2.8.12

que d'aspects prend la croix !

à JPLG, BD & BD

Le foisonnement des pistes explorées dans le dernier billet m'a conduit à repousser certains développements, no code in the Spanish translationque je poursuis ici (donc faudrait mieux lire d'abord Diagonales).
J'avais donc découvert en novembre 2001 le nom de l'éditeur de la traduction espagnole de mon roman, Diagonal, à Barcelone, qui m'avait paru curieux, et approprié puisque je privilégie les lectures diagonales, mais je n'avais pas cherché à approfondir.
Ce n'est qu'il y a quelques mois que j'ai appris qu'une des principales artères de Barcelone était l'Avinguda Diagonal, en lisant un roman de Carlos Ruiz Zafón, Le jeu de l'ange (2008), titre qui m'avait sauté aux yeux en ces mois où j'étais en pleine recherche angélologique.
Au plus bref, c'est l'histoire d'un jeune écrivain barcelonais des années 20, David Martin, qui emménage dans une demeure qui l'a séduit, la "maison de la tour"; il apprend qu'elle a été occupée précédemment par un autre écrivain, Diego Marlasco, qui travaillait dans le bureau de la tour dominant tout le quartier, son prédécesseur dans l'étrange aventure littéraire que David est en train de vivre.
Son enquête l'amène à retrouver Diego, qui passait pour mort mais se cache 21 rue de la Lleona sous l'identité de Ricardo Salvador, et sa femme Alicia, qui habite 13 route de Vallvidrera.
21 et 13, le couple de nombres de Fibonacci qui me hante, et 3 des 4 autres adresses barcelonaises du roman peuvent correspondre à des produits de Fibos, notamment :
- 30 rue Flassadels, la maison de la tour, = 2.3.5, ou encore 1.1.2.3.5, produit des 5 premiers termes de la suite de Fibonacci;
- 442 avenue Diagonal, un avocat lié à Diego, = 13.34.
Je n'imagine pas que ceci ait été volontaire.
Le roman s'achève avec l'incendie de la maison de la tour, et son effondrement.

Je rappelle que le dernier billet m'a conduit à aligner 3 relations d'or de même type pour les expressions NEW YORK (42/69), ELEVEN SEPTEMBER (63/103) et Ben Laden (en arabe ou hébreu 52/85). Je n'en déduis rien, mais m'en sens plus impressionné que par les grilles données par Drosnin pour "prouver" que son Code de la Bible, best-seller, prédisait le Onze Septembre.
Je ne vois en rien pourquoi, dans l'absolu, le nombre d'or aurait quelque chose à voir avec l'attaque terroriste, mais, dans ma petite histoire personnelle, c'est pendant l'été 2001 que j'ai été conduit à prendre au sérieux nombre d'or et suite de Fibonacci, avec le constat d'un même schéma 21-13 dans Le songe de Poliphile et The Greek Coffin Mystery, textes ayant aussi en commun acrostiche et tombeau grec.
Au fil des années suivantes j'ai rencontré de multiples autres coïncidences fibonacciennes, concernant souvent le trio 13-21-34 ou ses multiples, avec comme apex ma découverte le premier jour de l'an pataphysique 136 (4 x 34) de l'échange quaternitaire entre Jung (52 =4 x 13) et Haemmerli (84 = 4 x 21).
Je rappelle que Jung s'est construit une maison avec deux tours, et qu'il avait sa pièce, réservée à lui seul, dans l'une d'elles. Les 13 chapitres de son autobiographie se scindent en 8+5 au niveau du chapitre La tour.

