6.7.10

BLO 15

aux amis bloïstes

Je me suis fait plaisir en publiant mon message anniversaire à 6:7 ce matin du 6/7.
D'autres m'ont fait plaisir, et c'est ainsi que ma compagne Anne a terminé aujourd'hui le patch AME 1183, composé de 169 blocs de 7 pièces :J'ai un peu collaboré au motif, après avoir remarqué que les blocs choisis par Anne se prêtaient à un mandala. Le titre fait référence au film de George Lucas, THX 1138, son numéro de téléphone quand il était étudiant.

L'autre superbe cadeau du jour est la BLO 15, ou Bibliothèque de la Liste Oulipienne. J'ai évoqué à quelques reprises cet usage de la Liste Oulipo, dont un aréopage peut à certaines occasions former une liste à part pour préparer un hommage à un membre. J'ai ainsi participé à 10 BLOs, et quelqu'un s'est avisé que j'allais avoir 60 ans ce 6/7...
Il faudrait tout citer de cet ouvrage, qu'on pourra bientôt trouver en accès libre ici avec les autres BLOs. Gilles a composé le pinacogramme de la couverture, dont le titre a été imaginé par Fred.
Eric, évoqué dans le précédent billet, a contribué, notamment avec les Egalités de Schulz, égalités valables numériquement et gématriquement. Je suis particulièrement sensible à la dernière, quaternitaire :
60 = 13 + 47 = 19 + 41 = 25 + 35
60 x 4 = treize + quarante-sept = dix-neuf + quarante et un = vingt-cinq + trente-cinq

Patrice B, inventeur du stationnet, ou sonnet d'anagrammes du nom d'une station de métro, et découvreur du fameux L'élu rose a voulu sa Pyramide (pour Palais Royal - Musée du Louvre) s'attaque à la plus proche station de ma résidence parisienne, et désormais je ne penserai plus à Marcadet Poissonniers qu'en tant que Pas si mince son art doré.

Elisabeth, entre moult autres anagrammes, propose
A Rémi, le dompteur de nuages
à partir de Numero Deus impare gaudet, ce qui me touche pour plusieurs motifs.
Ca me rappelle mes enquêteurs favoris, Adamsberg et Twist, lequel résolvait l'énigme de L'homme qui aimait les nuages (Paul Halter, 1999) bien avant qu'Adamsberg ne devienne un "pelleteux de nuages" dans Sous les vents de Neptune (Fred Vargas, 2004).
Le samedi précédent, lors d'une balade avec Anne, des nuages semblaient dessiner un oiseau dans le ciel (on n'avait pas l'appareil, et ici c'est un nuage au-dessus de St-Isidore), et je lui ai parlé d'une affaire fumeuse, dont je ne retrouve pas trace : il y a un certain temps, un "psychique" prétendait pouvoir modeler les nuages...
Le plus fabuleux est l'expression source, Numero Deus impare gaudet ("Dieu aime le nombre impair", et non "le nombre deux se réjouit d'être impair" du potache), qui jouait un rôle essentiel dans mes spéculations virgiliennes de Sous les pans du bizarre (également anagrammatisé par Elisabeth, sois superbe dans l'azur). La formule devenue un classique des pages roses est issue de l'Eglogue 8, où elle précède immédiatement un vers refrain intempestif, dont j'ai parlé ici, en relation avec les BLOs.
J'y reviendrai dans un billet ultérieur tant il y a de développements, pour l'heure je me contente d'indiquer que j'ai appris grâce à ce vers une relation mathématique touchant les nombres 10-11-12-13-14, dont la somme est 60. Pour cette raison, j'ai utilisé cette relation pour ma contribution de la BLO12, dédiée à 4 colistiers sexagénaires en 2008.
Il se trouve que, pour une raison triviale (une adresse mail obsolète), j'ai été oublié lors de la préparation de la BLO9, après 5 participations consécutives aux BLO 4 à 8. J'ai ensuite contribué de mon mieux aux BLO 10-11-12-13-14, avec donc ma contribution dans la BLO12 pour les 4 sexagénaires (c'était la première BLO sur ce thème), et, pour une autre raison triviale, j'ai été écarté des contributeurs de la BLO 15, pour un 5e sexagénaire...

Enfin, mais je reviendrai sur d'autres contributions dans un billet ultérieur, Guy donne un texte de 377 mots dont les nombres de lettres correspondent aux décimales du nombre d'or. Précisément le codage de 1.61803399 dans le crop circle du solstice m'avait donné envie d'un hommage à peu près sous cette forme, en vers de 8 mots de 1-6-1-8-3-3-9-9 lettres, mais les quelques vers esquissés ne me satisfaisaient guère. L'excellence des premiers mots de Guy, L'hélice d'escargot (...), m'a donné l'impulsion nécessaire pour compléter ceci, en 5 vers de 40 lettres, où le déport vertical vers le milieu du vers est supposé correspondre à la décimale 0 :

l'hélice d'ammonite par ses girations radieuses
s'enivre d'exprimer Phi son incommens urabilité
l'infini m'effarant par ses trillions endiablés
ô Nombre n'écoutant que mon innocence vaniteuse

j'aspire à dévoiler Tes dix dernières décimales


J'ai encore reçu de la plasticienne Temporel cette création :encore merci à tous

1 commentaire:

ariaga a dit…

Très absente ces derniers temps pour les causes que tu dois connaître je recommence à voyager sur les blogs. Le tien est toujours aussi riche et intéressant. Amitiés.