16.1.19

de la Pâque à Paco


  Je suis loin d'en avoir fini ni avec Letters, ni avec la revue Formules n° 9 où j'ai appris l'existence de ce roman épistolaire.
  Dans cette revue il y a donc la grille 'ferroviaire' de Cyril Epstein, avec sa colonne centrale OMNNMREOP anagramme involontaire de NOM PRENOM, alors que la grille contient un nom, Wagner, et un prénom, Manon, de première importance pour Cyril.
 
  J'ai vu ici que
NOM PRENOM = 42+81 = 123
me rappelant
GEORGES PEREC = 76+47 = 123,
alors que Perec est convoqué dans les commentaires introduisant la grille de Cyril, alors que sont présentes également dans la revue trois grilles de Robert Rapilly, résolument inspirées par Perec, et dont la gématrie totale est, par hasard toujours, 7647, qu'il est tentant de scinder en 76-47, GEORGES-PEREC.
    Robert est aussi l'auteur de la grille ferroviaire de largeur 9, comme celle de Cyril, offrant des messages intentionnels dans les première et dernière colonnes, comme chez Cyril, et une anagramme involontaire de NOM PRENOM (+ I) dans la colonne centrale.
  C'est complètement impossible, dirait un autre Georges, mais Cyril et Robert affirment qu'ils ont composé ces grilles tout à fait indépendamment, et ce n'est qu'un aspect d'un entrelacs que j'ai tenté de résumer dans le précédent billet.

GEORGES / PEREC = 76/47 =1,617... est un nom doré, ce qui est remarquable pour quelqu'un qui témoignait d'un intérêt pour le nombre d'or et envisageait de l'utiliser pour composer des textes. Si les réalisations revendiquées de tels textes sont restées à l'état de projet, j'ai étudié certains équilibres remarquables dans diverses compositions. Je n'y reviens pas.
  J'avais remarqué
WAGNER / NOM = 68/42 = 1,619..., autre rapport doré idéal, sans contrepartie pour
PRENOM = 81, en rapport doré idéal avec 50 ou 131, mais
MANON = 57 ne convient pas, ni d'autres appellations communes de Marie.
  C'est dans un article de Nicolas Wagner que j'ai appris l'existence de Letters dans le numéro de Formules où figure la grille de Cyril. L'article suivant y est signé Frank Wagner, Comment un film de paroles et pourquoi ( L'exemple de Cinéma de Tanguy Viel).
  J'imagine que ce Frank est le frère de Nicolas, quoi qu'il en soit,
FRANK = 50 fait partie des prénoms en rapport d'or avec PRENOM, ainsi il y a dans ce numéro quelqu'un dont les prénom-nom sont en rapport d'or avec PRENOM-NOM.

  J'ai lu son article, et feuilleté Cinéma (2002) où Tanguy Viel témoigne de son obsession pour Sleuth (1972, Le Limier en français) de Mankiewicz, qu'il a vu plus de 100 fois. J'ai eu l'occasion d'en parler, principalement à cause de l'auteur de la pièce, Anthony Shaffer, que Morris West a contacté en vue de l'adaptation au cinéma de Un monde transparent, roman qui a joué un rôle dans la découverte à l'origine de Quaternité. Shaffer a refusé de se plier aux exigences de West, avilissantes pour Jung personnage du roman.
  Je ne sais combien de fois Tanguy Viel a vu la nouvelle mouture de Sleuth (2007), au moins intéressante par le fait que Michael Caine, qui jouait le jeune Milo Tindle en 1972, y a repris le rôle de Laurence Olivier. J'ai remarqué qu'il avait un nom doré
MICHAEL / CAINE = 51/32 = 1,593...,
approximation peu satisfaisante, mais les nombres 32 et 51 font partie de la suite additive
32-51-83-134-217-351-...
  La valeur des 26 lettres de l'alphabet est 351, or Perec a scindé cet alphabet en ses 10 lettres les plus usitées en français, ESARTULINO, de valeur 134, employées dans chacun des 1936 "vers" de 11 lettres du recueil Alphabets, la 11e lettre étant l'une des 16 autres, de valeur 217. Le premier groupe se distingue par un nombre égal de voyelles et de consonnes,
AEIOU = 51 et LNRST = 83.

