17.12.14

four Daniel Quinn

à Denise

  J'ai entrepris en novembre une relecture de The Golden Summer, seul texte signé Daniel Nathan, nom de naissance de Frederic Dannay, alias Ellery Queen.
  Lorsque j'ai encartonné le rayon Queen en vue du prochain déménagement, ceci a libéré les deux livres qui servaient de piliers à l'étagère des poches Queen depuis plus de 10 ans, et l'accès à ces deux livres m'a fourni le sujet principal du précédent billet, l'équivalence de sens du sumérien mu, formé dans notre alphabet des lettres de rangs 13-21, et de l'hébreu shem, formé dans l'alphabet hébreu des lettres de rangs 21-13.
  J'ai remis en place les deux livres pour prendre une photo de l'étagère du dessous; n'ayant pas le courage de déballer les Queen, j'ai placé sur l'étagère du dessus The Golden Summer et des objets traînant à proximité.

  Ce n'est qu'ensuite que je me suis rendu compte de la proximité entre Summer et Sumer, ce qui m'a donné l'idée du titre du billet, The Golden Sumer.
  Ce n'est encore qu'après ce choix que je me suis avisé qu'il s'agissait du 179e billet de Quaternité, et que 179 était la valeur de THE GOLDEN SUMMER (avec 2 M).

  Les précédents billets d'octobre-novembre font coïncidence avec notre achat des parcelles 178 à 181 du cadastre d'Esparron, finalisé le 12 décembre. La maison elle-même correspondant à la parcelle 180, un titre de valeur 180 serait bien venu pour le présent billet, et la principale coïncidence issue de ma relecture de The Golden Summer permet précisément un double jeu autour de cette valeur 180.

  Cette principale coïncidence n'est d'ailleurs pas dans le livre, acquis en septembre 2001. J'y avais inséré une page d'un TéléZ pour la programmation le 3 janvier 2002 sur la 3 du téléfilm Le trésor perdu, dont le principal personnage était le jeune Danny Quinn, écho au jeune Danny Nathan héros de The Golden Summer, faisant apparaître dans son premier exploit le fantôme de Long John Silver, d'autant qu'une coquille de la présentation en faisait "Danny Queen" :
  Une coïncidence immédiate est la présence d'Ernest Borgnine, interprétant le grand-père de Danny, par ailleurs acteur dans le film diffusé simultanément sur la 2, L'aventure du Poséidon. Cette histoire de paquebot retourné la Saint-Sylvestre me rappelle que j'ai retourné la date 31/12 en 21/13, rapport fibonaccien qui m'est essentiel.

  Ceci constituait une petite coïncidence alors, mais je remarque aujourd'hui que Danny Quinn est interprété par Seth Bernard, acteur occasionnel. Le nom ou prénom Seth m'est devenu important depuis le couple d'anges incarnés de La cité des anges, Seth-Nathaniel (Damiel-Columbo des Ailes du désir de Wenders), de valeurs 52-84 comme Jung-Haemmerli. Daniel Nathan a choisi de nommer Nathaniel un personnage du premier Queen écrit sans son cousin, L'adversaire, Nathaniel qui revient d'entre les morts pour tuer ses cousins...
  Seth et Luther, encore de valeurs 52-84, sont deux personnages essentiels du film Les pleins pouvoirs. Le troisième acteur important du film est Gene Hackman, président des USA, plus humblement pasteur dans L'aventure du Poséidon. Alors que Seth et Luther sont dans Les pleins pouvoirs un flic et un bandit, un hasard concomitant m'a fait découvrir une série de romans dont les personnages principaux sont aussi Seth et Luther, mais inversement un bandit et un flic.

