30.11.24

Bach magic man

à Carlos & Jainos

  Le précédent billet m'a conduit à une importante avancée dans mes études bachiennes. Les 1032 mesures des Inventions à 2 et 3 voix pourraient exprimer les notes b-a-c-h, correspondant selon la notation allemande à 4 demi-tons consécutifs, a-b-h-c, la si si do; en les faisant correspondre à 0-1-2-3, bach devient 1032.
  Ceci m'est venu en lisant Bach's Numbers, où Ruth Tatlow a repéré diverses combinaisons des chiffres 0-1-2-3 dans des séries de pièces de Bach, à commencer par les 1032 mesures des Inventions, qui, additionnées des 2088 mesures du premier cahier du Clavier bien tempéré (CBT), mènent à 3120 mesures.
  Les deux recueils sont contemporains, 1722 pour l'autographe du CBT, 1723 pour celui des Inventions, et ont beaucoup de points communs dans leurs intentions didactiques. Ainsi, trois siècles plus tard, l'Invention 1 et le Prélude 1 figurent toujours parmi les pièces proposées aux clavistes débutants, tout en figurant également au répertoire des plus grands concertistes.

  Tatlow émet quelques hypothèses sur ces chiffres 1-2-3, mais l'essentiel de sa thèse est que Bach aurait privilégié la répartition de ses recueils selon des proportions simples, telles que 1:1 ou 1:2.
  J'ai déjà donné écho aux répartitions qu'elle envisage pour les Inventions et le CBT 1, plutôt convaincantes, mais son ouvrage est très copieux, et j'avais manqué un développement sur les Inventions qui, à mon sens, remet tout en cause...

  Avant l'autographe de JS Bach en 1723, il existe deux autres copies des pièces, une première avec quelques divergences avec l'état final de 1723, due à JS et à son fils Wilhelm Friedemann (12 ans en 1722), une autre de son élève Kayser, où les pièces sont identiques, mais dans un ordre différent.
 

  J'ai pris la liberté d'ajouter au tableau de Tatlow les noms allemands des tonalités concernées.
  Dans la première version, l'Invention à 2 voix est un Praeambulum, celle à 3 voix une Fantasia.
  On peut télécharger l'ensemble du Clavier Büchlein où sont ces pièces, et je ne m'en suis pas privé. Les Praeambuli 3 et 6 sont bien d'autres versions cohérentes des futures Inventiones 7 et 13, en revanche la Fantasia 14 correspond exactement aux 12 premières mesures de la future Sinfonia 3. Bach a interrompu brutalement sa copie ici, et rien ne permet de penser qu'elle n'aurait pas eu pareillement 25 mesures si Bach avait achevé son travail (le recueil s'achève sur cette pièce tronquée).
 

  Et s'il l'avait achevé, rien ne permet de penser que la Fantasia 15 n'aurait pas eu les 32 mesures connues par la suite.
  Ceci a une conséquence époustouflante qu'aurait d'ailleurs pu exploiter Tatlow. Les Praeambuli ont donc ici 482 mesures au lieu des 488 des Inventiones. Mais la pièce en Mi majeur (E) est à reprises, la seule du recueil, et doubler ses 62 mesures mène à 544, le nombre même de mesures des Sinfoniae.
  Aucun exemple de Bach's Numbers n'arrive à la cheville de ce cas, alors que Tatlow utilise parfois les reprises dans ses calculs : ces deux séries de pièces on ne peut plus comparables ont donc le même nombre de mesures, sans le moindre bidouillage.
  Van Houten & Kasberger ne connaissaient manifestement pas non plus ce premier état, eux pour qui le nombre 544 est essentiel dans leur lecture rosicrucienne du corpus bachien.

  Si Tatlow est une éminente historienne, je me permets de douter de ses compétences musicales, car il est tout à fait évident que la Fantasia 14 est tronquée, et que ceci explique l'absence de la Fantasia 15. Or elle imagine que les 499 mesures des Fantasiae, telles qu'elles se présentent dans le Clavier Büchlein, ont donné l'idée à Bach de la répartition 500-500-32 qu'elle lit dans la copie de Kayser, si bien qu'elle assène que Bach a modifié en conséquence les 3 pièces incriminées, suggérant que l'absence de la Fantasia 15 dans le Clavier Büchlein soit en rapport.

  Donc il est clair que Bach n'a modifié que deux pièces pour passer de 1026 mesures de l'ensemble (ou 1088 avec les reprises) à 1032 (ou 1094).
  1032 mesures s'achevant sur une pièce en 32 mesures, ceci pourrait souligner l'aspect 10-32 et mener à penser aux intervalles en demi-tons correspondant aux notes b-a-c-h.
  Mais de multiples autres hypothèses sont envisageables... Les noms des deux types d'Inventions sont devenus Inventio et Sinfonia, et je remarquais que, dans l'alphabet prêté à Bach (que Tatlow utilise aussi), ces mots ont pour valeurs 102 et 83, faisant apparaître les chiffres 2-1-3-8 correspondant à b-a-c-h. Je remarquais aussi que ces mots ont les mêmes initiales I-S que le double prénom de Bach (I et J sont confondus dans cet alphabet).
  Dans la copie de Kayser (visualisable ici), et il est difficile d'imaginer que ce soit à son initiative (il avait 17 ans en 1722), chaque Inventio est couplée à la Sinfonia dans la même clé, ainsi chaque paire I-S 102-83 peut constituer une signature IS bach.
  Il y a 15 paires, 15 qui ressemble à IS, totalisant 1023 mesures, ainsi l'ensemble peut aussi constituer une signature IS bach.

  L'ordre des tonalités est le même que dans le Clavier Büchlein (où Praeambuli et Fantasiae constituent deux blocs séparés).
  Cet ordre a une logique certaine. Il présente d'abord une gamme naturelle ascendante, Do ré mi Fa Sol la si, C d e F G a h, en choisissant à chaque étape le mode majeur ou mineur avec le nombre minimal d'accidents à la clé. Ensuite on redescend jusqu'à do mineur; il n'y a que 6 tonalités naturelles restantes selon ce principe, rt Bach a ajouté Si et Mi, B et Es pour arriver à 15 (pourquoi 15? that is the question).
  La répartition la plus immédiate mettrait d'une part les 14 pièces en gamme ascendante, d'autre part les 16 autres, ce qui conduit à 456-576, soit deux nombres "bachiens" selon Van Houten,
456 = 12.38 et 576 = 18.32.

  18 fois 32, et la dernière pièce a 32 mesures, ce qui peut faire constater que les 15 pièces précédentes totalisent 544 mesures, comme les 15 Sinfoniae.
  Ainsi, cette répartition alternée des Inventiones (488 mesures) et Sinfoniae (544 mesures) conduit à une séquence consécutive de 544 mesures, formée de 8 Inventiones (278 mesures) et 7 Sinfoniae (266 mesures). Il s'ensuit que les 15 autres pièces sont 7 Inventiones (210 mesures) et 7+1 Sinfoniae (246+32 mesures).
  Difficile de prétendre comprendre ce que Bach avait en tête...

  Tatlo semble avoir son idée, et assure que l'état final, parfait selon elle, est celui de l'autographe de 1723, où un idéal partage 516-516 apparaît en couplant d'une part les 6 premières Inventiones (254 mesures) avec les 6 dernières Sinfoniae (262 mesures), d'autre part les 9 dernières Inventiones (234 mesures) avec les 9 premières Sinfoniae (282 mesures).


