1.3.25

- 444 -


à Anne & moi

  J'ai déjà fait part de mon idée de quitter ce monde en 2025, année sympa car 2025 carré de 45, valeur de "Rémi" comme de "carré".
  J'aurai 75 ans le 6/7/2025, 2025 multiple de 75, de même que 1950, mon année de naissance.
  J'ai envisagé la date du 26/7, où Jung aurait 150 ans.
  Et puis mon obsession des Fibos 13 et 21, et de leur produit 273, gématrie de arba', "quatre" en hébreu, m'a conduit à calculer que le dernier jour de 2025 serait le 27573e de mon existence, 27573 produit de 101 par 273. Sympa encore, car 31/12 c'est 21/13 à rebours.

  Quelques problèmes de santé motivaient ma décision, et ma vie n'était pas très marrante depuis la mort d'Anne le 13 février 21 (et avant avec sa maladie c'était pas spécialement le pied tous les jours).
  Peu après le 4e anniversaire de sa mort, le principal problème, non identifié par les allopathes, est revenu, avec une acuité telle qu'il m'a fallu recourir au fentanyl conservé depuis 4 ans.
  Il m'a semblé devoir réviser mes calculs, et je me suis aperçu que le 2 avril serait le 27300e jour de mon existence. Avec l'histoire des intervalles, le 3 avril survient 27300 jours après ma naissance, et, du 3/4 16:45 jusqu'au 4/4 16:44 ma vie contiendrait 27300 jours (périodes de 24 h) et des poussières.

  Le billet Praelude op. 2025 était le 442e de Quaternité. J'ai créé ensuite le billet 443, commencé à l'écrire, et constaté que son PostId (identifiant propre à chaque billet, était
4440256918605723090,
débutant par 444. J'ai donc créé un autre billet, et réservé ce numéro pour le 444e billet, à publier idéalement le 4/4, mais j'envisageais d'autres publications avant l'aggravation de mon état...

  La donne a changé avec le problème de santé qui semble si sérieux que je ne sais si je vais tenir jusque là. D'autres calculs m'ont amené d'autres découvertes.
  Le 4/4 est le 273e jour à partir du 6/7 de l'année précédente, inclus ou non selon que l'année en cours est banale ou bissextile.
  Le 4/4 à venir sera le 1512e jour à compter depuis celui, inclus, de la mort d'Anne. 15 et 12 sont dans le rapport 5/4, quintessence et q



uaternité. Lors de la création de Quaternité, j'ai trouvé significatif que son BlogId (identifiant du blog, figurant avant le PostId, accessible par le champ "commentaires" au bas du billet) débute par les chiffres 8064, avec de même 80/64 = 5/4
 . Ceci eut un écho presque immédiat, avec le second billet de Quaternité, consacré à la BD Quintett, dont les 4 premiers tomes ont 64 pages, le 5e et dernier, 80.


  1512 et 8064 sont des multiples de 168, le nombre de pieds d'un sonnet d'alexandrins, forme poétique que j'utilise fréquemment.
  Il m'est venu d'écrire un sonnet en 168 lettres de valeur 1512, et un autre en alexandrins, débutant par "1512", puis 504 lettres de valeur 6552.
  J'ai écrit le premier, que voici:
Anne en Rémi
fugace manne
là se délie
l'habile arcane

faible alibi
chiasme profane
il plaide ainsi
Rémi fête Anne

ce double quatre
face à la vie
face à la mort

ce double quatre
là l'ombre amie
se devine aurore
et je le poste illico, avant de partir pour l'hosto. J'y reviendrai si je survis...
  Le dernier vers a 5 pieds, c'est voulu.

  La fin du 9e vers, "quatre", correspond à la valeur 936, 13 fois 72.  La valeur totale 1512= 21 fois 72. Un autre 13/21, non prémédité... Les 5 derniers vers, 576= 8 fois 72, ou carré de 24.
 
  L'autre sonnet prévu aura donc la valeur totale 8064, indicatif de Quaternité, répartie en 1512 et 6552, produit des Fibos 3.8.13-21. Du temps où je choisissais des heures de publication significatives des billets, en essayant d'y associer des PostId en rapport, j'avais choisi pour heure de publication du billet consacré à mon 60e anniversaire l'heure 06:07 et un PostId asssocié finissant par 65526552. C'est détaillé ici.

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1er mars. Je reviens à ce post 444, après avoir publié une 1e version, inachevée du post 443. Pour l'heure il me semble plus important de partager quelques constatations.
  Je renonce à l'idée énoncée ci -dessus d'écrire le sonnet 1612+6552. J'en serais peut-être encore capable mais ça n'aurait sans doute que peu d'intérêt.
  Alors voici ce qui me semble importemps, bien que je me sente incapable en mon état actuel de l'expliciter.
  J'ai été conduit à relire les billets du 4/4/11, Marina 1870,  et Sloty 1959, traitant de L'insolite aventure de Marina Sloty, survenue à cette demoiselle le 4 avril 1959, selon R. de Warren (1981), et de la nom moins bizarre histoire de Tania Vläsi arrivée ce même 4 avril 1959, selon la nouvelle éponyme de Philippe Claudel (2003).
  Outre qu'il s'agit chaque fois d'une fille au nom slave associée au nombre 56(-)91 perdant son pucelage le 4/4/59, d'autres points communs sont apparus ensuite, comme ces illustrations de Burne-Jones en couverture, avec probablement le même modèle, Maria Zambaco.
 

  Peut-être Warren a-t-il voyagé dans le temps, puisque c'est un thème de son roman, et a-t-il ramené du futur un souvenir de Claudel, mais je suis à ce point certain que Claudel n'a jamais lu une ligne de Warren qu'il ne m'est jamais venu à l'idée d'essayer de le contacter. Une autre curiosité est que j'ai été conduit à lire cette nouvelle, car l'auteur est on ne peut plus éloigné de mes intérêts littéraires.

  C'est ce que j'appelle, et j'en décide ainsi aujourd'hui, un "merle or". J'avais d'abord opté pour merle blanc, mais, quoique rares, il y a des merles blancs, alors que le merle or semble inconnu de l'ichtyologie.
  Si mes facultés intellectuelles me semblent avoir fortement régressé, je connais des gens, certains étant de chers amis, dont je sais que le ciboulot est bien meilleur que ce qu'a jamais été le mien. Pourtant, si je leur parle de ce "merle d'or" par exemple, ils ne veulent pas en entendre parler, parce que les merles d'or ça n'existe pas, donc je me goure forcément.
  Ou alors on fait appel à la loi des grands nombres. Il y a tellement de faits qu'il existe forcément des coïncidences. Je connais des tas d'autres merles d'or, qu'à cela ne tienne, il n'y a pas de limite à la loi des grands nombres puisque les cas sont infinis...
  Et puis mes merles d'or font souvent appel à des connaissances particulières, et "je ne peux pas en juger, car je ne suis pas latiniste-hébraïsant-musicologue-arithmomancien-etc. (rayer les mentions inutiles)". Mais il existe des spécialistes de toutes ces matières.
  Et puis moi je connais des dizaines, des centaines peut-être, de merles d'or, que je ne peux tous considérer dans leur globalité, car selon Daumal on ne peut appréhender plus de 5 choses à la fois, mais je pourrais au moins les lister, alors que tout autre est contraint d'étudier laborieusement tel ou tel cas, puis de passer à tel ou tel autre.
  Et puis il y a les métadonnées...Je ne sais trop ce que ce mot signifie exactement, mais il dénote ici ma certitude qu'on ne peut isoler un merle d'or du reste de la volière. Il existe, il doit exister, une image dans le tapis, quelque chose qui rende compte de l'ensemble du phénomène. Après y avoir été confronté depuis près de 40 ans, j'ai quelques idées, purement empiriques, mais il me semble prématuré d'en faire part à qui récuse le phénomène.

  Il y aurait aussi le zarbi, mais le zarbi se caractérise essentiellement par sa non-répétitivité, sinon ce ne serait plus du zarbi. Alors qu'en principe, pour mon exemple, chaque lecteur de Marina Sloty ou de Tania Vläsy la verra perdre son berlingot le 4/4/1959, l'une ayant la gématrie 56 91, l'autre recevant le numéro 5691.
  Pour les cupides, il serait envisageable de se faire des burnes en or en abordant le phénomène de façon commerciale...

  Voici ce qui m'a retenu en relisant Sloty 1959 du 4/4/11.J'y avais été amené à découper les noms de nos saisons en 8 syllabes, selon l'ordre usuel :
hi17 ver45 prin[119]57 [119]
temps[192]73 [73]
é525 au22 tomne67 [119]
[Ce texte de 24 lettres a une somme gématrique de 311.]

- 02 -
  2 mars. Une nuit de passée, difficile... Je me borne à une petite anecdote. Les docteurs demandaient souvent à Anne, Sur une échelle de 1 à 10, à combien évaluez-vous votre douleur?
"200" lui arrivait-il de répondre.
  Le passage au Gématron supra montrait donc une double césure d'or des 8 syllabes saisonnières en 3-1-4, avec au centre TEMPS = 73, une syllabe qui est aussi un mot, et un mot qui n'est pas sans rapport avec l'année.
  Je donnais quelques échos  dans ce billet Sloty 1959, mais avais aussi en tête une comparaison ultérieure avec l'ode Toi l'été composée en 1999 pour mon roman Sous les pans du bizarre, se présentant ainsi dans le premier jet:

Toi l’été tu es et seras
Rusée était ta loi, t’es
            Seul
Afin d’emprunter
La faim des printemps
  Les 72 lettres de ce petit texte se sont ensuite miraculeusement adaptées à un prolongement utilisant les propriétés du nombre 365 ayant motivé le roman, puis encore plus miraculeusement à une harmonie bachienne. J'y suis souvent revenu, notamment en avril dernier.

  La première syllabe HI de HIVER m'est devenue ensuite si significative que j'ai titré Hi ! un billet de 2022. Ceci est en relation avec le sonnet que j'avais codé dans le roman, une récriture des Voyelles de Rimbaud.
  J'imaginais que c'était une innovation, mais j'appris plus tard que Jean Ricardou avait publié en 1972 un texte où était codée une récriture du Cygne de Mallarmé. Le mot "hiver" était présent dans le sonnet de départ, et
ETE  AUTOMNE = 30 89 = JEAN  RICARDOU !!!

