La découverte, relatée précédemment, de la gématrie fibonaccienne de San Michele, 34/55, a eu pour moi un écho immédiat avec une autre découverte, environ 3 semaines plus tôt.
Après l'écriture de Diagonales m'est revenu un vague souvenir : lors de mon étude intensive de la littérature à contraintes à partir de 1996, je crois avoir lu que le premier roman de Le Clézio offrait une contrainte formelle. Je crois avoir alors parcouru ce texte, Le Procès-verbal (1963), et y avoir repéré quelque chose comme un tableau en lettres majuscules...
...avec peut-être des diagonales. Aussi j'ai emprunté le livre à ma médiathèque, mais n'y ai vu aucun tableau, ni rien qui me rappelle une lecture antérieure. En revanche j'y repère quelque chose que je n'aurais pu oublier si je l'avais vu après avoir "décodé" (en octobre 1996) La lettre d'amour du roi George, de Leblanc, où la 14e lettre manquante parmi 18 m'a semblé être la lettre N, son absence laissant les groupes A-M, O-R.
Or les chapitres du ROMAN de Le Clézio sont numérotés selon la séquence alphabétique, de A :
Adam P. pourrait être aussi A. Pollo, et je ne vois pas comment j'aurais pu manquer ceci, alors que fin 95 début 96 j'étais plongé dans des recherches virgiliennes sur les nombres 45 et 331 de Caesar et Apollon, qui me conduisirent à écrire mon premier hétérogramme, en 45 vers et 331 lettres, le jour de mes 45 ans et 331 jours, le 2 juin 96.
J'ai hélas déjà pu constater à quel point ma mémoire peut être défaillante, aussi je me garde d'être catégorique sur ce qui a pu se passer il y a 16 ans.
Ma lecture actuelle m'amène à jouer avec les noms des personnages, à vrai dire peu nombreux, puisque Adam est livré à lui-même durant les 16 premiers chapitres, mais se lâche dans le chapitre R, long dialogue avec l'étudiante Juliette R., à l'hôpital psychiatrique.
Une jeune fille est cependant constamment présente à son esprit, Michèle, dont n'est révélé que ce prénom, or
MICHELE = 55
ADAM POLLO = 19+70 = 89
et 55 et 89 sont les termes 10 et 11 de la suite de Fibonacci, donnant un excellent rapport d'or pour ce couple.
Je me souviens n'avoir réellement lu qu'un seul Le Clézio, Poisson d'or (1997), vers 2001, pour une seule raison, la valeur de
POISSON D'OR = 144,
12e terme de la suite de Fibonacci, ou 55+89.
Ce sont mes études queeniennes qui m'avaient mené à cette expression "poisson d'or". Si mes découvertes dorées dans divers domaines relèvent pour moi essentiellement de la coïncidence, du hasard objectif, de la synchronicité, ou de quelque nom dont on affuble le phénomène, le cas de Queen, ou plus exactement de Fred Dannay, demeure à part.
En effet, si un auteur dissimule un motif dans son oeuvre, un lecteur zélé peut espérer y trouver aussi des confirmations de ce qu'il suspecte, et je crois avoir trouvé de tels indices chez Queen, un indice majeur étant le poisson d'or.
Dans The Golden Summer, écrit par Dannay seul en 1953, l'ensemble des combinaisons financières du jeune Danny semble dessiner un parfait motif fibonaccien, 178-110-178 (ou 2 fois 89-55-89), et l'épisode de la tombola semble faire sens à lui seul : le détail des 39 billets vendus à 24 personnes occupe presque une page entière, et 39/24 = 13/8 (Fibo).
Pour le tirage, Danny a emprunté le bocal (bowl) du poisson rouge (goldfish), qui donne son titre au chapitre, The Verdict of the Fish Bowl, dans lequel on entend les syllabes Fi-Bo...
Un calcul final montre qu'en fait 24 personnes ont acheté 40 billets, avec 40/24 = 5/3 (Fibo).
Ces fractions 13/8 et 5/3 se retrouvent étonnamment dans The Finishing Stroke (1958), Le mot de la fin, où 20 cadeaux sont répartis en 12 mystérieux envois, 20/12 = 5/3. Lors du 8e envoi, Ellery s'interroge: Huit boîtes, 13 objets. (…) Un rapport mathématique existait-il ?
En fait la section d'or des 20 objets et 12 envois tombe sur le 12e objet du 7e envoi, et ce 12e cadeau est un réel poisson d'or (golden fish), un minuscule poisson exotique frétillant dans un petit bol d'eau.
Une coïncidence a éveillé mon attention : dans l'édition française la plus courante du roman (Le mot de la fin, J'ai Lu n° 1797), l'expression poisson d'or apparaît page 144, ce qui est précisément la valeur de POISSONDOR, 12e Fibo bien venu pour ce 12e cadeau.
De plus des coïncidences dorées concernaient les tonalités fis-h chez Bach, ce qui me fit alors lire Lettres à Poisson d'or de Joë Bousquet comme Poisson d'or de Le Clézio, sans rebond immédiat.
Je me souviens du sujet de Poisson d'or, lu sans difficulté, mais qui ne m'a pas donné envie de lire d'autres Le Clézio. Le roman n 'est plus disponible à ma médiathèque, il me semble que "poisson d'or" n'y apparaît que dans un proverbe amérindien en exergue au texte, s'appliquant à l'évidence à l'héroïne, jeune immigrée marocaine.