  L'autographe est introduit par la formule Auffrichtige Anleitung, "Guide Fidèle (pour les amateurs du clavier)". Le doublement du "f" dans Auffrichtige est plutôt anormal, et pourrait faire allusion à la structure 6-9-9-6. Ces deux mots en gros dans l'autographe ont pour somme
Auffrichtige Anleitung = 110 + 98 = 208 = 2.13.8
dans l'alphabet prêté à Bach, autre possible signature.

  Tatlow voit ensuite chaque bloc de 516 pouvoir se diviser en deux blocs de 258, puis d'autres répartitions en blocs de 129, mais aucune logique ne semble gouverner ces blocs, et il reste 5 pièces qui ne peuvent s'apparier pour former les deux blocs de 129 manquants.

  Je sais pour ma part qu'à partir d'un échantillonnage suffisamment grand de nombres relativement bien répartis dans une plage restreinte, il suffit que leur total soit divisible par X pour qu'il soit probable d'en trouver des répartitions en X blocs égaux.
  J'étais il y a 30 ans capable d'écrire un programme donnant toutes les solutions possibles, hélas pas mal de neurones sont partis depuis en déliquescence. Néanmoins, j'ai pu en tâtonnant répartir les Inventions en 8 groupes totalisant chacun 129 mesures.
  J'ai choisi 2 groupes de 3 pièces et 6 de 4 pièces, afin de voir s'il était ensuite possible de jongler avec les positions des pièces dans chaque colonne pour former des rangées de 258 mesures.
  Je me suis borné à la première solution trouvée, que voici:

 72      32  38  44  23  24  25 = 258
     64  32  25  41  52  23  21
= 258
 34  38  33  31  22  20  59  21 = 258
 23  27  32  35  22  34  23  62 = 258
129 129 129 129 129 129 129 129  1032

  Je présume qu'il y a de nombreuses autres solutions, chaque solution pouvant offrir de multiples correspondances (4608!) avec Inventiones et Sinfoniae puisqu'il y a de nombreux doublons (4 pièces de 23 mesures par exemple). Ainsi est-il possible que certaines solutions présentent d'intéressantes symétries dans l'une ou l'autre architecture des pièces, mais ce serait une tâche colossale de toutes les examiner.
  A propos des doublons (4 fois 23, 3 fois 32, 2 fois 21-22-25-34-38), je constate que ces pièces totalisent 518 mesures; il reste donc 514 pour les 13 singletons. On retrouve ces nombres pour les 16 pièces de tonalités majeures (I+S 282+236 = 518) et les 14 mineures (I+S 206+308 = 514).
  Le précédent billet signalait que IS est proche de 15. J'ai depuis vu que ISB est proche de 158, valeur de
IOHANN SEBASTIAN BACH = 58+86+14 = 158,
également donnée par les Sinfoniae en B-a-c-h (24+64+32+38).
  518 est une anagramme de 158, de même que 185, somme de
Inventio + Sinfonia = 102 + 83 = 185.
  On peut encore imaginer que les Sinfoniae constituent un BIS des Inventiones.

  A propos de la forme des chiffres, je remarque que la découverte de Tatlow sur les 516 mesures des 6 Inventiones et 6 Sinfoniae encadrant les 516 mesures des 9 Inventiones et 9 Sinfoniae peut mettre en évidence le retournement du 6 en 9, illustré par le signe astrologique du Cancer (ou Crabe).
  Je pense au fameux canon Cancrizans (canon du crabe) de l'Offrande Musicale,  et constate que ses 18 mesures se répartissent en 9-9, la seconde voix étant l'exacte rétrogradation de la première.
  Renversement et rétrogradation sont deux clés de l'art contrapuntique, et il se trouve que le renversement des notes b-a-c-h est identique à leur rétrogradation.

  Je suis donc admiratif du découpage 6-9-9-6 découvert par Tatlow, mais beaucoup moins de ses considérations ultérieures sur les subdivisions en "queue de colombe",  puisque, comme je viens de le montrer, la "perfection" est possible avec les nombres effectifs de mesures.
  Il semble que, pour elle, ce découpage résulte d'un autre ordonnancement des pièces précédemment ordonnées pour livrer le schéma 500-500-32, mais elle ne semble pas se rendre compte que le nouvel ordonnancement est d'une absolue logique, la même que celle gouvernant les 24 tonalités du CBT.
  Ainsi, si Bach avait des intentions arithmétiques dans ces deux ordonnancements, elles étaient nécessairement présentes lorsqu'il a modifié deux des Praeambuli du Clavier Büchlein (je rappelle que Tatlow n'a pas vu la parfaite égalité entre Praeambuli et Fantasias).

  Bref, il me semble illusoire de prétendre retrouver les réelles intentions de Bach, à moins que ne soit découverte une clé si péremptoire qu'elle rende compte de toutes les énigmes...
  Ce qui n'empêche pas de réfléchir. Parmi les créateurs qui ont livré leurs secrets, je pense souvent à Raymond Roussel qui confiait dans Comment j'ai écrit certains de mes livres,
   Le dé orné des inscriptions "L'ai-je eu, l'ai-je, l'aurai-je" vient du mot déluge. Ici je mis "l'ai-je eu" au lieu de "l'eus-je", craignant que dé l'eus-je ne laissât transparaître le procédé.
mais Roussel a eu fort peu de lecteurs de son vivant, et ceux qui l'appréciaient ne cherchaient guère à décoder ses textes.
  Toujours est-il que je me demande si Bach, dans l'hypothèse 1032 = bach, n'aurait pas trouvé trop claire la succession 1000-32, ou 10-32. Par ailleurs, l'ordonnancement des pièces selon la même logique que celle du CBT donne une autre raison de réunir les deux recueils. Je rappelle que le passage à 3120 permet la factorisation 15.2.13.8, la ressemblance entre 15 et IS permettant d'envisager IS.B.AC.H.

  La copie de Kayser n'est pas datée, n'est-il pas envisageable qu'elle soit postérieure à l'autographe de Bach? Il existe très vraisemblablement d'autres copies supervisées par Bach qui ont été perdues, avec peut-être d'autres variantes...

  Je n'en ai pas fini avec la répartition 456-576 (gammes ascendante et descendante). Si on a toujours les 14 premières pièces (14=2+1+3+8) totalisant 456 mesures (456=12.38), le 576 des 16 autres pièces n'est pas seulement le nombre bachien 18.32, c'est encore le carré de 24, 16 étant le carré de 4.
  D'une part, 24.24 est un lien possible avec les 24 Préludes et 24 Fugues du CBT, d'autre part 144 est la valeur du double prénom Iohann Sebastian, autre possibilité de signature.
  Je me suis demandé s'il était possible de répartir les 16 pièces en 4 groupes totalisant chacun 144. Il n'y a aucune solution 4-4-4-4, mais il y en a une 3-5-4-4 (avec 16 pièces, c'est bien moins probable que de répartir 1032 en 8 groupes de somme 129):
62 59 23       = 144
35 32 32 25 20 = 144
72 27 24 21
    = 144 
41 38 34 31
    = 144

  Il y a encore la question des 544, avec les 544 mesures des Praeambuli comme des Fantasias (avec les reprises), et les 544 mesures consécutives de 15 pièces dans l'ordre de la copie Kayser (le 576 précédent moins la dernière pièce).
  544 n'est pas seulement la valeur de l'épitaphe de Rosencreutz dont Van Houten a réussi à faire correspondre les 8 mots à un redécoupage des 15 Sinfoniae, c'est aussi 4 fois 136, la somme des 16 premiers nombres pouvant former un carré magique de constante 34 pour les 4 rangées, 4 colonnes, et 2 diagonales.
  Agrippa de Nettesheim a publié vers 1530 sa Philosophie occulte, où sont étudiés les carrés magiques planétaires d'ordre 3 à 10, ouvrage qui a connu une relative diffusion. Le carré d'ordre 4 est aussi connu par la gravure Melencolia de Dürer, lequel s'est permis de faire figurer la date de composition dans la dernière ligne:



  Ces carrés magiques étaient des curiosités qui intéressaient aussi les mathématiciens, et il est connu que Bach était amateur de maths.
  Il est peu envisageable d'utiliser directement ces nombres en musique, mais il existe diverses manipulations permettant de conserver le caractère magique en variant les nombres. Un total significatif pour les 16 nombres d'un carré d'ordre 4 pourrait être 544, 4 fois 136, 16 fois 34, et ces nombres sont présents parmi les Inventions:
- les 2 blocs originels de 544 mesures, et les 544 mesures consécutives dans la copie Kayser;
- les 2 nombres les plus élevés sont 72 et 64, somme 136; les 4 dernières Sinfoniae dans la copie Kayser totalisent 136 mesures, de même les 4 premières Inventiones en mode mineur dans l'autographe de Bach;
- ces 4 premières Inventiones s'achèvent sur les 34 mesures de la pièce en fa mineur (je rappelle Inventio = 102, 3 fois 34); la pièce en Fa majeur qui précède a aussi 34 mesures (F et f, soit 6 et 6, possible clé de lecture selon Tatlow, et f est la tonalité n° 9); les 4 dernières Sinfoniae dans la copie Kayser débutent par la pièce en Mi majeur qui a une particularité unique, un point d'orgue suivi d'un silence qui la divise en deux parties; ce point d'orgue est à la mesure 34 (Van Houten observe que dans l'autographe de Bach il divise les 544 mesures en 173 et 371, rétrogradation de 173);
 
L'unique point d'orgue non final, mesure 34.

- ce dernier point (d'orgue) peut conduire à considérer 16 nombres pour les Sinfoniae; la pièce à reprises peut en faire de même pour les Inventiones (ou Praeambuli) et c'est aussi celle en Mi majeur.

  Cette Inventio fait partie des 15 pièces consécutives totalisant 544 mesures dans la copie Kayser, et hier 28/11 j'ai donc cherché si les 16 nombres obtenus en prenant en compte ses reprises, 20-42, permettent un découpage 4-4-4-4. Il y a une seule solution:

72 24 20 20 = 136
59 31 25 21
= 136
42 35 32 27 = 136
41 38 34 23 = 136

  Comme dit plus haut à propos du partage impossible de 576 en 4-4-4-4, ceci n'a rien d'obligatoire, mais il faudrait un programme hors de mes compétences pour en évaluer la probabilité.
  J'ai néanmoins considéré ce partage comme important. Il m'obsédait au point de perturber mon sommeil, ainsi j'ai repris vers 1 h la série des 15 Praeambuli, en comptant 2 fois les 62 mesures de celui en Mi majeur, et celle des 15 Sinfoniae, en coupant les 41 mesures de celle en Mi majeur en 34-7, et j'ai cherché sans utiliser l'ordi des partages 4-4-4-4. J'en ai trouvé un dans chaque cas, et je pense que c'est le seul dans chaque cas:
   Praeambuli                    Sinfoniae (Fantasiae)
62 32 22 20  = 136 72 34  7 23
62 32 21 21 
= 136 =  64 25 24 23
59 34 22 21  = 136 38 35 32 31
34 52 27 23  = 136 21 38 44 33
               544    
  A noter que le scindage de 41 en 34-7 n'était pas indispensable, puisque les deux éléments figurent dans le premier quatuor "sinfonique" (mais c'est cette possibilité qui m'a motivé pour le calcul).

  Je suis assez confiant qu'il est probable qu'en jonglant avec les rangs des éléments dans ces 8 séries, au moins 4 combinaisons distinctes parmi les 4^8 possibles (65536 en oubliant les doublons) afficheront le même total 272, mais, après les heures passées sur les 8 combinaisons de somme 129, je n'ai pas le courage de m'y atteler, sachant que des virtuoses de la programmation pourraient résoudre le problème en quelques minutes.
  Le problème a d'ailleurs été résolu plus haut avec les 8 colonnes de somme 129 qui forment aussi 4 rangées de somme 258. Il suffit d'apparier les colonnes 2 à 2 pour obtenir un carré orthomagique de cpnstante 258, mais le cas des Praeambuli et Fantasiae a ceci de particulier qu'à chaque groupe correspondent 4 séries, et qu'il serait alors acquis que chaque case du carré orthomagique associe un Praeambulum et une Fantasia, ce qui est plutôt élégant.
  De fait, les Sinfoniae étant identiques aux Fantasiae, il est envisageable d'avoir aussi un partage 4-4-4-4 des Inventiones, en scindant celle en Mi majeur en 20-42, et réorganiser les 8 ensembles permettrait alors de parvenir à un carré orthomagique de somme 258, avec chaque case associant une Inventio et une Sinfonia.
  Il y a au moins un découpage 4-4-4-4 des Inventiones,
     Inventiones                              Sinfoniae
59 23 20 20 = 122  72 34  7 23 = 136
42 32 27 21 = 122  |  64 25 24 23 = 136
34 34 32 22 = 122  21 38 44 33 = 136
52 25 23 22 = 122  38 35 32 31 = 136
              488                   544
mais je laisse à d'autres le soin d'aller plus loin.

  D'éventuelles solutions pourraient être confrontées à la grille de Dieben dont j'ai parlé à plusieurs reprises récemment:
 

  Alors qu'il m'a fallu au moins 6 heures pour composer la grille 8 fois 129 - 4 fois 258 donnée plus haut à partir des 30 nombres des Inventions, en utilisant intensivement l'ordi, Dieben a composé cette grille sans ordi à partir des 48 nombres du CBT 1. Il y a des gens doués, à moins que le secret lui ait été transmis par une secte bachique...
  En superposant les 3 carrés semblables du diagramme de droite, on arrive à ce carré qui n'est pas seulement orthomagique, car les 4 rangées, les 4 colonnes, et les 4 quadrants offrent la somme 522. Un quadrillage livre 696 pour les diagonales impaires, 1292 pour les impaires, deux fois 696.

  Peut-être qu'aujourd'hui l'ordi permettrait de trouver des harmonies encore plus frappantes, sinon des symétries avec la structure du CBT 1. On peut rêver.

  On peut espérer aussi que les résultats sur les Inventions permettent aussi de construire des carrés qui soient plus qu'orthomagiques.
  S'il est significatif que l'addition de leurs 1032 mesures aux 2088 du CBT 1 mène à 3120, le nombre 1088 de la version du Clavier Büchlein offre un écho avec 2088.

  Tatlow a étrangement omis de parler du CBT 2, alors que les 2088 mesures du CBT 1 font l'objet de plusieurs tableaux (aucun n'offrant une symétrie comparable à celle 6-9-9-6 des Inventions, où à celle du couplage avec les Inventions).
  L'autographe de 1742 du CBT 2 compte 3044 mesures. Il existe une copie de 1744 du gendre de Bach, Altnikol, identique sauf pour le dernier Prélude BWV 893, en h, si mineur, comptant 66 mesures selon l'autographe de Bach avec la signature rythmique 2/2, mais la notation d'Altnikol avec la signature 4/4 compte 33 mesures, leur exécution restant cependant identique note pour note.
  En ce 30/11, Saint-André, je souligne donc les 3011 mesures de ce manuscrit, et la proximité avec 3012. Tatlow, ayant trouvé 3121 mesures dans le Clavir Übung 1 et 2, a scruté l'autographe et y a trouvé une raison de supprimer une mesure.
  3044 ou 3011 mesures ne tiennent pas compte des reprises des Préludes. Le Prélude 10 en e, mi mineur, est particulier car la dernière mesure de la première reprise est différente lors des deux exécutions, si bien que le Prélude compte 109 mesures écrites au lieu des 108 usuellement comptées.
  La copie d'Altnikol compte donc 3012 mesures écrites.