  La somme 311 pour les 4 saisons ne m'est guère évocatrice. Une recherche sur le blog m'apprend que j'ai étudié un détail de la page 311 du Dernier Hyver.
  L'autre occurrence notable est précisément dans Hi !, parce que les quatrains des Voyelles totalisent 311 lettres. Ces 311 lettres totalisent la valeur 3665.
  La répartition en quatrains et tercets était importante chez Ricardou comme chez moi.

  La valeur 73 de TEMPS m'est importante, parce que 5 fois  73 font 365, parce que le roman de Warren débute le 7/3 par un saut dans le temps, deux semaines avant l'équinoxe de printemps. Le saut suivant surviendra le 4/4, deux semaines après cette équinoxe.
  La retrouvaille de cette syllabe centrale TEMPS m'a aussitôt évoqué la voix de Gilbert Bécaud:
 
  Une recherche m'a appris qu'il s'agit de la chanson de 1972 Un peu d'amour et d'amitié. Je n'étais alors en rien fan de Bécaud, et n'appréciais guère cette chanson, mais j'ai un certain souvenir d'avoir été marqué par ce quintuplet.

  C'est une curiosité d'avoir les noms des deux saisons où les jours croissent en rapport d'or avec ceux des deux autres saisons, où les jours décroissent. Sol invictus? Le symbole du soleil est aussi celui de l'or.
  Je remarque que 311 + 54 = 365 (54 valeur de JUIN, DEUX, VIER, par exemple).

  Les saisons suivant les solstices sont HI-VER et E-TE, ce qui me fait penser au mot VERITE.
  Si l'accent doit être mis sur le jour le plus long, à la "fin du printemps" (la faim des printemps), je souligne que
PRINTEMPS = 130 = QUATERNITE,
et que l'addition au 311 des 4 saisons mène à 441, valeur de l'hébreu emeth, "vérité", valeur qui m'occupe intensément depuis mai dernier, avec la série des Thilliez non-Sharko en 441 chapitres, et le rebond récent de la découverte des Thilliez Bellanger en 441 chapitres itou.
 
Note du 3: Le "jour le plus long", le 6/6/44, a la particularité de se situer aux exacts 4/5es de la WWII, de l'invasion de la Pologne à la reddition du Japon, ce que j'ai étudié sur Armistices, un des billets les plus lus de Quaternité.
 
- 56 91 -
  Or 441 c'est aussi 3 fois 147, MARINA SLOTY = 56 91, mais encore SINOUE HALTER, les deux auteurs qui ont joué un rôle certain dans ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44. Je rappelais dans le billet précité que les deux formules anagrammes trouvées dans Alphabets de Perec, Hélas ni route. et Sait-on l'heure? donnaient avec Sinoué-Halter un autre 441.

  Lors de ma découverte du PostId du projet de billet 443, 4440256918605723090, il m'a paru de l'immédiate évidence de l'utiliser pour le billet 444. J'y remarquai que 444(0) était suivi par 256, soit 4.4.4.4, or une orthographe de l'autre protagoniste de l'échange du 4/4/44 est
"THEODOR HÄMMERLI-SCHINDLER" = 85+79+92 = 256.
  Aujourd'hui 02 mars où je poursuis l'écriture de cet ultime billet, je m'avise que les chiffres suivant 56 sont 91, alors que je ne prévoyais nullement au départ d'y utiliser l'affaire Sloty. Je ne me rappelle en fait pas ce qui m'a conduit à relire ces billets et y retrouver l'équilibre oublié autour de (PRIN)TEMPS.

  Il y a sans doute plus hallucinant. En prenant en compte le nom complet de Jung,
CARL GUSTAV JUNG = 34+90+52 = 176, l'addition à 256 donne 432, soit deux fois 216.
  Une personne dont je me suis senti très proche en ce monde est Jean-Pierre Le Goff, obnubilé par le nombre 216. JPLG a fêté ses 21600 jours d'existence par un aller à Thoires (21), puis ses 21816 (101x216) par un aller à Thouars (79). Lorsque je lui ai fait part qu'un village proche de chez moi était Thoard (04), il a souhaité y intervenir, mais nous n'avons été que nous deux sur le coup.
  La date de ses 102x216 jours était le 26/11/02, mais je ne me suis aperçu que bien plus tard de l'équivalence des chiffres, et ne sais s'il en était conscient.

  Si j'arrive à tenir jusqu'au 4/4, et à publier ce jour le billet 444 achevé, peut-être aurai-je réussi à faire quelque chose en ce monde, avant d'en visiter quelques autres, je l'espère un peu moins tartes.

  Il y eut un autre "aller à Thoiry". Lorsque je remmenais JPLG à Aix-TGV le 27/11/02, en devisant sur le nombre d'or chez Perec, il me demanda soudain de m'arrêter, dans un coin nommé ravin de Laval. Il venait de voir un panneau NOMBRE D’OR au bord de la route, en pleine campagne, et c’était exact. Nous devions découvrir par la suite qu’il s’agissait du nom d’une maison cachée dans les arbres d’une colline dominant la route, baptisée Ayguelune par son constructeur et récemment renommée Nombre d’or par ses nouveaux propriétaires.
  Je les ai rencontrés, Anette Prins et son mari Rein-Jan.
  Prins-Printemps?
  Le croira-t-on, j'ai jadis (1982) fait partie de la secte Ananda Marga où j'ai reçu le nouveau nom Ranjan, et j'ai publié une nouvelle (2001) sous le pseudo Annette Devi.

  J'avais oublié de me munir d'un décamètre lorsque j'ai visité les Prins, mais j'ai dénombré les planches de leur chalet, 56 en largeur, 91 en longueur. J'ai des photos qqpart, mais où?

  JPLG a aussi lu Marina Sloty, et fait une intervention sur les lieux (Larzac). J'en ai parlé qqpart, mais où?

- 86 -
3 mars. Un 4/4 important a été le 4/4/2019 où j'ai publié Quatre quarts au carré, Carl, 279e billet du blog.
Intermezzo: je consulte à 10:00 le tableau de bord du blog, affichant
 
  Je n'avais signalé qu'à 2 personnes le billet 443, également inachevé.

  Retour au billet du 4/4/19, consacré à à une ambitieuse création, la transformation du carré diabolique d'ordre 4 en 16 vers de 34 lettres, chaque vers de gématrie 408.
  Il y avait deux versions du poème, l'une en 128 mots afin d'ajouter une nouvelle harmonie à ce niveau. Je ne suis pas mécontent de ces textes, bien qu'ils aient été réalisés en temps polynomial (soit "rapidement", c'est une expression de matheux).
  Le dernier vers était dans les deux cas
"Apprend-on l'intérêt ?", rit la fille du Temps.
  C'est une allusion à Rabelais:
la responce faicte par le saige Taies à Amasis Roy des Egiptiens quant par luy interrogé en quelle chose plus estoit de prudence, respondit : on temps. Car par temps ont esté & par temps seront toutes choses latentes inuentees & c’est la cause pourquoy les anciens ont appelle Saturne le Temps, père de Vérité, & Vérité fille eut Temps.
  Ce n'est plus le moment de me livrer à une exégèse. Qu'on sache qu'il y a 30 ans j'ai écrit au moins deux études sur Rabelais, Eléments pour une gématrie rabelaisienne, que Noël Arnaud souhaitait publier, mais je venais alors de découvrir Vocalisations de Perec, et ne pensais plus qu'à ça.
  Une autre étude était La langue hagarène, que j'ai égarée. Selon Rabelais, le nom Pantagruel vient du grec panta-, "tout", et de l'hagarène gruel, "altéré".
  Hagar est le nom de la servante d'Abraham, la mère d'Ismaël. En hébreu, ça s'écrit en 3 lettres H-GR, et se traduit "L'Etrangère". Les 2 lettres GR, Gimel-Resh, formant le mot "étranger", sont un couple atbash : G est la 3e lettre à partir du début de l'alphabet, R la 3e lettre à partir de sa fin. Ce code atbash est employé dans la Bible, et il intervient souvent dans mes analyses.
  Le point de départ de mon étude était que, dans l'alphabet rabelaisien, c'est-à-dire l'alphabet latin, GR sont aussi un couple atbash : G est la 7e lettre à partir du début de l'alphabet, R la 7e lettre à partir de sa fin. C'est plutôt inattendu. Tout ce dont je me souviens de cette étude est que
V E R I T E = 20 5 17 9 19 5 = 75 (alphabet latin), donne l'atbash
D T G P E T= 4 19 7 15 5 19 = 69, tandis que
T E M P S = 19 5 12 15 18 = 69.
VERITE fille eut TEMPS ?

  Je rappelle que j'ai une approche valériano-ricardolienne de la littérature, sinon de la vie en général. Lorsque Marina Sloty (56 + 91 = 147, multiples des Fibos 8-13-21) fait un saut temporel de 89 ans vers l'an 1870 = 34x55, 34-55-89 Fibos suivants, dans un roman dont le titre vaut 377, 144-233-377 Fibos suivants, pour moi ça veut dire que Fibo est concerné, même si l'auteur n'en avait aucune conscience.
  J'ajoute que j'ai hésité plus haut à donner la valeur de la chanson de Bécaud,
Un peu d'amour et d'amitié = 235, m'évoquant 2-3-5, les Fibos précédant 8-13-21, et voici que la Wikisource de "VERITE fille eut TEMPS" est une page 235.

  Je reviens aux deux poèmes s'achevant sur
"Apprend-on l'intérêt ?", rit la fille du Temps.
  Ils illustrent le carré diabolique ou pandiagonal d'ordre 4, connu depuis près de 10 siècles en Inde, où il figure sur un pilier du temple de Khajuraho, les chiffres indiens correspondant à

 7 12  1 14
 2 13  8 11
16  3 10  5
 9  6 15  4


  La découverte des partages verticaux 13-21 du carré de Dürer m'avait conduit en 2010 à cette représentation, songeant que les 4-4-4-4 nombres du carré ont pour somme 136, correspondant à
JUNG HAEMMERLI = 52+84
avec 52/84 = 13/21, le même partage apparaissant pour les lettres paires et impaires de CARL.
   Le carré diabolique a apporté d'autres corrélations. C'est ainsi que parmi les 1820 combinaisons de 4 nombres parmi les 16 premiers, il y en a 86 offrant la constante magique 34, 86 valeur de CARL JUNG.
  Et parmi ces 86, seules 52 (JUNG) sont "logiques", se déduisant par d'immédiates symétries dans le carré diabolique.