Je n'ai lu ce Le Clézio, mon premier, qu'à cause de son titre et de sa valeur 144, or ce titre désigne l'héroïne du roman. Le Procès-verbal, que je l'ai regardé ou non jadis, est mon second Le Clézio scruté en détail, et son personnage principal, sinon unique, est ADAM POLLO = 89, préoccupé par MICHELE = 55.
Sa structure en 18 chapitres moins un m'évoquait donc les 18 lettres de la nouvelle de Leblanc, où manquait la 14e lettre, soit N, or, dans le roman de Queen, les 20 mystérieux cadeaux correspondent aux 20 lettres de l'alphabet sémitique qui ont leurs descendances immédiates dans notre alphabet, le poisson (accessoirement d'or) étant le N, ou Nun sémitique. Au Q manquant chez Le Clézio (Q comme Queen !) correspondrait le 15e cadeau du 9e envoi (encore 15/9 = 5/3), le Qof représenté par un singe (dans une nouvelle de Le Clézio, Les bergers, certains personnages ou animaux sont identifiés par des lettres arabes, la petite Khaf, le renard Mîm, le chien Noun).
Je n'en déduis rien, et reste essentiellement ébahi devant ces échos. J'avoue ne pas pouvoir entrer dans Le Procès-verbal, que je n'ai pu lire linéairement, et être resté plutôt imperméable aux autres Le Clézio consultés ensuite.
Alors s'il y a des indices qui pourraient y étayer l'hypothèse d'une volonté de codage sophistiqué, comme j'en ai vus chez Leblanc ou Queen, ils m'ont échappé (le mot Haine avec une majuscule au chapitre R me semble insuffisant comme allusion à N-AMOR), mais une curiosité est étrangement parallèle au rapport doré idéal 89/55 du couple ADAMPOLLO/MICHELE.
Au chapitre M, l'obsession de retrouver Michèle entraîne Adam à téléphoner chez son amie Sonia Amadouny, avec qui il suppose qu'elle est. Ce nom revient à plusieurs reprises, ainsi que le numéro 88.07.54, or
SONIA AMADOUNY = 58/94 est un nom doré, et on retrouve une paire dorée dans deux des combinaisons du numéro de téléphone, 54/88 (les nombres précédant immédiatement 55/89).
Je remarque que le nom de l'amie commence par les mêmes lettres AMAD que ADAM, lettres qui m'évoquent particulièrement la nouvelle de Leblanc, où la 14e lettre perdue parmi 18 peut se traduire par le motif 13-1-4, soit dans notre alphabet M-A-D, et également dans l'alphabet hébreu où le nom Adam, "homme", s'écrit en 3 lettres, ADM.
Un "détectande scriptural", selon l'expression d'Annie Combes, pourrait être présent dans la nouvelle où le détenteur de la 14e lettre devient "comme fou", mad, face à l'Anglaise qui la cherche.
L'obsession d'Adam pour Michèle et le numéro de téléphone qui permettrait de la trouver me fait penser à l'obsession de Gaspard pour Geneviève et son téléphone Babylone 15-63 dans Le Condottière de Perec, écrit en 1960 mais publié bien plus tard, en mars dernier.
L'impossibilité de contacter Geneviève pousse Gaspard à un acte extrême, assassiner son patron Anatole Madera, dont le nom doit probablement se comprendre mad era, "ère folle". Le prénom m'est nouvellement évocateur puisque les Grecs interprétaient le nom ADAM comme acronyme des 4 vents, Anatole-Dysis-Arktos-Mesembrion.
Je rappelle que Anatole Madera est un nom doré, correspondant au rapport Fibo 34/21, et que d'autres Fibos apparaissent dans le roman, où il est explicitement question du nombre d'or.
Le Procès-verbal s'achève à l'HP où Adam est interné, un A. mad...
Si je ne suis probablement amené à ce rapprochement que par la proximité de mes lectures, il peut être remarqué que Le Procès-verbal a obtenu le Prix Renaudot en 1963, décroché par Perec en 1965, également pour un premier roman publié.
A propos de prix, le jeu doré 54/88 du téléphone de Mlle Amadouny m'a aussitôt rappelé le jeu Obama/Nobel en hébreu, évoqué dans le dernier billet, et d'abord dans le billet Disparitions où il était question du procureur Lebon s'acharnant à poursuivre un écrivain nobélisable, dans un roman d'Antoine Bello.
Le Clézio a obtenu le Nobel en octobre 2008, quelques semaines après ma découverte de l'équilibre autour du 4/4/44, et j'ai trouvé dans le Procès-verbal une préfiguration d'un jeu subtil du roman de Bello, où le policier qui tient son journal utilise deux types de ratures, la rature simple pour éviter de relire des passages qu'il ne veut cependant pas perdre, et le pâté pour effacer définitivement d'autres passages.
Ces deux types de rature apparaissent au chapitre O (comme O rayé), où est reproduit un cahier achevé par Adam Pollo le dimanche 29 août; on y trouve encore un 3e type, des mots dont seules quelques lettres sont données, mais les blancs restent aisés à remplir.
Dimanche 29 août ? nous sommes en principe en 1962, mais en 1962 le 29 août était un mercredi. En revanche le 29 juillet était un dimanche. Par ailleurs deux des événements en une du journal du lendemain de l'arrestation d'Adam ce même dimanche correspondent au 12 juillet 1962 (verdict dans l'affaire Locussol, Ben Bella à Oran).
