30.9.18

Le nombre à bénir, ici bien tempéré


  Je suis en passe de réaliser mes deux résolutions pour l'année 2018:
- écrire pour de bon Novel Roman, dont 16 chapitres sur 18 ont été publiés;
- publier 33 billets sur Quaternité, de manière à ce que celui du 31 décembre soit le 273e de Quaternité,  un de mes nombres fétiches (produit des deux Fibos 13 et 21, valeur de l'hébreu arba', "quatre").

  J'avais en tête de consacrer tout ou partie du 273e billet à une découverte récente d'une propriété de 273, mais je pense que j'aurais mieux à proposer pour cet ultime billet, et je vais m'y atteler aujourd'hui, 30 septembre, 273e jour de l'année.
  J'étais curieux de lire quelque chose de l'auteur qui signe Sire Cedric, et dont je n'ai pas trouvé le nom réel. Il déclare que son prénom est bien Cédric.
  Ce fut chose faite début août, avec une parution récente en poche, Du feu de l'Enfer.

  La lecture en a été agréable, mais ne m'a pas semblé renouveler un genre mieux exploité par Thilliez ou Chattam.
  Donc il ne va pas être question du contenu, mais de sa forme, en 9 parties de
11-12-10-9-11-11-13-14-15 chapitres, soit 106 chapitres en tout, un des nombres structurant Novel Roman. Tiens, l'héroïne de Sire Cedric se nomme Manon Virgo, à deux lettres près de mes anagrammes (l'un de mes personnages est Manon Revol).
  J'ai d'abord repéré que
11+12+10+9+11 = 11+13+14+15 = 53,
puis que le nombre 11 apparaissait des deux côtés de cette répartition, et qu'on avait donc
11+12+10+9 = 13+14+15 = 42.
  Il saute aux yeux que les nombres concernés sont consécutifs. Je savais que 1+2 = 3, et j'ai donc étudié la question pour voir qu'il s'agissait d'une propriété inhérente à la suite des entiers, qu'on pourrait énoncer ainsi:
Les 2n+1 nombres allant du carré de n inclus au carré de n+1 exclu se répartissent en deux ensembles consécutifs de somme égale, les n+1 premiers nombres et les n suivants.

  C'est aisé à démontrer, mais voyons ce que ça donne
n=1 : 1+2 = 3 = 3
n=2 : 4+5+6 = 7+8 = 15
n=3 : 9+10+11+12 = 13+14+15 = 42
n=4 : 16+17+18+19+20 = 21+22+23+24 = 90
n=5 : 25+26+...+29+30 = 31+32+...+34+35 = 165
n=6 : 36+37+...+41+42 = 43+44+...+47+48 = 273
n=7 : 49+50+...+55+56 = 57+58+...+62+63 = 420
n=8 : 64+65+...+71+72 = 73+74+...+79+80 = 612

  Je n'ai guère imaginé être le premier à avoir vu ça, et effectivement la suite 3, 15, 42, 90, 195, 273,... est présente sur l'OEIS, numéro A059270. J'y repère qu'elle se poursuit par 855, 1155, 1518, 1950, mon année de naissance au 12e rang.
  Ce qui m'avait d'abord retenu, et fait poursuivre l'investigation, était au 6e rang 273, un de mes nombres fétiches. C'est notamment comme vu plus haut la valeur de l'hébreu ARBO, arba', "quatre", mais le même mot vocalisé arve'a signifie "je suis carré", et une manière de définir les égalités ci-dessus est que chaque séquence concernée part d'un carré pour aller au nombre précédent le carré suivant.

  Or un autre hasard m'avait conduit en 1995 à une découverte arithmétique offrant un immédiat écho avec
9 + 10 + 11 + 12 = 13 + 14 + 15 (= 42),
102 + 112 + 122 = 132 + 142 (= 365).
  La similitude est assez immédiate pour se passer de commentaires. L'internet était balbutiant à l'époque, et il m'a fallu quelque temps pour trouver cette relation dans un recueil de curiosités mathématiques. Aujourd'hui il suffit de quelques clics pour trouver que ces égalités entre n+1 et n carrés successifs sont régies par la suite A059255 de l'OEIS. Son premier commentaire est
The analog for sums of integers is A059270,

  Il y a quelque peu davantage. Parmi diverses façons de mettre en équation les propriétés de ces suites,  je suis séduit par celle-ci:
Si la somme de n+1 entiers consécutifs égale celle des n entiers suivants, l'entier médian est n(n+1).
  Une formule très analogue apparaît pour les sommes de carrés:
Si la somme de n+1 carrés consécutifs égale celle des n carrés suivants, le carré médian est celui de 2n(n+1).
  Il n'y a qu'un seul cas où un même nombre médian apparaît dans les deux suites, 12 en l'occurrence, au coeur des deux égalités que j'ai découvertes par hasard. Il y a plus surprenant, car le roman de de Sire Cedric compte aussi Prologue et Epilogue en sus des 106 chapitres, soit 108 éléments en tout.
  Ma découverte sur les carrés est liée à la 8e églogue de Virgile, qui compte 109 vers, mais l'un des vers pourrait être une addition d'un copiste, si bien qu'on aurait pu avoir aussi là 108 éléments.
  Plusieurs des églogues de Virgile font intervenir les chants amébées, compétitions entre bergers s'affrontant en utilisant une forme poétique imposée. La 8e églogue en est de loin l'exemple le plus complexe, avec une forme de 45 vers répartis en 3 parties de 15 vers. Chaque partie contient 3 strophes de 3-4-5 vers, avec des permutations, chaque strophe étant ponctuée par un vers refrain (R).
  On a d'abord le chant de Damon, dont la première partie est structurée ainsi:
4 vers - R - 3 vers - R - 5 vers - R.
  Puis lui répond le chant d'Alphésibée, dont la première partie est structurée ainsi:
4 vers - R - 3 vers - R - 3 vers - R? - 2 vers - R.
  Peut-être un copiste a-t-il désiré souligner un des vers les plus connus des églogues, à moins que Virgile lui-même ait eu une secrète intention en rompant la correspondance des deux chants. Toujours est-il que j'ai étudié la valeur de ce vers refrain intempestif, 365 selon l'alphabet latin.
Ducite ab urbe domum, mea carmina, ducite Daphnim.
  La césure du vers conduit à
Ducite ab urbe domum, = 169 = 132 
mea carmina, ducite Daphnim. = 196 = 142
  Les 4 mots débutant par D ont pour valeur 244, soit 102 + 122, les 4 autres 121 = 112.
  La 3e strophe normale de 5 vers survenait après 9 vers des deux premières strophe, et donc le vers refrain intempestif était intercalé entre les vers 10-11-12 et 13-14. Ceci intervient dans un poème construit en strophes de 3-4-5 vers, alors que le monde antique vénérait le premier triangle rectangle pythagoricien d'entiers, de côtés 3-4-5, tels que
32 + 42 = 52 (la première relation de la suite A059255).

