2.4.13

Hélice ou la vraie vis

à Phi à qui j'ai emprunté ce titre

  J'ai donc lu The Golden Helix dont il était question dans le précédent billet. Et chacun peut en faire autant puisque la novelette de Theodore Sturgeon est en ligne ici.
  Dans un avenir assez lointain, un vaisseau emmène 3 jeunes couples vers une colonie de la terre sur une planète de Sirius, à 9 années-lumière de la Terre. Les 6 jeunes gens ont passé le long voyage dans des caissons, en état de vie suspendue. Ils ont la surprise en ouvrant le caisson d'Alma de la trouver prête à accoucher, et elle meurt en donnant naissance à 6 bébés, ce qui est plutôt peu en ce temps où les portées comptent en moyenne 8 bébés.
  Le caisson contient aussi un petit objet d'origine inconnue, une double spirale dorée, dont voici une tentative de restitution, à partir d'une ampoule fluo. Bien entendu les angles et diamètres sont ceux propres à l'ampoule, mais les caractéristiques de la description sont présentes, une double spirale autour d'un vide cylindrique, refermée sur elle-même en une giration ascendante et descendante infinie.
  Lorsque les colons s'aventurent au-dehors, c'est pour voir qu'ils ne sont plus dans le vaisseau où ils avaient embarqué, mais dans un abri construit sur une planète inconnue, qu'ils découvriront être à 217 années-lumière de la Terre. La végétation y est si luxuriante qu'ils nomment la planète Viridis; ils découvrent en levant les yeux un spectacle presque indescriptible.
  Il y a dans le ciel une sorte de nuage qui semble un vaisseau, d'où sortent des myriades d'étincelles dorées, des êtres d'apparence angélique, et ces myriades s'ordonnent en une double spirale. Les êtres ineffables semblent montrer du respect, sinon de la vénération, pour les humains...
  ...qui ne les reverront plus au cours du récit, s'étendant sur plusieurs décennies, puis sur des millénaires.
    Les deux autres couples font des enfants sur Viridis, une portée de 3 pour Moira, ce qui est honteux pour Carl car en ces temps la virilité est évaluée selon le nombre de rejetons, et Tod est au comble de l'humiliation lorsque April accouche d'un seul fils, comme 2000 ans plus tôt où la femme était unipare.
  Les nouveaux-nés ont de plus quelques particularités, qui s'accroissent au cours des générations suivantes, et au fil du temps Viridis se trouve peuplée de singes devenus l'espèce prédominante, ils voient le temps venu le retour des êtres dorés, qui amènent sur la planète quelques échantillons d'une autre race évoluée capturés dans une lointaine galaxie. Le temps venu, lorsque ces échantillons ont régressé au stade des oiseaux dont ils étaient issus, les êtres dorés reviennent et cette fois laissent sur Viridis quatre des leurs...

  Le texte insiste sur la double spirale, symbole de ce qui n'a ni fin ni commencement, emblème de ces êtres qui arpentent l'univers pour y semer les graines de ce qu'ils estiment digne d'attention.
  Le symbole fait bien sûr penser à la double hélice de l'ADN, qu'il n'était pas impossible à Sturgeon de connaître car sa découverte a été publiée le 25 avril 1953 dans Nature, avec ce croquis montrant une spirale ascendante, et l'autre descendante, alors que le numéro de Thrilling Wonder Stories est paru en juin 1954.
  Toutefois cette découverte n'a d'abord attiré l'attention que des spécialistes, et elle était si en avance sur son temps que Watson-Crick ne se sont vus reconnus par le Nobel qu'en 1962. Il faut songer qu'ils ont pu donner la structure exacte du constituant des chromosomes alors que le nombre exact des chromosomes humains n'était pas encore certain (on a longtemps pensé qu'il y en avait 48, 23 paires autosomes de A à W, et les chromosomes sexuels XX ou XY).
  Il est bien sûr possible qu'un écrivain de SF se fût intéressé à l'actualité scientifique, et que cette découverte eût inspiré Sturgeon, mais son texte reste dans tout les cas riche en coïncidences. Pour ce qui concerne la double spirale, j'ai évoqué ici la double spirale ou double cône de Yeats, écrite en 1925 avant toute idée sur la structure de l'ADN. Dans ce "symbole fondamental" révélé par un "guide" 4 facultés se présentent selon divers équilibres, formant deux couples complémentaires, si bien que si telle Faculté A se présente en telle quantité X dans le cône primaire, la Faculté complémentaire B sera présente en même quantité X dans le cône antithétique.