PROCES VERBAL = 76+60 = 136,
soit la valeur de Jung-Haemmerli, 52-84, que je retrouve dans VERBE CORPSAL = 52-84, mais le mot "corpsal" ne semble exister que dans un rare langage informatique.
J'ai préféré VERBAL CORPSE pour le titre de ce billet, qui existe plus sûrement, et qui est par exemple une appellation du cut-up chez Burroughs. Je trouve aussi l'expression dans une analyse de 1984 d'Orwell, qui a attiré mon attention car le roman commence un 4 avril, et sa plus fameuse adaptation a été tournée à partir du 4/4/84.
L'exemple de cut-up donné chez Burroughs (Will////// ughs ////// ward////// Burro// iam / Se.) est proche des blancs laissés par Adam dans son cahier, comme
Un autre écho à mes préoccupations essentielles apparaît dans le chapitre N (comme Nobel ou Nun du poisson d'or), avec les différentes étapes de la transformation du méthane en tétrachlorure de carbone, souvent associé à Daumal. Il y a des erreurs dans les équations chimiques, peut-être volontaires car mon texte n'est pas une première édition (où elles figuraient déjà) :
CH4 + Cl2 = CH3Cl + ClH
CH3Cl + Cl2 = CH2CL2 + ClH
CH2Cl2 + Cl2 = CHCl3 + Cl4
2 - Nassima
3 -
4 - Moguer
5 - Comment Nassima, déguisée en garçon, (...)
6 - L'océan
7 -
8 -
9 - Une tempête à Nargana
10 -
11 - Un commissariat sous les tropiques
12 - Un naufrage
13 - Une saison à Fréjus
14 - Quelques éléments de conversation
15 -
16 -
17 - La nuit de Medellin
18 - Le jugement
19 -
20 -
Mon attention a été attirée par le rapport 12/20, le même rapport doré du Mot de la fin dont le poisson d'or m'avait conduit à lire le roman homonyme de JMGLC. En répartissant les chapitres en couples titré/non-titré, on obtient la séquence
2/1 - 3/2 - 1/1 - 4/2 - 2/2
ce qui correspond aux partages dorés de 3-5-2-6-4, les 5 premiers nombres partageables en deux entiers non nuls.
Je n'en déduis rien, et la lecture du roman, peut-être pas assez attentive, ne m'a livré aucun indice permettant d'envisager une intention dorée. Je rappelle que le nombre d'or peut correspondre à un facteur de désordre maximal, aussi j'imagine que toute architecture binaire visant à imiter le hasard ressemblerait plus ou moins à ce découpage des chapitres, mais comment évaluer la probabilité pour que ce découpage puisse être exactement décrit par une formule simple ?
Le Azzar est le yacht du cinéaste Moguer, symbole de sa liberté. Il est accidenté au chapitre 12, Un naufrage, et Moguer se consacre ensuite d'abord à tenter de le réparer, puis à le saboter, après avoir perdu tout espoir de reprendre la mer. Le chapitre 20, non titré, s'achève avec le sabordage du Azzar, au moment même de la mort de Moguer.
Note ultérieure: J'ai ensuite vu qu'en considérant le titre du roman comme le 1, on avait une séquence 1-3-5-2-6-4 homologable aux 6 faces du dé, avec de plus ce titre correspondant au 1 du dé, autrefois figuré par une fleur, az-zahr.
La bizarre construction de Hasard m'a rappelé l'extraordinaire équilibre doré des Poulpes/non-Poulpes dans la collection Baleine, certifié dû au hasard par ses responsables. On peut encore identifier les Poulpes dans cette collection par leur couverture, illustrée par Miles Hyman, et j'ai été amusé de trouver une illustration de Hyman en couverture de l'édition de Mondo où j'ai découvert la nouvelle Les bergers mentionnée plus haut.
A propos d'illustrations, j'ai été surpris d'apprendre qu'il existait une édition du Procès-Verbal illustrée par Baudoin, par ailleurs illustrateur et ami de Fred Vargas, à laquelle il a servi de modèle pour son héros Adamsberg (un flic ou "poulet", pollo). Je me suis interrogé ici sur certains schémas dorés dans une enquête d'Adamsberg.
Le jeu 12-20 m'a aidé à voir une possibilité dans le Mot de la fin, où seul le 12e cadeau, le poisson d'or, est quelque chose de vivant, tandis que le 20e est le poignard, retrouvé planté dans le dos d'un cadavre (corpse)...
... et ce serait bien l'occasion de parler de verbal corpse, puisque l'assassinat final est guidé par la séquence alphabétique. Je remarque qu'à ces cadeaux correspondent les lettres N et Z, qui peuvent se déduire l'une de l'autre par rotation d'un quart de tour.
Après ce roman conçu comme la fin des aventures d'Ellery Queen, Dannay est revenu 5 ans plus tard à l'écriture, en 1963 (année du Procès-verbal) avec L'adversaire, où les meurtres de York Park décrivent un N centré sur la stèle érigée "en vivant souvenir" (in living memory au lieu de l'habituel in loving memory) de Nathaniel (rappelant le nom de naissance de Dannay, Daniel Nathan).
En mars dernier je me suis livré à une nouvelle anagramme de Vocalisations de Perec, Consonnantisations, hommage aux 20 consonnes présentes dans le sonnet de Perec, avec les 16 premières permutées pour obtenir un carré magique, les 4 autres étant données dans l'ordre alphabétique VXYZ.