  Comme par ailleurs,
- la 5e églogue offre deux chants amébées de 25 vers (52) dont la seule césure marquante commune est 16+9 (42+32),
- les églogues ont été composées juste après la mort de César, lequel venait d'instaurer le calendrier solaire de 365 jours, César parfois identifié au Daphnis du chant d'Alphésibée,
je n'ai pas douté en 1995 d'avoir révélé le sens profond des Bucoliques, ou au moins de la 8e églogue. J'ai rencontré depuis tant de relations du même ordre, dont certaines ne sont assurément pas intentionnelles, que je me garde maintenant de toute interprétation, d'autant que les circonstances des découvertes des relations sont souvent plus ébouriffantes que les relations elles-mêmes.
  Ainsi, sans être mathématicien, j'ai redécouvert ces suites A059270 et A059255 à partir de textes structurés tous deux par le nombre 108, sans qu'il soit établi que ce nombre ait été essentiel pour Virgile ou Sire Cedric, lesquels n'ont guère de points communs (sinon que Dante a fait de Virgile son guide parmi les cercles de l'enfer).
  Incidemment, je m'étais penché sur la 8e églogue à cause des 108 marches menant les héros de Rabelais au Temple de la Dive, ce qui faisait paniquer Panurge se demandant si cet escalier conduisait vers l'enfer.

  Les propriétés de l'ensemble des entiers décrites par la suite A059270 m'amènent à une autre constatation personnelle (je rappelle 1950, l'année de ma naissance, au 12e rang).
  Au 6e rang il y a donc 273, un nombre qui m'est depuis longtemps essentiel, mais la suite me l'a fait voir comme 6*7*(6+7)/2, évoquant mon jour de naissance, le 6 juillet.
  Ou encore, puisque 546 double de 273 m'est également important pour des raisons spécifiques,
546 = 6*7*(6+7).

  Une autre propriété relie les nombres 365 et 273 hors de toute logique arithmétique:
TROIS CENT SOIXANTE CINQ = 273 (gématron),
en 21 lettres, soit une moyenne exacte de 13 par lettre.
  Malgré la répartition bizarre des nombres de jours dans les mois de l'année, 273 correspond exactement aux 8 premiers mois d'une année normale de 365 jours.

  Jadis, j'ai feint d'y voir un rapport avec une des plus célèbres oeuvres musicales du siècle dernier, 4' 33" de John Cage. Sa partition indique comme instrumentation "Pour n'importe quel instrument ou ensemble d'instruments", et comprend 3 mouvements totalisant 4' 33", soit 273 secondes.

  Je reviens à la suite A059270 dont les termes 0 à 6, (0)-3-15-42-90-165-273-... peuvent aussi se lire
(1*0)-3*1-5*3-7*6-9*10-11*15-13*21-...,
soit à chaque rang l'entier impair 2n+1 multiplié par le triangulaire de n.
  Là, l'OEIS m'a appris quelque chose, à savoir que l'ensemble des entiers peut, de même que A059270  le découpe en segments consécutifs impairs, être découpé en segments consécutifs pairs offrant la propriété suivante:
La somme des triangulaires de n nombres est égale à la somme des triangulaires des n-2 nombres suivants.
  C'est la suite A222176, et les premiers termes en sont
T1+T2+T3 = T4 = 10
T5+T6+T7+T8 = T9+T10 = 100
T11+T12+T13+T14+T15 = T16+T17+T18 = 460

  Pour ce 266e billet de Quaternité, j'ai choisi un titre de valeur 266 inspiré par Das wohltemperirte Clavier, de Bach, ensemble de 24 prélude-fugue ans toutes les tonalités. Que ceci ait été intentionnel ou non, ce titre a 24 lettres, de valeur 266 se répartissant également en 133 pour les 12 premières lettres et 133 pour les 12 dernières, selon l'alphabet Schwenter de 24 lettres (l'alphabet latin + W).
  Donc mon titre a 28 lettres de valeur 266, réparties en 133 pour les 4 premiers mots, en 14 lettres, et 133 pour les 3 derniers mots, en 14 lettres idem. Les 7 mots ont 1-2-3-4-5-6-7 lettres.

26.9.18

Le parfum de la dame au tranchoir


Chapitre 16: PUEZ! AR FALL HAG AR MAD
  Ce chapitre a été pour une grande part déterminé par une règle que je m'étais imposée: les titres de mes 18 chapitres devaient tous avoir 18 lettres de valeur 171, valeur se retrouvant dans les deux diagonales, formant des messages, la première colonne, formée de la succession alphabétique de A à R, et la dernière colonne, sans autre contrainte.
  J'ai généralement choisi le premier titre venu, ce qui a parfois déterminé en partie le contenu des chapitres, par exemple le chapitre 11, Képi impec en loucedé, m'a conduit à faire parler un personnage en argot.
  Je me suis trouvé à un moment donné avec 17 titres trouvés, manquait celui du chapitre 16, que je savais déjà être celui de Vernona Ölm, dont le personnage était d'un flou total.
  La contrainte sur la dernière colonne imposait d'avoir un D en dernière lettre, alors que la contrainte diagonale demandait un M deux lettres avant. Il n'y a pas beaucoup de mots qui finissent par M*D en français, aussi j'envisageais de retravailler d'autres titres.

 AVECUNDEBUTCOMMECA
 
BILANLETALEDULCORE
 
CEJEUBRIDELARAISON
 D
OSESDANAGRAMMESLA
 E
LLECHERCHAITNOISE
 FATALEAUBEENEGYPTE
 GRIFFELESAMBIANTES
 HONOREDEVALMONDADA
 I
DEALELAVALENAMOUR
 J
AMAISELMONEDEROGE
 K
EPIIMPECENLOUCEDE
 L
ELUDEPIDUODECIMAL
 M
IRAGEDELAVIEAUMAX
 NORMCEDEADIEUNEANT
 ORPHELINIMPLACABLE
 P E            M D
 QU
EDORANNEEDELAFOI
 R
ICHEDRAMEDHERITER

  Mais MAD était séduisant, par son équivalence 13-1-4 que j'avais très tôt relié au rôle particulier de la lettre numéro 14 parmi 18 dans la nouvelle de Leblanc. Par ailleurs le mot apparaissait dans l'arrangement MAD ARBRE que Ricardou avait vu après coup dans sa diagonale MAADRBRE.
  Je ne m'interdisais pas de recourir à l'anglais, mais j'ai pensé aux biscuits Traou Mad, et me suis demandé ce que ça signifiait en breton: "choses bonnes", avec mad aussi présent dans l'expression ar mad agh ar fall, "le bien et le mal".
  Impec, par sa résonance immédiate avec mon thème amour-haine, mais il fallait encore trouver un mot de 4 lettres de valeur 68 avec P et E aux rangs 1 et 3. Le seul mot français valide est PUEZ. Y avait-il moyen de trouver une histoire correspondant au titre Puez Ar fall agh ar mad ? J'ai essayé...

  Le nom Vernona Ölm est une innovation, due à une curiosité. Il y a environ une trentaine d'années, j'ai été sidéré de découvrir dans une librairie la couverture d'un Livre de Poche, Haute tention à Palmetto, d'Erskine Caldwell. Farpaitement, TENTION avec un T (au lieu d'un S doit-on le préciser), en couverture d'un livre imprimé à des milliers d'exemplaires.
  Cette coquille, peut-être prémonitoire (après tout, pourquoi "tension" alors qu'on a "attention"?), ne m'a pas fait acheter le LP, ce que j'ai quelque peu regretté par la suite, par exemple lorsque j'ai rencontré cette autre énormité, chez un éditeur certes moins prestigieux. J'ai alors cherché en ligne la couverture de Haute tention à Palmetto, sans succès. De telles choses me font parfois envisager que j'ai comme PK Dick des souvenirs d'un monde parallèle.
  Je reprends cette recherche de temps à autre, sans résultat, et dernièrement j'ai vu en diagonale que l'héroïne du roman se nomme Vernona Stevens, jeune enseignante débarquant dans une petite bourgade de Géorgie, éveillant aussitôt la convoitise d'une bonne part des mâles locaux...
  J'ai aussitôt vu que Vernona convenait à mes noms anagrammatiques, d'autant que je manquais cruellement de femmes parmi mes héritiers. De fait, ma liste finale ne compte que 4 femmes pour 14 hommes (mais certains d'entre eux sont ambigus, comme Norma(n) Love, permettant une autre structure 13-1-4, alors que Norman occupe la position 14 du programme mortel).

