Ce billet aborde des notions un peu compliquées. J'en suis désolé, mais j'essaie de rendre compte de mon expérience de ces dernières semaines le plus fidèlement possible, et ne peux donc omettre ceci, qu'on peut cependant fort bien se passer de lire, ou sinon de comprendre entièrement car les billets suivants exploreront d'autres pistes.
Je disais dans mon avant-dernier billet qu'il me semblait y avoir un lien entre les anagrammes dans l'épisode Les noces de sang de Barnaby, le 7 septembre, et l'étrange (surtout parce qu'exacte) intuition qui m'est venue le lendemain au réveil, que la vie de Jung correspondait à une quaternité idéale autour du 4/4/44.
Qu'étaient exactement ces anagrammes ? Barnaby avait découvert une photo de Robin Lawson, une des victimes, avec au dos CAST NO SIN HERE. A ses moments perdus, Barnaby fait des mots croisés et sèche sur un mot que sa femme Joyce parvient à trouver, il s'agissait d'une anagramme entre GLANE et ANGLE... Bon sang mais c'est bien sûr ! fait Barnaby, l'inscription mystérieuse était une anagramme qu'il a tôt fait de décrypter, CATHERINE'S SON. Robin était le fils caché de Catherine.
Je me suis réveillé cette nuit avec l'évidence de cette anagramme :
QUATTERINE = QUATERNITE
Un peu forcé dira-t-on, mais il se trouve que c'est moi qui ai eu cette bizarre intuition, et que j'ai déjà eu l'occasion sur cette page de faire le jeu Catherine-QUATRINE.
Il faudrait lire cette page, et d'abord ma première page sur le recueil Alphabets de Perec, l'un des livres les plus curieux qui soient. Il s'agit d'un recueil de 176 onzains composés de 1974 à 76, répartis en 16 séries de 11 onzains. Un onzain est un poème de 121 lettres répétant 11 fois une séquence de 11 lettres différentes, le tout présentant si possible un sens minimal.
Perec a débuté son entreprise par une série ESARTINULOC, avec des contraintes supplémentaires portant sur toute la série. Voici les matrices 11x11 de ces poèmes rassemblées dans un tableau par Roland Brasseur:Cette série est axée sur l'anagramme de ESARTULINOC "L'usine à troc", expression décrivant idéalement l'entreprise anagrammatique de Perec. L'expression apparaît en clair dans le premier et le dernier poème, mais aussi dans ces mêmes poèmes en acrostiches, final ou initial, soulignés en rouge ci-dessus (on peut ouvrir le tableau agrandi dans une autre fenêtre en cliquant dessus, touche Maj/Shift enfoncée).
L'emploi et le sens de l'expression vont plus loin, car l'acrostiche final du premier poème est soumis dans les poèmes suivants à la permutation en onzine, ainsi LUSINEATROC devient au stade suivant UIETOCRANSL, puis UIETOCRANSL devient ITCASLNROEU, etc. La dernière itération CLOURSTIANE redonnerait au stade suivant LUSINEATROC.
Pour le 7e poème, l'acrostiche vertical final (souligné en jaune sur le tableau) est NOTSUACELIR, qui se renverse en RILE CAUSTON. Et voici où apparaît Barnaby, dont les enquêtes se déroulent dans le comté imaginaire de Midsomer, dont la ville importante est la non moins imaginaire Causton.
Ce n'aurait pas été suffisant pour me motiver, si je n'avais déjà connu une curiosité concernant l'initiatrice de la série TV, l'auteur Caroline Graham qui a donc imaginé Barnaby, Midsomer et Causton.
Il faut d'abord savoir que j'ai vu le nombre d'or présent à de multiples niveaux dans Alphabets, ce que j'explique abondamment dans les pages susmentionnées. Par ailleurs Georges Perec a ce que j'appelle un nom doré, car la valeur numérique de son nom complet se partage idéalement entre prénom et nom :
GEORGES+PEREC = 76+47 = 123
C'est une excellente relation d'or, car , 123/76 = 1.618, le nombre d'or avec 3 décimales (et 47/76 = 0.618).
