspondant à la lettre 'Ayin, ע, suivie par les lettres פצק correspondant à Etoile-Lune-Soleil.
Cette autre page donne le détail des hiérarchies angéliques selon Agrippa. L'auteur utilise la même translittération que moi pour la lettre Çadé, צ.
L'illustration de Claeys avait attiré mon oeil sur L'effaceur, où je devais découvrir Cassiel et Claisse, or le premier titre de la collection Le miroir obscur était L'ange déchu, illustré par Claeys.
A propos de L'Effaceur, je voulais encore signaler que j'ai découvert ce livre au moment où je m'avisais que le texte proposé cette année à Zazipo, ayant déjà été en résonance avec ma gamme ogham, permettait une lecture musicale correspondant aux notes anglaises F-A-C-E, les notes "entre les lignes" de la portée en clé de sol, ce dont Queen a joué magistralement dans son roman Face to Face.
J'ai alors envisagé une récriture n'utilisant que les lettres correspondant à F-A-C-E dans l'alphabet musical étendu, et pensé que mon texte pourrait se terminer par "ça efface", double combinaison des notes pures. La coïncidence avec L'Effaceur m'a conduit à achever ce texte, avec des contraintes quaternitaires.
Or Seth est interprété par Nicolas CAGE, un nom constitué de 4 notes correspondant aussi aux notes "entre les lignes", mais en clé de fa, dans l'ordre ACEG. Il existe un fameux musicien de ce nom, John Cage, et un esprit astucieux a repéré que le motif CAGE correspondait, en tierces, au motif BACH en demi-tons, et trouvé une formule permettant de passer de l'un à l'autre (je ne sais plus où je l'ai notée, ni la référence).
Il a bien sûr été envisagé des correspondances entre les
Ce sont les Elégies de Duino, de Rainer Maria Rilke, qui ont inspiré à Wenders et Handke leur approche des anges.
Avant que je ne commence ce blog, les seules mentions du Dr Theodor Haemmerli sur le net concernaient Rilke, dont il a été le médecin attitré. Rilke est né en 1875, la même année que Jung, le 4 décembre (4e jour du 4e mois pataphysique).
Brad Silberling, réalisateur de La Cité des anges, est né en 1963, deux ans après la mort de Jung, le 8 septembre (1er jour du 1er mois pataphysique, le jour où en 2008 je découvrais le motif 4-1 dans la vie de Jung).
J'avais choisi de laisser de côté, parmi d'autres éléments jugés secondaires, le fait que le vrai nom de Meg Ryan soit doré :
Margaret Hyra = 83-52
Je n'aurais évidemment pas omis le parfait 84-52, mais il y avait un petit plus avec le fait que son nom d'actrice MegRyan = 83 corresponde à la section d'or de MargaretHyra = 135.
Le sort en a décidé autrement, en attribuant à ce billet au premier essai ce matin à 7:24 (444' du 4/4 pataphysique) le numéro postID 8352734096996355890, débutant par 83-52, et s'achevant par 55-89(0), les deux derniers nombres de deux chiffres de Fibonacci (on peut vérifier le postID en pointant ou cliquant sur le champ ci-dessous Enregistrer un commentaire).
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