1.12.13

Urias Barthélémy


  Rappel des récentes trouvailles. La lecture de Rouge-Gorge de Jo Nesbø m'a fait découvrir que son vengeur Gudbrand se dédoublant en Urias pouvait cacher un jeu bilingue : les deux noms signifient "feu de Dieu" (ou "lumière de Dieu) en norvégien et en hébreu.
  Diverses coïncidences m'ont conduit à y associer La mort et la boussole du recueil Fictions de Borges, et à découvrir dans la nouvelle Tlön, Uqbar, Orbis Tertius ouvrant le recueil le personnage réel Xul Solar, pseudo de monsieur Schulz Solario.

  L'association dans cette nouvelle de Ur, berceau d'Abraham, avec Xul, renversement de la lumière latine lux, m'a rappelé le personnage principal de Mon coeur mis à nu, de Joyce Carol Oates, Abraham Licht. La relecture du roman m'a fait découvrir que ses deux premières parties, en 21 et 13 chapitres, s'achevaient sur un climax, l'assassinat du second fils d'Abraham, Harwood Licht, de valeurs 84/52 = 21/13.
  C'était le premier nom fictif réunissant les valeurs de Haemmerli et Jung que je rencontrais, et il apparaissait non seulement dans un contexte 21-13, mais avec plusieurs échos troublants avec l'échange Haemmerli-Jung :
- Harwood Licht a lui-même tué un jeune homme dont il a usurpé l'identité, jeune homme qu'il a connu pendant la semaine sainte 1914 (le jour marquant de l'échange Haemmerli-Jung est le mardi de la Semaine sainte 1944).
- Un autre personnage du roman a pour valeurs 84-52, Nathaniel Liges; Liges est un autre nom de la famille Licht, Nathaniel m'est essentiel depuis que j'ai appris que c'était le surnom de Daumal (=52).

  J'ai à de multiples reprises évoqué le dossier 13-21, dont plus de 100 cas sont répertoriés ici. L'élément nouveau est apparu en feuilletant l'un des nombreux livres de ma bibliothèque, Vendredi saint de Boris Starling (1999 pour l'original anglais Messiah, 2002 pour la traduction française).
  Un nouveau Jack l'Eventreur sévit à Londres, et ce n'est qu'à la moitié du roman que son but se dévoile, sans que les enquêteurs parviennent à le contrecarrer, éliminer 12 hommes porteurs des prénoms des 12 apôtres, tuant chacun le jour de sa fête de la même manière qu'est mort l'apôtre original, le plus souvent au terme d'un horrible supplice.
  J'avais noté à la fin du livre que Nathaniel, nom d'apôtre mentionné par le seul Jean, était un autre nom du Barthélémy des autres évangélistes.

  Ceci m'a été instantanément évocateur, car d'une part Daumal (Nathaniel) est l'un des écrivains s'étant intéressés de manière significative à la suite de Fibonacci (à laquelle appartiennent 13 et 21), d'autre part Barthélémy avait été un point commun entre deux autres écrivains présentant cette caractéristique, étudiés dans Here's to you, Alan and Bart, AS Byatt native de la St Barthélémy comme le personnage Frederica de sa tétralogie, Frederica qui comme d'autres personnages de la tétralogie s'intéresse à la suite de Fibonacci, et John Fowles, qui dans son roman La créature (A Maggot, 1985) conte l'étrange expédition en avril 1736 d'un certain Bart, dissertant sur l'omniprésence dans la nature de la suite de Fibonacci.