Par ailleurs j'arrive à cette vision dorée du 11 Septembre à l'été 2012, après la diffusion de la 1e saison de Touch, série où le fils autiste d'une victime des Twin Towers perçoit l'harmonie numérique du monde, basée selon les deux premiers épisodes sur le nombre d'or et Fibonacci.
Si au bout du compte je ne vois pas très bien en quoi les intuitions de Jake Bohm pourraient dans la pratique être reliées au nombre d'or, en ce moment est tournée la 5e et dernière saison de Fringe, série basée sur les relations parfois tumultueuses entre notre univers et un univers parallèle presque semblable, avec quelques menues différences, comme le maintien des Twin Towers...
Cette dernière saison sera diffusée l'automne prochain, portant l'ensemble à 100 épisodes. Le premier épisode avait été diffusé le 9 septembre 08, lendemain de mon intuition du schéma 4+1 de la vie de Jung. L'affiche inaugurale montrait une grenouille marquée du symbole Phi du nombre d'or, avec en dessous en braille les termes 5-8-13-21-34 de la suite de Fibonacci, qui joue un rôle effectif dans plusieurs épisodes.

J'aurai probablement à revenir sur Carlos Ruiz Zafón, dont une partie du roman précédent, premier volet en 2001 d'une tétralogie barcelonaise, était intitulée Falsas apariencias. Au même moment paraissait à Barcelone Extrañas apariencias, seule traduction de mon Sous les pans du bizarre, qui avait connu une première coïncidence à sa parution en octobre 2000, le mois suivant celle de Sous l’aile du bizarre de Kate Atkinson (titre original Emotionnally weird)
Cette tétralogie est centrée sur la librairie Sempere, rue Santa Ana, et son annexe, le Cimetière des Livres Oubliés... J'ai eu maintes occasions de répéter à quel point la Ste Anne, anniversaire de la naissance de Jung, m'était significative, particulièrement sous sa forme Ana.

Pour l'heure, l'histoire de David M reprenant le fil de l'écriture de Diego M (l'identité des initiales DM est explicite, probable référence au sigle latin DM, Dis Manibus) me rappelle ce qui est arrivé à mes amis BD (Béatrice Dunner et Bruno Duval), qui ont jadis été séduits par un manoir en ruines de Côte-d'Or (21) qu'ils ont acheté et retapé. Ils ont découvert qu'y avait vécu Antoine Madrolle (1792-1861), surnommé le nouveau Jérémie, prophète qui écrivait dans les arbres pour être plus près de Dieu... Voilà qui rappelle les DM de Ruiz Zafón, dont l'inspiration était plus satanique que divine.
Bruno Duval a développé une ardeur opiniâtre pour ressusciter Madrolle et faire paraître aux éditions des Cendres un recueil de ses textes, dont La théologie des chemins de fer, qui lui a donné son titre.
Madrolle s'y efforçait à démontrer que la première grande catastrophe ferroviaire, le déraillement le 8 mai 1842 du train Versailles-Paris qui a causé près de 200 morts, portait le sceau de la volonté divine, marqué pour lui par la récurrence des 2, par exemple :
- 2 locomotives pour tirer ce train de la 2e ligne parisienne;
- la plupart des victimes dans le 2e wagon, mot débutant par un double v;
- la victime la plus connue Dumont-Durville, au nom double...

Il y en a bien d'autres, mais Madrolle a manqué ici la propriété de cette double initiale D, 4e lettre, carré de 2, double du double, ce qui sera exploité ad nauseam dans Double double d'Ellery Queen, roman débutant un 4/4 par une série de morts annonçant la mort en 4e position du Dr Dodd, à la tête de 4 millions de Dollars.
Madrolle, dollar me, payez-moi... Avant de penser à Duval-Madrolle et Dumont-Durville via les DM de la maison de la Tour, j'avais été mené à Madrolle par une quasi-anagramme avec Dormael, exacte phonétiquement puisque le nom du cinéaste belge se prononce "dormalle".
Dormael a posé les rails d'une métaphysique des chemins de fer avec Mr. Nobody, où Nemo Nobody vit toutes les dualités, tous les embranchements possibles dans une vie, le premier d'entre eux étant à 8 ans le choix sur un quai de gare entre partir avec sa mère ou rester avec son père.
Je rappelle que Dormael était réapparu dans mes préoccupations à cause de la parenté de son nom avec celui de Daumal, et de leur intérêt commun pour la suite de Fibonacci.
Et aussi que les BD (Dunner-Duval) ont fondé l'association des Amis de Maurice Fourré, dont l'organe est la revue Fleur de Lune, qui est pour une part dans la coïncidence des parutions quasi simultanées en mai 09 de mes écrits dans les numéros 13-21-34 de revues ou collections, sans aucune volonté d'obéir à un schéma numérique ni de ma part ni des différents éditeurs.