  Ni l'article de Frank Wagner, ni le "roman" de Tanguy Viel ne m'ont fourni matière à rebondir. Une autre voie qui s'imposait à moi était le couplage des relations d'or NOM PRENOM, imposant un chiasme:
(PRENOM WAGNER) / (FRANK NOM) = (81+68)/(50+42) = 149/92 (= 1,619...)
  Le nombre 149 m'est depuis longtemps évocateur, je rappellerai plus loin pourquoi, et comment, ayant reçu lors de mon adhésion en 1996 à l'association 813 le numéro 149, j'ai eu lorsque je me suis intéressé au nombre d'or la curiosité de chercher à qui correspondait le numéro 92.
  C'était Claude Amoz, avec une complémentarité fibonaccienne dans nos noms:
SCHULZ / AMOZ = 89/55 = 1,618..., plus petit rapport donnant les trois premières décimales du nombre d'or.

  Ce n'est cependant qu'en 2011, bien des années après cette découverte, que j'ai enfin lu un roman de Claude Amoz, Bois-Brûlé (2002). Un drame en 5 jours consécutifs, du 17 au 21 avril, aboutit à une mort. Si l'année n'est pas précisée explicitement, plusieurs éléments du roman permettent de désigner 2000, et en 2000 ces 5 jours vont du Lundi des Rameaux au Vendredi saint. Claude Amoz contactée a reconnu que c'était voulu; j'étais le premier lecteur à lui communiquer ce constat.
  Dans mon billet Claude A., je développai la coïncidence liée à cette découverte. J'avais trouvé Bois-Brûlé chez un bouquiniste lors de mon précédent séjour à Paris en mai 2011, durant lequel j'avais lu en bibliothèque le 5e et dernier roman de la Série policière de Claude Aveline, L'oeil-de-chat.
  Le roman débute le soir du Dimanche des Rameaux 1930, où l'on apprend ensuite qu'une mort est survenue. Si ceci est explicite, il faut lire attentivement le récit pour voir que le dénouement survient le vendredi suivant, Vendredi saint donc.
  Mon obsession des dates pascales m'a permis de découvrir 5 polars couvrant une pleine semaine pascale, se terminant donc le jour de Pâques. L'oeil-de-chat m'a fait envisager une nouvelle catégorie, s'arrêtant au Vendredi saint, et dans la foulée j'ai donc découvert un second polar de ce type, de plus émanant d'un auteur Claude A., une auteure en fait.

  Depuis 2011, je n'ai rencontré aucun autre polar de ce type, comme depuis 2008 aucun autre polar couvrant une semaine pascale ne s'est signalé à mon attention, alors qu'en 2008 j'avais découvert trois textes de ce type, dans des circonstances ébouriffantes, 11 ans après la découverte presque simultanée des deux premiers.
  Et voici qu'au moment où Claude Amoz se rappelle à moi, à cause d'une coïncidence numérique liée au Formules n° 9, diverses coïncidences soulignent ce rappel, et je vais commencer par celles avec Letters, auquel je suis arrivé également par ce Formules n° 9.

  L'avant-dernière lettre de Letters, écrite par l'Auteur le 7 septembre 1969, est uniquement un acrostiche tiré d'un recueil de voeux de mariage du 16e siècle. J'en ai donné le texte complet ici, en soulignant l'extraordinaire absence dans ces 25 lignes de A à Z d'une ligne débutant par N.
  Ceci faisait écho pour moi à l'absence de la lettre-missive numéro 14 parmi les 18 lettres d'amour du roi George, que j'avais vue correspondre à la lettre-caractère N, "haine", tandis que les 17 lettres restantes pouvaient être exprimées par 1-13;15-18, ou A-M;O-R.
  Le même procédé appliqué à 26 lettres sans N conduit à A-M;O-Z.
  J'avais réintroduit le N pour obtenir N-AMOR, à transformer en ROMAN, et le jeu N-AMOZ trouve un écho immédiat avec le réel nom de Claude Amoz, Ozanam.

