29.9.12

San Michele

A C B  (et à Mathilde !)

  Lors de mon tour du lac de St-André le 28 août dernier, au cours duquel j'ai acheté à Castellane les numéros 13-21-34 de Lire, étudiés dans le billet précédent, je suis d'abord passé à St-André-des-Alpes, où j'ai découvert l'édition poche d'un polar métaphysique dont j'ignorais l'existence, Le dernier homme bon, premier roman de deux scénaristes danois en 2010, traduit en français en 2011.
  L'intrigue est basée sur la légende juive des 36 Justes, les lamed-waf selon Schwarz-Bart et son Dernier des Justes. Il y aurait donc 36 Justes parmi les nations, 36 personnes qui n'en ont pas conscience, renouvelées à chaque génération. Renouvelées du moins tant que Dieu le veut, et l'un des signes de la fin du monde serait la disparition des 36 Justes.

  C'est précisément ce qui semble se passer en cette année 2009, où une vague de morts mystérieuses traverse la planète, touchant à chaque fois des personnes remarquables pour leur action humanitaire.
  Le lecteur échappe par bonheur au détail de ces morts et le roman commence par le récit de la 17e, un moine chinois décédé le 14 août, pour passer ensuite à l'enquête policière sur le 34e mort le 11 décembre, un pionnier indien du microcrédit.
  Il n'y avait eu jusque là que peu de liens opérés entre toutes ces morts, dont une part est restée inconnue, mais ce dernier cas conduit l'inspecteur vénitien Tommaso di Barbara à compléter ses hypothèses et à proposer un schéma :
- les victimes décèdent tous les vendredis, à l'heure locale du coucher du soleil;
- les circonstances des morts sont souvent étranges, des marques bizarres apparaissent dans le dos des victimes, ressemblant à des nombres;
- certaines régularités dans les localisations des incidents l'amènent à prévoir l'incident suivant à Copenhague.

  Ces fabulations ne sont guère prises au sérieux par la police danoise, qui charge néanmoins un flic marginal, Niels Bentzon, d'enquêter sur les "hommes bons" de la capitale et voir si quelque danger les menace...
  Niels découvre au cours de cette enquête que certains hommes classés comme "bons" ne le sont pas tant que ça, et surtout trouve l'aide d'une surdouée du bulbe, Hannah, qui élucide le schéma exact réglant la répartition des morts.
 Là c'est vraiment dur à avaler : il s'agit de superposer les couches électroniques de l'élément de numéro atomique 36, le krypton (!), à la Rodinia, l'état primitif des terres émergées qui formaient jadis un unique continent...
 Après tout, pourquoi pas? Puisque le principal suspect de ces éliminations semble être Dieu, il n'est pas totalement inconcevable qu'il ait choisi de localiser ses Justes selon cet état primitif de la Terre, ni que d'une manière ou d'une autre ces Justes cachés soit liés à l'élément 36 (krypton = "caché" en grec !), mais l'omniscience n'est censée concerner que Dieu, et je suis plus que réticent à admettre que Hannah soit capable de déterminer à quelques dizaines de mètres près les lieux des deux dernières morts.
 Toujours est-il qu'elle prévoit ces morts le 18 et le 25 décembre à l'hôpital principal de Copenhague et à la gare de Venise, sans toutefois pouvoir en donner l'ordre, ni identifier les personnes visées.

 Ainsi Niels et Hannah cherchent-ils dans cet hôpital un Juste le 18, et Tommaso prévenu in extremis a du mal à arriver au coucher du soleil à la gare Santa Lucia...
...où il meurt, car c'était lui le 35e Juste, et on trouve dans son dos des marques pouvant correspondre au nombre 35.
 Niels comprend alors qu'il est le 36e Juste, que, s'il se trouve à l'hôpital le 25 décembre, il mourra, et à sa suite toute l'humanité. Il s'enfuit loin de Copenhague avec Hannah, mais ils ont un accident, si grave qu'ils sont rapatriés au grand hôpital disposant des équipements les plus performants...
  Sur son dos apparaissent  des marques pouvant correspondre au nombre 36...
  Un dermatologue vient examiner ces étranges marques, qui lui rappellent un cas qu'il a étudié dans les archives de l'hôpital : à la Noël 1943, un radio-amateur a été hospitalisé avec des marques très similaires, un demi-fou qui parlait d'un complot mondial d'élimination des hommes bons...
  Or l'homme n'est pas mort le 25 décembre, et a vécu ensuite de nombreuses années ! Il y aurait donc un moyen de contrer l'enchaînement qui semblait inéluctable, et Niels le trouve à son tour. Le monde est sauvé, du moins dans l'immédiat.