Si donc Bruno (et Béatrice) m'a édité dans le n° 21 de Fleur de Lune, il a aussi développé une certaine amitié avec son éditeur, Marc Kopylov, des éditions des Cendres devant leur nom à la rue des Cendriers où elles sont sises, au n° 8. Incidemment, Cendrier est le 5e des 8 Lieux-dits de Ricardou, en face de Belcroix sur l'autre rive du Damier, partageant également les 64 cases ou lettres de la table des chapitres.
Toujours est-il que les BD avaient invité les Kopylov le 11 mars 2004, pour dîner et visionner le film sur Fourré réalisé par Bruno. La soirée fut quelque peu perturbée par les événements de la journée, les attentats dans les chemins de fer madrilènes, Béatrice étant requise pour traduire chaque nouvelle intervention du premier ministre Aznar (qui avait fait le choix risqué d'imputer les attentats à l'ETA, ce qui lui a valu une cuisante défaite aux élections suivantes). Béatrice dont la mère vit à Madrid connaît non seulement parfaitement l'espagnol, mais aussi l'anglais, et elle a traduit la préface de Sonu Shamdasani au Livre Rouge, ce qui a joué pour le hasard de notre dernière rencontre en septembre 2011.
Le Aznar avait bien fait les choses aussi en ce 11 mars 04, et Christiane Kopylov constata que décidément, la théologie des chemins de fer, ça marchait, 5 mois après l'édition des textes de Madrolle.
Dans ses séries de 2, Madrolle avait insisté sur les quelque 200 victimes du déraillement de Meudon (ce qui est peut-être exagéré, voir ici); il y eut officiellement 191 victimes le 11 mars 04.
J'ai signalé à Bruno ce 2 août que je m'apprêtais à parler de Madrolle sur Quaternité. Il m'a répondu le 5 que, si Queneau et Blavier, pataphysiciens spécialistes des fous littéraires, s'étaient abstenus de parler des mystiques dans leurs anthologies, car ne se permettant pas de départager l'erreur confondante de la vérité fondatrice, il était en train de lire Curiosités théologiques, de Paul Lacroix (1882), consacrant la dernière partie de son ouvrage au recensement d’un certain nombre d’ouvrages religieux “remarquables par leur étrangeté”.
Ce nom Paul Lacroix a été le déclencheur de toute une série de coïncidences.
Il m'est quasiment immédiat que
- PAUL LACROIX = 50 82 est un nom doré, et ceci m'a rappelé que j'avais remarqué il y a pas mal d'années
- HUGO LACROIX = 51 82, autre nom doré, auteur du numéro 4 de la collection Engrenage (1979), titré Zizanie dans le métro, en référence évidente à Queneau (opposé par Bruno à Paul Lacroix).
- J'avais été attentif à ce nom vers 2003, car la première fiction évoquant le Nombre d'Or était à ma connaissance Les soeurs Lacroix, de Simenon (1938).
- Ces "frères Lacroix" me rappellent encore que j'ai été le frère spirituel de Ricardou, en créant un acrostiche diagonal dans un carré de lettres formé par des titres de chapitres. Je n'ai trouvé aucun indice d'une autre utilisation du procédé, et il est ahurissant que les mots à lire en diagonale aient été des noms propres terminés par "croix", Belcroix pour Ricardou, Rosencreutz pour moi.
- Ce qui me semble le plus proche du procédé est Les louanges de la Sainte Croix, où Raban Maur a inscrit vers 813 de multiples messages dans des carrés de lettres. La figure 19 ci-contre est la seule où apparaît un message strictement diagonal, dont la lettre centrale est un C, comme CRUX; de même Ricardou a-t-il croisé son Belcroix diagonal sur le C du chapitre éponyme. Sans choix de ma part, le C de Rosencreutz était naturellement au centre de ma grille.
- Mon attrait pour l'oeuvre de Raban Maur m'a conduit à proposer une imitation de sa figure 13 à l'occasion du mariage d'un oulipote. C'était ma contribution principale à la BLO7, mais je ne me suis rappelé qu'il y a quelques jours que j'avais aussi composé une petite grille où j'avais fait apparaître en diagonales les noms des mariés en 14 et 15 lettres. J'avais marqué la lettre manquante par un trou, et imaginé de le justifier en répartissant les 89 syllabes du texte en 55 et 34 de part et d'autre du trou (Fibonacci).
- Ceci a prolongé un schéma esquissé avec les deux premières "croix" diagonales. Non seulement les créateurs (connus de moi à ce jour) de croix diagonales ont-ils même valeur
RABAN MAUR = RICARDOU = SCHULZ = 89,
mais ce 11e Fibonacci est aussi la valeur de l'auteur des Soeurs Lacroix,
SIMENON = 89.

