19.1.25

la suite évangélique


à Danielle & Isabelle

  Quelques rappels du billet précédent d'abord.
  Les premiers nombres de la suite de Fibonacci, ou Fibos, sont, à partir de 8,
8-13-21-34-55-89-144-233-377
  En réunissant les 28 et 24 chapitres des Evangiles de Matthieu et Luc, on obtient 52, 4 fois le Fibo 13. Celui de Marc a 16 chapitres, 2 fois le Fibo 8.
  L'ensemble de ces trois Evangiles, dits synoptiques, a donc 68 chapitres, 2 fois le Fibo 34, selon une loi générale gouvernant les suites additives de type Fibonacci,
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).
  Il reste l'Evangile de Jean, 21 chapitres, un Fibo résultant de la somme 13+8, et selon la même loi l'addition
68 + 21 donne 89, encore un Fibo.

  5 romans consécutifs de Franck Thilliez présentent ce schéma
220 chapitres pour la trilogie Traskman,
68 chapitres pour Norferville,
89 chapitres pour Rêver,
or 220-68-89 (ou 4x55-2x34-89) correspondent exactement, 3 Fibos plus loin, aux 52-16-21 des Evangiles (ou 4x13-2x8-21),
ou encore, si les Evangiles font passer de 8 à 34 puis de 21 à 89, par deux opérations similaires, les Thilliez font passer de 34 à 144, puis de 89 à 377, par les mêmes opérations.

  Le criminel principal de Rêver utilise le pseudo Mathieu Peixoto, celui du roman suivant a pour nom réel Luc Thomas, celui des deux romans suivants de la trilogie se cache sous le nom Jean-Luc Traskman, enfin les criminels de Norferville sont "une gang" de cinq, dont Marc Meshkenu et John Malconne (leur chef est Paul Liotta, Paul de Tarse étant l'autre plume importante du Nouveau Testament).
  Si rien ne permet de supposer une intention globale dans le chapitrage des Evangiles, Thilliez ne cache pas s'intéresser à Fibonacci, plusieurs fois cité dans ses romans. Le narrateur du dernier volet de la trilogie est le docteur Marc Fibonacci.

  Ce résumé est absolument exact, mais il est grandement simplificateur, et ne rend pas compte des multiples pistes explorées dans plus d'une douzaine de billets depuis mai dernier. Je ne peux que conseiller de lire au moins le billet précédent.
  Les deux romans précédents doivent être ajoutés à ces cinq, constituant un ensemble d'une telle complexité que je me suis demandé si je ne vivais pas un songe, idée soulevée par Laurent Kasprowicz dans ses livres et sur YouTube.

  Pour l'heure il est suffisant de savoir que le passage de 21 à 89 (F8 à F11) des Evangiles est devenu de 89 à 377 (F11 à F14) chez Thilliez.
  J'ai souvent donné à mes billets des titres de valeur cardinale correspondant à leur rang ordinal dans Quaternité. Il me semblait que le billet précédent serait le 440e, alors que j'avais vu ici un découpage doré 26-16-26 des 68 chapitres de Norferville, chapitres occupant 440 pages qui se répartissent de même en 168-104-168, avec à la grande section d'or la page 272 s'achevant sur
C(el)A NE PEUT PAS ETRE UN HASARD = 255 (272).
  26-16-26 est le découpage idéal manqué dans les Evangiles synoptiques, 28-16-24.
  Il m'avait paru devoir trouver un titre de valeur 440 se découpant en
104 + 336, soit
F(n) + 2F(n+1) = F(n+3), autre forme du
2F(n) + F(n-1) = F(n+2) donné plus haut.
  L'idéal aurait été que 104 soit la valeur d'un nombre, et je n'ai d'abord pensé qu'à SIX, de valeur 52, et ai cherché à partir de la forme SIX-SIX de valeur 104. Le nombre 12 multiplié par le nombre d'or donne 19,41..., l'arrondi 19 permettant de construire la suite additive optimale
2-5-7-12-19-31-50-81-131-212...
  En fait, le précédent billet était le 439e, et j'avais trouvé ceci,
six-six... auquel ajouter le double de dix-neuf
de valeur 439, mais avais finalement choisi un titre plus intelligible.
  J'ai eu la surprise de découvrir que l'addition que je proposais,
12 + 19 + 19 = 50,
avait pour résultat CINQUANTE = 104, auquel je n'avais pas pensé en cherchant un nombre de valeur 104. Il s'imposait de reprendre la formule pour ce réel 440e billet, mais en partant de 50, et je suis arrivé à
cinquante... pis deux fois quatre-vingt-un
avec une tournure québécoise en pensant à Norfeville qui se passe au Canada ("pis" y équivaut couramment à "et"),
pis avec 440 au Gématron, mais je renonce encore à ce titre pour quelque chose de plus immédiat...
 
...car la suite additive
2-5-7-12-19-31-50-81-131-212...
est répertoriée sur le site consacré aux suites arithmétiques sous le numéro OEIS 1060, où elle est dite
Sometimes called the Evangelist Sequence.
et avoir été employée par la compositrice Sofia Goubaïdoulina. Une étude sur elle m'a appris que l'expression "série évangélique" venait d'un livre de Georges Arnoux, Musique Platonicienne: Ame du monde (1960), que je viens de recevoir hier (16 janvier).
  Je n'ai pas grand-chose à en dire, sinon que l'auteur est plus calé en musique qu'en maths (quelques grossières erreurs), et qu'on y trouve des supputations sur l'utilisation du nombre d'or par Debussy qui sont peut-être une première (Roy Howat y a consacré un livre en 1983).
  Pour ce qui est de la suite "évangélique", les nombres 5-7-12 ont une signification immédiate pour les musiciens, or Arnoux relève page 222 que les nombres 2-5-7-12 apparaissent dans les miracles de Jésus (Mt 14,17; 15,34; Jn 6,9). Il constate ensuite que les nombres de cette suite additive sont de la forme
F(n+5) F(n), avec F Fibo.

  La seule autre façon d'obtenir 104 en additionnant des valeurs de nombres français est HUIT-NEUF,  ainsi mes deux essais de titres de gématries 439 et 440, exprimant en clair la relation
F(n) + 2 F(n+2) = F(n+3),
partent de nombres différant de 3 rangs dans la suite évangélique, alors que ma motivation résidait dans cette même relation dans les Evangiles, et dans sa reprise 3 rangs plus haut par Thilliez.
  Ce n'est que dans un monde rêvé qu'il peut apparaître ces nombres de valeur 104, différant de 3 rangs dans une suite évangélique, non?
  Et il y a bien davantage, au point que je ne sais trop par ou commencer.
  Je rappelle que le découpage des 440 pages de Norferville est quelque chose de plutôt exceptionnel. Le seul exemple comparable qui me vienne à l'esprit est le découpage du Domaine d'Ana de Lahougue, en 15 chapitres occupant chacun 15 pages exactement. Le nombre 440 peut être ici doublement significatif, en tant que multiple du Fibo 55, et en tant que valeur de l'hébreu meth, "mort", à quoi se réduit le mot emeth, "vérité", de valeur 441, lorsqu'on lui enlève l'alef initial (cf le Golem). 441 est le nombre de chapitres des 6 derniers romans de l'heptalogie, et la valeur des noms des 3 prisonniers du gouffre Vérité dans le premier.
 
  Puisque je viens de parler de "mort", autre chose en rapport. J'ai décidé d'illustrer ce billet par diverses couvertures de La vie est un songe, de Calderon, et sur la page donnant les néerlandaises Het leven is een droom figurait aussi une autre pièce de Calderon, Aimer après la mort, avec une curiosité sur cette couverture. 5 lettres y sont en gros,
L = 12, initiale de Liefde, "aimer", et  
DOOD = 38, les 4 lettres du palindrome dood, "mort", qui sont donc aussi le double de DO = 19; mon premier titre était 12 + le double de 19...

  Mon autre titre, 50 + deux fois 81, m'a mené à une autre sidération absolue. Le Nouveau Testament se compose de 27 textes,
- les 4 Evangiles (89 chapitres);
- 2 autres livres importants par leur volume, Les Actes des apôtres (28 chapitres) et L'Apocalypse (22);
- 21 Epitres dont 9 de Paul, aussi dit 5e Evangéliste (73 chapitres), et 12 autres d'auteurs divers (48 chapitres).
  En laissant de côté ces épitres mineures, il reste 50 chapitres pour les deux livres à part, et 89+73 = 162 pour les 5 Evangélistes, 162 ou 2 fois 81, 50 + 162 = 212, 50 et 212 nombres de la suite évangélique...

  L'addition des valeurs réelles et signifiées de cette seconde formule donne
(104+50) + (336+162) = 154 + 498 = 652.
  154 est la valeur de FRANCK THILLIEZ, l'auteur de Rêver.
  En utilisant 13 (104/8) au lieu de 104, 13+50 donne 63, et le précédent billet était titré
l'évangile selon SainT FrancK ThillieZ,
avec des majuscules inspirées par l'étude téléchargée sur le site 153poissons, où l'auteur demande de mettre des majuscules à la fin comme au début de certains mots, comme "SainT". Je l'avais fait, après avoir constaté que les majuscules
ST  FKTZ = 39  63, 3 fois 13-21, mes Fibos fétiches.
  Je rappelle que si dood, "mort", est un palindrome en néerlandais, l'allemand Leben, "vie", se renverse en Nebel, "brouillard". Tous ces mots ont même valeur 38, de même que l'anglais death. Par ailleurs Traum n'est pas loin de se prononcer "trom", renversement de "mort".

  J'ai donc découvert le rapport entre Thilliez et les Evangiles le 8 janvier, ce que j'ai rapporté dans le 439e  billet de Quaternité, et que je poursuis dans ce 440e.
439 + 440 = 879, nombre de versets de l'Evangile de Jean (cette page donne les nombres de chapitres et de versets de chaque texte de la Bible), le seul "cité" par Thilliez (il s'agit en fait plus d'une interprétation que d'une citation, comme vu dans le précédent billet).
  Si Jn 1,51 fait bien allusion au songe de Jacob en Gn 28,12, Jésus n'y parle ni de Jacob, ni d'échelle, et évidemment pas du nombre de ses échelons, variable selon les interprétations. "Sept" n'est qu'une option, peut-être choisie en référence à l'heptalogie. On trouve même deux échelles, celle de Jésus, aux nombreux échelons, et celle de Marie, plus facile à gravir.
  Sur la couverture grecque du Calderon figurent deux échelles. 

  La section d'or arrondie de 879 est 543, valeur de l'expression eyeh asher eyeh (21+501+21), "je suis qui je suis", par laquelle Dieu se présente à Moïse (Ex 3,14). La répétition des eyeh de valeur 21 a conduit les exégètes à y voir signifié le carré de 21, 441, valeur de emeth, "vérité".
  La suite additive qui s'en déduit est
3-24-27-51-78-129-207-336-543-879-...,
soit le triple de OEIS 22098,
1-8-9-17-26-43-69-112-181-293-...,
or j'ai énoncé en avril dernier, juste avant mes premières découvertes sur la construction des Thilliez qui allait aboutir à l'heptalogie, que les suites additives se présentent par paires conjuguées, et cette suite OEIS 22098 est la conjuguée de la suite "évangélique" OEIS 1060.

  Plus précisément, on passe d'une suite donnée à la conjuguée en additionnant deux termes distants de deux rangs, et la nouvelle suite obtenue a ses termes en rapport approximatif 2,236..., racine carrée de 5, avec les termes de la suite initiale.
  Ça se démontre... Toujours est-il qu'en appliquant deux fois l'opération, le rapport devient exactement 5. Dans l'infinité des itérations, il n'y a cependant que deux suites dont les termes ne sont pas tous multiples de 5, la primitive et son immédiate conjuguée. La primitive est ici la suite évangélique, la conjuguée OEIS 22098, et j'étudiais précisément en avril dernier ces deux suites, dont les termes correspondent aussi aux sommes de 5 Fibos consécutifs pour la première, et de 5 nombres de Lucas consécutifs pour la conjuguée, la suite de Lucas étant la conjuguée de la suite de Fibonacci.
  Son nom ne doit rien à l'Evangéliste (Lucas en latin), mais au matheux Edouard Lucas. Deux termes de sa suite semblent signifiés par les noms des deux enquêteurs de Norferville, Rock et Schaffran, dont les noms peuvent illustrer la loi
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
avec le prodige minimaliste
R-OC-K = 18+18+11 = 47.

  Ainsi la suite "évangile de Jean" débute par
3-24-27, comme 27 parties du NT,
et j'ai le souvenir que quelque part Etienne Perrot évoque un rêve où il lui a été demandé de comparer 3 passages bibliques, un de l'Evangile de Jean, un d'une Epitre du même, et le dernier de L'Apocalypse, également attribuée à Jean (mais les spécialistes doutent des trois attributions).
  Je n'ai pas retrouvé cet épisode en feuilletant mes EP, merci à quiconque me fournira la référence exacte.

  Voici peut-être encore plus bizarre, en tout cas plus personnel, ce qui appuierait une autre idée de Laurent Kasprowicz. Si le phénomène (ou l'ensemble des phénomènes) n'est pas endogène (la vie est un rêve, ou une simulation), ses manifestations semblent intimement liées à la personnalité des expérienceurs. Je n'ai pas jusqu'ici commenté la 5e colonne du tableau souvent donné, colonne donnant les nombres de lettres des titres des 7 livres de "Thilliez":

VER  49   42   61     7     86   336  Vertige
PUZ  64   42   93     6   106   432   Puzzle
REV  89   30   54     5     68   600   Rêver
LEM  81   25   51   18   202   528   Le manuscrit inachevé
ILE   84   30   53   15   179   528   Il était deux fois
LAB  55   31   35   11   133   384   Labyrinthes
NOR  68   10   38   11   136   456   Norferville

  En prenant la liste à rebours, comme les opérations fibonacciennes semblent le dicter, on a d'abord 11 lettres pour Norferville, puis 44 pour la trilogie Traskman, un motif 1-4 donc.
   Puis viennent 5 lettres pour Rêver, déjà vu très proche de la trilogie, menant à 60.
  Ensuite 6 et 7 m'évoquent le 6 juillet, mon anniversaire. Or mes 60 ans le 6 juillet 2010 ont été marqués par une ahurissante coïncidence, relatée dans Jour d'or, rappelée plusieurs fois depuis, très récemment dans 6/7/5, en octobre dernier, pour un nouveau rebond.
 
  Le 6/7/10, une BD où étaient codées les 60 premières lettres du "mot de Fibonacci" m'avait conduit à chercher ce qu'il en était, et à découvrit sur le site de l'OEIS la suite A005614, et j'y avais aussitôt remarqué que, juste après les premiers termes de la suite, le second commentaire était :
a(n)=number of 0's between successive 1's (see also A003589 and A007538) - Eric Angelini, Jul 06 2005
   Je connaissais Eric, colistier de la liste Oulipo, et fus interloqué de voir son commentaire posté le 6/7/5, le jour de mes 55 ans, alors que le nombre 60 se répartit immédiatement en 55+5 (le 10e état du mot infini de Fibonacci a 55 lettres, son 5e 5). Je m'étais cassé la tête pour trouver rapidement un commentaire, le soumettant le jour même: il fut accepté, et daté du 6/7/2010.
  L'heptalogie de Thilliez débute en 2011 avec Vertige.

  Une autre notable curiosité rencontrée chez Thilliez concerne cette fois ma date exacte de naissance, le 6/7/1950.
  Un affreux criminel sévit dans les pages de Angor (2014) et Pandemia (2015), dans la saga parallèle Sharko-Henebelle. Cet "homme en noir", tué à la fin de Pandemia, est à l'évidence calqué sur Wouter Basson, surnommé Dr Death. Il est né le 6/7/1950.
  Egalement surnommé Dr Death par Thilliez, il se nomme Josh Ronald Savage, et une petite curiosité est de trouver un autre Josh dans le roman suivant, Rêver (2016), avec le pseudo Josh Heyman de l'écrivain Nicolas Gentil. Et ce sont les lettres J-O-S-H qui deviennent dans un rêve d'Abi le code 10-15-19-8 permettant aux lecteurs d'accéder en ligne au chapitre 57 manquant.
JOSH  RONALD  SAVAGE = 52 + 64 + 55 = 171, 3 fois 57. 64 et 55 sont les nombres de chapitres de Puzzle et Labyrinthes. J'ai souligné l'importance du nombre 52 dans la trilogie Traskman, et parfois soupçonné qu'il avait pu s'inspirer du 52-84 de JUNG-HAEMMERLI dans mes écrits, avant d'avoir vu que la formule ABRACADABRA=52 pouvait rendre compte de l'abondance des 52.
  Ce n'est qu'à partir de 2015 que j'ai commencé à écrire sur Thilliez, en conséquence il ne peut avoir pensé à moi avec ce personnage, mais je me sens tout de même concerné par ses initiales JSR (je suis RJS selon mon état civil Rémy Jean Schulz).
  Ronald est curieux aussi, car j'avais signalé à Fred Vargas une étrange récurrence des prénoms ROLAND-ARNOLD-LORAND chez ses assassins. Elle semble m'avoir entendu, et deux de ses romans suivants avaient leurs criminels nommés Emeri et Rémy.
  J'ajoute qu'une formidable coïncidence est liée à ma lecture de Pandemia.
 
  Je donnais plus haut une couverture de La vie est un songe fort proche de celle du livre de Laurent, Phénomènes (et si notre réalité était un rêve ?).
  Avant d'écrire ce billet, et de songer à Calderon, j'avais posté cette phrase des Yeux géants de Jeury en commentaire à un post de Laurent:
J’affirme que même un contact avec les extraterrestres sur une grande échelle ne mettrait pas fin à l’incertitude, car nous n’aurions strictement aucun moyen de savoir s’il s’agit d’une réalité ou d’une simulation, d’êtres véritables ou imités. C’est que nous ne savons pas encore ce qu’est la réalité; et quand nous le saurons, nous découvrirons sans doute que sa nature nous interdit également toute certitude.
  J'ai découvert en explorant les couvertures de Calderon celle-ci, où on voit un cavalier passer devant la lune, laquelle a aussi un rôle important dans le roman de Jeury.
  Le cavalier de Jeury fait allusion à la chasse céleste de la Mesnie Hellequin, au coeur d'une ahurissante coïncidence en décembre 2022. C'est aussi une référence à l'essai de 1978 de Bertrand Méheust, lequel a préfacé Phénomènes en 2023.
  Le post de Laurent citait cette phrase issue de son Des coups de fil de l'au delà?:
Les hypothèses rationnelles ne permettent pas d'expliquer ces phénomènes, mais le vrai problème, c'est surtout que les hypothèses paranormales habituelles paraissent également insuffisantes, du moins dans certains cas...
  Les deux pièces de Calderon, La vie est un songe et Aimer après la mort, m'évoquent des textes essentiels pour moi, Hypnerotomachia, ou le "combat entre le songe et l'amour", avec son fameux acrostiche, et Le sommeil et la mort, de Kazinski, étudié ici.
  Il me souvient d'une théorie selon laquelle les rêves nous prépareraient à l'état de mort, ou en seraient le souvenir.
  Le sommeil et la mort sont des frères jumeaux, disait Homère. Effectivement, on peut avoir maintes activités courantes en rêve, mais sans sensations corporelles normales. Je peux marcher sans sentir la rugosité du sol, sans fatigue, entrer dans l'eau et en ressortir les vêtements secs, manger sans percevoir le goût des aliments... Dans un rêve de la nuit dernière (19 janvier), je pédalais sur un vélo sans pneu à la roue avant, et m'étonnais de ne pas voir de différence avec un vélo normal. Je m'inquiétais cependant de l'usure de la jante.

  Tiens, le titre néerlandais pour Le sommeil et la mort pourrait être
De dodo an de dood
si notre "dodo" est valable ailleurs. Voulez-vous jouer avec moa?

  Bien entendu, j'ai regardé ce que le titre de Calderon devenait en hébreu, c'est

החיים הם חלום

qui peut évoquer plusieurs titres de l'heptalogie.
  La valeur totale est 202, comme Le manuscrit inachevé.
  La valeur de hayyim, "vie", est 68, nombre de chapitres de Norferville.
  La valeur de halom, "rêve", est 84, nombre de chapitres de Il était deux fois.
  Et il y a bien sûr toujours Rêver.

 J'achève ce billet le 19 janvier, et l'actualité s'en mêle, avec l'espoir de voir aujourd'hui libérés des otages depuis 470 jours prisonniers du Hamas ("Cinq").
   Parmi eux le franco-israélien Ofer Kalderon.
  Calderon signifie "chaudron", et j'ai une vague réminiscence du "chaudron cassé".
  Une recherche m'amène à la 4e de couv' de Irak {le chaudron cassé} de Slavoj Zizek:
 Afin de mettre à jour l'étrange logique des rêves, Freud recourait à la vieille blague du chaudron cassé. (1) Je ne t'ai jamais emprunté un chaudron, (2) Je te l'ai rendu intact, (3) Le chaudron était déjà cassé lorsque tu me l'as confié. Naturellement, une telle succession d'arguments inconséquents confirme exactement ce qu'ils sont censés nier, "le fait que je t'ai rendu un chaudron cassé".
  Je ne sais si cette blague avait cours dans l'Espagne de Calderon, mais il est en tout cas réjouissant de la voir associée au rêve par Freud...
...et curieux de la retrouver jointe à l'Irak, car Chirac doit peut-être sa défaite à l'élection de 1988 à son accusation par Mitterrand de lui avoir dit qu'il y avait des preuves de l'implication du diplomate iranien Gordji dans les attentats de 1985-86, Gordji néanmoins rentré libre en Iran. Chirac avait répliqué (1) Je n'ai jamais dit ça, (2) Vous n'avez pas le droit de répéter une conversation confidentielle entre nous.
  S'il semble bien que le menteur ici n'était pas Chirac, il était néanmoins tombé dans le chaudron iranien, ce qui lui a peut-être servi de leçon en 2003 pour ne pas tomber dans le chaudron irakien, et refuser de collaborer à la coalition internationale contre l'Irak.

  Je suis loin d'avoir épuisé le sujet. A + donc...

11.1.25

l'évangile selon SainT FrancK ThillieZ


à Johann & Paul

   Un nouveau dessillement est survenu hier, 8 janvier, en écrivant le précédent billet.
  J'y revenais sur les romans de Thilliez, semblant illustrer, en ordre inverse, des propriétés fibonaciennes associées à la "vérité"; revoici le tableau, où TRA désigne la trilogie Traskman:
        chapitres        occurrences de "vérité"
NOR    68                   10
TRA   220     288        86       96

REV   89                    30
PUZ   64       153        42       72
       441                  168

  Ainsi 68 et 220 sont 2 fois 34 (F9 ou 9e terme de la suite de Fibonacci) et 4 fois 55 (F10), et leur somme est 288, 2 fois 144 (F12), selon une loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).
  Ensuite 288 + 89 (F11) donne 377 (F14), selon la même loi.
  Enfin 64 est le carré de 8 (F6) et l'addition à 377 (F14) donne 441, carré de 21 (F8), selon une autre loi générale
F(n)2 + F(2n+2) = F(n+2)2.

 89, 64, et 441 sont les valeurs de "vérité" en latin, grec et hébreu.

  Il m'est donc revenu quelque chose que j'avais repéré voici près de 40 ans, durant une phase de frénésie biblique. J'avais vu que les 4 Evangiles totalisaient 89 chapitres, 11e terme de la suite de Fibonacci, et que le dernier, celui de Jean, en avait 21, 8e terme, soit
68 + 21 = 89, mais cela ne m'avait guère retenu, ne me sentant alors guère concerné par nombre d'or et Fibonacci, et je ne pense pas avoir vu le lien avec la loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).

  Je rappelle que l'Evangile de Jean se distingue des trois autres, dits synoptiques (28+16+24=68 chapitres), et que le 220 de Thilliez correspond à la trilogie Traskman (81+84+55= 220 chapitres).
  Il est remarquable que Matthieu et Luc totalisent 52 chapitres, soit 4 fois 13, F7, tandis que Marc a 16 chapitres, 2 fois 8, F6, ce qui correspond exactement à ce qui se passe pour les 4 derniers romans de Thilliez, 4 fois F10 + 2 fois F9.
  Le même schéma appliqué à la trilogie Traskman donnerait 81+55=136, 4 fois F9, avec en intermédiaire 84, 4 fois F8. C'est différent, mais néanmoins fibonaccien.
  Toujours est-il qu'on a un même double schéma, pour les Evangiles
52 + 16 = 68; 68 + 21 = 89, ou 4F7 + 2F6 = 2F9; 2F9 + F8 = F11;
et pour Thilliez
220 + 68 = 288; 288 + 89 = 377, ou 4F10 + 2F9 = 2F12; 2F12 + F11 = F14.
  Les deux font intervenir directement les nombres 68 et 89, et l'ultime opération thilliézienne conduit au carré de 21, le dernier nombre de l'égalité 68+21=89.

  Peut-être faut-il souligner que le schéma de Thilliez se situe 3 Fibos au-dessus de celui des Evangiles. Le rapport entre deux Fibos consécutifs tend vers le nombre d'or, donc le rapport entre des Fibos distants de 3 rangs tend vers le cube du nombre d'or (4,236..., et le rapport 377/89 en est très proche, 4,2359...).
  Luca Paccioli a vu dans le nombre d'or la "proportion divine", reliant les 3 personnes de la Trinité, alors le cube du nombre d'or serait une Trinité au cube...

  Je suis abasourdi de découvrir cela peu après avoir mis en évidence les Evangélistes "tueurs" dans Terminal Grand Nord d'Isabelle Lafortune, que j'ai lu parce qu'il se passait à Schefferville, transformée pat Thilliez en Norferville.
  Aux 7 jours de la Semaine Sainte 2012 de l'action du roman correspond ce découpage en sections:
11 - 15 - 8 - 5 - 8 - 3 - 5
  En tout 55 sections, nombre de Fibonacci, et les 5 derniers nombres sont des Fibos. Je constate maintenant que les "anomalies" que constituent les deux premiers nombres, 11-15(-8) au lieu de 13-13(-8) peuvent correspondre à ce qui se passe dans les synoptiques, 28-16-24 au lieu de 26-16-26 (doubles Fibos).
  Dans les deux cas l'écart est de 2.

  Cette récente apparition des Evangélistes a peut-être joué un rôle dans mon dessillement, mais voici très exactement comment il est survenu.

  Le billet précédent m'a conduit à m'attacher à la somme 153 des 89 chapitres de Rêver et des 64 de Puzzle, 64 et 89 valeurs de "vérité" en grec et latin, or selon Jean 14,6, Jésus dit
Je suis la vérité, soit dans le texte grec
Ἐγώ εἰμι ἡ ἀλήθεια, avec ἀλήθεια = 64 selon l'alphabet grec, et dans la Vulgate
Ego sum veritas, avec VERITAS = 89 selon l'alphabet latin.

  153 est le nombre des poissons lors de la pêche miraculeuse relatée en Jean 21,11. Après la crucifixion, Simon-Pierre et six disciples pêchent sur le lac de Tibériade, et passent la nuit sans rien prendre. Au matin apparaît Jésus qui leur dit où lancer le filet, lequel ramène 153 poissons.
  Bien des choses ont été avancées sur ce nombre, j'ai lancé une recherche pour faire le point, ce qui m'a conduit au site 153poissons proposant de télécharger une étude, ce que j'ai fait. Elle offre diverses idées intéressantes, que j'étudierai peut-être ultérieurement, mais une m'a été aussitôt éclairante.
  Il y a 7 pêcheurs, 7 disciples, et 22 lettres de l'alphabet hébreu qui permettent d'accéder à toute la connaissance, toute l'Ecriture. 7 fois 22 font 154, mais il y manque quelque chose, peut-être la foi totale en Jésus, dont Jean, toujours lui, rapporte la parole "sans moi vous ne pouvez rien faire."
  Pourquoi pas ? mais ça m'a rappelé que la valeur de FRANCK THILLIEZ est 154, et que Rêver présente une étrange particularité. Le roman a 1 prologue et 88 chapitres, soit les 89 éléments pris en compte dans mes dénombrements, mais les chapitres sont numérotés de 1 à 89. Il n'y a pas de chapitre 57, auquel un code dissimulé dans le livre permet cependant d'accéder en ligne, et découvrir qu'il dissipe en grande partie les énigmes de l'intrigue. Il fallait donc le soustraire au lecteur, mais pourquoi l'auteur l'avait-il écrit?

  Ainsi Rêver et Puzzle auraient sans ce retrait 154 chapitres, et c'est dans la foulée immédiate de cette constatation 154-153 qu'il m'est venu la réminiscence des 89 chapitres des Evangiles, qu'il m'a fallu vérifier. Cette page donne les nombres de chapitres et de versets dans chaque livre de la Bible.
  Y a-t-il une relation rationnelle? Je n'en sais rien, et m'étonne surtout de ne pas avoir pensé plus tôt aux 89 chapitres des Evangiles, alors que j'avais relevé maintes possibles allusions bibliques dans ces romans.
  Je ne peux tout reprendre, et vais essentiellement souligner ce qui éveille de nouveaux échos. Le code pour accéder en ligne au chapitre 57 de Rêver était 10-15-19-8, correspondant à J-O-S-H, pour Josh Heyman, pseudo de l'écrivain Nicolas Gentil, auteur de La quatrième porte, un roman présentant de troublantes analogies avec l'énigme des 4 enfants kidnappés au coeur de Rêver.
  Josh est le diminutif de Joshuah, ou Josué qui a fait entrer les Hébreux en Canaan en remportant la bataille de Jéricho, ou encore Jésus dont le nom exact en hébreu ou araméen est inconnu (pour autant qu'il ait existé, ce qui est loin d'être assuré). Le mot "gentil" a aussi une signification religieuse.

  Le titre de ce roman en 89 chapitres est REVER = 68, et le partage 68-21 des Evangiles peut y faire sens car un tournant de l'enquête se produit au chapitre 69, où l'héroïne Abi comprend que le ravisseur des 4 enfants vise à travers eux leurs parents.
  Mathieu Peixoto est un pseudo qu'a utilisé le ravisseur pour contacter sa dernière victime, la fille d'Abi. Les tueurs des deux romans précédents, Puzzle et Vertige, se nomment Lucas Chardon et Jonathan Touvier. Lucas est le nom latin de l'Evangéliste. Puzzle se répartit nettement en 24 chapitres, comme l'Evangile de Luc, avant lé début du jeu, 40 ensuite (les Fibos 3-5 multipliés par 8).
  Jonathan peut ressembler à John, et j'ai vu récemment que le Jonathan du second roman de Lafortune pouvait avoir la même fonction "évangélique" que le John du premier roman.
  Deux des tueurs de Norferville se prénomment John et Marc, et j'avais souligné le double partage doré des chapitres, 26-16-26 (28-16-24 des synoptiques), 2 fois les Fibos 13-8-13, qu'on retrouve dans les 440 pages, 168-104-168, 8 fois les Fibos 21-13-21.
   Le narrateur de Labyrinthes est le docteur Marc Fibonacci... Le lecteur y apprend que le tueur principal de Il était deux fois, Caleb Traskman, n'était pas mort et avait pris l'identité de son fils, Jean-Luc Traskman. Je rappelle qu'il doit son pseudo à Caleb Trask, l'un des jumeaux de A l'est d'Eden, de John Steinbeck.
   Traskman est le supposé auteur du Manuscrit inachevé, premier roman de la trilogie. Son trio de criminels (dont Andy Jeanson, et le chef du trio est né Luc Thomas) y utilise le chalet d'Alexandre Mattioli pour leurs crimes; ce nom est "un diminutif de Mattia, qui correspond au prénom Matthias (ou Matthieu)".

  Il n'est donc pas un seul roman de l'heptalogie où n'apparaisse un nom d'Evangéliste associé au criminel principal, et on trouve les 4 dans la seule trilogie Traskman, avec Mattioli, Jean-Luc et Marc.
  Le vrai nom de Traskman est
CHRISTIAN LAVACHE = 101 + 52 = 153, tandis que
FRANCK THILLIEZ = 53 + 101 = 154, encore le problème 153-154 qui a peut-être été le déclic m'ayant conduit aux Evangiles. Christian après Josh-Jésus de Rêver (mais aussi Josué et Caleb qui sont les seuls des 12 explorateurs à avoir donné un compte-rendu favorable de leur expédition en Canaan.)

  Josh Heyman est donc l'auteur de La quatrième porte, et il y a beaucoup de 4 dans ces romans, les 4 enfants kidnappés de Rêver, les 4 membres de la Société du Xiphopage dans Il était deux fois, les 4 personnalités endossées par Julie dans Labyrinthes
  J'avais signalé que La quatrième porte était aussi le premier livre publié d'un de mes auteurs de prédilection, Paul Halter, lequel a joué un rôle essentiel dans mon intuition du 8/9/2008 sur la vie de Jung, essentiellement par son roman Le chemin de la lumière (2000). Lorsque j'ai vu la loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
gouvernant les 5 romans de Rêver à Norferville, comment ai-je pu ne pas songer à ce livre en deux parties de 13 et 42 chapitres, F7 et deux fois F8 ? Et la seconde partie est nettement répartie en deux volets de 21 chapitres.
  Ce "chemin de la lumière" est inspiré par un réel objet trouvé en Crète, le Kernos de Milia, dont le pourtour est creusé de 34 cupules, l'une plus grosse que les 33 autres. On ignore quelle utilisation il avait chez les Minoens.
  34, F9, dans un roman de 55 chapitres, F10, il y a de quoi s'interroger, mais Paul m'a certifié n'avoir eu aucune intention fibonaccienne, et je n'ai relevé aucune autre structure dorée dans ses quelque 40 romans.

  Ce chemin de lumière m'est une cheville bien venue pour revenir au tableau déjà donné, avec en première colonne un indicatif pour chaque roman, en seconde son chapitrage, en 3e les occurrences de "vérité", en 4e celles de "lumière", en 5e les nombres de lettres des titres, en 6e leurs valeurs, en 7e leurs nombres de pages, et enfin les titres eux-mêmes:

VER  49   42   61     7     86   336  Vertige
PUZ  64   42   93     6   106   432   Puzzle
REV  89   30   54     5     68   600   Rêver
LEM  81   25   51   18   202   528   Le manuscrit inachevé
ILE   84   30   53   15   179   528   Il était deux fois
LAB  55   31   35   11   133   384   Labyrinthes
NOR  68   10   38   11   136   456   Norferville

  Je n'ai pas encore commenté ces occurrences de "lumière", répertoriées lorsque j'ai découvert la devise de Yale, "traduction" de l'oracle évoqué dans la Bible, les Ourim et Toumim (אורים ותמים).
  Jésus est la vérité, et aussi la lumière du monde, toujours selon Jean, lequel rapporte encore qu'il est "la porte".

  Les 441 chapitres des 6 derniers livres correspondent donc à emeth, "vérité" en hébreu. La répartition 3-3 donne 234-207, avec 207 valeur de 'or, "lumière" en hébreu. 234 peut correspondre à דרכי, de דרכ, "chemin", soit sa forme construite plurielle, comme dans Job 40,19, derkhi-el, "les chemins de Dieu", ou derki, "mon chemin", avec un suffixe possessif.
  Je rappelle Jean 14,6,
Je suis le chemin, la vérité et la vie.
  234 est aussi 81 (chapitres de LEM), valeur de l'hébreu anokhi, forme rare pour "Moi", "Je", premier mot du Décalogue (anokhi hashem, "Je suis YHWH"), plus 153 (chapitres de REV et PUZ), le nombre des poissons du chapitre 21 et dernier de Jean.
  Il est aussi envisageable de voir ce 81 au milieu de l'heptalogie, avec de part et d'autre 207, "lumière", et 202, qui est aussi la valeur de ce titre médian. J'avais vu que c'était deux fois 101, THILLIEZ, tandis que PUZZLE = 106 correspond à deux fois 53, FRANCK.
   En hébreu, RB = 202 signifie "beaucoup", tandis que l'araméen BR, bar, signifie "fils". Les Fibos 1-13-21 m'ont amené ici aux Pockets 13121, Deuils de miel de Thilliez, et 13211, Le Fils de la Lumière, de Christian Jacq.

  Il y a 385 occurrences de "lumière" dans l'heptalogie, 7 fois 55, F10.
  385 est la valeur de l'hébreu shekhinah, la présence divine, correspondant pour les kabbalistes à la 10e sefira.  L'expression "lumière de la shekhinah" est courante, il est dit qu'elle reçoit la lumière des autres sefirot; ce que certains kabbalistes matheux ont relié au fait que 385 est la somme des 10 premiers carrés.
  Il y a 210 occurrences de "vérité", 7 fois 30, triangulaire de 20. Lumière et Vérité font ensemble 595, 7 fois 85, triangulaire de 34 (valeur de Babel en hébreu).
  La Bible catholique compte 1189 chapitres, Ancien et Nouveau Testaments réunis. Certains jugent significatif que le chapitre du milieu, le 595e, soit le Psaume 118, situé entre le chapitre le plus court, le Ps 117 (2 versets), et le plus long, le Ps 119 (176 versets). Je crois avoir écrit quelque chose d'original à ce sujet, mais je ne le retrouve pas.
  594 chapitres de part et d'autre, 594 qui est la somme des trois "vérités" apparaissant dans l"heptalogie,
89 + 64 + 441 = 594.
  Je rappelle que la somme des chapitres, 490, est aussi un multiple de 7, de même que la somme des valeurs des titres, 910.

  C'est dans Vertige et Puzzle qu'il y a le plus de "lumière", 61 et 93 occurrences, 154 en tout, valeur de FRANCK THILLIEZ (7 fois 22).
  Ce qui conduit à constater que les 595 occurrences de Lumière+Vérité peuvent se découper en 441, emeth, "vérité", et 154, "franckthilliez"...
  Ce 441 se découpe en 210 "vérité" et 231 "lumière", triangulaires de 20 et 21. Un carré est la somme de deux triangulaires consécutifs.

  La clé du mystérieux dessin du superlumineux Puzzle (raconté par Lucas, évoquant la lumière latine, lux) est l'échelle de Jacob, et voici ce qu'en dit un protagoniste:
L’interprétation chrétienne de ce passage se base principalement sur les mots du Christ dans l’Évangile selon saint Jean. Dans le rêve de Jacob, si mes souvenirs sont bons, le Christ est vu comme l’échelle reliant le Ciel et la Terre, étant à la fois le Fils de Dieu et le Fils de l’Homme. En gravir les sept échelons revient à franchir tous les univers intermédiaires, passages obligés avant d’arriver au Ciel.
  Le passage de Jean est en fait extrêmement allusif, "Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme." (Jn 1,51) Pas question d'échelle ni de Jacob, encore moins de sept échelons, qui pourraient bien correspondre aux sept romans de l'heptalogie.

  Je rappelle que l'addition des 64 chapitres de Puzzle, 64 carré de 8 et valeur du grec "vérité", aux 377 chapitres suivants mène à 441, carré de 21 et valeur de l'hébreu "vérité".
  Puisqu'il semble falloir prendre l'heptalogie à rebours, son dernier échelon est alors Vertige, "vérité" + G, 7e lettre, dont le narrateur est l'alpiniste Jonathan Touvier (véritou?), lequel a baptisé sa prison Vérité.
  Je rappelle que le texte même invite à calculer les valeurs des noms des prisonniers de Vérité, 441, valeur de l'hébreu "vérité".
  377, 14e Fibo, est aussi la valeur de l'hébreu sheva'a, "sept", et de shana tova, "bonne année".

  On va en rester là avec Thilliez pour l'instant...
 
  Le rapport 2F(n) / F(n-1) m'a rappelé quelque chose dont j'aurais encore dû me souvenir plus tôt.
  J'ai des peintres dans ma famille. Mon grand-oncle Jean Souverbie, élu à l'Académie des Arts, était proche de Maurice Denis et des Nabis. Il était obsédé par le nombre d'or.
  Il a d'abord beaucoup appris de mon bisaïeul Adrien Schulz, dans l'oeuvre duquel j'ai été surpris de trouver beaucoup de formats dorés, alors que ce sont en principe les Nabis qui ont introduit le nombre d'or dans la peinture française.
  Un de mes sujets d'étonnement est ce croquis d'Adrien, esquisse d'une future toile, où il a porté des cotes:

   C'est donc un dessin cadré en 5x16.25 cm, signé ASz à gauche, projet d'un tableau de 40x130 cm, soit encore un double rectangle d'or (40x65, 5 fois les nombres de Fibonacci 8 et 13), mais il s'agit ici de deux rectangles accolés par les petits côtés, et non par les grands côtés comme dans le format figure selon Sérusier. Aux sections d'or gauche et droite de l'esquisse peuvent apparaître des éléments significatifs, le personnage debout du groupe (trinitaire, et la section d'or a été dite "divine" en référence à la Trinité), la tige d'un arbuste coupant verticalement le lit de la rivière (ces harmonies pouvant encore être attribuées à la règle des carrés).
  Alors non seulement 130 et 40 sont-ils des multiples de 2F(n) et F(n-1), mais ces Fibos sont 13 et 8, comme dans les synoptiques (52+16 = 4x13+2x8).
  Mais encore, alors que j'ai eu souvent recours au partage des lettres en consonnes et voyelles pour révéler des rapports d'or,
SCHULZ --> SCHLZ + U = 68 + 21, les 3 synoptiques et Jean.
  Mon second prénom selon l'état civil est Jean, selon l'état religieux Jean-Baptiste, prénom de mon parrain.
  S'il n'y a de Dieu que Thilliez, serais-je son prophète?

  Unir les deux relations 40-130 et 21-68 mène à 61-198, soit 61 et deux fois 99, et l'une de mes absolues sidérations a été de découvrir dans l'oeuvre du chef de file du
NOUVEAU  ROMAN = 99  61
deux pages autoréférentes 99 et 61. Ce "chef de file", prénommé Jean, est
RICARDOU = 89
permettant cette fois les deux répartitions évangéliques
52  16  21 = AORR  CID  U.

  J'ai donc vu le 8 janvier l'équivalence des chapitrages des 4 derniers romans de Thilliez (220+68) avec les Evangiles (68+21) en écrivant le précédent billet, et ai aussitôt décidé d'y consacrer le billet suivant.
  En me réveillant le 9, il m'a semblé que ce billet serait le 440e de Quaternité, 440 deux fois 220, et ai envisagé un titre qui énoncerait un cas particulier de la loi
2F(n) + F(n-1) = F(n+2)
et y obéirait gématriquement, soit
104 + deux fois 168 = 440.
  Il m'est venu d'abord SIX = 52, donc SIX SIX = 104.
SIX SIX = 12, en rapport d'or avec 19.
  Une fois levé, j'ai cherché avec le Gématron une formulation adéquate, mais me suis aussi aperçu que ce billet serait en fait le 439e, ce qui m'a un temps fait me demander si je n'allais pas publier un billet intermédiaire. Je ne suis pas arrivé à une formulation satisfaisante de valeur 440 alors que celle-ci
six-six... auquel ajouter le double de dix-neuf
vaut 439.

  Adjugé, mais il m'a paru ensuite devoir trouver un titre plus immédiatement significatif. Il vaut 369, qu'on pourrait transformer en 439 avec
je prêche l'évangile selon SainT FrancK ThillieZ,
mais faut tout de même pas exagérer...
  Phrère Sam met en relation deux mots de valeur 439, "insomnie", ce que me vaut souvent l'agitation de mon esprit, et "exil"; je ne me sens guère à ma place en ce monde...

  Pour contrebalancer ce qui commence à ressembler à une hagiographie, pour le moins, je rappelle qu'un Père de l'Eglise a vu en 154 la valeur du mot antichristus, "antéchrist" ou "antichrist". Dans ce billet, je rappelais que c'était lié au nombre alternatif de la Bête de l'Apocalypse, 616, 4 fois 154, et qu'il était discuté dans le paragraphe 616 du texte.
  Coté par ses paragraphes, comme le Mysterium Coniuctionis de Jung, dont je donnais dans le précédent billet le paragraphe 8 consacré à l'Ogdoade.

  Après coup, je m'aperçois que 12 et 19 appartiennent à la suite OEIS 1060, nommée "suite évangélique" par un certain Georges Arnoux, dans Musique Platonicienne: Ame du monde (1960). Je viens de commander ce livre. 
  Les premiers termes en sont 2-5-7-12-19-31-50-81..., et je m'avise encore après coup que CINQUANTE est immédiatement un nombre de valeur 104.
  Ma première proposition de titre équivaut précisément à
12 + 38 = 50,
or c'est une relation que j'ai étudiée en juin 2000, quelques jours avant mes 50 ans, dans ma brochure Si l'air cabalise. J'y étudiais le Contrepoint XIV de l'Art de la Fugue, et y développais notamment une idée émise par Walter Corten dans La dernière fugue (in L'analyse musicale, avril 1988). Il y a 50 thèmes dans cette fugue inachevée, 12 thèmes BACH et 38 autres, ce qui peut se représenter 12-38 = AB-CH. Il y a aussi une mesure incomplète et 238 complètes, A-BCH.
  A l'époque je ne m'intéressais pas au nombre d'or et n'avais donc pas envisagé que
38/12 = deux fois 1,58333...
pût être proche du nombre d'or 1,618..., avec en premiers chiffres 158 valeur de JOHANN SEBASTIAN BACH.
 

  La recherche sur antichristus menée plus haut m'a fait retrouver que, sur cette page bachienne, j'avais été conduit aux additions 21+38=59 et 12+83=95, et j'ai retrouvé ces nombres 59-95 dans mes études thilliéziennes, notamment ici, en ayant alors oublié Bach.

Note du 12: Je déplorais de n'avoir pas d'exemple de relation 2F(n) + F(n-1) chez Perec, et voici que ce matin j'ai été amené à relire cette page où j'avais écrit:
  Précisément, l'un des aspects du "miracle" perecquien touche aux nombres de Fibonacci, et notamment 21 et 13, avec neuf strophes formant des blocs cohérents de
- 21 fois 23 lettres, de ma dame à mon amour;
- 21 fois 23 lettres, de mon nombre d'or à monde moderne;
- 13 fois 23 lettres, de Noce à carbone.
  J'ai représenté ceci sur mon étude en deux blocs et 34 lignes, vis-à-vis des 34 lettres du titre du poème, Noce de Kmar Bendana & Noureddine Mechri.
  Noureddine, ami de Perec, avait pour diminutif Nour, "lumière" en arabe, et je crois que je n'avais pas encore vu l'identité entre ce 42-13, et les 13-42 chapitres du Chemin de la lumière.

  Je termine ce billet vers 13 h ce 11 janvier, mais en hommage à l'heptalogie je choisis de le publier à 11:11, le 11/1.

8.1.25

2025 année Babel


à Nicolas & Robert

2025
est donc
une année Babel,
parce que 2025 est le carré de 45,
que 45 est la somme des 9 premiers nombres,
que la somme des n premiers cubes égale le carré de la somme des n premiers nombres (ou triangle de n),
qu'empiler en hauteur ces n cubes conduit à édifier quelque chose qui ressemble fort à une ziggourat babylonienne,
comme le montre cette image empruntée à Nicolas Graner qui en donne sur son site une magnifique animation à partir d'un carré de 45 x 45 cubes.

  Je rappelle que 45 est aussi la valeur du mot "carré".

  Cette année Babel a une particularité. On peut répartir les cubes en cubes impairs et cubes pairs.
  Les sommes des premiers cubes impairs sont données par la suite OEIS 2593; ce sont aussi des triangulaires de nombres de la forme n^2-1, parmi lesquels se trouvent les seuls nombres parfaits connus (hormis 6). Un nombre parfait est égal à la somme de ses diviseurs propres.
  Il y a donc 5 cubes impairs parmi les 9 cubes de somme 2025, et ces 5 cubes ont pour somme 1225 soit 35^2. C'est la seule somme de cubes impairs qui soit un carré, hormis le trivial 1.
  Les sommes des n premiers cubes pairs, donnés par la suite 254371, correspondent trivialement à 8 fois (2^3) les sommes des n premiers cubes impairs, donnés par la suite 537. Ce sont donc des carrés multipliés par 8, ou des doubles carrés, ainsi
2025 = 1225 + 800 = 35^2 + 20^2 + 20^2.
  Je remarque
35 + 20 + 20 = 75, alors que j'avais vu en 2023 que je me verrais bien cette épitaphe
REMY  SCHULZ  1950-2025,
puisque j'aurai cette année 75 ans, et que 1950 et 2025 sont des multiples consécutifs de 75. J'accorde une certaine importance à la vie rêvée de Rosencreutz, 106 ans de 1378 à 1484 (13 et 14 fois 106), et à celle plus réelle de Ricardou, 84 ans de 1932 à 2016 (23 et 24 fois 84).

  A remarquer que 2025 se répartit aussi en 225, somme des 5 premiers cubes, et 1800, 8 fois 225, donc somme des 5 premiers cubes pairs (tout en étant somme des 4 cubes de 6 à 9).
  On peut écrire
2025 = 225 + 1800 = 15^2 + 30^2 + 30^2,
et remarquer qu'encore
15 + 30 + 30 = 75.

  Si les sommes des n premiers cubes pairs sont triviales, elles ne sont pas pour autant immédiates, et la consultation de l'OEIS m'en a donné les premiers termes:
8, 72, 288, 800, 1800, 3528, 6272, (...)
  6272 au 7e rang ! 6272 le nombre par lequel tout a commencé, le 8 septembre 08, lorsque je me suis réveillé avec l'étrange intuition que le 4/4/44 se trouvait exactement aux 4/5e de la vie de Jung, et que je pus vérifier qu'il avait vécu 4 fois 6272 jours de sa naissance au 4/4/44, et 6272 jours du 4/4/44 à sa mort.

  Début 44, Jung avait écrit les premiers chapitres de Mysterium coniunctionis, et je donnais dans mon premier billet de 2009 cette figure alchimique issue du second chapitre, La quaternité, ainsi commentée:
[8] La double quaternité ou ogdoade représente une totalité, un être qui est à la fois céleste et terrestre, spirituel et corporel, et qui se trouve dans la "mer des Indes", c'est-à-dire dans l'inconscient. C'est, à n'en pas douter, le microcosme, l'Adam mystique, l'homme primordial au double sexe considéré en quelque sorte dans son état prénatal où il est identique à l'inconscient. C'est pourquoi, dans le gnosticisme, non seulement le "Père du Tout" est décrit comme masculin et féminin (ou plutôt ni l'un ni l'autre), mais il est en outre appelé βυθός: le fond, l'abîme.
  Le [8] initial indique le 8e paragraphe du livre, car l'oeuvre est ainsi cotée par la numérotation des paragraphes de chaque livre.

  Le 4/4/44 est le jour de l'échange JUNG-HAEMMERLI. Je venais d'apprendre en décembre 2008 le nom du docteur qui avait sauvé Jung en 1944, nom lié au "marteau", et les billet suivants de 2009, Dun marteau lautre et Babel et la bête, me menaient à l'oracle contre Babel du chapitre 51 de Jérémie, où Dieu, YHWH, compare la guerrière Babel à un marteau utilisé un temps à ses fins. Dans ce chapitre où est utilisé l'atbash, notamment pour désigner Babel, le mot "marteau", mappets, MPÇ, est l'atbash de YWH, les trois lettres composant le Nom divin YHWH.

  Il a ensuite souvent été question de Babel et de l'atbash, et de Fibonacci, car YWH et BBL ont en hébreu les valeurs 21 et 34, nombres de Fibonacci.
  21 est aussi le triangulaire de 6, et donc 441, carré de 21, la somme des 6 premiers cubes.
  441 est aussi le nombre des chapitres des 6 derniers Thilliez parus au Fleuve, en dehors de la série Sharko-Henebelle, et ceci m'a conduit à d'ahurissantes découvertes exposées en mai dernier par 9 billets, plus quelques autres billets ultérieurs.

  Voici un tableau déjà donné, avec en première colonne un indicatif pour chaque roman, en seconde son chapitrage, en 3e les nombres d'occurrences de "vérité", en 4e celles de "lumière" (une nouveauté que je n'ai pas encore commentée), en 5e les nombres de lettres des titres, en 6e leurs valeurs, en 7e leurs nombres de pages, et enfin les titres eux-mêmes:

VER  49   42   61     7     86   336  Vertige
PUZ  64   42   93     6   106   432   Puzzle
REV  89   30   54     5     68   600   Rêver
LEM  81   25   51   18   202   528   Le manuscrit inachevé
ILE   84   30   53   15   179   528   Il était deux fois
LAB  55   31   35   11   133   384   Labyrinthes
NOR  68   10   38   11   136   456   Norferville

  La relation la plus remarquable concerne les 6 derniers romans, que je reprends ici en ordre inverse, et en réunissant les 3 titres constituant la trilogie Traskman, en m'en tenant aux colonnes 2 et 3 (chapitres et occurrences de "vérité"):

NOR    68                   10
TRA   220     288        86       96

REV   89                    30
PUZ   64       153        42       72
        441                  168

  Alors 68 et 220 sont 2 fois 34 (F9 ou 9e terme de la suite de Fibonacci) et 4 fois 55 (F10), et leur somme est 288, 2 fois 144 (F12), selon une loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).
  Ensuite 288 + 89 (F11) donne 377 (F14), selon la même loi.
  Enfin 64 est le carré de 8 (F6) et l'addition à 377 (F14) donne 441, carré de 21 (F8), selon une autre loi générale
F(n)2 + F(2n+2) = F(n+2)2.

  Il se trouve que
- 89 est la valeur du latin VERITAS, "vérité" (selon les rangs de l'alphabet latin);
- 64 est la valeur du grec ἀληθείᾳ, alêtheia, "vérité" (selon l'alphabet numéral grec);
- 441 est la valeur de l'hébreu  אמת, emeth, "vérité" (selon l'alphabet numéral hébreu).
  Pour les chrétiens, l'hébreu, le grec et le latin sont des langues sacrées, les premières parce qu'elles portent originellement le message divin, le latin parce que la traduction de Jérôme, jugée inspirée, l'a répandu parmi les nations.
  Ce message est évidemment pour les fondamentalistes chrétiens la vérité, la seule qui soit...