  Ainsi ma Vernona se trouve devoir trouver des innovations odorantes pour échapper au harcèlement des hommes, ce qui n'était pas prévu lorsque je lui ai donné le prénom de l'héroïne harcelée de Caldwell.
  Je l'ai fait habiter Rennes parce qu'il lui fallait une grande ville bretonne, et j'ai appris ensuite, en lui cherchant une adresse, que la ville se trouve au confluent de l'Ille et de la Vilaine, ce qui permet quelques jeux.
  En consultant le plan de Rennes, il m'a semblé s'imposer de loger Vernona dans l'île formée par ce confluent et le canal, et la plus importante rue de ce quartier est la rue Vaneau. En consultant sa fiche j'ai appris les erreurs sur son nom, pour la Colonne de Juillet du parc Thabor à Rennes, me rappelant d'une part la Colonne de la Bastille prétexte au carré de Cyril Epstein, d'autre part la rue du Mont-Thabor d'une des premières victimes, Van Loornem, et pour la rue d'abord baptisée Vanneau à Paris. La lettre N joue un rôle essentiel dans Novel Roman, notamment son redoublement, et je pensai aux formes VANO et VANNO, ce qui me fit me demander s'il y avait des MOREL rue Vaneau, et ce n'est qu'alors que je me suis aperçu que Vaneau était l'anagramme phonétique de Vona, Vona Mornel victime dans mon chapitre 13.
  Ma recherche Vaneau Morel m'apprit qu'une Régine Morel travaillait à l'agence immobilière Pierres de Paris, 80 rue Vaneau. Régine!, alors que le nom de scène de Vona Mornel était Régina, alors que mon joaillier Van Loornem rue du Mont-Thabor était calqué sur celui de La demeure mystérieuse, où Van Houben courtise l'actrice Régine Aubry.

  Ingrid et Priscilla ont des noms choisis pour leurs valeurs correspondant à NOUVEAU ROMAN,
PRISCILLA TRENCA = 99 61, avec une arrière-pensée pour Priscilla, folle du désert, rôle interprété par Terence Stamp, mais sa description est inspirée par Gertrude Stein.
INGRID HAMUNDSEN = 61 99, avec une pensée pour Rose Knudsen, la flic déjantée d'Adler-Olsen, dont j'ai un peu trituré le nom pour en faire
ROSE CANTUNS = 57 92, valeurs de GOLDEN NUMBERS, dont la description est inspirée par Valerie Solanas, ou plutôt par l'actrice qui l'interprète dans I shot Andy Warhol.

  Ce que déclare Vernona des chromosomes X et Y est tout à fait exact, même si révélé quelques années avant la publication officielle. Voici, colorés pour l'occasion, et avec beaucoup plus de précision que les premières analyses au microscope, à gauche les chromosomes XX de la femme, à droite les XY de l'homme.
   Je m'ébaubis de ce que le chromosome X ressemble à un X, et le Y à un Y, sans intention aucune puisque la raison de cette appellation est qu'on comptait alors 23 paires d'autosomes, numérotées de A à W, et les hétérosomes XX ou XY, restant séparés dans la chromatine. Ce compte était erroné, et s'il avait été exact, les chromosomes sexuels auraient été W et X.
  Par ailleurs, la lettre Y peut effectivement être considérée comme un X auquel il manque un jambage, ce qui a été exploité par Ellery Queen dans The Scarlet Letters, pour un jeu qui a influencé le mien avec N et M.

  Le couple Andin et Mathilde Basnoda évoque le célèbre ambigramme de Perec,
que je n'ai pas tardé à songer à exploiter dès le titre du chapitre trouvé.

  Mathilde et la dame en noir Vernona évoquent l'un des deux feuilletons essentiels dont la parution a débuté en 1908, avec une particularité gématrique:

LE PARFUM DE LA DAME EN NOIR = 212 = 1908/9
dont le premier épisode est paru dans l'hebdomadaire L'Illustration le 26 septembre 1908 (09/1908). J'ai notamment commenté ici ce roman qui couvre exactement la Semaine sainte de 1895.
  L'autre feuilleton est
L AIGUILLE CREUSE = 159 = 1908/12
dont le premier épisode est paru dans le mensuel Je sais tout le 15 novembre, et donc le second le 15 décembre 1908 (12/1908). Bien que l'année de l'action n'y soit pas mentionnée, les dates présentes dans le texte permettent d'identifier 1908.

  J'ai fait naître Vernona à Braunau, le bourg où est né Hitler, parce que je me suis souvenu que Mark Frost exploite dans La liste des sept la proximité de Braunau avec les chutes du Reichenbach, où AC Doyle a voulu faire mourir Sherlock Holmes. Il a dû le ressusciter dans La maison vide, nouvelle qui a grandement inspiré mon chapitre 11.
  Cherchant AC Doyle, personnage de Frost, et Braunau, je tombe sur le roman Infinity Express, dont une bonne partie est disponible en ligne, où un comédien de 1983 est expédié par une machine à temps le 8/8/1888 à Braunau. Son irruption là-bas est comparée à celle de Gaspard Hauser près de Nuremberg, et ce n'est qu'un premier écho à mes préoccupations, puisque Doyle et Leroux sont aussi présents à Braunau, ainsi que Raspoutine, alors jeune agent de l'Okhrana. Raspoutine est l'amant de Frau Schicklgruber, et c'est lui le vrai père de Hitler qui naîtra l'année suivante. Ses chefs l'envoient ensuite à Londres, où c'est lui qui commet les crimes de Jack l'Eventreur...
  Le roman me semble fort mal écrit, mais je note cette réunion de Gaston Leroux, d'un Jack l'Eventreur russe, et de Hitler.
  Comme je le disais plus haut, ma lecture en 1997 du Parfum de la dame en noir m'a fait y découvrir un récit couvrant exactement la Semaine sainte de 1895, avec maints détails évocateurs, sans toutefois que les intentions de Leroux me soient claires.
  Pratiquement dans la foulée, j'ai redécouvert un roman de Queen exploitant la Semaine sainte 1944, mais ceci n'a pas été suffisant pour que j'imagine une catégorie de fiction couvrant exactement une Semaine sainte.
  11 ans ont passé, et puis en juin 2008 j'ai découvert une nouvelle française couvrant exactement la Semaine sainte 2001, et en septembre un roman américain couvrant exactement la Semaine sainte 1996. J'ai pu contacter les auteurs qui ont confirmé leurs "saintes" intentions.
  Ceci se passait au moment de ma découverte de la quaternité-quintessence de la vie de Jung autour du 4/4/44, et je me suis pris à rêver d'une cinquième fiction de la même farine qui viendrait couronner cette quaternité, et je l'ai découverte presque aussitôt dans les circonstances ébouriffantes détaillées ici. C'est donc Le décorateur, où Boris Akounine imagine que Jack l'Eventreur ait été un dément russe, revenu dans son pays où il démarre une nouvelle série de crimes au début de la Semaine sainte 1889. Fandorine le démasque le soir du samedi 20 avril, la nuit de la Résurrection, et le tue froidement, malgré une irresponsabilité manifeste. Il m'a semblé que cette exécution était en rapport implicite avec la naissance de Hitler ce même jour.