J'ai eu à coeur d'associer le poignard du Mot de la fin au Z, sans je crois avoir été conscient qu'il s'agissait de la 20e lettre comme chez Queen. Ce sont des contraintes numériques totalement indépendantes de Queen qui m'ont conduit à placer le N en 12e position, comme dans Le mot de la fin : le carré magique impliquait une valeur 135 pour les 12 premières lettres, et donc 121, 11 fois 11, pour les 11 premières.
12 et 20 font partie de la suite de Fibonacci multipliée par 4, se poursuivant par 32 (Emma), 52 (Jung), 84 (Haemmerli), 136 (Procès-verbal)...
La récurrence des rapports 13/21 (par exemple 52/84) me semble si importante que j'ai tenté de les recenser ici, parvenant assez vite à plus de 80 cas. On comprendra que je ne peux les citer tous à chaque évocation du couple 13-21, et que je ne peux d'ailleurs les avoir tous à l'esprit ensemble.
J'ai donné un maximum de liens, mais certains cas sont inédits, notamment celui de l'actrice
Michaela McManus = 52/84
particulièrement connue pour son rôle du procureur adjoint Kim Greylek dans la saison 10 de New York unité spéciale. Les actions des épisodes y sont en phase avec leurs dates de première diffusion, ainsi l'action du premier épisode de la saison, diffusé le 23 septembre 2008, débute le 8 septembre 2008, le jour de mon intuition sur l'équilibre de la vie de Jung autour du 4/4/44.
Je devais découvrir ensuite le nom de l'autre protagoniste de l'échange du 4/4/44, et la relation Jung-Haemmerli = 52-84, partage doré de la somme 136. Or le 8 septembre 2008 est aussi le premier jour de l'an pataphysique 136, le jour même où Michaela McManus = 52-84 se présentait à son nouveau poste à New York.
Elle est née un 20 mai (1983), petite section d'or de l'année. J'ai déjà rencontré un personnage au nom doré, Paul Laffoley = 50-82, né à l'autre section d'or de l'année (14 août 1940), mais Michaela offre l'avantage d'un immédiat parallélisme avec sa date de naissance, par
(365 x 52) / 136 = 139.5..., soit le 20 mai vers midi.
J'ignore si elle s'intéresse à Phi, alors que Laffoley en est mad :
JMG Le Clézio est né 4 mois avant Laffoley, le 13 avril 1940.
Le 13/4 a été pour moi une date essentielle, lorsque mes recherches étaient centrées sur la valeur d'ARSENE LUPIN, 134, et son partage doré en 51/83, magnifié certain 13 avril 2005.
J'avais aussi envisagé que les 13-(1)-4 lettres du roi George, plus haut assimilées à M(A)D, soient une allusion au 134 d'Arsène Lupin (dont le découpage effectif 62-72 m'a été aussitôt évoqué par la gématrie 6272 des Vocalisations de Perec, rapportée plus tard aux 6272 jours vécus par Jung après le 4/4/44).
Note du 9/11 : Me demandant si les erreurs dans les formules chimiques du Procès-verbal avaient déjà été commentées, j'ai googlé "CL4" Clézio, et découvert qu'il existait une planète 19132 Le Clézio, découverte en 1988 et d'abord nommée 1988 CL4 (cette désignation provisoire a pu influencer le choix ultérieur de CLézio). Il existe aussi un astéroïde 2817 Perec.
Je rappelle que les erreurs sur les formules chimiques étaient CL (au lieu de Cl) et Cl4 (au lieu de ClH).
Après l'écriture de Diagonales m'est revenu un vague souvenir : lors de mon étude intensive de la littérature à contraintes à partir de 1996, je crois avoir lu que le premier roman de Le Clézio offrait une contrainte formelle. Je crois avoir alors parcouru ce texte, Le Procès-verbal (1963), et y avoir repéré quelque chose comme un tableau en lettres majuscules...
...avec peut-être des diagonales. Aussi j'ai emprunté le livre à ma médiathèque, mais n'y ai vu aucun tableau, ni rien qui me rappelle une lecture antérieure. En revanche j'y repère quelque chose que je n'aurais pu oublier si je l'avais vu après avoir "décodé" (en octobre 1996) La lettre d'amour du roi George, de Leblanc, où la 14e lettre manquante parmi 18 m'a semblé être la lettre N, son absence laissant les groupes A-M, O-R.
Or les chapitres du ROMAN de Le Clézio sont numérotés selon la séquence alphabétique, de A :
A. Il y avait une petite fois, pendant la canicule, un type qui (...) s'appelait Adam; Adam Pollo.à R :
R. Il était enfin, maintenant, à l'ombre; assis au frais dans une chambre propre, que l'orientation vers le Nord protégeait hermétiquement du soleil.Comme indiqué ci-dessus, donc, avec la lettre en lieu et place du retrait introduisant habituellement un paragraphe, respecté ailleurs. Les chapitres suivent la séquence de l'alphabet, mais il n'y a pas de chapitre Q. On ne passe cependant pas directement du chapitre P au R, séparés par 3 pages imitant des pages de journal, la une avec des titres dont deux correspondent au 13 juillet 62, et deux pages intérieures développant deux sujets, Un maniaque arrêté à Carros, évoquant le cas du jeune Adam P (qui selon le récit a été arrêté le 29 août), et Enigme en Corse, étrange fait-divers probablement imaginaire.