Ceci est formidablement proche du mode de répartition des bases sur les deux brins de l'ADN, où il y a deux couples purine-pyrimidine A-T et G-C, tels qu'à un A du brin principal correspond obligatoirement un T sur le brin antiparallèle. J'écrivais que le plus extraordinaire n'est pas que ceci ait pu être décrit 30 ans à l'avance par Yeats, mais que l'ADN réponde remarquablement à divers modèles symboliques développés dans toutes les civilisations, ainsi le prix Nobel de Médecine 1962 a récompensé une structure fort proche du caducée, symbole de la Médecine (et d'abord d'Hermès).

  Mais je reviens à Sturgeon, et à sa double hélice dorée. Dans l'article original de Watson-Crick, les auteurs donnent pour angle de chaque pas de l'hélice 36°, ce qui conduit à un tour complet pour 10 pas, 10 paires de bases portées par les montants de l'hélice, des chaînes alternant sucre désoxyribose et acide phosphorique.
  Il a été remarqué que ce sucre était de forme cyclique pentagonale, ce qui pourrait rendre compte de la structure car il faut 10 pentagones pour former une couronne, ainsi la projection de la double hélice ferait apparaître un décagone, la figure géométrique la plus immédiatement dorée, son côté étant la section d'or du rayon du cercle circonscrit. D'où la tentation de voir le nombre d'or présent dans la molécule essentielle de la vie.
  Hélas si ceci est séduisant, c'est en partie inexact car des études ultérieures ont montré que la forme la plus stable de l'ADN (ADN-B) compte environ 10.5 pas par tour (mais à la fin des années 60 j'ai appris 10 pas par tour). Ceux qui veulent voir le nombre d'or partout omettent la nouvelle évaluation, comme ils triturent volontiers les mesures pour avancer que l'unité de la double hélice serait un cylindre doré de 34 angströms de haut sur 21 de large, 2 nombres de Fibonacci.
  Il y a plus troublant avec les théories de Jean-Claude Perez, informaticien qui a découvert des relations dorées dans la répartition des bases de l'ADN. Il est difficile d'évaluer ce travail statistique qui a convaincu diverses personnalités, scientifiques et autres, d'autant que le personnage peut irriter, se déclarant "trouveur" plutôt que chercheur, émaillant ses démonstrations de calembours douteux (comme sa proclamation d'avoir vaincu le code de l'ADN que j'apprécie énormement).
  Il a publié 3 livres sur la question, et des articles dans des revues scientifiques, ce qui est supposé valider une méthodologie et devrait appeler une réponse des milieux scientifiques "autorisés".
  Pour ma part, je ne peux évaluer le travail de Perez (un article en ligne ici), mais je peux comparer ce qu'il avance à une de mes découvertes, également d'ordre statistique, la collection de poche Baleine où le nombre de Poulpes par rapport aux titres publiés a constamment flirté avec le nombre d'or. Ceci est facilement vérifiable, mais ne peut donner lieu à aucune tentative de généralisation, tant le cas de cette collection est particulier, ni surtout aucune théorisation, alors que la présence du nombre d'or dans l'ADN peut initier toutes sortes de rêveries, mais les élans mystiques ne devraient-ils pas être tempérés par les occurrences triviales du nombre d'or ?
  Si le nombre d'or dans la collection Baleine relève de la pataphysique, science des exceptions, j'avais relevé divers cas remarquables, dont celui du n° 89, La disparition de Perek (1997), de l'oulipien Hervé Le Tellier. 89 est le 11e Fibo, somme des précédents 34 et 55, et il s'agit bien du 55e Poulpe, 34 non-Poulpes ayant été publiés précédemment.
  Ceci faisait écho à un remarquable motif 55/34 dans une oeuvre de Perec, mais il y a eu un rebond inattendu lorsque Perez m'a appris que Le Tellier, mathématicien de formation et jadis journaliste scientifique, lui avait permis de publier son premier article, De l'ordre et du chaos dans l'ADN, dans la revue Sciences et Technologie d'avril 1991 (ici en anglais). Perec-Perek-Perez...
  Un autre cas hallucinant est celui de Claudine Chollet, qui a écrit en 2008 un polar où le nombre d'or est au premier plan. Ceci l'a conduit ensuite à découvrir ma page sur la collection Baleine, or elle en avait écrit le n° 228, soit le 141e Poulpe. 228/141 = 76/47 est encore un rapport d'or parfait, correspondant de plus à GEORGES/PEREC.