  Alors voici ce roman de 2001 (comme la nouvelle exploitant la Semaine sainte de 2001) qui fait apparaître Gaston Leroux, ma première Semaine sainte, et un Jack l'Eventreur russe, ma dernière Semaine sainte, associé explicitement à Hitler. Et le schématique 8/8/88 m'évoque bien sûr "mon" 4/4/44...
  C'est en écrivant ces commentaires que je me suis avisé que la valeur du titre de Leroux était 212, multiple de 106 comme 1908, or
INFINITY EXPRESS = 106+106 = 212.

  Avant d'avoir découvert Infinity Express, j'avais choisi le titre de ce billet, 265e de Quaternité, qui comme tous les commentaires de Novel Roman se doit d'avoir un titre de valeur égale à son rang. Comme la valeur du titre de Leroux 212 est égale à 4/5es de 265, il m'a semblé devoir me baser sur ce titre, et le mot TRANCHOIR est apparu.
  Comme j'écris ces commentaires en même temps que le chapitre, j'y ai fait apparaître un tranchoir, manié par la militante du SCUM, avec une pensée donc pour Valerie Solanas. Lire sa fiche m'a appris qu'elle est née le 9 avril 1936, qui était un Jeudi saint (le jour de l'initiation au grade maçonnique de Chevalier Rose-Croix).

  En fait Priscilla est plus proche de Gertrude Stein, à qui elle emprunte la poésie Rose is a rose... La réelle Gertrude Stein a eu 34 ans en 1908, or plusieurs protagonistes importants de Novel Roman sont nés en 1874, et Gertrude est précisément née le 3 février, qui est le 34e jour de l'année.

  S'il m'était clair que Vernona devait mourir par un parfum, j'avais du mal à trouver des circonstances significatives jusqu'à ce que je songe à exploiter une remarque de Gef à propos du précédent chapitre, où j'avais imaginé le dernier message du pauvre Léon être MLÖ, signature d'un document trouvé après la mort de Gaspard Hauser.
  Gef me rappela (ou m'apprit) que mlö était un mot de tlönien austral signifiant "il luna" ("it mooned" en anglais).
  D'où l'idée que ÖLM pourait être "annulée" à son tour, après un demi-tour. Comme c'est un peu approximatif, j'ai fait intervenir Priscilla avec son inspiration anulla anulle anulli.
  J'avais forgé le nom Fausta Moriselli pour le chapitre 17. Il s'agit de l'anagramme de ut ré mi fa sol la si, mais l'évolution du chapitre en a écarté la présence d'un personnage féminin...
...recyclé ici, ou demi-recyclé car la valeur de ce nom est 180, comme les 180 degrés d'un demi-tour...
  Demi-tour est le titre d'un album de Boilet-Peeters qui m'est crucial pour de multiples raisons, voir notamment ici, où je donnais pour la première fois l'illustration montrant le personnage inspiré par mon ami Jean-Pierre Le Goff, natif du Lion; plus tard je me suis avisé que l'identifiant de cette illustration contenait la séquence LEONA.
  "Il demi-lunait" sur la couverture de l'album...
  J'avais vu alors que ce titre pouvait être vu comme l'anagramme de quatre notes, do-ré-mi-ut.

  Quant à ce que pourrait être l'action présumée de cet hypothétique parfum Demi-tour, je dirais comme Boby Lapointe, Comprend qui peut.

  En 2002, Gef  avait proposé à la liste Oulipo de composer des textes en tlönien austral. Sur cette page consacrée à ses textes d'alors figurent donc sa proposition, mentionnant le mot mlö, "il luna", et sa contribution, au 25 février, mais j'y remarque au 12 décembre précédent une de ses très rares incursions dans le domaine du palindrome phonétique, avec un sonnet que j'ai toujours trouvé très réussi, Chaque mot me cache.
  Au-delà de l'appréciation, je note aujourd'hui que ses vers 5 et 10 jouent avec "lune" et "soleil":
Et sans s'ingénier, l'os - lune en deuil - est venu...(...)
Une veille dans nul soleil, neige insensée, (...)

  Le poème de Priscilla permet d'introduire une nouvelle anagramme anglaise de NOVEL ROMAN, avec une expression qui apparaît d'ailleurs dans des paroles de plusieurs chansons.


No lover man,
no man no more,
no man never no more,
no, no lover man.

  Le poème est en outre formé uniquement des lettres de ROMAN NOVEL, et je me suis avisé après coup de quelques harmonies non préméditées. Il a
4 vers, carré de 2,
16 mots, carré de 4,
49 lettres, carré de 7,
625 comme gématrie totale, carré de 25.

  Puisque Ingrid n'a pas réussi à dévoiler la contrainte de son poème, ses 21 vers épuisent les décompositions de 7 syllabes en mots de 1 et 2 syllabes.
  En règle générale, les décompositions de n éléments en lots de 1 et 2 obéissent à la suite de Fibonacci, mais le cas de 7 éléments est particulier, car
- il conduit à 21 décompositions (2-1);
- ces décompositions conduisent à 71 lots de 1 et 38 lots de 2, or les valeurs des deux premiers nombres latins sont
UNUS = 71 et DUO = 38,
selon l'alphabet latin bien entendu.

  J'ai composé le poème en tercets d'heptasyllabes qui ont donc chacun 21 syllabes, correspondant aux décompositions suivantes:
211111 - 2212 – 121111
111211 – 111112 – 2122
22111 – 12121 - 111121
11221 – 21112 – 112111
12112 - 21211 - 11122
12211 - 1222 - 21121
11212 - 1111111 - 2221

  Plus par hasard maintenant, un premier essai m'a conduit à un ensemble proche de 441 lettres, carré de 21, et de la valeur 5184, carré de 72, et j'ai retravaillé le texte pour y parvenir.
  Après coup, je me suis avisé d'une possibilité en croisant les poèmes de Priscilla et d'Ingrid, qui font donc intervenir par nombres de lettres et gématries les carrés de 7-25-21-72, somme 125, or ces poèmes totalisent 16+109=125 mots.
  Je redonne le poème:

Merzout ar mad hag ar fall,
ainsi disent les Bretons
pour scinder le bien du mal.

Mais le mal contient du bon,
et le bon, on en convient,
offre de fâcheux rebonds.

Comment cerner mal et bien ?
La question se résume à
« le Deux peut-il vouloir Un ? »

Et je réponds « pourquoi pas ? »
puisque le centre est compris
entre un néant et un tas.

Une épouse ou un mari,
jamais le nombre ne nomme
qui prime au genré pari.

La femme serait tout comme?
Tout mâle certes ferait
avec le bien quelque somme.

Mais quand ceci seul serait,
de la femme est né tout homme,
cela sera toujours vrai.

8.9.18

dis ans : prose, azur, blues


  Il y a 10 ans jour pour jour, je me réveillais avec en tête l'idée que le 4/4/44 était exactement aux 4/5es de la vie de Jung, dont je dus consulter la fiche Wikipédia pour retrouver les dates exactes de naissance et de mort.

  La vérification de cette intuition me conduisait à créer quelques jours plus tard ce blog où je déverse depuis ma prose, avec des moments d'azur et des moments de blues...
  Des moments d'azur lorsque des pans disparates de mes recherches se réunissent...
  Des moments de blues en constatant que, même si j'arrive à réunir tous les pans du bizarre, ils constitueront toujours un mur infranchissable...
  Mais l'azur et le blues, n'est-ce-pas la même chose?

