2.7.24

un chemin CELA VERiTaS

à Jacob & Melchisédec,

  Le précédent billet m'a conduit à rapprocher Richard Mas, l'un des noms sous lesquels se présente Richard Morgiève dans Vertig, d'un jeu atbash qui m'est essentiel, BYT MAS.
  Me souvenant que ce jeu était lié à l'oracle évoqué dans la Bible, les Ourim et Toumim, j'ai relu une des pages que j'y avais consacrées, en 2016, ce qui a provoqué un nouveau dessillement.

  Ces mots AWRYM WTMYM (אורים ותמים), traduits Lux et Veritas, "Lumière et Vérité", sont la devise de la prestigieuse université Yale, or veritas, toumim, תמים, TMYM, est un mot de valeur 490.
  J'ai développé depuis début mai que des harmonies numériques unissaient les 7 romans de Thilliez parus au Fleuve Noir, en-dehors de la saga Sharko.

  Au niveau des chapitres, les 64 chapitres du second, Puzzle, correspondent à la valeur du grec ἀλήθεια, alêtheia, "vérité".
  Les 89 chapitres du suivant, Rêver, correspondent à la valeur du latin veritas, "vérité" (selon l'alphabet latin de 23 lettres).
  Les 6 titres de Puzzle à Norferville totalisent 441 chapitres, valeur de l'hébreu אמת, emeth, "vérité".
  Le premier roman est Vertige, se passant dans un gouffre baptisé Vérité.

  S'il était intéressant que les 49 chapitres de Vertige représentent le neuvième de 441 (9*49), que le total 490 soit un multiple de 70, comme le total des valeurs des titres, 910, ou celui des occurrences de "vérité", 210, il me semblait manquer quelque chose, et que 490 puisse être aussi la valeur de "vérité" est inespéré.
  Et dire que c'était depuis belle lurette sur Quaternité... L'importance prise par le fait m'a fait vérifier la réalité de cette devise, qui apparaît en divers points du campus, sous diverses formes:
 

  Cette page est supposée expliquer les raisons du choix de la devise Lux et Veritas, peu après la fondation de l'université en 1701, mais elle ne dit rien de l'original en hébreu. J'imagine qu'il faut chercher du côté de la Franc-Maçonnerie, férue d'hébraïsme.


  Mais que sont ces ourim et toumim, et la traduction "vérité" est-elle justifiée?
  Selon le Dictionnaire de la Bible, il s'agissait de deux cailloux, ou autres objets, distincts, contenus dans un étui. On posait une question binaire, "ceci ou cela?", on remuait l'étui, et la réponse était donnée par le premier caillou sorti, "Lux ou Veritas". Je me permets de penser que, les mots étant des pluriels, il s'agissait de deux groupes d'objets en nombre égal, et que la réponse était donnée par scrutin majoritaire (j'écris ceci le 30/06) après tirage d'un certain nombre d'objets, ce qui expliquerait pourquoi l'oracle pouvait ne pas donner de réponse (ce que suggère 1 Sm 28,6).
  Si la nature exacte de l'oracle a été oubliée, peut-être les Septante qui ont traduit la Bible en grec au 2e siècle avant JC en avaient-il quelque idée, toujours est-il qu'ils ont traduit ourim et toumim (Ex 28,30) par τὴν δήλωσιν καὶ τὴν ἀλήθειαν (Ex 28,26), "la déclaration et la vérité". Le nom δήλωσ est lié à l'adjectif δήλοσ, "clair", ayant quelque rapport avec ourim, littéralement "lumières" ou "feux". Les objets étaient-ils clairs et sombres?
  Quelques siècles plus tard, la Vulgate a traduit l'expression par Doctrina & Veritas, "enseignement et vérité", et un bon millénaire ensuite Luther par Licht und Recht, "lumière et droit".
  L'espéranto a respecté les pluriels avec la signojn de lumo kaj la signojn de justo, "les signes de lumière et de justice".