  Je n'avais pas repensé non plus au roman Vendredi saint lorsque j'avais étudié en janvier 10 deux fictions basées toutes deux sur des exécutions de substituts d'apôtres.
  L'une était l'épisode 4/4 de Numb3rs, Le chemin de croix, où j'avais étél'ensemble de la fresque... surpris d'une utilisation sophistiquée des suites de Fibonacci (voir le billet précité pour le détail), n'apparaissant qu'en analysant des captures d'écran, alors que le scénario en lui-même est de la plus extrême indigence, formé de séquences dont l'enchaînement semble totalement gratuit (je ne me suis intéressé qu'à cet épisode de la série, le seul où intervient Fibonacci, si bien que je ne peux rien dire des autres épisodes).
  Donc un tueur choisit des habitants de Los Angeles ayant les prénoms des apôtres et reproduit leurs supplices. Il aurait choisi d'adjoindre aux 12 apôtres traditionnels Marie-Madeleine, et a donc commencé sa mission avec une Mary. Le titre original de l'épisode est d'ailleurs Thirteen (13), mais personne ne relève que 13 est un nombre de Fibonacci, de même que 8, le nombre de victimes semblant prévu par le tueur qui est démasqué avant d'avoir pu conclure le supplice de sa 8e victime, Nathaniel Greene.
  Eh oui, la victime finale est un Nathaniel, qui échange son sort avec celui du tueur, John Corcoran (JC...), tué à l'issue de l'intervention des flics, mais en janvier 10 je ne connaissais ni l'intérêt de Daumal pour Fibonacci, ni son surnom Nathaniel, ni son équivalence avec le prénom de Haemmerli, Theodor ("don de Dieu"). Une liste des 12 apôtres est apparue précédemment dans l'épisode, il y figure Bartholomew mais non Nathaniel, et aucune explicitation n'est donnée lors de l'enlèvement de Nathaniel, dont le présumé supplice par flagellation me semble une invention (Barthélémy, écorché vif, est souvent représenté tenant sa propre peau, et c'est une image du saint qui permet aux enquêteurs de Vendredi saint de démêler le fil rouge des crimes).
  Par ailleurs une victime intermédiaire a été Jared Parr, interprété par l'acteur Nathan Baesel, né à La Palma un dimanche des Rameaux (Palm Sunday). Ce Jared est d'abord soupçonné d'être le tueur, dont il est effectivement complice, mais Corcoran imagine qu'il pourrait le trahir et l'assimile à Judas.

  L'autre fiction était Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse, dont le scénario n'est guère plus soigné. Une confrérie s'est formée entre 12 personnes portant les prénoms des apôtres originels et exerçant leurs professions, avec en sus un charpentier Jésus :
 Il vient s'y greffer des histoires de trésor de Lothaire II, de secte apocalyptique, et les pseudo-apôtres sont éliminés les uns après les autres par des moines dotés de pouvoirs surhumains.
  Sans nécessité ici, puisqu'il n'y a ni Nathaniel ni Nathanaël, l'équivalence avec Barthélemy est donnée, mais le symbole des couteaux tête-bêche semble une autre invention de scénariste, accompagnée ici d'une faute grammaticale ("attribut, représentés") :
  Sans connaître cette équivalence, je n'avais alors pu remarquer un autre point commun aux deux fictions, où la série criminelle s'achève donc sur Barthélémy-Nathaniel, qui n'est pourtant pas l'apôtre le plus connu.

  Mes deux billets de janvier 10 étaient essentiellement consacrés à ces deux fictions, tandis que le billet suivant discutait la géographie fantasmatique de Philippe de Cherisey, selon lequel St-Ursin (La Chapelle Saint-Ursin) occupait le centre ésotérique de la France. J'y remarquais que Ursin était fêté le même jour, 9 novembre, que Théodore, mais j'ignorais alors que, selon la Légende Dorée, Ursin premier évêque de Bourges aurait été le Nathaniel de l'Evangile de Jean.
  Je n'avais alors pas non plus fait le lien avec le Theodore le plus célèbre, Roosevelt, lequel a donné son prénom au Teddy Bear, et ce n'est que très récemment, en avril dernier, que j'ai pu relier les brins de cette formidable coïncidence : le 9 novembre sont fêtés Théodore, auquel est associé l'ursidé Teddy, et Ursin, lequel ne serait autre que Nathaniel, équivalent hébreu de Théodore...
  Il s'y ajoute maintenant un nouvel élément, car le nom complet de la dernière victime des Anges de l'Apocalypse est l'administrateur Barthélémy Debernault, nom issu selon Dauzat de bern, "ours", et waldan, "gouverner" (ce Barthélémy ne gère pas une ville comme son modèle, mais plus modestement un supermarché).
  Par ailleurs nous sommes dans l'Est où le bar araméen de bar Talmaï (fils de Talmaï) est proche du Bär allemand, "ours".
  Le réel attribut de l'apôtre Barthélémy est un couteau, en argot "surin", anagramme de "ursin".

