26.9.22

1La vie 2mortelle

à לוי & חן

  Il y a quelques jours, j'ai eu une pensée pour le ténor autrichien Richard Tauberténor et mercédès, dont çoeur dp, sa fervente admiratrice, m'avait envoyé en 2010 cette photo, en me demandant si le numéro de sa Mercedes m'évoquait quelque chose. Et comment, puisqu'il s'agissait de 25088, soit 4 fois 6272, le nombre de jours vécus par Jung avant le 4/4/44. Peu après, je vis une camionnette immatriculée 6272 ** 04, 6272, le nombre de jours vécus par Jung après le 4/4/44.

  Ma réflexion sur TAUBER me conduisit à en chercher des anagrammes, et il m'est venu qu'à quelques années près, il aurait pu faire un duo avec Isabelle AUBRET, dont le trémolo me REBUTA.
  M'intéresser aujourd'hui à elle m'apprit que son vrai nom est Coquerelle, qu'elle était très proche de Jean Ferrat, dont le vrai nom était Tenenbaum. Tiens, TENENBAUM-FERRAT, ça donne ENFERMANT AUBRET...

  Mais surtout, ceci a provoqué un dessillement. Lorsque j'ai étudié en mai dernier Labyrinthes, que Thilliez a parsemé de nombres de Fibonacci, je n'ai pas songé que j'avais lu en 2007 Rendez-vous au bord d'une ombre, que Gérald Tenenbaum a parsemé de nombres premiers.
  Si la répartition des Fibos chez Thilliez ne semble obéir à aucune logique évidente, les 26 premiers premiers chez Tenenbaum sont donnés en ordre inverse, de 101 à 2, dans des chapitres intitulés de DIX à ZERO: le nombre 101 apparaît dans le chapitres 10, les nombres 7, 5, 3, et 2 dans le chapitre 0.
  J'avais emprunté le roman à la médiathèque de Digne, et avais remarqué après coup sa cote TEN,

puisqu'il commence par un chapitre intitulé DIX. 

  J'en ai parlé ici. Certains livres me font me demander pourquoi les écrivains les écrivent, pourquoi les éditeurs les éditent, et pourquoi les lecteurs les lisent. Certains ont apparemment des réponses, car Tenenbaum a publié 8 romans après ce premier roman...

  Ceci m'a rappelé qu'un roman, Le curieux incident du chien pendant la nuit, de Mark Haddon, a ses chapitres numérotés par les nombres premiers, et un autre, Die letzte Geschichte des Miguel Torres da Silva, de Thomas Vogel, par les nombres de Fibonacci.

  Sur la page Wikipédia Tenenbaum, je vois que son dernier roman, L'affaire Pavel Stein, est une version révisée de Rendez-vous au bord d'une ombre, et que le précédent, Reflets des jours mauves, aurait une structure kabbalistique sous-jacente...
  Ceci a éveillé ma curiosité et je me suis procuré le livre.
  Question kabbale, ça me semble aussi gratuit que l'apparition des nombres premiers dans Rendez-vous au bord d'une ombre. Dans 10 chapitres consécutifs apparaissent avec plus ou moins d'à-propos les noms des 10 sefirot, de la Couronne au Royaume.
  Le sujet du livre est intéressant, j'y reviendrai peut-être, mais ce qui m'y a frappé est le bijou khaï, jouant un rôle important.
  Il s'agit de deux lettres hébraïques, חי, correspondant à HI dans notre alphabet, formant en hébreu le mot "vivant". Ce mot et sa valeur numérique 18 (mentionnée par Tenenbaum) ont une grande importance dans la tradition juive; je les ai rencontrés à plusieurs reprises, jusque dans un polar d'Ellery Queen.

  Je n'y pensais certes pas lorsque j'ai intitulé le précédent billet Hi !, en référence aux rangs 8 et 9 de ces lettres dans notre alphabet (les lettres hébraïques ont pour rangs 8 et 10, et ce sont aussi les nombres 8 et 10).
  Ce billet m'amenait à constater de nouvelles adéquations entre ma vie et ma recherche, et, par un stupéfiant hasard, il se trouve que je suis vivant (encore que, des fois, je me demande...)
  C'est ainsi qu'avec un absurde retard je me suis avisé que mes grandes découvertes autour du nombre 6272 se sont produites quand j'avais 46 et 58 ans, alors que j'avais introduit des variantes dans mon codage du sonnet de Perec de valeur 6272, variantes anagrammatiques portant sur des mots de valeur 46 et 58, et conservant donc ces valeurs.
  Ces valeurs sont aussi celles des mots HUIT et NEUF, alors que la valeur de mon nom est 89, alors que c'est un 8/9 (2008) que j'ai fait ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung autour du nombre 6272, alors que c'est à 72 ans, 8 fois 9, que j'ai pris conscience de cette adéquation de mes âges et de ces découvertes.

  Ce n'était pas fini, et un autre point m'est apparu 3 jours après la publication du billet. Je l'ai ajouté en note, mais cette note s'est vite avérée insuffisante, et voici donc le présent billet.

  Le premier point est donc que j'ai procédé à mon codage du sonnet fin 1999, à 49 ans, mais qu'il n'est devenu public qu'à la parution de Sous les pans du bizarre en octobre 2000, alors que j'avais 50 ans.
  Or les valeurs des mots anagrammatisés (ALCOOL=58 et NADIR=46) donnent la somme 104, qui se trouve être la valeur de
CINQUANTE = 104.