  Bon... Malgré quelques points farfelus et quelques longueurs j'ai plutôt apprécié le roman, peut-être pour divers échos très personnels.
  D'abord Fibonacci. Les 36 Justes sont d'emblée répartis en deux catégories, les 34 premiers, des personnalités diverses totalement ignorantes de ce qui se trame, et les deux derniers, des flics qui enquêtent précisément sur la question. Et les 34 sont précisés à diverses reprises répartis en 21 victimes identifiées, les autres étant virtuelles. 13-21-34, les Fibos qui semblent me poursuivre, et qui étaient peut-être un peu plus à l'actualité que les autres jours lors de cette balade traditionnelle (à ce propos, je viens de mettre en ligne un récapitulatif de 80 cas 13-21).
  Les deux derniers sont donc Tommaso et Niels, prénoms de valeurs 96 et 59, en rapport d'or idéal.
  Mieux, au survivant Niels Bentzon correspondent ces mêmes valeurs 59-96.

  Le flic qui suit une piste l'amenant au lieu et à l'instant où sa mort était décidée m'a aussitôt évoqué le cas d'Erik Lönnrot, au nom scandinave, dans La mort et la boussole, avec des détails perturbants.
  Il se nomme Barbara, or le premier mort de la fiction de Borges est un rabbin à la barbe grise assassiné le 4 décembre, jour de la Ste Barbe ou Ste Barbara.
  Le pataphysicien Alain Calame a fait une parodie fibonaccienne de la nouvelle, où les renseignements qui conduisent l'enquêteur à sa perte viennent d'une certaine Barbe Eloha.
  L'auteur du Dernier des Justes est André Schwarz-Bart, "Barbe-Noire"...

  Sans choix délibéré de l'auteur, qui n'a probablement choisi que le jour de Noël pour la disparition du dernier Juste, la 33e mort s'est produite le 4 décembre, à Washington. La victime était un certain Russel Young...
  Je rappelle que pour les pataphysiciens le 4 décembre est le 4e jour du 4e mois de l'année, qui est aussi la Ste Barbe. Chez Calame, barbe eloha est en fait une expression signifiant "en quatre est Dieu", en hébreu.

  La trame inéluctable qui mène Niels à l'hôpital le jour de Noël 2009, comme elle y avait mené son prédécesseur le jour de Noël 1943, m'évoque une de mes fictions quaternitaires favorites, L'énigme du mort-vivant, où un envoûtement force 4 personnes à se trouver la nuit de Noël 1943 dans la crypte de St-Merri, de même que leurs ancêtres 80 ans plus tôt. Il faut que l'un de ces 4 meure pour permettre à Cagliostro de survivre 80 nouvelles années.

 Curieusement, le nombre 80 apparaît lors de la mort de Tommaso, sans nécessité évidente.

 Je vais m'en tenir là pour l'instant, pour en venir à une formidable coïncidence en temps réel.
 Le 28, je quittai donc St André un peu avant midi, et une petite averse me fit m'abriter environ une heure, mise à profit pour lire une centaine de pages du Dernier homme bon.

 Le soir, je trouvai un mèl de dp, expédié à 12h16, au moment où je débutai le roman, qui me signalait qu'une étudiante en graphisme avait réalisé pour son projet de diplôme une maquette du Mont Analogue.
 Le nom de l'étudiante, Bonhomme, qui a aussi son site où j'ai découvert plus tard son logo.

