2.2.25

Prælude op. 2025

à Gilles & Robert

  Le 11 janvier, Robert Rapilly proposa une nouvelle contrainte sur la ListeOulipo, le "rafalanagramme", constituant à bâtir des textes composés d'anagrammes de mots, par exemple
Subito, éternellement,
tu bois tellement, René :
le cœur à terre,
écroulé... arrête !
  Des propositions très voisines avaient déjà été faites sur la liste, mais pas aussi radicales: chaque mot doit trouver l'exacte redistribution de ses lettres en plusieurs mots.
  Quelques oulipotes ont suivi, et j'ai ainsi proposé
vrai ciné :
écrivain.
vaticiner :
écrit vain.
  Puis il m'est venu l'idée du "rémifalanagramme": chaque mot utilisé doit être l'anagramme d'une série de notes. J'ai proposé un exemple s'achevant par
Mobiles, d'Aloïs Bercera
si bémol la do si bécarre
soit l'équivalent des notes b a c h dans le système allemand.

  Gef a pris le relais avec quelques phrases dont il donne sur son site une version mp3, puis un sonet (anagramme de "notes") rimé.
  Connaissant ma passion pour Bach, il m'a transmis quelques séries de notes, de valeur 187 comme si bémol la do si bécarre.
  Il m'est venu l'idée de créer de la musique isogématrique, dont les sommes des valeurs des noms des notes de chaque mesure seraient identiques. J'ai pensé qu'en ôtant bécarre=52, il restait
si bémol la do si = 135,
 et que 15 fois 135 font 2025.
  Je suis donc parti sur l'idée d'un système de deux portées, avec une basse ostinato si bémol la do si sur 9 doubles mesures, car la barre de mesure annule l'altération sur le si de la mesure précédente.
  La voix supérieure aurait 6 doubles mesures écrites, avec les notes issues des équivalences fournies par Gef, celles comportant un bécarre, supprimé. Ça laissait un choix assez limité, dans lequel apparaissaient souvent les notes mi fa, ce qui a orienté ma composition, en pensant à l'énigmatique canon Super Fa Mi de Bach, également construit sur une basse continue, énonçant Fa Mi et Mi Fa est tota Musica.

  Bref, voici ce à quoi je suis arrivé, que j'ai d'abord appelé Musique pour 2025, en pensant à l'album Musique pour 88 de Tom Johnson (1988, mais le piano a 88 touches).



  J'ai essayé de l'enregistrer sur mon piano, via l'enregistreur du PC. C'était atroce, et le résultat ci-dessus a été obtenu par Gef avec un logiciel performant.

  J'avais écrit en 2007 une page sur le canon Super Fa Mi, que je viens de remettre en ligne. Lorsque je reprends ces vieilles pages, je me rends compte que j'avais alors l'esprit nettement plus affûté qu'aujourd'hui, et c'est peu dire.
  J'invite donc à se reporter à cette page pour aborder la complexité de ce canon à 7 voix, 8 en comptant la basse continue.
  Le retour à sa partition m'a été l'occasion d'une formidable surprise...
 

  Sa dernière mesure est mi ré mi, exactement la même que ma dernière mesure, à ceci près que Bach notait noire-noire-noire-silence,
et moi noire-noire-blanche, avant tout par paresse (à l'exécution, c'est à l'instrumentiste de choisir le temps exact pendant lequel il tient chaque note, liée ou piquée). 
  On peut penser que c'est une imprégnation inconsciente qui m'a poussé à reprendre cette dernière mesure du canon (plutôt dernière mesure écrite, car c'est un canon perpétuel), dont je ne cache pas avoir décortiqué la partition en 2007, pianotée dans la limite de mes possibilités, à une seule voix plus la basse. Tout ce que je peux dire est que le réexamen de la partition a été une totale surprise, et que j'avais une excellente raison d'achever ma pièce ainsi, après avoir repéré qu'une des combinaisons de notes de valeur 135 associait 3 et 3 mi.
  Outre la signature ré mi, je rappelle que 2025 est le carré de 45, soit REMI x REMI, donc ma pièce s'achèverait sur les notes ré mi ré mi. J'ai utilisé une autre combinaison, 8 fa 3 do 1 mi, pour construire une phrase musicale acceptable.

  Pour autant que je m'en souvienne, ma dernière composition a été vers 2009 une réécriture du Menuett II de la Partita BWV 825, en un Bachulz dont chaque reprise a 21 notes à la main gauche et 38 à la droite, pour compléter les harmonies 21-38 de cette Partita.

 
   Le titre est à décomposer en B.A-C.H-U-LZ, soit numérologiquement 2.1 – 3.8 – 21 – 38. Je suis encore surpris qu'après cette adéquation entre le nom Bach et le mien, l'écriture de la nouvelle pièce ait révélé une coïncidence sur mon prénom.
  J'avais fait du Bachulz un opus 2138, il s'imposait de faire de cette pièce un opus 2025. Constatant que OP = 31, il restait à trouver un titre de valeur 82 pour parvenir à l'ensemble des chiffres bachiens 2-1-3-8. "Javanaise" convenait, mais c'est une danse à 3 temps, et j'ai forgé "Prælude" qui m'a satisfait. Præludium a été souvent employé par Bach, et ma page sur le canon Fa Mi montrait notre chatte Zéphir installée sur le piano devant la partition d'un Præludium (BWV 999), les pattes avant sur les notes mi fa.
 

  Nouvelle surprise confirmée par le Gématron:
Praelude op. 2025 = 2138 !! ! !!! !!!!!!!!
en 14 signes.. . ... ........

  Autre constatation après coup: avant le final rémi.rémi = 2025, les 14 notes précédentes de la phrase musicale sont
2 mi 1 3 do 8 fa. (Fa Mi et Do Ré est tota Musica)

  J'ai encore eu la curiosité de transcrire en notes françaises le Bachulz, et constater que les reprises ont les valeurs 2022 et 2125. Il n'est pas hors de ma portée de réécrire la pièce afin d'avoir les valeurs 2138 pour chaque groupe de 21+38 notes. Ce serait une occasion de refaire la vidéo de 2009, pas terrible...
  En l'état, la valeur 4147 pour l'ensemble correspond à 11 fois 377, 14e terme de la suite de Fibonacci.

  L'affaire de la dernière mesure m'a conduit à une autre version, en prenant pour basse continue les notes fa la si bémol mi du canon de Bach. Je suis arrivé à une forme de valeur 135 en ajoutant deux notes,
fa do la la dièse do mi, sympathique car fa do la correspond à l'accord de Fa Majeur, et la dièse do mi à 3 notes de l'accord de septième diminuée de Do Majeur.
  J'ai opté pour un rythme de bossa à la basse, et un tempo plus rapide:


 
  Il y a de nombreux enregistrements du canon de Bach, tournant souvent à une bouillie infâme de sons, mais existe-t-il des canons audibles à 8 voix? Peut-être ne s'agit-il que d'une oeuvre théorique non destinée à l'exécution, ou peut-être faut-il choisir une instrumentation adéquate, diverses octaves...
  Parmi ce que j'ai écouté, cette version limitée à 4 voix (sans basse) me semble la plus audible (2 tons plus haut). Voici une version me donnant l'impression de bouillie, et même Gustav Leonhardt n'y échappe pas. Celle-ci donne lieu à une illustration plus ou moins fractale...

  Gef a aussi fait un canon, à partir d'ensembles de notes de valeur 100 choisis pour leur assonance. Bientôt sur son site.
 
  Ce billet étant un peu court, j'y adjoins, sans rapport, quelques souvenirs d'un rêve au matin du 1er février.
  J'étais chez moi, un chez moi ne ressemblant en rien à la réalité, lorsque le téléphone sonna. Je ne savais pas si c'était le fixe ou le portable, et ne parvenais à repérer ni l'un ni l'autre lorsque la sonnerie s'arrêta, laissant la place à une voix assurée:
- Bonjour, je suis Iée Frugier.
  Dans le rêve, je savais qui était cette Iée, quelqu'un que j'avais contacté parce qu'il me semblait que nous avions quelque chose en commun, mais ça m'étonnait qu'elle me téléphone. Je voulus lui demander de continuer à parler pour pouvoir localiser le téléphone, mais aucun son ne pouvait sortir de ma gorge.
  Le téléphone était dans la poche de mon pantalon. Je compris que la fille était toujours en ligne, et arrivais péniblement à dire "Je ne peux pas parler". "Vous ne pouvez pas parler", reprit-elle.
  Je sortis, et Iée était précisément dehors, avec une autre fille que je connaissais un peu. Cette autre fille lui dit quelque chose comme "Ça ne me gêne pas d'avoir plusieurs boulots, et d'avoir à faire 5 heures de vélo", avant de grimper les quelques marches menant à l'entrée d'un chalet, juste à droite de chez moi... 

  C'est tout ce dont je me souviens, mais je savais en me réveillant l'orthographe exacte de Iée (iée) Frugier , que j'ai aussitôt notée. Je découvris que "frugier" était une ancienne forme de "fruitier", et que ça existait en tant que patronyme.
  En revanche, pas trace de prénom "Iée"...

 

29.1.25

vérité d'évangile


à Gilbert & Paul

   441e billet de Quaternité, 441 valeur de l'hébreu אמת, emeth, "vérité". La légende du golem veut que cette statue de glaise prenne vie par l'inscription sur elle de ces trois lettres. Pour la désactiver, il suffit d'effacer la première lettre, réduisant l'inscription aux deux lettres מת, meth, "mort", de valeur 440.
  Ainsi, le passage du billet précédent à celui-ci pourrait être celui de la MORT à la VérItE...