  Le diminutif anglais de Bartholomew est Bart, désignation essentielle du personnage de John Fowles amateur de Fibonacci, et la victime qui met les enquêteurs de Vendredi saint sur la piste apostolique est Bart Miller (j'ai aussi suivi une piste "meunier", avec notamment un autre tueur biblique, Muller de Serial eater s'achevant dans l'ex-propriété de la famille Menier).
  Bart signifie "barbe" en allemand, autre piste importante, et un des lieux de tournage des Anges de l'Apocalypse est l'église Sainte-Barbe de Crusnes.
  Barbe est fêtée le 4 décembre, jour de l'assassinat d'un rabbin barbu au début de La mort et la boussole. Avant de m'intéresser aux Anges de l'Apocalypse en janvier 10, le billet précédent évoquait ma découverte le 4 décembre précédent du croisement des rues des Ursins et de la Colombe dans l'île de la Cité.

  J'ai été conduit à Vendredi saint en visionnant un épisode de Suspect N° 1, avec la remarquable Helen Mirren, née le 26 juillet 1945, 70 ans après Jung. Un commentateur de la série remarquait la parenté de qualité avec une autre série anglaise, Messiah, que je ne connaissais pas.
  J'ai regardé le premier épisode, et constaté que c'était une adaptation de Vendredi saint, avec quelques variations. Le tueur du roman est un certain Jeremy Clifton (JC encore), dit Jez, né le 25 décembre 66. Le 9 avril 82, Vendredi saint, il a été renversé par le flic Red Metcalfe, qui l'a cru mort et s'est enfui, mais Jez est sorti du coma 2 jours plus tard, le jour de Pâques, de la résurrection.
  Ceci a suffi pour le faire s'identifier à Jésus (et ma foi on le comprend un peu), et à orienter définitivement sa vie. Il a vu le flic avant de sombrer dans l'inconscience, et découvre ensuite son identité par la presse, Red ayant dénoncé son frère impliqué dans un crime. Ceci en fait un "Judas", dont le modèle s'est pendu le Vendredi de la Crucifixion, et conduit "Jez" à un plan longuement mûri. Il commencera à tuer ses 12 apôtres en 98, jusqu'à ce qu'il ne reste que Red-Judas qu'il pendra le 2 avril 99, le Vendredi saint de l'année de ses 33 ans.
  Le plan se déroule comme prévu jusqu'à ce Vendredi saint, où Red parvient à prendre le dessus sur Jez. Red est alors saisi d'une fureur sauvage qui lui fait crucifier Jez. Horrifié d'y avoir pris du plaisir, il renonce à toute circonstance atténuante et est lourdement condamné (l'adaptation a modifié ce dénouement afin de permettre à Red d'autres enquêtes, le Vendredi saint étant par ailleurs peu souligné).

  Ceci a pour moi de nombreux échos, à commencer par mon Sous les pans du bizarre, dont la parution était prévue pour la même année 99 que Vendredi saint, mais elle a été retardée à l'an 2000. L'utilisation des dates géminées m'y avait fait exploiter le fait que le 4/4 était le jour de Pâques cette année 99, aussi j'avais fait périr ce jour Jacques Courtas (JC...) sous les roues du métro d'Aleppe Conti (anagramme de Ponce Pilate).
  J'avais alors en arrière-pensée Et le huitième jour... d'Ellery Queen, se passant la Semaine sainte 1944 dans une étrange communauté au fin fond du désert, dirigée par un Maître secondé par un Conseil de 12 sages. Le mercredi 5 avril, l'un des 12, le magasinier Storicai (anagramme d'Iscariot, Judas) est trouvé assassiné d'un coup de marteau, et tous les indices semblent accuser le Maître, qui selon la loi de la communauté est mis à mort le 7, Vendredi saint. Je rappelle que ce 7 avril est le premier du calendrier grégorien répétant les conditions exactes du 7 avril 30 supposé avoir été le jour de la Crucifixion. Ce 7 avril 30 est honoré par les Anges de l'Apocalypse sous la forme 730 dans un étrange graphisme qui est d'abord interprété comme les lettres JHW du Tétragramme, et j'ai vu la possibilité chez Jérémie (le prophète spécialiste de l'atbash, non Jeremy Clifton) d'un jeu atbash mappats-JWH, pour sa représentation de Babel en "marteau de JHWH".