Chacun des 176 poèmes d'Alphabets a 121 lettres, et le partage doré idéal de 121 est 75-46, or
CAROLINE+GRAHAM = 77+48 = 125
On a ainsi les partages d'or peu satisfaisants 77-48 et 75-46 encadrant l'excellent rapport 76-47 correspondant à Georges Perec.
Le meilleur partage de 11 est de même 7-4, or les 11 poèmes de Perec se répartissent en 7-4, parce que les 4 derniers poèmes sont les seuls sans enjambements, et il correspond selon ce partage 7-4 dans la colonne sensible du 7e poème NOTSUAC-ELIR, s'inversant donc en RILE CAUSTON, où rile fait aussi sens dans la langue de Barnaby. C'est un verbe venant du vieux français ruile, forme ancienne du mot règle. Le verbe ruiler signifie "remplir des joints de plâtre ou de mortier", tandis que le verbe anglais a un sens plutôt éloigné, "agacer", "exaspérer".
Au moment de commencer ce billet, j'avais la certitude qu'il signifiait "railler", mais je ne trouve rien en ce sens dans mes dictionnaires ni sur la toile (sinon que "rail", anciennement "raille", est aussi de la famille de "règle"). Ce qui m'agace, car je comptais exploiter ce sens de "railler" pour citer Hans Bellmer (au "nom doré" de 11 lettres), qui a exprimé mieux que je ne saurais le faire l'aspect irrespectueux de la synchronicité, aspect qui peut d'ailleurs être exaspérant pour certains esprits :
Ayant un peu éclairci la notion de "onzine", mieux commentée sur mes pages Perec, je peux maintenant en venir à la "quatrine", qui obéit au même principe. Il faut encore savoir que Alphabets est dédié "à Catherine" (Binet), qui avait été une proche amie de Bellmer et de sa compagne Unica Zürn.
Voici donc ce que j'écrivais sur la page déjà signalée :
Si quatrine n'est pas quatterine, ce sont les mêmes lettres qui forment les mots quatrine et quaternité, ce qui les rend "presque" identiques pour certains jeux de langage.
Je remarquais sur cette même page de multiples quaternités dans Alphabets, formé de 176 poèmes = 4x44, et 1936 "vers" = 44x44. Un point fondamental de l'architecture dorée du recueil est précisément les occurrences du mot "or", qui sont en rapport d'or dans les deux parties d'Alphabets, or il y a 59 occurrences contenues dans 44 poèmes, le quart exactement.
Peut-être est-il temps de donner le texte "en clair" du poème Rile Causton, soit :
Oui... Comme je l'ai dit, cette première série obéit à des contraintes beaucoup plus strictes que les autres, offrant souvent des textes bien plus fluides.
Il se trouve que ce poème a une particularité unique, la double occurrence du mot "ours", or j'ai vu les 23 occurrences de ce mot dessiner un autre rapport numérique, la racine de 2, la diagonale du carré ou "division sacrée" des anciens.
L'exégèse perecquienne "officielle" a pour sa part vu dans cet "ours" perecquien récidiviste un synonyme de "règle", ce qui résonne étrangement avec le RILE apparenté à "règle" (latin regula) lu "irrégulièrement" dans la dernière colonne de la grille, où il correspond à TROC selon la règle de troc de "l'usine à troc" appliquée à LUSINEATROC...
Cette règle de troc ne concerne pas seulement les 44x44 vers d'Alphabets, ou les 11 dernières colonnes des grilles en C. D'une manière si complexe que je ne l'ai même pas abordée sur mes pages, Perec a redistribué l'ordre de ses poèmes dans le recueil, où ce 7e poème selon la chronologie de composition s'est retrouvé au 22e rang. Ainsi le poème particulier parmi les 22 contenant le mot "ours", parce qu'il a deux "ours", a-t-il la position 22.
Je rapproche ceci des 44 poèmes contenant "or", où il y a 13 poèmes à "or" multiple, dont 2 avec 3 "or", le 74 et le 114, nombres significatifs lorsque lus 7-4 et 11-4 (7-4 partage doré de 11). Le 114 m'est particulièrement cher car c'est la 7e grille en Q, devenue 4e poème du chapitre "q" d'Alphabets, tandis que "causton", 7e grille en C, est devenue le 11e poème du chapitre "c".