  Les billets de mai dernier m'ont conduit à imaginer un schéma "vérité" dans ce que j'ai nommé heptalogie, l'ensemble des 7 romans de Thilliez parus au Fleuve Noir de 2011 à 2024, en dehors de la saga Sharko.
  Les 6 derniers romans totalisent 441 chapitres. Le premier, Vertige, est un huis-clos où trois personnes sont prisonnières du gouffre "Vérité", d'où elles ne pourront sortir que par un code faisant intervenir la gématrie, la valeur des mots VOLEUR-MENTEUR-TUEUR qu'ils sont supposés être. La valeur des noms des trois personnages est 441. VERTIGE contient les lettres de VERITE, plus la 7e lettre, G.
  Le texte du dernier roman, Norferville, couvre 440 pages, et ceci semble calibré, de même que semblait l'être le précédent roman. Il débute par une lutte entre le bon Teddy et le mauvais Arnaud, lequel meurt. Teddy rentré chez lui trouve un message lui annonçant la mort de sa fille Morgane. Les initiales A-M-T sont issues des lettres sémitiques אמת, emeth, "vérité".
  Les deux derniers billets m'ont amené à voir un parallèle entre la structure des 5 derniers romans et celle des Evangiles, via la suite de Fibonacci, laquelle semble chère à Thilliez, déjà avant son arrivée au Fleuve. Les prénoms des assassins des sept Thilliez semblent particulièrement évocateurs des quatre Evangélistes, Jonathan, Lucas, Mathieu, Luc, Jean-Luc, John, Marc.
  Avec une prédominance pour Jean, chez qui Jésus dit:
Je suis le chemin, la vérité et la vie.
  J'avais bien sût cherché un pattern analogue dans la saga Sharko, sans résultat. J'y suis revenu, avec maintenant une nette idée directrice issue des dernières découvertes. 441 se répartit en 153 et 288, deux nombres chargés de sens religieux, les 153 poissons de la pêche miraculeuse à la fin de l'Evangile de Jean, les 288 étincelles de sainteté de la kabbale lourianique. 153 est en outre la somme des 64 et 89 chapitres de Puzzle et Rêver, 64 et 89 valeurs de "vérité" en grec et latin. 89 est encore le nombre de chapitres des Evangiles.
  Avais-je souligné que les chiffres composant 153 et 288, 1-2-3-5-8, sont les seuls chiffres qui sont aussi des nombres de Fibonacci?
  Et j'ai retrouvé ces nombres dans la saga Sharko, où un tournant apparaît dans [Angor] (2014). Jusqu'ici Sharko et Henebelle étaient les seuls héros de la série, mais un de ses personnages y prend une nouvelle dimension, Nicolas Bellanger, le chef de leur groupe, 35 ans.
  Il était présent dans les deux précédents romans, où tout ce qu'on en savait est que c'était un excellent flic, mais ici il participe en personne à l'enquête, et tombe amoureux d'une gendarmette venue du Nord, Camille Thibault.
  Leur idylle se poursuit dans Pandemia (2015), mais Thilliez y fait mourir Camille de façon atroce, crucifiée par l'Homme en noir, ultragénie du crime nommé Josh Ronald Savage. S'il faut voir une intention d'ensemble, il est troublant que Josh soit le diminutif de Joshuah, possiblement nom hébreu de Jésus. Jésus revient, comme promis, mais pour crucifier sadiquement les bonnes gens...
  C'est aussi cet Homme en noir qui inspirait les criminels de [Angor], Claudio Calderon et Enzo Belgrano, ayant fui l'Argentine après la chute de la dictature des colonels pour poursuivre leur oeuvre de mort en Europe. J'avais oublié ces noms lorsque j'ai décidé d'utiliser les couvertures de La vie est un songe de Calderon pour illustrer le précédent billet. Il n'est pas exclu que le nom du criminel soit lié à la pièce, car juste après ce diptyque paraîtra Rêver (2016). Quant à Belgrano, j'y reviendrai.

  Bellanger, inconsolable, essaie d'oublier son désespoir par la cocaïne dans l'opus suivant, Sharko (2017). Il n'est plus le chef du groupe pris en main par Sharko, mais a tout de même un rôle essentiel dans le récit.
  C'est le premier roman où j'ai décelé une nette intention fibonaccienne, avec 3 criminels, 1 chef et 2 complices, responsables de 13 morts, 5 hommes et 8 femmes. L'un des tueurs s'est fait 13 scarifications en souvenir, on le retrouve lardé de 21 coups de couteau.

  Ensuite vient 1991 (2019), première enquête de Sharko, à classer à part.

  Bellanger revient dans Luca (2021), et reprend goût à la vie en tombant amoureux d'une fliquette venue du Sud, Audra Spick...
...qui reçoit une balle dans la tête dans La faille (2023)... Elle est en état végétatif, mais pourrait mener à terme sa grossesse, un enjeu du roman. Le foetus, baptisé Angel, va-t-il pouvoir vivre?
VIE ANGEL = EVANGILE...

  Bref, les 5 romans où Bellanger a un rôle important ont 80-119-89-78-75 chapitres, en tout 441 avec un découpage 288-153, alors que les Thilliez hors Sharko, à partir de Puzzle (2013), ont 64-89-81-84-55-68 chapitres, en tout 441 avec un découpage 153-288. Dans les deux séries, je comptabilise comme chapitres les prologues et épilogues.
  Cette symétrie peut être accentuée par le fait que [Angor] et Pandemia forment un diptyque autour de l'Homme en noir, face à la trilogie Traskman parmi les non-Sharko. On aurait ainsi 199-89-78-75 d'une part, 64-89-220-68 de l'autre, avec quelques rebonds:
- 220+68=288 est un cas particulier (ici doublé) de la loi générale 2F(n)+F(n-1)=F(n+2), dont un autre cas est 68+21=89, les trois Evangiles synoptiques et celui de Jean;
- 199+89 est un cas particulier de la loi générale L(n)+F(n)=2F(n+1), L pour nombre de Lucas;
- 64 et 89 sont les valeurs de "vérité" en grec et latin;
- 78 est le triangulaire de 12, l'addition de 75 mène à 153, triangulaire de  17; 12 et 17 sont des nombres des colonnes de Pythagore, donnant les fractions représentant les meilleures approximations de la racine carrée de 2, la division sacrée chère aux Romains, adoptée comme le nombre d'or parmi les "Saintes Mesures" de l'abbaye de Beuron, reprises par les Nabis en France.

  L'Homme en noir, Josh, semble une personnification du Mal scientifique, tandis que Caleb Traskman et ses disciples de la Société du Xiphopage entendent promouvoir le Mal par l'art. Caleb Traskman raconte dans ses romans ses propres crimes, Arvel Gaeca peint ses tableaux avec le sang des victimes, photographiées par Andreas Abergel, enfin plastinisées par Dmitri Kalinine.
  Le vrai nom de Traskman est Christian Lavache, et ce Christian applique aussi la crucifixion à certaines de ses victimes, témoin le chapitre 28 de Labyrinthes. Le crucifix est utilisé à des fins sacrilèges dans les photos d'Abergel.
  Ça commence à faire beaucoup, mais, comme déjà dit, je me garde de toute conclusion, tant j'ai rencontré d'ensembles semblant receler une architecture harmonique fonctionnant à de multiples niveaux, mais dont toute analyse rationnelle était exclue.

  Toujours est-il que, à partir de Puzzle, les 6 non-Sharko et les 5 Bellanger forment une succession continue, avec pour seul intrus 1991, qui partage ces 11 romans en 8-3, ou en incluant 1991 8-1-3, ce qui évoque 813 de Leblanc, souvent cité par Thilliez.
  Nicolas et Camille se rencontrent devant l'Aiguille d'Etretat, et s'y découvrent tous deux fins connaisseurs de L'Aiguille creuse, dont Nicolas offrira une rare édition à Camille.
  Juste après leur rencontre, Nicolas vient présenter Camille à Sharko et Lucie, chapitre 39 de [Angor]:
  Il était 21 heures passées.
  Lucie terminait les préparatifs dans la cuisine. Ils seraient quatre adultes à dîner, avec, au menu, cadavres et ténèbres.
  Sa mère arrivait le lendemain matin, par le TGV de 8 h 13. Marie Henebelle avait tout de suite répondu présent à la demande de sa fille.
  Un 8 h 13 qui n'est peut-être pas un hasard, de même que le 21 heures qui précède. Mon billet En aval d'Etretat étudiait les allusions lupiniennes chez Thilliez, et l'importance d'Etretat dans plusieurs romans m'est l'occasion de signaler
ETRET  AT = 68 + 21, mêmes nombres que les chapitres des synoptiques et de Jean.
  A ce propos, saint Jean apparaît lorsque Camille vient interroger dans le cadre de l'enquête un certain Juan Llores ("Jean Pleurez") à Valence, chapitre 45:
  Ils s’installèrent sur un banc, entre deux palmiers. En face, un saint Jean en métal dominait l’espace arboré.
  La précision n'apporte rien au récit, mais cette statue trône effectivement à la Casa cuna Santa Isabel.
 

  Je ne sais s'il s'agit d'un saint Jean, ni s'il est en métal (mais il est loin de dominer les deux palmiers). Dans METAL il y a les lettres AMT correspondant à emet, "vérité" en hébreu, ou encore EMT, puisque Alef se prononce ici "é", LA EMT serait alors "la vérité"?
  Je rappelle qu'une allusion abusive à saint Jean était aussi présente dans Puzzle, le roman précédent.

Note du 31: En écrivant le billet suivant, il m'est revenu que la note SI est à l'origine l'acronyme de Sanctus Ioannis. L'acrostiche est essentiel dans la trilogie Traskman, et même le double acrostiche CELA obtenu à partir des deux acrostiches C'est Léane et Abracadabra. Si le prénom Caleb est issu de Steinbeck, il est néanmoins l'addition de CELA et B, la note si dans le système anglo-saxon. De quoi penser à réétudier l'heptalogie en lien avec la gamme.

  1991 a 77 chapitres, ne ferait-ce pas allusion à une double heptalogie? Je crois avoir montré que les 49 chapitres (7 fois 7) de Vertige semblent compléter les 441 chapitres (21 fois 21) des 6 autres non-Sharko, or il se trouve que Bellanger est aussi présent dans dans les deux Sharko précédant la pentalogie en 441 chapitres.
  [Gataca] et Atom[ka] ont 59 et 76 chapitres, 135 qui additionnés à 441 donnent 576, carré de 24. Que de carrés! et la répartition 135-288-153 semble encore significative puisque 153+135=288.
  J'ai déjà indiqué que Norferville (2024) était le 24e roman signé Thilliez, en comptant Conscience animale (2002), un premier roman qu'il n'a pas jugé bon de rééditer, et on le comprend quand on s'est infligé la peine de le lire. La comparaison entre ce navet gore mal écrit et, par exemple, La mémoire fantôme (2007), incite à se poser des questions. Mais il y a des amateurs.
  Fleuve Noir a permis à Thilliez de devenir le premier dans sa catégorie, avec un nouveau roman paraissant chaque année début mai, dont le premier tirage avoisine maintenant les 500 000 exemplaires. La seule anicroche dans ce schéma est en 2011, où sont parus [Gataca], 10e roman, et Vertige, 11e roman, initiant les deux heptalogies. Si 1991 est à part, on a bien les 14 romans parus en 14 ans, de (20)11 à 24, et j'avais souligné que
VINGT QUATRE = 72 + 82 = 154 = FRANCK THILLIEZ,
moyenne 77.

  De retour de balade pendant laquelle il m'est venu une idée. Les 3 premières aventures de Sharko au Fleuve Noir, dites "trilogie de la violence", sont marquées par des crochets enfermant soit le titre, soit une partie du titre pour Le syndrome [E] et Atom[ka]. Les initiales de chaque chapitre de ces romans sont aussi entre crochets.
  Idem pour [Angor], mais ça s'arrête là, alors que Pandemia en est la continuité. Dans les éditions récentes en poche, les lettrines des chapitres sont normales. Je me suis donc avisé que les lettres entre crochets des titres sont
E GATACA KA ANGOR, 14 lettres de valeur 105, triangulaire de 14.
  Y ajouter le ATOM=49 intercalaire mène au 154 de FRANCK THILLIEZ.

  Il m'a semblé s'imposer d'établir un tableau analogue à celui que j'ai proposé pour l'heptalogie non-Sharko, avec abréviation en 3 lettres, chapitrage, nombre d'occurrences de "vérité", nombre d'occurrences de "lumière", nombre de lettres des titres, leurs valeurs, et enfin les titres eux-mêmes:

GAT    59   28   36   6   33   Gataca
ATO    76     3   63   6   61   Atomka
ANG   80   26   55   5   55   Angor
PAN  119   17   55   8   63   Pandemia
SHA    89   14   40   6   72   Sharko
LUC    78   10   64   4   37   Luca
LAF    75    8    55   8   58   La faille

  Je rappelle que les occurrences de mots sont faites à partir des textes numérisés, en étudiant chaque cas pour éliminer par exemple "sévérité", ou des occurrences péritextuelles (par exemple dans les notes finales de l'auteur). Il reste cependant des cas litigieux, singulier et pluriel (ici compté), présence dans la citation en exergue du roman (2 cas ici, 1 cas non-Sharko, tous comptés), et le problème du texte manuscrit dans Il était deux fois (voir ici).
  Il y a 106 occurrences de "vérité", presque moitié moins des 210 occurrences dans l'heptalogie non-Sharko. C'est notable.
  En revanche les 368 occurrences de "lumière" sont du même ordre que les 385 dans l'heptalogie non-Sharko.
  106+368 = 474, ou 6 fois 79, valeur de "vérité" en français.
  J'ai déjà commenté ce nombre, avec la vérité qui explique le comportement de Jullian Morgan (Ju Mo) dans Le manuscrit inachevé.
  Jullian a été tué par son jumeau, David Jorlain qui a pris sa place. Il est curieux que Jullian et Jorlain aient 5 lettres en commun, et surtout que
JULLIAN = JORLAIN = 79 = VERITE,
alors que "jumeau" peut s'écrire en hébreu (Ct 7,3) TAM, anagramme de AMT, "vérité" (et bien sûr valeur 441).
  Je rappelle que le nom de naissance de Jorlain est Luc Thomas, thomas grécisation de l'hébreu te'om, "jumeau".

Note du 30: Je suis confus de ne pas avoir vu plus tôt l'importance de cette anagramme TAM AMT, pourtant abordée en mai dernier dans Abra Cal Abra.
La question des jumeaux est essentielle dans la trilogie Traskman, mais elle l'est aussi dans la famille Henebelle. Lucie avait une soeur jumelle, non née, puis a eu des jumelles, assassinées par un tueur spécialisé dans les jumelles. Elle a ensuite eu des jumeaux avec Sharko.
Il intervient aussi des histoires de jumeaux dans [Angor] et Sharko, ne semblant pas indispensables dans les intrigues. Les manipulations génétiques dans [Gataca] et Luca sont proches du thème de la gémellité.


  Je commence à être las de parler de Thilliez, estimant avoir fourni suffisamment d'éléments pour' que l'affaire soit reprise par d'autres, avec de nouveaux regards.
 
  J'ai promis de revenir sur Belgrano. A la fin de [Angor], Nicolas intervient alors que Calderon et Belgrano s'apprêtent à charcuter Camille. Belgrano tue Calderon puis profère quelques propos glaçants avant de se suicider. Il dit n'être qu'un petit rouage dans l'entreprise de perversion menée par l'Homme en noir... On songe à la fin de L'oeuf du serpent de Bergman.
  C'est curieux qu'un roman titré [Angor] s'achève sur l'affrontement Bellanger-Belgrano. L'angor, c'est le phénomène rare de reconnexion du système neuronal avec un coeur greffé, qui s'accompagne chez Camille de réminiscences de l'inquiétante personnalité du donneur.
  Mais je suis surtout sensible à une coïncidence personnelle, car le nom italien Belgrano signifie "bon grain", or la découverte du schéma 288-153 m'a conduit ici à écrire un sonnet de 441 lettres, réparties en 288 pour les quatrains, et 153 pour les tercets, à partir du mot "vérité". A cause des rimes "vraie" et "ivraie", j'ai utilisé la parabole du bon grain et de l'ivraie. A noter que le mot "lumière" apparaît 55 fois dans ANGOR=55.

  Le billet suivant m'a conduit à me souvenir que Le chemin de la lumière de Paul Halter avait ses 55 chapitres répartis en 13-21-21, et que Perec avait composé pour son amie Nour ("lumière" en arabe) un poème offrent une répartition 21-21-13. Les coïncidences entre le roman de Halter et Des jours et des nuits de Gilbert Sinoué ont probablement joué un rôle essentiel dans mon intuition du 8/9/2008, à l'origine de la création de ce blog Quaternité.
  Je me suis aperçu en novembre 2010 que HALTER-SINOUE était formé des lettres ESARTULINO + HE, c'est-à-dire qu'il y avait des chances d'en trouver des anagrammes significatives dans les onzains en H d'Alphabets de Perec, et les deux seuls assemblages cohérents de mots sont effectivement significatifs.
  Le premier est remarquable en ce qu'il est constitué des 12 premières lettres de l'ensemble des 1331 lettres de la série en H, Hélas ni route.
  L'autre l'était par son sens, Sait-on l'heure?, car c'est grâce à Sinoué-Halter qu' "on sait l'heure" d'un événement essentiel, le 4/4/44 à 12 heures. Aujourd'hui je constate que ces 12 lettres occupent les rangs 463 à 474 dans la série en H, 474 vu plus haut être le nombre des mots "vérité" et "lumière" dans l'heptalogie Bellanger. Je constate aussi que les deux formules débutent par les initiales H et S des deux auteurs.
  Un an plus tard, j'étudiais les ELS HALTER et SINOUE dans la succession des onzains telle qu'elle apparaît dans le recueil Alphabets, et trouvais celle-ci, où apparaissent les deux formules, ainsi que CARL et JUNG:


  Aujourd'hui encore, je m'avise que les 12 lettres AEEIOU-HLNRST ont pour valeur 147, ainsi la valeur des 36 lettres des 3 anagrammes est 441, gématrie immédiate de emeth, "vérité", dont la gématrie ordinale est 36 (rangs 1-13-22 des lettres A-M-T dans l'alphabet hébreu).
  Alors j'ai composé un sonnet avec les deux formules en tête des premiers vers, puis les noms des auteurs en acrostiche dans les 12 suivants. Il a 441 lettres et la valeur 5292, 12 fois 441, comme le sonnet du bon grain.
HELAS NI ROUTE ici, ni panneau directeur...
SAIT-ON L'HEURE limite où cessera la vie ?
Hélas nul ne le sait, ou qui le sait le nie,
Avec la sûreté de l'éternel menteur.

Le lecteur se projette en tel futile auteur,
Trônant sur l'éperon poilu de l'incurie,
Et, jouant la langueur d'une verve tarie,
Rêve la vacuité du souffle créateur.

Souvent pour se leurrer qui refuse le doute,
Imagine le temps, au gré de son écoute,
Ne fusant qu'au déclin de sa témérité.

On ne se souviendra que d'une forfaiture,
Un élan riveté par ce que l'on s'adjure :
Eviter de te voir, rétive vérité !

  C'est en écrivant le billet 2025 année Babel le 8/1 dernier qu'il m'est venu l'homologie entre les Evangiles et les Thilliez non-Sharko. Il était dédié "à Nicolas & Robert" alors que je n'avais encore aucune idée de la pentalogie Nicolas Bellanger. Ce Nicolas était Nicolas Graner, réalisateur de la magnifique animation montrant le carré 2025 comme somme des 9 premiers cubes. Je me suis permis d'en reprendre l'image finale pour montrer que 441 est de la même famille, somme des 6 premiers cubes.
  Robert, c'est Robert Rapilly, auteur de divers poèmes autour de ces années Babel.
   Il m'est apparu que ma découverte de ce 8/1 2025 était du même ordre que celle du 8/9/2008, et je me suis aperçu qu'elle survenait 196 mois après, 196 carré de 14. Comme les valeurs des mots HUIT et NEUF, 58 et 46, m'avaient après coup paru significatives, liées à mes 46 et 58 ans lors de découvertes essentielles.
  Alors UN = 35, et le jour de mon 35e anniversaire, le 6/7/1985, a été très particulier.

  Je m'envisageais alors une carrière dans l'écriture, avec des débouchés assurés dans l'informatique. J'avais publié l'an précédent un premier livre, et signé il y a peu le bon à tirer pour un autre devant paraître prochainement. L'éditeur ETSF m'avait en outre laissé entrevoir la possibilité de faire éditer mon roman 2084 par une autre maison du groupe Ventillard.
  Et puis patatras, on m'informa fin juin de la faillite du groupe, en conséquence l'ouvrage prévu ne paraîtrait pas, ni aucun autre. Il me vint alors l'idée de creuser certaines idées issues de diverses lectures ésotériques, notamment de livres sur la Kabbale et la Bible hébraïque.
  Je ne sais plus exactement comment ça s'était agencé, mais il m'était venu le motif 1-2-3-1 qui m'avait alors semblé essentiel. Anne était alors à Orléans avec les enfants, et j'avais décidé ce 6/7/85 de partir à l'aventure au volant de notre 204, après avoir retiré 12310 F à la Caisse d'Epargne. Je connaissais vaguement quelqu'un qui passait pour un initié, Philippe Cougnot qui avait acheté un village en ruine dans la montagne au-dessus de Mézel, Le Poil, et se consacrait à sa rénovation.
  J'avais donc été le voir, et il m'avait conseillé d'aller en parler à Gilbert Bourdin, le "Messie cosmo-planétaire" de la secte du Mandarom, ayant fait ériger au-dessus du lac de Castellane une gigantesque statue le représentant. Si ce n'était certes pas une idée qui me serait venue, j'avais néanmoins suivi le conseil, mais le sésame 1-2-3-1 ne fut pas suffisant pour que le Messie daignât me recevoir...

  Je ne m'y attarde pas, et mes souvenirs sont d'ailleurs plutôt flous. L'important est ici Le Poil, car, le lendemain du 8 janvier, Robert, qui ne savait rien des villages abandonnés de Haute-Provence ni de mon épopée du 6/7/1985, m'envoya ce palindrome de valeur 441:
Rémi reversa
Le poil lace Calliope
L’as rêve rimer
  J'y remarquai le pivot du palindrome, la 21e lettre "e", de LACE=21, et ceci survenait alors que je repensais au trajet épique qui m'avait conduit du village LE POIL au LAC de Castellane, par une piste dangereuse.
  Calliope est la muse de la poésie épique.

  Le sonnet ci-dessus avait une première version, mais lors de ma balade de ce 29/11, il m'est venu de l'achever en utilisant les anagrammes significatives de VERITE. Une fois les modifications effectuées, le sonnet avait 440 lettres de valeur 5279. Ma fantaisie m'avait fait écrire "l'éperon velu de l'incurie" au 6e vers, qu'on ne me demande pas pourquoi. Toujours est-il que j'ai décidé de remplacer VELU=60 par un mot de 5 lettres de valeur 73, et que le mot qui s'est imposé était POILU.

  Avec quelques minutes de retard, je publie ce billet le 29 à 18:11, en songeant au 29 chapitres de Des jours et des nuits de Sinoué. Le héros Ricardo y croise à la fin du chapitre 18 la femme de ses rêves, Dora, mais ne la reconnaît pas.
  11-18-29 sont des nombres de Lucas.
  

19.1.25

la suite évangélique


à Danielle & Isabelle

  Quelques rappels du billet précédent d'abord.
  Les premiers nombres de la suite de Fibonacci, ou Fibos, sont, à partir de 8,
8-13-21-34-55-89-144-233-377
  En réunissant les 28 et 24 chapitres des Evangiles de Matthieu et Luc, on obtient 52, 4 fois le Fibo 13. Celui de Marc a 16 chapitres, 2 fois le Fibo 8.
  L'ensemble de ces trois Evangiles, dits synoptiques, a donc 68 chapitres, 2 fois le Fibo 34, selon une loi générale gouvernant les suites additives de type Fibonacci,
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).
  Il reste l'Evangile de Jean, 21 chapitres, un Fibo résultant de la somme 13+8, et selon la même loi l'addition
68 + 21 donne 89, encore un Fibo.

  5 romans consécutifs de Franck Thilliez présentent ce schéma
220 chapitres pour la trilogie Traskman,
68 chapitres pour Norferville,
89 chapitres pour Rêver,
or 220-68-89 (ou 4x55-2x34-89) correspondent exactement, 3 Fibos plus loin, aux 52-16-21 des Evangiles (ou 4x13-2x8-21),
ou encore, si les Evangiles font passer de 8 à 34 puis de 21 à 89, par deux opérations similaires, les Thilliez font passer de 34 à 144, puis de 89 à 377, par les mêmes opérations.

  Le criminel principal de Rêver utilise le pseudo Mathieu Peixoto, celui du roman suivant a pour nom réel Luc Thomas, celui des deux romans suivants de la trilogie se cache sous le nom Jean-Luc Traskman, enfin les criminels de Norferville sont "une gang" de cinq, dont Marc Meshkenu et John Malconne (leur chef est Paul Liotta, Paul de Tarse étant l'autre plume importante du Nouveau Testament).
  Si rien ne permet de supposer une intention globale dans le chapitrage des Evangiles, Thilliez ne cache pas s'intéresser à Fibonacci, plusieurs fois cité dans ses romans. Le narrateur du dernier volet de la trilogie est le docteur Marc Fibonacci.

  Ce résumé est absolument exact, mais il est grandement simplificateur, et ne rend pas compte des multiples pistes explorées dans plus d'une douzaine de billets depuis mai dernier. Je ne peux que conseiller de lire au moins le billet précédent.
  Les deux romans précédents doivent être ajoutés à ces cinq, constituant un ensemble d'une telle complexité que je me suis demandé si je ne vivais pas un songe, idée soulevée par Laurent Kasprowicz dans ses livres et sur YouTube.

  Pour l'heure il est suffisant de savoir que le passage de 21 à 89 (F8 à F11) des Evangiles est devenu de 89 à 377 (F11 à F14) chez Thilliez.
  J'ai souvent donné à mes billets des titres de valeur cardinale correspondant à leur rang ordinal dans Quaternité. Il me semblait que le billet précédent serait le 440e, alors que j'avais vu ici un découpage doré 26-16-26 des 68 chapitres de Norferville, chapitres occupant 440 pages qui se répartissent de même en 168-104-168, avec à la grande section d'or la page 272 s'achevant sur
C(el)A NE PEUT PAS ETRE UN HASARD = 255 (272).
  26-16-26 est le découpage idéal manqué dans les Evangiles synoptiques, 28-16-24.
  Il m'avait paru devoir trouver un titre de valeur 440 se découpant en
104 + 336, soit
F(n) + 2F(n+1) = F(n+3), autre forme du
2F(n) + F(n-1) = F(n+2) donné plus haut.
  L'idéal aurait été que 104 soit la valeur d'un nombre, et je n'ai d'abord pensé qu'à SIX, de valeur 52, et ai cherché à partir de la forme SIX-SIX de valeur 104. Le nombre 12 multiplié par le nombre d'or donne 19,41..., l'arrondi 19 permettant de construire la suite additive optimale
2-5-7-12-19-31-50-81-131-212...
  En fait, le précédent billet était le 439e, et j'avais trouvé ceci,
six-six... auquel ajouter le double de dix-neuf
de valeur 439, mais avais finalement choisi un titre plus intelligible.
  J'ai eu la surprise de découvrir que l'addition que je proposais,
12 + 19 + 19 = 50,
avait pour résultat CINQUANTE = 104, auquel je n'avais pas pensé en cherchant un nombre de valeur 104. Il s'imposait de reprendre la formule pour ce réel 440e billet, mais en partant de 50, et je suis arrivé à
cinquante... pis deux fois quatre-vingt-un
avec une tournure québécoise en pensant à Norfeville qui se passe au Canada ("pis" y équivaut couramment à "et"),
pis avec 440 au Gématron, mais je renonce encore à ce titre pour quelque chose de plus immédiat...
 
...car la suite additive
2-5-7-12-19-31-50-81-131-212...
est répertoriée sur le site consacré aux suites arithmétiques sous le numéro OEIS 1060, où elle est dite
Sometimes called the Evangelist Sequence.
et avoir été employée par la compositrice Sofia Goubaïdoulina. Une étude sur elle m'a appris que l'expression "série évangélique" venait d'un livre de Georges Arnoux, Musique Platonicienne: Ame du monde (1960), que je viens de recevoir hier (16 janvier).
  Je n'ai pas grand-chose à en dire, sinon que l'auteur est plus calé en musique qu'en maths (quelques grossières erreurs), et qu'on y trouve des supputations sur l'utilisation du nombre d'or par Debussy qui sont peut-être une première (Roy Howat y a consacré un livre en 1983).
  Pour ce qui est de la suite "évangélique", les nombres 5-7-12 ont une signification immédiate pour les musiciens, or Arnoux relève page 222 que les nombres 2-5-7-12 apparaissent dans les miracles de Jésus (Mt 14,17; 15,34; Jn 6,9). Il constate ensuite que les nombres de cette suite additive sont de la forme
F(n+5) F(n), avec F Fibo.

  La seule autre façon d'obtenir 104 en additionnant des valeurs de nombres français est HUIT-NEUF,  ainsi mes deux essais de titres de gématries 439 et 440, exprimant en clair la relation
F(n) + 2 F(n+2) = F(n+3),
partent de nombres différant de 3 rangs dans la suite évangélique, alors que ma motivation résidait dans cette même relation dans les Evangiles, et dans sa reprise 3 rangs plus haut par Thilliez.
  Ce n'est que dans un monde rêvé qu'il peut apparaître ces nombres de valeur 104, différant de 3 rangs dans une suite évangélique, non?
  Et il y a bien davantage, au point que je ne sais trop par ou commencer.
  Je rappelle que le découpage des 440 pages de Norferville est quelque chose de plutôt exceptionnel. Le seul exemple comparable qui me vienne à l'esprit est le découpage du Domaine d'Ana de Lahougue, en 15 chapitres occupant chacun 15 pages exactement. Le nombre 440 peut être ici doublement significatif, en tant que multiple du Fibo 55, et en tant que valeur de l'hébreu meth, "mort", à quoi se réduit le mot emeth, "vérité", de valeur 441, lorsqu'on lui enlève l'alef initial (cf le Golem). 441 est le nombre de chapitres des 6 derniers romans de l'heptalogie, et la valeur des noms des 3 prisonniers du gouffre Vérité dans le premier.
 
  Puisque je viens de parler de "mort", autre chose en rapport. J'ai décidé d'illustrer ce billet par diverses couvertures de La vie est un songe, de Calderon, et sur la page donnant les néerlandaises Het leven is een droom figurait aussi une autre pièce de Calderon, Aimer après la mort, avec une curiosité sur cette couverture. 5 lettres y sont en gros,
L = 12, initiale de Liefde, "aimer", et  
DOOD = 38, les 4 lettres du palindrome dood, "mort", qui sont donc aussi le double de DO = 19; mon premier titre était 12 + le double de 19...

  Mon autre titre, 50 + deux fois 81, m'a mené à une autre sidération absolue. Le Nouveau Testament se compose de 27 textes,
- les 4 Evangiles (89 chapitres);
- 2 autres livres importants par leur volume, Les Actes des apôtres (28 chapitres) et L'Apocalypse (22);
- 21 Epitres dont 9 de Paul, aussi dit 5e Evangéliste (73 chapitres), et 12 autres d'auteurs divers (48 chapitres).
  En laissant de côté ces épitres mineures, il reste 50 chapitres pour les deux livres à part, et 89+73 = 162 pour les 5 Evangélistes, 162 ou 2 fois 81, 50 + 162 = 212, 50 et 212 nombres de la suite évangélique...

  L'addition des valeurs réelles et signifiées de cette seconde formule donne
(104+50) + (336+162) = 154 + 498 = 652.
  154 est la valeur de FRANCK THILLIEZ, l'auteur de Rêver.
  En utilisant 13 (104/8) au lieu de 104, 13+50 donne 63, et le précédent billet était titré
l'évangile selon SainT FrancK ThillieZ,
avec des majuscules inspirées par l'étude téléchargée sur le site 153poissons, où l'auteur demande de mettre des majuscules à la fin comme au début de certains mots, comme "SainT". Je l'avais fait, après avoir constaté que les majuscules
ST  FKTZ = 39  63, 3 fois 13-21, mes Fibos fétiches.
  Je rappelle que si dood, "mort", est un palindrome en néerlandais, l'allemand Leben, "vie", se renverse en Nebel, "brouillard". Tous ces mots ont même valeur 38, de même que l'anglais death. Par ailleurs Traum n'est pas loin de se prononcer "trom", renversement de "mort".

  J'ai donc découvert le rapport entre Thilliez et les Evangiles le 8 janvier, ce que j'ai rapporté dans le 439e  billet de Quaternité, et que je poursuis dans ce 440e.
439 + 440 = 879, nombre de versets de l'Evangile de Jean (cette page donne les nombres de chapitres et de versets de chaque texte de la Bible), le seul "cité" par Thilliez (il s'agit en fait plus d'une interprétation que d'une citation, comme vu dans le précédent billet).
  Si Jn 1,51 fait bien allusion au songe de Jacob en Gn 28,12, Jésus n'y parle ni de Jacob, ni d'échelle, et évidemment pas du nombre de ses échelons, variable selon les interprétations. "Sept" n'est qu'une option, peut-être choisie en référence à l'heptalogie. On trouve même deux échelles, celle de Jésus, aux nombreux échelons, et celle de Marie, plus facile à gravir.
  Sur la couverture grecque du Calderon figurent deux échelles. 

  La section d'or arrondie de 879 est 543, valeur de l'expression eyeh asher eyeh (21+501+21), "je suis qui je suis", par laquelle Dieu se présente à Moïse (Ex 3,14). La répétition des eyeh de valeur 21 a conduit les exégètes à y voir signifié le carré de 21, 441, valeur de emeth, "vérité".
  La suite additive qui s'en déduit est
3-24-27-51-78-129-207-336-543-879-...,
soit le triple de OEIS 22098,
1-8-9-17-26-43-69-112-181-293-...,
or j'ai énoncé en avril dernier, juste avant mes premières découvertes sur la construction des Thilliez qui allait aboutir à l'heptalogie, que les suites additives se présentent par paires conjuguées, et cette suite OEIS 22098 est la conjuguée de la suite "évangélique" OEIS 1060.

  Plus précisément, on passe d'une suite donnée à la conjuguée en additionnant deux termes distants de deux rangs, et la nouvelle suite obtenue a ses termes en rapport approximatif 2,236..., racine carrée de 5, avec les termes de la suite initiale.
  Ça se démontre... Toujours est-il qu'en appliquant deux fois l'opération, le rapport devient exactement 5. Dans l'infinité des itérations, il n'y a cependant que deux suites dont les termes ne sont pas tous multiples de 5, la primitive et son immédiate conjuguée. La primitive est ici la suite évangélique, la conjuguée OEIS 22098, et j'étudiais précisément en avril dernier ces deux suites, dont les termes correspondent aussi aux sommes de 5 Fibos consécutifs pour la première, et de 5 nombres de Lucas consécutifs pour la conjuguée, la suite de Lucas étant la conjuguée de la suite de Fibonacci.
  Son nom ne doit rien à l'Evangéliste (Lucas en latin), mais au matheux Edouard Lucas. Deux termes de sa suite semblent signifiés par les noms des deux enquêteurs de Norferville, Rock et Schaffran, dont les noms peuvent illustrer la loi
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
avec le prodige minimaliste
R-OC-K = 18+18+11 = 47.

  Ainsi la suite "évangile de Jean" débute par
3-24-27, comme 27 parties du NT,
et j'ai le souvenir que quelque part Etienne Perrot évoque un rêve où il lui a été demandé de comparer 3 passages bibliques, un de l'Evangile de Jean, un d'une Epitre du même, et le dernier de L'Apocalypse, également attribuée à Jean (mais les spécialistes doutent des trois attributions).
  Je n'ai pas retrouvé cet épisode en feuilletant mes EP, merci à quiconque me fournira la référence exacte.

  Voici peut-être encore plus bizarre, en tout cas plus personnel, ce qui appuierait une autre idée de Laurent Kasprowicz. Si le phénomène (ou l'ensemble des phénomènes) n'est pas endogène (la vie est un rêve, ou une simulation), ses manifestations semblent intimement liées à la personnalité des expérienceurs. Je n'ai pas jusqu'ici commenté la 5e colonne du tableau souvent donné, colonne donnant les nombres de lettres des titres des 7 livres de "Thilliez":

VER  49   42   61     7     86   336  Vertige
PUZ  64   42   93     6   106   432   Puzzle
REV  89   30   54     5     68   600   Rêver
LEM  81   25   51   18   202   528   Le manuscrit inachevé
ILE   84   30   53   15   179   528   Il était deux fois
LAB  55   31   35   11   133   384   Labyrinthes
NOR  68   10   38   11   136   456   Norferville

  En prenant la liste à rebours, comme les opérations fibonacciennes semblent le dicter, on a d'abord 11 lettres pour Norferville, puis 44 pour la trilogie Traskman, un motif 1-4 donc.
   Puis viennent 5 lettres pour Rêver, déjà vu très proche de la trilogie, menant à 60.
  Ensuite 6 et 7 m'évoquent le 6 juillet, mon anniversaire. Or mes 60 ans le 6 juillet 2010 ont été marqués par une ahurissante coïncidence, relatée dans Jour d'or, rappelée plusieurs fois depuis, très récemment dans 6/7/5, en octobre dernier, pour un nouveau rebond.
 
  Le 6/7/10, une BD où étaient codées les 60 premières lettres du "mot de Fibonacci" m'avait conduit à chercher ce qu'il en était, et à découvrit sur le site de l'OEIS la suite A005614, et j'y avais aussitôt remarqué que, juste après les premiers termes de la suite, le second commentaire était :
a(n)=number of 0's between successive 1's (see also A003589 and A007538) - Eric Angelini, Jul 06 2005
   Je connaissais Eric, colistier de la liste Oulipo, et fus interloqué de voir son commentaire posté le 6/7/5, le jour de mes 55 ans, alors que le nombre 60 se répartit immédiatement en 55+5 (le 10e état du mot infini de Fibonacci a 55 lettres, son 5e 5). Je m'étais cassé la tête pour trouver rapidement un commentaire, le soumettant le jour même: il fut accepté, et daté du 6/7/2010.
  L'heptalogie de Thilliez débute en 2011 avec Vertige.

  Une autre notable curiosité rencontrée chez Thilliez concerne cette fois ma date exacte de naissance, le 6/7/1950.
  Un affreux criminel sévit dans les pages de Angor (2014) et Pandemia (2015), dans la saga parallèle Sharko-Henebelle. Cet "homme en noir", tué à la fin de Pandemia, est à l'évidence calqué sur Wouter Basson, surnommé Dr Death. Il est né le 6/7/1950.
  Egalement surnommé Dr Death par Thilliez, il se nomme Josh Ronald Savage, et une petite curiosité est de trouver un autre Josh dans le roman suivant, Rêver (2016), avec le pseudo Josh Heyman de l'écrivain Nicolas Gentil. Et ce sont les lettres J-O-S-H qui deviennent dans un rêve d'Abi le code 10-15-19-8 permettant aux lecteurs d'accéder en ligne au chapitre 57 manquant.
JOSH  RONALD  SAVAGE = 52 + 64 + 55 = 171, 3 fois 57. 64 et 55 sont les nombres de chapitres de Puzzle et Labyrinthes. J'ai souligné l'importance du nombre 52 dans la trilogie Traskman, et parfois soupçonné qu'il avait pu s'inspirer du 52-84 de JUNG-HAEMMERLI dans mes écrits, avant d'avoir vu que la formule ABRACADABRA=52 pouvait rendre compte de l'abondance des 52.
  Ce n'est qu'à partir de 2015 que j'ai commencé à écrire sur Thilliez, en conséquence il ne peut avoir pensé à moi avec ce personnage, mais je me sens tout de même concerné par ses initiales JSR (je suis RJS selon mon état civil Rémy Jean Schulz).
  Ronald est curieux aussi, car j'avais signalé à Fred Vargas une étrange récurrence des prénoms ROLAND-ARNOLD-LORAND chez ses assassins. Elle semble m'avoir entendu, et deux de ses romans suivants avaient leurs criminels nommés Emeri et Rémy.
  J'ajoute qu'une formidable coïncidence est liée à ma lecture de Pandemia.
 
  Je donnais plus haut une couverture de La vie est un songe fort proche de celle du livre de Laurent, Phénomènes (et si notre réalité était un rêve ?).
  Avant d'écrire ce billet, et de songer à Calderon, j'avais posté cette phrase des Yeux géants de Jeury en commentaire à un post de Laurent:
J’affirme que même un contact avec les extraterrestres sur une grande échelle ne mettrait pas fin à l’incertitude, car nous n’aurions strictement aucun moyen de savoir s’il s’agit d’une réalité ou d’une simulation, d’êtres véritables ou imités. C’est que nous ne savons pas encore ce qu’est la réalité; et quand nous le saurons, nous découvrirons sans doute que sa nature nous interdit également toute certitude.
  J'ai découvert en explorant les couvertures de Calderon celle-ci, où on voit un cavalier passer devant la lune, laquelle a aussi un rôle important dans le roman de Jeury.
  Le cavalier de Jeury fait allusion à la chasse céleste de la Mesnie Hellequin, au coeur d'une ahurissante coïncidence en décembre 2022. C'est aussi une référence à l'essai de 1978 de Bertrand Méheust, lequel a préfacé Phénomènes en 2023.
  Le post de Laurent citait cette phrase issue de son Des coups de fil de l'au delà?:
Les hypothèses rationnelles ne permettent pas d'expliquer ces phénomènes, mais le vrai problème, c'est surtout que les hypothèses paranormales habituelles paraissent également insuffisantes, du moins dans certains cas...
  Les deux pièces de Calderon, La vie est un songe et Aimer après la mort, m'évoquent des textes essentiels pour moi, Hypnerotomachia, ou le "combat entre le songe et l'amour", avec son fameux acrostiche, et Le sommeil et la mort, de Kazinski, étudié ici.
  Il me souvient d'une théorie selon laquelle les rêves nous prépareraient à l'état de mort, ou en seraient le souvenir.
  Le sommeil et la mort sont des frères jumeaux, disait Homère. Effectivement, on peut avoir maintes activités courantes en rêve, mais sans sensations corporelles normales. Je peux marcher sans sentir la rugosité du sol, sans fatigue, entrer dans l'eau et en ressortir les vêtements secs, manger sans percevoir le goût des aliments... Dans un rêve de la nuit dernière (19 janvier), je pédalais sur un vélo sans pneu à la roue avant, et m'étonnais de ne pas voir de différence avec un vélo normal. Je m'inquiétais cependant de l'usure de la jante.

  Tiens, le titre néerlandais pour Le sommeil et la mort pourrait être
De dodo an de dood
si notre "dodo" est valable ailleurs. Voulez-vous jouer avec moa?

  Bien entendu, j'ai regardé ce que le titre de Calderon devenait en hébreu, c'est

החיים הם חלום

qui peut évoquer plusieurs titres de l'heptalogie.
  La valeur totale est 202, comme Le manuscrit inachevé.
  La valeur de hayyim, "vie", est 68, nombre de chapitres de Norferville.
  La valeur de halom, "rêve", est 84, nombre de chapitres de Il était deux fois.
  Et il y a bien sûr toujours Rêver.

 J'achève ce billet le 19 janvier, et l'actualité s'en mêle, avec l'espoir de voir aujourd'hui libérés des otages depuis 470 jours prisonniers du Hamas ("Cinq").
   Parmi eux le franco-israélien Ofer Kalderon.
  Calderon signifie "chaudron", et j'ai une vague réminiscence du "chaudron cassé".
  Une recherche m'amène à la 4e de couv' de Irak {le chaudron cassé} de Slavoj Zizek:
 Afin de mettre à jour l'étrange logique des rêves, Freud recourait à la vieille blague du chaudron cassé. (1) Je ne t'ai jamais emprunté un chaudron, (2) Je te l'ai rendu intact, (3) Le chaudron était déjà cassé lorsque tu me l'as confié. Naturellement, une telle succession d'arguments inconséquents confirme exactement ce qu'ils sont censés nier, "le fait que je t'ai rendu un chaudron cassé".
  Je ne sais si cette blague avait cours dans l'Espagne de Calderon, mais il est en tout cas réjouissant de la voir associée au rêve par Freud...
...et curieux de la retrouver jointe à l'Irak, car Chirac doit peut-être sa défaite à l'élection de 1988 à son accusation par Mitterrand de lui avoir dit qu'il y avait des preuves de l'implication du diplomate iranien Gordji dans les attentats de 1985-86, Gordji néanmoins rentré libre en Iran. Chirac avait répliqué (1) Je n'ai jamais dit ça, (2) Vous n'avez pas le droit de répéter une conversation confidentielle entre nous.
  S'il semble bien que le menteur ici n'était pas Chirac, il était néanmoins tombé dans le chaudron iranien, ce qui lui a peut-être servi de leçon en 2003 pour ne pas tomber dans le chaudron irakien, et refuser de collaborer à la coalition internationale contre l'Irak.

  Je suis loin d'avoir épuisé le sujet. A + donc...

11.1.25

l'évangile selon SainT FrancK ThillieZ


à Johann & Paul

   Un nouveau dessillement est survenu hier, 8 janvier, en écrivant le précédent billet.
  J'y revenais sur les romans de Thilliez, semblant illustrer, en ordre inverse, des propriétés fibonaciennes associées à la "vérité"; revoici le tableau, où TRA désigne la trilogie Traskman:
        chapitres        occurrences de "vérité"
NOR    68                   10
TRA   220     288        86       96

REV   89                    30
PUZ   64       153        42       72
       441                  168

  Ainsi 68 et 220 sont 2 fois 34 (F9 ou 9e terme de la suite de Fibonacci) et 4 fois 55 (F10), et leur somme est 288, 2 fois 144 (F12), selon une loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).
  Ensuite 288 + 89 (F11) donne 377 (F14), selon la même loi.
  Enfin 64 est le carré de 8 (F6) et l'addition à 377 (F14) donne 441, carré de 21 (F8), selon une autre loi générale
F(n)2 + F(2n+2) = F(n+2)2.

 89, 64, et 441 sont les valeurs de "vérité" en latin, grec et hébreu.

  Il m'est donc revenu quelque chose que j'avais repéré voici près de 40 ans, durant une phase de frénésie biblique. J'avais vu que les 4 Evangiles totalisaient 89 chapitres, 11e terme de la suite de Fibonacci, et que le dernier, celui de Jean, en avait 21, 8e terme, soit
68 + 21 = 89, mais cela ne m'avait guère retenu, ne me sentant alors guère concerné par nombre d'or et Fibonacci, et je ne pense pas avoir vu le lien avec la loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).

  Je rappelle que l'Evangile de Jean se distingue des trois autres, dits synoptiques (28+16+24=68 chapitres), et que le 220 de Thilliez correspond à la trilogie Traskman (81+84+55= 220 chapitres).
  Il est remarquable que Matthieu et Luc totalisent 52 chapitres, soit 4 fois 13, F7, tandis que Marc a 16 chapitres, 2 fois 8, F6, ce qui correspond exactement à ce qui se passe pour les 4 derniers romans de Thilliez, 4 fois F10 + 2 fois F9.
  Le même schéma appliqué à la trilogie Traskman donnerait 81+55=136, 4 fois F9, avec en intermédiaire 84, 4 fois F8. C'est différent, mais néanmoins fibonaccien.
  Toujours est-il qu'on a un même double schéma, pour les Evangiles
52 + 16 = 68; 68 + 21 = 89, ou 4F7 + 2F6 = 2F9; 2F9 + F8 = F11;
et pour Thilliez
220 + 68 = 288; 288 + 89 = 377, ou 4F10 + 2F9 = 2F12; 2F12 + F11 = F14.
  Les deux font intervenir directement les nombres 68 et 89, et l'ultime opération thilliézienne conduit au carré de 21, le dernier nombre de l'égalité 68+21=89.

  Peut-être faut-il souligner que le schéma de Thilliez se situe 3 Fibos au-dessus de celui des Evangiles. Le rapport entre deux Fibos consécutifs tend vers le nombre d'or, donc le rapport entre des Fibos distants de 3 rangs tend vers le cube du nombre d'or (4,236..., et le rapport 377/89 en est très proche, 4,2359...).
  Luca Paccioli a vu dans le nombre d'or la "proportion divine", reliant les 3 personnes de la Trinité, alors le cube du nombre d'or serait une Trinité au cube...

  Je suis abasourdi de découvrir cela peu après avoir mis en évidence les Evangélistes "tueurs" dans Terminal Grand Nord d'Isabelle Lafortune, que j'ai lu parce qu'il se passait à Schefferville, transformée pat Thilliez en Norferville.
  Aux 7 jours de la Semaine Sainte 2012 de l'action du roman correspond ce découpage en sections:
11 - 15 - 8 - 5 - 8 - 3 - 5
  En tout 55 sections, nombre de Fibonacci, et les 5 derniers nombres sont des Fibos. Je constate maintenant que les "anomalies" que constituent les deux premiers nombres, 11-15(-8) au lieu de 13-13(-8) peuvent correspondre à ce qui se passe dans les synoptiques, 28-16-24 au lieu de 26-16-26 (doubles Fibos).
  Dans les deux cas l'écart est de 2.

  Cette récente apparition des Evangélistes a peut-être joué un rôle dans mon dessillement, mais voici très exactement comment il est survenu.

  Le billet précédent m'a conduit à m'attacher à la somme 153 des 89 chapitres de Rêver et des 64 de Puzzle, 64 et 89 valeurs de "vérité" en grec et latin, or selon Jean 14,6, Jésus dit
Je suis la vérité, soit dans le texte grec
Ἐγώ εἰμι ἡ ἀλήθεια, avec ἀλήθεια = 64 selon l'alphabet grec, et dans la Vulgate
Ego sum veritas, avec VERITAS = 89 selon l'alphabet latin.

  153 est le nombre des poissons lors de la pêche miraculeuse relatée en Jean 21,11. Après la crucifixion, Simon-Pierre et six disciples pêchent sur le lac de Tibériade, et passent la nuit sans rien prendre. Au matin apparaît Jésus qui leur dit où lancer le filet, lequel ramène 153 poissons.
  Bien des choses ont été avancées sur ce nombre, j'ai lancé une recherche pour faire le point, ce qui m'a conduit au site 153poissons proposant de télécharger une étude, ce que j'ai fait. Elle offre diverses idées intéressantes, que j'étudierai peut-être ultérieurement, mais une m'a été aussitôt éclairante.
  Il y a 7 pêcheurs, 7 disciples, et 22 lettres de l'alphabet hébreu qui permettent d'accéder à toute la connaissance, toute l'Ecriture. 7 fois 22 font 154, mais il y manque quelque chose, peut-être la foi totale en Jésus, dont Jean, toujours lui, rapporte la parole "sans moi vous ne pouvez rien faire."
  Pourquoi pas ? mais ça m'a rappelé que la valeur de FRANCK THILLIEZ est 154, et que Rêver présente une étrange particularité. Le roman a 1 prologue et 88 chapitres, soit les 89 éléments pris en compte dans mes dénombrements, mais les chapitres sont numérotés de 1 à 89. Il n'y a pas de chapitre 57, auquel un code dissimulé dans le livre permet cependant d'accéder en ligne, et découvrir qu'il dissipe en grande partie les énigmes de l'intrigue. Il fallait donc le soustraire au lecteur, mais pourquoi l'auteur l'avait-il écrit?

  Ainsi Rêver et Puzzle auraient sans ce retrait 154 chapitres, et c'est dans la foulée immédiate de cette constatation 154-153 qu'il m'est venu la réminiscence des 89 chapitres des Evangiles, qu'il m'a fallu vérifier. Cette page donne les nombres de chapitres et de versets dans chaque livre de la Bible.
  Y a-t-il une relation rationnelle? Je n'en sais rien, et m'étonne surtout de ne pas avoir pensé plus tôt aux 89 chapitres des Evangiles, alors que j'avais relevé maintes possibles allusions bibliques dans ces romans.
  Je ne peux tout reprendre, et vais essentiellement souligner ce qui éveille de nouveaux échos. Le code pour accéder en ligne au chapitre 57 de Rêver était 10-15-19-8, correspondant à J-O-S-H, pour Josh Heyman, pseudo de l'écrivain Nicolas Gentil, auteur de La quatrième porte, un roman présentant de troublantes analogies avec l'énigme des 4 enfants kidnappés au coeur de Rêver.
  Josh est le diminutif de Joshuah, ou Josué qui a fait entrer les Hébreux en Canaan en remportant la bataille de Jéricho, ou encore Jésus dont le nom exact en hébreu ou araméen est inconnu (pour autant qu'il ait existé, ce qui est loin d'être assuré). Le mot "gentil" a aussi une signification religieuse.

  Le titre de ce roman en 89 chapitres est REVER = 68, et le partage 68-21 des Evangiles peut y faire sens car un tournant de l'enquête se produit au chapitre 69, où l'héroïne Abi comprend que le ravisseur des 4 enfants vise à travers eux leurs parents.
  Mathieu Peixoto est un pseudo qu'a utilisé le ravisseur pour contacter sa dernière victime, la fille d'Abi. Les tueurs des deux romans précédents, Puzzle et Vertige, se nomment Lucas Chardon et Jonathan Touvier. Lucas est le nom latin de l'Evangéliste. Puzzle se répartit nettement en 24 chapitres, comme l'Evangile de Luc, avant lé début du jeu, 40 ensuite (les Fibos 3-5 multipliés par 8).
  Jonathan peut ressembler à John, et j'ai vu récemment que le Jonathan du second roman de Lafortune pouvait avoir la même fonction "évangélique" que le John du premier roman.
  Deux des tueurs de Norferville se prénomment John et Marc, et j'avais souligné le double partage doré des chapitres, 26-16-26 (28-16-24 des synoptiques), 2 fois les Fibos 13-8-13, qu'on retrouve dans les 440 pages, 168-104-168, 8 fois les Fibos 21-13-21.
   Le narrateur de Labyrinthes est le docteur Marc Fibonacci... Le lecteur y apprend que le tueur principal de Il était deux fois, Caleb Traskman, n'était pas mort et avait pris l'identité de son fils, Jean-Luc Traskman. Je rappelle qu'il doit son pseudo à Caleb Trask, l'un des jumeaux de A l'est d'Eden, de John Steinbeck.
   Traskman est le supposé auteur du Manuscrit inachevé, premier roman de la trilogie. Son trio de criminels (dont Andy Jeanson, et le chef du trio est né Luc Thomas) y utilise le chalet d'Alexandre Mattioli pour leurs crimes; ce nom est "un diminutif de Mattia, qui correspond au prénom Matthias (ou Matthieu)".

  Il n'est donc pas un seul roman de l'heptalogie où n'apparaisse un nom d'Evangéliste associé au criminel principal, et on trouve les 4 dans la seule trilogie Traskman, avec Mattioli, Jean-Luc et Marc.
  Le vrai nom de Traskman est
CHRISTIAN LAVACHE = 101 + 52 = 153, tandis que
FRANCK THILLIEZ = 53 + 101 = 154, encore le problème 153-154 qui a peut-être été le déclic m'ayant conduit aux Evangiles. Christian après Josh-Jésus de Rêver (mais aussi Josué et Caleb qui sont les seuls des 12 explorateurs à avoir donné un compte-rendu favorable de leur expédition en Canaan.)

  Josh Heyman est donc l'auteur de La quatrième porte, et il y a beaucoup de 4 dans ces romans, les 4 enfants kidnappés de Rêver, les 4 membres de la Société du Xiphopage dans Il était deux fois, les 4 personnalités endossées par Julie dans Labyrinthes
  J'avais signalé que La quatrième porte était aussi le premier livre publié d'un de mes auteurs de prédilection, Paul Halter, lequel a joué un rôle essentiel dans mon intuition du 8/9/2008 sur la vie de Jung, essentiellement par son roman Le chemin de la lumière (2000). Lorsque j'ai vu la loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
gouvernant les 5 romans de Rêver à Norferville, comment ai-je pu ne pas songer à ce livre en deux parties de 13 et 42 chapitres, F7 et deux fois F8 ? Et la seconde partie est nettement répartie en deux volets de 21 chapitres.
  Ce "chemin de la lumière" est inspiré par un réel objet trouvé en Crète, le Kernos de Milia, dont le pourtour est creusé de 34 cupules, l'une plus grosse que les 33 autres. On ignore quelle utilisation il avait chez les Minoens.
  34, F9, dans un roman de 55 chapitres, F10, il y a de quoi s'interroger, mais Paul m'a certifié n'avoir eu aucune intention fibonaccienne, et je n'ai relevé aucune autre structure dorée dans ses quelque 40 romans.

  Ce chemin de lumière m'est une cheville bien venue pour revenir au tableau déjà donné, avec en première colonne un indicatif pour chaque roman, en seconde son chapitrage, en 3e les occurrences de "vérité", en 4e celles de "lumière", en 5e les nombres de lettres des titres, en 6e leurs valeurs, en 7e leurs nombres de pages, et enfin les titres eux-mêmes:

VER  49   42   61     7     86   336  Vertige
PUZ  64   42   93     6   106   432   Puzzle
REV  89   30   54     5     68   600   Rêver
LEM  81   25   51   18   202   528   Le manuscrit inachevé
ILE   84   30   53   15   179   528   Il était deux fois
LAB  55   31   35   11   133   384   Labyrinthes
NOR  68   10   38   11   136   456   Norferville

  Je n'ai pas encore commenté ces occurrences de "lumière", répertoriées lorsque j'ai découvert la devise de Yale, "traduction" de l'oracle évoqué dans la Bible, les Ourim et Toumim (אורים ותמים).
  Jésus est la vérité, et aussi la lumière du monde, toujours selon Jean, lequel rapporte encore qu'il est "la porte".

  Les 441 chapitres des 6 derniers livres correspondent donc à emeth, "vérité" en hébreu. La répartition 3-3 donne 234-207, avec 207 valeur de 'or, "lumière" en hébreu. 234 peut correspondre à דרכי, de דרכ, "chemin", soit sa forme construite plurielle, comme dans Job 40,19, derkhi-el, "les chemins de Dieu", ou derki, "mon chemin", avec un suffixe possessif.
  Je rappelle Jean 14,6,
Je suis le chemin, la vérité et la vie.
  234 est aussi 81 (chapitres de LEM), valeur de l'hébreu anokhi, forme rare pour "Moi", "Je", premier mot du Décalogue (anokhi hashem, "Je suis YHWH"), plus 153 (chapitres de REV et PUZ), le nombre des poissons du chapitre 21 et dernier de Jean.
  Il est aussi envisageable de voir ce 81 au milieu de l'heptalogie, avec de part et d'autre 207, "lumière", et 202, qui est aussi la valeur de ce titre médian. J'avais vu que c'était deux fois 101, THILLIEZ, tandis que PUZZLE = 106 correspond à deux fois 53, FRANCK.
   En hébreu, RB = 202 signifie "beaucoup", tandis que l'araméen BR, bar, signifie "fils". Les Fibos 1-13-21 m'ont amené ici aux Pockets 13121, Deuils de miel de Thilliez, et 13211, Le Fils de la Lumière, de Christian Jacq.

  Il y a 385 occurrences de "lumière" dans l'heptalogie, 7 fois 55, F10.
  385 est la valeur de l'hébreu shekhinah, la présence divine, correspondant pour les kabbalistes à la 10e sefira.  L'expression "lumière de la shekhinah" est courante, il est dit qu'elle reçoit la lumière des autres sefirot; ce que certains kabbalistes matheux ont relié au fait que 385 est la somme des 10 premiers carrés.
  Il y a 210 occurrences de "vérité", 7 fois 30, triangulaire de 20. Lumière et Vérité font ensemble 595, 7 fois 85, triangulaire de 34 (valeur de Babel en hébreu).
  La Bible catholique compte 1189 chapitres, Ancien et Nouveau Testaments réunis. Certains jugent significatif que le chapitre du milieu, le 595e, soit le Psaume 118, situé entre le chapitre le plus court, le Ps 117 (2 versets), et le plus long, le Ps 119 (176 versets). Je crois avoir écrit quelque chose d'original à ce sujet, mais je ne le retrouve pas.
  594 chapitres de part et d'autre, 594 qui est la somme des trois "vérités" apparaissant dans l"heptalogie,
89 + 64 + 441 = 594.
  Je rappelle que la somme des chapitres, 490, est aussi un multiple de 7, de même que la somme des valeurs des titres, 910.

  C'est dans Vertige et Puzzle qu'il y a le plus de "lumière", 61 et 93 occurrences, 154 en tout, valeur de FRANCK THILLIEZ (7 fois 22).
  Ce qui conduit à constater que les 595 occurrences de Lumière+Vérité peuvent se découper en 441, emeth, "vérité", et 154, "franckthilliez"...
  Ce 441 se découpe en 210 "vérité" et 231 "lumière", triangulaires de 20 et 21. Un carré est la somme de deux triangulaires consécutifs.

  La clé du mystérieux dessin du superlumineux Puzzle (raconté par Lucas, évoquant la lumière latine, lux) est l'échelle de Jacob, et voici ce qu'en dit un protagoniste:
L’interprétation chrétienne de ce passage se base principalement sur les mots du Christ dans l’Évangile selon saint Jean. Dans le rêve de Jacob, si mes souvenirs sont bons, le Christ est vu comme l’échelle reliant le Ciel et la Terre, étant à la fois le Fils de Dieu et le Fils de l’Homme. En gravir les sept échelons revient à franchir tous les univers intermédiaires, passages obligés avant d’arriver au Ciel.
  Le passage de Jean est en fait extrêmement allusif, "Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme." (Jn 1,51) Pas question d'échelle ni de Jacob, encore moins de sept échelons, qui pourraient bien correspondre aux sept romans de l'heptalogie.

  Je rappelle que l'addition des 64 chapitres de Puzzle, 64 carré de 8 et valeur du grec "vérité", aux 377 chapitres suivants mène à 441, carré de 21 et valeur de l'hébreu "vérité".
  Puisqu'il semble falloir prendre l'heptalogie à rebours, son dernier échelon est alors Vertige, "vérité" + G, 7e lettre, dont le narrateur est l'alpiniste Jonathan Touvier (véritou?), lequel a baptisé sa prison Vérité.
  Je rappelle que le texte même invite à calculer les valeurs des noms des prisonniers de Vérité, 441, valeur de l'hébreu "vérité".
  377, 14e Fibo, est aussi la valeur de l'hébreu sheva'a, "sept", et de shana tova, "bonne année".

  On va en rester là avec Thilliez pour l'instant...
 
  Le rapport 2F(n) / F(n-1) m'a rappelé quelque chose dont j'aurais encore dû me souvenir plus tôt.
  J'ai des peintres dans ma famille. Mon grand-oncle Jean Souverbie, élu à l'Académie des Beaux-Arts, était proche de Maurice Denis et des Nabis. Il était obsédé par le nombre d'or.
  Il a d'abord beaucoup appris de mon bisaïeul Adrien Schulz, dans l'oeuvre duquel j'ai été surpris de trouver beaucoup de formats dorés, alors que ce sont en principe les Nabis qui ont introduit le nombre d'or dans la peinture française.
  Un de mes sujets d'étonnement est ce croquis d'Adrien, esquisse d'une future toile, où il a porté des cotes:

   C'est donc un dessin cadré en 5x16.25 cm, signé ASz à gauche, projet d'un tableau de 40x130 cm, soit encore un double rectangle d'or (40x65, 5 fois les nombres de Fibonacci 8 et 13), mais il s'agit ici de deux rectangles accolés par les petits côtés, et non par les grands côtés comme dans le format figure selon Sérusier. Aux sections d'or gauche et droite de l'esquisse peuvent apparaître des éléments significatifs, le personnage debout du groupe (trinitaire, et la section d'or a été dite "divine" en référence à la Trinité), la tige d'un arbuste coupant verticalement le lit de la rivière (ces harmonies pouvant encore être attribuées à la règle des carrés).
  Alors non seulement 130 et 40 sont-ils des multiples de 2F(n) et F(n-1), mais ces Fibos sont 13 et 8, comme dans les synoptiques (52+16 = 4x13+2x8).
  Mais encore, alors que j'ai eu souvent recours au partage des lettres en consonnes et voyelles pour révéler des rapports d'or,
SCHULZ --> SCHLZ + U = 68 + 21, les 3 synoptiques et Jean.
  Mon second prénom selon l'état civil est Jean, selon l'état religieux Jean-Baptiste, prénom de mon parrain.
  S'il n'y a de Dieu que Thilliez, serais-je son prophète?

  Unir les deux relations 40-130 et 21-68 mène à 61-198, soit 61 et deux fois 99, et l'une de mes absolues sidérations a été de découvrir dans l'oeuvre du chef de file du
NOUVEAU  ROMAN = 99  61
deux pages autoréférentes 99 et 61. Ce "chef de file", prénommé Jean, est
RICARDOU = 89
permettant cette fois les deux répartitions évangéliques
52  16  21 = AORR  CID  U.

  J'ai donc vu le 8 janvier l'équivalence des chapitrages des 4 derniers romans de Thilliez (220+68) avec les Evangiles (68+21) en écrivant le précédent billet, et ai aussitôt décidé d'y consacrer le billet suivant.
  En me réveillant le 9, il m'a semblé que ce billet serait le 440e de Quaternité, 440 deux fois 220, et ai envisagé un titre qui énoncerait un cas particulier de la loi
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
et y obéirait gématriquement, soit
104 + deux fois 168 = 440.
  Il m'est venu d'abord SIX = 52, donc SIX SIX = 104.
SIX SIX = 12, en rapport d'or avec 19.
  Une fois levé, j'ai cherché avec le Gématron une formulation adéquate, mais me suis aussi aperçu que ce billet serait en fait le 439e, ce qui m'a un temps fait me demander si je n'allais pas publier un billet intermédiaire. Je ne suis pas arrivé à une formulation satisfaisante de valeur 440 alors que celle-ci
six-six... auquel ajouter le double de dix-neuf
vaut 439.

  Adjugé, mais il m'a paru ensuite devoir trouver un titre plus immédiatement significatif. Il vaut 369, qu'on pourrait transformer en 439 avec
je prêche l'évangile selon SainT FrancK ThillieZ,
mais faut tout de même pas exagérer...
  Phrère Sam met en relation deux mots de valeur 439, "insomnie", ce que me vaut souvent l'agitation de mon esprit, et "exil"; je ne me sens guère à ma place en ce monde...

  Pour contrebalancer ce qui commence à ressembler à une hagiographie, pour le moins, je rappelle qu'un Père de l'Eglise a vu en 154 la valeur du mot antichristus, "antéchrist" ou "antichrist". Dans ce billet, je rappelais que c'était lié au nombre alternatif de la Bête de l'Apocalypse, 616, 4 fois 154, et qu'il était discuté dans le paragraphe 616 du texte.
  Coté par ses paragraphes, comme le Mysterium Coniuctionis de Jung, dont je donnais dans le précédent billet le paragraphe 8 consacré à l'Ogdoade.

  Après coup, je m'aperçois que 12 et 19 appartiennent à la suite OEIS 1060, nommée "suite évangélique" par un certain Georges Arnoux, dans Musique Platonicienne: Ame du monde (1960). Je viens de commander ce livre. 
  Les premiers termes en sont 2-5-7-12-19-31-50-81..., et je m'avise encore après coup que CINQUANTE est immédiatement un nombre de valeur 104.
  Ma première proposition de titre équivaut précisément à
12 + 38 = 50,
or c'est une relation que j'ai étudiée en juin 2000, quelques jours avant mes 50 ans, dans ma brochure Si l'air cabalise. J'y étudiais le Contrepoint XIV de l'Art de la Fugue, et y développais notamment une idée émise par Walter Corten dans La dernière fugue (in L'analyse musicale, avril 1988). Il y a 50 thèmes dans cette fugue inachevée, 12 thèmes BACH et 38 autres, ce qui peut se représenter 12-38 = AB-CH. Il y a aussi une mesure incomplète et 238 complètes, A-BCH.
  A l'époque je ne m'intéressais pas au nombre d'or et n'avais donc pas envisagé que
38/12 = deux fois 1,58333...
pût être proche du nombre d'or 1,618..., avec en premiers chiffres 158 valeur de JOHANN SEBASTIAN BACH.
 

  La recherche sur antichristus menée plus haut m'a fait retrouver que, sur cette page bachienne, j'avais été conduit aux additions 21+38=59 et 12+83=95, et j'ai retrouvé ces nombres 59-95 dans mes études thilliéziennes, notamment ici, en ayant alors oublié Bach.

Note du 12: Je déplorais de n'avoir pas d'exemple de relation 2F(n) + F(n-1) chez Perec, et voici que ce matin j'ai été amené à relire cette page où j'avais écrit:
  Précisément, l'un des aspects du "miracle" perecquien touche aux nombres de Fibonacci, et notamment 21 et 13, avec neuf strophes formant des blocs cohérents de
- 21 fois 23 lettres, de ma dame à mon amour;
- 21 fois 23 lettres, de mon nombre d'or à monde moderne;
- 13 fois 23 lettres, de Noce à carbone.
  J'ai représenté ceci sur mon étude en deux blocs et 34 lignes, vis-à-vis des 34 lettres du titre du poème, Noce de Kmar Bendana & Noureddine Mechri.
  Noureddine, ami de Perec, avait pour diminutif Nour, "lumière" en arabe, et je crois que je n'avais pas encore vu l'identité entre ce 42-13, et les 13-42 chapitres du Chemin de la lumière.

  Je termine ce billet vers 13 h ce 11 janvier, mais en hommage à l'heptalogie je choisis de le publier à 11:11, le 11/1.