  Mais j'en viens à du neuf. J'avais indiqué pour fin d'écriture de mon roman virgilien le 9/9/99, ce qui correspondait à 2 jours près à la réalité, et pour début le 6/6/66, en pensant à l'année où j'avais eu pour professeur de lettres Georges Sallet (alias Gilles Sandier), lequel m'avait ouvert à l'appréciation de Virgile. Je retrouve ce 66-99 dans les dates de naissance et mort de Jez Clifton.
  Début septembre 08, diverses circonstances m'ont amené à Ruth Roman, et à la date de son décès, le 9/9/99, ce qui m'a rappelé la date encore plus schématique du 4/4/44 de Jung, et je pense que ceci a joué un rôle dans l'intuition du matin du 8 septembre 08, où il m'est étrangement venu dans un demi-sommeil que ce 4/4/44 marquait exactement les 4/5es de la vie de Jung, ce que j'ai vérifié avec ébahissement aussitôt levé.
  La découverte de ce schéma s'est accompagnée dans le mois qui a suivi de deux autres coïncidences quintessentielles majeures. Ce fut d'une part les deux Quintet(t), la BD de Giroud et le film d'Altman, avec un incroyable point commun :
- Les 5 participants au jeu Quintet d'Altman sont Christopher, Goldstar, Deuca, Ambrosia et Essex, initiales C-G-D-A-E correspondant à des notes en quinte dans le système anglais.
- Les 5 membres du Quintett de Giroud sont Charles, Nafsika, Dora, Alban et Elias, qu'on peut transformer encore en C-G-D-A-E grâce à l'extension sur tout l'alphabet de la gamme en 7 notes, procédé bien connu des musiciens. Dans les deux cas, le chef correspond à C, do dont part le cycle des quintes, choisi par exemple par Chopin pour ordonner son opus 28 et Chostakovitch son opus 87.

  D'autre part mes recherches pascales m'avaient fait distinguer en juillet précédent un cas particulier, les fictions couvrant exactement une semaine sainte, des Rameaux à Pâques. J'avais alors 3 cas de ce type, et de prodigieux hasards m'ont livré un 4e le 30 septembre 08 et un 5e le 10 octobre. Aucun autre n'est apparu depuis, en plus de 5 ans, bien que je sois extrêmement attentif à toute possibilité de date pascale.

  Il y a enfin une possibilité de lien entre ces quintes, quintets, quintessences. Les relations de quinte entre les protagonistes des deux Quintet(t)s m'avaient conduit à chercher des mots de 5 lettres correspondant à des notes en quinte selon l'équivalence alphabétique détaillée dans le billet Squar' dance.
  Le seul mot intéressant correspondant à C-G-D-A-E trouvé alors était JUDAS, tandis qu'une quinte dans le désordre était formée par JORGE, premier prénom de Borges, pour lequel Judas était l'apôtre indispensable, sans la trahison duquel rien n'aurait été possible. Borges lui a consacré de nombreux textes, dont la nouvelle de 1944 Trois versions de Judas, présente dans le recueil Fictions.
  Le seul "Judas" de mes fictions pascales est celui de Et le huitième jour..., la plus essentielle pour moi puisqu'elle concerne la Semaine sainte 1944, celle de l'échange Jung-Haemmerli, et dans ce roman le vieux Maître (Jésus) échange le marteau (hammer) du véritable meurtrier de Storicai (Judas) pour être condamné à sa place. Il voulait ainsi préserver le Successeur qu'il s'était désigné, mais la morale trouvera son compte avec l'arrivée miraculeuse d'un jeune (jung) aviateur sosie du Maître dans la communauté le dimanche de Pâques.
  Je rappelle que dans le roman précédent de Queen, L'adversaire (1963), écrit en collaboration avec Theodore Sturgeon, c'était un Nathaniel qui endossait l'identité de JHWH pour tuer ses cousins aux 4 coins d'un carré, en claire référence aux meurtres JHWH en losange de La mort et la boussole.