  Il y a ici une variation dans la signification envisagée des nombres. Les valeurs de NADIR et ALCOOL donnaient directement mes âges lors des découvertes des harmonies du sonnet et de la vie de Jung, ces valeurs correspondant aussi à celles de NEUF et HUIT, avec d'autres corrélations développées dans le précédent billet, tandis que la somme des valeurs des mots modifiés égale celle du mot CINQUANTE, mon âge lors de la publication du roman, retardée (initialement prévue fin 99).
  Incidemment, si le titre du roman était d'abord calqué sur "sur les bandes du billard" de Roussel, j'avais été conforté dans mon choix par sa valeur, 264, qui, additionnée au 134 de mon nom, donnait 398, deux fois la valeur 199 de RAYMOND ROUSSEL qui intervenait dans le livre, associée au nombre 58:
Lu 5-8, 58 évoquerait les églogues 5 et 8, dont les nombres de vers correspondent aux gématries modernes de Raymond=90 et Roussel=109; (chapitre 8, page 103)
  Je savais aussi que 398 était la valeur de l'hébreu "cinquante", חמשׁים, hamishim, et le nombre 50 jouait aussi un rôle dans le livre:
L'églogue centrale se situe à l'exact milieu de ces 4500 mots, soit 2250 mots (50 fois 45) pour les 4 premières églogues, 2250 pour les 4 dernières; (page 76)
  Je ne me rappelle pas avoir à l'époque fait le lien avec mon âge lors de la publication du livre.


  Comme je l'ai déjà dit, c'est après avoir écrit le roman qu'il m'est venu l'idée d'y coder le sonnet de Perec, pour des "raisons" difficiles à expliquer. Je n'ai en tout cas pas l'excuse de la contrainte sans laquelle certains auteurs se sentent incapables d'écrire.
  Lorsque j'ai appris que la parution du roman serait retardée, j'ai profité du délai pour le peaufiner, et ai donc eu l'idée d'y coder le sonnet, plus ou moins inspiré par le cut up de Burroughs. J'ignorais alors que ce que j'envisageais avais été presque exactement réalisé par Ricardou 27 ans plus tôt, et précisément pour coder un sonnet.
  Le sonnet de Perec m'était essentiel, pour ses harmonies numériques, et pour ma quasi-certitude qu'elles n'étaient pas calculées. Quoi qu'on pense de ces équivalences gématriques, c'est le même procédé qui conduit à pointer vers mes 46 et 58 ans lors de mes découvertes "6272", puis vers mes 50 ans lors de la publication du roman.

  Ceci dit, mon codage m'a cependant conduit à apporter des modifications au texte original, certaines nécessitées par des impératifs techniques, et d'autres allusives au codage. J'ai cité dans le précédent billet les majuscules intempestives dans l'ode Toi l'été, et j'ai encore donné une énigmatique formule trouvée dans les cahiers de Lapnus, mon double dans le roman:
ANAQ  CHI  DU  PSOSO
  Il s'agit de l'acrostiche formé par les 14 vers de Perec, et cette citation a fait coïncidence avec un roman paru en septembre 1999, au moment où j'achevais la première version de Sous les pans du bizarre, mais je n'ai découvert ce roman que 7 ans plus tard. Il y a d'autres coïncidences bien plus surprenantes, étudiées dans Pourquoi je n'ai pas écrit les Pans.

  Un fait nouveau est que
CINQUANTE  HUIT = 104+58 = 162, même valeur que
ANAQ CHI DU PSOSO = 162.
  Aussi, puisque
CINQUANTE = NEUF + HUIT = 46+58 = 104,
162 peut exprimer la date exacte de ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung, à 58 ans, le
HUIT/NEUF/HUIT, 8 septembre (200)8.

  Et pour les 46 ans lors de ma découverte de l'harmonie du sonnet?
QUARANTE  SIX = 97+52 = 149.
  149 n'apparaît pas dans mon roman, mais c'est depuis longtemps un nombre qui m'est essentiel, me touchant de près.
  J'en ai parlé ici :
  Il y a d'abord eu un rêve qui m'a marqué, vers 25 ans: j'étais dans une librairie familière, et j'y repérais un nouveau titre de mon auteur de S-F favori (dans le rêve), qui m'enthousiasmait grandement:
1LA VIE 2MORTELLE
J'ai ensuite eu plusieurs projets romanesques utilisant ce titre, jamais aboutis. Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à la gématrie, j'ai remarqué
LA VIE = 49; MORTELLE = 100
Il suffisait d'une implication plus personnelle pour obtenir une parfaite adéquation
MA VIE = 50; MORTELLE = 100
qui se trouvait correspondre à mon nom selon l'état civil :
REMY SCHULZ = 61 + 89 = 150

  Puis est venu le nombre d'or, avec un premier écho : Jean-Bernard Condat = 92-57 (149), remarquait dans son introduction à Nombre d'or et musique (1988) que les valeurs numériques de son nom étaient en rapport d'or optimal.
  Lorsque j'ai recherché des expressions pouvant désigner le nombre d'or, j'ai notamment trouvé
GOLDEN NUMBERS = 57 92.
  Depuis quelques mois, ma manie numérique m'a conduit à m'intéresser aux numéros ISBN des livres. C'est dingue, bien sûr, mais l'est-ce plus que d'avoir modifié des mots du sonnet de Perec de façon significative, a posteriori?
  Le numéro ISBN de Sous les pans du bizarre est 9782842192578, se répartissant en
978: catégorie livre;
284: numéro d'éditeur (Baleine);
219257: numéro de publication;
8: clé de vérification, calculée à partir des 12 chiffres précédents.
  L'éditeur fait ce qu'il veut pour attribuer le numéro de publication. J'imagine que 284 correspond plutôt à un groupe d'édition, et que 219 correspond à Baleine, dont le premier titre édité avait pour numéro 219000. L'aventure s'est interrompue avant que 1000 titres aient été publiés, ainsi tous les livres ont un numéro débutant par 219.

  Quoi qu'il en soit, je suis émerveillé que le numéro de publication de mon roman s'achève par 9257, correspondant à
JEAN-BERNARD  CONDAT = 92 57 = 149,
car rejeter un oeil à sa page Wikipédia m'a rappelé qu'il était surnommé "le concombre", or j'ai publié un billet intitulé Sous les pans du concombre, en novembre 2017 où je venais d'apprendre qu'avait été publié en juillet un roman intitulé Sous l'aile du Concombre (paru le 6/7, le jour de mes 67 ans).