  Le titre de ce 435e billet de Quaternité est inspiré par Black Magic Woman de Carlos Santana.
  La dédicace est basée sur le jeu
CARL OS JAIN OS = 34 34 34 34
  L'importance du carré magique d'ordre 4 de constante 34 m'a conduit à composer un quatrain illustrant la forme "diabolique" de ce carré, quatrain donné le 4/4/2019 dans
Quatre quarts au carré, Carl !
où je remarquais que les 52 lectures logiques de cette constante 34 évoquaient
CARL JUNG = 34 52.
  Je n'ai pas manqué d'y penser en découvrant cette combinaison des Praeambuli:
34 52 27 23  = 136
  Quant à JAIN, c'est une autre histoire.

Note du 1/12: La Sinfonia 9 en fa mineur a un thème de 14 notes, découpé 3-3-8, dont les notes 2-3 et 5-6 sont 4 demi-tons consécutifs selon le motif 1-0-3-2:
 
  Le thème est parfois tronqué aux 6 premières notes, et la mesure centrale 17 parmi les 35 de la pièce transpose ce motif en b-a-c-h (c'est la mesure 388 dans l'ordre originel des Fantasiae, voir 388 !!!):
 
  La valeur des 14 notes du thème à la tonique est
f as g g b a b e f es des c b as = 129,
129 huitième de 1032.

Autre note du 11/2: Sans proposition immédiate de programme donnant toutes les possibilités d'organiser les 8 séries de somme 136 en 4 de somme 272, j'ai fait un essai et vite trouvé une possibilité, mais ce n'est qu'une parmi de nombreuses probables, chacune permettant 24 associations différentes Praeambulum-Fantasia.

15.11.24

Bacchanal au cabanon herculéen


Vainement ma raison voulait prendre la barre,
Mais je me suis perdu dans ces notes de Bach.
(Ch. Ba. & Ré. Sc.)

  Le précédent billet m'a conduit à une belle découverte dans les tonalités B-a-c-h des Inventions et du Clavier Bien Tempéré (CBT); elles totalisent 1283 mesures, et, depuis 1950 et l'essai J.S. Bach bei seinem Namen gerufen de Friedrich Smend, un lieu commun de l'exégèse bachienne est la recherche des signatures dans son oeuvre, notamment à partir de la somme des rangs des lettres de son nom,
B A C H = 2 1 3 8 = 14,
ou de combinaisons diverses des chiffres 2-1-3-8.

  L'excellence de ma récente découverte,
1283 mesures des tonalités B-a-c-h,
2183 mesures des tonalités B-b-A-a-C-c-H-h,
m'a conduit à une tâche herculéenne, compter les notes de ces 28 pièces (16 diptyques du CBT et 12 Inventions), ce nombre 28 pouvant d'ailleurs être aussi considéré comme significatif (les 8 tonalités B-b-A-a-C-c-H-h sont présentes dans le CBT, 6 seulement dans les Inventions, B-A-a-C-c-h, 8+6=14).

  Au cours de ce travail m'est venue une illumination, d'une telle évidence que je me demande si elle n'a pas déjà été formulée, mais apparemment les exégètes publiés de Bach semblent l'ignorer.
  Je rappelle d'abord quelques points.

  Les 12 notes de la gamme chromatique sont en allemand, à partir de la:

la si si do do# ré ré# mi fa fa# sol sol#
a  b   h  c  cis d  dis e  f  fis g   gis
0  1   2  3  4   5  6   7  8  9   10  11

  En ce qui concerne les tonalités, La majeur se dit A-dur ou simplement A, la mineur A-moll, ou simplement a.

  Les Inventions sont une collection de 15 pièces à 2 voix, et 15 pièces à 3 voix dans les mêmes tonalités, dont l'autographe date de 1723 (mais elles sont probablement antérieures au CBT 1 dont l'autographe est de 1722). Dans sa préface en allemand, Bach leur donne le nom latin Inventiones. A la fin de l'Inventio 15 est indiqué
Sequuntur adhuc 15 Sinfoniae, tribus vocibus obligatis.
A suivre en outre 15 Sinfonies, à trois voix obligées.
et la première pièce suivante est intitulée Sinfonia 1.
 
  Alors les Inventions et Sinfonies totalisent 1032 mesures, et 1-0-3-2 est l'exacte correspondance des demi-tons b-a-c-h. La correspondance que j'ai utilisée ci-dessus, de 0 à 11, est certes moins immédiate que de 1 à 12, mais ceci aurait imposé un nombre de mesures bien plus important, 2143.
  Pourquoi ces mots Inventio et Sinfonia, dont il est douteux qu'ils aient été utilisés ailleurs conjointement ? Dans l'alphabet prêté à Bach, ces mots ont pour valeurs 102 et 83, avec un 0 en sus de 1-2-3-8, mais aurait-on pu trouver mieux?
 

  En outre, si les mots Inventio et Sinfonia donnent les chiffres 1-2-8-3, soit Bach, leurs initiales I et S ne sont autres que celles de Johann Sebastian, car dans l'alphabet prêté à Bach I et J sont confondus.
  J.S. Bach (ou I.S. Bach) est une autre signature souvent relevée par les exégètes, avec notamment le choral Vor deinem Thron, dont le cantus firmus (la ligne mélodique du choral) se découpe en 4 phrases de 14-8-10-9 notes (BACH S J = 14 18 9).
  Une autre version très ornementée de ce choral compte 158 notes dans le cantus firmus, valeur de
JOHANN SEBASTIAN BACH = 58 + 86 + 14 = 158.
  Voir ici.

  Les tonalités B-a-c-h des Sinfoniae totalisent 158 mesures... Le mot au pluriel a pour valeur 88, autre nombre bachien (composé des seuls chiffres 1-2-3-8 + éventuellement 0).
  Au pluriel, Inventiones, le seul  titre donné dans la Préface, vaut 138, ainsi deux séries d'Inventiones valent 2*138.

  Ça commence à faire beaucoup. J'ai souvent exprimé ma seule certitude: l'existence d'harmonies ininterprétables relativise toute théorie sensée, tenue d'écarter tous les faits dérangeants.
  Néanmoins il existe de réelles énigmes, et de réelles solutions, et les pièces à énigmes étaient courantes chez les compositeurs du temps de Bach. Un canon de L'Offrande musicale est intitulé Quaerendo invenietis, "En cherchant vous trouverez", et c'est l'occasion de rappeler que inventio signifie aussi bien "invention" que "découverte".
  Alors rien n'interdit d'imaginer que Bach ait bien signé ses Inventions par le nombre 1032, ni qu'il ait été conscient des possibilités offertes par les mots Inventio et Sinfonia.