Les terroristes de Madrid ont probablement choisi à dessein de frapper un 11, exactement 30 mois après le 11 Septembre qui avait pétrifié la planète. Madrolle avait aussi des idées numérologiques, et voyait dans le 11 une analogie avec le II romain, 11 = 2 donc, qui me rappelle les réductions opérées dans la nouvelle de Yolande Villemaire sur la gématrie de la phrase clé Une fourmi flottait dans sa margarita = 371 = 11 = 2.
Madrolle aurait probablement glosé sur l'effondrement des 2 tours le 11, et déduit une intervention divine... Dans mon billet précédent, je remarquais que la "prédiction" biblique de l'attaque des tours jumelles avancée par Michael Drosnin en couverture de son second livre était centrée sur la 222222e lettre de la Bible, un teth (ט), lettre centrale du nom Atta (עטא) du pilote du vol AA 11.
Je n'ai pas eu besoin du logiciel de recherche pour voir aussitôt que le mot apparaissait de la façon la plus significative dans la grille, croisant orthogonalement selon un saut de 38 lettres avec le mot migdalè, "tours" (saut 73 lettres).
Je crois que c'est le 1er août que j'ai vu ceci. Le 3, j'ai découvert qu'était proposé sur un site de streaming un film que je voulais revoir depuis longtemps, Meurtres en cascade, où il était question des bordels juifs zwi migdal ("le cerf de la tour"). Le roman dont il était tiré jouait un rôle important dans mon étude d'une nouvelle de Borges prémonitoire de l'assassinat de Rabin et du 11 Septembre, mentionnée dans Diagonales. Nous l'avons aussitôt regardé, sans que j'y trouve de rebond éventuel. Le réalisateur Jonathan (!) Demme a connu plus de succès avec Philadelphia, qui m'a occupé ici, en rapport avec le code biblique, et j'ai appris qu'il avait réalisé un remake en 2004 de Un crime dans la tête, film de 1962 qui pouvait receler un certain caractère prophétique, complot communiste d'assassinat du président US avec un fusil à lunette...
Dans le remake, que nous avons vu le 4, les rôles principaux du sénateur Shaw et du major Marco sont tenus par Liev Schreiber (qui ressemble quelque peu à Bruno Duval) et Denzel Washington (reprenant le rôle de Frank Sinatra = 50-82, nom doré identique à Paul Lacroix). Lors d'un meeting au début du film, Marco est félicité par un chef scout au nom des deux troupes dont il est responsable, la 1094 et la 1128 (voir ici).
Je suis attentif aux nombres un peu bizarres, dans tous les contextes. J'ai noté ces deux-là sur le premier support à portée de main, une page de garde d'un polar acheté le matin même au marché de Digne, Panique, de Jeff Abbott (LP n° 37197). Ecrire les nombres l'un au-dessous de l'autre m'a conduit à les additionner, résultat 2222.
Tiens, alors que j'avais encore à l'esprit l'ELS centrée sur la 222222e lettre de la Bible, mais la coïncidence ne devint frappante que lorsque, le soir même, je commençai à lire Panique et arrivai page 38 où il était question de prendre la Route 2222 vers l'est.
De plus, le nombre 38 fait aussi coïncidence car l'ELS Atta centrée sur la lettre 222222 a un saut de 38 lettres. Par ailleurs j'ai appris récemment qu'il y avait une autre fiction d'avant-guerre où le nombre d'or apparaissait, La grande Beuverie, de Daumal, parue en 38 comme Les soeurs Lacroix de Simenon. Chiffre deux, nombre d'or, chantait Nougaro.