  Sans aucun lien, il était paru en 2000, presque en même temps que mon Sous les pans du bizarre un roman anglais traduit Sous l'aile du bizarre.
  Le numéro ISBN original ne m'évoque rien, mais il est ensuite paru en Livre de poche avec l'ISBN 225-3-15234 (pour les chiffres significatifs), et comme il y avait alors une certaine logique chez l'éditeur, c'était le LP n° 15234. 52-34 m'évoque
JUNG CARL = 52 34 (et 1 l'Unus Mundus, et l'ensemble 15234 est un réarrangement de 1-2-3-4-5).

  Je reviens au "Concombre" Condat, personnage trouble avec qui j'ai échangé quelques mèls après avoir découvert son livre, mais nous ne partagions guère que l'amour de la musique et l'intérêt pour le nombre d'or.
  Il m'arrivait de consulter son blog, et il me semble que c'est ce qui m'a donné l'idée de créer mon premier blog, Blogruz, en avril 2007. Sous l'aile du Concombre?

  Evoquer Condat m'a rappelé quelque chose, que j'ai retrouvé en revenant à son blog, pour la première fois depuis plus de 10 ans. Le 14 mars 2006, soit le Pi Day (3/14 à l'américaine), mais il ne le mentionnait pas, il donnait les 14929 premières décimales du nombre d'or (Phi), calculées le 2 décembre 1996 (date proche de ma découverte du sonnet de Perec, à 46 ans, avec toujours QUARANTE SIX=149).
  Je me souviens avoir imaginé 14929 sous la forme 14(92)9, avec
149 = JEAN-BERNARD  CONDAT, et
92 = JEAN-BERNARD, le rapport 149/92 étant proche de Phi.

  Pour le 92 du numéro de Sous les pans du bizarre, je pense à un autre Jean-Bernard, Pouy, qui m'a permis de le publier, et Lapnus dans mon roman décodait aussi ses oeuvres, notamment la vache pie Larchmütz 5632, avec
NOIR = 56, BLANC = 32 (ce dont Pouy a été le premier surpris).

  Revenant aussi à mon premier blog, j'y trouve un billet que j'avais complètement oublié, publié à dessein le 8/9/2007, ou 1/1/135 du calendrier pataphysique, parce qu'une coïncidence importante était associée au premier jour de l'an pataphysique précédent, relatée ici.
  Ce billet au titre pataphysique Gidouilles & Co(rnes) s'achevait sur la dernière page d'une revue présentant deux notices de lecture. Les auteurs concernés sont
Pierre DUDAN = 71 + 44 et
Antoine BECHAMP = 78 + 48
que je constatais être des noms dorés idéaux, mais je n'avais pas eu l'idée de joindre prénoms et noms pour obtenir
71+78 = 149, et
44+48 = 92.

  Je m'étais arrêté aussi à la page 326 du numéro 326 de cette revue Atlantis parce que Guy Béatrice y donnait une photo au format doré d'un chapiteau de la basilique de Saulieu, et que
GUY BEATRICE = 116 (53+63),
SAINT ANDOCHE DE SAULIEU = 210 (63+50+9+88),
soit 326 pour un total de 32 lettres et 6 mots.

  Aujourd'hui, je remarque que le nom de la basilique a 21 lettres de valeur 210, alors que le code postal de Saulieu est 21210. J'en suis BABA (2-1-2-1)...
  Je connais ce code parce que mon ami JP Le Goff a choisi ce lieu d'après son code postal pour point de départ d'un voyage déterminé par les lancers d'un dé (21 somme des points du dé). J'en ai parlé dans le billet Au seuil du hasard, en octobre 2015, à l'occasion d'une coïncidence sur Saulieu, mais j'ai manqué alors un beau rebond.
  Saulieu est célèbre pour le relais Bernard Loiseau, or Le Goff se renverse phonétiquement en Vogel, "oiseau" allemand. Par ailleurs Saulieu est à une lettre près (saolieu), l'anagramme de "l'oiseau". Mes recherches sur un autre drôle d'oiseau amateur d'anagrammes, Ricardou, m'ont mené à constater qu'en hébreu "oiseau", tsippor, צפּור, est l'anagramme de "anagramme", tserouph, צרופ.
  Moralité, en paraphrasant monsieur Madeleine (alias Jean Valjean): Il n'y a pas de sot lieu, il n'y a que de sots voyageurs.

  Les coïncidences pataphysiques de 2006 et 2007, liées au jour de l'an pataphysique, m'avaient amené à prévoir pour le 8/9/2008 un billet sur une gidouille dorée, découverte quelques jours plus tôt.
  La fantastique intuition de ce 8/9/8 ne m'a pas empêché de publier De la gidouille considérée comme un des beaux-arts à la date prévue, et j'ai remis au lendemain 9/9 le premier compte-rendu de ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44. J'ai ensuite décidé d'y consacrer un nouveau blog, Quaternité, auquel je me suis essentiellement consacré.
  Le 8/9 y est resté une date privilégiée de publication, mais peu à peu je me suis désintéressé de la pataphysique, et le billet du 8/9/2017 est le dernier où j'ai mentionné le nouvel an pataphysique.
  Ce désintérêt m'a conduit à ne pas renouveler mon adhésion au Collège pour l'an 2019-20 (ou an 147).

  Ce n'est qu'en écrivant ce billet que je me rends compte que le billet du 8/9/2021, inspiré par la découverte peu avant que les valeurs des mots modifiés dans mon codage du sonnet correspondaient à HUIT et NEUF, fêtait le premier jour de l'an 149, et m'en serais-je rendu compte alors que je n'aurais pu faire le lien avec mes 46 ans lors de la découverte de l'harmonie du sonnet, et
QUARANTE  SIX = 149.
  C'est donc la prise de conscience le 27/8 dernier que les valeurs de NEUF et HUIT correspondaient à mes 46 et 58 ans lors de mes découvertes des harmonies 6272 qui m'a conduit à publier le précédent billet le 8/9/2022, premier jour de l'an pataphysique 150, et c'est en écrivant ce nouveau billet, alors que son titre était déjà choisi, que je constate que 149 et 150 sont les valeurs de
LA VIE MORTELLE et
MA VIE MORTELLE.