 Ces cercles concentriques m'évoquent la Rodinia superposée aux couches électroniques du krypton ("caché"), et cette carte de l'Homme bon m'avait d'abord rappelé celle de Daumal (qui utilisait parfois le pseudo Alta Mala, "haut mal") où la répartition des lieux émergés connus est utilisée pour déterminer la position de l'île du Mont Analogue, cachée:
dp, familière du web, a été informée de ce projet dès qu'il a été répertorié, car elle avait déposé une alerte Google, concernant le Mont Analogue. C'est aussi elle qui m'avait appris la mise en vente du document Daumal-Fibonacci.
  J'avais eu un regain d'intérêt pour les cartes avec des cercles concentriques ou spirales en ce mois d'août après avoir découvert une des premières vignettes de La frontière invisible, de Peeters et Schuiten (2002). Le cartographe héros de l'aventure y ramasse ce fragment de carte, où une double spirale part de Samaris.
  La portion d''île en bas du fragment n'est autre que l'île du Mont Analogue, selon la carte des Cités, où l'une des seules correspondances immédiates avec notre monde est Copenhague.
  Je n'avais évidemment pas connaissance de ceci lorsque j'opérais en juillet un rapprochement entre la spirale de Cymbiola, dessinée par Schuiten en 1980, et celle du Grand Jeu, dessinée par Sima en 1928.
Sima-Samaris, tiens...

  Le logo de Caroline Bonhomme, ainsi que certaines des magnifiques illustrations de son projet, m'a poussé à rejeter un oeil sur le premier album des Cités obscures, Les murailles de Samaris, que j'avais acheté dès sa parution en 1983, où la ville est caractérisée par un symbole rond spiralé changeant, dont voici une forme.

  Je me souvenais que ce symbole était particulièrement présent à la fin de l'album, effectivement, mais mon regard sur la dernière planche m'a fait remarquer quelque chose de totalement oublié, pour autant que je l'aie jamais vu.

  Cette planche est suivie d'une page blanche, et il faut avoir la curiosité de la tourner pour découvrir cette dernière vignette, modèle évident de celle donnée 19 ans plus tard dans La frontière invisible.
  Ainsi ce morceau de terre, plus tard (1996) identifié à l'île du Mont Analogue, était déjà présent dès la genèse des Cités, et associé à une spirale, une gidouille.

 Un autre écho immédiat éveillé par Le dernier homme bon est précisément Peeters, coauteur des Cités, pour son roman La bibliothèque de Villers (1980), autre parodie de la nouvelle de Borges, chroniqué à la NRF (n° 348) par le borgésien Alain Calame, celui qui en écrirait la parodie fibonaccienne Une affaire en or.
  Il s'agit donc toujours de crimes commis à des endroits et des dates précis, ici aux 5 points d'un quinconce et tous les 25 jours, avec quelques similitudes troublantes car ce roman non traduit a peu de chances d'avoir été connu des Danois:
- il s'agit d'une série de meurtres, dans les années 50, qui répète une série identique perpétrée en 1905;
- les victimes ont dans le dos des marques étranges, des pentagrammes;
- la 2e victime est tuée dans la nuit de Noël;
- la suivante est un étudiant nommé René Roussel (cf le Juste Russel Young, ou "jeune Russel", tué le 4 décembre);
- c'est après sa mort qu'est compris le schéma gouvernant la série, mais ceci n'empêche pas les deux dernières morts.

  Noël... La traduction française du roman danois a sa particularité car le collègue de Niels le plus cité est Leon, qui en est pratiquement l'antithèse, le bon et la brute.
  Si Niels n'est pas mort le jour de Noël, c'est qu'il a perdu son statut de Juste, et il y a eu passage de relais avec un bébé né au même instant sur le parking de l'hôpital, mis au monde d'ailleurs par Leon...
  Niels serait une forme de Nicolas, le père Noël.
  Il est bien sûr possible que les auteurs aient connu le jeu Noël-Léon, fameux par le palindrome souvent cité Noël a trop par rapport à Léon, mais il y a plus curieux, avec le jeu voisin Nobel-Lebon, déjà abordé sur le billet Disparitions, avec le procureur Lebon qui poursuit un écrivain nobélisable.
 Niels rencontre Hannah parce qu'elle est la femme de quelqu'un qui figure sur la liste de ses "hommes bons" potentiels, un prix Nobel de physique célèbre pour sa formule "Le monde sera sauvé par un mathématicien".
 En fait ce Nobel n'est pas du tout "le Bon", qui est donc Niels, lequel va réveiller le coeur d'Hannah dépressive depuis la mort de son fils, et Hannah est donc au centre d'un triangle palindrome
 LE BON - HANNAH - NOBEL

  Par ailleurs l'affaire débute au cours de la Conférence de Copenhague sur le Climat, qui s'est achevée le 18 décembre 2009 (jour de la 35e mort), en présence d'Obama, récent prix Nobel de la Paix.
  Ceci est évoqué à diverses reprises. Je remarque que si Obama avait été "le bon", il aurait été à la portée du phénomène qui a frappé à Washington le 4 décembre...

l'acteur et chanteur Noël-Noël  Je rappelle que c'est la nouvelle Noël, Noël, de Barry Perowne, qui m'a mené en 2003 à la première coïncidence sur les numéros 13-21-34 de Planète.