  Avant ces 6 romans est paru au Fleuve un autre roman hors série Sharko, Vertige, huis clos dans un endroit nommé Vérité, or VERTIGE est formé des lettres VERITE, plus la 7e lettre G. Il semble donc se dessiner une heptalogie offrant une certaine cohérence, et il est hors de question de reprendre ici tout ce qui a été exposé dans une douzaine de billets.
  Voici du neuf. La somme 441 correspondant aux 6 chapitrages est donc aussi celle des 6 premiers cubes, et elle se répartit selon le tableau ci-dessus en 153, ce qui correspond aux 3 cubes impairs, et 288, ce qui correspond aux 3 cubes pairs. A première vue, c'est une coïncidence qui n'a aucun rapport avec le jeu fibonaccien qui vient d'être rappelé.
  Le nombre 153 est lui-même une curiosité mathématique, car
13 + 53 + 33 = 153. Incidemment
23 + 83 + 83 = 1032, nombre de pages des éditions originales de Puzzle et Rêver, totalisant 153 chapitres. J'ai vu très récemment 1032 pouvoir exprimer BACH, et avais repéré le codage du nombre bachien 3218 dans Puzzle.

  153 est le nombre énigmatique des poissons de la pêche miraculeuse de Simon-Pierre dans l'évangile de Jean; une hypothèse trouvée en ligne m'est éclairante, mais ce sera pour plus tard...
  288 est le nombre des étincelles dans la kabbale lourianique, ce serait aussi à développer...

  Pour l'heure je m'attache aux occurrences de "vérité" correspondant à 288 et 153, soit 96 et 72, deux nombres qui m'évoquent aussitôt les pieds des quatrains et tercets du sonnet d'alexandrins. Ma passion pour le sonnet m'a conduit à composer deux "sonnets hermétiquement clos" pour mon 72e anniversaire, l'un en 96 mots, l'autre en 72, les deux totalisant la valeur 9672.
  Les 5 fois 6272 jours de Jung ont particulièrement résonné avec la valeur 6272 du sonnet Vocalisations de Perec et de ses diverses anagrammes, dont plusieurs de mon fait.

  Bref je me suis senti motivé pour écrire un sonnet de 441 lettres, réparties en 288 pour les quatrains, et 153 pour les tercets.
  Il y serait bien sûr question de "vérité"...
  Je suis parti sans idée préconçue d'une valeur quelconque pour l'ensemble du sonnet. Un premier jet m'a fait voir que je n'étais pas loin de 5292, 12 fois 441, avec une possible répartition en 8 fois pour les quatrains et 4 fois pour les tercets, ce à quoi je suis arrivé en modifiant quelques mots.
  Voici donc ce sonnet:
lorsque le moissonneur de sa tranchante faux,
coupe l'épi fertile, il coupe aussi l'ivraie ;
aux vertus s'associent toujours de noirs défauts,
amalgame troublant dont l'esprit sain s'effraie.

pour obtenir alors le grain vital, il faut
ventiler l'agrégat afin que s'en défraie
l'horreur du frauduleux, l'illusion du faux,
livrant pour hyménée une vérité vraie.

on a tous haï l'hétérogénéité,
on a tous refusé la nébulosité,
on a tous désiré l'obole créative...

or une quête de la pure vérité
amène sans faute à cette naïveté :
LA VERITE se révèlera RELATIVE.
  Je me suis abstenu de majuscules pour mieux faire ressortir l'anagramme finale. Jacques Perry-Salkow l'a donnée dans un de ses livres, mais elle est probablement assez immédiate pour avoir été vue par beaucoup d'autres, je ne serais d'ailleurs pas étonné de l'avoir moi-même trouvée jadis.

  A remarquer que la moyenne d'un vers des quatrains est 441. Si leurs 288 lettres correspondent aux 3 premiers cubes, leur valeur 3528 correspond aux 6 premiers cubes.
  Il y a un rapport entre 441 et 168 car le partage d'or arrondi de 441 est 273-168.

  J'ai donné dans le précédent billet l'illustration par Robert Rapilly de la propriété de cette année Babel 2025:
Quarante-cinq au carré égale :
- un au cube
- plus deux au cube
- plus trois au cube
- plus quatre au cube
- plus cinq au cube
- plus six au cube
- plus sept au cube
- plus huit au cube
- plus neuf au cube...
ou deux mille vingt-cinq.
  Evidemment 2025 au Gématron, et Robert a proposé ensuite deux autres créations babéliennes, d'abord ce Babel Year Song de valeur 4356, carré de 66 et somme des 11 premiers cubes:
Crois-tu la numérologie ?
Alors assure ton logis
tous risques, de l’horloge au lit,
de cave en toiture jolie.

Babel demain, Babel hier,
I fear unhappy Babel Year.

Imprudent, crois-tu que je ris ?
Prends garde à ta ménagerie,
ta basse-cour et ta bicoque,
veau, vache, mouton, brebis, coq.

Babel demain, Babel hier,
I fear unhappy Babel Year.

L’oracle du devin te cingle
qu’en l’an neuf deux mille vingt-cinq,
ces mur de pierre et toit de zinc
cherront en ruine brindezingue.

Babel demain, Babel hier,
I fear unhappy Babel Year.
  Après coup, il a été remarqué que le poème comptait 405 lettres, nombre de versets de l'Apocalypse, prédisant la destruction de Babel.
  Que le refrain comptait 9 mots, 41 lettres de valeur 341, soit pour les 3 refrains identiques 27 mots, cube de 3, 123 lettres de valeur 1023. 123 est la valeur de
GEORGES  PEREC = 76 47 = 123,
une référence des oulipotes, et Robert est celui qui a publié dans Formules n° 9 trois poèmes en hommage à Perec totalisant, sans intention bien sûr, la valeur 7647.
  Les 3 quatrains totalisent 69 mots, 282 lettres de valeur 3333. Une paire de vers a en moyenne 47 lettres, 47 valeur de PEREC.

  Le même jour (le 5 janvier), Robert a composé un autre Babel Song, de valeur 8281, cube de 91 et somme des 13 premiers cubes.
  Après sa prévision pessimiste pour 2025, Robert énumère les années Babel qui l'ont précédé, et quelques événements qui les ont marquées.
  C'est une illustration de l'animation de Nicolas signalée supra.
Babel reine de ziggourats
ça présage l'âge sismique
des hommes faits comme des rats.
Attendons voir une réplique.

Depuis un pavage carré,
monter des cubes ç’a foiré.

D’un, de neuf et de trente-six,
advient Innocents qu’on décime,
Teutobourg à bras raccourcis,
incendie au Cirque Maxime...

D’un, de neuf ou de trente-six,
Babel écrase sans sursis.

L’an cent, au jeu de catharsis
et Panégyrique de Pline,
consigne d’affables écrits
sur le papier venu de Chine.

Catharsis remonte à l’an cent,
Babel, tout le monde descend.

Mais rechute en deux cent vingt-cinq,
l’anarchie est au militaire.
Quatre cent quarante-et-un vainc
Saint Michomer, mort à Tonnerre.

Deux, deux, cinq puis quatre, quatre, un,
Babel c’est culbute et pétrin.

Sept cent quatre-vingt-quatre, ô mix !
Karolus pourfend la Belgique.
Mille deux cent nonante-six,
Lusignan à son fer se pique.

Sept, huit, quatre, aïe ! un, deux, neuf, six...
combien sous Babel sont occis !
  720 lettres. Robert a après coup ajouté un signe de ponctuation pour parvenir à 64 en tout, cube de 4 (apostrophes, virgules, points, traits d'union, points d'exclamation). Ainsi le poème compte 784 signes, carré de 28, somme des 7 premiers cubes.
  Le premier vers a pour valeur 225, carré de 15, somme des 5 premiers cubes.

  Voilà. C'est aujourd'hui le 8/1 ou 1/8 à l'américaine, les deux premiers cubes, et, avec quelques minutes de retard, je publie ce billet à 17:29, en hommage au taxi 1729 que Ramanujan remarqua être le plus petit nombre décomposable de deux manières différentes en somme de cubes.