  Ce billet s'est avéré très différent de ce que j'envisageais au départ, et plusieurs points seront étudiés ultérieurement.
  Je vais conclure pour l'instant avec ce qui m'a mené à la valeur 104 de CINQUANTE. J'ai déjà indiqué que, cette année, la liste Oulipo parcourt un calendrier des Papous révisé par Bernard Maréchal, lequel a décrété que le 9 septembre était la Saint Fifti-Fifti.
  Je ne connaissais pas cette orthographe, effectivement usitée. Robert Rapilly remarqua que la valeur de FIFTI était précisément 50, et ceci me rendit curieux de la valeur de CINQUANTE, que je découvris donc être 104, alors que je venais de publier la veille, le 8/9, le billet explorant les valeurs 58 et 46 de HUIT et NEUF, mentionnant leur somme, 104.

  Une dernière petite chose. Le précédent billet, Hi !, était dédié à Hervé & Iléane, prénoms débutant par H et I de valeurs 58 et 46. Comme l'hébreu était prévu pour jouer un rôle important dans le présent billet, je l'ai dédié à deux prénoms hébraïques de valeurs 58 et 46, finissant par H et I, Noah (Noé) et Lévi.
Note du 3/10: Il m'est revenu que
UN + DEUX = 35 + 54 = 89,
ce à quoi je n'avais pas pensé à en intitulant le billet précédent
Hi !, pour HI = 8-9 ou 89, et celui-ci
1La vie 2mortelle pour d'autres raisons.
  Curieusement, c'est le billet suivant, a priori sans rapport avec ces deux, qui m'a conduit à ces constatations.

8.9.22

Hi !

à Hervé & Iléane

  L'an dernier, le 8/9, j'ai publié vingt fois seize, huit, neuf (sic), inspiré par une récente constatation.
  J'avais codé dans mon roman Sous les pans du bizarre (2000) le sonnet de Perec Vocalisations, avec une petite facétie. Les mots ALCOOL et NADIR avaient été remplacés par des anagrammes, LOOCAL et RADIN.
  Au départ, l'idée était de pointer vers les vers 8 et 13, parce que Perec avait signé le sonnet Arthur Rimbaud, parce que Rimbaud est né dans le 08 (Charleville) et mort dans le 13 (Marseille), et parce que j'étais membre de l'association 813.
  J'avais choisi ces mots parce qu'ils étaient les plus propices à l'anagramme dans ces vers. Après coup, je me suis avisé que leurs valeurs, 58 et 46, donnait la somme 104, 8 fois 13.
  Bien plus après coup, près de 22 ans plus tard, je me suis aperçu que 58 et 46 sont les valeurs de HUIT et NEUF. Je n'en aurais sans doute pas fait grand-chose en 1999, lorsque j'ai procédé au codage, mais il en allait tout autrement en 2021.

  J'étais fasciné par ce sonnet car j'avais découvert fin 1996 que sa valeur était 6272, or il comptait 4 strophes, 14 vers, 112 mots, et
4 x 14 x 112 = 6272.
  De plus, c'était l'un des premiers textes en français moderne ainsi étudiés, et je n'ai rien trouvé d'approchant depuis, malgré des centaines de textes passés au Gématron. Et le sonnet offrait d'autres curiosités, que j'ai tenté de répertorier ici.

  Puis est venue près de 12 ans plus tard ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44, fort étrange car elle m'est venue par une intuition nocturne.
  Toujours est-il que Jung a vécu 31360 jours entiers, dont les 4 cinquièmes tombent le 4/4/44 vers midi, une date marquante de sa vie. J'ai été ahuri de découvrir une période unitaire de 6272 jours, correspondant à la valeur du sonnet de Perec, un nombre qui m'était essentiel.
  Mieux encore, en considérant que ma facétie de 1999 constituait une anagramme du sonnet, 5 anagrammes du sonnet de Perec, autant que de voyelles rimbaldiennes, avaient été écrites, totalisant donc la valeur 31360 correspondant aux jours vécus par Jung. En effet le sonnet avait été l'objet en 2001 d'un challenge sur le site spécialisé Anagrammy, relevé par trois auteurs, et j'avais réalisé en décembre 2006 un vieux projet d'une anagramme équilibrée avec chaque vers comptant 8 mots et la valeur 8 fois 56.

  Lorsque je me suis avisé l'an dernier que 58 et 46 étaient les valeurs de HUIT et NEUF, j'ai vite pensé aux mots que j'avais transformés dans mon codage de 1999, et à la date de mon intuition sur la vie de Jung, le 8 septembre, le 8/9, date qui m'était d'abord apparue comme significative car c'était le premier jour de l'an pataphysique 136.
  Je semble hélas condamné à progresser à petits pas, ce qui me contraint à quelque peu radoter, et ce qui m'est passé par la tête le 27 août dernier aurait pu être vu bien plus tôt.
  Je pensais à mon intuition de 2008, et il me vint que j'étais alors âgé de 58 ans, ce qui m'évoqua les mots HUIT et ALCOOL (LOOCAL, tiens, ça existe). Je me demandai si j'avais fait quelque chose d'intéressant à 46 ans, valeur des mots NEUF et NADIR (RADIN), et c'est à 46 ans que j'ai découvert la valeur 6272 de Vocalisations, fin 1996, je n'ai aucune idée du jour exact. Je me souviens avoir rédigé un premier petit texte, envoyé en janvier 97 à diverses personnes, dont Bernard Magné, spécialiste de Perec, puis avoir fait imprimer en mars 97 la brochure de 52 pages En vers recompter tout, dont un exemplaire fut confié à l'association Perec.