La grille du poème 114 débute par
LESINQUARTO
SONTRELIQUA
IRES
Les in-quarto sont reliquaires
Cette formule m'a tant plu que j'en ai fait le titre web d'une de mes plus belles pages sur Bach. Selon ma lecture quaternaire d'Alphabets, l’or sans quoi l’art ne troque (selon la première grille en Q ou poème 105), présent dans un quart exactement des poèmes, est donc surreprésenté significativement dans cet in-quarto.
Si le poème 44 contient une occurrence "or", je n'y voyais rien de particulier jusqu'à ce que je remarque aujourd'hui sa date de composition, le 8 septembre 75, 33 ans jour pour jour avant mon intuition sur le 4/4/44. C'est de plus la 7e grille en F, devenue 11e poème du chapitre "f", comme la 7e grille en C est 11e du chapitre "c".
J'ai indiqué en quoi mon intuition du 8/9 dernier était liée à la date du 9/9. Perec semble avoir été particulièrement inspiré pendant un séjour à Venise en septembre 75, où il a composé 28 poèmes en 16 jours, avec un record pour le 9/9 qui a vu l'écriture de 3 poèmes.
Le second d'entre eux, 9e grille en F et poème 46 dans le recueil, semble faire référence à sa date d'écriture et/ou à son ordre dans la série F par deux NEUF en têtes des "vers" 1 et 6, soulignés en rouge ci-contre.
J'ai reproduit ici la grille du recueil, où ces matrices constituent des rectangles d'or presque parfaits, d'environ 30 x 49 mm.
Voilà donc quelques éléments qui me semblent pouvoir être reliés à mon intuition du 8/9. Si je n'ai pas pensé à Perec le soir des anagrammes de Barnaby, il me semble que la cogitation sur Perec constitue une des tâches de fond de mes neurones, certaines trouvailles sur son oeuvre étant survenues dans des circonstances très comparables à ce qui s'est passé le matin du 8/9.
CATHERINE'S SON : le fils de l'ours est l'ourson, mot également présent énigmatiquement chez Perec, où il est interprété our son, "notre fils" en anglais.
Il n'y a pas d'ourson dans Alphabets, mais il y a un oursin, qui était originellement l'ourson en vieux français, et qui peut se lire our sin, "notre péché"; l'anagramme de Catherine's son contenait précisément le mot sin...
Je frémis devant l'état civil réel de ce Catherine's son, Robin LAWson, fils de la LOI, de la REGLE, de l'OURS...
Ce 9 octobre où j'ai perçu les possibilités Catherine-Quatterine-Quaternité-Quatrine, j'ai lancé une requête Google "quatrine" qui parmi les premiers résultats indiquait un retour à la scène de Catherine Ringer, sous le nom de Quatrine.
J'apprécie énormément son talent, et ai été illico voir sur YouTube s'il n'y avait pas un clip sous ce nouveau nom. Non, mais écoutant quelques-unes de ses chansons, je me suis trouvé être le 448844e spectateur de C'est Comme Ca :
Je disais dans mon avant-dernier billet qu'il me semblait y avoir un lien entre les anagrammes dans l'épisode Les noces de sang de Barnaby, le 7 septembre, et l'étrange (surtout parce qu'exacte) intuition qui m'est venue le lendemain au réveil, que la vie de Jung correspondait à une quaternité idéale autour du 4/4/44.
Qu'étaient exactement ces anagrammes ? Barnaby avait découvert une photo de Robin Lawson, une des victimes, avec au dos CAST NO SIN HERE. A ses moments perdus, Barnaby fait des mots croisés et sèche sur un mot que sa femme Joyce parvient à trouver, il s'agissait d'une anagramme entre GLANE et ANGLE... Bon sang mais c'est bien sûr ! fait Barnaby, l'inscription mystérieuse était une anagramme qu'il a tôt fait de décrypter, CATHERINE'S SON. Robin était le fils caché de Catherine.