  Bref, pour ce 264e billet j'ai choisi un titre de valeur 264, et aussitôt songé que c'était la valeur de celui de mon roman de 1999, et j'ai trouvé cette anagramme.

  Le 1er septembre, marché à Manosque. A l'étal d'un bouquiniste, je repère une auteure française inconnue, Claire Favan. La 4e de couv' de Serre-moi fort ne m'inspire guère, encore un tueur en série, mais le numéro de ce Pocket, 16810, me séduit.
  1681 m'est évocateur, d'abord par une formule d'Euler,
n2 + n + 41,
qui produit 40 nombres premiers pour n de 0 à 39. Ensuite, n=40 donne
1600 + 40 + 41 = 1681 = 41 x 41.
  La somme des 40 nombres premiers obtenus par n de 0 à 39 est 22960, moyenne
22960/40 = 574 = 41 x 14.
  Le fait d'avoir une somme multiple de 40 et 41 est lié aux propriétés de l'équation, mais un amateur de numérologie bachienne se réjouit de ce produit de deux "nombres bachiens" essentiels, 14 (BACH) et 41 (JSBACH).
  En commençant une spirale d'Ulam par le nombre 41, ces 40 nombres premiers y forment une remarquable diagonale.

  Par ailleurs 1681 peut apparaître par l'une des "erreurs" de la stèle de Marie de Blanchefort, avec ce 17 janvier MDCOLXXXI. Ci-contre la stèle avec les lettres NIGLA entourées, tirée de Apocalypse, le Pocket n° 14132, commenté ici.
  Selon l'alphabet latin,
NIGLA = 13+9+7+11+1 = 41.
  A remarquer que l'équation
n2 + n + 17
produit 16 nombres premiers, de 17 à 257, avec n de 0 à 15, et que l'autre nombre de la stèle, 67 (ans), est obtenu par une autre équation de ce type,
n2 + n + 11,
qui produit 10 nombres premiers de 11 à 101, avec n de 0 à 9. Avant cela, on ne trouve que les coefficients 2, 3 et 5 qui produisent respectivement 1, 2, et 4 nombres premiers. Ce sont les seules équations n2 + n + a produisant a-1 entiers.
une mine d'Euler relue, déni menu

  J'ai bien sûr lu Serre-moi fort, et d'abord remarqué sa structure, en 3 parties de 18-23-18 chapitres, plus un épilogue. 18 et 23 forment un couple bachien, avec 1-8-2-3 = A-H-B-C, et 18+23 = 41 = JSBACH.
  Pas de musique dans le roman. La première partie débute en 1994 avec la disparition de Lana Hoffmann, qui anéantit dans un premier temps ses parents, tandis que son frère Nick, 17 ans, se révèle un vrai chef de famille en s'occupant des siens tout en menant de brillantes études. Ses parents arrivent à surmonter leur détresse en créant un groupe de proches de personnes dont la disparition s'est produite dans des circonstances proches du cas de Lana.
  La dernière ligne de cette partie révèle que c'est Nick qui a tué sa soeur.

  Deuxième partie. 10 ans plus tard, débutant par la découverte d'un charnier dans une grotte, avec plus de 20 corps dans un remarquable état de conservation, dont Lana, la victime la plus ancienne.
  L'enquêteur principal est Adam Gibson, lequel vient de perdre sa femme, après une longue maladie, et dont les enfants, deux ados frère et soeur, ne lui pardonnent pas d'avoir eu une maîtresse dans la dernière phase de la maladie de sa femme.
  L'enquête piétine, et Adam victime d'une terrible agression sombre dans un état dépressif tel qu'il doit être interné.

  Troisième partie. Adam est précisément interné dans l'établissement où Nick, devenu psychiatre, officie. En voulant terriblement au flic qui l'a privé de son sanctuaire, il l'assomme de médocs et lui dit tout de ses crimes anciens, présents, et à venir. Sa suprême vengeance va être de tuer la fille d'Adam...
  Je n'en dis pas plus...

  Avant la lecture du roman j'ai continué à cogiter sur le numéro du Pocket, et vu que 16810 voyait se mélanger 110 et 68, des doubles Fibos (55 et 34) qui me sont essentiels, à cause du poème de Perec pour les noces de ses amis Noureddine Mechri et Kmar Bendana, composés de strophes formées alternativement des lettres des noms des deux mariés, incorporant une à une les lettres du conjoint.
  J'y suis revenu ici, à l'occasion de mon propre mariage, ce qui me permit une formidable découverte, bien que j'eusse cru avoir étudié ce poème sous toutes les coutures depuis belle lurette.
  Dans ses brouillons, Perec a noté les contingents de lettres permises pour chacune des 10 strophes composant le poème, et en regard de ces calculs les nombres de la suite de Fibonacci doublée, 2-2-4-6-10-16-26-42-68-110, avec 68 pour la dernière strophe KMAR et 110 pour la dernière strophe NOUR. Or les contingents premiers pour les strophes KMAR et NOUR sont
KMARBEND = 68, et
NOUREDIMCH = 110.
  Rien ne permet de voir comment, ni même si, ces nombres ont été exploités, ni dans les brouillons, ni dans le poème achevé.

  J'ai donc pensé à ceci ce 1er septembre, et me suis avisé dans un premier temps que c'était le 110e anniversaire de mon père, né le 1er septembre 1908, ce qu'il est prévu depuis 1998 d'exploiter dans Novel Roman.
  Dans un second temps, je me suis avisé que j'ai 68 ans, depuis le 6 juillet dernier. J'ai tendance à m'imaginer (légèrement) plus jeune que mon âge réel...

  Calculer en années est très approximatif, et il est loisible d'établir que mon père avait vécu 15283 jours à ma naissance, ce qui détermine deux dates dorées:
- celle dont 15283 est la petite section d'or, 40011 jours, ce qui correspond au 19 mars 2018;
- celle dont 15283 est la grande section d'or, 24728 jours, ce qui correspond au 15 mai 1976.
  La première date correspond environ à ma décision de reprendre l'écriture de Novel Roman. Le 4 février, j'ai créé le blog destiné à l'accueillir, le 16 avril j'en ai achevé le premier chapitre, ce n'est qu'après avoir écrit 4 chapitres que j'ai pensé pouvoir aller au bout, et aujourd'hui je ne vois pas ce qui m'en empêcherait.

  Je ne crois pas que je faisais quelque chose d'essentiel en mai 76. Je remarque que Claire Favan est née le 12 avril 76, qui était cette année le lundi de la Semaine sainte (Pâques tombait le 18 avril).
  Je remarque aussi ses initiales, CF. J'ai commencé à étudier sur le billet S.N.C.F.Q.D. diverses propriétés de ces deux lettres liées historiquement (gamma et digamma), ce qui m'a conduit à lire divers auteurs d'initiales CF ou FC, comme Caryl Ferey, Cedric Fabre, Fabrice Colin...

  16810 a les mêmes chiffres que le nombre d'or avec 4 décimales, 1,6180(3398...). Par ailleurs, 55/34 est la plus petite fraction donnant, arrondie, les 3 premières décimales, avec donc
110/68 ≈ 1,618, et on a encore l'inverse
68/110 = 0,6181.....

