Je voudrais revenir sur 3 coïncidences majeures de ces derniers mois, 3 coïncidences qui d'une part sont liées, d'autre part me semblent aller au-delà de la synchronicité, tant est-il que ce phénomène puisse être défini.
C'est selon Jung la simultanéité d'un état psychique et d'un événement extérieur, l'exemple type étant la cétoine dorée qui vint taper à la fenêtre de Jung alors qu'un analysant lui racontait un rêve avec un scarabée d'or.
Bien évidemment un esprit raisonnable peut n'y voir qu'un pur hasard, auquel cas il n'y a plus grand-chose à dire, sinon faire le constat navré de l'égarement de Jung et de ses disciples...
Ma première "coïncidence" est donc le cas Cassiel, qui s'est révélé en novembre. Quelques mois avant mes recherches m'avaient conduit à relier les 53 et 87 jours séparant les dates clés de 1944 aux valeurs des mots hébreux "soleil" et "lune", et à la pierre de Bollingen où les symboles du soleil et de la lune figurent de part et d'autre de Mercure, au centre.En octobre, j'imaginais un écho avec trois arcanes du tarot, Etoile-Lune-Soleil, auxquels sont associées des lettres hébraïques, en identifiant l'étoile à Mercure. A l'ordre Soleil-Mercure-Lune correspond la séquence קפצ, ou QPÇ. J'ai cherché dans plusieurs dictionnaires d'hébreu ce mot, comme son renversement ÇPQ, sans rien voir de significatif.On peut penser ce qu'on veut de ces recherches, y compris qu'elles relèvent de la pure folie. Mais voici qu'une circonstance pour le moins improbable a placé un livre bien plus rare que les cétoines dorées sur mon chemin, et que j'y ai repéré deux personnages aux noms anagrammatiques, Cassiel et Claisse.
Ceci m'a poussé à approfondir, et découvrir que Cassiel était un nom d'ange, dérivé de l'hébreu Qaftsiel, de racine QPÇ cherchée peu avant dans mes dictionnaires (signifiant "sauter").
Mieux que cela, il y a une énigme pour le nom de cet ange, translittéré QPÇYAL, la racine QPÇ plus un suffixe "angélique", qui est aussi connu sous le nom ÇPQYAL, soit un nom d'ange basé sur ÇPQ que je n'avais trouvé que dans un dictionnaire d'hébreu moderne, "péritoine".
Tiens, ça rime avec cétoine, mais la différence avec l'insecte chéri de Carl c'est qu'il subsiste une réelle coïncidence en oubliant la "synchronicité" : l'auteur a donc créé ces personnages anagrammatiques de Cassiel et Claisse en ignorant l'ambiguïté historique Qaftsiel-Tsafqiel, déconcertante énigme. Une rencontre avec l'auteur m'a appris que son intuition avait été bien au-delà de ce que j'avais imaginé, son seul choix ayant été d'emprunter aux Ailes du désir de Wim Wenders le nom Cassiel, en ignorant qu'il s'agissait de l'ange traditionnel de Saturne. Tout le reste, notamment le cadran solaire de l'hôtel de Cassiel qui m'avait aussitôt évoqué Melencolia de Dürer (dont l'ange est supposé celui de Saturne), tenait du "pur hasard".
Je n'y insiste pas, on peut se reporter à la page dédiée, qui m'entraînait ensuite vers une autre extrême curiosité. Dans le remake hollywoodien des Ailes du désir, le nom Cassiel a été conservé, mais pas ceux des trois autres personnages principaux, avec pour conséquence une harmonie numérique que je n'aurais osé imaginer entre leurs 4 noms:
Nathaniel/Seth = 84/52, mêmes valeurs que Haemmerli/Jung ou Enoch/Elie (en hébreu), se simplifiant en 21/13, rapport fibonaccien;
Cassiel/Maggie = 68/42 = 34/21, le rapport fibonaccien suivant.