Adam P. pourrait être aussi A. Pollo, et je ne vois pas comment j'aurais pu manquer ceci, alors que fin 95 début 96 j'étais plongé dans des recherches virgiliennes sur les nombres 45 et 331 de Caesar et Apollon, qui me conduisirent à écrire mon premier hétérogramme, en 45 vers et 331 lettres, le jour de mes 45 ans et 331 jours, le 2 juin 96.
J'ai hélas déjà pu constater à quel point ma mémoire peut être défaillante, aussi je me garde d'être catégorique sur ce qui a pu se passer il y a 16 ans.
Ma lecture actuelle m'amène à jouer avec les noms des personnages, à vrai dire peu nombreux, puisque Adam est livré à lui-même durant les 16 premiers chapitres, mais se lâche dans le chapitre R, long dialogue avec l'étudiante Juliette R., à l'hôpital psychiatrique.
Une jeune fille est cependant constamment présente à son esprit, Michèle, dont n'est révélé que ce prénom, or
MICHELE = 55
ADAM POLLO = 19+70 = 89
et 55 et 89 sont les termes 10 et 11 de la suite de Fibonacci, donnant un excellent rapport d'or pour ce couple.
Je me souviens n'avoir réellement lu qu'un seul Le Clézio, Poisson d'or (1997), vers 2001, pour une seule raison, la valeur de
POISSON D'OR = 144,
12e terme de la suite de Fibonacci, ou 55+89.
Ce sont mes études queeniennes qui m'avaient mené à cette expression "poisson d'or". Si mes découvertes dorées dans divers domaines relèvent pour moi essentiellement de la coïncidence, du hasard objectif, de la synchronicité, ou de quelque nom dont on affuble le phénomène, le cas de Queen, ou plus exactement de Fred Dannay, demeure à part.
En effet, si un auteur dissimule un motif dans son oeuvre, un lecteur zélé peut espérer y trouver aussi des confirmations de ce qu'il suspecte, et je crois avoir trouvé de tels indices chez Queen, un indice majeur étant le poisson d'or.
Dans The Golden Summer, écrit par Dannay seul en 1953, l'ensemble des combinaisons financières du jeune Danny semble dessiner un parfait motif fibonaccien, 178-110-178 (ou 2 fois 89-55-89), et l'épisode de la tombola semble faire sens à lui seul : le détail des 39 billets vendus à 24 personnes occupe presque une page entière, et 39/24 = 13/8 (Fibo).
Pour le tirage, Danny a emprunté le bocal (bowl) du poisson rouge (goldfish), qui donne son titre au chapitre, The Verdict of the Fish Bowl, dans lequel on entend les syllabes Fi-Bo...
Un calcul final montre qu'en fait 24 personnes ont acheté 40 billets, avec 40/24 = 5/3 (Fibo).
Ces fractions 13/8 et 5/3 se retrouvent étonnamment dans The Finishing Stroke (1958), Le mot de la fin, où 20 cadeaux sont répartis en 12 mystérieux envois, 20/12 = 5/3. Lors du 8e envoi, Ellery s'interroge: Huit boîtes, 13 objets. (…) Un rapport mathématique existait-il ?
En fait la section d'or des 20 objets et 12 envois tombe sur le 12e objet du 7e envoi, et ce 12e cadeau est un réel poisson d'or (golden fish), un minuscule poisson exotique frétillant dans un petit bol d'eau.
Une coïncidence a éveillé mon attention : dans l'édition française la plus courante du roman (Le mot de la fin, J'ai Lu n° 1797), l'expression poisson d'or apparaît page 144, ce qui est précisément la valeur de POISSONDOR, 12e Fibo bien venu pour ce 12e cadeau.
De plus des coïncidences dorées concernaient les tonalités fis-h chez Bach, ce qui me fit alors lire Lettres à Poisson d'or de Joë Bousquet comme Poisson d'or de Le Clézio, sans rebond immédiat.
Je me souviens du sujet de Poisson d'or, lu sans difficulté, mais qui ne m'a pas donné envie de lire d'autres Le Clézio. Le roman n 'est plus disponible à ma médiathèque, il me semble que "poisson d'or" n'y apparaît que dans un proverbe amérindien en exergue au texte, s'appliquant à l'évidence à l'héroïne, jeune immigrée marocaine.
Je n'ai lu ce Le Clézio, mon premier, qu'à cause de son titre et de sa valeur 144, or ce titre désigne l'héroïne du roman. Le Procès-verbal, que je l'ai regardé ou non jadis, est mon second Le Clézio scruté en détail, et son personnage principal, sinon unique, est ADAM POLLO = 89, préoccupé par MICHELE = 55.
Sa structure en 18 chapitres moins un m'évoquait donc les 18 lettres de la nouvelle de Leblanc, où manquait la 14e lettre, soit N, or, dans le roman de Queen, les 20 mystérieux cadeaux correspondent aux 20 lettres de l'alphabet sémitique qui ont leurs descendances immédiates dans notre alphabet, le poisson (accessoirement d'or) étant le N, ou Nun sémitique. Au Q manquant chez Le Clézio (Q comme Queen !) correspondrait le 15e cadeau du 9e envoi (encore 15/9 = 5/3), le Qof représenté par un singe (dans une nouvelle de Le Clézio, Les bergers, certains personnages ou animaux sont identifiés par des lettres arabes, la petite Khaf, le renard Mîm, le chien Noun).