  Mon père s'appelait Maxime, mon réel prénom selon l'état civil est Rémy.
MAXIME = 65
REMY = 61
  Le nombre clé de Novel Roman était en 1998 171, avec un partage privilégié, 81-90, correspondant à ELISABETH-LOVENDALE. Il s'y est adjoint depuis le partage doré 65-106, correspondant notamment à SELON-SUIVANT, l'erreur que Ricardou et moi-même avons commise à quelques mois d'écart.

  Plusieurs points du Novel Roman de 2018 sont liés à un autre couple doré, 99-61, correspondant à NOUVEAU ROMAN, et parmi les suites de type Fibonacci, j'ai cru repérer que les termes de rangs 7 et 8 concernaient plus particulièrement mon parcours. Il se trouve que 61 et 99 sont les termes de rangs 7 et 8 de la seule suite dont 7 et 8 sont des termes consécutifs:
1-7-8-15-23-38-61-99-...
  En mai dernier, j'ai noté le jour quelque part, mais ne sais plus où, il m'est venu, en conduisant,
RE-MY = 23-38.
  Ré-my est donc bien l'initiateur du Roman Nouveau...

  A propos des 110 ans (virtuels) de Maxime, et de mes 68 ans mal assumés, je constate que leur moyenne est
89 = SCHULZ (et aussi RICARDOU).

  Le numéro Pocket 16810 m'a incité à chercher à quoi correspondaient des numéros "intéressants" dans la collection.
  Ma première recherche a été pour le numéro 10665 (pour 106-65 partage doré de 171), et c'est Pharricide de Vincent De Swarte, qui me fait d'abord penser au fratricide (ou sororicide) du numéro 16810.
  Le passage au Gématron m'apprend que auteur+titre = 273, l'un de mes nombres fétiches (21x13, et valeur de l'hébreu arba', "quatre").
  Les valeurs se découpent en outre en
VINCENT DE SWARTE = 182
PHARRICIDE = 91 (moitié de 182)
  Une découverte qui m'émerveille encore est que la valeur des 6 premiers nombres de Fibonacci en anglais est 273, 13x21, les deux nombres suivants de la suite, avec d'autres relations éplapourdissantes. Je ne retiens ici que le découpage
ONE+ONE+TWO+THREE = 34+34+58+56 = 182
FIVE+EIGHT = 42+49 = 91.
  J'ai aussitôt commandé le roman.

  Sur la page où je l'ai découvert sont aussi donnés les numéros voisins, et j'y découvre Marie-Tempête, de Janine Boissard (n° 10659). J'ai conté ici comment l'erreur d'un programme TV


m'avait fait découvrir le téléfilm adapté du roman (le résumé de la seconde partie de ce téléfilm adapté du roman de Gilbert Sinoué, essentiel dans ma découverte du 8 septembre 2008, est en fait celui de Marie-Tempête). L'un des personnages de Janine Boissard se nomme Noël Morvan, alors que mes jeux sur les anagrammes de Novel Roman m'avaient conduit en 1998 à forger les noms Noël Navrom et Morvan Léon.
  J'ai découvert ceci juste après avoir terminé le chapitre 15 contant l'histoire de Morvan Léon, l'enfant sauvage. Tiens, Vincent de Swarte, mort à 43 ans, a aussi écrit une histoire d'enfant sauvage, Requiem pour un sauvage.

  Ensuite, j'ai cherché le numéro 11068, et c'est Les Loups-garous dans leur jeunesse, recueil de nouvelles de Michael Chabon, dont j'ai déjà lu Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay.
  Il faudra sans doute le lire aussi, en attendant j'y remarque le titre d'une nouvelle, Le fils du loup (les enfants sauvages sont aussi appelés "lupins", terme utilisé dans mon chapitre, avec évidemment une pensée pour Arsène).

  J'ai cherché divers autres numéros, parfois sans succès, et je n'en mentionnerai qu'un autre, 10766, correspondant à un jeu en hébreu qui sera abordé dans mon chapitre 17. Les premiers mots du Décalogue sont Je suis Yahvé ton Dieu, en hébreu
ANKY YHWH / ALHYK = 107 / 66, couple doré.
  Alors le Pocket n° 10766 est Commandeur du sucre, de Raphaël Confiant, avec cette curiosité que les deux substantifs du titre sont
COMMANDEUR / SUCRE = 107 / 66.
  La couverture ci-contre empruntée à cette page y a d'ailleurs pour titre commandeur_sucre.
  C'est un récit se passant en Martinique, où Raphaël Confiant auteur d'un Eloge de la Créolité accorde une place importante à la langue créole. Mon chapitre 15 me faisait citer un extrait de catéchisme créole.
  A propos du nombre 173 (107+66), mes personnages évoqueront au chapitre 17 les rangs latins 17-3 des lettres R-C par lesquelles se reconnaîtraient les membres de la Rose+Croix. Ce sont aussi les initiales de l'auteur de ce récit créole.

  Je suis en train de lire Unité Alphabet, un roman de 2007 de Jussi Adler-Olsen (né 27 jours après moi) qui vient juste de paraître en français, et c'est tôt ce matin, peut-être vers l'heure où j'ai eu ma révélation jungienne il y a 10 ans jour pour jour, que j'ai pris conscience d'un possible rapport.
  Je l'ai acheté parce que sa première partie se passe en 1944. Bryan et James, en vol de reconnaissance vers Dresde, sont abattus en janvier 44. Ils survivent en se faisant passer pour des officiers SS devenus fous, et sont internés dans un hôpital psychiatrique où ils sont surveillés de près, les simulateurs étant nombreux. Ce n'est qu'en novembre que Bryan réussit à s'évader, seul, James s'étant en quelque sorte sacrifié pour lui. Ce n'est que tardivement qu'on apprend son nom complet, Bryan Underwood Scott Young (l'acronyme ferait BUSY)...
  Il me reste à lire la seconde partie.
Note ultérieure:
  En reprenant le livre je vois que les noms des deux aviateurs apparaissaient une fois au début, sous les formes Bryan Young et James Teasdale.
  Dans la seconde partie, nous retrouvons Bryan 28 ans plus tard, en 1972, vivant maintenant sous le nom Bryan Underwood Scott. La valeur de ce nom est 256, ou 4.4.4.4.
  J'avais envisagé ici cette valeur pour le docteur Haemmerli, sous la forme
THEODOR HÄMMERLI-SCHINDLER = 256.
  La profession de Bryan lui fournit l'occasion d'aller en Allemagne, pour la première fois depuis 1944. Il avait dès 1945 payé des détectives pour enquêter sur une éventuelle survie de James, sans résultat. Un hasard lui permet de découvrir une piste à Fribourg, et de retrouver finalement James, dont la raison vacillante l'avait conduit à haïr Bryan de s'être évadé sans lui, mais tout finit bien (James avait jadis sauvé la vie de Bryan, au péril de la sienne).


  Ma curiosité pour le nombre 171, somme des 18 premiers nombres, m'a fait dénombrer les partitions de ces 18 nombres en deux groupes de sommes 65 et 106. Il y a en tout 3083 possibilités, se répartissant en
4-14 : 1
5-13 : 82
6-12 : 525
7-11 : 1109
8-10 : 974
9-9 : 352
10-8 : 40
  Je n'en tire rien, mais livre ces résultats dans l'espoir d'éveiller quelque chose ailleurs...
  J'ai fait les dénombrements correspondant à deux groupes de sommes 81 et 90 (Elisabeth Lovendale), et trouvé 4367 possibilités...
 