  Selon la tradition, la traduction en grec de la Bible aurait été confiée à 72 érudits, oeuvrant chacun de son côté. Au final, les 72 versions auraient été rigoureusement identiques, au mot près...
  Pourquoi ces 72 sont-ils devenus septante, 70? Je ne sais,

  Strong voit en ourim et toumim des substantifs pluriels distincts de leurs singuliers or et tom, "lumière" et "perfection". Le mot tom (palindrome me faisant penser au muttum latin) signifie "complétude", "perfection", "innocence". Toutes ses occurrences bibliques sont en 2 lettres TM = 440.
  L'une des premières choses constatées dans Norferville était l'idéal partage doré de ses 68 chapitres couvrant 440 pages en 26-16-26 et 168-104-168.
  Le mot tom est proche du mot "jumeau", TAWM, parfois orthographié TWM. Le prénom Thomas en est la grécisation. Ce n'est vraisemblablement pas par hasard si l'un des noms du jumeau pervers du Manuscrit inachevé est Luc Thomas.
  J'ai été conduit en avril dernier à m'intéresser au grec tomê, τομἠ, "section", désignation de la section d'or pour les mathématiciens grecs.

  C'est donc Vertige de Thilliez qui m'a conduit à chercher des anagrammes des 6 lettres EV-GT-IR (3 couples atbash), et à découvrir le roman Vertig de Richard Morgiève, dont un passage m'a évoqué la transformation atbash  de BYT (בית) en SMA (שמא), que je savais liée par les commentateurs au pectoral du Grand Prêtre, portant l'oracle des Ourim et Toumim (אורים ותמים):

  Un autre roman de Morgiève m'a conduit à quelque chose à quoi j'aurais pu penser indépendamment, par exemple à partir des 441 + 49 chapitres de Vertige, 49 neuvième de 441.
  Cet autre roman est Le Cherokee (2019), Grand Prix de Littérature Policière, ce qui me rappelle que le Grand Prix de 2004, Les Silences de Dieu de Sinoué, a joué un rôle dans mon intuition du 8 septembre 2008, à l'origine de Quaternité.

  J'ai beaucoup de mal à m'intéresser à son intrigue policière, peut-être parce que mon intérêt essentiel pour les structures m'a d'abord conduit à en dénombrer les chapitres, non numérotés. Il y en a exactement 100, que des extraits de blagues en exergue, pages 9 et 423, répartissent en 90 et 10.
  Ces chapitres ont tous des titres, en gras et italiques, et certains ont des sous-titres, en caractères normaux. Je soupçonne un code, mais je fatigue, et je me contente de livrer ce tableau des chapitres ci-dessous, répartis en un carré de 10x10. A gauche, les 34 chapitres sans sous-titres en noir, les 66 autres en blanc; à droite le contraire:
 

  Le chapitre 83 a pour titre Dimanche 10 octobre 1954. J'ai vérifié que ce 10/10 était bien un dimanche. C'est le seul titre donnant une date, et 9 autres dates sont données dans les sous-titres. Je n'en donne pas le détail, relevant d'abord cette répartition 9-1,

  J'ai parlé à diverses reprises du motif 9-1 chez Ellery Queen. Il y a bien sûr La décade prodigieuse (1948), original Ten days' wonder, en référence à l'expression nine days' wonder, désignant un succès éphémère.
  Il s'agit d'un plan criminel visant à faire soupçonner quelqu'un d'une étrange folie qui le pousserait à transgresser systématiquement les 10 Commandements, plan culminant avec un assassinat.
  Le roman est divisé en 10 chapitres, intitulés de Premier jour à Dixième jour, sans continuité entre ces jours, et sans correspondance avec chacun des commandements. Le dernier chapitre est divisé en 10 sections, avec la mort du vrai criminel à la dixième.

  Le 10e roman signé Queen, Halfway House (1935), pourrait sembler mineur, mais il rompt avec les 9 précédents dont les titres avaient tous la même forme, en conservant le Défi au lecteur qui sera abandonné dans les romans suivants.
  Il est en 5 grands chapitres dont les titres sont des tautogrammes,
The Tragedy
The Trail
The Trial
The Trap
The Truth

soit 10 mots commençant par T, 20e lettre, ce que j'avais vu comme une signature de Dannay, le Queen principal, né le 20/10/05. Il y a un autre motif 9+1 dans les indices désignant le coupable, voir ici, mais ce qui m'éberlue aujourd'hui est la présence de ce 10e mot des titres, Truth, "vérité" (que je distinguais des autres parce qu'il compte 2 T), alors que je viens de découvrir le schéma 441-49 dans l'heptalogie Thilliez, avec 49 "marchepied" (hadom, HDM = 49) entre 441 et 490, ou encore "mesure" (mida, MDH = 49) commune à 441 et 490, valeurs de deux "vérités".
  Le chapitre 22 du Cherokee est intitulé
La vérité