  Je ne reviens pas sur le nombre 1768 évoquant les 68 et 17 ans de Jung autour du 4/4/44, car le PostId 4440256918605723090 ne semble pas avoir encore livré toutes ses possibilités.
  J'ai donc isolé 444, puis 02 pour ma découverte du 2 mars, puis 5691. Viendrait maintenant 86, pour CARL JUNG par exemple, mais aussi pour MERLE OR, l'expression que j'ai forgée pour désigner l'oiseau rare, l'oiseau impossible plutôt, or
MERLE  OR = 53 33, partage doré entier idéal de 86.
  Il me semble que "merle or" pouvait se justifier à partir de "merle blanc", mais je peux tout à fait envisager que mon esprit familier de ces calculs soit capable de forger de telles harmonies sans en informer ma conscience. Je rappelle au passage que sloty signifie "or".

  Mais il y a davantage, et du lourd, difficilement attribuable à mes neurones cacochymes.
  J'ai été amené à forger l'idée de séries additives conjuguées. J'imagine que ça a été vu ailleurs, mais je ne suis pas matheux, juste amatheur, alors je ne sais où chercher confirmation.
  Il y a ainsi par exemple la fameuse suite Fibo, 0-1-1-2-3-5-8..., dont la conjuguée est la suite de Lucas, 1-3-4-7-11..., ou (0+1)-(1+2)-(1+3)-(2+5)-(3+8)... Ces nombres de Lucas sont dans un rapport proche de racine de 5 avec les nombres de Fibo, et réitérer les opérations conduit à 5 fois la suite Fibo, puis 5 fois la suite Lucas, 25 fois la suite Fibo...
  Alors 33-53 fait partie de la suite 22096,
1-6-7-13-20-33-53-86...
incidemment mentionnée par Perec dans "53 jours", mais l'absolument éplapourdissant (ça fait longtemps que je l'avais pas ressorti), c'est que la conjuguée de cette suite 22096 est la suite 206420,
8-19-27-46-73-119-192-311...
précisément la suite saisonnière vue plus haut, que je propose de baptiser
resurgissement solsticial
car
resurgissement  solsticial = 192 119, de même que
(HIVER PRINTEMPS)  (ETE  AUTOMNE) = 192 119
en rapport d'or optimal 192/119 = 1,613...
192 = 3 fois 64, valeur de ZERO. J'ai une vague réminiscence de Corsaire Triplex de Paul d'Ivoi ou le triple zéro jouait un rôle.

4 mars.
  En fait, tout simplement,
CORSAIRE TRIPLEX = 192, mais il y avait autre chose, probablement paumé dans un vieil ordi. Une curiosité associée était que le roman avait une suite, La capitaine Nilia, et qu'un chapitre entier avait été oublié dans l'édition en LP, rendant le roman incompréhensible.

  La vérification au Gématron de
resurgissement  solsticial
hiverprintemps  étéautomne
amène à constater, outre les égalités 14+10 lettres, que la petite section d'or, sous cette forme, tombe exactement après SOL:
 
  L'équilibre doré des paires de saisons séparées par les solstices m'avait fait évoquer plus haut le fameux Sol invictus, le Soleil invaincu, principale fête des Romains, remplacée par la naissance du Christ pour la faire oublier. De même on a fait correspondre le Baptiste à l'autre solstice (Il faut que Jean décroisse pour que Jésus croasse...)
  Tiens, selon l'alphabet latin,
sol invictus = antichristus = 154,
valeur de FRANCK THILLIEZ selon notre alphabet.

  L'apparition gématronique de 238 et 119 m'évoque de nouveaux liens entre lumière et vérité, Lux & Veritas, ourim et thoumim...
  L'oracle utilise traditionnellement les noms des fils de Jacob, j'en ai traité ici.
  Rachel (RHL=238) a d'abord baptisé son dernier fils BNAWNY = 119 (fils de ma douleur) avant que Jacob (YOQB = 182) ne le renomme Benjamin.
  Tous des multiples de 7, et Jacob vit 147 ans, 3 fois 147 = 441, emeth, vérité.

  Mais mieux vaut ne pas partir dans trop d'hébraïsme, je crains que tout le monde ne suive pas...

  Lorsque j'ai redécouvert le 311 des 4 saisons, j'ai aussitôt pensé au nombre 113, dont j'ai souvent parlé, et qui faisait précisément l'objet d'une compilation en préparation.
  Il se trouve que les jeux 56-91 et 5691 commandaient de revenir sur les OMSOS (OrthoMagic Squares Of Squares) où ces nombres étaient plutôt miraculeusement apparus, et je me suis avisé que j'avais abordé la question dans le billet 113 de Quaternité, pas par hasard car le billet précédent était
consacré à ma seconde anagramme de Vocalisations, en 112 mots, avec carré orthomagique intégré...

5 mars
  Les OMSOS (OrthoMagic Squares Of Squares) sont formés de termes qui sont eux-mêmes des carrés. Kevin Brown a étudié les carrés d'ordre 3 de constante inférieure à 30000, et a découvert 91 carrés primaires, parmi lesquels la constante est dans 56 cas un carré. C'est assez étonnant en soi, mais Brown semble plus intéressé par le fait que le premier OMSOS dans la série des 35 autres (dont la constante n'est pas un carré) soit formé de carrés de nombres tous premiers.
  Et cette constante est 5691.

  Certes, MARINA SLOTY, c'est 56 + 91, alors qu'il y a ici 91 OMSOS dont  56 avec une constante carrée.
  Je remarque que les rangées de nombres à la puissance 1 totalisent 105-119-121, 3 fois 115, les colonnes 115-123-107, 3 fois 115 (ET LE TEMPS). Ou encore 2 fois 345, ce qui me rappelle une découverte associée à une synchronicité (à noter dans ce post une référence 235 à l'atbash).
  Il y a 6 autres sommes de 3 carrés totalisant la constante 5691, 29-37-59 (premiers), 1-47-59, 25-29-65, 19-29-67 (premiers), 5-25-71, et  1-19-73.
  Des prolongements sur le billet 113 où j'explorais les OSMOS d'ordre 4.

6 mars
    Le billet 112 précédent était donc consacré à une nouvelle anagramme de Vocalisations, construite autour d'un carré orthomagique à partir des 16 premières consonnes, de constante 45 donc. Je rappelle que nous sommes en 2025 = 45x45.

  Il semble que ma prognose soit plus favorable, et que j'aie des chances d'atteindre le 4 avril, au moins.

  Le sonnet du billet 112 citait CARL (Jung) et ARMIN, le frère de Theodor Haemmerli, le médecin qui avait guéri Jung, tombé malade le 4/4/44, au début de la convalescence de Jung, et mort le 30 juin suivant, au moment où Jung quittait l'hôpital.
  J'ai cité ici l'intégralité d'une lettre de Carl à Armin en soulignant
CARL JUNG = 34+52 = 86 avec
ARMIN HAEMMERLI = 55+84 = 139.
Chaque élément du premier nom est en rapport d'or avec l'élément correspondant du second. Il a été vu que 52 et 84 sont les quadruples de 13 et 21, termes de la suite de Fibonacci qui se poursuit précisément par 34 et 55, CARL et ARMIN...
Ainsi chacun des deux noms peut correspondre d'une certaine manière à un motif quintessentiel 1+4.
  Aujourd'hui, je remarque que 86 et 139 sont des nombres de la suite 22096, dont la suite conjuguée est la suite 206420,
8-19-27-46-73-119-192-311...
précisément la suite saisonnière vue plus haut, que j'ai proposé de baptiser
resurgissement solsticial,
en pensant au Sol Invictus, et à l'harmonie dorée des deux paires de saisons autour des solstices. Il n'y a pas adéquation entre ces paires de saisons et les semestres (Haemmerli est mort le jour même de la fin du premier semestre), probablement à la,suite d'erreurs impossibles à corriger ensuite. Même la naissance de Jésus ne coïncide pas exactement avec le solstice.

  Et évidemment ARMIN - MARINA (Sloty).

7 mars, Perec aurait 89 ans.
Après [56 91] du PostId évoquant MARINA SLOTY, j'ai vu [86] pouvoir correspondre à MERLE OR (53 33, suite 22096) ainsi qu'à CARL JUNG (34 52, suite 22370).
  Ce pourrait encore être ACHT SECHS (ou 8 6), 32 54 = 86, nombres de la série Bleue du Modulor. J'ai déjà dit la navrante débilité de ce système. Tout le monde ne mesure pas 183 cm, et on ne verra jamais Victor Wembanyama s'aventurer dans la Cité Radieuse du fada. Je l'ai visitée et ai éprouvé une terrible sensation d'oppression alors que je ne mesure que 170 cm.


Voilà. C'est pas fini mais j'arrête là pour le moment et poste en l'état, histoire que ça ne soit pas perdu si je crève dans la nuit.
Mais j'espère pouvoir y revenir.









à la fin duquel je relate mon OBE vers mes 18ans.
Et il y a qqch que j'avais oublié et qui relance complètement la "vérité" chez Thilliez.
Ce sont 2 des 444 posts du blog, et ça me désole que tout ça risque d'être perdu avec moi, à cause de ma timidité et de ma difficulté à communiquer, alors que ça va bien plus loin qu'une théorie de plus. Il s'agit de l'âme du monde...
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le hi-ver-é-té du 2nd post est à rapprocher de











APRIL ORENSKI = 56/91
https://quaternite.blogspot.com/2013/02/
LUCAS / JOUBERT = 56/91
http://quaternite.blogspot.com/2013/02/seraphita.html
LUCAS / ilan (hébreu)
https://quaternite.blogspot.com/2016/08/puzzle-pour-fous.html



https://quaternite.blogspot.com/2021/04/le-tserouph-dou-cela.html
311
https://quaternite.blogspot.com/2011/04/sloty-1959.html
  J'y mentionnais encore que les 2 quatrains totalisaient 67 mots, 289 lettres, et la valeur 3618, avec
3618 = 67 x 54.
  Je rappelle que la valeur moyenne des 112 mots est 56, en conséquence le déficit des quatrains par rapport à cette moyenne est 134, qui va subséquemment être le nombre en excédent dans les tercets, ainsi le nombre 134 (ARSENELUPIN) marque la division la plus immédiate du sonnet de valeur 6272 (62-72 = ARSENE-LUPIN).