Je n'en déduis rien, et reste essentiellement ébahi devant ces échos. J'avoue ne pas pouvoir entrer dans Le Procès-verbal, que je n'ai pu lire linéairement, et être resté plutôt imperméable aux autres Le Clézio consultés ensuite.
Alors s'il y a des indices qui pourraient y étayer l'hypothèse d'une volonté de codage sophistiqué, comme j'en ai vus chez Leblanc ou Queen, ils m'ont échappé (le mot Haine avec une majuscule au chapitre R me semble insuffisant comme allusion à N-AMOR), mais une curiosité est étrangement parallèle au rapport doré idéal 89/55 du couple ADAMPOLLO/MICHELE.
Au chapitre M, l'obsession de retrouver Michèle entraîne Adam à téléphoner chez son amie Sonia Amadouny, avec qui il suppose qu'elle est. Ce nom revient à plusieurs reprises, ainsi que le numéro 88.07.54, or
SONIA AMADOUNY = 58/94 est un nom doré, et on retrouve une paire dorée dans deux des combinaisons du numéro de téléphone, 54/88 (les nombres précédant immédiatement 55/89).
Je remarque que le nom de l'amie commence par les mêmes lettres AMAD que ADAM, lettres qui m'évoquent particulièrement la nouvelle de Leblanc, où la 14e lettre perdue parmi 18 peut se traduire par le motif 13-1-4, soit dans notre alphabet M-A-D, et également dans l'alphabet hébreu où le nom Adam, "homme", s'écrit en 3 lettres, ADM.
Un "détectande scriptural", selon l'expression d'Annie Combes, pourrait être présent dans la nouvelle où le détenteur de la 14e lettre devient "comme fou", mad, face à l'Anglaise qui la cherche.
L'obsession d'Adam pour Michèle et le numéro de téléphone qui permettrait de la trouver me fait penser à l'obsession de Gaspard pour Geneviève et son téléphone Babylone 15-63 dans Le Condottière de Perec, écrit en 1960 mais publié bien plus tard, en mars dernier.
L'impossibilité de contacter Geneviève pousse Gaspard à un acte extrême, assassiner son patron Anatole Madera, dont le nom doit probablement se comprendre mad era, "ère folle". Le prénom m'est nouvellement évocateur puisque les Grecs interprétaient le nom ADAM comme acronyme des 4 vents, Anatole-Dysis-Arktos-Mesembrion.
Je rappelle que Anatole Madera est un nom doré, correspondant au rapport Fibo 34/21, et que d'autres Fibos apparaissent dans le roman, où il est explicitement question du nombre d'or.
Le Procès-verbal s'achève à l'HP où Adam est interné, un A. mad...
Si je ne suis probablement amené à ce rapprochement que par la proximité de mes lectures, il peut être remarqué que Le Procès-verbal a obtenu le Prix Renaudot en 1963, décroché par Perec en 1965, également pour un premier roman publié.
A propos de prix, le jeu doré 54/88 du téléphone de Mlle Amadouny m'a aussitôt rappelé le jeu Obama/Nobel en hébreu, évoqué dans le dernier billet, et d'abord dans le billet Disparitions où il était question du procureur Lebon s'acharnant à poursuivre un écrivain nobélisable, dans un roman d'Antoine Bello.
Le Clézio a obtenu le Nobel en octobre 2008, quelques semaines après ma découverte de l'équilibre autour du 4/4/44, et j'ai trouvé dans le Procès-verbal une préfiguration d'un jeu subtil du roman de Bello, où le policier qui tient son journal utilise deux types de ratures, la rature simple pour éviter de relire des passages qu'il ne veut cependant pas perdre, et le pâté pour effacer définitivement d'autres passages.
Ces deux types de rature apparaissent au chapitre O (comme O rayé), où est reproduit un cahier achevé par Adam Pollo le dimanche 29 août; on y trouve encore un 3e type, des mots dont seules quelques lettres sont données, mais les blancs restent aisés à remplir.
Dimanche 29 août ? nous sommes en principe en 1962, mais en 1962 le 29 août était un mercredi. En revanche le 29 juillet était un dimanche. Par ailleurs deux des événements en une du journal du lendemain de l'arrestation d'Adam ce même dimanche correspondent au 12 juillet 1962 (verdict dans l'affaire Locussol, Ben Bella à Oran).
PROCES VERBAL = 76+60 = 136,
soit la valeur de Jung-Haemmerli, 52-84, que je retrouve dans VERBE CORPSAL = 52-84, mais le mot "corpsal" ne semble exister que dans un rare langage informatique.
J'ai préféré VERBAL CORPSE pour le titre de ce billet, qui existe plus sûrement, et qui est par exemple une appellation du cut-up chez Burroughs. Je trouve aussi l'expression dans une analyse de 1984 d'Orwell, qui a attiré mon attention car le roman commence un 4 avril, et sa plus fameuse adaptation a été tournée à partir du 4/4/84.