Trois mois plus tard, je découvrais les mêmes valeurs dans les noms et surnom de Daumal et du principal questeur du Mont Analogue, le Père Sogol :
Nathaniel/Daumal = 84/52 = 21/13;
Sogol/René = 68/42 = 34/21.
Je conçois encore à quel point ces calculs peuvent être jugés vains, et tout ce que je peux dire pour les justifier est que "ça marche" ou semble marcher, hors de toute approche logique. Ainsi il semble absurde d'imaginer que les jeunes amis de René Daumal aient pu l'appeler Nathaniel par calcul numérologique, et il est par contre "logique" que le découvreur du Mont Analogue se nomme Sogol, renversement du logos, de la raison (incidemment il n'y a que quelques décennies que l'ère numérique a fait de "analogique" le contraire de "logique").
Au moment même où je faisais ces calculs apparaissait pour la première fois sur le marché un document de Daumal montrant son intérêt pour la suite de Fibonacci, et notamment pour le rapport 21/13 :J'ai tenté d'expliquer ici à quel point le cas était fabuleux, et comment à une semaine près, 68 ans après la mort de Daumal, j'aurais pu passer à côté de ce document (encore merci à dp et lc).
Enfin il y a le cas exposé dans le dernier billet, la "matérialisation" dans le roman de Daumal d'un jeu envisagé il y a deux ans : le mot hébreu kissé, "trône" a pour atbash luhot, "tables", de valeur identique au grec hylé ou hulé, "matière", et voici que Daumal a imaginé un couple Kissé et Hulé-Hulé.
Depuis l'écriture de ce billet, j'ai trouvé un commentaire cabbalistique très proche, où le jeu atbash entre kissé et luhot est énoncé, et justifié par l'équivalence gématrique entre kissé et anokhi, le JE divin débutant le Décalogue, en principe le premier mot gravé sur les Tables (souligné sur cette "reconstitution"). Ceci ne fait pour moi que confirmer que ce que j'avais envisagé n'était pas complètement étranger à la pensée juive, sans remettre en question l'idée que les intentions de Daumal n'avaient probablement rien à voir avec l'atbash ou la gématrie.
Et pourtant, dans la version araméenne du dekalogos, le mot hébreu anokhi est devenu ana, et ce mot ana a été en août 2008 au coeur d'une formidable coïncidence, couronnant une telle série que le mot ana m'était devenu au cours des mois précédents synonyme de synchronicité.
Je suis honteux de n'avoir pas alors pensé au Mont Analogue, d'autant qu'une part de ces coïncidences touchait au monde souterrain, avec notamment les Ana, la Race à venir du roman de Bulwer-Lytton que Daumal a probablement lu. Il aurait été mieux venu de me souvenir de ceci lors du dernier billet, plutôt que du Jour où la terre hurla.
Il m'est encore venu que la translittération en hébreu la plus immédiate des lettres latines HULE est חולה, qui lu hola signifie en hébreu biblique "parturiente", "femme en travail", comme en Jérémie 4,31. Hulé-Hulé ou hola-hola serait donc parfaitement choisi pour une mère de jumeaux...
En se souvenant que l'hébreu s'écrit de droite à gauche, il est fascinant que la lecture de gauche à droite de חולה donne ha-louah, "la table" au singulier. Ainsi face à Kissé le "trône" apparaissent bien les deux Tables...
Trône et Hulé : je me souviens des mots de l'hétérogramme 58, juste avant SAIT-ON L'HEURE (anagramme de Sinoué-Halter qui ont fait le même jeu sur Strongylé), "Rois à Thulé". Les rois s'assoient sur des trônes, non ? Trônes at Hulé ?
Il existe un autre lien entre le Trône divin et les Tables, faites de saphir selon la Bible (Exode 24,10), la même matière que le Trône (notamment selon Ezéchiel 1,26).