  Il y avait bien des bêtises dans cette brochure, dues à mon exaltation devant des découvertes qui auraient demandé un recul qui, 25 ans plus tard, me semble toujours insuffisant...
  Il faut essayer d'avancer, cependant. Quelque mystérieux mécanisme inconscient aurait pu m'inciter en 1999 à mettre l'accent sur un mot de valeur 46 dans mon codage de Vocalisations, parce que c'était à 46 ans que j'en avais trouvé la clé. Mon 46e anniversaire m'avait été important, car Perec était depuis peu au premier plan de mes préoccupations, et lui était mort 4 jours avant son 46e anniversaire.
  C'est plus difficile de rendre compte du mot de valeur 58, mais j'avais en moi tous les éléments pour calculer le nombre de jours de la vie de Jung. Certaines personnes sont capables de donner instantanément (ou presque) le nombre de jours séparant deux dates quelconques.
  Mon inconscient aurait donc pu savoir que la vie de Jung s'organisait autour du nombre 6272, et il aurait pu décider de l'amener à ma conscience à une date significative, en (20)08 où j'aurais 58 ans (HUIT=58), le 8/9, pour faire le lien avec les 46 ans de ma première découverte, peut-être elle-même provoquée, car La disparition était depuis longtemps un de mes livres favoris, et j'y considérais Vocalisations comme un fleuron. L'inconscient serait-il capable de calculer la valeur de ses 112 mots ? ou encore, un tel mécanisme n'aurait-il pas présidé à l'écriture du sonnet par Perec ?

  Ces hypothèses sont folles, mais je ne les émets que pour tenter de rendre compte de phénomènes fous. C'est un fait que l'intuition de l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44 m'est venue bizarrement. D'autres oeuvres de Perec offrent une extraordinaire architecture numérique, et l'accès à ses brouillons montre dans certains cas qu'elle ne peut être intentionnelle.
  L'inconscient collectif jungien permet de rendre compte de ces phénomènes, mais c'est déjà un grand pas à franchir...

  Je repense maintenant que j'avais vu la date du 4 avril 1944 à plusieurs reprises dans divers livres, sans en discerner l'aspect schématique. Est-ce mon inconscient, l'ayant perçu dès la première occurrence, qui m'aurait dicté le 4/4/4 de reprendre l'un de ces livres, Les raisons de l'irrationnel de Paul Misraki, où il cite ce qui est arrivé à Jung le 4 avril 1944, et d'enfin voir consciemment la forme 4/4/44 ? 

  Le début de l'écriture de ce billet, le 1er septembre, a déclenché plusieurs dessillements qui auraient pu survenir bien plus tôt.
  Ce qui m'a amené l'an dernier aux valeurs de HUIT et NEUF est la valeur 89 de RICARDOU (qui est aussi celle de mon nom, SCHULZ).
  Une opération banale chez les arithmologues est la réduction novénaire, par exemple
89 --> 8+9 = 17.
  J'ai indiqué à plusieurs reprises qu'une source de mon intuition du 8/9 (2008) aurait pu être la bio Jung, seigneur de l'inconscient, de Colin Wilson, où il est dit que Jung avait 68 ans lors de sa crise cardiaque en 1944, et qu'il a vécu 17 ans après l'"échange" du 4 avril. Il m'est en principe immédiat que 68 est 4 fois 17, et ceci aurait pu faire son chemin dans mes neurones au fil des années.

  La date pataphysicienne de ma découverte, le premier jour de l'an 136, et les protagonistes de l'échange,
JUNG HAEMMERLI = 52+84 = 136,
m'ont conduit à m'intéresser au carré magique d'ordre 4, composé des 16 premiers nombres, de somme 136, et à découvrir en 2019 qu'il y a 52 façons logiques de trouver la constante 34 dans le carré pandiagonal, or
CARL JUNG = 34 52, et
52 x 34 = 1768, qu'il est tentant de scinder en 17 et 68, caractérisant en années l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44.
  Il y a 1820 possibilités de choisir 4 nombres parmi 16, en conséquence les autres combinaisons sont au nombre de
1820 — 52 = 1768, à nouveau.
  J'avais aussi relié à
LE PASSAGE = 17 68,
"le passage" étant un nom donné à la zone entre vie et mort, visitée par les expérienceurs de NDE, Jung ayant été l'un des premiers à témoigner d'une telle expérience, celle qui lui a permis précisément de prévoir la mort de son médecin, Haemmerli, en 1944.

  Une nouveauté, c'est d'envisager
(8+9)(HUIT+NEUF), soit
17 x (58+46) = 1768, à nouveau.

  Par ailleurs, quand j'ai vu s'afficher le résultat 6272 en soumettant Vocalisations au logiciel que j'utilisais en 1996, ma première pensée a été le découpage 62-72, pour
ARSENE  LUPIN = 62  72,
qui était aussi un de mes sujets de recherche alors. La page que j'ai écrite sur les occurrences de 134 (62+72) dans les premiers épisodes de la saga Lupin me semble toujours convaincante.
  Et Perec me semblait très concerné par Lupin, cité dans plusieurs de ses livres. Je ne voyais aucun hasard dans le nom et la valeur de l'architecte du 11 rue Simon-Crubellier :
LUBIN AUZERE = 134.

  62-72 est passé au second plan lorsque j'ai découvert la factorisation de 6272 en 112x56 et d'autres relations dans le sonnet.
  Aujourd'hui, je m'avise que la réduction novénaire appliquée à 62 et 72 conduit à 8 et 9, et 6272 donne
6+2+7+2 = 17,
c'est-à-dire que la période unitaire de la vie de Jung, exprimée en jours, mène après réduction à la même période, exprimée en années.