  Il y a du neuf avec les 289 lettres des quatrains, car 289 c'est le carré de 17, ou encore
289 = (9+8)2.
  Plus haut, j'énonçais
(8+9)(HUIT+NEUF) = 1768,
mais surtout, il y a quelques mois, en juin, j'étais amené à trouver du sens dans les 289 lettres des quatrains du sonnet que Ricardou a codé dans son Improbable strip-tease.
  Lorsque j'ai découvert en 2012 ce sonnet codé en majuscules dans un texte antérieur de Ricardou, légèrement modifié, je n'ai pas songé aussitôt à mon propre codage (en lettres d'un corps supérieur), alors que c'étaient d'autres coïncidences entre nos écritures qui m'avaient mené à Ricardou.
  J'ai eu ensuite plusieurs occasions de commenter le parallélisme, en soulignant qu'il s'agissait dans les deux cas d'un sonnet classique parodié, le Cygne de Mallarmé, et Voyelles de Rimbaud.
  Voici donc une autre rencontre, avec les 289 lettres des deux quatrains codés par 2 auteurs de valeur 89. Certes il n'y a rien d'étonnant en soi à ce que 8 alexandrins totalisent 289 lettres, mais ce nombre peut varier de plusieurs dizaines, ainsi les quatrains du Cygne comptent 284 lettres, ceux de Voyelles 311.
 
























24.2.25

Thoma ! Thoma ! Thoma !


à Aur & Emmet

  J'avais annoncé vouloir abandonner l'étude de Thilliez, mais l'imprévu est survenu. Ma santé se détériore au point qu'il va falloir clore Quaternité. Comme le billet précédent était le 442e, il me semble s'imposer de viser 444. J'ai des idées pour le billet final, et c'est encore de Thilliez dont j'ai envie de parler pour celui-ci.

  Au-delà des diverses constructions que j'ai proposées, à partir de certaines curiosités des écrits signés Thilliez, sans en déduire quoi que ce soit de péremptoire, d'autres curiosités me sont souvent restées impénétrables...
...mais un semblant de lumière peut survenir à forces de cogiter, ainsi...
 
  Le manuscrit inachevé s'ouvre sur un prologue signé Jean-Luc Traskman, lequel a trouvé dans les affaires de son père récemment suicidé, le polardeux Caleb Traskman, un manuscrit inachevé, sans titre. Il y est question d'une romancière, Léane Morgan, qui vient de publier sous son pseudo Enaël Miraure un roman intitulé Le manuscrit inachevé, roman qui ressemble étrangement à un petit polar publié 25 ans plus tôt par Michel Eastwood, où un personnage torture un écrivain afin de lui faire révéler "la fin de l'histoire", ce qui est aussi l'argument du roman de Miraure...
  C'est dans la fin manquante du manuscrit de Caleb Traskman qu'il y aurait la solution de la vertigineuse énigme posée. Le texte était ainsi impubliable, jusqu'à ce qu'une employée de l'éditeur découvre un indice éclairant, lequel va permettre à Jean-Luc Traskman d'écrire une fin satisfaisante à l'histoire de son père.
 
  Dans le roman suivant, Il était deux fois, on apprend que Caleb Traskman était un affreux criminel, comme les écrivains des romans de Miraure et Eastwood, et que Le manuscrit inachevé paraphrasait sa propre histoire.
  Le dernier volet de la trilogie, Labyrinthes, révèle que Caleb passait pour mort grâce à un subterfuge analogue à celui du Manuscrit inachevé: il avait un jumeau caché, de même que le criminel Luc Thomas était le jumeau du mari de Léane Morgan; c'était ignoré de tous, même de leur père Jacques Morgan (tout de même pas de la mère).
 
  Dans Il était deux fois est aussi retrouvé le dénouement original de Caleb Traskman, donné en écriture manuscrite en annexe. Il y a deux anomalies (au moins). Luc Thomas y est appelé Alain Thomas, et son père serait Claude Morgan, au lieu de Jacques.
  Si je joue le jeu de la fiction, en oubliant que les textes ont évidemment un seul auteur, je ne vois pas pourquoi Caleb aurait changé les noms de ces personnages dans le dernier chapitre, et il semble qu'il faille comprendre que c'est l'éditeur qui a fait les deux modifications dans le roman final livré au public, où on trouve partout Jacques et Luc (d'ailleurs aussi dans le dernier chapitre publié, censément écrit par Jean-Luc Traskman).
  Les nombreux personnages du roman sont loin d'être tous présents dans cette fin, aussi est-il loisible d'imaginer que d'autres détails aient été modifiés, mais c'est si conjectural qu'on ne peut aller plus loin.
  On peut en revanche se demander pourquoi Alain est devenu Luc, et Claude Jacques. Sachant que Thomas est la grécisation de l'hébreu te'om, "jumeau", il m'avait paru que le choix de ce nom était intentionnel, et que c'était un beau hasard dans la fiction que le bébé abandonné, dont nul ne savait que c'était un jumeau, eût été placé dans une famille Thomas.

  J'avais vu alors le pataquès Alain-Luc, sans pouvoir en tirer quelque chose. Ce n'est qu'il y a peu que je me suis avisé qu'un des Luc les plus people est Luc Besson. Les lecteurs de George Sand savent que les bessons sont des jumeaux ressemblants, en conséquence Luc Thomas kif-kif Luc Besson.

  Dans le même esprit, il peut venir que Jacques est issu de Jacob, le patriarche Jacob étant LE jumeau de l'Ancien Testament, même si ce n'est pas un besson. Au cours des millénaires ont été ressassés les procédés minables utilisés par Jacob pour voler à son frère Esaü le droit d'aînesse et la bénédiction d'Isaac, puis leur réconciliation par l'offrande de "tout un camp" à Esaü.
  C'est plutôt consternant, même si la connaissance de l'hébreu révèle que ces histoires pourraient être construites à partir d'anagrammes ("droit d'aînesse" = "bénédiction", "camp" = "offrande") et d'autres jeux.

  Il y a un Jacob dans le récit, Félicien Jacob, le vieux gardien de l'internat des Roches Noires. C'est lui qui met les enquêteurs sur la piste de Luc Thomas, devenu David Jorlain. Il existe un compositeur nommé Félicien David (1810-1876), mais sa fiche ne m'éveille aucun rebond. Je ne le connais que parce qu'une copine parisienne habitait rue Félicien-David, près de la Maison de la Radio. Je me sens plus concerné par Félicien Rops (1833-1898), peintre sulfureux, notamment de cette Tentation de Saint Antoine.

  Alors, en considérant les différents niveaux fictionnels, il est loisible d'imaginer que l'éditeur ait introduit Luc et Jacques en tant que "détectandes scripturaux", selon l'expression d'Annie Combes. Il s'agit de procédés d'écriture visant à mener subrepticement le lecteur vers où l'auteur le souhaite, ici le thème de la gémellité.
  Si l'expression n'est pas employée, Léane Miraure utilise le procédé dans son Manuscrit inachevé:
Léane avait caché des énigmes dans son roman, qu’elle n’avait signalées à personne. Elle avait notamment renforcé la présence du chiffre 2, avait mis en évidence des palindromes pour symboliser le miroir, le double. Laval, Noyon, le groupe ABBA… Eastwood avait utilisé le même procédé. Ou, plutôt, c’était elle qui avait reproduit ce qu’avait fait Eastwood.
  Cette surdétermination des "2" et "palindromes" est aussi présente dans le Manuscrit inachevé de Caleb Traskman, avec d'autres jeux plus explicites: le récit débute par l'accident de la voiture JU-202-MO, le mari de Léane se nomme JUllian MOrgan.
  Luc Thomas, l'aîné des jumeaux de Jacques, a repris la place que lui avait usurpée Jullian, et Léane le rencontre pour la première fois dans la chambre 222 de l'hôpital:
  Devant la porte 222, Léane serra les deux poings contre son corps et entra. Jullian était allongé sur les draps dans un pyjama blanc, (...)
  Il est ébouriffant que, en hébreu, 222 soit la valeur du verbe BKR, bakhar, "être l'aîné":
  Luc Thomas avait précédemment fait enlever la fille des Morgan, Sarah. La Sarah biblique est la mère d'Isaac, la grand-mère des jumeaux Jacob et Esaü. A noter que Luc tue aussi son père, Jacques, et aurait volontiers tué sa mère si elle ne s'était suicidée quelques mois plus tôt.
  Esaü se distingue de son frère par sa rousseur velue, et il y a un rouquin dans l'histoire, le flic local Colin Bercheron, amoureux de Léane. Luc planifiait de récupérer sa vie volée en endossant définitivement l'identité de Jullian, mais il est assez lucide (le mot est effectivement employé) pour comprendre que les soupçons de Léane vont aboutir à son démasquage:
T’es trop fragile, tu aurais fini par craquer et tout balancer au rouquin qui tuerait père et mère pour t’avoir.
  On apprend dans Il était deux fois que Caleb Traskman a paraphrasé ses propres crimes dans Le manuscrit inachevé. Caleb a enlevé une fille nommée JUlie MOscato.
  On arrive ici au dernier (?) niveau de fiction, celui du réel (?) auteur Thilliez. C'est bien entendu lui qui a choisi les noms Luc et Jacques, et leur remplacement par Alain et Claude. Quelque chose à tirer de ces noms? Je pense à Poher, car je connais un Alain et un Claude portant ce patronyme, mais il y a sans doute bien d'autres correspondances...
  La plus séduisante me semble maintenant Aaron et Caleb Trask, les jumeaux de A l'est d'Eden, référence explicite à Abel et Caïn. Il est au moins évident que Caleb Traskman en découle, laissant supposer l'existence d'un jumeau (nommé Martial, là je ne vois pas pourquoi).

  La nouvelle approche étudiée en janvier privilégiait Luc en tant que nom d'Evangéliste, ce qui n'empêche en rien Luc Besson d'être une autre piste. L'une ou l'autre peut être intentionnelle, ou les deux, ou aucune...
  Il m'a semblé remarquable de trouver dans chaque roman de l'heptalogie non-Sharko un nom d'Evangéliste associé au criminel principal, et j'ajoute maintenant que rien de tel n'apparaît dans la saga Sharko.
  Une relecture maintenant informée du Manuscrit inachevé m'a fait découvrir que les 4 noms y figurent:
- le propriétaire de la villa où sont choisies les victimes est Alexandre Mattioli;
- l'enquête savoyarde est déclenchée par l'accident de la JU-202-MO, poursuivie par le douanier Marc Norez;
- le principal criminel est Luc Thomas;
- un psy détient des infos essentielles, John Bartholomeus.