Une coïncidence m'avait fait évoquer ceci en 2010, en marge du cas kissé-hylé, et remarquer une autre curiosité entre hébreu et grec. La cabbale semble avoir forgé le nom sefira, concept fort mystérieux, à partir de la racine hébraïque SPR qui a deux principales acceptions, "nombre" et "saphir", mais aussi en pensant au grec sphaira, la "sphère", forme parfaite. Ainsi les 10 sefirot sont-elles d'abord des nombres, auxquels sont associés des noms divers selon les écoles, présentés dans des sphères ou cercles sur l'arbre de vie.
Il se trouve qu'à cette racine SPR correspond l'atbash HWG, "cercle".
J'ai pensé à diverses reprises à présenter ce qui a d'abord constitué à mes yeux ma plus belle découverte, lors de mes premières recherches sur l'hébreu, teintées d'une grande naïveté. J'ai en effet pu croire pendant quelque temps qu'il existait un réel savoir ésotérique juif, que les auteurs que je lisais en avaient pénétré les arcanes, et que j'étais à même de marcher sur leurs traces.
Certaines spéculations jouent sur les valeurs pleines des lettres, d'orthographes variables selon les sources, et j'ai eu la prétention d'établir la "seule vraie" correspondance. Je n'insisterai pas sur ses justifications, mais voici le tableau auquel je suis parvenu, où les lettres sont données par paires selon la correspondance atbash.
Chaque lettre hébraïque est accompagnée de sa translittération, sa valeur numérale, son écriture développée, la valeur de celle-ci.
Si l'arbre montré plus haut attribuait aux sefirot les nombres 1 à 10, il va de soi que les représentations en seul hébreu utilisent les lettres-nombres correspondantes, de A à Y, Alef à Yod.
Entre autres idées, il m'est venu de regarder ce qui se passait en choisissant non ces dix plus petites valeurs de lettres simples, mais les dix plus petites valeurs de lettres développées, dans l'ordre croissant.
La somme était 620, ce qui me fut une immédiate illumination, d'abord pour les 620 lettres du Décalogue, pour cette raison appelé Keter Tora, "couronne de la Tora", parce que Keter est un mot de valeur 620.
Keter est aussi le nom de la 1e sefira.
Ce que je jugeais jusque là être ma plus belle découverte était le compte des lettres des 10 paroles divines du récit de la création, 620 lettres comme le Décalogue, alors que les commentaires relient volontiers les deux textes.
La disposition des lettres et valeurs sur le schéma séfirotique amenait d'autres constatations, surtout en choisissant une forme symétrique que je privilégiais déjà :- Les 3 premières lettres sont HWY, composant le tétragramme YHWH.
- Au quaternaire de sefirot 1-2-3-6, HWYL, correspondent symétriquement par rapport au centre ÇPMK, soit leurs inverses atbash.
- Notamment L-K au centre sont les deux lettres centrales de l'alphabet, et les sefirot 6-9 sont homologuées à Soleil et Lune, dans une correspondance générale avec les 10 sphères célestes de la cosmologie médiévale.
- A ces deux quaternaires symétriques atbash correspondent les valeurs 111 et 369, constantes des carrés magiques d'ordre 6 et 9, dévolus à Soleil et Lune dans le système d'Agrippa, lequel a forgé des noms hébraïques d'anges associés de valeurs 111 et 369.
- J'en crus trouver une magnifique confirmation en lisant dans le Talmud (Zebahim 118b) que les 480 ans séparant la sortie d'Egypte de la construction du Temple se répartissaient en 111 pendant lesquels les Tables avaient été conservées dans la Tente du Tabernacle, et 369 ans dans le sanctuaire de Silo.
- En poursuivant le jeu pour les 10 lettres suivantes, on trouve une "seconde table" où aux rangs 1-2-3-6 correspondent les lettres NASS, et aux rangs 7-8-9-10 TBHT, inverses atbash dans le désordre des précédentes.