  Curieusement, mon étude sur le sonnet de 1997 ne mentionnait pas la lecture 62-72 de 6272, alors que Lupin était abondamment cité dans une étude conjointe sur La Vie mode d'emploi. Il était aussi absent de la récapitulation citée plus haut.
  J'en ai cependant parlé à deux reprises sur Quaternité, avec d'abord le billet A point nommé, en 2013, où je donnais aussi, sans rapport immédiat, la valeur 89 de RICARDOU.
  J'y suis revenu plus en détail dans Arsène Lupin & Jim Barnett, en 2018, et je m'aperçois en le relisant que j'avais oublié quelque chose de pourtant marquant. Si la valeur 6272 des 112 mots évoque le 62-72 d'Arsène Lupin, 112 est la valeur d'une autre identité de Lupin,
JIM  BARNETT = 32 + 80.
  Je constatais de plus une certaine adéquation avec la distribution des mots dans le sonnet, ainsi le premier quatrain compte 32 mots, et remarquais
JIM+ARSENE / BARNETT+LUPIN = (32+62)/(80+72) = 94/152 = 47/76,
soit PEREC / GEORGES.

  J'y mentionnais encore que les 2 quatrains totalisaient 67 mots, 289 lettres, et la valeur 3618, avec
3618 = 67 x 54.
  Je rappelle que la valeur moyenne des 112 mots est 56, en conséquence le déficit des quatrains par rapport à cette moyenne est 134, qui va subséquemment être le nombre en excédent dans les tercets, ainsi le nombre 134 (ARSENELUPIN) marque la division la plus immédiate du sonnet de valeur 6272 (62-72 = ARSENE-LUPIN).

  Il y a du neuf avec les 289 lettres des quatrains, car 289 c'est le carré de 17, ou encore
289 = (9+8)2.
  Plus haut, j'énonçais
(8+9)(HUIT+NEUF) = 1768,
mais surtout, il y a quelques mois, en juin, j'étais amené à trouver du sens dans les 289 lettres des quatrains du sonnet que Ricardou a codé dans son Improbable strip-tease.
  Lorsque j'ai découvert en 2012 ce sonnet codé en majuscules dans un texte antérieur de Ricardou, légèrement modifié, je n'ai pas songé aussitôt à mon propre codage (en lettres d'un corps supérieur), alors que c'étaient d'autres coïncidences entre nos écritures qui m'avaient mené à Ricardou.
  J'ai eu ensuite plusieurs occasions de commenter le parallélisme, en soulignant qu'il s'agissait dans les deux cas d'un sonnet classique parodié, le Cygne de Mallarmé, et Voyelles de Rimbaud.
  Voici donc une autre rencontre, avec les 289 lettres des deux quatrains codés par 2 auteurs de valeur 89. Certes il n'y a rien d'étonnant en soi à ce que 8 alexandrins totalisent 289 lettres, mais ce nombre peut varier de plusieurs dizaines, ainsi les quatrains du Cygne comptent 284 lettres, ceux de Voyelles 311.

- 284 : On y trouve les "nombres fondamentaux" ricardoliens, 2, 4 et 8, et c'est aussi le nombre de phrases codantes de L'art du X, l'autre texte de Ricardou qui code pour un sonnet.
- 2-89 : La première apparition de Ricardou sur Quaternité a été dans Le grand Jeu Hanalogue, pour les deux versions de "l'art du X" de Magné, Numéro 24, que Ricardou avait placées côte à côte dans un article acerbe de Formules, et ces 2 24 figuraient page 224.
- Majuscules : Je ne crois pas avoir mentionné jusqu'à présent, en relation avec Ricardou, que mon codage en lettres de corps supérieur du sonnet de Perec était pour moi associé à un autre codage. Dans Sous les pans du bizarre, j'avais placé sous la plume de Tom Lapnus l'ode Toi l'été, conçue selon les anagrammes saussuriennes dont il était question dans le roman.
  Pour l'édition finale, je suis revenu sur ce poème en l'émaillant de majuscules intempestives qui signifiaient évidemment quelque chose, je pense y revenir dans un prochain billet, mes anciens commentaires ayant besoin de révisions.
  Toujours est-il que ce petit texte offre un cousinage immédiat avec Improbable strip-tease, bien que le rôle des majuscules y soit différent :

Toi l’été tu es Et seras
rusée Etait ta loi, t’es
SEUL
afin d’eMprunter
la FaIm deS printempS

  Les tercets de Ricardou totalisaient 216 lettres, soit 63, ce qui, avec les 172 lettres des quatrains, m'avait fait réarranger les chiffres en 17/6/32, sa date de naissance.
  Les majuscules découpaient le dernier vers de Toi l'été en 2-1-3-8, date de naissance du prétendu auteur Lapnus, 2/1/38, ce qui était calculé. La contrainte principale m'avait imposé de mettre M en Majuscule au vers précédent, le découpant en 6-7, l'anniversaire de l'auteur réel, le 6 juillet. Le 6/7/50 pouvait même apparaître en considérant le chiffre romain L.
  Toi l'été comptait 72 lettres, et le second codage était associé à ce nombre 72, 8 fois 9 (mais il s'agissait alors de 60+12).

  Je ne crois pas avoir commenté jusqu'ici le fait que le 8/9 de ma découverte tombait 2 mois et 2 jours après mon anniversaire, le 6/7.
  La période de 6272 jours correspond à 17 ans, 2 mois, et 2 jours, ainsi Jung est mort le 6/6/61. Le grand mathématicien John Conway a popularisé son Doomsday Algorithm, selon lequel, dans une même année, le même jour de la semaine tombe les 4/4, 6/6, 8/8, 10/10, et 12/12.
  J'ai été à 2 doigts de pouvoir le formuler, à partir des 6272 jours, car j'avais constaté qu'après le 4/4/44 et le 6/6/61, l'addition de la période de 6272 jours (et 4 heures, elles ont leur importance) conduisait ensuite aux 8/8/78, 10/10/95, et 12/12/12 (2012). Je savais qu'en 1944 le 4/4 et le D Day tombaient le même jour, un mardi, et que 6272 jours représentaient un nombre exact de semaines (896).
  Et bien sûr, 62-72 peut encore se lire 6+2 et 7+2, mais ceci a été vu plus haut.
  L'algorithme des 2 mois-2 jours ne fonctionne que si les mois concernés ont 30 et 31 jours, en conséquence le 8/9/08 était un lundi, tandis que mon anniversaire était un dimanche.