  Je suis arrivé à cette hypothèse après avoir lu l'essai de Ruth Tatlow Bach's Numbers, où cette historienne émet l'hypothèse que les principaux ensembles de Bach sont régis par des rapports simples entre les nombres de mesures de leurs pièces, comme 1:1 ou 1:2. C'est justement la réunion des Inventions et du premier cahier du CBT, contemporain, qui a été son premier indice. Les 2088 mesures du CBT additionnées aux 1032 des Inventions donnent 3120, autre arrangement des nombres 0-1-2-3.
  Ces deux recueils sont très proches par leurs diversités de tonalités, conçus pour montrer que le tempérament promu par Bach permettait de jouer dans toutes les tonalités. Ce sont aussi les seuls recueils réunissant les tonalités B-a-c-h.

  Tatlow a retrouvé ce nombre 3120 dans les deux grands recueils pour clavecin donnés ensuite, les Clavir Übung 1 et 2, les 6 Partitas pour le premier, le Concerto Italien et l'Ouverture Française pour le second.

   titre                         tonalité       mesures
Partita 1                          B                 249
Partita 2                          c                 378
Partita 3                          a                 342
Partita 4                          D                 422
Partita 5                          G                 391
Partita 6                          e                 396
Concerto Italien              F                 451
Ouverture Française       h                 491
                                                         3120

  Elle a en fait d'abord trouvé 3121 pour l'ensemble, selon les éditions modernes de ces pièces, mais la proximité avec 3120 lui a fait étudier les manuscrits de Bach, où il y a une curiosité dans le Prélude de la Partita 2. Sa première partie a pour signature rythmique 4/4, pour les 29 premières mesures, puis 3/4 pour les 62 mesures suivantes, mais Bach a indiqué le passage à 3/4 sans barre de mesure intermédiaire, si bien qu'on pourrait considérer que cette mesure 29 a 7 temps.
  Tatlow a besoin de séparer ce Prélude des danses de la Partita 2, ainsi que de diviser les pièces du Concerto Italien, pour parvenir à une répartition 1:2 (1040:2080).
  Elle constate que Bach a nommé ces opus 1 et 2 Clavir Übung (exercice pour le clavier), titre de valeur 123. Elle avance diverses hypothèses pour l'apparente prédominance des nombres 1-2-3 dans les compositions de Bach, les lettres A B C de son nom, sa naissance un 21 mars, la perfection du nombre 6 (1*2*3 = 1+2+3) très fréquent dans ses recueils (6 Partitas, 6 suites françaises, 6 suites anglaises, 6 suites pour violon, 6 autres pour violoncelle, 6 concertos brandebourgeois, etc.).
  Elle ne semble pas avoir songé à intégrer le 0.

  Tatlow signale les pièces dans les tonalités B-a-c-h, mais néglige de donner la somme de leurs mesures, 1460, probablement parce que ce nombre ne trouve pas place dans son hypothèse. 1460, c'est pourtant 4 fois 365, le nombre bien connu des jours de l'année, et la curiosité de la double mesure 29 de la Partita 2 peut trouver une signification calendaire, car 4 années font en fait assez exactement 1461 jours, d'où l'ajout du bissextile tous les 4 ans, ajout caractérisé par un 29e jour au second mois.
  Les autres tonalités sont par ailleurs DGeF, ainsi toutes les lettres de la gamme allemande sont utilisées. Elles se trouvent être consécutives, si bien qu'une disposition e-d-g-f (ou 5-4-7-6) analogue à b-a-c-h (ou 1-0-3-2) est envisageable.
  Quoi qu'il en soit, ces 4 tonalités totalisent 1660 mesures, un nombre "bachien" selon Van Houten, 2.83.10.

  Van Houten a repéré le nombre 365 dans les Sinfoniae:
 

  Je laisse de côté son interprétation fantasmatique rosicrucienne pour constater que ce 365 apparaît entre les tonalités c-a-B-h (totalisant 158 mesures comme vu plus haut), alors que le 365 du Clavir Übung était la moyenne des tonalités B-c-a-h.
  J"observe au passage l'addition des 22 mesures de l'Inventio 1 aux 21 de la Sinfonia 1, donnant 43. 2143 est le second nombre du type 1032.
 
Note du 22/11, Ste-Cécile: Ce matin, il m'est venu une factorisation de ce 252 des tonalités Bach des I-S, 21.4.3, évoquant encore 2143, 1032, et donc BACH.
Il m'est encore venu que, si 15 évoque IS, la valeur du nom complet 158 ressemble à ses initiales ISB (utilisées pour former son monogramme).
 


 
  Je rappelle que le précédent billet m'a conduit à constater que les préludes B-a-c-h du CBT totalisent 180 mesures dans le premier cahier, 360 dans le second. Les anciens Egyptiens qui aimaient les nombres ronds avaient décrété que l'année comptait 12 mois de 30 jours. 12.30, ça peut évoquer les 1032 et 3120 de Bach...
 
  Là j'arrive à une hypothèse hardie, mais peut-être plus acceptable qu'un Bach prophète et rosicrucien.
  Les 360 jours du premier calendrier égyptien, ça ne marchait évidemment pas, et il a été décidé vers 4241 av. J.C. d'ajouter 5 jours dits épagomènes à la suite des 12 mois.
  Ceci a été utilisé pour imaginer que les 5 grands dieux d'Etat soient nés ces 5 jours, le dieu créateur Rê ayant interdit à Nout d'accoucher pendant les 360 jours de l'année. Une ruse a permis de créer ces 5 jours où Nout a mis au monde ses 5 enfants, dont Isis et Osiris.
  Osiris a été tué par son frère Seth, lequel a découpé son corps en 14 morceaux dispersés dans toute l'Egypte. Isis retrouve tous ces morceaux, les rassemble, et parvient à redonner vie à son mari. Osiris ressuscité n'est cependant pas le même qu'autrefois, et il va désormais régner sur le royaume des morts.
  Brisure, réunion : ces deux principes adverses gouvernent le texte depuis toujours.
  C'est ainsi que débute l'étude Le dispositif osiriaque de Ricardou (in Nouveaux problèmes du roman, 1978), mais l'expression est d'abord de Deleuze.
  Ce dispositif est aussi essentiel en musique, souvent de façon immédiate, et j'en ai découvert récemment un cas patent dans le Prélude BWV 546 pour orgue.


  Les 24 premières mesures sont plutôt hétéroclites, ensuite les 4 parties en noir ont une nette unité autour d'un thème, plus ou moins fugué, et sont entrecoupées de 3 blocs de 4-8-12 mesures correspondant note pour note au début, découpé en 3 parties. On les retrouve réunis encore à l'identique dans le final, ponctués d'un accord final formant la dernière mesure.

  I.S. (Iohann Sebastian) a écrit 15 I. et 15 S. (Inventiones et Sinfoniae). Il y a une nette ressemblance entre 15 et IS, utilisée par divers exégètes (par exemple à propos du lévrier 515 de Dante).
  Le passage des 15 I.S. au premier cahier du CBT disloque le nombre 1032 correspondant à B-A-C-H (=14), et recompose ses éléments en 3120, nombre pouvant se factoriser en 15.2.13.8.
  Il n'est nul besoin d'imaginer Bach converti aux mystères isiaques pour exploiter la ressemblance entre 15 et IS et transformer cette factorisation en IS.B.AC.H, rendant élégamment compte de l'éventuel intérêt de IS Bach pour ce nombre 3120.

  A propos de 515, je me souviens que c'est le nombre de mesures de la Partita 1, avec les reprises. Ma page sur 21-38 détaillait ce remarquable cas, qui fait entendre en tout 14 pièces:
- 1 fois le Prélude (21 mesures)
- 2 fois l'Allemande (38 mesures)
- 3 fois le Menuet I (38 mesures)
- 8 fois les autres danses (38 mesures en moyenne)
  Incidemment, il me semble que Tatlow s'est trompée, page 177, en indiquant 477 mesures avec les reprises. J'imagine qu'elle a oublié la dernière reprise du Menuet I (elle est certainement plus historienne que musicienne).
  Je ne peux que conseiller de lire attentivement cette page qui viendrait étayer le "dispositif osiriaque", qu'ISIS-1515 soit concernée ou non.