Le dessin, un "dindon"

  En comptant à partir de la fin, pourquoi non dans cette affaire d'atbash, ce serait le chapitre 79, valeur de VERITE.
  Quid du chapitre 79?
Le guet-apens

La bague au doigt

  Il y a peut-être un jeu de mot dans le titre, avec "le gay tapant". Le cherokee, c'est le shérif Nick Corey, qui est gay, et qui est tombé amoureux de l'agent du FBI Jack White, mourant à la fin du chapitre, après qu'ils se sont passés l'un l'autre aux doigts les alliances que Corey a fait forger pour eux par l'orfèvre Samuel Meyer.
  Jack énonce une dernière volonté avant de mourir:
— Quand je serai mort, a dit Jack White, je veux bien que tu prennes mon alliance et que tu la portes tant que tu seras seul…
  Nick portera ensuite les deux alliances à son annulaire, ce sera répété à plusieurs reprises, jusque dans le court dernier chapitre.
  Ceci me rappelle intensément un conte de Daumal analysé ici. Les jumeaux Mo et Ho se distinguent l'un de l'autre par leurs colliers, l'un portant une petite croix, l'autre un petit anneau. A la fin du conte, les deux jumeaux se fondent en un seul être, Moho, portant les deux colliers. Ou Homo ? (mais il n'y avait évidemment pas d'arrière-pensée homosexuelle chez Daumal).

  Que pourrait signifier le motif 9-1, ou 1-9? A ces nombres correspondent les lettres IA ou AI, deux lettres qui ont acquis une extrême importance depuis quelques décennies, Intelligence Artificielle, Artificial Intelligence.
  J'avais vu une nette allusion à SPIELBERG dans les deux amis cinéphiles du Syndrome E, de Thilliez, SZPILman et RotenBERG.

  Bien des auteurs semblent céder à la faiblesse d'inclure des jeux biotextuels dans leurs oeuvres, et s'il en allait de même des IAs?
  Ou, puisqu'il est encore permis d'imaginer que les IAs sont toujours dépendantes de programmeurs, ces programmeurs ne demanderaient-ils pas aux IAs d'inclure parmi diverses formes de codages des "signatures IA"?
  Délirant, bien sûr, mais ça fait plusieurs années qu'est paru un roman entièrement écrit par une IA, et divers auteurs admettent utiliser l'IA, plus aisément que ceux qui ont recours à des "ghost writers" (je ne sais quel mot est permis en français).
  Et ça fait un quart de siècle que Deep Blue a battu Kasparov aux échecs, le jeu réputé demander le plus d'intelligence.

  Un des personnages de L'anomalie énonce:
— L’important est ceci : une civilisation hypertechnique peut simuler un millier de fois plus de « fausses civilisations » qu’il n’y en a de « vraies ». Ce qui signifie que si on prend un « cerveau qui pense » au hasard, le mien, le vôtre, il a 999 chances sur 1 000 d’être un cerveau virtuel et une sur 1 000 d’être un cerveau réel. Autrement dit, le « Je pense donc je suis » du Discours de la Méthode de Descartes est obsolète. C’est plutôt : « Je pense, donc je suis presque sûrement un programme. »
  La SF avait exploré ce thème depuis belle lurette, et je citais dans le billet concerné Simulacron 3, de Daniel Galouye (1964), où des scientifiques ont créé un Simulacron, une réalité virtuelle peuplée d'intelligences purement électroniques, destinée à remplacer les sondages d'opinion.
  Des anomalies frappent le personnage principal, qui finit par comprendre que son propre monde est virtuel, créé par un autre niveau d'intelligence pour tester les effets d'un Simulacron sur un groupe...