  Ma passion lupinienne me conduit aux dérives les plus folles, et c'est ainsi que j'ai acquis il y a deux ans ce Maurice Leblanc maître du savoir perdu, signé Arphays.
  Le point d'exclamation, volontiers triple, semble être le caractère le plus employé dans l'ouvrage, mais je n'y ai guère trouvé l'occasion de m'ébaubir. A la page 80, cependant, l'auteur applique la gématrie réduite au nom du héros :
ARSENE LUPIN, numériquement, se suit. Expliquons-nous : si AJS=1; BKT=2...IR=9 alors :
ARSENE = 26 LUPIN = 27. Il est commun dans la Cabbale de réduire le nombre à sa valeur la plus simple, aussi
26 = 2+6 = 8 et 27 = 2+7 = 9.
  Suivent quelques homologations des nombres concernés, puis page 81 le héros est soumis à la gématrie selon les rangs des lettres :
ARSENE = 62 LUPIN = 72, soit très exactement les énantiomères du système précédemment mis en avant. Nous n'avons pas à entrer ici dans le domaine des probabilités, mais que lecteur curieux se prête à l'exercice et il pourra constater que ce genre de similitudes se révèlent extrêmement rares.
  Sic pour les curiosités grammaticales de la seconde phrase. Quant à son sens, il est bien évident que, si un mot a une gématrie par rangs de 2 chiffres, il aura fort peu de chances d'avoir une gématrie inversée selon l'alphabet réduit si le dernier chiffre est élevé.
  En revanche, un mot de 6 lettres de valeur 62, tel ARSENE, a plus de 50% de chances d'avoir la gématrie réduite 26. Quant à un mot de 5 lettres de valeur 72, tel LUPIN, la probabilité passe à plus de 70%, aussi l'on peut trouver exagérée l'assertion de l'auteur comme quoi Leblanc se serait concerté avec ses confrères ésotéristes pour donner à son héros une dimension métanumérique idéale.

  J'ai cité ceci essentiellement à cause d'une coïncidence. C'est pages 80 et 81 que sont données ces valeurs associées à Arsène Lupin, or
80 = 8+0 = 8, et 81 = 8+1 = 9 !!!

  Arphays, maître du savoir retrouvé, m'a cependant appris quelque chose, probablement parce qu'il a utilisé un dictionnaire d'anagrammes plus étendu que le mien. Il existe une parfaite anagramme d'Arsène Lupin, le mot "lupariennes", désignant les habitantes de Louvres, bourg de 11000 âmes du Val d'Oise.
  Malgré le lion du blason, le nom serait dérivé du loup, lupus, comme Lupin.
  Surtout, et Arphays l'a manqué, bien qu'il soit amateur d'anagrammes (parfois approximatives), LOUVRES livre VOLEURS, ainsi le plus grand des voleurs, comme chantait Dutronc, a dû notamment gagner le coeur des lupariennes.
  Un autre gentilé est une parfaite anagramme, "pulsarienne", habitante de Pousseaux, petit village de la Nièvre.

  A propos d'anagrammes lupiniennes, j'avais forgé vers 2001 SPIRALE NEUN ("spirale 9") sans avoir conscience que le graphisme "9" était spiralé, ce que m'a fait comprendre une photo de Kay-Uwe Wolf ("loup" !), baptisée "9".

  Selon la gématrie réduite, les 0 ne comptent pas. Ainsi, après la gématrie 6272 (ARSENE LUPIN) des 112 mots (JIM BARNETT) du sonnet, ses 497 lettres pourraient désigner
LEBLANC MAURICE = 49 70.

  On l'aura deviné, le titre familier de ce billet est une allusion aux lettres de rangs 8 et 9. En cherchant une illustration "Hi !", je me suis arrêté à celle ci-contre, logo d'une chaîne TV.
  Car il se trouve que ce billet, largement consacré aux valeurs 58 et 46 des mots HUIT et NEUF, est le 348e de Quaternité, et que 348 est la valeur de l'hébreu hamesh, "cinq".
  Lors de mes recherches hébraïques, j'étais très attentif aux noms et valeurs des nombres en hébreu, et particulièrement de 4 et 5, arba' et hamesh, de valeurs 273 et 348. Ils sont associés à diverses découvertes reprises ici (les nombres 46 et 58 y apparaissent).

  273 a été souvent cité sur Quaternité, car c'est aussi le produit des Fibos 13 et 21. Il m'était important de terminer l'année 2018 sur un billet 273, et mes recherches du moment m'ont conduit à découvrir une belle relation : je venais de trouver une troisième grille de lettres formant la table des matières d'un roman, qui, avec les deux grilles que je connaissais précédemment, de Ricardou et moi-même, menait au total de 273 lettres.
  Les grilles carrées pouvaient faire référence au nombre 4, et ce billet 348 me ramène à la vie quintessentielle de Jung et aux 5 anagrammes du sonnet de valeur 6272.

  Jung a parfois utilisé la forme Iung, par exemple dans les initiales CIER ornant la girouette de la maison de Küsnacht (construite pour lui et sa femme Emma Rauschenbach), ou dans l'anagramme signant les Sept sermons aux morts (selon Aniela Jaffé : Carl Gustav Iung, in Kuesnach, Iahr neunzehnhundertsechzehn).
  Ainsi les initiales des fameux duettistes du 4/4/44, Haemmerli et Iung, deviendraient
HI !!!


  Avec cette orthographe Iung, on aurait
IUNG  HAEMMERLI = 51 84,
qu'il est tentant de fusionner en 5184, carré de 72, 72 étant soi-même 9 fois 8, ainsi Iung Haemmerli mènent à
5184 = 8.9.8.9 = H.I.H.I...
  Tiens, les 4 recueils de nouvelles mettant en scène Arsène Lupin comptent 9, 9, 8, et 8 aventures (et Les huit coups de l'horloge sont construits autour du nombre 8).

  Recherchant si ce nombre 5184 est apparu sur Quaternité, je vois que j'ai composé pour un chapitre de Novel Roman un poème de valeur 5184, en partie par hasard, une légère modification ayant permis d'obtenir ce résultat..
  Novel Roman est né d'une interprétation d'une aventure de Jim Barnett, alias Lupin (toujours 72).