Je me suis réveillé cette nuit avec l'évidence de cette anagramme :
QUATTERINE = QUATERNITE
Un peu forcé dira-t-on, mais il se trouve que c'est moi qui ai eu cette bizarre intuition, et que j'ai déjà eu l'occasion sur cette page de faire le jeu Catherine-QUATRINE.
Il faudrait lire cette page, et d'abord ma première page sur le recueil Alphabets de Perec, l'un des livres les plus curieux qui soient. Il s'agit d'un recueil de 176 onzains composés de 1974 à 76, répartis en 16 séries de 11 onzains. Un onzain est un poème de 121 lettres répétant 11 fois une séquence de 11 lettres différentes, le tout présentant si possible un sens minimal.
Perec a débuté son entreprise par une série ESARTINULOC, avec des contraintes supplémentaires portant sur toute la série. Voici les matrices 11x11 de ces poèmes rassemblées dans un tableau par Roland Brasseur:Cette série est axée sur l'anagramme de ESARTULINOC "L'usine à troc", expression décrivant idéalement l'entreprise anagrammatique de Perec. L'expression apparaît en clair dans le premier et le dernier poème, mais aussi dans ces mêmes poèmes en acrostiches, final ou initial, soulignés en rouge ci-dessus (on peut ouvrir le tableau agrandi dans une autre fenêtre en cliquant dessus, touche Maj/Shift enfoncée).
L'emploi et le sens de l'expression vont plus loin, car l'acrostiche final du premier poème est soumis dans les poèmes suivants à la permutation en onzine, ainsi LUSINEATROC devient au stade suivant UIETOCRANSL, puis UIETOCRANSL devient ITCASLNROEU, etc. La dernière itération CLOURSTIANE redonnerait au stade suivant LUSINEATROC.
Pour le 7e poème, l'acrostiche vertical final (souligné en jaune sur le tableau) est NOTSUACELIR, qui se renverse en RILE CAUSTON. Et voici où apparaît Barnaby, dont les enquêtes se déroulent dans le comté imaginaire de Midsomer, dont la ville importante est la non moins imaginaire Causton.
Ce n'aurait pas été suffisant pour me motiver, si je n'avais déjà connu une curiosité concernant l'initiatrice de la série TV, l'auteur Caroline Graham qui a donc imaginé Barnaby, Midsomer et Causton.
Il faut d'abord savoir que j'ai vu le nombre d'or présent à de multiples niveaux dans Alphabets, ce que j'explique abondamment dans les pages susmentionnées. Par ailleurs Georges Perec a ce que j'appelle un nom doré, car la valeur numérique de son nom complet se partage idéalement entre prénom et nom :
GEORGES+PEREC = 76+47 = 123
C'est une excellente relation d'or, car , 123/76 = 1.618, le nombre d'or avec 3 décimales (et 47/76 = 0.618).
Chacun des 176 poèmes d'Alphabets a 121 lettres, et le partage doré idéal de 121 est 75-46, or
CAROLINE+GRAHAM = 77+48 = 125
On a ainsi les partages d'or peu satisfaisants 77-48 et 75-46 encadrant l'excellent rapport 76-47 correspondant à Georges Perec.
Le meilleur partage de 11 est de même 7-4, or les 11 poèmes de Perec se répartissent en 7-4, parce que les 4 derniers poèmes sont les seuls sans enjambements, et il correspond selon ce partage 7-4 dans la colonne sensible du 7e poème NOTSUAC-ELIR, s'inversant donc en RILE CAUSTON, où rile fait aussi sens dans la langue de Barnaby. C'est un verbe venant du vieux français ruile, forme ancienne du mot règle. Le verbe ruiler signifie "remplir des joints de plâtre ou de mortier", tandis que le verbe anglais a un sens plutôt éloigné, "agacer", "exaspérer".