  La structure des Evangiles étant possiblement dorée, il est notable que les formes particulières de ces noms permettent un bon rapport d'or:
Mattioli = 99
Marc = 35
Luc = 36
John = 47
soit 217 au total réparti en 134-83, avec 217/134 = 1.619... (Phi = 1,618...) Mieux, à ce 134-83 correspondent 12-7 lettres, 7 et 12 nombres de la suite OEIS 1060, nommée "suite évangélique" par Georges Arnoux dans Musique Platonicienne: Ame du monde (1960).

  Le dernier billet de ma trinité évangélique m'a fait souligner un point pourtant déjà vu: une graphie biblique de "jumeau", TAM, est l'anagramme de 'vérité", AMT. Or dans le chapitre final du Manuscrit inachevé, chapitre 79, est révélée la vérité expliquant toute l'énigme, Jullian Morgan avait un jumeau, David Jorlain (né Luc Thomas), et
JULLIAN = JORLAIN = 79 = VERITE.

  Les autres permutations de AMT font sens en hébreu, avec
ATM, pronom personnel "vous";
MAT, forme construite du nombre MAH, "100", à comprendre "cent fois".
  Il faut passer à l'araméen pour trouver les deux autres,
MTA, lu matha, signifie "ville" (l'heptalogie s'achève sur Norferville),
TMA, lu thoma, signifie "destin"; le héros d'un one-shot précédent, L'anneau de Moebius, se nomme Stéphane Kismet ("destin" en turc), et il est détenteur du billet gagnant du loto, 4-5-19-20-9-14 (D-E-S-T-I-N).
Dictionnaire Chaldéen-Français
de Joseph Guenassia, page 326:
  Aïe Aïe Aïe...
  Jorlain-Thomas déclare au chapitre 79: 
On dit que les destinées des jumeaux sont liées, quoi qu’ils fassent, où qu’ils aillent.
  Aïe Aïe Aïe !!!
  Comme dirait Harry Bosch, Remue-toi le cul et va secouer les dicos. Le mot "fassent" étant le seul mot non trivial de la phrase à ne pas être lié à "thoma", j'ai consulté le Guenassia et découvert page 235 que phass signifie "tirer au sort". A noter qu'il est très rare qu'une lettre פ au début, d'un mot araméen se prononce "ph", en hébreu biblique c'est toujours "p" dur.
  Ouille Ouille Ouille !!!
  Le monde entier est une fiction.

  Lors de ma première approche de ce roman en 2020, j'avais bien vu que c'était au chapitre 79 et dernier qu'était révélé que JORLAIN=79 était le jumeau de JULLIAN=79, mais lorsque j'ai développé l'an dernier l'idée d'une heptalogie exaltant diverses formes du mot "vérité", j'utilisais les chapitrages totaux incluant prologues et épilogues, et Préface dans le cas du Manuscrit.
  Revoici le tableau déjà donné, avec en première colonne un indicatif pour chaque roman, en seconde le chapitrage modifié, en 3e le numéro effectif du dernier chapitre, puis les occurrences de "vérité", celles de "lumière", les valeurs des titres, et enfin les titres eux-mêmes:

VER  49  48   42   61      86   Vertige
PUZ  64  64   42   93    106   Puzzle
REV  89  89   30   54    68   Rêver
LEM  81  79   25   51   202   Le manuscrit inachevé
ILE   84   83  30   53   179   Il était deux fois
LAB  55  55   31   35  133   Labyrinthes
NOR  68  67  10   38   136   Norferville
 
  On a donc maintenant toujours 64 pour PUZ, valeur de "vérité" en grec selon l'alphabet grec, 89 pour REV, valeur de "vérité" en latin selon l'alphabet latin, mais 79 pour LEM, valeur de "vérité" en français selon l'alphabet français.
  Et VER se passe toujours dans la grotte Vérité, où sont prisonniers les trois personnages dont les valeurs des noms totalisent 441, valeur de "vérité" en hébreu selon l'alphabet hébreu.
  Une autre nouveauté est le chapitre 83 et dernier de ILE, 83 valeur de "lumière" en français. , mot que j'ai pensé important lorsque j'ai découvert la devise de Yale, "traduction" de l'oracle évoqué dans la Bible, les Ourim et Toumim (אורים ותמים).
  Ainsi les deux romans complémentaires LEM et ILE s'achèvent-ils sur des chapitres 79 et 83, Vérité et Lumière, et les chapitrages totaux  mènent à
81+84 = 165 = LUX ET VERITAS (52+24+89 selon l'alphabet latin). 

JE n'ai pas du tout fini, mais je pars consulter et poste ce message inachevé, n'étant pas assuré de pouvoir le finir.
 


 


 
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  Les 441 chapitres des 6 derniers livres correspondent donc à emeth, "vérité" en hébreu. La répartition 3-3 donne 234-207, avec 207 valeur de 'or, "lumière" en hébreu. 234 peut correspondre à דרכי, de דרכ, "chemin", soit sa forme construite plurielle, comme dans Job 40,19, derkhi-el, "les chemins de Dieu", ou derki, "mon chemin", avec un suffixe possessif.
  Je rappelle Jean 14,6,
Je suis le chemin, la vérité et la vie.

 


 


 



 


 

   Un nouveau dessillement est survenu hier, 8 janvier, en écrivant le précédent billet.
  J'y revenais sur les romans de Thilliez, semblant illustrer, en ordre inverse, des propriétés fibonaciennes associées à la "vérité"; revoici le tableau, où TRA désigne la trilogie Traskman:
        chapitres        occurrences de "vérité"
NOR    68                   10
TRA   220     288        86       96

REV   89                    30
PUZ   64       153        42       72
       441                  168

  Ainsi 68 et 220 sont 2 fois 34 (F9 ou 9e terme de la suite de Fibonacci) et 4 fois 55 (F10), et leur somme est 288, 2 fois 144 (F12), selon une loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).
  Ensuite 288 + 89 (F11) donne 377 (F14), selon la même loi.
  Enfin 64 est le carré de 8 (F6) et l'addition à 377 (F14) donne 441, carré de 21 (F8), selon une autre loi générale
F(n)2 + F(2n+2) = F(n+2)2.

 89, 64, et 441 sont les valeurs de "vérité" en latin, grec et hébreu.

  Il m'est donc revenu quelque chose que j'avais repéré voici près de 40 ans, durant une phase de frénésie biblique. J'avais vu que les 4 Evangiles totalisaient 89 chapitres, 11e terme de la suite de Fibonacci, et que le dernier, celui de Jean, en avait 21, 8e terme, soit
68 + 21 = 89, mais cela ne m'avait guère retenu, ne me sentant alors guère concerné par nombre d'or et Fibonacci, et je ne pense pas avoir vu le lien avec la loi générale
2F(n) + F(n-1) = F(n+2).

  Je rappelle que l'Evangile de Jean se distingue des trois autres, dits synoptiques (28+16+24=68 chapitres), et que le 220 de Thilliez correspond à la trilogie Traskman (81+84+55= 220 chapitres).
  Il est remarquable que Matthieu et Luc totalisent 52 chapitres, soit 4 fois 13, F7, tandis que Marc a 16 chapitres, 2 fois 8, F6, ce qui correspond exactement à ce qui se passe pour les 4 derniers romans de Thilliez, 4 fois F10 + 2 fois F9.
  Le même schéma appliqué à la trilogie Traskman donnerait 81+55=136, 4 fois F9, avec en intermédiaire 84, 4 fois F8. C'est différent, mais néanmoins fibonaccien.
  Toujours est-il qu'on a un même double schéma, pour les Evangiles
52 + 16 = 68; 68 + 21 = 89, ou 4F7 + 2F6 = 2F9; 2F9 + F8 = F11;
et pour Thilliez
220 + 68 = 288; 288 + 89 = 377, ou 4F10 + 2F9 = 2F12; 2F12 + F11 = F14.
  Les deux font intervenir directement les nombres 68 et 89, et l'ultime opération thilliézienne conduit au carré de 21, le dernier nombre de l'égalité 68+21=89.

  Peut-être faut-il souligner que le schéma de Thilliez se situe 3 Fibos au-dessus de celui des Evangiles. Le rapport entre deux Fibos consécutifs tend vers le nombre d'or, donc le rapport entre des Fibos distants de 3 rangs tend vers le cube du nombre d'or (4,236..., et le rapport 377/89 en est très proche, 4,2359...).

2.2.25

Prælude op. 2025

à Gilles & Robert

  Le 11 janvier, Robert Rapilly proposa une nouvelle contrainte sur la ListeOulipo, le "rafalanagramme", constituant à bâtir des textes composés d'anagrammes de mots, par exemple
Subito, éternellement,
tu bois tellement, René :
le cœur à terre,
écroulé... arrête !
  Des propositions très voisines avaient déjà été faites sur la liste, mais pas aussi radicales: chaque mot doit trouver l'exacte redistribution de ses lettres en plusieurs mots.
  Quelques oulipotes ont suivi, et j'ai ainsi proposé
vrai ciné :
écrivain.
vaticiner :
écrit vain.
  Puis il m'est venu l'idée du "rémifalanagramme": chaque mot utilisé doit être l'anagramme d'une série de notes. J'ai proposé un exemple s'achevant par
Mobiles, d'Aloïs Bercera
si bémol la do si bécarre
soit l'équivalent des notes b a c h dans le système allemand.

  Gef a pris le relais avec quelques phrases dont il donne sur son site une version mp3, puis un sonet (anagramme de "notes") rimé.
  Connaissant ma passion pour Bach, il m'a transmis quelques séries de notes, de valeur 187 comme si bémol la do si bécarre.
  Il m'est venu l'idée de créer de la musique isogématrique, dont les sommes des valeurs des noms des notes de chaque mesure seraient identiques. J'ai pensé qu'en ôtant bécarre=52, il restait
si bémol la do si = 135,
 et que 15 fois 135 font 2025.
  Je suis donc parti sur l'idée d'un système de deux portées, avec une basse ostinato si bémol la do si sur 9 doubles mesures, car la barre de mesure annule l'altération sur le si de la mesure précédente.
  La voix supérieure aurait 6 doubles mesures écrites, avec les notes issues des équivalences fournies par Gef, celles comportant un bécarre, supprimé. Ça laissait un choix assez limité, dans lequel apparaissaient souvent les notes mi fa, ce qui a orienté ma composition, en pensant à l'énigmatique canon Super Fa Mi de Bach, également construit sur une basse continue, énonçant Fa Mi et Mi Fa est tota Musica.