Panique débute un vendredi 11 mars (ce qui correspond en principe à 2005); c'est un thriller original, malgré une accumulation de péripéties visant l'adaptation au ciné, dont l'intrigue peut faire penser au Lebensborn, et mieux à la seconde génération issue du Lebensborn, en éventuel écho au tueur de Serial Eater de Tobie Nathan qui, après le 11 Septembre, écrit ATTA avec les morceaux de ses victimes.
Je n'en avais aucune idée lors de mon achat, essentiellement motivé par le nom Abbott de l'auteur, en souvenir des coïncidences impliquant Anthony Abbot (St Antoine) et son équivalent Antoine Habt, anagramme de Tobie Nathan.

L'éventualité vue dans le dernier billet, Ben Laden = 52-84 (comme Jung-Haemmerli), m'a fait examiner sa biographie, pour y déceler un éventuel schéma 4-1, sa survie pendant 10 ans après le 11 Septembre constituant un épais mystère. Le compte n'y est pas tout à fait, puisqu'il a eu 44 ans le 10 mars 01, mais j'ai ainsi appris qu'il avait vécu ses dernières années à Abbottabad, la "ville d'Abbott" qui doit son nom au major anglais James Abbott.

J'avais été mené à St Antoine par son lion, mot essentiel dont les déclinaisons linguistiques m'avaient fait découvrir les échos entre les châteaux triangulaires de Wewel-Sisak et le jeu Babel-Sesak; je n'y reviens pas, soulignant que Babel est la tour archétypique à abattre, dont New York est l'épigone pour certains, voir La cité de verre de Paul Auster (son second roman en 13 chapitres, tandis que le premier en avait 21).
D'autres éléments se sont ajoutés à ceci, comme en mars dans Touch la forme russe lyov, renversement du Voyl de La disparition, ou la forme catalane lleona, avec l'adresse 21 rue de la Lleona dans Le jeu de l'ange, que j'ai dû lire à peu près au même moment.
En mai dernier s'est révélée une curiosité lors de la consultation des statistiques de Quaternité. Un volet y est dévolu aux Sources du trafic, montrant à partir de quels sites les lecteurs sont arrivés à mon blog. Mon oeil y a accroché le mot LEONA en majuscules, ce qui m'a fait prêter attention à l'adresse complète, correspondant à une recherche d'images où LEONA faisait partie de l'identifiant d'une vignette de l'album Demi-tour de Boilet-Peeters que j'avais scannée pour mon premier billet en hommage à Jean-Pierre Le Goff (JPLG), apparaissant sous forme un peu caricaturale dans cette BD:La dernière partie de l'identifiant est 6_TfDmLEONA, attribué par l'interface Blogger selon une logique dont j'ignore tout, sinon que cet identifiant de 11 signes utilise lettres minuscules et majuscules, chiffres et quelques autres signes (l'identifiant complet apparaît en principe au bas de la fenêtre en passant la souris sur l'image). J'ai vérifié à quel point il était exceptionnel d'avoir une séquence significative de 5 majuscules en scrutant l'ensemble de mes images, sans rien trouver d'équivalent.
J'avais été frappé de ce LEONA, peu après la rue de la LLEONA et le LEONES anagramme du décodage selon les médiales de la 1e phrase du chapitre 4 du Mont Analogue; par ailleurs quelques circonstances particulières m'ont jadis poussé à baptiser le phénomène des "hasards objectifs" L'EON NAPOL...
Un nouvel écho s'ajoute aujourd'hui, car la requête qui avait envoyé vers cette image débutait par les mots "rose croix", alors même que la page concernée, les archives de janvier 11 de Quaternité, ne contenait pas le mot "rose-croix", ni même le mot "rose" !
L'explication que j'imagine, sachant que Google tient compte d'éventuelles erreurs de frappe, est que l'image provient du premier billet du 1/1/11, Arisu n'est plus ici, où la vignette apparaît après les mots "symbolisme de la croix", tandis qu'il était question dans le billet suivant de l'USINE A ROSEE de Trans-en-Provence, dernière aventure partagée avec JPLG. En tout cas, ce que j'ai pu restituer de la requête originale, que je ne peux indiquer ici en clair sous peine de fausser une vérification, donne vers la 20e réponse la vignette de Demi-tour.
Il est encore fabuleux, puisque j'ai été amené à parler de ROSECROIX à partir de mon inscription en diagonale de ROSENCREUTZ, que j'aie évoqué à propos de l'usine à rosée les diagonales USINE (en anagramme) de mon carré IURAS (résultat d'une recherche informatique), cousin du carré SATOR qui passionnait JPLG à cause de la croix qu'il peut dissimuler.
I U R A S
U S R E E
D N N X O
M I A U Z
U E R S E