  Mon billet avec le jeu Lebon-Nobel s'achevait sur l'ELS en couverture du dernier Code de la Bible, NOBEL-OBAMA, mots en rapport d'or en hébreu:
NWBL = 88
AWBMH = 54

  Le dernier homme bon s'achève à San Michele, le cimetière de Venise, où Niels vient se recueillir sur la tombe de Tommaso, qu'il n'avait jamais rencontré.    Or cette forme italienne du nom de l'archange livre un parfait rapport d'or, fibonaccien :
SAN MICHELE = 34/55
  Ceci m'éveille de nombreux échos :
- Dans la série des 7 anges planétaires de la tradition juive, où Cassiel, ange de Saturne et du Shabbat, pouvait être considéré comme leader, Michel est l'ange du Soleil et du Dimanche, nouveau jour saint du monde chrétien.
- Michel est antérieurement à cela le seul ange nommé dans la Bible hébraïque, où on trouve aussi son fantastique codage dans les 216 lettres des "versets longs".
- La coïncidence "2222" du thriller Panique de Jeffrey Abbott m'a conduit à lire un autre de ses romans, Complot, décevant mais où j'ai relevé cette phrase : "Quand le peuple de l'Empire Romain a cessé de vouer un culte à Mercure, la plupart de ses temples ont été dédiés à saint Michel, symbole de la prédominance du bien sur le mal."
Frappant, puisque Jung est multiplement associé à Mercure, et la commune de Saint-Michel-Mont-Mercure est un exemple de cette évolution.
- Juste après Le dernier homme bon, j'ai lu Le Rire du Cyclope, de Bernard Werber, où Saint Michel est présenté comme le patron des humoristes.
- Je connais divers noms dorés à base de Michel, ce qui fera l'objet du prochain billet.
- J'ai voulu relire Le dernier des Justes, mais le roman était emprunté, et son retour annoncé le 29 septembre, la St-Michel.
- Caroline Bonhomme est native du 29 septembre, la St-Michel, de l'an 1988.

  88 est l'occasion d'un autre rebond, avec la valeur 88 de l'hébreu Nobel, NWBL qui peut se décomposer en
LW = 36 : c'est ainsi que s'écrit le nombre 36 en hébreu, et ainsi donc qu'il apparaît sur le dos de Niels, où 36 apparaît sous toutes ses formes, les 36 Justes étant encore les Lamed-Waf dans le roman de Schwarz-Bart;
BN = 52 : ben est "fils", comme disait Perec, et au moment où Niels cesse d'être le 36e Juste il passe le relais à un bébé qui vient de naître.
  Le couple 52-36 m'a été révélé par Jean-Pierre Le Goff, JPLG, qui en a décliné de multiples variations à partir des 52 touches blanches et 36 noires du piano. Le contexte Nobel-Obama est un bel écho, car ce 44e président US est le premier noir, de même sa femme Michelle, 44e first lady, est la première noire.