Au moment de commencer ce billet, j'avais la certitude qu'il signifiait "railler", mais je ne trouve rien en ce sens dans mes dictionnaires ni sur la toile (sinon que "rail", anciennement "raille", est aussi de la famille de "règle"). Ce qui m'agace, car je comptais exploiter ce sens de "railler" pour citer Hans Bellmer (au "nom doré" de 11 lettres), qui a exprimé mieux que je ne saurais le faire l'aspect irrespectueux de la synchronicité, aspect qui peut d'ailleurs être exaspérant pour certains esprits :
Un "génie" ardemment appliqué derrière le "moi" semble ajouter beaucoup du sien afin que "je" perçoive et imagine. Un génie irrespectueux sans doute, pour qui la logique d'identité, la séparation du corps d'avec l'esprit ou les balivernes du "bien" et du "mal" sont tout au plus matière à plaisanteries et qui ne chante de tout cœur que la gloire de l'improbable, de l'erreur et du hasard. (Petite anatomie de l'image)
Ayant un peu éclairci la notion de "onzine", mieux commentée sur mes pages Perec, je peux maintenant en venir à la "quatrine", qui obéit au même principe. Il faut encore savoir que Alphabets est dédié "à Catherine" (Binet), qui avait été une proche amie de Bellmer et de sa compagne Unica Zürn.
Voici donc ce que j'écrivais sur la page déjà signalée :
La onzine (des onze suites de B à Q) débutée en 74 s’achève en 76. Dans la série des N-ines existe aussi la tétrine ou quatrine qui, à partir de 7476, ferait apparaître 7647, ou 76-47 = GEORGES-PEREC. Il est remarquable que le déblocage de la construction de l’édifice se situe fin juin 75, soit peu après le coup de foudre avec une Catherine qui restera sa compagne jusqu’à sa mort.
Si quatrine n'est pas quatterine, ce sont les mêmes lettres qui forment les mots quatrine et quaternité, ce qui les rend "presque" identiques pour certains jeux de langage.
Je remarquais sur cette même page de multiples quaternités dans Alphabets, formé de 176 poèmes = 4x44, et 1936 "vers" = 44x44. Un point fondamental de l'architecture dorée du recueil est précisément les occurrences du mot "or", qui sont en rapport d'or dans les deux parties d'Alphabets, or il y a 59 occurrences contenues dans 44 poèmes, le quart exactement.
Peut-être est-il temps de donner le texte "en clair" du poème Rile Causton, soit :
Cet ours lainé : un cristal oculaire
n'ostenta cru l'oison : le cas
rituel court (insanité !) l'ours
à cru ; son laïc tenace sourit :
le tronc l'a suinté, suc à loir.
Paris, 23 janvier 1974
Oui... Comme je l'ai dit, cette première série obéit à des contraintes beaucoup plus strictes que les autres, offrant souvent des textes bien plus fluides.
Il se trouve que ce poème a une particularité unique, la double occurrence du mot "ours", or j'ai vu les 23 occurrences de ce mot dessiner un autre rapport numérique, la racine de 2, la diagonale du carré ou "division sacrée" des anciens.
L'exégèse perecquienne "officielle" a pour sa part vu dans cet "ours" perecquien récidiviste un synonyme de "règle", ce qui résonne étrangement avec le RILE apparenté à "règle" (latin regula) lu "irrégulièrement" dans la dernière colonne de la grille, où il correspond à TROC selon la règle de troc de "l'usine à troc" appliquée à LUSINEATROC...
Cette règle de troc ne concerne pas seulement les 44x44 vers d'Alphabets, ou les 11 dernières colonnes des grilles en C. D'une manière si complexe que je ne l'ai même pas abordée sur mes pages, Perec a redistribué l'ordre de ses poèmes dans le recueil, où ce 7e poème selon la chronologie de composition s'est retrouvé au 22e rang. Ainsi le poème particulier parmi les 22 contenant le mot "ours", parce qu'il a deux "ours", a-t-il la position 22.
Je rapproche ceci des 44 poèmes contenant "or", où il y a 13 poèmes à "or" multiple, dont 2 avec 3 "or", le 74 et le 114, nombres significatifs lorsque lus 7-4 et 11-4 (7-4 partage doré de 11). Le 114 m'est particulièrement cher car c'est la 7e grille en Q, devenue 4e poème du chapitre "q" d'Alphabets, tandis que "causton", 7e grille en C, est devenue le 11e poème du chapitre "c".