Il faut encore ajouter que JPLG était un ami de longue date des BD. Je les ai cependant connus indépendamment, à peu près en même temps, mais ils font sans doute partie des "incontournables" quand on s'intéresse à certaines choses hors du commun.
JPLG est mort en février dernier, après quelques années hors du monde, dans la galaxie Alzheimer. Je prévoyais de lui rendre hommage, et voici l'occasion qui se présente, dictée par le hasard, en ce 2 août qui aurait été son 70e anniversaire. Ici un beau compte-rendu de son enterrement, par Etienne Cornevin (et un autre article des Nouvelles-hybrides).
Que dire de plus, sinon répéter que JPLG fait partie des rares personnes "magiques" que j'ai rencontrées.

Et qu'il continue à exercer sa magie au-delà de la mort, puisque ses thèmes de prédilection sont associés à la coïncidence LEONA, avec notamment "la croix", qui me fait enchaîner sur nos intérêts communs avec Bruno Duval, qui m'a poussé à relire du Simenon, occasion de la formidable coïncidence Bernier-Maridat (c'est Bruno l'ami auquel je comptais offrir Les demoiselles de Douarnenez).
Bruno est natif du 17 février, anniversaire de l'exécution de Giordano Bruno. Nous avions remarqué que ce 17 février tombait exactement entre les anniversaires de Simenon et Queneau, nés en 1903 à 8 jours d'écart, les 13 et 21 février.
J'avais remarqué ce couple de Fibos 13-21 qui m'intéressait déjà, et que Queneau avait écrit deux romans de structure remarquable, son premier en 1933 Le chiendent, en 7 chapitres de 13 sections chacun, avec un parallélisme étroit dans les modes du récit, puis Les enfants du limon en 1938 (tiens, comme Les Soeurs Lacroix et La grande beuverie), refonte romanesque de son essai sur les fous littéraires, en 8 parties de 21 chapitres chacune.
Le chiendent m'a inspiré un projet romanesque en 91 chapitres, Indécente (L'), où certains chapitres seraient composés d'une seule phrase, de 19 mots et 91 lettres. J'ai eu la curiosité de chercher s'il y avait une phrase de ce type dans Le Chiendent, et en ai découvert une dès la 3e section:
Le lecteur de La Croix regardait une mouche avec des yeux ronds, son journal solidement appuyé sur ses cuisses.
Ceci m'avait tant plu que j'avais décidé d'utiliser cette phrase telle quelle, et de faire intervenir le lecteur de La Croix dans chacune de mes autres phrases de 19 mots et 91 lettres.