1.9.18

invincible chimère de Marseille


Chapitre 15: ORPHELIN IMPLACABLE 
  Implacable, implaçable, implachable? Cet enfant lupin était prévu dans le projet de 1998, comme sa mort résultant d'une blessure à midi (NOON) au jardin VALMER à Marseille, mais ça n'avait pas été beaucoup plus loin.

  Il m'est apparu que ce chapitre était approprié à quelques développements sur l'Avertissement de La Chartreuse de Parme, qui en peu de paragraphes amène plusieurs indices essentiels, le roman lui-même qui serait une "nouvelle", "amour et haine" qui seraient l'apanage du climat italien, les "200 lieues" qui donneraient "lieu" à un "nouveau roman".
  Et Marseille est précisément à 200 lieues de Paris...

  Morvan Léon est calqué en grande partie sur Gaspard Hauser, adolescent découvert errant dans la campagne bavaroise en 1828. Il aurait été prisonnier d'un homme en noir, lequel l'aurait poursuivi ensuite dans les divers lieux où Gaspard a résidé, tentant de le tuer...
  Et Gaspard a effectivement été frappé d'un coup de poignard dans un parc, en 1833, blessure dont il est mort trois jours plus tard. Il avait sur lui une bourse dans laquelle on a retrouvé un message en écriture spéculaire, signé M L Ö.
  Il semble bien qu'il se fût infligé lui-même la blessure, mais diverses autres théories ont couru. M L Ö aurait pu désigner Marie-Louise d'Autriche (Österreich).

  Je crois que Leblanc s'est inspiré de la théorie du complot dynastique pour créer son personnage de Pierre Leduc/Gérard Baupré dans "813", poursuivi par un "homme noir" signant "LM"...
  Il est tout à fait avéré que l'orphelin a inspiré les différents personnages nommés Gaspard Winckler chez Perec.
  Il y a aussi le personnage principal du Roi lépreux de Pierre Benoit, Gaspard Hauser, mais les raisons du choix de ce nom restent mystérieuses.

  Si HV n'a pas eu droit à son anarchiste charentais, voici nos héros confrontés à un limonadier méridional, anagramme déjà utilisée dans L'enchanté réseau.
  Ceci, associé au fait que la blessure devait survenir à midi, m'a incité à écrire l'épisode marseillais en symétricologie, procédé que Ricardou utilise dans sa préface de l'édition de 1988 de Révolutions minuscules, sur près de 100 pages, Révélations minuscules.
  Dans chaque phrase de ce texte apparaît une résonance entre son premier et son dernier mot, concernant parfois aussi le mot central. Il peut par ailleurs y avoir des échos entre les mots équidistants du centre.
  Le procédé est décliné de tant de façons que j'ai d'abord cru que seules certaines phrases étaient concernées, mais toutes les phrases sont codées, plus de 300, et certaines comptent plus de 200 mots... J'ai eu à coeur de faire plus court.

  Ricardou donne à l'intérieur de son texte des analyses chiffrées de certaines de ses phrases, la première ayant au centre le mot "méridional". Voici ce que donnerait son chiffrage pour l'une de mes phrases:
(1) Hortense, (2) si (3) belle (4) et (5) si (6) aimable, (7) sut (8) lui (9) faire (9) un (8) grand (7) sourire (6) qui (5) le (4) remit (3) d' (2) aplomb (1).
A comprendre "or" "fer" "plomb"...

  Ma première phrase est construite pour avoir "centre" en son centre, et à égale distance de ce centre (ou des bords) "limonadier" et "méridional", ainsi que "Lhormond" et "Véran".
  J'ai d'abord songé à nommer mon limonadier Pancrace Lomon, pour avoir une nouvelle paire LOMON-VERAN formant l'anagramme fondatrice, et j'ai effectivement trouvé un Lomon habitant Marseille...
  J'ai ensuite opté pour Lhomond, un nom que je connaissais, et puis lorsque m'est venue l'idée d'utiliser les valeurs 99-61 de NOUVEAU-ROMAN, je me suis avisé que PANCRACE est un mot de valeur 61, et qu'il manquait un R à LHOMOND pour atteindre 99. LHORMOND est aussi un nom propre.
  Je rappelle que dans ses deux textes utilisant la symétrologie, Ricardou introduit deux numéros de page autoréférents, et il s'agit des pages 99 et 61.

  Donc, voici ce qui est intentionnel dans mes phrases, en reprenant à la première:
1 ce-limonadier-lhormond-centre-véran-méridional-(pronon)cé
2 tè-(chan)té
3 je-pachtiche-coeur-pernod-(voya)ge
  Si le limonadier chuinte, et sert du pastis (du Pernod car le Ricard n'existait pas en 1908), c'est en écho au billet Un Ricard, ou le Jean, au titre inspiré par une pub anisée, laquelle semble elle-même utiliser la symétrologie.
  Par ailleurs mon billet précédent étudiait les anagrammes des deux devises latines du paquet de Pall Mall, In hoc signo vinces et Per aspera ad astra. On peut en extraire IEAN RICARDOV, et les 20 lettres restantes permettent par exemple
Ne charge pas son pastis.
ou Pas pastiche sans rogne.

4 il-(cout)il
5 son-numéro-(pois)son
  Nous sommes à Marseille dans le département qui a aujourd'hui le numéro 13, aussi j'ai exploité cette curiosité que BAR devient ONE en rot-13 (et vice-versa).

6 six-(as)sis
7 le-(tab)le
8 sans-bel(licisme)-crois-(crois)sant
  Pour cette 8e phrase j'ai voulu rendre hommage à Belcroix, le principal des 8 Lieux-dits.

9 mes-mais-(ja)mais
10+11 Lhor(mond)-(baga)ges-je-argent
  J'ai ici couplé deux phrases, en imitation de ce que fait Ricardou à plusieurs reprises. J'utilise aussi comme lui des correspondances parfois fort approximatives.

12 che-(chilen)che
13+14 croy(ez)-(proté)ger-j'ai-croix
15 per(sonne)-premier-fils-premier-(im)pair
16 mais-midi-valmer-(enfer)mer
17 che(la)-arbres-fou-(corni)che
  Hommage à l'autre diagonale des Lieux-dits, MAD ARBRE

18 nous-chiboulette-(ge)noux
  Elle s'appelle Ciboulette avec une arrière-pensée pour le schibboleth, un mot permettant d'identifier un groupe ne pouvant le prononcer, terme venu de la Bible où ceux qui le prononçaient sibboleth étaient aussitôt égorgés...

19 ci(boulette)-(as)sis
20 le-(tab)le
21 faut-(pau)vret
22 avec-(reconnais)sant
23 je-(langa)ge-(étran)ge
24 il-bien-(diffic)ile
25 fi(gurez)-mal(adroits)-(dé)fi
26 Lé(on)-(emmê)lée
27 A(ttention)-(voil)à
28 En-(méfi)ant
29 Hor(tense)-faire-(a)plomb
30 ré(pondant)-mit-(bâf)rer
31 tè-(con)ter
32 au-(nig)aud-(chiboul)ot
33 on-(multiplicachi)ons-chiffres-(choluchi)on-(cray)on
34 chi-techter-(réu)chit
  Ceci se veut une allusion à TESTER XX (X est chi en grec), l'autre message imprévu du carré des Lieux-dits.