  J'ai vérifié que l'absence de ligne N était bien dans le texte original, mais c'est John Barth qui a choisi ce texte, et il n'aurait eu aucun mal à dégoter un parfait acrostiche. Alors a-t-il choisi celui-ci à cause de l'absence du N? si oui, pourquoi? Tout ce que je peux imaginer est que N est la première lettre du titre envisagé pour le roman révolutionnaire devant être écrit par un ordinateur, NOVEL dans un premier temps, puis NUMBERS.

  Le Vendredi saint de 1969, le 4 avril, joue un certain rôle dans Letters car il a été prédit être le jour de la fin du monde... Je n'ai pas compris par qui, ni trouvé si ceci correspondait à une authentique prédiction. De toute manière elle ne semble pas s'être réalisée.
  L'écho avec mes romans du Vendredi saint m'a fait examiner de plus près cette date, notamment par rapport au jour originel de la Passion. Les Evangiles sont quelque peu contradictoires entre eux, et les spécialistes ont dégagé deux dates possibles, le vendredi 7 avril 30 et le vendredi 3 avril 33. Cette dernière date est plus communément admise outre-Atlantique, toujours est-il que 1969 se situerait alors 1936 ans après 33, or je sais que 1936 est le carré de 44 (je rappelle que Perec né en 1936 a donné 1936 vers à son recueil Alphabets).
  Alors un Vendredi saint 4/4 situé 44 fois 44 ans après le jour de la Crucifixion, ça me parle... Barth est-il aussi concerné que moi par la quaternité? Je n'en sais rien, mais rappelle que lorsque vient le 26 juillet 1969, il fait écrire à l'un de ses épistoliers que ç'aurait été le 94e anniversaire de Carl Jung.

  Plus de 7 ans après la découverte coup sur coup des polars "Vendredi saint" des Claude A., j'ai trouvé un troisième polar de ce type le 23 décembre, quelques jours après avoir vu que l'acrostiche donné par Barth pouvait livrer AMOZ (mais je n'ai pas pensé immédiatement à Claude Amoz, d'abord à Amos Oz, lequel devait décéder quelques jours plus tard).
  J'ai déjà indiqué que j'étais bibliothécaire bénévole à Esparron. Nous avons 3 fois par an la visite du bibliobus départemental, pour renouveler le stock de la médiathèque. Parmi les polars que j'ai choisis au dernier passage, il y avait Déviances, de Richard Montanari, dont j'avais lu 7 en 2011. A la première lecture, un détail du roman m'avait fait m'intéresser au plan initial de Philadelphie, conçue autour d'une place centrale avec deux axes principaux s'y croisant, à la manière des villes romaines. Mais cette place n'était pas du tout centrale, et Market street avait au nord 3 rues parallèles, au sud 5 rues, tandis que Broad street avait à l'est 8 rues parallèles, à l'ouest 13 rues.
  3-5-8-13, de quoi alerter l'amateur de Fibonacci, bien qu'évidemment ce sont d'autres raisons qui ont conduit à cette curieuse disposition.

  J'étudie l'évolution de cette disposition dans le billet précité. J'ai relu 7 en 2016, et vu alors une possibilité de structure 68-42, marquée précisément par une action du tueur sur le Town Hall de Philadelphie, sur cette place centrale de la ville. La dernière partie du roman, en 42 chapitres, voyait le plan du tueur mis en échec par deux personnes,
GRACIELLA / KARL = 68/42 = 34/21 (Fibonacci).
  Je rappelle
WAGNER / NOM = 68/42.