  Depuis ces recherches j'ai trouvé le dico de l'Officiel du Scrabble permettant des recherches exhaustives. Il fournit 4 mots correspondant au cycle C-G-D-A-E, JUDAS et CURAS-JUDOS-JURAS que je pense avoir aussi vus jadis, mais JURAS peut faire maintenant écho au carré IURAS, auquel j'ai aussitôt pensé devant le nom URIAS qui m'était peu familier. Je rappelle qu'il m'a mené, en rapport avec Xul Solar, au malais suria, "soleil", dérivé du sanskrit surya. Une recherche montre que la forme surja pour "soleil" est aussi largement répandue, je n'ai pas la patience d'identifier dans quels langues ou dialectes.
  J'apprends encore que surja signifie "sourate" en albanais, et que Surat est le nom moderne d'une ville d'Inde jadis appelée Suryapur, "cité du soleil". Ceci réveille maints échos récents, Héliopolis anagramme de Soleil hopi, le livre sanskrit sutra renversement de l'ours-roi Artus, lequel me renvoie à la possibilité d'un Artuis-Ogier (84-52) chez Rabelais. Un gros livre ou manuscrit est appelé "ours" dans les métiers de l'édition.

  Si l'abbaye de Thélème doit explicitement son nom au grec θέλημα, "volonté", un fils de Thélème n'est pas loin d'un Barthélémy, bar Talmaï, fils de Talmaï, d'autant que Talmaï est le nom d'un des 3 géants qui ont dissuadé les Hébreux de venir en Canaan en Nb 13,22.
  J'avais noté lors de mes études rabelaisiennes, pour les 3 derniers géants de la lignée :
Pantagruel = 109
Grandgousier + Gargantua = 132 + 86 = 2 x 109
en gématrie latine, tandis que les noms des 3 géants des Nombres sont en hébreu
AHYMN = 109
TLMY + SSY = 480 + 610 = 10 x 109
  Je découvre maintenant que, dans l'alphabet moderne de 26 lettres,
BARTHELEMY = 109
se découpant en BARTHELEM + Y = 84+25, correspondant aux 84+XXV éléments sortis du ventre de Badebec avant la naissance de Pantagruel, que j'ai homologués à la date du 25 juillet (84 en gématrie latine), présumée naissance d'iceluy.

  J'ai rapproché l'hexagonale Thélème de mon étoile BBL-SSK, le jeu atbash fondateur de Jérémie, où la moyenne pour chaque lettre est 109.
  L'énorme importance de Babel dans mes recherches m'a fait confronter le mot avec celui apparu récemment, en posant la requête Lumière Babel, et découvrir ainsi parmi les premières réponses le roman La lumière publié dans la collection Babel, du suédois Torgny Lindgren qui se trouve être né le 16 juin 1938, le même jour que JC Oates, créatrice de la famille Licht.
  Il est membre de l'Académie des lettres décernant le prix Nobel, pour lequel JCO est pressentie depuis plus de 20 ans.

  JC, Joyce Carol... Tous ces JC intentionnels, et particulièrement John Corcoran dans Numb3rs, me rappellent qu'il y a un Jerome Corcoran dans le roman Corky de JCO (What I lived for, 1994). Le roman débute par l'assassinat du père Tim Corcoran de Corky le soir du 24 décembre 1959...
  CG Jung est appelé par les Anglo-Saxons Carl Jung, ce qui en fait un CJ, sorte d'antichrist, ce que j'ai rapproché de ce qui s'est passé pendant la Semaine sainte 1944, où en quelque sorte Theo(dor) a donné sa vie en échange de celle de CJ.

  Avant Urias-Gudbrand, les lumières scandinaves étaient déjà présentes chez AS Byatt, et je notais que sa tétralogie s'achève sur le nom Luk Lysgaard-Peacock, apparu dans le 3e volet La tour de Babel, Luk que l'on devine devoir être l'amour définitif de Frederica.
  Je remarquais que la lumière apparaît deux fois dans le nom de ce biologiste d'origine danoise amateur de Fibonacci, avec son prénom Luk et son nom paternel lys-gaard, "ferme de lumière". Aujourd'hui je vois un écho avec Xul Solar, qui a forgé son nom à partir de ceux de ses père et mère, Schulz Solari.
  Je rappelle que Lysgaard/Peacock est un nom doré, 87/54 se simplifiant en 29/18, nombres de Lucas (encore la lumière).