L'exemple de cut-up donné chez Burroughs (Will////// ughs ////// ward////// Burro// iam / Se.) est proche des blancs laissés par Adam dans son cahier, comme
Il faut se défendre soi-même; et quand on est seul, on se dé raime mal contre les punaises (...)Avant de prendre le sens de "cadavre", l'anglais corpse avait un sens plus général, et le "corps verbal" évoque d'abord au mécréant que je suis le formidable L'oratoire des aveugles de Lahougue, publié dans Formules n° 4, texte bâti en abîme autour d'une prétendue révélation mariale :
Mon Seigneur m'envoie à la rencontre des silencieux, en cet abîme d'éructeurs, pour les conduire jusqu'à Lui le Verbe fait corps.Le texte correspond à la basilique virtuelle envisagée pour commémorer l'apparition, avec ses murs constitués par les lisières du texte, et ses arcs de voûte par des diagonales isogrammes. Je cherchais des diagonales dans le Procès-verbal, et il y en a dans ce "corps(e) verbal"...
Un autre écho à mes préoccupations essentielles apparaît dans le chapitre N (comme Nobel ou Nun du poisson d'or), avec les différentes étapes de la transformation du méthane en tétrachlorure de carbone, souvent associé à Daumal. Il y a des erreurs dans les équations chimiques, peut-être volontaires car mon texte n'est pas une première édition (où elles figuraient déjà) :
CH4 + Cl2 = CH3Cl + ClH
CH3Cl + Cl2 = CH2CL2 + ClH
CH2Cl2 + Cl2 = CHCl3 + Cl4
CHCl3 + Cl2 = CCl4 + Cl4
Le L majuscule de la seconde équation devrait être minuscule, et les 4 en rouge des deux dernières équations devraient être remplacés par des H.
Ce chapitre N est un bric-à-brac rappelant certaines pages de Perec, où des contraintes imposent la réunion d'éléments disparates, et ces équations chimiques sont suivies par l'évocation d'une femme lisant un livre aux pages mangées par les vers, au titre martelé en lettres inégales
Dans le dernier chapitre, le mad Adam interné parle d'un ami d'école, Sim(on) Tweedsmuir, qui avait conçu un programme par étapes successives lui permettant d'arriver à 30 ans au stade divin. On peut imaginer que ce Sim est Adam lui-même (âgé de 29 ans), sinon JMG. Ceci me rappelle Tony Amsterdam dans Substance mort, de Phil Dick qui évoque par le biais de ce personnage une expérience qu'il a vécue lui-même, la vision d'un seuil vers un autre monde, un seuil en forme de rectangle d'or.
J'ai consulté quelques autres Le Clézio, essentiellement feuilletés sauf le court roman Hasard (1999), qui m'a intrigué par une structure formelle inhabituelle.
Le récit est réparti en 20 sections ou chapitres, non numérotés, et certains chapitres ont des titres, 12 en tout, les autres non. Voici ce qu'en pourrait être la Table des chapitres :
1 - AzzarCe chapitre N est un bric-à-brac rappelant certaines pages de Perec, où des contraintes imposent la réunion d'éléments disparates, et ces équations chimiques sont suivies par l'évocation d'une femme lisant un livre aux pages mangées par les vers, au titre martelé en lettres inégales
INGOLDSBY LEGENDS
Le livre existe, mais les valeurs 107/66 de ces mots correspondent encore à un rapport doré.Dans le dernier chapitre, le mad Adam interné parle d'un ami d'école, Sim(on) Tweedsmuir, qui avait conçu un programme par étapes successives lui permettant d'arriver à 30 ans au stade divin. On peut imaginer que ce Sim est Adam lui-même (âgé de 29 ans), sinon JMG. Ceci me rappelle Tony Amsterdam dans Substance mort, de Phil Dick qui évoque par le biais de ce personnage une expérience qu'il a vécue lui-même, la vision d'un seuil vers un autre monde, un seuil en forme de rectangle d'or.
Le récit est réparti en 20 sections ou chapitres, non numérotés, et certains chapitres ont des titres, 12 en tout, les autres non. Voici ce qu'en pourrait être la Table des chapitres :
2 - Nassima
3 -
4 - Moguer
5 - Comment Nassima, déguisée en garçon, (...)
6 - L'océan
7 -
8 -
9 - Une tempête à Nargana
10 -
11 - Un commissariat sous les tropiques
12 - Un naufrage
13 - Une saison à Fréjus
14 - Quelques éléments de conversation
15 -
16 -
17 - La nuit de Medellin
18 - Le jugement
19 -
20 -
Mon attention a été attirée par le rapport 12/20, le même rapport doré du Mot de la fin dont le poisson d'or m'avait conduit à lire le roman homonyme de JMGLC. En répartissant les chapitres en couples titré/non-titré, on obtient la séquence
2/1 - 3/2 - 1/1 - 4/2 - 2/2
ce qui correspond aux partages dorés de 3-5-2-6-4, les 5 premiers nombres partageables en deux entiers non nuls.
Je n'en déduis rien, et la lecture du roman, peut-être pas assez attentive, ne m'a livré aucun indice permettant d'envisager une intention dorée. Je rappelle que le nombre d'or peut correspondre à un facteur de désordre maximal, aussi j'imagine que toute architecture binaire visant à imiter le hasard ressemblerait plus ou moins à ce découpage des chapitres, mais comment évaluer la probabilité pour que ce découpage puisse être exactement décrit par une formule simple ?
Le Azzar est le yacht du cinéaste Moguer, symbole de sa liberté. Il est accidenté au chapitre 12, Un naufrage, et Moguer se consacre ensuite d'abord à tenter de le réparer, puis à le saboter, après avoir perdu tout espoir de reprendre la mer. Le chapitre 20, non titré, s'achève avec le sabordage du Azzar, au moment même de la mort de Moguer.
Note ultérieure: J'ai ensuite vu qu'en considérant le titre du roman comme le 1, on avait une séquence 1-3-5-2-6-4 homologable aux 6 faces du dé, avec de plus ce titre correspondant au 1 du dé, autrefois figuré par une fleur, az-zahr.
A propos d'illustrations, j'ai été surpris d'apprendre qu'il existait une édition du Procès-Verbal illustrée par Baudoin, par ailleurs illustrateur et ami de Fred Vargas, à laquelle il a servi de modèle pour son héros Adamsberg (un flic ou "poulet", pollo). Je me suis interrogé ici sur certains schémas dorés dans une enquête d'Adamsberg.
Le jeu 12-20 m'a aidé à voir une possibilité dans le Mot de la fin, où seul le 12e cadeau, le poisson d'or, est quelque chose de vivant, tandis que le 20e est le poignard, retrouvé planté dans le dos d'un cadavre (corpse)...
... et ce serait bien l'occasion de parler de verbal corpse, puisque l'assassinat final est guidé par la séquence alphabétique. Je remarque qu'à ces cadeaux correspondent les lettres N et Z, qui peuvent se déduire l'une de l'autre par rotation d'un quart de tour.
Après ce roman conçu comme la fin des aventures d'Ellery Queen, Dannay est revenu 5 ans plus tard à l'écriture, en 1963 (année du Procès-verbal) avec L'adversaire, où les meurtres de York Park décrivent un N centré sur la stèle érigée "en vivant souvenir" (in living memory au lieu de l'habituel in loving memory) de Nathaniel (rappelant le nom de naissance de Dannay, Daniel Nathan).
En mars dernier je me suis livré à une nouvelle anagramme de Vocalisations de Perec, Consonnantisations, hommage aux 20 consonnes présentes dans le sonnet de Perec, avec les 16 premières permutées pour obtenir un carré magique, les 4 autres étant données dans l'ordre alphabétique VXYZ.
J'ai eu à coeur d'associer le poignard du Mot de la fin au Z, sans je crois avoir été conscient qu'il s'agissait de la 20e lettre comme chez Queen. Ce sont des contraintes numériques totalement indépendantes de Queen qui m'ont conduit à placer le N en 12e position, comme dans Le mot de la fin : le carré magique impliquait une valeur 135 pour les 12 premières lettres, et donc 121, 11 fois 11, pour les 11 premières.
12 et 20 font partie de la suite de Fibonacci multipliée par 4, se poursuivant par 32 (Emma), 52 (Jung), 84 (Haemmerli), 136 (Procès-verbal)...
La récurrence des rapports 13/21 (par exemple 52/84) me semble si importante que j'ai tenté de les recenser ici, parvenant assez vite à plus de 80 cas. On comprendra que je ne peux les citer tous à chaque évocation du couple 13-21, et que je ne peux d'ailleurs les avoir tous à l'esprit ensemble.
J'ai donné un maximum de liens, mais certains cas sont inédits, notamment celui de l'actrice
Michaela McManus = 52/84
particulièrement connue pour son rôle du procureur adjoint Kim Greylek dans la saison 10 de New York unité spéciale. Les actions des épisodes y sont en phase avec leurs dates de première diffusion, ainsi l'action du premier épisode de la saison, diffusé le 23 septembre 2008, débute le 8 septembre 2008, le jour de mon intuition sur l'équilibre de la vie de Jung autour du 4/4/44.
Je devais découvrir ensuite le nom de l'autre protagoniste de l'échange du 4/4/44, et la relation Jung-Haemmerli = 52-84, partage doré de la somme 136. Or le 8 septembre 2008 est aussi le premier jour de l'an pataphysique 136, le jour même où Michaela McManus = 52-84 se présentait à son nouveau poste à New York.
Elle est née un 20 mai (1983), petite section d'or de l'année. J'ai déjà rencontré un personnage au nom doré, Paul Laffoley = 50-82, né à l'autre section d'or de l'année (14 août 1940), mais Michaela offre l'avantage d'un immédiat parallélisme avec sa date de naissance, par
(365 x 52) / 136 = 139.5..., soit le 20 mai vers midi.
J'ignore si elle s'intéresse à Phi, alors que Laffoley en est mad :
JMG Le Clézio est né 4 mois avant Laffoley, le 13 avril 1940.
Le 13/4 a été pour moi une date essentielle, lorsque mes recherches étaient centrées sur la valeur d'ARSENE LUPIN, 134, et son partage doré en 51/83, magnifié certain 13 avril 2005.
J'avais aussi envisagé que les 13-(1)-4 lettres du roi George, plus haut assimilées à M(A)D, soient une allusion au 134 d'Arsène Lupin (dont le découpage effectif 62-72 m'a été aussitôt évoqué par la gématrie 6272 des Vocalisations de Perec, rapportée plus tard aux 6272 jours vécus par Jung après le 4/4/44).
Note du 9/11 : Me demandant si les erreurs dans les formules chimiques du Procès-verbal avaient déjà été commentées, j'ai googlé "CL4" Clézio, et découvert qu'il existait une planète 19132 Le Clézio, découverte en 1988 et d'abord nommée 1988 CL4 (cette désignation provisoire a pu influencer le choix ultérieur de CLézio). Il existe aussi un astéroïde 2817 Perec.
Je rappelle que les erreurs sur les formules chimiques étaient CL (au lieu de Cl) et Cl4 (au lieu de ClH).
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