  Sinon, le roman est une énième histoire de tueur dingue en série, sans réelle innovation. Il en va de même pour Déviances, première enquête des flics de 7, Jessica Bolzano et Kevin Byrne, et c'est l'occasion d'en apprendre plus sur eux. Byrne a eu une NDE, et il est revenu de l'autre monde avec la capacité de reconnaître d'emblée un criminel, ce qui pourrait être utile pour un flic, sauf que la justice réclame des preuves...
  Ici, la fille d'un ambulancier est morte dans la nuit de Noël, et il lui est venu l'idée saugrenue qu'elle ressusciterait s'il tuait 5 filles pendant la Semaine sainte, en associant chaque sacrifice à l'un des mystères douloureux du Rosaire...
  Comme souvent dans le genre, le tueur est mis hors d'état de nuire lors de sa dernière action, le Vendredi saint comme il se devait, alors que la victime choisie est la propre fille de l'enquêtrice, Jessica Bolzano. Un motif 4+1 donc, mais pas de quoi sonner les trompettes du Jugement Dernier.

  A propos de mes collectes de polars "Pâques" ou "Vendredi saint", çoeur dp a attiré mon attention sur Les Pâques du commissaire Ricciardi, récemment paru chez Rivages (21 mars 2018, juste avant la Semaine sainte qui a débuté le 25 mars). Je l'ai lu en novembre, et le roman répond tout à fait à mes critères. Un meurtre est commis à Naples le 21 mars (tiens) 1932, le lundi suivant les Rameaux, et l'enquête du commissaire se conclut le Dimanche de Pâques.
  C'est donc un 6e polar "Pâques", découvert 10 ans après le précédent, les précédents plutôt, puisqu'en 2008 ce sont 3 polars "Pâques" qui s'étaient révélés en quelques mois, 11 ans après la découverte coup sur coup du Parfum de la dame en noir et de Et le huitième jour...
  J'avoue n'avoir rien vu de particulier dans ce polar napolitain, peut-être lu sans grande attention, qui aurait probablement pu se passer à tout autre moment de l'année. Le seul élément qui me parle est l'année, 1932, où le Vendredi saint était le 25 mars, fête normale de l'Annonciation. L'événement était jadis considéré comme une rencontre merveilleuse des mystères de l’Incarnation et de la Rédemption, mais il a été décrété récemment que lorsque le 25 mars tombe pendant la Semaine sainte, la fête est reportée au premier jour non férié suivant, soit le 4 avril (!) lorsqu'il s'agit du Vendredi saint.

  Il ne semble pas que Maurizio de Giovanni soit sensible à cette merveilleuse rencontre, en tout cas il n'en est pas question dans son roman, mais elle me fournit un rebond avec Déviances, dont la parution originale est en 2005, qui a été l'année suivant 1932 où le Vendredi saint est tombé un 25 mars.
  Je n'ai vu aucune indication permettant de préciser exactement l'année où se passe Déviances, débutant par un prologue le soir du Dimanche des Rameaux, puis les 80 chapitres suivants vont du Lundi (saint) au Vendredi (saint). L'année 2002 est mentionnée à diverses reprises, par exemple comme celle où un flic a pris sa retraite. A mon sens, ceci indique que nous sommes au moins en 2004, et puisque le roman est paru en janvier 2005, en 2004 ou 2005.
  Dans le second cas, ceci signifie donc que ces deux romans découverts à peu près en même temps concernent deux années successives où le Vendredi saint tombe le 25 mars, et en 2005 j'ai composé le poème (11+11+11)(11+11+11), inspiré par ce fait et par un carmen quadratum de Raban Maur illustrant par 4 croix de 69 lettres les 276 jours passés par Jésus dans le giron de Marie, du 25 mars de l'Annonciation au 25 décembre.
  Autre écho entre les romans de Giovanni et Montanari, le nom de jeune fille de la flic de ce dernier est Jessica Giovanni (soit "Jean", et je rappelle qu'en novembre je découvrais aussi un parallèle entre Jean Ricardou et John Barth).

  Sinon, c'est 2004, et le Dimanche des Rameaux où débute le roman était en 2004 le 4 avril, ce 4/4/4 où je me suis avisé que le 4/4/44 de Jung était une date fortement significative.
  En 2003, inspiré par Leroux et Queen, j'ai envisagé un roman dont le point culminant se serait passé pendant la Semaine sainte 2004, Le parfum de l'amant d'Anouar. Adam Breger y était accusé d'un meurtre commis pendant la nuit pascale. Je découvris ensuite que dans Dans les bois éternels (2006), de Fred Vargas, son commissaire Adamsberg contribue à une "résurrection" le soir du Vendredi saint 2004. C'est le Vendredi saint à 22 h 15 que Kevin Byrne parvient à mettre hors d'état de nuire le tueur, juste avant qu'il ne tue la fille de Jessica.
  2004 ou 2005? La question se pose aussi pour le roman de Vargas, où il y a des contradictions dans les indications temporelles.

  Je passe sur quelques points secondaires pour en venir à pourquoi le nombre 149 m'est évocateur, ce que j'ai d'ailleurs partiellement fait sur le billet Claude A., mais je vais aller plus loin.
  Il y a d'abord eu un rêve qui m'a marqué, vers 25 ans : j'étais dans une librairie familière, et j'y repérais un nouveau titre de mon auteur de S-F favori (dans le rêve), qui m'enthousiasmait grandement :
1LA VIE 2MORTELLE
J'ai ensuite eu plusieurs projets romanesques utilisant ce titre, jamais aboutis. Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à la gématrie, j'ai remarqué
LA VIE = 49; MORTELLE = 100
Il suffisait d'une implication plus personnelle pour obtenir une parfaite adéquation
MA VIE = 50; MORTELLE = 100
qui se trouvait correspondre à mon nom selon l'état civil :
REMY SCHULZ = 61 + 89 = 150

  Puis est venu le nombre d'or, avec un premier écho : Jean-Bernard Condat = 92-57 (149), remarquait dans son introduction à Nombre d'or et musique (1988) que les valeurs numériques de son nom étaient en rapport d'or optimal.
  Lorsque j'ai recherché des expressions pouvant désigner le nombre d'or, j'ai notamment trouvé
GOLDEN NUMBERS = 57-92.
  Ceci trouve aujourd'hui un formidable écho avec Letters, où le fada du nombre d'or Jérôme Bray programme l'écriture du roman ultime dont le titre est d'abord Novel, puis Numbers. Son achèvement marquera le début d'une nouvelle ère, a new Golden era, un âge d'or qui doit beaucoup au nom de la compagne de Bray, Bea Golden.
  Je rappelle que l'aboutissement de ce projet Numbers pourrait bien être Letters.

  C'est donc en 1996 qu'après avoir mené diverses recherches sur l'hébreu biblique, sur le latin de Virgile, sur le vieux français de Rabelais, je suis venu à plus récent, avec Leblanc et Perec. Ceci m'a conduit à adhérer en 1997 à l'association 813, où j'ai reçu le numéro 149 (les membres y sont limités à 813).
  La même année, je me suis inscrit à la BiLiPo, Bibliothèque des Littératures Policières, ce qui était gratuit et facultatif, mais les responsables invitaient à cette démarche pour témoigner de la fréquentation de la BiLiPo. Ma carte de lecteur portait le numéro 149, sans rapport avec mon adhésion à 813.

  Lorsque plus tard j'ai découvert les golden numbers 57-92, somme 149, j'ai cherché à qui correspondaient ces numéros. J'ai remarqué le numéro 92, AMOZ = 55, en rapport fibonaccien avec mon patronyme, mais j'ai attendu que le hasard m'amène vers ses livres.
  C'est que l'ensemble des titulaires des numéros de la suite additive 35-57-92-149-241-390-631 présente des curiosités dont je n'ai pas encore osé faire part, car il faut être dingue pour imaginer qu'une liste d'adhérents à une association quelconque puisse receler de profonds mystères, non?
  Peut-être pas, car comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, le moindre cas de synchronicité pose des problèmes logiques analogues. De synchronicité jungienne, s'entend, puisque Jung l'a définie comme acausale. Je n'y reviens pas.

   Toujours est-il que, chaque année, la revue trimestrielle 813 éditée par l'association publiait la liste des adhérents. Voici quels étaient les membres 35-57-92-149-241-390-631 en 2006, ma dernière année en tant que "zien". La rubrique Plus on est de fous... occupait les pages 19 à 23 de ce numéro 98 d'octobre 2006.
035 Emmanuel Mischkowitz    84 156  240
057 Jérôme Leroy                  66  75  141
092 Claude Amoz                   46  55  101
149 Rémy Schulz                    61  89  150
241 Marie-Noëlle Seninge      109  73  182
390 Paco Camarasa                 35  57   92
631 Sylvie Réno                      92  52  144

  Je m'étais inscrit en 1997 sous mon nom réel, mais tout ce que j'ai publié ensuite dans la veine polar a été signé Rémi Schulz.

  On a donc le numéro 813, le prénom, le nom, les valeurs du prénom, du nom, et leur somme.
  Il m'avait paru fabuleux, bien plus que le rapport SCHULZ/AMOZ, que l'un des adhérents de cette liste "Golden Numbers" ait pour valeurs de ses prénom-nom des nombres de la suite "Golden Numbers",
PACO CAMARASA = 35 + 57 = 92.
  Il porte le numéro 390, et une propriété de ces suites additives est qu'un terme de rang An peut être obtenu par cette formule
An = An-xFx+1 + An-x-1Fx 
Fn étant la suite de Fibonacci, la suite additive dont les termes F1 et F2 sont 1 et 1.
  Ainsi le numéro de Paco Camarasa peut s'exprimer par des multiples des valeurs de ses prénom-nom,
390 = 5x57 + 3x35 ou 3x92 + 2x57

  A l'époque je ne savais rien de ce Paco, aujourd'hui sa fiche Wikipedia, m'apprend qu'il a tenu pendant 13 ans une librairie polar à Barcelone, qu'il est né le 19 juillet 1950 (13 jours après moi), et qu'il est mort le 2 avril dernier (je ne peux encore dire combien de jours avant moi).

  A remarquer que vient ensuite une
SYLVIE = 92, comme NUMBERS, 92 donc terme suivant 35-57 dans la suite "Golden Numbers", et c'est une Sylvie RENO, anagramme de EN OR, traduction de golden...

  J'occupe la position centrale parmi les 7 prénoms-noms, dont la valeur totale est 1050, soit 7 fois 150, valeur de mes prénom-nom.
  Les vrais prénom-nom de Claude Amoz sont
ANNE-MARIE OZANAM = 80+70 = 150, également.

  Avant d'échanger quelques mèls avec elle en 2011, je n'avais eu de contact qu'avec un seul membre "Golden Numbers", Jérôme Leroy, sans rapport avec son numéro 57, et je ne me rappelle plus qui avait pris l'initiative du contact ni à quelle occasion. Nous avions parlé de Sébastien Lapaque dont il est proche, mais pas à propos de sa nouvelle Le mot de la fin, que j'ai découverte bien plus tard, à la Méjanes d'Aix, le 14 juin 2008, dans un recueil dirigé par Jérôme Leroy.
  Reprenant le billet Blogruz où j'en avais parlé, je découvre que j'avais découvert lors de la même séance à la Méjanes un roman de Réouven où il était question de la première tombe de Lautréamont (né un 4 avril), à l'emplacement 9257 de la 35e division du cimetière du Nord. J'évoquais la suite dorée 35-57-92, mais sans faire le lien avec Leroy mentionné pourtant dans la phrase suivante. Je suppose que je n'avais pas encore procédé aux calculs sur les membres de 813, ou alors j'avais oublié le numéro de Leroy.
  En tout cas, les seuls membres Golden Numbers avec qui j'ai eu des contacts sont donc Leroy et Amoz, numéros 57 et 92, GOLDEN NUMBERS précisément.