  J'ai vite oublié le navrant Trésor perdu et son héros Danny Quinn, aussi je n'ai pas réagi lorsque j'ai découvert 2 ans plus tard Cité de verre de Paul Auster, dont le principal personnage est Daniel Quinn, auteur de polars sous le pseudonyme William Wilson. Une femme lui téléphone, prétendant s'adresser au privé Paul Auster. Refusant d'écouter ses dénégations, elle l'engage pour une étrange tâche, suivre son beau-père venant de passer 13 ans en asile psychiatrique. 
  Quinn découvre que les déambulations du professeur Stillman dans un carré bien délimité de New York ne doivent rien au hasard. Chaque jour est écrite une lettre, composant le message THE TOWER OF BAB..., ainsi le professeur n'est pas guéri de son obsession, la conviction que New York est la nouvelle Babel.
  Il peut y avoir une certaine analogie avec L'adversaire, où Queen découvre que les cartons associés aux meurtres des cousins de York Square, petit îlot carré de New York, correspondent aux formes particulières des demeures de York Square, et que la succession des lettres inscrites sur les cartons compose le nom divin JHWH, autour de la stèle centrale dédiée à Nathaniel York.
  Il est peu probable que Auster ait su que le Queen principal était né Daniel Nathan, et l'origine de son Daniel Quinn s'explique par les initiales DQ, celles de Don Quichotte qui fait l'objet d'une discussion approfondie lorsque Quinn rencontre le "vrai" Auster. Quinn est le nom débutant par Q le plus immédiat, et Daniel un prénom courant, de plus hébraïque ce qui a une importance certaine chez Auster.

  Le puzzle formé par les cartons de L'adversaire peut trouver un écho dans Le trésor perdu, où Danny Quinn assemble 3 morceaux d'un objet cassé pour former Polaris Star, nom qui évoquerait aisément Paul Auster...

  Je reviens à Danny Nathan et à l'été doré 1915. Le premier exploit de Danny dans The Golden Summer est de tirer parti l'énorme tas de sacs de ciment d'un chantier voisin, pour y aménager une pièce secrète. Les jeunes du voisinage sont conviés à y voir apparaître le fantôme de Long John Silver, moyennant un faible droit d'entrée.
  Je m'étais demandé si cette chambre secrète dans une "pyramide" ne faisait pas allusion à la Queen's chamber de la pyramide de Khéops. Daniel Nathan a publié son livre sans révéler qu'il était Frederic Dannay, moitié du célèbre Ellery Queen, mais le roman contient quelques indices, comme le personnage Ellery Herman.
  Ma nouvelle lecture m'a fait remarquer la formule peu châtiée par laquelle Danny limite l'accès à la pièce secrète : only one fella 'lowed atta time. (page 17)
  Si cette forme atta time est courante, elle fait apparaître le nom Atta qui est notamment celui de Mohammed Atta, l'Egyptien qui a inauguré l'attaque du 11 Septembre en lançant le vol AA-11 sur la tour A du World Trade Center.

  Je n'ai pris garde à ce nom ATTA que lorsque se sont révélées diverses coïncidences, la plus troublante étant le rêve fait au Caire par Yolande Villemaire, relaté dans Le grand jeu hanalogue et authentifié par sa parution en juillet 1983, où elle attribue le rêve a sa jeune héroïne Dana Khan : elle voit des hommes flottant dans le ciel de New York, bras étendus, comme s'ils volaient, puis se réveille avec un mot brillant derrière ses paupières, ATTA. Mohammed Atta était natif du quartier de Gizeh, à proximité des pyramides. Il est question dans la nouvelle de Yolande du centre parfait de Khéops, or la Chambre de la Reine se situe exactement sur l'axe vertical de la pyramide.
  Le nom vient ici de l'héroïne Atta du roman de Ricardou Les lieux-dits, où il pouvait d'ailleurs y avoir des aspects prémonitoires car le texte semble centré sur la description détaillée d'un paquet de Pall Mall, dont le blason montre deux tours.
  J'avais vu pendant l'été 2001 des possibilités de répartition fibonaccienne des 233 chapitres des 9 premiers Queen, mais j'avais besoin de consulter les originaux qui me manquaient pour vérifier les chapitrages. Le colis contenant ces originaux est arrivé des USA le 10 septembre.
  J'étais par ailleurs en pourparlers avec une boutique de l'état de New York qui vendait un rare exemplaire de The Golden Summer, mais l'attaque terroriste a retardé l'achat, car tous les vols ont été ensuite interrompus. C'est le 30 septembre que Catnap Books m'a expédié l'ouvrage, où j'ai envisagé un découpage fibonaccien de $4.66 (2 fois 233). Il y avait 233 passagers à bord des 4 avions détournés le 11 Septembre, hormis le personnel navigant (c'est du moins le nombre évalué peu après l'attaque, ensuite ramené à 232, dont 19 terroristes).

  Michael Drosnin, vulgarisateur du "code biblique", a fait du 11 Septembre la prédiction majeure de son second ouvrage, avec cette grille en couverture, où figurent les ELS TOURS, JUMELLES, AVION, ATTA, et en clair "deux fois".
  J'ai donné ici mes vues sur la question. Le nouvel élément est la formule one atta time, "un à la fois", dans The Golden Summer, à mettre en parallèle avec le "deux fois" biblique.
  On sait que le projet des terroristes était de frapper les deux tours en même temps, ce qui fut contrecarré par un retard du vol UA 175, d'où one atta time se révèle approprié.
  Une autre grille donnée par Drosnin montrait l'ELS "terroriste Atta" perpendiculaire à l'expression en clair "homme égyptien". J'avais remarqué que le saut 4269 de l'ELS pouvait se scinder en 42-69, NEW-YORK, couple doré.
  J'avais remarqué d'autres couples dorés associés au SEPTEMBER ELEVEN (103-63), et l'instigateur Ben Laden, dont le nom en hébreu ou arabe a pour valeur 52-85 selon les graphies les plus courantes. On trouve aussi les graphies sans alef  "בן לדן" et sans alif "بن لدن", toutes deux nombrant 52-84, valeurs des anges incarnés mentionnés plus haut, Seth-Nathaniel dans La cité des anges. Je rappelle que la californienne Dana Khan rêve au Caire d'hommes volant dans le ciel de New York, et des lettres ATTA... Ce sont deux vols pour Los Angeles qui ont été détournés sur les tours.
  J'avais mentionné les anges Seth-Nathaniel à propos de l'acteur Seth Bernard jouant Danny Quinn dans le téléfilm de la 3 le 3 janvier 2002. Je m'étais intéressé au programme de la 2, mais n'avais pas encore mentionné la 1, qui diffusait le soir Total Khéops, premier volet de la trilogie Fabio Montale; cette expression issue du rap évoque encore la grande pyramide. 

  1, 2, 3 le 3/1/02, trilogie... Cité de verre est aussi le premier volet d'une trilogie, et le privé Quinn apparaît aussi nommément dans son troisième volet, La chambre dérobée. Il y a aussi un privé, non nommé, dans le deuxième volet (Revenants, en VO Ghosts, écho aux fantômes Long John Silver de Danny Nathan et Picaroon de Danny Quinn), et les trois romans sont des variations sur un même thème : un détective a pour tâche de suivre un autre homme, tâche si accaparante que le privé en vient à s'identifier à celui qu'il suit. On peut penser à une devinette qui aurait pu inspirer Auster, lequel parle parfaitement notre langue : Je suis qui je suis mais je ne suis pas qui je suis car si j'étais qui je suis je ne serais pas qui je suis.
  J'ai aussi vu dans Cité de verre des prémonitions du 9/11, avec l'obsession du professeur Stillman pour le récit de la Tour de Babel, donné dans les 9 premiers versets du chapitre 11 de la Genèse. Ces précisions sont données explicitement, et ces nombres se retrouvent dans l'histoire : Stillman a enfermé son fils pendant 9 ans, à partir de la date qu'il avait calculée pour chute de la nouvelle Babel, New York; libéré en 1969, Stillman junior était dans un tel état qu'il a dû passer les 11 années suivantes dans une maison spécialisée. Le World Trade Center est mentionné lors des déambulations de Quinn.

  Chercher "Daniel Quinn" m'a appris que des personnes réelles portent ce nom. Le premier cité est l'écrivain US Daniel Quinn, né en 1935, surtout connu pour la trilogie Ishmael. Ce Quinn n'a cependant été publié qu'à partir de 1988, après la parution de la trilogie de Paul Auster. C'est une belle curiosité qu'un réel Daniel Quinn ait écrit une trilogie romanesque peu après qu'un Daniel Quinn ait été un personnage essentiel d'une autre trilogie.

  Il y a aussi un acteur US Daniel Quinn, jouant essentiellement des rôles mineurs à la TV. Son rôle le plus important est peut-être le film Miracle at Sage Creek, où il interprète Seth Keller. Je remarque le chiasme entre Seth Bernard/Danny Quinn et Daniel Quinn/Seth Keller.
  Sa seule participation que j'ai eu envie de voir est dans un épisode de Monk (3/16), où il joue le rôle de Raymond Novak, kidnappeur du violoniste Daniel Carlyle (tiens, un autre Daniel, menant à une quine de Daniel). Il lui a coupé un doigt pour réclamer une rançon, mais un garçon de 2 ans que le couple Novak avait en garde prend le doigt dans le sac de la femme, de sortie dans un parc. On croit qu'il a trouvé le doigt dans le parc...
  Daniel Quinn n'apparaît que dans une courte scène de l'épisode, mais on l'y voit aussi dessiné, car la séquence incontournable "Voilà ce qui s'est passé" fait l'objet d'un traitement particulier : c'est au petit garçon que Monk l'expose, et il le fait sous forme d'un conte de fées, où les Novak sont devenus un méchant roi et une méchante reine (queen) ... Un Raymond roi est par ailleurs un quasi-pléonasme étymologique.


  4 Daniel Quinn donc, avec une coïncidence au moins pour chacun, et, comme DANIEL = 45, 4 x 45 = 180, pour mon 180e billet et notre maison sur la parcelle 180, mais il y a encore :
FOUR DANIEL QUINN = 60+45+75 = 180
  Par ailleurs Daniel/Quinn = 45/75 se simplifie en 3/5, rapport fibonaccien significatif pour Phil/Dick (45/27 = 5/3).
  180-45-75 a pour moi un formidable écho. Ma découverte des 4+1 fois 6272 jours de Jung autour du 4/4/44 m'a aussitôt fait penser au sonnet Vocalisations de valeur 6272, récriture de Voyelles de Rimbaud, avec l'E blanc disparu parmi les 5 voyelles. J'avais aussi pensé au sonnet Prisme, de valeur 5555, où Daniel Marmié avait attribué des couleurs aux 21 autres lettres, et il m'avait semblé s'imposer d'en forger une anagramme dédiée aux 5 voyelles de Rimbaud. Une certaine logique commandait alors d'écrire une nouvelle anagramme du sonnet Vocalisations, dédiée aux 21 consonnes, ce qui fut fait en février 2012, Consonnantisations.
   Pour répartir les 21 lettres dans 14 alexandrins, j'avais choisi de traiter deux lettres par vers dans les quatrains, et la valeur 180 des 16 premières consonnes m'avait donné l'idée d'un arrangement en carré magique de constante 45, car j'avais rapproché le carré traditionnel des 16 premiers nombres de l'échange Jung-Haemmerli. Je n'avais pas manqué de remarquer que 45 était la valeur de plusieurs noms importants, Enoch-Elijah-Daniel-Rémi...
  Les 5 dernières lettres se répartissaient en VW pour le premier tercet, de valeur 45 encore, et XYZ pour le second tercet, de valeur 75, soit donc un 45/75 équivalent à Daniel Quinn. Vertigineux Wertige, d'autant que le tercet XYZ s'achevait sur une référence à un roman de Queen...

  j'ai reparcouru la trilogie de Paul Auster et y ai trouvé un écho à notre déménagement. Dans le 3e volet, La chambre dérobée, récit à la première personne, le narrateur est un écrivain, ami d'un autre écrivain, Farnshawe, lequel disparaît, laissant au narrateur le soin de s'occuper explicitement de ses manuscrits, et implicitement de sa femme.
  Sa femme le fait rechercher par un détective privé, Quinn, et le narrateur s'y emploie aussi de son côté, visitant les différents lieux habités par Farnshawe. La récente publication de Chronique d'hiver permet de confirmer que ces lieux correspondent au parcours d'Auster lui-même, et notamment que le mas du Var décrit dans La chambre dérobée est celui de Moissac-Bellevue, où Auster a vécu 9 mois à partir de septembre 1973.
  Lorsque notre proposition pour la maison d'Esparron a été acceptée, nous avons visité quelques autres maisons avant de nous engager définitivement, et la première, le 24 septembre, a précisément été à Moissac-Bellevue.


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