35 H(V)-(lanç)a
36 com(bien)-99 fois 61-(gar)çon
37 à-(escrim)a-(charabi)a-(résult)at.
38 voy(ant)-voie
39 je-jeu
40 elle-6039-(ré)elle
41 si-écriture spéculaire-(vin)ci
42 rien-nier
43 vi(siblement)-(poursui)vit
44 on-29 fois 139-(lé)on
45 son-léon-(fa)çon
  C'est une allusion à La prise de Constantinople, où les explorateurs de Vénus trouvent sur une roche des striures ressemblant à LEON, mais Léon Doca y voit plutôt, en renversant la roche, le nombre 4031, qu'une exploratrice transforme en DOCA.
  C'est ici un ambigramme, alors que l'écriture spéculaire de 4031 (29 fois 139) me semble mieux adaptée à ce jeu avec LEON.

46 crois(sant)-belle
47 léon-paon
48 le-(clientè)le
49 je-(passa)ge
50 i(ls)-(am)ie
51 mais-(abst)èmes
52 on-(faç)on
  En consultant les mots de valeurs 99 et 61, je suis tombé sur les prénoms Mustapha Ibrahim, associés dans une chanson du groupe Queen, et il m'a semblé devoir l'utiliser, d'autant que Queen (Ellery, qui s'appelait en fait Frederic Dannay (et non Mercury)) m'est essentiel.

53 j'ai-(entoura)ge.
54 l'heure -(p)leurs.
55 de(hors)-(inquiétu)de
56 le-(spira)le
57 la-arbres-milieu-folle-(zo)la
58 lé(on)-(al)lée
59 en-(aut)ant
60 l'un-(l'orphe)lin
61 les-(café-au-)lait
  Les citations, nombreuses dans Révélations minuscules, ne font en principe pas partie des phrases codées. Ici, m'étant avisé que les lettres ROMAN étaient comprises dans MERIDIONAL, je me suis demandé si les lettres résiduelles LIEDI ne correspondaient pas dans un patois quelconque à "lieu-dit". Non, mais j'ai trouvé "li Dié" dans ce texte créole qui m'a paru amusant.

62 oui-(compag)non
63 beau(coup)-beau
64 de-midi-(gar)de
65 da(me)-fa(da)
66 i(l)-vrai-vache-faut-(rigol)o
  Ricardou propose diverses phrases débutant par "i" et finissant par "o", ou vice-versa, et se hasarde à quelques fumeux commentaires sur leurs "funambulesques hétéroclites rapports"; un lecteur habitué à la prose-prise de l'auteur comprendra par lui-même.
  Il y a quelque peu davantage dans les 19 mots de ma phrase dont le centre est (10) vache (10), à égale distance des bords I-O. Cyril Epstein a utilisé la divine vache IO avec des intentions plus ou moins analogues.
  Par ailleurs l'algèbre booléenne ne connaît que les nombres 1-0 correspondant à VRAI-FAUX.

67 au(ssitôt)-dit-lieu-(prestissim)o
68 my(stérieusement)-dos-sol
69 in(croyable)-(dég)un
70 per(sonne)-(com)père
71 j'en s(uis)-(d'ur)gence
72 le-(agréab)le 
73 on-(concepti)on
74 i(l)-(bient)ôt
75 foie-fois
76 on-crayon
77 au-(voic)i
78 n'est-ce-connaisse
79 ce-(inconnaissan)ce
80 les-nouvelles- (12) midi (12) -roman-(marseil)lais
81 mor(van)-mort
  Ce n'est qu'à mi-chemin de l'écriture de ce roman marseillais symétricologique que je me suis avisé qu'un bon Morvan était symétricologiquement un Morvan mort, mais sa mort était inscrite depuis 20 ans dans mon projet.

  Le nombre des phrases de ce roman marseillais, 81, n'a pas été planifié. Après coup, je vois que la phrase médiale serait la 41, centrée sur les mots "écriture spéculaire".

  Une belle coïncidence en cours d'écriture. Le matin du 29 août, j'ai abandonné HV entrant dans le compartiment des tourtereaux avec La Chartreuse de Parme à la main pour emmener ma femme à Manosque. Il était dix heures et j'ai mis Les chemins de la philosophie sur Culture. L'émission du jour était entièrement consacrée à La Chartreuse..J

Note du 3 septembre. A propos de ÖLM-MLÖ, Gef  me rappelle la seule phrase connue en tlönien austral, hlör u fang axaxaxas mlö. Dans la nouvelle originale, Borges indique la traduction que Xul Solar en donne en neocriollo, "nouveau créole", “upa tras perfluye lunó”. Je certifie que, malgré plusieurs lectures de la nouvelle de Borges, je n'ai jamais fait de lien entre ce mlö et le MLÖ de Gaspard Hauser, une affaire qui m'intéresse depuis longtemps.
  Je certifie encore que ma citation du catéchisme créole était tout à fait indépendante de ce "nouveau créole" qui n'est d'ailleurs pas nommé explicitement dans Tlön Uqbar Orbis Tertius.
  Ceci ouvre à nouveau des abîmes vertigineux:
- Xul (pour Schulz) était le modèle de Elmo Orvann de mon chapitre 10.
- Tlön Uqbar Orbis Tertius, et en filigrane Xul lui-même, est une implicitation du chapitre 56 de La Vie mode d'emploi, dont les deux pages sont un concentré de coïncidences (voir notamment ici). Les deux personnages principaux de Perec sont Gaspard Winckler et son "père adoptif" Bartlebooth, inspirés par Scénario pour un ballet de Verlaine, où Gaspard Hauser retrouve son père, un millionnaire anglais, et le tue.
- La phrase en tlönien pourrait être symétricologique, selon la prononciation de l'h tlönienne et les licences qu'on s'accorde,
(1) hlör (2) u (3) fang (3) axaxaxas (2) mlö (1)
- Tiens, 方 ( fāng ) = "carré", "lieu" (mi-lieu?), en chinois, alors que j'ai fait apparaître (2) dit ... lieu (2) dans une phrase codée, et milieu au milieu d'une autre.


  En reprenant une recherche Xul Solar, je trouve cette page donnant 61 de ses toiles, dont cet arbre des sefirot que j'aurais probablement choisi pour illustrer mon Sunshine Superman, pour sa symétrie encore plus parfaite que celui que j'y avais donné.
  J'y remarque les chiffres 9-6-3-0 qui forment 6039 vu plus haut, produit de 99 par 61, NOUVEAU par ROMAN.
  Tiens, Xul est mort le 09 avril 63, qui était le 99e jour de 1963. 61 toiles (et 61 aquarelles que Bartlebooth ne pourra réassembler au chapitre 99)...
  J'ai omis d'expliciter mon titre,
INVINCIBLE CHIMERE = 99 61
est inspiré par
NOUVEAU ROMAN = 99 61
et DE MARSEILLE = 103 permet de parvenir à 263 pour ce 263e billet.
  J'aurais pu choisir d'autres formules que "invincible chimère", comme "ultimes arcanes", "bouquin infini", "revivre miracle", "jungiens fous", "vocalisme inefficace". Je me demande si je n'ai pas été influencé par une anagramme de mon nom jadis utilisée, mais qui n'apparaît aujourd'hui que sur une page, Sunshine Superman précisément:
  J'ai des échanges assidus depuis deux ans avec un nouveau phrère, Laurent Cluzel, qui joue volontiers avec son nom, mais ce n'est que ce 17 septembre que je me suis souvenu avoir utilisé en 2001 l'anagramme Czul Shimer, choisie pour obtenir le partage gématrique 62-72 du nom Arsène Lupin.
  La page pointée fait partie de celles que je n'ai pas (encore) remises en ligne après la suppression de mes pages perso.