La grille du poème 114 débute par
LESINQUARTO
SONTRELIQUA
IRES
Les in-quarto sont reliquaires
Cette formule m'a tant plu que j'en ai fait le titre web d'une de mes plus belles pages sur Bach. Selon ma lecture quaternaire d'Alphabets, l’or sans quoi l’art ne troque (selon la première grille en Q ou poème 105), présent dans un quart exactement des poèmes, est donc surreprésenté significativement dans cet in-quarto.
Si le poème 44 contient une occurrence "or", je n'y voyais rien de particulier jusqu'à ce que je remarque aujourd'hui sa date de composition, le 8 septembre 75, 33 ans jour pour jour avant mon intuition sur le 4/4/44. C'est de plus la 7e grille en F, devenue 11e poème du chapitre "f", comme la 7e grille en C est 11e du chapitre "c".
J'ai indiqué en quoi mon intuition du 8/9 dernier était liée à la date du 9/9. Perec semble avoir été particulièrement inspiré pendant un séjour à Venise en septembre 75, où il a composé 28 poèmes en 16 jours, avec un record pour le 9/9 qui a vu l'écriture de 3 poèmes.
Le second d'entre eux, 9e grille en F et poème 46 dans le recueil, semble faire référence à sa date d'écriture et/ou à son ordre dans la série F par deux NEUF en têtes des "vers" 1 et 6, soulignés en rouge ci-contre.
J'ai reproduit ici la grille du recueil, où ces matrices constituent des rectangles d'or presque parfaits, d'environ 30 x 49 mm.
Voilà donc quelques éléments qui me semblent pouvoir être reliés à mon intuition du 8/9. Si je n'ai pas pensé à Perec le soir des anagrammes de Barnaby, il me semble que la cogitation sur Perec constitue une des tâches de fond de mes neurones, certaines trouvailles sur son oeuvre étant survenues dans des circonstances très comparables à ce qui s'est passé le matin du 8/9.
CATHERINE'S SON : le fils de l'ours est l'ourson, mot également présent énigmatiquement chez Perec, où il est interprété our son, "notre fils" en anglais.
Il n'y a pas d'ourson dans Alphabets, mais il y a un oursin, qui était originellement l'ourson en vieux français, et qui peut se lire our sin, "notre péché"; l'anagramme de Catherine's son contenait précisément le mot sin...
Je frémis devant l'état civil réel de ce Catherine's son, Robin LAWson, fils de la LOI, de la REGLE, de l'OURS...
Ce 9 octobre où j'ai perçu les possibilités Catherine-Quatterine-Quaternité-Quatrine, j'ai lancé une requête Google "quatrine" qui parmi les premiers résultats indiquait un retour à la scène de Catherine Ringer, sous le nom de Quatrine.
J'apprécie énormément son talent, et ai été illico voir sur YouTube s'il n'y avait pas un clip sous ce nouveau nom. Non, mais écoutant quelques-unes de ses chansons, je me suis trouvé être le 448844e spectateur de C'est Comme Ca :
3 commentaires:
Et ce Philippe CATHERINE ?
http://www.youtube.com/watch?v=lCkh-WJgjwA
Je redonne ton lien sur "Luxor j'adore" :
http://www.youtube.com/watch?v=lCkh-WJgjwA
et j'adORe aussi, car le onzain 128 de Perec s'achève sur
L'astre qui n'a sort lésant
L'or qui trinque
(sa Louqsor latine)
qui trône, las...
Je croyais me souvenir d'un guitariste Philip Catherine qui jouait en duo avec Stefan Grossman au Hootenanny de Lionel Rocheman, vers 1970, mais le belge Philip Catherine me semble un peu vieux par rapport à ce dont je me souviens, et il me semble qu'il était plutôt anglais...
Enfin on peut écouter le belge ici:
http://www.youtube.com/watch?v=EOw_v33o9EA
J'arrive comme les carabiniers mais je voulais dire que, moi aussi, j'apprécie Philippe Catherine. Amitiés
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