Je commence à avoir fait le tour de l'essentiel, mais je veux encore souligner la présence multiple de Benoît Peeters, dont je prévoyais de signaler dans le précédent billet qu'il était l'éditeur, aux Impressions Nouvelles, de la nouvelle Histoire naturelle de Lahougue, avec ses diagonales de mots tracées par la fourmi Atta, et de différents textes de Ricardou. Et voici qu'il réapparaît pour Demi-tour, même si l'allusion à JPLG de l'album est le fait de Boilet.
Le 3e volet des Cités obscures était La Tour (1987), incommensurable édifice dont l'origine semble calquée sur celle de la tour de Babel. Mieux, cette page la compare au Mont Analogue (qui en est proche selon la carte des Cités), et ce qu'en dit Elias (!) sur cette vignette est très proche des supputations de Théodore chez Daumal. Ceci rappelle aussi Marlasco-Martin dans Le jeu de l'ange, ou Madrolle.
Le monde de la Tour ne connaît la couleur que par les oeuvres des artistes. Les héros Giovanni et Milena qui se sont aventurés à la recherche du secret de la Tour, oublié depuis des siècles, finissent par en sortir et trouver un monde extérieur richement coloré, au moment même où la Tour s'effondre, dans un nuage de débris pouvant préfigurer ce qu'on a vu le 11 Septembre...

Ce passage du Noir et Blanc à la couleur m'a rappelé ce qui se passe dans Les ailes du désir, où le film passe à la couleur après la "chute" de Damiel dans la matérialité. Le film est de la même année 1987 que La Tour, sans qu'on puisse imaginer d'interférences entre les deux créations.
Peeters était déjà impliqué dans une coïncidence temporelle en 1980 avec sa publication de La bibliothèque de Villers au moment même où paraissait Comptine des Height, de Lahougue. Incidemment les auteurs ont joué avec les mots "noir" et "blanc" dans ces deux romans inspirés par Dix petits Nègres.
Le passage à la couleur dans Les ailes du désir est marqué par la rougeur du sang de Damiel, nom qui semble formé à partir de la racine dam, "sang", "rouge", "argile", qui s'écrit en 2 lettres en hébreu, DM. Ceci permet d'envisager une autre lecture des initiales DM des écrivains de Ruiz Zafón, alors que Cassiel, le second ange de Wenders, pourrait être présent dans le premier volet de la tétralogie barcelonaise, L'ombre du vent (2001), centré sur une propriété à l'abandon où un millionnaire avait fait sculpter un ensemble de sept statues d'anges aux sept sommets d'un heptagone. En l'absence de plus de précision, j'ai pensé au groupe de 7 anges planétaires de la tradition hébraïque, dont le premier est Cassiel, ange de Saturne.
Incidemment, en cherchant une image de cet heptagone des anges planétaire un peu plus claire que le Sigillum Dei Aemeth, je tombe sur ce carré magique où la lecture des noms des 7 anges doit se faire en diagonale, commençant par Sabathi(el), autre nom de l'ange de Saturne (Shabataï en hébreu). Ceci me rappelle que Nathan s'est imaginé un double de lui-même dans Serial Eater avec l'auteur de polars Antoni Sabath (anagramme de Tobias Nathan).

Le remake des Ailes du désir est pour moi un prolongement miraculeux, avec notamment l'apparition de l'ange Nathaniel (84) aux côtés de Cassiel (68), face à Seth (52) et Maggie (42), tétrade que je devais retrouver dans Nathaniel-Sogol-Daumal-René.
Queneau est un autre 84, et, toujours grâce à dp qui m'avait appris la mise en vente du document Daumal, j'ai su que eBay proposait une photo de Queneau en 1951 à son bureau chez Gallimard, avec à ses côtés des piles de manuscrits, dont le premier avait son titre lisible, Le Mont Analogue.

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