  A la suite du dernier billet, et de ma confusion Maurois-Mauriac, il m'est revenu que JPLG avait écrit quelque chose à propos d'un texte de Maurois. J'ai sorti mon dossier JPLG, où j'ai retrouvé une série de textes, le premier publié dans la NRF (comme la chronique sur Peeters de Calame, pataphysicien comme JPLG, mais je n'ai su que tardivement que JPLG, discret sur la question, appartenait au Collège).
  Je n'y insiste pas, car cette recherche m'a fait relire quelques lettres personnelles de JPLG, et découvrir que la première lettre qu'il m'avait envoyée était datée du 31 août 2001, soit le 21/13 pataphysique. J'en cite ces premières phrases:
Il suffit de chercher pour trouver, même si l'on pense que ce que l'on cherche est improbable, mais l'improbable surgit toujours. Il suffit de lancer la machine et les conjonctions, les convergences et les analogies vont se manifester avec une force que l'on était loin d'imaginer. Je n'ai pas de théorie là-dessus, je me contente d'être secrétaire et agitateur.
  J'adhère presque totalement à ces propos, bien qu'il me soit arrivé de mener des recherches infructueuses, peut-être faute de persévérance de ma part.
  Dans la chronologie des lettres de JPLG, la suivante datée du 14 septembre se limite à quelques mots sur ses interventions autour du 216 à Thoires (21) et Thouars (79), m'interrogeant sur la possibilité d'en faire une à Thoard (04), dans mon coin. Je lui répondis avec enthousiasme, mentionnant une croyance selon laquelle Pythagore se réincarnerait tous les 216 ans, le dernier avatar étant alors né en 1993. Dans sa troisième lettre, datée du 29 septembre (la St-Michel !), JPLG rebondit sur cette idée en remarquant que c'est précisément en 1993 qu'a été démontré le Dernier Théorème de Fermat, selon lequel il n'existe aucun triplet dit "pythagoricien" pour les puissances n supérieures à 2:
 X n + Y n = Z n
  Avant cette démonstration d'Andrew Wiles, d'ailleurs jugée incomplète et achevée en 1994, il n'existait que des démonstrations ponctuelles pour différentes puissances, et il est amusant qu'un cube soit au minimum la somme de 3 cubes, le plus petit cube dans ce cas étant 216:
27 + 64 + 125 = 216 ou
3 3 + 4 3 + 5 3 = 6 3

   Une trouvaille de JPLG sur le couple 52-36 m'a toujours fasciné:
52 2 + 36 2   ≈  63.25 2
ou, à un cheveu près, l'hypoténuse d'un triangle rectangle de côtés 52-36 est 63.25 (ce qui a donné lieu à une intervention de JPLG le 22 septembre 1996 à Châteauroux).
  Ceci aurait pu mériter un Nobel...
...surtout sachant que les lettres de Nobel en hébreu, vues plus haut BN-LW = 52-36, se réarrangent en LBN-W, "blanc"-"et..."; je rappelle qu'à l'origine JPLG est parti des touches blanches et noires du piano.
  Une de mes découvertes, antérieure à ma connaissance de JPLG, semblait apparentée à ses travaux : les mots BLANC-NOIR ont pour valeurs 32-56, et le clavier d'un piano de 88 notes va de LA à DO (soit 52-36 sur un autre clavier, celui d'un téléphone).

  Le blanc et le noir, le bon et le Dau-mal... Je ne peux omettre enfin que le document acheté en mars dernier témoigne de l'intérêt de Daumal vers 1930 pour les triangles rectangles dont les cathètes sont deux Fibos consécutifs, en l'occurrence 13 et 21.
  Il a ainsi noté l'opération 21 2 + 13 2, sans la résoudre.
  Il va de soi que, lorsque j'ai redécouvert le roman de Daumal, j'ai calculé la valeur de son titre, 155, sans écho immédiat, mais le Gématron indiquait une coupure d'or exacte en 5-9 lettres, valeurs 59-96:
LEMON TANALOGUE = 59 + 96
  Ceci pouvait correspondre à la prononciation effective de MONT, dont le T n'est sonore que s'il est suivi par une voyelle.
  Il m'est plus intéressant aujourd'hui que ces valeurs correspondent à NIELS-TOMMASO (LE MONT OS SIMA, SOMAIS) ou NIELS BENTZON, le 36e Juste.

  Un dernier point éludé jusqu'ici : le roman débute par le récit de la 17e mort le 14 août, le jour où tombe la grande section d'or de l'année.

ps : dp, ayant lu ce billet, me signale la date avancée pour la naissance de Pythagore, vers -580 (la croyance énoncée plus haut était plutôt basée sur -600). En oubliant qu'il n'y a pas eu d'an 0, on a
580 + 2012 = 2592 = 12 x 216 !
  J'ajoute que 2592 se factorise aussi en 36 x 72, soit le nombre des Justes par celui des Anges issus des 216 lettres des "versets longs", où le 42e est plutôt miraculeusement Michael.
  On peut encore écrire cette factorisation :
2592 = 2 5 . 9 2 (32 x 81)

pps : ce 8 octobre, je trouve en relisant un billet blogruz une allusion à une prémonition dans un roman de Bill Granger, où l'île des Caraïbes de Saint-Michel était clairement inspirée par Haïti. Dans ce billet récent, je me demandais si l'île du Mont Analogue de Peeters-Schuiten, appelée Hard-Ithy, n'était pas aussi inspirée par Haïti, "terre des hautes montagnes".  

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