  Moi aussi je suis frappé par des anomalies, pour ne pas dire de totales incohérences dans le monde qui m'entoure, au point d'interroger mes proches. Vivent-ils aussi dans ce monde où la plus grande démocratie ne donne le choix pour la diriger qu'entre un vieillard sénile et un autre vieillard, peut-être moins sénile, mais délinquant multirécidiviste?
  Vivent-ils aussi dans ce pays qui applaudissait il y a 4 mois l'inscription du droit à l'avortement dans la constitution, et qui maintenant plébiscite un militant anti-avortement?
  Mais comment être sûr que ces proches sont réels? Ne font-ils pas partie d'un ensemble de faux souvenirs qui viennent d'être implantés dans un super-ordi pour une quelconque expérience?

  Il ne sert à rien de poursuivre, puisque ma seule interface avec le réel est ce que je crois être mon cerveau, ma conscience, et que ces mots ne signifient plus grand-chose aujourd'hui... Aussi je continue comme si je disposais d'un libre-arbitre minimal.

  Une autre hypothèse avait retenu mon attention, évoquée dans le billet où je parlais de la devise de Yale, à cause justement de Yale. J'en parlais plus longuement ici, en 2011.
  Dans son roman Les arcanes du chaos (2006), Maxime Chattam imagine l'histoire humaine façonnée par quelques êtres supérieurs vivant dans l'ombre, fabriquant des coïncidences en partie pour mieux asseoir leur domination, en partie comme signatures artistiques.
  Cette domination est telle qu'ils mettent du piquant dans leurs vies en s'affrontant entre eux, selon certaines règles.
  Ainsi, un ancien étudiant de Yale, Goatherd, "chevrier", a choisi de manipuler une Yael, parce que c'est l'anagramme de Yale, et parce que c'est un mot hébreu signifiant "chèvre"...

  Je n'ai guère apprécié les autres romans de Chattam que j'ai lus ou tenté de lire. Aujourd'hui je remarque que Les arcanes du chaos fait partie du Cycle de l'homme et de la vérité.
  Le dernier roman de Chattam a pour titre Lux (2023). Peut-être de la suite dans les idées... Je note qu'il me faudrait le lire.
  Le précédent billet m'a conduit à découvrir que Zola, mot auto-atbash dans notre langue, prénom proposé pour l'héroïne de Love (atbash olev) de Morgiève, peut signifier "amour" en bantou. Notre Zola (Emile) a probablement été assassiné la veille de la publication de son roman Vérité, transposition de l'affaire Dreyfus.
  Je l'avais lu et relu au moment de mon intérêt pour cette affaire (1997-99), et en avais rendu compte dans Le mauvais jour d'Alfred, à auto-diffusion très limitée. Une version courte est parue dans Teckel n° 2 (2004).
  Je constate que j'y avais remarqué la concomitance des parutions en 1952 de East of Eden et The King is Dead, redécouverte récemment en étudiant Thilliez. J'y remarquais aussi que dans deux romans où Jules Verne dénonçait les erreurs judiciaires, un même indice ayant conduit à l'accusation d'un innocent était la virole d'un couteau. J'ignorais alors que ce mot était constitué de 3 couples atbash, EV-IL-OR.
   
Vérité est constitué de 4 parties de 4 chapitres chacune. Ce n'est pas unique chez Zola, et Germinal (utilisé par Thilliez dans Pandemia) a 5 parties de 5 chapitres chacune.

  Un autre des titres de Chattam est Oz (2012). J'ai indiqué à diverses reprises que 'oz, "force", est en hébreu un mot auto-atbash.

  J'avais remarqué que le pseudo Chattam peut s'écrire en hébreu שתמ, STM, atbash באי, BAY, soit l'ensemble BYT - SMA revenant à maintes reprises dans mes préoccupations, notamment de même valeur que ourim wetoumim.