  A propos des mystères isiaques, la franc-maçonnerie qui les a repris a renommé triangles isiaques les triangles de Pythagore, notamment le triangle 3-4-5.
 

  J'ai rappelé dans le précédent billet une remarquable relation pythagoricienne dans les Inventions , basée sur un triangle 3-4-5 d'unité 14, avec
126 = 14*32 et 224 = 14*42.
  Ceci conduit à découvrir une relation analogue dans le CBT 1-2, basée sur un triangle 6-8-10 d'unité 14, avec
504 = 14*62 et 896 = 14*82
  Je souligne maintenant que ces relations concernent les pièces de rangs 8-9-10-11-12 dans les deux ensembles; la somme de ces rangs est 50, un nombre qui a été vénéré en tant que somme des carrés du triangle 3-4-5.
 
  Bacchus est l'analogue romain de Dionysos, le "deux fois né", lui-même proche d'Osiris, ce qui a été vu par les historiens antiques Hérodote et Plutarque (merci dp),
  

 et Shiva est aussi dans la danse...
   Les Grecs célébraient les dionysies à la fin du printemps, et Bach est né le 21 mars...
 
 
  Je reprends sous forme simplifiée le tableau des mesures des pièces B-a-c-h et b-A-C-H dans le CBT 1-2 et les I-S, avec les reprises:

B   379   b   283    662
a   296   A   192    488
c   212   C   222    434
h   396   H   203    599
   1283     + 900 = 2183

  Le nombre 1283 m'était déjà connu. C'est le nombre de notes du premier diptyque du CBT 1, en C, et le quart des 5132 mesures du CBT 1-2, sans les reprises (soit la moyenne des colonnes P1-F1-P2-F2).
  Cette permutation 1283 de 2138 n'est pas quelconque, elle correspond à la montée chromatique a-b-h-c, et, dans l'hypothèse de la correspondance de 1032 avec BACH, ou 2138, elle serait équivalente à 0123, ce qui fait penser aux 123 mesures du dernier diptyque du CBT 1, en h (sans les reprises du Prélude).

  Une autre façon de répartir ces tonalités est selon les majeures et mineures. Les majeures B-A-C-H totalisent 996 mesures, dont une factorisation est 12.83.
  1187 pour les mineures est un nombre premier, le 195e (ou 196e
en comptant 1 comme premier, ou 194e en ne comptant que les premiers impairs). En ne tenant pas compte des reprises, le total passe à 1080 = 21.3.80.
  A propos de premiers, 1283 est le 208e, et 208 = 2.13.8. 1823 est le 281e, 2381 le 353e, 3821 le 530e, 8123 est le 1022e, 8231 le 1032e (tiens donc...)

  Les résultats sur les tonalités BACH avec reprises invitent à examiner ce qui se passe pour l'ensemble des pièces. Il n'y a qu'une pièce à reprises parmi les Inventions, l'Inventio 6 qui a 62 mesures, ce qui mènerait au total 1094 qui ne m'évoque pas grand-chose, sinon les 194 mesures des Préludes h-c-a-B du CBT 1-2.
  Il n'y a qu'un Prélude à reprises dans le CBT 1, le dernier avec 47 mesures, ce qui mènerait à 2135 pour le CBT 1. Certains ont exploité la proximité avec 2138, mais je n'aime guère les approximations. Peut-être faudrait-il rapprocher ce résultat, 35 fois 61, des 488 mesures des Inventions seules, 8 fois 61.
  Je constate qu'en laissant de côté ce Prélude, qui ne prend toute sa signification qu'avec les Préludes à reprises du CBT 2, les 3120 mesures de CBT 1 + I-S mènent à 3182 avec les reprises de l'Inventio 6.
  Il y a 10 Préludes à reprises dans le CBT 2, totalisant 569 mesures, peu immédiat, mais avec les 47 du CBT 1, les 11 Préludes totalisent 616 mesures, 11 fois 56. Avec les 3044 mesures sans reprises, le total 3660 est un nombre bachien, 2.1830. J'apprécie peu ces bidouillages, mais Tatlow s'en permet de bien plus hardis.
  Enfin, sans bidouillages, l'ensemble CBT 1-2 + I-S totalise 6842 mesures, ou 2 fois 3421, pouvant inspirer diverses pistes (4 nombres successifs, comme les demi-tons abhc, Fibos 21 et 34...).
 
  Le titre de ce billet est inspiré par la Série Noire n° 60, Bacchanal au cabanon, complété par un adjectif débutant par h afin d'arriver au total 208 = 2.13.8.
  J'ai jadis prêté attention à tous les numéros bacchiens de la Série Noire (et d'autres collections), le plus significatif étant La chasse au bahut de Linda Barnes, n° 2183, or "bahut" peut se lire b-a-h-c ou 2183, puisque ut est l'autre nom de do, c dans la notation allemande.

  Le premier vers de l'exergue est de CHarles BAudelaire (Les sept vieillards), et j'ai composé le second pour parvenir au total 798 = 21.38.

  J'ai aussi envisagé des titres à base de "dispositif osiriaque" qui compte 10-9 lettres, donc précédé de mots de 8-7 lettres pour avoir l'analogue de 1032.
  Et bien entendu les gématries devaient être bachiennes; quelques essais:
déclarez certain dispositif osiriaque = 384 = 3.128
adoptons certain dispositif osiriaque = 414 = 18.23
honorons quelque dispositif osiriaque = 456 = 12.38
supports atonaux : dispositif osiriaque = 480 = 2.1.3.80
 
  Quant aux nombres de notes des pièces en B-a-c-h, ce sera pour plus tard...
 
  J'ai choisi plus haut l'Inventio 8 et la Sinfonia 15 pour la lisibilité:
 
    Après coup je me suis avisé que fusionner 15 et 8 mène au 158 de Iohann Sebastian Bach, et après cela j'ai vu que les numéros BWV de ces pièces sont 779 et 801, somme 1580...
 
Note du 19/11: J'ai jusqu'ici opté pour 3044 mesures du CBT 2, sans les reprises des Préludes. Il y a cependant le cas particulier du Prélude 10 en e, mi mineur, où la dernière mesure de la première reprise est différente lors des deux exécutions, si bien que le Prélude compte 109 mesures écrites au lieu des 108 usuellement comptées. On arrive alors au total 3045, pouvant se factoriser 35 fois 87, alors que les 2088 mesures du CBT 1 correspondent à 24 fois 87, 59 fois 87 pour tout le CBT, avec 59 somme de 21 et 38, nombres vus à plusieurs reprises dans le CBT.
  La répartition en Préludes et Fugues pourrait être évocatrice:
- 2183 mesures pour les Préludes, nombre bachien qui se factorise en 37 fois 59;
- 2950 pour les Fugues, se factorisant 50 fois 59. 
 
  Par ailleurs il existe une autre notation pour le dernier Prélude en h, si mineur, comptant 66 mesures selon l'autographe de Bach de 1942, avec la signature rythmique 2/2, mais l'autographe de 1744 de son gendre Altnikol avec la signature 4/4 compte 33 mesures, les pièces étant cependant identiques note pour note.
  Avec cette version, et 109 mesures du Prélude 10, on arrive à 3012 mesures pour le CBT 2, après les 1032 des Inventions 1-2, 3120 des Inventions + CBT 1, 3120 du Clavir Übung 1-2, de quoi se poser des questions.
  Cependant il y a aussi des pièces avec des différences dans les reprises dans le Clavir Übung, ce qui n'est pas pris en compte dans le total de Tatlow.
 