  La somme 104 de HUIT+NEUF peut être considérée comme un nombre quater(u)nitaire (1+4). Les valeurs réduites de HUIT+NEUF 22 et 19 donnent la somme 41, parfaite quater(u)nité, et les réductions ultimes mènent à 4 et 1.

  Anthony Boucher serait probablement considéré par Arphays comme un initié, car il a fait dans une nouvelle Lupin oeuvrer pour la libération de Paris en 44, sous l'identité du colonel
PEER LINNAUS = 44 90, ou 26 27 selon les rangs réduits.
  Les valeurs normale et réduite de Lupin écrivent d'ailleurs
1944 = 27 x 72, ce que j'avais rapproché de
6272 = 27 x 72 (49 x 128).

  Une des distractions favorites de Jung était la lecture de romans policiers. Je me plais à imaginer qu'il appréciait particulièrement Lupin.


  Ce n'est qu'en achevant ce billet que je prends conscience que j'ai 72 ans, 8 fois 9. J'ai du mal à l'accepter, mais il faut bien s'y résigner...
...et entrevoir qu'il fallait peut-être attendre ces 72 ans pour voir ces étapes essentielles de ma démarche, à 46 et 58 ans, valeurs de NEUF et HUIT.
  Tiens, 72 est la valeur de VINGT. (note du 12/9: ce billet est le 20e de cette année 2022)

6 septembre: C'est hier soir qu'il m'est revenu que j'avais 72 ans, après avoir écrit maintes fois le nombre 72 précédemment, valeur de LUPIN. Ce matin, il m'est venu qu'il fallait évidemment chercher ce qui s'était passé quand j'avais 62 ans, valeur d'ARSENE. J'ai aussitôt pensé au billet mentionné plus haut, Le grand Jeu Hanalogue, première apparition de Ricardou sur Quaternité, d'abord anecdotique, mais l'écriture du billet m'a conduit par un détour sans rapport vers une fiction de Ricardou, Les lieux-dits.
  Ce billet était du 6/6, mais dans le billet du 26/7, Diagonales, j'indiquais que c'était le 24/7, 18 jours après mon 62e anniversaire, que j'avais fait le lien entre la table des chapitres des Lieux-dits, un carré de lettres faisant apparaître en diagonale BELCROIX, et une table des chapitres que j'avais imaginée en 1998 pour le projet Novel Roman, un carré de lettres faisant apparaître dans la même diagonale ROSENCREUTZ (Rose-croix). Une autre lecture, en oblique brisée, livrait ARSENE LUPIN (depuis Novel Roman a été achevé, et un commentaire sur le chapitre concerné est ici).
  J'étudie notamment cela dans mon billet 273, celui où je constatais qu'avec la seule autre grille de lettres formant une table des matières, à ma connaissance, ces trois grilles totalisaient 273 lettres.
  Je rappelle que c'est la valeur 89 de RICARDOU qui m'a conduit à revenir aux valeurs de HUIT et NEUF.

Note du 9/9: Lançant une recherche "nombre 72", une des premières pages trouvées est le topic 62 du forum jung.forumactif créé en 2008 et qui ne semble plus actif depuis 2011. L'URL est
https://jung.forumactif.com/t62-le-symbolisme-du-nombre-72
contenant JUNG et 62-72.
  Le topic a été créé le 2 mai 2009, à propos des 72 anges de la tradition juive, et une page de mon ancien site est citée; je l'ai remise en ligne ici. Paul Misraki ("Egyptien") cité plus haut m'avait justement fait penser à ces 72 anges, dont le 60e est Misrel, faisant curieusement apparaître Misr, "Egypte", alors que les racines trilittères des noms de ces anges sont construits selon une logique immédiate à partir de 3 versets de 72 lettres de l'Exode sur la sortie d'Egypte, suivies des désinences -el ou -iah. J'ai étudié ici l'extraordinaire similitude unissant cette coïncidence biblique à une coïncidence coranique.


Note du 12/9: Si j'ai codé le sonnet de Perec avec ses deux modifications fin 1999, mon roman n'est paru qu'en octobre 2000, alors que j'avais 50 ans, or
CINQUANTE = 104, de même que
LOOCAL + RADIN, ou
HUIT + NEUF.

  Par ailleurs, je m'étais aperçu avant la publication du roman de mon erreur dans la reprise d'un vers de Roussel, où j'avais mis "selon" au lieu de "suivant", qui aurait été nettement préférable (voir ici). Il aurait été aisé de demander une correction, mais j'ai renoncé à le faire, et j'ai appris après la publication que Ricardou avait commis à peu près au même moment cette même erreur de modifier "suivant" en "selon", dans le contexte plus gênant d'un lipogramme en E.

  La coïncidence des grilles "CROIX" a accru mon intérêt pour Ricardou, mais ce n'est qu'en janvier 2018 que j'ai pris conscience de la similitude des codages d'un sonnet dans Sous les pans du bizarre et dans Improbable strip-tease, que j'avais cependant consulté en novembre 2012, et j'en avais alors parfaitement compris le fonctionnement, sans faire le lien avec moi.
  J'en suis le premier consterné, et ce n'est qu'un cas parmi bien d'autres de retards de mon intellect à saisir des échos qui me concernent pourtant au premier chef.
  C'est une consolation d'entrevoir que ces retards pourraient être significatifs. Ainsi, c'est aussi ce matin qu'il m'est venu (après avoir vu hier que c'est à 72 ans, 9 fois 8, que j'ai fait le lien de NEUF et HUIT avec mes âges 46 et 58), que la date précise de ce déclic était le 27 août, 27/8 qui après réduction novénaire donne 9/8.
  C'est la première date permettant ce jeu 8-9, avant l'immédiat 8/9 qui m'est rapidement apparu comme la date où je publierais ce billet, à une heure évidemment propice (voir ci-dessous).