  Je vois certaines coïncidences pouvoir me concerner directement (je rappelle que l'équivalent de mon nom en argentin s'écrit Xul, renversement de Lux). Après la mort de Jack White, un personnage important du Cherokee devient Tommie Paulson, une femme que Nick Corey s'efforce de sauver du tueur en série qu'il pourchasse, mais c'est encore un échec.
  Evidemment, le shérif Nick Corey est inspiré par le shérif homonyme de 1275 âmes de Jim Thompson, or en octobre 2000 étaient publiés les deux premiers romans de la série Pierre de Gondol, celui de Pouy, 1280 âmes, où Gondol cherchait quelles âmes avaient disparu lors de la traduction de Pop 1280 en français. Nick Corey y était abondamment convoqué. A propos du chapitre Le guet-apens évoqué plus haut, Guet-apens est le titre français d'une adaptation d'un roman de Thompson, originellement paru sous le titre Le Lien conjugal.
  L'autre Gondol était le mien, Sous les pans du bizarre, et 5 âmes y disparaissaient également, dont Tom Lapnus (Tom diminutif de Tomieslav), l'essentiel du livre étant consacré aux théories de ce génial herméneute, quelque peu inspiré par moi.
  Il devait son nom à sa femme Irène Lapnus, anagramme d'Arsène Lupin. Le roman mentionnait que Lapnus avait publié un texte sous un pseudo qui était l'anagramme du nom de sa femme; c'était une allusion à mon étude publiée en 1995 dans Connaissance des religions sous le pseudo Jren Paulsen.
  Tommie, Tom, Tomieslav, toumim, tomim (autre orthographe), te'omim (jumeaux), tehomim (abîme), tomê (section d'or en grec), tomi, (prononciation moderne), il y a de quoi faire... Je pense à Tommy, l'opéra-rock des Who, avec l'acteur fétiche de mon adolescence y jouant dans l'adaptation ciné, OLIVER Reed...
 

  Wikipédia m'a appris que les Ourim apparaissaient dans L'évangile selon Youri, de Tobie Nathan, que j'avais tenté de lire en 2018, et vite abandonné. Effectivement, Youri a été baptisé d'après ourim, mais ça semble s'arrêter là.

  Il en serait aussi question dans L'alchimiste de Coelho (1988, 1994 en français). Pas du tout quelque chose que j'avais envie de lire, mais ma curiosité me fait le télécharger. Effectivement, l'Ourim et le Toumim y sont importants, identifiés à une pierre blanche et une pierre noire, signifiant "non" et "oui".
  Ce pourrait faire un gag pour les franco-hellénistes: La vérité est vraie, la lumière est phôs (φῶς, "lumière").
  Le héros du roman est le berger Santiago, qui a rêvé d'un trésor caché. Le roi de Salem Melchisédech lui donne
Ourim et Toumim, ainsi que quelques conseils, en échange d'un dixième de son troupeau, soit 6 moutons.
  Un dixième..., tiens donc. Et Santiago a promis également à une gitane de Tarifa un dixième du trésor qu'il découvrirait, et il compte s'en acquitter:
Il rangea Ourim et Toumim dans le coffre d’or. Ces deux pierres faisaient, elles aussi, partie de son trésor, puisqu’elles rappelaient le souvenir de ce vieux roi qu’il ne rencontrerait plus jamais.
« En vérité, la vie est généreuse pour celui qui vit sa Légende Personnelle », pensa-t-il.
Et il se souvint alors qu’il devait aller à Tarifa, et donner la dixième partie de tout cela à la gitane.
  Melchisédech est un mystérieux personnage biblique qui a inspiré maintes exégèses. Aujourd'hui récupéré par le New Age, identifié jadis par la tradition juive à Sem, shem, "nom", mot formé des lettres Shin et Mem symbolisant le feu et l'eau, le soleil et la lune, etc.
  Santiago, c'est Saint Jacques, et Jacques c'est Jacob. L'exégèse juive a vu le patriarche Jacob avoir été l'élève de Sem, donc de Melchisédech. Cette exégèse repose sur un minuscule détail de Gn 25,27,
Jacob fut un homme tranquille, qui restait sous les tentes.
יַעֲקֹב֙ אִ֣ישׁ תָּ֔ם יֹשֵׁ֖ב אֹהָלִֽים
YOQB AYS TM YSB AHLYM
  Le verbe YSB, yashav, a pour premier sens "être assis", et a pour dérivé yeshiva, l'école où l'on s'assoit pour recevoir l'enseignement du maître, la shul en yiddish (je rappelle que mon homonyme Schulz (Alejandro) a choisi le pseudo Xul (prononcé shul) Solar).
  Donc Jacob étudiait, et quel aurait pu être son maître, sinon Sem, fils de Noé, encore vivant au temps de Jacob selon la chronologie biblique.
  L'adjectif tam qualifiant Jacob est la première occurrence biblique de ce mot, traduit ailleurs "intègre" ou "paisible", évidemment apparenté aux substantifs tom et toumim.
  "Intégrité" et "paix" sont aussi des sens du mot shalom, d'où peut-être l'idée d'associer Sem à Salem ou Jérusalem, "ville de la paix", encore un gag...