5.11.24

As simple as A B C

 à BA & CH

  Mes récentes études bachiennes m'ont conduit à calculer la somme des numéros BWV des 48 diptyques du Clavier Bien Tempéré, de 846 à 893, soit 41736, somme qui peut se factoriser
47 * 888, soit DEUS (latin) * IHSOUS (grec).

  BWV 888 est l'un de ces diptyques, et la factorisation 47*888 mène à une autre idée folle: que se passe-t-il en classant à part ce BWV 888? Il compte 62 mesures: ôtées des 5132 mesures des 48 diptyques, il reste 5070, un nombre qui m'est aussitôt évocateur en relation avec le 8190 obtenu en fusionnant les valeurs 81-90 de ELISABETH-LOVENDALE, ce qui m'a ramené à Bach et au CBT en septembre.

  5070 et 8190 sont 13 et 21 fois 390, 13 et 21 étant mes Fibos fétiches, et j'avais constaté que 8190 pouvait se factoriser uniquement en Fibos, (1.1.)2.3.5.13.21 (il n'y manque que 8).
  Il s'ensuit que la différence 3120 est la factorisation des 7 premiers Fibos, 1.1.2.3.5.8.13, et les opérations fantasmatiques précédentes m'ont conduit à ce résultat qui pourrait être utilisé dans les recherches "sérieuses", car le billet précité m'avait fait étudier les travaux de Ruth Tatlow qui a vu ce nombre 3120 essentiel dans l'oeuvre de Bach, ainsi dans au moins trois collections de pièces:
 

  On a soit 3120 mesures, soit des diviseurs (1/4 et 1/2), et dans chaque cas Tatlow en trouve des répartitions harmonieuses. Je n'ai pleinement vérifié que le premier cas, le couplage des 30 Inventions et 24 diptyques du CBT 1, remarquable car les Inventions comptent 1032 mesures, autre arrangement des chiffres 0-1-2-3, et Tatlow trouve des cas impliquant les nombres 2130 et 1320. Elle souligne que Bach a choisi l'orthographe Clavir Ubung (autographe ici), de valeur 123 selon l'alphabet qu'on lui prête, alors qu'il écrit ailleurs Clavier, dans le titre du CBT notamment, peut-être pour parvenir à 24 lettres.
 

  Si Tatlow utilise une particularité de l'autographe du Clavir Ubung pour parvenir à 3120 mesures (3121 dans les éditions usuelles), il n'y a rien à redire au compte de 3120 mesures dans Inventions et CBT 1, ni à cette harmonieuse répartition:
 

  La perception de 3120 en tant que produit des 7 premiers Fibos m'a conduit à une autre constatation. Il y a 30 Inventions, 48 pièces dans le CBT 1, 78 pièces en tout, et 3120 est le plus petit commun multiple de 30, 48 et 78. Mieux, les opérations peuvent souligner les facteurs Fibo: 
3120 = 30.104 = (2.3.5) (8.13)
3120 = 48.65 = (2.3.8) (5.13)
3120 = 78.40 = (2.3.13) (5.8)
 
  Il n'y avait pas besoin de passer par là pour voir que les 30 Inventions et 48 pièces du CBT sont dans le rapport Fibo 5/8.
  Le Fibo 55 apparaît aussi dans les 41 et 14 pièces composant les Clavier Übung I et II.

  Comme déjà dit, je ne défends aucune thèse, sinon celle que de prodigieuses harmonies numériques ininterprétables relativisent considérablement toute thèse "raisonnable".
  Tatlow élimine d'emblée la piste nombre d'or Fibonacci, arguant qu'aucun témoignage contemporain de Bach ne fait état de ces notions dans la composition musicale. Je lui fais confiance, mais ceci intéressait néanmoins les matheux, et Pacioli avait en 1509 relié la divine proportion à la trinité divine, et Kepler en 1618 relié la divine proportion à la suite de Fibonacci.
  1618 comme 1,618..., et les Inventions ont les BWV 772-801, le CBT 1 846-869,
772 + 846 = 1618, CQFD...

  On peut encore arguer, en considérant le premier Fibo comme 0 (0-1-1-2-3-5-8-...), que 0-1-2-3 sont des nombres de Fibonacci, ce que faisait Ricardou en répondant à ses exégètes qui avaient vu la suite dans sa Prise de Constantinople:


  Comme je l'avais indiqué, je soupçonne que Ricardou se fiche ici du monde, et qu'il n'avait pas Fibo en tête en écrivant son roman, ainsi même les revendications des auteurs ne prouvent rien.
  Le traité de Fibonacci se nomme en fait Liber Abaci ("livre des nombres"), et des acrobaties pourraient mener à
ABACI > CAB * (A+I) = 312 * 10 = 3120.
  De fait, les exemples illustrant la proportion divine utilisent souvent les lettres ABC,
 
 avec AB/BC = AC/AB.

  Parmi les harmonies numériques menant à des théorisations fantasmatiques, je classe volontiers la remarquable superposition des 544 mesures des Inventions à 3 voix avec les valeurs des 8 mots de l'épitaphe de Rosencreutz, sommant 544.
  Et la grille de Henk Dieben, organisant les 48 nombres de mesures des pièces du CBT 1 selon de multiples harmonies:
 
 
  Ceci m'a donné l'idée de transformer cette grille en un poème, avec les valeurs actuelles des lettres, et voici le résultat:
un arbre une genèse
ne me fana synthèse
tu dirigeas gel vif
toi sévit glaça pif

en fin notule chère
fat tu gâtas colère
elle usait réel gré
futur effet mal fié

nu dans telle folie
en se percevant mie
freinant un féal si
iront ans beau midi
  Après avoir constaté que mes deux premiers vers avaient chacun 16 lettres, j'ai décidé de continuer, ce qui n'a évidemment pas contribué à l'intelligibilité du poème...
  J'y remarque tout de même que le 35 final de la grille de Dieben a permis de finir le 12e vers par "midi".
  Les 3 strophes correspondraient à une répartition 8-8-8 des 24 diptyques ainsi réorganisés. Chaque strophe a 4 vers, chaque vers a 4 mots de 4 lettres en moyenne.

  Ma plus folle découverte bachienne concerne les 16 tonalités Bach dans les deux cahiers du CBT, semblant basées sur une suite additive dont les termes de rangs 1-2-3-8 sont des nombres bachiens, 3-28-31-388. 
  Au passage, Tatlow ne s'intéresse pas au CBT 2, alors que la répétition de l'exercice 20 ans après inviterait à examiner de près les deux cahiers réunis, dans l'hypothèse tatlowienne que Bach aurait minutieusement pondéré ses ensembles corrélés.
  Puisque Tatlow a relié le CBT 1 aux deux séries d'Inventions, je remarque:
- 488 mesures des Inventions 1, 2088 du CBT 1, différence 1600, carré de 40;
- 544 mesures des Inventions 2, 3044 du CBT 2, différence 2500, carré de 50.
  Différence des différences, 900 carré de 30, ce qui peut faire penser à la relation de Pythagore (32 + 42 =52), et on peut aussi songer à la somme 4100, avec 41 valeur de JS BACH.
  J'avais trouvé une belle relation de Pythagore dans les Inventions 2, exposée ici (hélas peu lisible car les images ont disparu, notamment les tableaux de mesures). En bref, le nombre 194 des mesures des préludes Bach à reprises du CBT 1-2 est aussi celui des Inventions 8 à 12. Les 7 Inventions précédentes comptent 224 mesures, les 3 suivantes 126, avec
126 = 14*32 et 224 = 14*42.
  Ceci m'avait conduit à découvrir une relation analogue entre les 1400 mesures des diptyques 8 à 12 du CBT 1-2, réparties en
504 = 14*62 et 896 = 14*82 (en couplant les F1 avec les P2, les P1 avec les F2).
  Je suis ébahi à chaque fois que je relis une de mes pages Bach...