  Bref, voici ce à quoi je suis arrivé, que j'ai d'abord appelé Musique pour 2025, en pensant à l'album Musique pour 88 de Tom Johnson (1988, mais le piano a 88 touches).



  J'ai essayé de l'enregistrer sur mon piano, via l'enregistreur du PC. C'était atroce, et le résultat ci-dessus a été obtenu par Gef avec un logiciel performant.

  J'avais écrit en 2007 une page sur le canon Super Fa Mi, que je viens de remettre en ligne. Lorsque je reprends ces vieilles pages, je me rends compte que j'avais alors l'esprit nettement plus affûté qu'aujourd'hui, et c'est peu dire.
  J'invite donc à se reporter à cette page pour aborder la complexité de ce canon à 7 voix, 8 en comptant la basse continue.
  Le retour à sa partition m'a été l'occasion d'une formidable surprise...
 

  Sa dernière mesure est mi ré mi, exactement la même que ma dernière mesure, à ceci près que Bach notait noire-noire-noire-silence,
et moi noire-noire-blanche, avant tout par paresse (à l'exécution, c'est à l'instrumentiste de choisir le temps exact pendant lequel il tient chaque note, liée ou piquée). 
  On peut penser que c'est une imprégnation inconsciente qui m'a poussé à reprendre cette dernière mesure du canon (plutôt dernière mesure écrite, car c'est un canon perpétuel), dont je ne cache pas avoir décortiqué la partition en 2007, pianotée dans la limite de mes possibilités, à une seule voix plus la basse. Tout ce que je peux dire est que le réexamen de la partition a été une totale surprise, et que j'avais une excellente raison d'achever ma pièce ainsi, après avoir repéré qu'une des combinaisons de notes de valeur 135 associait 3 et 3 mi.
  Outre la signature ré mi, je rappelle que 2025 est le carré de 45, soit REMI x REMI, donc ma pièce s'achèverait sur les notes ré mi ré mi. J'ai utilisé une autre combinaison, 8 fa 3 do 1 mi, pour construire une phrase musicale acceptable.

  Pour autant que je m'en souvienne, ma dernière composition a été vers 2009 une réécriture du Menuett II de la Partita BWV 825, en un Bachulz dont chaque reprise a 21 notes à la main gauche et 38 à la droite, pour compléter les harmonies 21-38 de cette Partita.

 
   Le titre est à décomposer en B.A-C.H-U-LZ, soit numérologiquement 2.1 – 3.8 – 21 – 38. Je suis encore surpris qu'après cette adéquation entre le nom Bach et le mien, l'écriture de la nouvelle pièce ait révélé une coïncidence sur mon prénom.
  J'avais fait du Bachulz un opus 2138, il s'imposait de faire de cette pièce un opus 2025. Constatant que OP = 31, il restait à trouver un titre de valeur 82 pour parvenir à l'ensemble des chiffres bachiens 2-1-3-8. "Javanaise" convenait, mais c'est une danse à 3 temps, et j'ai forgé "Prælude" qui m'a satisfait. Præludium a été souvent employé par Bach, et ma page sur le canon Fa Mi montrait notre chatte Zéphir installée sur le piano devant la partition d'un Præludium (BWV 999), les pattes avant sur les notes mi fa.
 

  Nouvelle surprise confirmée par le Gématron:
Praelude op. 2025 = 2138 !! ! !!! !!!!!!!!
en 14 signes.. . ... ........

  Autre constatation après coup: avant le final rémi.rémi = 2025, les 14 notes précédentes de la phrase musicale sont
2 mi 1 3 do 8 fa. (Fa Mi et Do Ré est tota Musica)

  J'ai encore eu la curiosité de transcrire en notes françaises le Bachulz, et constater que les reprises ont les valeurs 2022 et 2125. Il n'est pas hors de ma portée de réécrire la pièce afin d'avoir les valeurs 2138 pour chaque groupe de 21+38 notes. Ce serait une occasion de refaire la vidéo de 2009, pas terrible...
  En l'état, la valeur 4147 pour l'ensemble correspond à 11 fois 377, 14e terme de la suite de Fibonacci.

  L'affaire de la dernière mesure m'a conduit à une autre version, en prenant pour basse continue les notes fa la si bémol mi du canon de Bach. Je suis arrivé à une forme de valeur 135 en ajoutant deux notes,
fa do la la dièse do mi, sympathique car fa do la correspond à l'accord de Fa Majeur, et la dièse do mi à 3 notes de l'accord de septième diminuée de Do Majeur.
  J'ai opté pour un rythme de bossa à la basse, et un tempo plus rapide:


 
  Il y a de nombreux enregistrements du canon de Bach, tournant souvent à une bouillie infâme de sons, mais existe-t-il des canons audibles à 8 voix? Peut-être ne s'agit-il que d'une oeuvre théorique non destinée à l'exécution, ou peut-être faut-il choisir une instrumentation adéquate, diverses octaves...
  Parmi ce que j'ai écouté, cette version limitée à 4 voix (sans basse) me semble la plus audible (2 tons plus haut). Voici une version me donnant l'impression de bouillie, et même Gustav Leonhardt n'y échappe pas. Celle-ci donne lieu à une illustration plus ou moins fractale...

  Gef a aussi fait un canon, à partir d'ensembles de notes de valeur 100 choisis pour leur assonance. Bientôt sur son site.
 
  Ce billet étant un peu court, j'y adjoins, sans rapport, quelques souvenirs d'un rêve au matin du 1er février.
  J'étais chez moi, un chez moi ne ressemblant en rien à la réalité, lorsque le téléphone sonna. Je ne savais pas si c'était le fixe ou le portable, et ne parvenais à repérer ni l'un ni l'autre lorsque la sonnerie s'arrêta, laissant la place à une voix assurée:
- Bonjour, je suis Iée Frugier.
  Dans le rêve, je savais qui était cette Iée, quelqu'un que j'avais contacté parce qu'il me semblait que nous avions quelque chose en commun, mais ça m'étonnait qu'elle me téléphone. Je voulus lui demander de continuer à parler pour pouvoir localiser le téléphone, mais aucun son ne pouvait sortir de ma gorge.
  Le téléphone était dans la poche de mon pantalon. Je compris que la fille était toujours en ligne, et arrivais péniblement à dire "Je ne peux pas parler". "Vous ne pouvez pas parler", reprit-elle.
  Je sortis, et Iée était précisément dehors, avec une autre fille que je connaissais un peu. Cette autre fille lui dit quelque chose comme "Ça ne me gêne pas d'avoir plusieurs boulots, et d'avoir à faire 5 heures de vélo", avant de grimper les quelques marches menant à l'entrée d'un chalet, juste à droite de chez moi... 

  C'est tout ce dont je me souviens, mais je savais en me réveillant l'orthographe exacte de Iée (iée) Frugier , que j'ai aussitôt notée. Je découvris que "frugier" était une ancienne forme de "fruitier", et que ça existait en tant que patronyme.
  En revanche, pas trace de prénom "Iée"...

 

29.1.25

vérité d'évangile


à Gilbert & Paul

   441e billet de Quaternité, 441 valeur de l'hébreu אמת, emeth, "vérité". La légende du golem veut que cette statue de glaise prenne vie par l'inscription sur elle de ces trois lettres. Pour la désactiver, il suffit d'effacer la première lettre, réduisant l'inscription aux deux lettres מת, meth, "mort", de valeur 440.
  Ainsi, le passage du billet précédent à celui-ci pourrait être celui de la MORT à la VérItE...

  Les billets de mai dernier m'ont conduit à imaginer un schéma "vérité" dans ce que j'ai nommé heptalogie, l'ensemble des 7 romans de Thilliez parus au Fleuve Noir de 2011 à 2024, en dehors de la saga Sharko.
  Les 6 derniers romans totalisent 441 chapitres. Le premier, Vertige, est un huis-clos où trois personnes sont prisonnières du gouffre "Vérité", d'où elles ne pourront sortir que par un code faisant intervenir la gématrie, la valeur des mots VOLEUR-MENTEUR-TUEUR qu'ils sont supposés être. La valeur des noms des trois personnages est 441. VERTIGE contient les lettres de VERITE, plus la 7e lettre, G.
  Le texte du dernier roman, Norferville, couvre 440 pages, et ceci semble calibré, de même que semblait l'être le précédent roman. Il débute par une lutte entre le bon Teddy et le mauvais Arnaud, lequel meurt. Teddy rentré chez lui trouve un message lui annonçant la mort de sa fille Morgane. Les initiales A-M-T sont issues des lettres sémitiques אמת, emeth, "vérité".
  Les deux derniers billets m'ont amené à voir un parallèle entre la structure des 5 derniers romans et celle des Evangiles, via la suite de Fibonacci, laquelle semble chère à Thilliez, déjà avant son arrivée au Fleuve. Les prénoms des assassins des sept Thilliez semblent particulièrement évocateurs des quatre Evangélistes, Jonathan, Lucas, Mathieu, Luc, Jean-Luc, John, Marc.
  Avec une prédominance pour Jean, chez qui Jésus dit:
Je suis le chemin, la vérité et la vie.
  J'avais bien sût cherché un pattern analogue dans la saga Sharko, sans résultat. J'y suis revenu, avec maintenant une nette idée directrice issue des dernières découvertes. 441 se répartit en 153 et 288, deux nombres chargés de sens religieux, les 153 poissons de la pêche miraculeuse à la fin de l'Evangile de Jean, les 288 étincelles de sainteté de la kabbale lourianique. 153 est en outre la somme des 64 et 89 chapitres de Puzzle et Rêver, 64 et 89 valeurs de "vérité" en grec et latin. 89 est encore le nombre de chapitres des Evangiles.
  Avais-je souligné que les chiffres composant 153 et 288, 1-2-3-5-8, sont les seuls chiffres qui sont aussi des nombres de Fibonacci?
  Et j'ai retrouvé ces nombres dans la saga Sharko, où un tournant apparaît dans [Angor] (2014). Jusqu'ici Sharko et Henebelle étaient les seuls héros de la série, mais un de ses personnages y prend une nouvelle dimension, Nicolas Bellanger, le chef de leur groupe, 35 ans.
  Il était présent dans les deux précédents romans, où tout ce qu'on en savait est que c'était un excellent flic, mais ici il participe en personne à l'enquête, et tombe amoureux d'une gendarmette venue du Nord, Camille Thibault.
  Leur idylle se poursuit dans Pandemia (2015), mais Thilliez y fait mourir Camille de façon atroce, crucifiée par l'Homme en noir, ultragénie du crime nommé Josh Ronald Savage. S'il faut voir une intention d'ensemble, il est troublant que Josh soit le diminutif de Joshuah, possiblement nom hébreu de Jésus. Jésus revient, comme promis, mais pour crucifier sadiquement les bonnes gens...
  C'est aussi cet Homme en noir qui inspirait les criminels de [Angor], Claudio Calderon et Enzo Belgrano, ayant fui l'Argentine après la chute de la dictature des colonels pour poursuivre leur oeuvre de mort en Europe. J'avais oublié ces noms lorsque j'ai décidé d'utiliser les couvertures de La vie est un songe de Calderon pour illustrer le précédent billet. Il n'est pas exclu que le nom du criminel soit lié à la pièce, car juste après ce diptyque paraîtra Rêver (2016). Quant à Belgrano, j'y reviendrai.