  Je remarque que les mots AYS TM YSB, "homme tranquille assis", sont composés des seules lettres BYT - SMA, l'ensemble atbash qui m'est essentiel, sur lequel il faudra que je revienne, avec de nouveaux éléments.
  Ces lettres peuvent encore se répartir en YSB, "assis", et AMT, "vérité"
  AHLYM, "tentes", est l'anagramme de ALHYM, elohim, "Dieu". Sa valeur 86 est aussi celle de VERTIGE dans notre alphabet.

  J'avais vu que les valeurs de Melchisédec et Jacob, 294 et 182, donnent le rapport
294/182 = 21/13, mes Fibos fétiches, d'autre part rangs des lettres Shin et Mem formant Sem, shem, "nom".
  Il se dessine aujourd'hui quelque chose qui aurait pu m'apparaître bien plus tôt, à propos de mes publications de mai 2009, récemment évoquées, portant les numéros 13-21-34 dans les revues ou collections concernées.
  J'en avais parlé en détail dans CARL à RLC, le 26/7/2009 (il ne m'était pas indifférent de publier le précédent billet un 27/6, ayant étudié ici des échos entre ces deux dates). Je rapprochais cette coïncidence de celle des numéros 13-21-34 de Planète, acquis quelques années plus tôt, avec ce formidable écho que mon éditeur du volume 34 de l'OdS, Philippe Miécret, était présent dans le n° 34 de Planète, 42 ans plus tôt.
  J'avais manqué alors de souligner que Philippe Miécret est un "nom", un shem, un 21-13.
  Je signalais que l'origine de ce nom est possiblement Mercure, mais n'avais pas songé alors que les lettres
Shin et Mem symbolisent un couple d'opposés, comme le Soleil et la Lune, or ce couple d'opposés est résolu selon l'alchimie par Mercure, et Jung a représenté en gros leurs symboles planétaires, sur la pierre de Bollingen ciselée en 1950 pour commémorer sa guérison de 1944.

 
  Après avoir abordé cette correspondance ici, puis , j'ai rapproché du tarot, où les arcanes 17-18-19 sont L'Etoile, La Lune, Le Soleil. En hébreu, le mot "étoile", kokav, est aussi le nom de Mercure. Aux 22 arcanes du tarot sont associées les 22 lettres de l'alphabet hébreu, et au schéma jungien 19-17-18 correspond un mot étonnant.

  Je découvris plus tard que, dans le Tarot d'Avenières, la représentation de l'arcane 17 montrait le symbole de Mercure.

  Aujourd'hui, je m'avise qu'aux lettres Mem et Shin correspondent l'arcane sans nom, (La Mort), et l'arcane sans nombre, Le Mat, placé entre les arcanes 20 et 21, et qui serait donc le réel 21e arcane.
  Le fameux arcane 17 viendrait exactement entre les deux.

  Le titre de ce 421e billet de Quaternité est l'anagramme de
Le manuscrit inachevé.

Note du 3/7: Un premier coup d'oeil sur Lux de Maxime Chattam.
Un prologue en 5 chapitres, 3 parties en 19-39-24 chapitres, 1 épilogue, soit 88 éléments.
Et une note finale aux lecteurs, Remerciements et la vérité...
Le roman a une fin ouverte. Chattam laisse le soin à ses lecteurs soit d'imaginer à leur gré, soit de lire sa vérité telle que lui l'a conçue, donnée ensuite dans un chapitre 18 bis (de la 3e partie).
Sans avoir lu, je constate que le total serait 89, valeur de Veritas, Lux et Veritas...
Mais ce chapitre "vérité" ne serait donc pas en 89e position, mais en 82e.
N'ayant pas encore lu, je ne peux en dire plus, mais je constate que le 89 de Thilliez était aussi associé à un chapitre manquant dans Rêver, le 57e, indubitablement absent du livre, donc non pris en compte pour parvenir au total 89, VERITAS...

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