BARTHELEMY / URIAS = 109/68 est encore un couple doré.
  Mes divagations m'ont mené à une autre curiosité dorée. Barthélémy serait donc Nathaniel, "don de Dieu", qui a pour équivalent Jonathan, "don de JHWH". Le Jonathan le plus immédiat est l'ami du roi David, dont l'amitié lui était plus chère que l'amour des femmes, chante-t-il après la mort de Jonathan au combat.
  Ce qui n'empêchait pas David d'apprécier les femmes, la plus célèbre étant Bethsabée, mère de Salomon, laquelle a d'abord été la femme de Urias, Urie dans nos Bibles. Urie est aussi mort au combat, mais de par la volonté de David qui l'a envoyé en première ligne afin de s'approprier Bethsabée.
  Ces deux noms de proches de David morts au combat sont aussi en rapport d'or :
JONATHAN / URIE = 85/53

  J'avais évoqué ici la première femme de David, Mikal soeur de Jonathan, dont le nom, MYKL en hébreu, a la particularité d'être formé des 4 lettres centrales de l'alphabet, YKLM, soit deux couples atbash, KL et YM, chacun de valeur 100.
  J'avais rapproché les 4 lettres hébraïques de valeur 100 des initiales des 4 rues du quadrilatère traversé par la rue Simon-Crubellier, où est sis l'immeuble de La Vie mode d'emploi, immeuble divisé par Perec en 100 cases, objets de seulement 99 chapitres car Perec a omis d'écrire le chapitre 66. Diverses exégèses ont été proposées pour ce 66-99, je remarque l'écho avec les années 66-99 de Jez Clifton.

  Il me souvenait d'une série de meurtres bibliques dans un épisode de Pacific Blue, série débile dont je n'ai vu que cet épisode en 2001, le même jour que Alliance interdite.
  S'agissait-il de meurtres d'apôtres ? Non, après vérification c'étaient des meurtres punissant des désobéissances aux 10 Commandements, mais je découvre sur IMDb que cet épisode Blood for blood a été originellement diffusé le 24/08/97, la St-Barthélémy, et que son identifiant sur la base de données est 668633, où je retrouve les 66+33 ans de Jez, autre meurtrier biblique, encadrant un 86 que tout gématre associe au dieu hébreu, Elohim.

  Il y a un Barthélémy dans la dernière aventure de Lupin, du moins la dernière publiée du vivant de Leblanc, La Cagliostro se venge (1935), 21e et dernier volume de cette récente édition numérique.
  Dans La comtesse de Cagliostro (1924), cette aventurière avait séduit le jeune Lupin qui avait finalement échappé à son emprise pour revenir à sa fiancée Clarisse. Le roman s'achevait sur les représailles de l'amante bafouée, qui 5 ans plus tard enlevait le fils Jean d'Arsène et de Clarisse, morte en couches.
  C'est dans ce dernier volet qu'il apparaît que la comtesse avait confié Jean à un gredin, Barthélémy, avec pour mission de Faire de l’enfant un voleur, un criminel si possible. Plus tard, l’opposer à son père.
 Barthélémy avait déjà deux fils, Simon et Thomas, rien que des noms d'apôtres dans cette famille... Je n'ai rien vu de spécialement religieux en relisant le roman, où j'ai tout de même remarqué la date du double drame dans lequel pourrait être impliqué le fils de Lupin désormais appelé Félicien Charles, un 30 juin (c'est le 30 juin 44 que s'est achevé l'échange Haemmerli-Jung, avec la mort de Theodor et le retour chez lui de Carl Gustav).
  Et puis les instructions au sieur Barthélémy ci-dessus sont signées par la Cagliostro de son "paraphe, hautain, balafré d’une double épée", ce qui me rappelle le symbole de Barthélémy imaginé par le scénariste des Anges de l'apocalypse, une double épée tête-bêche.


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