- Les lettres résiduelles de la "première table" sont Z-G, sefirot 4-5 Clémence et Rigueur procédant directement des précédentes 2-3, Sagesse et Intelligence, Hokhma et Bina de valeurs 73 et 67, identiques aux valeurs développées de Gimel et Zayin. La somme 140 est encore identique à celle de Soleil-Lune, Hama-Levana = 53-87.
Je passe sur d'autres propriétés, car bien évidemment ce modèle n'a aucune réalité objective. D'abord parce qu'il se fonde sur l'arbre des sefirot qui est apparu tardivement, son succès pouvant s'expliquer parce qu'il met en jeu divers archétypes, la quaternité par le diagramme, la conjonction des contraires par ses diverses paires masculin-féminin.
Comme je l'indiquais plus haut, j'avais eu l'intuition d'un diagramme symétrique dès ma première approche en 1985, alors que j'imaginais que les relations entre sefirot décrivaient la réelle vie divine... J'ai été émerveillé peu après de trouver cet exact schéma comme seule illustration de Lettre sur la sainteté (1986), de Charles Mopsik, éminent spécialiste, mais ce schéma était depuis demeuré le seul de ce type à ma connaissance.
La décision de parler de ma découverte m'a fait explorer le web, et trouver quelques autres cas, d'ailleurs contradictoires. Pour certains, c'est la forme ancienne de l'arbre, abandonnée au profit du système de Louria (ci-contre peint par Werber), pour d'autres c'est sa forme future, lorsque les contradictions de ce monde auront été résolues.
Mes vues sur les valeurs développées des lettres me semblent aujourd'hui indéfendables, bien qu'elles aient été établies de bonne foi, avant ma découverte. Je n'y insisterai pas, précisant tout de même que les variantes diverses sur les noms des lettres ne remettent le plus souvent pas en cause le double schéma atbash dans les deux séries de 10 lettres, en soi fascinant, mais il faut oublier la valeur 620 pour la première série, fait essentiel aux multiples échos que je m'abstiens de développer.
Je ne sais plus exactement ce qui m' a fait abandonner ce système. J'ai conservé un manuscrit décrivant mes premières recherches et s'achevant au cours du chapitre VII où j'exposais mon "symbole des symboles". Peut-être est-ce cette rédaction qui m'a fait prendre du recul, et prendre enfin en compte de multiples contradictions éludées durant mon étude hallucinée, toujours est-il que j'ai pris conscience que mes découvertes n'avaient rien à voir avec les secrets divins, et que je me suis orienté vers une approche plutôt jungienne.
J'ai ensuite privilégié les cas basés sur une assise réelle, comme les deux séries de 620 lettres, les 12600 ans des 26 patriarches, immédiatement vérifiables, quoi qu'on en fasse ensuite.
Je n'ai cependant jamais oublié mon "symbole des symboles", que j'ai à maintes reprises eu envie d'évoquer ici, rebuté à chaque fois par la difficulté de justifier l'injustifiable, aussi je me borne à assurer que je n'avais rien bidouillé pour parvenir à cet arrangement, lequel allait au-delà de toutes mes attentes.
Outre qu'il s'agissait d'une parfaite quaternité, j'y ai pensé en découvrant les châteaux "atbash" de Wewel et Sisak, formidable matérialisation du BBL-SSK de Jérémie, auquel je prêtais aussi le jeu YWH-MPÇ (marteau), correspondant exactement aux triangles supérieur et inférieur de mon diagramme. Je rappelle que SSK vaut 620, seule combinaison trilittère de cette valeur avec KTR, la première sefira.
J'ai été aussi effaré des possibilités d'écho avec le jeu d'opposés SONE-TARI, de ma création du 10/10/10, lorsque je me suis avisé de la correspondance avec TARI-EDEN d'un poème de 2004.