  Je retrouve sur la même page une relation oubliée qui pourrait enchanter Tatlow. Les Préludes des tonalités Bach totalisent avec les reprises 180 mesures dans le CBT 1, 360 dans le CBT 2.

         P1       P2     F1    F2         I1     I2
B       20     174     48     93        20     24
a       28       64      87    28        25     64
c       38       56      31    28        27     32
h       94       66      76   100       22     38
        180     360    242  249       94   158    = 1283

b       24       83      75   101
A       24       33      54    29        21    31
C       35       34      27    83        22    21
H      19        46      34   104                  
        102     196    190  317       43    52      =   900
                                                                              2183
  Je rapprochais ces 180-360 des 1836 mesures de la totalité des 16 ensembles BACHbachBACHbach des deux cahiers, mais je n'avais pas vu alors que les 24 autres pièces (6+6+6+6) totalisent 1296 mesures (6*6*6*6). A remarquer aussi que 360 peut se répartir en 120 (ac) et 240 (Bh)

LOVE & HATE   Il ne m'était pas venu non plus que 1836 peut se factoriser 54*34, avec
LOVE  HATE = 54  34,
selon l'alphabet actuel, 54-34 étant le partage doré optimal de la somme 88.

  J'avais aussi vu la factorisation 58*36 des 2088 mesures du CBT 1, avec également 58-36 partage doré optimal de la somme 94.
  Les deux réunis donnent 70-112, soit les valeurs latines de IESVS CHRISTVS (encore un 5-8-13 comme les 30-48 Inventions-pièces du CBT).

  Si les 16 tonalités Bach conduisent à LOVE = 54 et HATE = 34, il se trouve que 5+4+3+4 = 16,
d'où il devient tentant d'écrire un poème en strophes de 5-4-3-4 vers, de valeur 1836.
  En 54 ou 34 mots? Pourquoi pas les deux, en jouant sur les élisions. Ainsi le grammairien comptera 54 mots dans le texte suivant, et un compteur de mots comme celui de Word 34.
bach s'adoucit
Aldo l'aima
C'est l'égard là
Heur s'associe
bémol l'aida

Bach s'exerçait
a l'oxymore
c'était l'effet
haine d'amor

---

Alors l'acter
C'est l'exprimer
Haïr d'aimer

Bach l'avait vu
aimer l'instable
c'est l'imprévu
haïr l'aimable
  Les 3 dernières strophes me satisfont à peu près, mais j'ai gâché l'intelligibilité de la première en y hypographiant si-do-la-si bémol, les notes h-c-a-B dans l'ordre des préludes à reprises.
  Par hasard, les 2 dernières strophes valent 893, numéro BWV du dernier diptyque du CBT (846 à 893) qui fait partie des tonalités Bach. J'ai utilisé il y a peu l'équivalence HIC de 893.

  Dans le tableau ci-dessus, j'ai aussi fait figurer les tonalités BachAC dans les Inventions 1 et 2 (il n'y a pas de tonalités b et H). Le total 158 des Inventions 2 équivaut à
JOHANN SEBASTIAN BACH = 58 + 86 + 14 = 158,
et y adjoindre le 94 des Inventions 1 conduit à
CHRISTIAN ROSENCREUTZ = 97 + 155 = 252.
  De nouvelles curiosités apparaissent :
- 1031+252 = 1283 pour les tonalités Bach; ma page sur 21-38 signale les 1283 notes du premier diptyque du CBT 1, débutant par l'arpège de valeur 38 et s'achevant sur l'accord de valeur 21; sans les reprises, les 48 diptyques du CBT 1-2 totalisent 5132 mesures, 4 fois 1283;
- 805+95 = 900 pour les tonalités bACH, et donc 2183 pour l'ensemble des tonalités Bach-bACH; la page sur 21-38 signale aussi la première Fugue du CBT2, avec un thème de 21 notes et 83 mesures; et si on cherche un 14, ce 2183 correspond à 8 tonalités du CBT et 6 des Inventions, total 14;
- 1836+252 = 2088, autre nombre connu, notamment sous la factorisation 36*58 tandis que 1836=36*51 (les tonalités Bach des Préludes partageaient 1836 en 540 et 1296, 15 et 36 fois 36, ce qui peut mener à 36*(22+36), dessinant la suite double de Lucas 14-22-36-58-94).

  54 est la somme des 8 premiers termes de la suite de Fibonacci, 8 termes unis par la faramineuse relation
ONE+ONE+TWO+THREE+FIVE+EIGHT = 273 = 13*21
THIRTEEN+TWENTYONE = 240 = 1*1*2*3*5*8
Vérification sur le Gématron.
  Avoir identifié 3120 à la factorielle Fibo d'ordre 7 m'a bien entendu rendu curieux de ce la factorielle Fibo d'ordre 8 (ces factorielles sont données par la suite OEIS 3266).
  C'est donc 3120*21 = 65520 (ou 240*273).
  Je connais le nombre 6552, mais pas en tant que produit de Fibos (3*8*13*21). On ne connaît à ce jour que 4 nombres non triviaux dont la somme des diviseurs donne en base 10 leurs inverses. Ce sont
69 - 276 - 639 - 2556, et leurs sommes de diviseurs
96 - 672 - 936 - 6552.
  J'avais noté jadis que 276 et 2556 étaient les quadruples de 69 et 639, et je constate aujourd'hui que leurs sommes de diviseurs peuvent toutes s'exprimer comme produits de Fibos, 6552 étant le seul produit de Fibos distincts.
  Le précédent billet m'a conduit au billet Jour d'or du 6/7/10, marqué par une ahurissante coïncidence Fibo. A l'époque, avant l'affaire Etaterniuq, j'ignorais que les billets blog pouvaient être antidatés. Mes obsessions numériques me poussaient à choisir une minute significative pour la publication de chaque billet, et, comme plusieurs coïncidences avaient concerné l'identifiant de billets, ou postID, j'ai un temps créé plusieurs billets à la minute désirée, pour choisir ensuite le postID le plus significatif.
  J'ai stoppé cette pratique dès que j'ai su qu'un billet pouvait être antidaté, mais j'avais créé plusieurs billets à 6:07 le 6/07 2010, 5 ou 6 était je crois le maximum possible en une minute. J'avais choisi celui dont le postID s'achevait par 65526552 à cause de la relation 2556-6552, et je découvre aujourd'hui que 6552 est un produit de Fibos.
  Je découvris en août 2010 que le demi angle d'or est 25°56':
  Pour le présent billet, je n'avais pas d'idée préconçue sur date et heure de publication. Je l'achève aujourd'hui 5 novembre, et pense que la date à l'américaine est 11/5, alors que la pièce la plus "lourde" du CBT 1 a 115 mesures.
  Le post ID de ce billet, non choisi, est
3313447115511513079

  Et je choisis l'heure de publication à 13:28, en pensant aux tonalités AC des Inventions, tandis que les bH sont absentes.