30.7.18

apsara et espoir, et expir


Chapitre 13: MIRAGE DE LA VIE AU MAX
  HV et ses acolytes ne sont pas si malins que ça puisqu'ils ne s'aperçoivent pas que le "nouveau" carton n'est autre que le précédent tourné à 180°.
  A leur décharge l'ambigramme en était à ses balbutiements en 1908, et c'est précisément en 1908 que The Strand, le journal londonien qui publiait les aventures de Sherlock Holmes, en a proposé quelques exemples.
  Le premier, envoyé par un lecteur en juin 1908, a été ce chump, "idiot", qui pourrait s'adresser à HV.

  HV & Co sont moins excusables de ne pas voir les anagrammes de NOVELROMAN (ou plutôt pour eux de VERANOMNOL) qui apparaissent maintenant dans chaque chapitre. Après Or, lev, namon en hébreu et Non volarem comme valor nomen en latin, voici l'anglais, avec le mover de Nolan, qui fait allusion au film de Christopher Nolan, Le prestige (et au roman de Christopher Priest). Je rappelle que les magiciens Borden et Angier y rivalisent d'ingéniosité pour le tour L'homme transporté.
  Borden utilise un jumeau secret, Angier un dispositif inventé par Tesla en personne, permettant de dédoubler un individu (alors que le projet de Tesla était de le déplacer).
  Il faut se débarrasser de l'Angier qui disparaît, et il a été imaginé de le précipiter dans une cuve où il se noie, rappel expiatoire de la mort sur scène de la compagne d'Angier, peut-être victime de Borden.
    Si cette noyade est invisible des spectateurs, j'ai imaginé de la suggérer sur scène, pour ajouter du piment au tour, L'inversion de Mornel, allusion à L'invention de Morel, de Bioy Casares, dont le héros se trouve confronté à des projections holographiques et tombe amoureux d'un personnage sans réalité, Faustine.
  Tiens, la redoutable Fausta du cycle des Pardaillan de Michel Zévaco est aussi apparue en 1908.

  L'échec de Nolan est un roman de Claude Olier.

  Vona Mornel a d'abord été d'origine malaise, puis je l'ai faite cambodgienne en pensant au Roi lépreux, de Pierre Benoit, où le héros se nomme étrangement Gaspard Hauser, dont un avatar apparaîtra chapitre 15. J'essaie de multiplier les liens entre les chapitres, pour "faire prendre la sauce", comme dirait Perec. Ainsi Vona habite impasse des Kroumirs (qui a existé), un mot apparu chapitre 11, emprunté à Léo Malet (né un 7 mars, comme Perec).
  Les soeurs Hortense et Rose-Andrée habitent rue Alibert en souvenir de Gaspard Lenoir, le héros de La doublure de Roussel.

  Pierre Benoit me fait aussi penser à Benoît Peeters, lequel a exploité le thème de Peter Schlehmil dans L'ombre d'un homme, où Albert Chamisso est doté d'une ombre colorée.
  Je rappelle que Roland Brasseur a consacré son Pierre de Gondol à un parallèle entre Perec et Benoit. Il a mis en ligne son roman ici (je ferais bien de même avec mon Gondol si j'en avais le texte numérisé).

  Il faisait partie de mon projet de 1998 d'avoir, de part et d'autre de la 14e victime, un groupe de 13 et un groupe de 4 débutant et s'achevant par des anadromes, Len Romanov et Vona Mornel d'une part, Morvan Léon et Noël Navrom d'autre part.
  C'est une coïncidence en cours d'écriture du chapitre qui m'a conduit à imaginer que Vona avait connu Len. Le 23 juillet, second anniversaire de la mort de Ricardou, je suis allé me baigner au lac. Un couple est venu s'installer non loin de moi, et j'ai vu que l'homme lisait Block 46, le premier roman signé Johana Gustawsson, laquelle a joué un rôle important l'an dernier dans la chaîne de coïncidences qui m'a notamment conduit à reprendre le projet Novel Roman.
  Revenant à la maison après la baignade, j'ai eu la surprise de voir la couverture d'un Match donné par une voisine, qu'Anne venait de feuilleter. "C'est une fille", annonçait ce n° 3590 de mars en montrant le ventre de Laëtitia Milot, dont je soupçonne que le roman On se retrouvera, cosigné par Johana Gustawsson, est essentiellement l'oeuvre de cette dernière. La petite Lyana est née le 14 mai.
  La coïncidence ne s'est pas arrêtée là. J'ai conté ici comment mon activité de bibliothécaire bénévole m'avait fait découvrir, et lire, le roman de Milot-Gustawsson. Ce 28 juillet était mon tour de garde à la médiathèque d'Esparron, appartenant au réseau DLVA. Les usagers de chaque médiathèque ont accès à tous les documents du réseau, et ce samedi il y avait un seul document demandé par une autre médiathèque, On se retrouvera...

  Il est exact que le 18e grade du Rite Ecossais soit celui de Chevalier Rose-Croix, et qu'il y soit associé le Jeudi saint.
  Après avoir découvert le jeu sur le 14e des 18 volumes des romans de Richardson, m'ayant conduit à un parallèle avec la 14e des 18 périodes de 106 ans, de l'an 1 à 1908, la vie de Rosencreutz de 1378 à 1484, j'ai vu d'autres indices rosicruciens dans L'Aiguille creuse, où Lupin est blessé le 16 avril 1908, le Jeudi saint. Beautrelet, âgé de 18 ans, retrouve l'endroit où il était caché, 53 jours plus tard, le dimanche de Pentecôte, une crypte où il descend par une échelle comptant 18 échelons. Un cadavre gît dans la crypte, mais Beautrelet démontrera que ce n'est pas Lupin...
  Ces 53 jours m'avaient fait rebondir vers Perec, sans envisager de réelle intention ésotérique de sa part, mais l'influence de Lupin était explicite dans son projet.
  Le chapitre précédent et ses commentaires ne m'ont pas donné l'occasion d'aborder la curieuse abondance des multiples de 53 parmi les 48 ensembles Prélude-Fugue du Clavier bien tempéré. 3 ensembles comptent 53 mesures, 1 106 mesures, 2 159 mesures. En tout 583 mesures, me rappelant une curiosité en hébreu, où "onze" se dit assar ehad,
OSR AHD = 570+13 = 583 = 11x53.

  De multiples indices donnent à penser que L'Art de la fugue aurait dû être publié en 1749, soit 33x53, 159 ans avant L'Aiguille creuse, avec
L AIGUILLE CREUSE = 12+76+71 = 159.
  Sans toujours en déduire quoi que ce soit, le jeu qui m'a conduit, en isolant la 14e des 18 lettres d'amour du roi George, à N; AM-OR, conduirait, en isolant cette nouvelle des 8 que compte le recueil, à B; A-CH.

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