  Bellanger, inconsolable, essaie d'oublier son désespoir par la cocaïne dans l'opus suivant, Sharko (2017). Il n'est plus le chef du groupe pris en main par Sharko, mais a tout de même un rôle essentiel dans le récit.
  C'est le premier roman où j'ai décelé une nette intention fibonaccienne, avec 3 criminels, 1 chef et 2 complices, responsables de 13 morts, 5 hommes et 8 femmes. L'un des tueurs s'est fait 13 scarifications en souvenir, on le retrouve lardé de 21 coups de couteau.

  Ensuite vient 1991 (2019), première enquête de Sharko, à classer à part.

  Bellanger revient dans Luca (2021), et reprend goût à la vie en tombant amoureux d'une fliquette venue du Sud, Audra Spick...
...qui reçoit une balle dans la tête dans La faille (2023)... Elle est en état végétatif, mais pourrait mener à terme sa grossesse, un enjeu du roman. Le foetus, baptisé Angel, va-t-il pouvoir vivre?
VIE ANGEL = EVANGILE...

  Bref, les 5 romans où Bellanger a un rôle important ont 80-119-89-78-75 chapitres, en tout 441 avec un découpage 288-153, alors que les Thilliez hors Sharko, à partir de Puzzle (2013), ont 64-89-81-84-55-68 chapitres, en tout 441 avec un découpage 153-288. Dans les deux séries, je comptabilise comme chapitres les prologues et épilogues.
  Cette symétrie peut être accentuée par le fait que [Angor] et Pandemia forment un diptyque autour de l'Homme en noir, face à la trilogie Traskman parmi les non-Sharko. On aurait ainsi 199-89-78-75 d'une part, 64-89-220-68 de l'autre, avec quelques rebonds:
- 220+68=288 est un cas particulier (ici doublé) de la loi générale 2F(n)+F(n-1)=F(n+2), dont un autre cas est 68+21=89, les trois Evangiles synoptiques et celui de Jean;
- 199+89 est un cas particulier de la loi générale L(n)+F(n)=2F(n+1), L pour nombre de Lucas;
- 64 et 89 sont les valeurs de "vérité" en grec et latin;
- 78 est le triangulaire de 12, l'addition de 75 mène à 153, triangulaire de  17; 12 et 17 sont des nombres des colonnes de Pythagore, donnant les fractions représentant les meilleures approximations de la racine carrée de 2, la division sacrée chère aux Romains, adoptée comme le nombre d'or parmi les "Saintes Mesures" de l'abbaye de Beuron, reprises par les Nabis en France.

  L'Homme en noir, Josh, semble une personnification du Mal scientifique, tandis que Caleb Traskman et ses disciples de la Société du Xiphopage entendent promouvoir le Mal par l'art. Caleb Traskman raconte dans ses romans ses propres crimes, Arvel Gaeca peint ses tableaux avec le sang des victimes, photographiées par Andreas Abergel, enfin plastinisées par Dmitri Kalinine.
  Le vrai nom de Traskman est Christian Lavache, et ce Christian applique aussi la crucifixion à certaines de ses victimes, témoin le chapitre 28 de Labyrinthes. Le crucifix est utilisé à des fins sacrilèges dans les photos d'Abergel.
  Ça commence à faire beaucoup, mais, comme déjà dit, je me garde de toute conclusion, tant j'ai rencontré d'ensembles semblant receler une architecture harmonique fonctionnant à de multiples niveaux, mais dont toute analyse rationnelle était exclue.

  Toujours est-il que, à partir de Puzzle, les 6 non-Sharko et les 5 Bellanger forment une succession continue, avec pour seul intrus 1991, qui partage ces 11 romans en 8-3, ou en incluant 1991 8-1-3, ce qui évoque 813 de Leblanc, souvent cité par Thilliez.
  Nicolas et Camille se rencontrent devant l'Aiguille d'Etretat, et s'y découvrent tous deux fins connaisseurs de L'Aiguille creuse, dont Nicolas offrira une rare édition à Camille.
  Juste après leur rencontre, Nicolas vient présenter Camille à Sharko et Lucie, chapitre 39 de [Angor]:
  Il était 21 heures passées.
  Lucie terminait les préparatifs dans la cuisine. Ils seraient quatre adultes à dîner, avec, au menu, cadavres et ténèbres.
  Sa mère arrivait le lendemain matin, par le TGV de 8 h 13. Marie Henebelle avait tout de suite répondu présent à la demande de sa fille.
  Un 8 h 13 qui n'est peut-être pas un hasard, de même que le 21 heures qui précède. Mon billet En aval d'Etretat étudiait les allusions lupiniennes chez Thilliez, et l'importance d'Etretat dans plusieurs romans m'est l'occasion de signaler
ETRET  AT = 68 + 21, mêmes nombres que les chapitres des synoptiques et de Jean.
  A ce propos, saint Jean apparaît lorsque Camille vient interroger dans le cadre de l'enquête un certain Juan Llores ("Jean Pleurez") à Valence, chapitre 45:
  Ils s’installèrent sur un banc, entre deux palmiers. En face, un saint Jean en métal dominait l’espace arboré.
  La précision n'apporte rien au récit, mais cette statue trône effectivement à la Casa cuna Santa Isabel.
 

  Je ne sais s'il s'agit d'un saint Jean, ni s'il est en métal (mais il est loin de dominer les deux palmiers). Dans METAL il y a les lettres AMT correspondant à emet, "vérité" en hébreu, ou encore EMT, puisque Alef se prononce ici "é", LA EMT serait alors "la vérité"?
  Je rappelle qu'une allusion abusive à saint Jean était aussi présente dans Puzzle, le roman précédent.

Note du 31: En écrivant le billet suivant, il m'est revenu que la note SI est à l'origine l'acronyme de Sanctus Ioannis. L'acrostiche est essentiel dans la trilogie Traskman, et même le double acrostiche CELA obtenu à partir des deux acrostiches C'est Léane et Abracadabra. Si le prénom Caleb est issu de Steinbeck, il est néanmoins l'addition de CELA et B, la note si dans le système anglo-saxon. De quoi penser à réétudier l'heptalogie en lien avec la gamme.

  1991 a 77 chapitres, ne ferait-ce pas allusion à une double heptalogie? Je crois avoir montré que les 49 chapitres (7 fois 7) de Vertige semblent compléter les 441 chapitres (21 fois 21) des 6 autres non-Sharko, or il se trouve que Bellanger est aussi présent dans dans les deux Sharko précédant la pentalogie en 441 chapitres.
  [Gataca] et Atom[ka] ont 59 et 76 chapitres, 135 qui additionnés à 441 donnent 576, carré de 24. Que de carrés! et la répartition 135-288-153 semble encore significative puisque 153+135=288.
  J'ai déjà indiqué que Norferville (2024) était le 24e roman signé Thilliez, en comptant Conscience animale (2002), un premier roman qu'il n'a pas jugé bon de rééditer, et on le comprend quand on s'est infligé la peine de le lire. La comparaison entre ce navet gore mal écrit et, par exemple, La mémoire fantôme (2007), incite à se poser des questions. Mais il y a des amateurs.
  Fleuve Noir a permis à Thilliez de devenir le premier dans sa catégorie, avec un nouveau roman paraissant chaque année début mai, dont le premier tirage avoisine maintenant les 500 000 exemplaires. La seule anicroche dans ce schéma est en 2011, où sont parus [Gataca], 10e roman, et Vertige, 11e roman, initiant les deux heptalogies. Si 1991 est à part, on a bien les 14 romans parus en 14 ans, de (20)11 à 24, et j'avais souligné que
VINGT QUATRE = 72 + 82 = 154 = FRANCK THILLIEZ,
moyenne 77.

  De retour de balade pendant laquelle il m'est venu une idée. Les 3 premières aventures de Sharko au Fleuve Noir, dites "trilogie de la violence", sont marquées par des crochets enfermant soit le titre, soit une partie du titre pour Le syndrome [E] et Atom[ka]. Les initiales de chaque chapitre de ces romans sont aussi entre crochets.
  Idem pour [Angor], mais ça s'arrête là, alors que Pandemia en est la continuité. Dans les éditions récentes en poche, les lettrines des chapitres sont normales. Je me suis donc avisé que les lettres entre crochets des titres sont
E GATACA KA ANGOR, 14 lettres de valeur 105, triangulaire de 14.
  Y ajouter le ATOM=49 intercalaire mène au 154 de FRANCK THILLIEZ.