  Il y a encore une curiosité en rapport. Perez déclare avoir découvert de nouvelles règles de Chargaff. Les règles de Chargaff, ce sont les égalités des bases A-T et G-C découvertes vers 1950, qui ont servi à Watson-Crick pour établir leur modèle.
  Une part de mon intérêt actuel pour les spirales vient de la série Touch, où il est implicite que toutes les spirales sont liées au nombre d'or, ce qui est loin d'être le cas. L'épisode 1-09 montre un tableau où apparaissent diverses équations impliquant Phi, le nombre d'or, et j'ai été intrigué d'y voir aussi mention de la 1e règle de Chargaff, or la page Wikipedia anglaise qui y est consacrée fait état des travaux de Perez.

  L'ADN n'a nul besoin d'être doré pour être extraordinaire, et la découverte de Watson-Crick n'était qu'un prélude aux fantastiques avancées de la biologie moléculaire de la décennie suivante. J'ai choisi cette voie après mon bac en 67, mais n'ai pas tardé à me sentir déphasé par ce qui était enseigné alors.
  Très schématiquement :
- La vie se caractérise par un ensemble de réactions chimiques non spontanées, permises par des catalyseurs spécifiques qui sont généralement des enzymes, chaînes de centaines de maillons élémentaires, les 20 acides aminés. Il fallait admettre que, par hasard, la nature avait découvert les divers agencements catalysant les centaines de réactions essentielles, agencements si précis qu'une erreur conduit souvent à une perte totale d'activité.
- Il était encore demandé de croire que, toujours pas hasard, la nature avait trouvé le moyen de transmettre le plan de ces centaines (ou milliers) d'enzymes avec l'ADN, où chaque acide aminé est codé par un triplet de bases. Ce code génétique a ahuri les chercheurs, qui n'envisageaient pas une telle exactitude mathématique, sans lien fonctionnel entre l'acide aminé et le ou les triplets lui correspondant.
- La réplication de l'ADN et sa traduction en enzymes impliquent des centaines de molécules complexes, dont des dizaines d'enzymes, elles-mêmes bien sûr codées dans l'ADN.
- Les progrès de la recherche ont révélé une toujours plus grande complexité de ces processus, ainsi une enzyme n'est pas directement fabriquée à partir d'une séquence continue d'ADN, mais la machinerie cellulaire procède à une formidable entreprise de copier-coller, certaines séquences d'ADN étant utilisées pour coder des portions communes à différentes enzymes.

  Lors de mes études prévalait ce qu'on appelait le monod-théisme, la théorie de Jacques Monod, l'un des découvreurs du mécanisme d'expression de l'ADN, selon laquelle la vie résultait de tels fantastiques hasards que l'Homme était nécessairement seul dans l'univers...
  A l'opposé de ce matérialisme extrême, les découvertes de la biologie moléculaire ont conduit le philosophe athée par excellence, Sartre, à renier toute son oeuvre et affirmer sa croyance en un dessein supérieur (mais les existentialistes purs et durs ont attribué ce revirement à la sénilité).
  L'épistémologie actuelle navigue entre ces extrêmes, faisant appel à la téléologie plutôt qu'à la théologie...
  Le rationalisme peut trouver son compte avec l'hypothèse du multivers, si désespérante à mon sens que je ne peux la considérer.
  Il y a d'autres théories, telle la panspermie dirigée, due à Francis Crick, le découvreur de la double hélice. La vie basée sur l'ADN aurait été créée ailleurs et exportée sur la Terre, ce qui offre certaines analogies avec la novelette de Sturgeon, alors que Crick n'a développé cette théorie que bien plus tard.

  L'ADN est si performant qu'il est très sérieusement envisagé de l'utiliser pour stocker l'information, un cinquième de mm3 d'ADN pouvant contenir un pétabit (1015 bits, plus de 100 disques durs de 1000 Go), et la molécule peut se conserver des milliers d'années... J'ai remarqué que l'article est illustré par cette hélice dorée.

  J'ai donné jusqu'ici les commentaires qu'aurait pu faire à peu près quiconque possédant des rudiments de biochimie, mais j'ai quelques autres cordes à mon arc, et je m'émerveille ainsi que le coauteur d'une avancée scientifique majeure de la seconde moitié du 20e siècle ait un nom doré, comme Einstein et Freud :
FRANCIS CRICK = 70/44 (= 35/22)
  La valeur 44 de Crick m'évoque vite avril 44, et je remarque que l'article original de Watson-Crick (soit 92-44 de somme 136 comme Haemmerli-Jung) est daté du 2 avril 1953, il y a exactement 60 ans; c'était le jeudi de la Semaine sainte, alors que le 4/4/44 de l'échange Haemmerli-Jung en était le mardi.
  Il s'agit ci-dessus de l'exemplaire de Linus Pauling, signé par Francis Crick.

  Avril, April... April est précisément le nom d'une des deux femmes qui ont débarqué sur Viridis, et les noms composant les deux couples sont évocateurs :
Carl - Moira
Tod - April
  Tod, c'est la "mort" en allemand, μοῖρα, le "destin" en grec, destin qui était pour les Grecs une loi cosmique pouvant transcender les pouvoirs des dieux.
  Par ailleurs Tod est un diminutif pour Theodore (mais Sturgeon était plutôt "Ted" pour ses proches); en avril 44 les destins de Theodor et Carl (Haemmerli et Jung) ont été échangés, la guérison pour Carl, la mort pour le soigneur.
  Je pense encore aux personnages Théodore et Karl, 2 des 8 aventuriers partis dans l'escalade du Mont Analogue, dont Daumal dut interrompre la rédaction en avril 44.

  Le symbole de la double hélice est comparé dans la novelette à la Croix ansée, au Yin-Yang, et à l'Etoile de David, tous symboles impliquant un dynamisme cyclique.
  Le symbole du Tao est frappant, sachant que l'étude de l'ADN conduira à la découverte des 64 codons (4 bases à la puissance 3), tout comme la combinatoire Yin-Yang mène aux 64 hexagrammes (2 à la puissance 6). A la complémentarité Yin-Yang (les différentes représentations veillent à toujours faire figurer un Yin symétriquement à un Yang) peut correspondre la correspondance purine-pyrimidine des bases.

  L'Etoile de David (ou Sceau de Salomon) m'est évocatrice, car j'avais comparé le symbole fondamental de Yeats, le double cône, à ce double triangle dans mon billet L'étoile de Babel, d'abord consacré à ma découverte des deux châteaux triangulaires Wewel et Sisak, fabuleuses matérialisations du jeu atbash du livre de Jérémie, où Babel, BBL, est codé en SSK.
  Je citais l'idée de Lyuben Piperov selon lequel ce jeu BBL-SSK était très proche d'un codon, avec par exemple un triplet de bases AAG correspondant sur l'autre brin à TTC. Or la novelette de Sturgeon fait état d'une confusion entre lambda et kappa, correspondant aux kaf et lamed, le couple atbash KL au centre de l'alphabet hébreu. Lorsque Teague découvre l'état de sa compagne Alma, il demande à Tod d'aller chercher le kit de chirurgie Lambda. Moira pense qu'il sert à l'accouchement, mais c'est le kit Kappa qui est prévu pour ce cas, alors que le Lambda est utilisé pour la césarienne, Alma étant agonisante.
  En hébreu ce couple atbash KL forme le mot kol, "tout", tandis que l'autre couple SB peut se lire shav, "qui revient", ainsi KL SB pourrait signifier "tout revient", en parfait accord avec les symboles envisagés.

  Sur le même billet j'étudiais les valeurs normales et atbash des villes opposées Babel et Jérusalem,
BBL = בבל) 34)
YRWSLM = 586 (ירושלם)
Le total est 620, identique à l'atbash de BBL
SSK = 620 (ששך)
tandis que l'atbash de YRWSLM livre
MGPBKY = 155 (מגפבכי)
soit le quart de 620.
  Cette double quintessence peut trouver un nouvel écho avec le jeu BELIEVE, joignant Bel dieu de Babel et IEVE/JHWH dieu de Jérusalem, découvert dans le billet précédent, justement à propos de Theodore/Nathaniel au centre quintessentiel des 4 châteaux de York Square correspondant aux lettres JHWH.

  Je rappelle que j'avais été conduit à l'atbash par le nom du docteur Haemmerli, en rapport avec "marteau", alors que mes études d'hébreu biblique m'avaient mené au jeu atbash entre JWH, les trois lettres composant le Tétragramme, et MPÇ, "marteau" en hébreu. Je rappelle aussi qu'après le roman sur Nathaniel York écrit avec Theodore Sturgeon, Dannay a écrit en 1964 un roman se passant pendant la semaine sainte 1944, où un assassinat est commis à coups de marteau le 5/4/44; un innocent s'en accuse et donne sa vie pour sauver le vrai meurtrier.
  Les colons de The Golden Helix n'ont aucun armement, et lorsqu'ils s'aventurent hors de leur abri pour affronter un monde qui semble peu amical, ils se munissent d'accessoires de défense improvisés. Il est frappant de voir Carl choisir un marteau :

CARL-MOIRA = 34-56
TOD-APRIL = 39-56
34/56 est un couple doré, et c'est une curiosité qu'il soit composé des mêmes chiffres que le n° 4356 de Nature, où est paru l'article sur la double hélice. Le premier numéro de ce prestigieux hebdomadaire était paru le 4 novembre 1869, la Saint-Charles.

  Séparer les sexes conduit à 34+39 = 73 et 56+56 = 112, deux nombres évocateurs pour le connaisseur de Perec, lequel les a utilisés pour exprimer deux dates importantes pour lui, le 7/3 de sa naissance et le 11/2 de la disparition de sa mère. Ceci est à rapprocher des coïncidences Perec-Sturgeon-Queen du précédent billet.

  Le vaisseau des êtres dorés et spiralés ressemble pour April à un nuage, a cloud :
  Puis vient la comparaison de Carl, mais je suis frappé par la succession des mots cloud-Carl, déjà rencontrée ici, fort complexe et que je n'essaierai pas de résumer.
  Il existe des formations nuageuses hélicoïdales, et parfois double-hélicoïdales, comme celle-ci photographiée à Moscou le 24 décembre dernier. On trouvera ici une discussion sur le phénomène et de nombreuses photos.
  Je remarque encore que Cloud est depuis peu un mot du vocabulaire informatique; l'article cité plus haut, illustré par une double hélice dorée d'ADN vu comme le mode de stockage futur de l'information, provenait du site Cloud Times.

  Phi(lippe) Kerbellec, à qui est dédié ce billet et qui en a été le premier lecteur, me rappelle l'image des 28 phases de la lune dans l'ARS MAGNA lucis & umbrae de Kircher, qui a vraisemblablement inspiré le symbole révélé par Yeats, pour lequel ces 28 phases sont aussi essentielles.
  Je serais tenté de traduire le titre de Kircher par ANAGRAMS Sol & Moon, en pensant au Seal of Solomon, le Sceau de Salomon.

Note : ce 10 avril j'apprends la mise aux enchères du premier document écrit sur la double hélice, une lettre de Francis Crick à son fils de 12 ans.
  Elle a été adjugée à 6 M$.

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