  Lorsque j'ai commencé à publier des textes pouvant être classés polar, en 2000, sous le nom Rémi Schulz, j'aurais pu modifier mon identité 813.
REMI = 45 amène d'autres harmonies dorées, la plus remarquable étant celle-ci: si je procède avec les numéros 149-92 et noms SCHULZ-AMOZ (89-55) comme je l'ai fait plus haut avec PRENOM-FRANK et WAGNER-NOM, ce qui m'avait conduit à
PRENOM WAGNER = 149 et FRANK NOM = 92,
et à nos numéros 813, j'obtiens
149+89 = 238 et 92+55 = 147, avec 238/147 = 34/21, les Fibos précédant 89 et 55;
en restant dans la logique nom-prénom, il reste nos prénoms
REMI+CLAUDE = 45+46 = 91 = 238 moins 147, ainsi
REMI+CLAUDE, AMOZ+92, SCHULZ+149 forment une suite dorée 91-147-238, les Fibos 13-21-34 multipliés par 7 (j'ai retenu 7 noms correspondant à la suite additive 35-57-92-149-241-390-631).

  Nos prénoms d'écrivains sont par ailleurs en rapport d'or avec les noms des membres qui nous encadrent,
LEROY / CLAUDE = 75/46,
SENINGE / REMI = 73/45,
et deux autres relations de ce type adviennent dans les 7 étages de l'édifice, chaque membre étant concerné,
SYLVIE / CAMARASA = 92/57,
EMMANUEL / RENO = 84/52.
  L'ensemble conduit à une moyenne qui est l'approximation du nombre d'or avec deux décimales,
(75+73+92+84) / (46+45+57+52) = 324/200 = 81/50 = 1,62.

  J'ai déjà rencontré tous ces rapports dorés, mais je ne vais commenter que 73/45 qui est le partage doré de 118, valeur de FRANK WAGNER, dont les valeurs du prénom et du nom étaient en rapport doré avec PRENOM et NOM (81/50 et 68/42).
  La grande curiosité, c'est que j'ai voulu finir les années 2017 et 2018 par les billets 240 et 273 de Quaternité, pour des raisons données notamment ici. Le premier billet de l'année 2018, Perec serait dans l'escalier, était donc le 241, et il débutait par les constatations
NOM PRENOM = GEORGES PEREC = 123,
DANS L'ESCALIER, 1 = 123,
BARTLEBOOTH, 5 = 123 (titres des premier et dernier chapitres de La Vie mode d'emploi).
  J'avais donné au billet un titre de valeur 241, en constatant aussi que
GEORGESPEREC + BARTLEBOOTH = 123+118 = 241,
mais je n'avais pas conscience alors que 241 faisait partie de la suite "Golden Numbers", ni que 118 était la somme des valeurs en rapport d'or avec NOM PRENOM.
    Aujourd'hui, je me demande s'il n'y aurait pas moyen de découper le 118 de BARTLEBOOTH en 50-68, mais aucune logique ne semble le justifier. En revanche, le partage voyelles/consonnes m'est évocateur des dates de naissance et mort de Perec, AEOO - BRTLBTH = 36-82,
et ceci me rappelle que c'est la case 382 du columbarium du Père-Lachaise qui attendait depuis 8 ans Perec, mort le 3 mars 82.
  Je verrais bien une notice
Bartlebooth (36-82)
en me souvenant que l'index de La Vie mode d'emploi contient des rubriques telles que
Arconati (1828-1905) ou
Montalescot (1877-1933), Arconati et Montalescot étant des personnages de Verne et Roussel, dont ce sont respectivement les dates.

  Je découvre ceci en achevant ce billet dont le titre a été décidé il y a quelques jours, avec pour seule contrainte le total 118, mais
DE LA PAQUE / A PACO = 82-36.

  Note de février 19: çoeur dp après avoir lu ce billet m'a fait remarquer qu'étant né en juillet 50, j'ai logiquement été conçu en 49, ce qui offre un certain écho avec le jeu
LA VIE = 49
MA VIE = 50,
et cette affiche commémorant le centenaire de la ruée vers l'or californien de (18)49 pourrait illustrer
MORTELLE = 100.

1 commentaire:

Patrick Bléron a dit…

Salut Rémi,

Cet article a déclenché quelques résonances avec mes propres enquêtes : https://alluvions.blogspot.com/2019/01/du-bois-brule-aux-serpents-brulants.html

Le Vendredi Saint semble nous inspirer pareillement...