  Il m'a semblé s'imposer d'établir un tableau analogue à celui que j'ai proposé pour l'heptalogie non-Sharko, avec abréviation en 3 lettres, chapitrage, nombre d'occurrences de "vérité", nombre d'occurrences de "lumière", nombre de lettres des titres, leurs valeurs, et enfin les titres eux-mêmes:

GAT    59   28   36   6   33   Gataca
ATO    76     3   63   6   61   Atomka
ANG   80   26   55   5   55   Angor
PAN  119   17   55   8   63   Pandemia
SHA    89   14   40   6   72   Sharko
LUC    78   10   64   4   37   Luca
LAF    75    8    55   8   58   La faille

  Je rappelle que les occurrences de mots sont faites à partir des textes numérisés, en étudiant chaque cas pour éliminer par exemple "sévérité", ou des occurrences péritextuelles (par exemple dans les notes finales de l'auteur). Il reste cependant des cas litigieux, singulier et pluriel (ici compté), présence dans la citation en exergue du roman (2 cas ici, 1 cas non-Sharko, tous comptés), et le problème du texte manuscrit dans Il était deux fois (voir ici).
  Il y a 106 occurrences de "vérité", presque moitié moins des 210 occurrences dans l'heptalogie non-Sharko. C'est notable.
  En revanche les 368 occurrences de "lumière" sont du même ordre que les 385 dans l'heptalogie non-Sharko.
  106+368 = 474, ou 6 fois 79, valeur de "vérité" en français.
  J'ai déjà commenté ce nombre, avec la vérité qui explique le comportement de Jullian Morgan (Ju Mo) dans Le manuscrit inachevé.
  Jullian a été tué par son jumeau, David Jorlain qui a pris sa place. Il est curieux que Jullian et Jorlain aient 5 lettres en commun, et surtout que
JULLIAN = JORLAIN = 79 = VERITE,
alors que "jumeau" peut s'écrire en hébreu (Ct 7,3) TAM, anagramme de AMT, "vérité" (et bien sûr valeur 441).
  Je rappelle que le nom de naissance de Jorlain est Luc Thomas, thomas grécisation de l'hébreu te'om, "jumeau".

Note du 30: Je suis confus de ne pas avoir vu plus tôt l'importance de cette anagramme TAM AMT, pourtant abordée en mai dernier dans Abra Cal Abra.
La question des jumeaux est essentielle dans la trilogie Traskman, mais elle l'est aussi dans la famille Henebelle. Lucie avait une soeur jumelle, non née, puis a eu des jumelles, assassinées par un tueur spécialisé dans les jumelles. Elle a ensuite eu des jumeaux avec Sharko.
Il intervient aussi des histoires de jumeaux dans [Angor] et Sharko, ne semblant pas indispensables dans les intrigues. Les manipulations génétiques dans [Gataca] et Luca sont proches du thème de la gémellité.


  Je commence à être las de parler de Thilliez, estimant avoir fourni suffisamment d'éléments pour' que l'affaire soit reprise par d'autres, avec de nouveaux regards.
 
  J'ai promis de revenir sur Belgrano. A la fin de [Angor], Nicolas intervient alors que Calderon et Belgrano s'apprêtent à charcuter Camille. Belgrano tue Calderon puis profère quelques propos glaçants avant de se suicider. Il dit n'être qu'un petit rouage dans l'entreprise de perversion menée par l'Homme en noir... On songe à la fin de L'oeuf du serpent de Bergman.
  C'est curieux qu'un roman titré [Angor] s'achève sur l'affrontement Bellanger-Belgrano. L'angor, c'est le phénomène rare de reconnexion du système neuronal avec un coeur greffé, qui s'accompagne chez Camille de réminiscences de l'inquiétante personnalité du donneur.
  Mais je suis surtout sensible à une coïncidence personnelle, car le nom italien Belgrano signifie "bon grain", or la découverte du schéma 288-153 m'a conduit ici à écrire un sonnet de 441 lettres, réparties en 288 pour les quatrains, et 153 pour les tercets, à partir du mot "vérité". A cause des rimes "vraie" et "ivraie", j'ai utilisé la parabole du bon grain et de l'ivraie. A noter que le mot "lumière" apparaît 55 fois dans ANGOR=55, dont un personnageessentiel est CAMILLE=55.

  Le billet suivant m'a conduit à me souvenir que Le chemin de la lumière de Paul Halter avait ses 55 chapitres répartis en 13-21-21, et que Perec avait composé pour son ami Nour ("lumière" en arabe) un poème offrent une répartition 21-21-13. Les coïncidences entre le roman de Halter et Des jours et des nuits de Gilbert Sinoué ont probablement joué un rôle essentiel dans mon intuition du 8/9/2008, à l'origine de la création de ce blog Quaternité.
  Je me suis aperçu en novembre 2010 que HALTER-SINOUE était formé des lettres ESARTULINO + HE, c'est-à-dire qu'il y avait des chances d'en trouver des anagrammes significatives dans les onzains en H d'Alphabets de Perec, et les deux seuls assemblages cohérents de mots sont effectivement significatifs.
  Le premier est remarquable en ce qu'il est constitué des 12 premières lettres de l'ensemble des 1331 lettres de la série en H, Hélas ni route.
  L'autre l'était par son sens, Sait-on l'heure?, car c'est grâce à Sinoué-Halter qu' "on sait l'heure" d'un événement essentiel, le 4/4/44 à 12 heures. Aujourd'hui je constate que ces 12 lettres occupent les rangs 463 à 474 dans la série en H, 474 vu plus haut être le nombre des mots "vérité" et "lumière" dans l'heptalogie Bellanger. Je constate aussi que les deux formules débutent par les initiales H et S des deux auteurs.
  Un an plus tard, j'étudiais les ELS HALTER et SINOUE dans la succession des onzains telle qu'elle apparaît dans le recueil Alphabets, et trouvais celle-ci, où apparaissent les deux formules, ainsi que CARL et JUNG:


  Aujourd'hui encore, je m'avise que les 12 lettres AEEIOU-HLNRST ont pour valeur 147, ainsi la valeur des 36 lettres des 3 anagrammes est 441, gématrie immédiate de emeth, "vérité", dont la gématrie ordinale est 36 (rangs 1-13-22 des lettres A-M-T dans l'alphabet hébreu).
  Alors j'ai composé un sonnet avec les deux formules en tête des premiers vers, puis les noms des auteurs en acrostiche dans les 12 suivants. Il a 441 lettres et la valeur 5292, 12 fois 441, comme le sonnet du bon grain.
HELAS NI ROUTE ici, ni panneau directeur...
SAIT-ON L'HEURE limite où cessera la vie ?
Hélas nul ne le sait, ou qui le sait le nie,
Avec la sûreté de l'éternel menteur.

Le lecteur se projette en tel futile auteur,
Trônant sur l'éperon poilu de l'incurie,
Et, jouant la langueur d'une verve tarie,
Rêve la vacuité du souffle créateur.

Souvent pour se leurrer qui refuse le doute,
Imagine le temps, au gré de son écoute,
Ne fusant qu'au déclin de sa témérité.

On ne se souviendra que d'une forfaiture,
Un élan riveté par ce que l'on s'adjure :
Eviter de te voir, rétive vérité !

  C'est en écrivant le billet 2025 année Babel le 8/1 dernier qu'il m'est venu l'homologie entre les Evangiles et les Thilliez non-Sharko. Il était dédié "à Nicolas & Robert" alors que je n'avais encore aucune idée de la pentalogie Nicolas Bellanger. Ce Nicolas était Nicolas Graner, réalisateur de la magnifique animation montrant le carré 2025 comme somme des 9 premiers cubes. Je me suis permis d'en reprendre l'image finale pour montrer que 441 est de la même famille, somme des 6 premiers cubes.
  Robert, c'est Robert Rapilly, auteur de divers poèmes autour de ces années Babel.
   Il m'est apparu que ma découverte de ce 8/1 2025 était du même ordre que celle du 8/9/2008, et je me suis aperçu qu'elle survenait 196 mois après, 196 carré de 14. Comme les valeurs des mots HUIT et NEUF, 58 et 46, m'avaient après coup paru significatives, liées à mes 46 et 58 ans lors de découvertes essentielles.
  Alors UN = 35, et le jour de mon 35e anniversaire, le 6/7/1985, a été très particulier.

  Je m'envisageais alors une carrière dans l'écriture, avec des débouchés assurés dans l'informatique. J'avais publié l'an précédent un premier livre, et signé il y a peu le bon à tirer pour un autre devant paraître prochainement. L'éditeur ETSF m'avait en outre laissé entrevoir la possibilité de faire éditer mon roman 2084 par une autre maison du groupe Ventillard.
  Et puis patatras, on m'informa fin juin de la faillite du groupe, en conséquence l'ouvrage prévu ne paraîtrait pas, ni aucun autre. Il me vint alors l'idée de creuser certaines idées issues de diverses lectures ésotériques, notamment de livres sur la Kabbale et la Bible hébraïque.
  Je ne sais plus exactement comment ça s'était agencé, mais il m'était venu le motif 1-2-3-1 qui m'avait alors semblé essentiel. Anne était alors à Orléans avec les enfants, et j'avais décidé ce 6/7/85 de partir à l'aventure au volant de notre 204, après avoir retiré 12310 F à la Caisse d'Epargne. Je connaissais vaguement quelqu'un qui passait pour un initié, Philippe Cougnot qui avait acheté un village en ruine dans la montagne au-dessus de Mézel, Le Poil, et se consacrait à sa rénovation.
  J'avais donc été le voir, et il m'avait conseillé d'aller en parler à Gilbert Bourdin, le "Messie cosmo-planétaire" de la secte du Mandarom, ayant fait ériger au-dessus du lac de Castellane une gigantesque statue le représentant. Si ce n'était certes pas une idée qui me serait venue, j'avais néanmoins suivi le conseil, mais le sésame 1-2-3-1 ne fut pas suffisant pour que le Messie daignât me recevoir...

  Je ne m'y attarde pas, et mes souvenirs sont d'ailleurs plutôt flous. L'important est ici Le Poil, car, le lendemain du 8 janvier, Robert, qui ne savait rien des villages abandonnés de Haute-Provence ni de mon épopée du 6/7/1985, m'envoya ce palindrome de valeur 441:
Rémi reversa
Le poil lace Calliope
L’as rêve rimer
  J'y remarquai le pivot du palindrome, la 21e lettre "e", de LACE=21, et ceci survenait alors que je repensais au trajet épique qui m'avait conduit du village LE POIL au LAC de Castellane, par une piste dangereuse.
  Calliope est la muse de la poésie épique.

  Le sonnet ci-dessus avait une première version, mais lors de ma balade de ce 29/11, il m'est venu de l'achever en utilisant les anagrammes significatives de VERITE. Une fois les modifications effectuées, le sonnet avait 440 lettres de valeur 5279. Ma fantaisie m'avait fait écrire "l'éperon velu de l'incurie" au 6e vers, qu'on ne me demande pas pourquoi. Toujours est-il que j'ai décidé de remplacer VELU=60 par un mot de 5 lettres de valeur 73, et que le mot qui s'est imposé était POILU.

  Avec quelques minutes de retard, je publie ce billet le 29 à 18:11, en songeant au 29 chapitres de Des jours et des nuits de Sinoué. Le héros Ricardo y croise à la fin du chapitre 18 la femme de ses rêves, Dora, mais ne la reconnaît pas.
  11-18-29 sont des nombres de Lucas.