Et puis il y a eu les découvertes Soleil-Lune, plus Mercure centre de la conjonction des 6 autres planètes selon l'alchimie, avec sur cette image du Rosarium philosophorum (en couverture de Mysterium coniuctionis) une étoile qui évoque la séquence Soleil-Etoile-Lune multiplement commentée.
En novembre dernier il y a eu l'affaire CADE, exacte homophone de la transcription usuelle Çadé, la dernière lettre de mon diagramme.
L'enquête sur les lames de tarot associées me fit découvrir que dans les jeux anglo-saxons l'Etoile est associée à cette lettre Çadé (au lieu de Pé dans nos jeux français).
Il est ahurissant que, dans son tarot très particulier, Crowley ait gardé les mêmes correspondances, sauf pour les lames 4 et 17, normalement Hé et Çadé, où ces lettres sont interverties, explicitement en vertu de l'atbash, mais je n'ai pas eu le courage d'en démêler l'exacte motivation.
Ceci offre un écho avec une curiosité des Protocoles, les entretiens de Jung avec Aniela Jaffé à la source de Ma Vie. Lors de ses visions de 44 Jung y relate qu'il a eu l'impression de vivre l'union de Tiferet et Malkhut telle qu'elle est contée dans Le Jardin de grenades, qu'il avait lu peu avant. Ce sont les sefirot 6 et 10, mais en fait il donnait dans les Protocoles Keter et Malkhut, les sefirot 1 et 10 correspondant au couple atbash Hé-Çadé dans mon diagramme.
Il s'agissait vraisemblablement d'une erreur, que Jaffé a eu raison de corriger, mais...
Enfin il y a eu le cas Kissé-Hulé, équivalent au KSA-LHT hébreu, avec les initiales correspondant à Lune-Soleil dans mon diagramme, et il n'était plus question de surseoir.
Soleil, Lune et autres planètes ne semblent pas présentes dans le roman de Daumal, mais ma curiosité m'a fait regarder La montagne sacrée (1973), adaptation très libre du Mont Analogue, dont Jodorowsky n'a pu obtenir les droits, détenus par un producteur anglais.
Le symbolisme pesant du film me rebute, mais quelque chose m'a retenu. Les 8 explorateurs de Daumal ont été portés à 10, l'Alchimiste et son assistante, le Voleur dont on voit ici une scène de l'initiation, et 7 grands de ce monde correspondant aux 7 planètes modernes (enfin celles reconnues en 73), Vénus-Mars-Jupiter-Saturne-Uranus-Neptune-Pluton.
Il est aisé d'en déduire que les trois autres correspondent à Soleil-Mercure-Lune (Hermès est le dieu des voleurs), et de constater qu'ils apparaissent sur l'image dans ce même ordre rencontré sur maintes gravures alchimiques.
Incidemment Jodorowsky est aussi le scénariste de la série BD Alef-Thau, soit les première et dernière lettres de l'alphabet hébreu, première correspondance atbash.
Me replonger dans mon diagramme m'a fait remarquer de nouvelles choses, ainsi le quaternaire HWYL contient 4 lettres de ALYHW, Elie (Alef est pratiquement une lettre muette).
Son symétrique atbash KMPÇ est formé de 4 des 5 lettres de l'alphabet qui ont une forme finale différente, des lettres doubles en quelque sorte, écho à Hulé-Hulé (je rappelle qu'une de mes motivations pour étudier hylé était son renversement en Elie).
La 8e sefira correspond à Mercure, et sur mon diagramme à la lettre Pé, correspondant à l'arcane 17, l'Etoile, dans le tarot français.
Je voulais encore signaler qu'un lien important entre les cas Cassiel et Daumal est le nom Nathaniel, qui est encore au centre du roman L'Adversaire, où j'ai envisagé aussi des jeux atbash, mais ceci me menait si loin que j'ai abandonné un livre que je comptais y consacrer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire