18.7.24

Là tout n'est que dualité : lux et vérité


à Or & Li

  Le 2 juillet dernier, Gef (Gilles Esposito-Farèse) postait sur la liste Oulipo un "Quintil dont tout triplet de vers successifs définit un cycle d'inégalités intransitives." Je tenterai plus loin d'expliquer ce que ça signifie, l'important pour l'instant étant de savoir que les nombres du diagramme ci-dessus correspondent à la plus petite solution répondant à cette définition.
  Gef a rendu chaque nombre de ce diagramme par un vers, dont chaque mot a pour nombre de lettres un chiffre du nombre de départ. En bref voici le poème:
Ô jougs extrêmes       1-5-8
Qui nous taillez          3-4-7
De courts poèmes      2-6-6
Vite noyez                    4-5
Tôt nos problèmes     3-3-9
  Je suis depuis longtemps fan de Gef, même si je ne partage pas tous ses goûts, ainsi ce concept d'intransitivité me semble peu immédiat, j'y reviendrai.
  Je passe souvent les poèmes de Gef, et ceux de Robert, au Gématron, ce qui a parfois donné des résultats remarquables (par exemple les 3 poèmes de Robert en hommage à Perec dans Formules n° 9, totalisant la valeur 7647, soit
GEORGES PEREC = 76 47,
par hasard bien sûr.
  Le quintil de Gef a pour valeur 924. Selon les contraintes imposées, il compte 14 mots et 66 lettres, or 924 c'est 14 fois 66. C'est encore un hasard. Gef m'a certifié avoir pondu à la va-vite ce poème illustrant la contrainte.
  Pour moi qui suis habitué à l'étude gématrique de textes comme à la composition de textes utilisant la gématrie, c'est absolument fantastique. D'une part par la totale adéquation aux nombres définis par la contrainte, d'autre part parce que 14 est une moyenne très élevée par lettre pour un texte. Dès qu'un texte (en français) atteint une certaine longueur, la moyenne par lettre se situe entre 11 et 13.

  La perfection d'un texte de M mots, de L lettres, et de gématrie M fois L implique qu'il soit assez court, 14 mots semblant proche du maximum envisageable. Si j'ai composé des vers répondant à cette contrainte, je ne me souviens que d'un cas trouvé par hasard, le 13 juin 2016, dans des circonstances très particulières.
  Ma femme Anne-Marie venait d'être hospitalisée quelques jours plus tôt. Elle était couchée en train de lire lorsque j'arrivais, avec un livre que je venais d'acheter, Le secret dévoilé, de Christian Doumergue, essentiellement parce que j'étais intrigué par le titre d'un chapitre, 8113. J'y jetais un oeil tout en échangeant quelques propos avec Anne, qui poursuivait aussi sa lecture.
  Je repérais des lettres en gras dans le texte du chapitre, et commençais à me demander si elles ne formaient pas un message, ainsi page 369:


  A cet instant même Anne me dit qu'il me faudrait regarder le livre qu'elle était en train de lire, où elle avait repéré certaines lettres accentuées!   C'était Le mystère Henri Pick de David Foenkinos, paru en mars 2016. Effectivement l'anomalie était perceptible sur ce paragraphe de la page 236, où Anne avait souligné un l et un i:


  Je devais assez vite comprendre qu'il s'agissait d'un défaut d'impression sur une fine bande verticale, présent toutes les 32 pages (les livres sont imprimés en grandes feuilles ensuite pliées en cahiers de 32 pages). Ce défaut se révèlerait absent d'autres tirages.
  En revanche les lettres en gras du chapitre 8113 formaient bien un message, et il y en avait d'autres dans 4 chapitres du livre. J'avais été effaré par celui du premier chapitre, La Puissance et la Mort, énonçant
Ma Dame adorée dans l’heure fleurie dissout les ombres ténébreuses
  Le web m'avait appris que c'était une adaptation en français moderne de vers de Jehan l'Ascuiz figurant en exergue de L'énigme sacrée.
  Cette phrase a 11 mots, 56 lettres, dont le Gématron livre la valeur 616, 11 fois 56. Ceci m'était particulièrement significatif parce que je suis à ma connaissance le premier à avoir utilisé la PAO (Publication Assistée par Ordi) pour dissimuler un message dans un livre édité.
  J'avais en effet codé, par des lettres en corps supérieur d'un point au texte normal, les 14 vers du sonnet de Perec Vocalisations dans les 14 chapitres de Sous les pans du bizarre (écrit l'été 1999, publié en octobre 2000). J'étais obsédé par ce sonnet, parce qu'il avait 4 strophes, 14 vers, 112 mots, et que sa gématrie était 6272, 4 fois 14 fois 112.
  Autrement dit, 112 mots de moyenne 56, de même que les 11 mots de Jehan l'Ascuiz.

  J'étudiais ces divers messages sur Code ad hoc en 2016 (année propice au sonnet, car 12 fois 168, nombre de pieds d'un sonnet d'alexandrins), mais je n'avais jamais cherché un sens aux lettres soulignées par Anne, li, après avoir décrété que c'était un défaut d'impression.
  Ç'aurait d'ailleurs été difficile, car ce n'est qu'en 2021, quelques mois après que la maladie ait emporté Anne, que j'ai appris que le trigramme Feu (), Li, pouvait aussi signifier "lumière", selon par exemple cette page.

  Or le chapitre 8113 avait attiré mon attention en référence à 813, titre de Leblanc, et le titre de Leblanc m'évoquait le 3e verset de la Genèse, de valeur 813 (en hébreu):
וַיֹּ֥אמֶר אֱלֹהִ֖ים יְהִ֣י אֹ֑ור וַֽיְהִי־אֹֽור׃
wayomer elohim: yehi or! wayehi or.
Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.
  Or un élément essentiel du chapitre 8113 est la "lumière", d'ailleurs 3e mot du paragraphe donné plus haut. Doumergue avait relié divers textes où il était question d'un temple éclairé par une lumière surnaturelle, et se demandait s'ils ne faisaient pas référence à un lieu réel... Je signalais que plusieurs de ces textes avaient une même origine, Hypnerotomachia Poliphili, d'où il n'y avait pas vraiment lieu de s'en étonner.
 

  Plus étonnant pour moi est le thriller La formule de Dieu, souvent rappelé pour l'invention que Einstein eût laissé un message codé révélant l'ultime vérité à laquelle il avait abouti. Ce message était le "Que la lumière soit!" biblique, dans sa forme hébraïque yehi or!, avec pour premier codage la transformation atbash dans notre alphabet, bvsr li! (les lettres symétriques dans l'alphabet de 26 lettres).
 

  Ainsi OR, "lumière" hébraïque, devenait LI, "lumière" chinoise. Et ça marchait aussi pour le "feu", désignation immédiate du trigramme Li, le mot or signifiant aussi "feu" en hébreu.

  Je n'avais semble-t-il pas jusqu'ici étudié la transformation de YEHI en BVSR, qui me disait quelque chose, mais je n'avais pas vérifié, ou avais mal cherché. La lumière se manifeste par des couleurs, or un standard de couleurs est SRVB, pour Spectral Response Visible Band (j'étais persuadé en lançant ma recherche que RVB signifiait Rouge-Vert-Bleu, les 3 couleurs de base en infographie).

  J'ai souvent mentionné le jeu li<>or, en donnant chaque fois pour signification de li "feu" ou "lumière".
  L'importance prise par le message posthume d'Anne m'a fait désirer aller plus loin, et chercher toutes les significations de l'idéogramme li.
  La pensée asiatique est complexe, et l'idéogramme  signifie traditionnellement "s'attacher à quelque chose" (et aussi "clarté"), selon cette page sur le Yi-King, mais semble avoir une toute autre signification en chinois moderne, "partir", "divorcer". Il est aussi signalé que c'est le 3e trigramme et le 30e hexagramme (formé de 2 trigrammes Li).
  Incidemment, suivre les liens donne flame ("flamme") pour signification du trigramme, et clinging fire ("feu accroché") pour l'hexagramme.

  Revenons à plus simple... La moindre des choses après ce message posthume était de lire Le mystère Henri Pick, et ça valait le coup.
  Je vais divulgâcher un max, sans scrupule puisque le roman date de 8 ans, et que le dénouement est une insulte au lecteur qui, s'il reprend la lecture au début, y trouvera des contradictions flagrantes avec ce dénouement.
  Delphine Despero est éditrice "junior" chez Grasset. Quelques réussites lui permettent de faire éditer le premier roman de son amant, Frédéric Koskas, La baignoire, qui ne trouve aucun succès.
  Koskas travaille à un autre roman, avec pour titre provisoire Le lit. Frédéric et Delphine vont passer quelques jours chez les parents de cette dernière, à Crozon. Ils y apprennent que le responsable de la médiathèque municipale, Gourvec, y avait créé une salle dédiée aux livres refusés, où ont atterri au fil des ans près de mille manuscrits... Delphine la visite, furète, et dégote Les Dernières Heures d'une histoire d'amour, du défunt pizzaiolo Henri Pick, qu'elle trouve sublime et fait éditer.
  Le livre rencontre un immense succès, ce qui dérange un critique littéraire, Jean-Michel Rouche; il entend démonter l'arnaque et trouver le réel auteur du texte.
  Gourvec est mort. Rouche découvre qu'il avait fait un mariage blanc à la fin des années 50 pour permettre à l'Allemande Marina Brücke d'acquérir la nationalité française. Elle avait passé quelques mois avec lui, platoniquement, puis était partie. Rouche devine que Gourvec l'avait aimée, avait sublimé cet amour impossible dans Les Dernières Heures..., et l'avait caché parmi ses manuscrits refusés. Il retrouve Marina, aveugle, dans une maison de retraite de Montmartre, La Lumière; il lui lit le texte, où elle se reconnaît.
  Rouche a trouvé sa vérité, mais l'épilogue montre Frédéric proposer à Delphine de publier son nouveau texte, L'homme qui dit la vérité. Cette autre vérité, c'est que Les Dernières Heures..., c'est Le lit de Frédéric rebaptisé, et qu'ils ont forgé cette histoire de manuscrit trouvé pour faire un coup, réussi.
  Mais Frédéric souffre de n'être pas reconnu  et veut rendre publique la vérité. Delphine le menace d'interrompre sa grossesse, et L'homme qui dit la vérité échoue dans la bibliothèque des livres refusés...
  Les contradictions avec de précédents dialogues entre Delphine et Frédéric sont telles que je me demande si l'auteur n'entendait pas montrer ainsi que la vérité était ailleurs, peut-être celle de Rouche, peut-être une autre (Joséphine ? la fille de Pick).

  Quoi qu'il en soit, le roman offre de prodigieux échos avec le li-"lumière" noté par Anne, et avec mes très récentes préoccupations liées à la devise de la prestigieuse université Yale, Lux et Veritas, "Lumière et Vérité", abordées dans les deux précédents billets. Il y est aussi beaucoup question de l'atbash dans notre alphabet, avec notamment les titres "auto-atbash" Vertig et Love de Richard Morgiève.
  Ainsi, le titre original du roman de Pick aurait été Le lit (Frédéric l'a changé parce qu'il craignait que la mère de Delphine ne l'ait vu), LIT homophone de LI.
  Une première vérité est donnée dans la maison de retraite La Lumière...
  La seconde vérité serait dans le nouveau livre de Frédéric, L'homme qui dit la vérité.

  Rémi Bezançon a adapté le livre en 2019, et aucun de ces éléments n'apparaît dans le film.
  Le projet de roman de Frédéric n'est pas nommé.
  C'est avec une Russe que Gourvec avait contracté un mariage blanc, Ludmilla Blavatsky, et Rouche la rencontre dans un appartement.
  Le livre où Frédéric donne sa vérité a pour titre La révélation. Dans le film, c'est Frédéric seul, à l'insu de Delphine (devenue Daphné), qui a réalisé le subterfuge, ainsi plus crédible.
  Joséphine est aussi une suspecte, accréditée par des connaissances littéraires absentes du livre.
  Un épisode qui m'était significatif du livre est aussi omis. La responsable de la médiathèque de Crozon, Magali, a une aventure torride avec un jeune auteur venu déposer son manuscrit, Jérémie. C'est dans le livre biblique de Jérémie, chapitre 51, qu'est utilisé l'atbash. Magali... 51, LI en chiffres romains...

  Il y a davantage. C'est sa fille Aurélie qui avait amené à Anne quelques livres, parmi lesquels Le mystère Henri Pick.
   Selon le codage attribué à Einstein, OR est LI, Aurélie!
  J'ai connu Anne début 1973, en Charente (16), alors qu'elle était enceinte d'Aurélie. Son père avait choisi ce prénom d'après Aurélia de Nerval, lequel, en orientaliste, y lisait peut-être une "fille du feu" (ou de lumière). Fin 74, nous vivions ensemble en communauté dans les Pyrénées (64). A la dissolution de la communauté en 78, j'ai vécu en couple avec Anne, dans différents endroits, jusqu'à l'installation en 1984 dans le 04, dont nous n'avons plus bougé.
  4, 16 = 4.4, 64 = 4.4.4, j'attendrai un département 256 pour mon prochain déménagement.
  Aurélie est aujourd'hui légalement ma fille.

  Aurelia s'écrit en latin AVRELIA, et cette orthographe est toujours actuelle, avec un modèle de voiture chez Lancia, un prénom dans plusieurs pays, et maints autres usages, voir ici.
  Je remarque particulièrement un jeton orléanais de 1608 portant l'inscription AVRELIA, pour AVRELIANVM, nom latin de la ville, en l'honneur de l'empereur Aurélien.
 

  C'est qu'Anne est née à Orléans, et a vécu dans le Loiret jusqu'à 25 ans. Aurélie est née à Soyaux, code postal 16800, ce qui m'évoque aussitôt les 168 pieds du sonnet d'alexandrins, cités plus haut,
  LOIRET : OR  ET  LI  !!!

Note du 19/7: C'est en écrivant ce billet que j'ai découvert l'ancien nom d'Orléans, Aurelianum, en l'honneur de l'empereur Aurélien, or le message codé dans le chapitre 8113, découvert au moment où Anne me signalait les lettres bizarres dans le roman apporté par Aurélie, était
villa quae vocatur Constantianum
soit "le village appelé Constantine". Evidemment Constantianum est en l'honneur de l'empereur Constantin.
J'ai abandonné cette note pour aller au "boulot" (bibliothécaire bénévole), en pensant à divers prolongements, la croix de Constantin chez Ricardou, le cas "Constantin" relaté par la psy de Sinoué... Une lectrice a rendu un  polar de Destombes, et, en le rangeant, m'a frappé un livre proche, Le Goya de Constantin, de Del Pappas (2017). Je n'ai jamais rien lu de cet auteur local (Marseille), et ignorais qu'il avait écrit 22 aventures de son héros, Constantin le Grec.
Constantin vole ce Goya au musée Borély, dans le parc Borély. J'ai dû aller 2 ou 3 fois dans ce parc, mais mon seul souvenir net est que j'y avais emmené Aurélie et Anne il y a une vingtaine d'années. Nous admirions un héron naturalisé au bord du lac, mais plus d'une demi-heure plus tard l'oiseau s'envola...
Je ne me souviens pas avoir alors fait de lien entre Borély et Aurélie.

Note du 22/07: Honte à moi, doublement car j'aurais pu, dû, le voir dès 2016. Dans mon roman de 2000, le premier à ma connaissance à avoir utilisé la PAO pour coder un message, la partie centrale était intitulée IL, parce qu'il me fallait un titre de valeur 21, ce qui ne laissait pas beaucoup de choix. Comme je l'indiquais dans Clinamen: "il" en manc, ce IL désignait à la fois Tom Lapnus et sa femme Irène Lapnus, soit moi et Anne, mais il faudra y revenir.


  J'ai cherché "or et li": il y a divers résultats, notamment dans Perceval le Gallois, avec deux occurrences proches dans ce passage:
je vos di que li traiant sont de soie et li chevillon d'or et li merriens del char est bruis, li char est couvers par desus d'un noir samiz et a desuz une croiz d'or tant com il dure; et, au desoz la couverture el char, a C. et L chiés de chevaliers, de qui li un sont séélé an or et li autre an argent et li tierz an plon.
  On trouve aussi "or est li", par exemple à plusieurs reprises dans La chanson de Roland:
Or est li jurz que l’s estuverat murir.
Et voici le jour qu’il leur faudra mourir.
  Ceci me rappelle les vers de Jehan l'Ascuiz en exergue de L'énigme sacrée,
Nostres dames adorées
Dans l'heure fleurie
Dissoudent les ombres ténébreuses du temps.
"traduits" par Christian Doumergue.
  Dans L'énigme sacrée, Henry Lincoln conte l'origine de son enquête, la découverte d'un code dans le petit parchemin reproduit dans L'or de Rennes de Gérard de Sède (1967), parchemin prétendument trouvé par l'abbé Saunière sous l'autel de son église. Beaucoup de détails ici sur ce parchemin, mais sur un site où il est jugé authentique, alors qu'il m'est évident qu'il s'agit d'un document forgé par l'équipe du mégalo Plantard qui visait à être reconnu comme descendant des Mérovingiens, sinon du Christ...
  Quoi qu'il en soit, des lettres surélevées dans le parchemin codaient
a dagobert ii et a sion est ce tresor et il est la mort
et j'y vois maintenant la succession or et il:
 

  Je me souviens qu'ado, j'avais été frappé lors de ma première approche de l'énigme de Rennes-le-Château par les mystérieuses lettres PS, interprétées par le décalage d'un rang des lettres OR. Je ne me rappelle ni la source, ni la date.

  Dans aVRELIa il y a LIVRE, et il existe un livre portant ce titre, AVRELIA...

  En hébreu li, לֹי, est un mot très courant, signifiant "pour moi", "à moi" (agglutination d'une conjonction en préfixe et d'un pronom en suffixe).


  Quelques détails du Mystère Pick m'ont rappelé ma lecture précédente, LUX, de Maxime Chattam. Son héroïne est Zoé Margot, et Delphine est originaire de Morgat, un port maintenant partie de la commune de Crozon.
  L'amant de Delphine, auteur du Lit et de L'homme qui dit la vérité, est
FREDERIC  KOSKAS = 68 76 = 144, mêmes valeurs que le chef de la plate-forme LUX,
EMMETT  LLOYD = 76  68 = 144.
  Son prénom est homophone de l'hébreu emet, "vérité", de gématrie 441, renversement de 144.
  
  76 68 est aussi la valeur du 10e Queen, Halfway House (1935), évoqué dans les précédents billets pour le motif 9-1, entre autres, or le Mystère Pick est construit en 9 parties, totalisant 106 sections, et l'épilogue en 5 sections, dévoilant la "vraie vérité".
  J'ai vu récemment 106 pouvoir correspondre à une double vérité chez Thilliez.
  C'est au moment de la publication du 10e Queen qu'il a été révélé que le pseudo cachait un duo d'auteurs, les cousins d'origine juive Dannay et Lee, Lee s'écrivant לֹי en hébreu, toujours LI.

  Dannay concevait des intrigues hardies que Lee appréciait de moins en moins, au point qu'il fut décidé que Le mot de la fin serait le dernier Queen en 1958. Mais Lee jugea qu'il était dommage d'abandonner la prestigieuse et fructueuse signature, et la confia à des écrivains mineurs...
...ce qui décida Dannay à enfin écrire des romans pleinement métaphysiques sans avoir à batailler avec son cousin, à commencer par The player on the other side en 1963, où il semble donner libre cours à son ressentiment en imaginant Dieu lui-même exterminer une série de cousins.
  Curieusement, le roman est dédié To Lee, alors qu'une réelle dédicace amicale aurait été To Manny. Ce n'est qu'aujourd'hui, après près de 30 ans de lecture approfondie des Queen, que je m'aperçois qu'il faudrait peut-être y lire l'hébreu li, לֹי , to me, "pour moi".


  Au plus bref, j'en viens à un autre point qui m'a abasourdi lorsque le quintil intransitif de Gef m'a rappelé l'harmonie gématrique similaire trouvée dans Le secret dévoilé, le jour même où Anne me montrait la page 236 du Mystère Pick où elle avait souligné les lettres li. Il se trouve que 236 est la valeur du nom complet de Gef:
Gilles Esposito-Farèse = 64+118+54 = 236,
nombre qui m'est significatif pour pas mal de raisons, certaines étant données dans mon 236e billet, à lui dédié, double double c quadruple, au titre de valeur 236 inspiré par une de ces raisons. Il y est rappelé différents usages que j'en avais fait précédemment, un texte avec des blocs de 236 lettres lors de ses 40 ans en 2004, d'autres textes pour ses 50 ans exploitant 118, moitié de 236 (et valeur d'ESPOSITO).
  Il y a eu de nombreux autres textes exploitant les lettres G-E-F ou les nombres 7-5-6 correspondants. J'ai notamment remarqué le carré de 84, 7056, et composé le sonnet GoEF en 588 lettres de valeur 7056, 588 fois 12. Un autre sonnet 7056 ici.
  Ses 60 ans en février dernier m'ont conduit à écrire un poème en abîme de 4 strophes, totalisant 236 lettres, répétées ad libitum. J'en avais imaginé une lecture polyphonique qui fut enregistrée avec 4 personnes, dont Aurélie.
  La relecture de double double c quadruple m'a rappelé que le 236e jour de l'année de 365 jours est le 24 août, or c'est l'anniversaire d'Aurélie, qui fêtera bientôt ses 51 ans, LI en chiffres romains...


  J'ai promis quelques explications sur l'intransitivité, alors voici.
  Il s'agit de confronter chacun des chiffres des nombres impliqués avec les suivants, ainsi pour 158 et 347,
1 perd face à 3-4-7,
5 gagne face à 3-4, perd face à 7,
8 gagne face à 3-4-7,
en tout 5 gains contre 4 pertes, 158 l'emporte.
  Pour les 5 nombres, on obtient un cycle pouvant se poursuivre à l'infini:
1 5 8  5/4
3 4 7 5/4
2 6 6 4/2
4 5  4/2
3 3 9 5/4
(158)
  Il en va de même pour les sauts représentés par l'étoile :
1 5 8  3/2 1=
4 5    3/2 1=
3 4 7 4/3 2=
3 3 9  5/4
2 6 6  6/3

(158)
  Ce sont selon Gef les plus petits nombres permettant ces deux cycles quinaires, et je lui fais confiance. Son poème utilise d'ailleurs ces plus petits nombres, alors que les cycles demeurent après permutation des chiffres de chaque nombre (648 possibilités).
   Outre les 14 mots en 66 lettres de valeur 14 fois 66, le premier vers
Ô jougs extrêmes
a 14 lettres de valeur 14 fois 14, les 52 autres lettres totalisant donc 52 fois 14. Ceci souligne la quaternité 1-4, en faisant de plus intervenir la valeur 52 de JUNG.
  Et ces 14 lettres traduisent le nombre initial 158, or Gef comme moi sommes amateurs des jeux bachiens qui font intervenir
BACH = 14, bien connu, et
JOHANN SEBASTIAN BACH = 58+86+14 = 158, selon l'alphabet prêté à Bach par ses exégètes. 185 aurait comme il vient d'être dit été un nombre tout aussi valide que 158, or c'est le 3 juillet, 185e jour de cette année bissextile, que j'ai repensé aux lettres li soulignées par Anne, le lendemain du jour où Gef a publié son poème.

  Je suis encore ahuri que mes billets du 22/6 et du 27/6 aient été dédiés à Lili & Roro et à Riri & Lolo, avec des raisons bien précises, orientées pour le premier parce que je savais que le prochain serait consacré à l'étude des deux romans Vertig, de Richard et Laurence. Lili venait de mon hypothèse sur les mots ILE et LAC chez Thilliez, avec ILLI présents dans son nom, et Roro faisait allusion à Robert Rapilly, un autre ténor de la liste Oulipo.
  Le jeu OR-LI prêté à Einstein était évidemment présent dans ces dédicaces, mais ce n'est qu'avec le poème de Gef que j'ai fait le lien avec les lettres li soulignées par Anne, et leur lumineuse signification...

  Une recherche "or li" m'a conduit à cet élixir miraculeux du laboratoire Oronalys, dont le logo est un symbole solaire.

  Je laisse de côté pas mal de choses... Il y aura des suites.

  Le titre de ce billet a d'abord été celui du précédent, qui était le
422e billet de Quaternité, et puis je m'étais avisé que la valeur de ce titre est 423, et ce 423e billet est encore largement consacré à LUX et VERITAS.
  Je me rappelle avoir assez récemment relié GEF ou 756 à une triade de lettres ou de chiffres (N)(N-2)(N-1), mais rien de plus précis. Quoi qu'il en soit, 423 est de cette forme.
for me
ou to me, en pensant au grec tomê, également à l'honneur récemment.
  Je pense encore à notre 3e voiture dans le 04, la Marbella immatriculée 821 LY 04.

Note du 23/7: Dans le chapitre 8113, Doumergue a fait correspondre la majuscule de Constantianum à celle du Cinquième livre de Rabelais. Il y décrit le temple de la Dive et cite l'inscription en lettres d'or: Έν όίνω άλήθεια. Dans le vin la vérité.

12.7.24

des quatre vents vient le vent


à Maxime & Gary
  Le billet précédent relatait ma (re)découverte de la devise de Yale, Lux et Veritas, traduisant les Ourim weToumim bibliques.
 

  Ceci m'a conduit à une lecture totalement "véritable" de l'heptalogie Thilliez, en 490 chapitres correspondant à la valeur de Toumim, parmi de multiples autres "vérités".
  J'avais rapproché la valeur du mot VERITAS selon l'alphabet latin, 89, des 89 éléments de Rêver de Thilliez (2016). Je rappelle que le roman s'achève sur un chapitre 89, mais qu'il n'a pas, intentionnellement, de chapitre 57. Le 89e élément entrant dans mon compte est le prologue.
  Lux et Veritas m'a rappelé la parution en novembre dernier de LUX, de Maxime Chattam, un auteur dont j'avais apprécié Les arcanes du chaos (2006), mais dont les autres romans ne m'ont pas retenu.
  Or LUX totalise 87 chapitres, plus un épilogue, plus une note finale:
Note aux lecteurs,
remerciements et la vérité...
  Le roman a ce qu'on appelle une "fin ouverte". On y étudie un phénomène mystérieux, qui restera sans élucidation. L'auteur propose aux lecteurs soit d'imaginer leurs propres réponses, soit de lire sa "vérité" dans un chapitre 18 bis donné ensuite, s'insérant dans la troisième partie (en 24 chapitres). Il y a ainsi 88 chapitres et un épilogue dans LUX, 88 chapitres et un prologue dans Rêver.

  LUX, c'est le nom d'une plate-forme assemblée pour étudier le mystérieux phénomène apparu au milieu de l'Atlantique, une sphère lumineuse de 800 m de diamètre, flottant à un kilomètre de haut.
  Quelques jours après, la présidente française révèle l'événement à la nation, sa déclaration préalable contenant deux fois le mot "vérité":
Zoé tiqua. Deux fois le mot « vérité » en introduction. La présidente avait-elle quelque chose à se faire pardonner ?
  Une mission internationale est organisée pour étudier la sphère, essentiellement composée de scientifiques, mais aussi de quelques artistes. Le responsable principal de LUX est l'Américain Emmett Lloyd, Emmett, homophone de l'hébreu emet, "vérité", dont la valeur 441 apparaît doublement dans l'heptalogie de Thilliez.
  J'avais précisément pensé quelques jours plus tôt à ce prénom Emmett, et notamment à la chanson de Dylan, The Death of Emmett Till, associant Emmett à la mort: on sait que le Golem prend vie par les lettres AMT, "vérité", et qu'il est immobilisé par l'effacement du A, laissant MT, "mort".

  Lux et Veritas. Dans Les arcanes du chaos, diverses coïncidences relevées par les complotistes étaient exploitées habilement, illustrant l'idée que ces coïncidences étaient des jeux auxquels se livraient des manipulateurs, l'héroïne du roman ayant été par exemple choisie pour son prénom, Yael, anagramme de Yale où a étudié l'un des manipulateurs, supposé membre des fameux Skull and Bones.
  Curieusement, le symbole présent sur la couverture des Arcanes est très proche de celui sur celle de LUX.
  Certes, 8 rayons partant d'un centre, ça n'a rien d'exceptionnel, mais il est rare que ces rayons soient fléchés.
  De fait, le chapitre 18 bis dévoile que la sphère est une création humaine, née d'une manipulation au plus haut niveau, mais avec une louable intention.
  Elle devait être prise par l'humanité pour un miracle, afin de provoquer enfin un sursaut, pour que chacun à son niveau oeuvre afin de prendre soin de la Terre malade.

Note du 13/07: Phrère Sam me signale que ce symbole est l'étoile du chaos ou chaosphère. Il vient de l'oeuvre de Michael Moorcock, où s'opposent partisans du chaos et partisans de la loi, symbolisée par une flèche unique. On pressent que la sphère de lumière s'inscrit dans cette logique.

  Les personnages principaux de LUX sont l'auteure Zoé Margot, et sa fille Romy. Zoé a été invitée parmi l'équipe d'artistes invités sur LUX, mais elle n'a accepté qu'à la condition que sa fille l'accompagne.
  Il est difficile d'imaginer que ce prénom Zoé soit contingent, car ce mot grec ZÔÊ, ΖΩΗ, "vie", est étroitement associé dans la tradition grecque à PhÔS, ΦΩΣ, "lumière", ces mots étant réunis en croix.
  On peut voir ici la variété de ces croix, j'ai choisi celle-ci qui est l'emblème et la devise du College of Divine Metaphysics, fondé en 1918 par le Dr Joseph Perry Green. Ce n'est certes pas aussi réputé que Yale. J'imagine qu'on peut y récolter un diplôme Phi Omega Sigma...

  La lecture de LUX m'a été pesante. Il existe déjà bien des auteurs ayant imaginé l'humanité rencontrant quelque chose de fondamentalement différent d'elle; j'ai parlé des Yeux géants de Michel Jeury l'an dernier.
  Mais d'autres choses me sont apparues dans le roman, bien au-delà de son éventuelle pertinence.
  Il se passe dans un avenir proche, vers 2030 semble-t-il, où le dérèglement climatique a des effets dévastateurs. De formidables tempêtes frappent maintenant la France, et un prologue en 5 chapitres montre Romy et Pierre, le fils d'un autre personnage important, Simon Privine, affronter une tempête de grade 4, chacun de son côté. Romy parvient à regagner la maison de sa mère, mais Pierre meurt.
  Les climatologues prévoient l'évolution au grade 5, risquant d'anéantir la civilisation humaine.
  Zoé et Romy habite une propriété du Vésinet, s'enorgueillissant d'un chêne centenaire, mais ce chêne a été déraciné par le vent, sans possibilité de sauvetage.

  Les mots "vent" et "arbre" m'évoquent des découvertes essentielles au début de mes études bibliques, il y a près de 40 ans.
  Au milieu du jardin d'Eden se dressent l'Arbre de Vie, et l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, dont Dieu interdit de manger les fruits. On sait ce qu'il advint.
  En hébreu, les valeurs des deux arbres sont dans le rapport 1/4:
- L'Arbre de Vie = 233,
- L'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal = 932 = 4*233.
  Etant déjà convaincu de l'importance de la quaternité, il m'avait semblé avoir découvert une relation essentielle, propre à révolutionner les études bibliques, mais des circonstances ahurissantes m'ont amené à constater en 1994 que la relation avait déjà été vue par un chercheur allemand.
  Plus tard, j'ai appris qu'elle avait été vue précédemment par Crowley.

  Je n'ai toutefois pas encore rencontré de lien avec une formule rencontrée dans Ezéchiel 37,9,
Des quatre vents, viens, le vent ! (...)
  C'est la traduction littérale de l'hébreu, la formule ayant pour valeur 1165, soit 5*233, se découpant en
/מארבע רוחות/ MARBO RWHWT = 933 (des quatre vents),
/באי הרוח/ BAY HRWH = 232 (viens le vent),
à une unité près les 932 et 233 des deux arbres en rapport 4/1, avec d'un côté les "quatre vents", les 4 directions, et de l'autre un "vent" unique, l'esprit divin, qui va faire revivre des ossements desséchés.

  Il me faut encore dire que la valeur 620 de רוחות, "vents", m'était aussi essentielle. La tradition juive voit dans le Décalogue la couronne (כתר, KTR, keter, valeur 620) de la Tora, car ces 10 Paroles, entendues par tout le peuple au Sinaï, comptent 620 lettres.
  Or j'avais découvert que les paroles prononcées par Dieu dans le premier chapitre de la Genèse comptent également 620 lettres, réparties en 11 séquences. La tradition juive compte bien 10 paroles dans ce récit de la création, mais elle laisse de côté les deux dernières séquences, considérées comme non créatrices, et prend comme 10e parole soit le premier mot Bereshit, soit la parole annonçant la création d'Eve.
  Je ne pouvais me résoudre à ce que ces deux 620 soient des hasards, d'autant qu'il est aisé de réunir les deux dernières séquences en une seule, et que 620 est aussi la valeur de 'esrim, OSRYM, "vingt".
  La quaternité des "vents" 620 intervenait aussi, ainsi que la valeur 232 de bo'i harouah, "viens, le vent!", identique à celle de la première parole créatrice, yehi 'or, "Que la lumière soit!". La kabbale voit dans cette valeur 232 la somme des 4 valeurs développées du Tétragramme.

  Je l'ai déjà dit, une des raisons qui m'a fait étudier l'hébreu est la lecture des Grands initiés, où Schuré affirmait que la "lumière", AOUR, était le renversement du "souffle" divin, ROUA. J'ai vite appris que ce n'était guère exact, la gutturale Alef débutant AWR, 'or, "lumière", alors que la gutturale Het termine RWH, rouah, "vent", "souffle". Le renversement HWR est tout de même intéressant, adjectif "blanc", substantif "trou".
  Je rappelais récemment "qu'en mécanique ou en menuiserie, une lumière est un orifice, un trou."

  Le verset d'Ezéchiel m'avait marqué au point que j'avais donné en 2009 à deux pages les titres web (visibles dans le bandeau supérieur du navigateur) mearba rouhot... et ...bo'i harouah, sous les url 620 et 155. Ces pages ne sont plus accessibles que par Wayback Machine, où les illustrations ont hélas disparu.
  Je n'y explicitais pas ce 155, quart de 620. C'est que deux villes symbolisent le bien et le mal dans la Bible, Jérusalem et Babel, en hébreu
YRWSLM = 586, BBL = 34, 586+34 = 620.
  Jérémie a codé BBL par l'atbash SSK = 620, j'ai eu la curiosité de regarder l'atbash de Jérusalem,
MGPBKY = 155, quart de 620.
  Je ne connaissais pas jusqu'à il y a peu de 155 significatif dans notre alphabet, et puis Vertige de Thilliez m'a conduit à découvrir
RICHARD  MORGIEVE = 61+94 = 155,
auteur de deux romans aux titres auto-atbash, Vertig et Love.
  Contact a été pris avec Richard, lequel déclare écrire en état second, comme possédé. Ainsi les décodages que j'ai proposés ne correspondent pas à des intentions conscientes, mais il en est enchanté.
  S'il se rappelle qu'il y avait bien une intention dans les sauts de ligne de Full of love (2004), il ne peut plus préciser laquelle...

  Son personnage Dick "bite" Mas de Vertig m'a évoqué le jeu atbash BYT MAS qui m'est essentiel depuis longtemps, or BAY se trouve être l'impératif "viens !" du verset d'Ezéchiel, et son atbash exact, STM, une possible transcription de Chattam en hébreu.
  Son roman LUX a donc 89 éléments comme Rêver de Thilliez, dont l'héroïne se prénomme Abigaël, souvent appelée Abi. Le nom hébreu s'écrit ABYGYL, et le diminutif ABY ("mon père") a donc encore pour atbash TSM.

  Il est imaginé dans le roman une possibilité de corrélation entre le dérèglement climatique et l'apparition de la sphère de lumière. De fait, une tempête de grade 4 survient dans l'Atlantique, menaçant fortement LUX, mais la sphère semble protéger la plate-forme des vents cycloniques.
  J'ai cherché quel était l'infinitif exact du verbe "venir" en hébreu, et voici ce qui m'est apparu:
 

  Le mot qui suit "venir" dans ce dico, et dans beaucoup d'autres, est "vent", ce qui ne m'était pas venu à l'esprit, mot également rendu par rouah dans ce Lexique Français-Hébreu de Marc M. Cohn (1981):
 

  Un jeu que j'admire chez Thilliez est l'acrostiche
Juste un mot en avant : un xiphophore.
qui donne "jumeaux". Par ailleurs il laisse entendre JU-MO, et le mot précédant "xiphophore" dans un dico est "xiphopage", une variété de jumeau.

  Le (34) suivant "venir" envoie au paradigme de conjugaison, et fait écho à un dessillement de ce matin 10 juillet.
  ABYGYL contient les lettres formant le verbe GAL, ga'al, "racheter", "venger". Le substantif go'el, "vengeur", est le plus souvent orthographié défectivement GAL (valeur 34) dans la Bible. J'ai appris l'expression go'el hadam, "vengeur du sang", dans le film Meurtres en cascade de Jonathan Demme, où la petite-fille d'une prostituée du Zwi Migdal entreprend de tuer 50 ans plus tard les petits-enfants des membres du cartel mafieux, ce qui a donné lieu à maints développements vers Borges et Queen, voir notamment ici.
  Or, alors que l'atbash de zwi m'est essentiel depuis longtemps (ÇBY > HSM, HaShem,"Le Nom", YHWH), et son double renversement depuis plus récemment (ÇBY > HSM > MSH, "Moïse"), je crois qu'il ne m'était pas encore apparu que GAL > RTK > KTR, keter, "couronne".
  Or ceci semble extrêmement significatif chez Queen, qui a imaginé dans la 26e enquête de la famille Queen un certain JHW s'ériger en vengeur divin de Nathaniel York, éliminant tour à tour les 4 cousins usurpateurs de son héritage, aux 4 coins de York Square, après leur avoir envoyé des cartons J-H-W-H.
  Le début de L'adversaire montre J.H. Walt devant la plaque commémorant NATHANIEL YORK:
Walt s'agenouilla le dos au soleil, les lettres de bronze au relief acéré laissant ses empreintes sur ses genoux: TH sur le genou gauche, RK sur le droit.
  Il m'avait paru que, en rétablissant la lecture hébraïque de droite à gauche, se lisait ainsi KRT, kareth ou karet, un terme biblique exprimant un châtiment, le "retranchement", pour une faute grave. J'avais certainement pensé alors à KTR, et peut-être à 620 et aux RWHWT, peut-être aussi à l'atbash menant à GAL, "venger", mais je suis assez certain que ce n'est qu'aujourd'hui qu'il m'est venu qu'un mot essentiel du Queen précédent était caret, ou signe ^, désignant en typographie un passage à supprimer (à retrancher). Ce caret était précisément utilisé dans le roman pour désigner la lettre hébraïque Gimel:


 Le génie de Dannay lui a permis de représenter les lettres A-B-C par leurs images dans l'alphabet acrophonique originel, un boeuf (ox), une maison, un chameau, au moyen de codes typographiques. C'était l'aspect révélé, mais j'imagine qu'il pensait à l'Alpha grec, α, avec ox, au Beth hébraïque, ב, avec la porte de la maison, et aux formes archaïques de Gimel avec ses ^^ supposés représenter les bosses du chameau:
 

  Ceci mériterait au moins un billet complet; pour l'heure je renvoie ici et .
  Avant de revenir au fil principal, l'obsédé quaternitaire remarque que CARET est l'anagramme de CATRE, effectivement quatre en occitan.
 

  Le psychopathe de Rêver, Jacques Lambier, est aussi un "vengeur du sang", se vengeant des bourreaux de son enfance en enlevant et torturant leurs enfants (4, dont la fille d'Abi).

  Ma page 155 indiquait que la tradition juive avait identifié un autre ensemble biblique de 620 lettres, deux passages concernant la lumière, 'or, supposée être la racine du mot tora.
  Il s'agit des paroles divines indiquant à Moïse en Ex 25,31-40 comment faire le chandelier sacré, la menora (racine 'or), puis en Ex 27,20-21 quelle huile doit être utilisée.

  Thilliez semble avoir pleinement exploité que 89, valeur de VERITAS, est un nombre de Fibonacci (les 4 titres suivant Rêver totalisent 288 chapitres, double du Fibo suivant 144, et 288+89 = 377 autre Fibo).
  Le "big boss" de LUX est Emmett Lloyd. Emmett est donc homophone de l'hébreu emet, "vérité", VERITAS, mais on a encore
EMMETT LLOYD = 76+68 = 144, le Fibo suivant 89. Je note que ce nom est formé de lettres doublées, plus OYD, anagramme de Yod, 10e lettre de l'alphabet hébreu, initiale de YHWH, rapportée aux 10 Commandements, aux 10 Paroles de la création.
  Le chef de la délégation française n'est connu que par un nom,
MARICK = 55, le Fibo précédant 89.

  Ce sont les seuls chefs identifiés. Le partage 76-68 de 144 n'a rien de quelconque, il répond à la formule générale
L(n) + 2 F(n) = F(n+3),
avec L nombre de Lucas, tel que L(n) = F(n-1) + F(n+1).
  J'ai rencontré le même partage dans le 10e Queen, Halfway House (1935), évoqué dans le précédent billet pour ses 5 chapitres aux Titres Tautogrammes en 2 mots, le dernier étant The Truth, "La vérité".
HALFWAY HOUSE = 76+68 = 144,
ce que j'avais vu d'une part faire écho aux 233 chapitres (Fibo) des 9 Mysteries précédents, d'autre part être un jeu hébraïsant. La lettre Bet(h) hébraïque signifiant "maison", way laissant entendre la copulative we, "et", le titre peut livrer
alef we-bet = gimel, ou 1+2 = 3, Alef-Bet-Gimel étant les 3 premières lettres de l'alphabet hébreu, comme les 3 premiers nombres de l'alphabet numéral, dans ce roman où est assassiné le bigame Gimball, nom dérivé du latin gemellus, "jumeau".
  Gimball vivait deux vies, dans les familles Angell et Borden, A et B, et l'intrigue montre une romance naître entre Bill Angell et Andrea Borden, parfait chiasme BA-AB, souligné par le prénom Andrea.
  On y trouve aussi une "lumière", car LUCY Angell est accusée, à tort, du meurtre de son mari, ce qui fait l'objet du chapitre médian, The Trial, "Le procès".

  Le personnage essentiel de LUX est
ZOE MARGOT = 46 74 = 120 (comme THE TRUTH).
  46-74 est le partage doré idéal de 120. Je rappelle que la marguerite fait partie des plantes Fibo, le nombre de ses pétales étant généralement un Fibo.
  Le nombre 74 des lettres des titres de l'heptalogie Thilliez m'a amené à diverses propositions, la valeur des lettres VERIT, formant "vérité", la valeur de JESUS, à qui Jean (14,6) prête la parole:
Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
en grec il s'agit bien de zoê:
λέγει αὐτῷ Ἰησοῦς Ἐγώ εἰμι ἡ ὁδὸς καὶ ἡ ἀλήθεια καὶ ἡ ζωή· οὐδεὶς ἔρχεται πρὸς τὸν Πατέρα εἰ μὴ δι’ ἐμοῦ.
  Toujours selon Jean (8,12), Jésus dit
Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.
  Je connais depuis un certain temps ce couple 74-46, valeurs donc de JESUS et de MARIE; çoeur dp a attiré mon attention sur la possibilité de lire VIERGE dans VERTIGE. Pourquoi pas, et j'ai pensé à Manon, provençal pour Marie, étrange personnage de La mémoire fantôme, dont on ne sait pas grand-chose de la sexualité, sinon qu'elle a une relation homo avec Lucie ("lumière") Henebelle.

  Il existe un livre titré VERITAS, c'est une enquête menée par Ariel Sabar sur un faux évangile attribué à la femme de Jésus.

  A propos de 74-46, j'ai eu 74 ans il y a quelques jours, et une amie juive me les a fêtés en employant l'expression que je ne connaissais pas 'ad meah we'esrim, soit "Jusqu'à 120 (ans)". 120 ans est supposé être l'âge maximal de l'homme, celui auquel est mort Moïse à la fin de la Tora, celui réputé atteint par divers sages ensuite.

  Puisque je suis dans le perso, j'ai relevé quelque chose de cet ordre dans LUX, où le second personnage important est Romy, la fille de Zoé, ou plutôt le fils, car Romy est né(e) garçon, mais s'est toujours sentie fille et s'est fait opérer à 18 ans.
  A plusieurs reprises il est fait allusion à son prénom originel, qu'elle refuse désormais d'entendre. Quel prénom masculin est proche de Romy?
  J'ai pensé à mon prénom, et que la différence entre Rémy et Romy tienne à une voyelle m'a rappelé les coïncidences liées au Maître des énigmes, avec d'une part la lecture du Tétragramme, du Nom, hou hi, "Elle Lui", et la présence non exploitée du mot ÇBY, atbash HSM, HaShem,"Le Nom", dans le diagramme révélant cette lecture.

Note du 14/7: Il m'est venu cette nuit que ROMI livre ORIM, autre translittération de Ourim ("lumières"), vue dans le billet précédent.
 
 
Ceci fait encore écho au Maître des énigmes, où le diagramme donne en fait la lecture HY HW de YHWH, exact pendant de ROMI devenant OR IM. Ceci souligne encore la complémentarité phôs-zôê.
Le père de Romi, mort d'un cancer, se prénommait Erwan. J'ai la curiosité de m'interroger sur ce prénom, découvrant ainsi qu'il s'agit de la forme bretonne d'Yves, or Yves est le père d'Abigaël dans Rêver. Ce sont les 89 éléments de ce roman comme de LUX (VERITAS = 89) qui ont été le point de départ de ce billet.


  Je comptais aussi commenter un bizarre détail de LUX. Le centre de la plate-forme est occupé par une forêt, un parc boisé de 1200 m2. Et au centre de ce parc trône un chêne qui a au moins l'âge du vieil Emmett Lloyd, lequel déclare:
– Lui, c’est Yggdrasil, au cœur du cœur.
  Yggdrasil est l'arbre de vie du mythe scandinave, où il s'agirait d'un if ou d'un frêne. Ce chêne pourrait remplacer celui que Zoé (vie) a perdu, déraciné par le vent. Je rappelle la valeur 233 de "l'arbre de vie" d'Eden, nombre de Fibonacci.
  Vent, chêne, vie... me rappellent Le testament des templiers, de Glenn Cooper, où le secret de la vie éternelle est gardé dans un village imaginaire de Dordogne, Ruac, un nom qui me semble inspiré par l'esprit saint, transcrit ruach ha kodesh.
  Un des personnages du roman se nomme Zvi Alon, soit "cerf chêne". Ce "chêne" sera d'ailleurs tué. Une bizarrerie de l'édition Pocket était page 201, où ce nom est devenu Zvi Mon.
 

  "M" a la place de "Al", c'est une erreur typique de reconnaissance OCR, mais je suis abasourdi qu'il apparaisse ainsi MON, renversement de NOM, alors que ZVI ou ZWI ou ÇBY est, quelle que soit la translittération, l'atbash de HaShem, "Le Nom".
  L'hébreu alon, ALWN, a pour valeur 87, valeur de TRUTH dans notre alphabet. Tiens, il me souvient que La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, étudié ici, enquête sur la mort de la jeune Nola.

  J'ai refeuilleté Les arcanes du chaos, et essentiellement vu quelque chose qui m'avait échappé jadis.
ARCANE = 42
LES ARCANES DU CHAOS = 168 = 4*42
  Non seulement c'est idéalement quaternitaire, mais j'ai rencontré cet exact schéma dans l'heptalogie Thilliez, avec les 210 occurrences du mot "vérité", réparties en 168 occurrences avant le fautif "verité" du manuscrit de Caleb, et 42 ensuite.


  Je signalais que 42 était la valeur n du grec αληθεια, "vérité", mais il est loisible à chacun d'imaginer la correspondance qui lui chaut, ARCANE, NOM, ALON, FOU...
  Le roman compte 85 chapitres, entrecoupés de 13 extraits du blog de Kamel Nasir, dénonçant les manipulations. 98 éléments en tout, donc, et voici comment s'achève le 42e (ou chapitre 37):
  Ils étaient à la veille d’un long voyage. Un périple historique.
  Vers la Vérité.
  L'intrigue est peut-être un peu plus complexe que ce que j'énonçais plus haut. Yaël est un pion dont toute la vie a été manipulée par deux anciens étudiants de Yale, se disputant son sort.

  Aleteya et Aletheya sont d'autres translittérations du mot grec, c'est par exemple le titre de ce livre en 42 pages consacré à une exposition du peintre Cannelli, le 8 septembre 2007.
 

  Ce 8/9/2007, j'avais publié un billet en l'honneur du 134e anniversaire de Jarry, et avais décrété que le 8/9 était un jour propice aux coïncidences, ce qui se vérifierait le 8/9 suivant avec l'intuition au réveil que le 4/4/44 était exactement aux 4/5es de la vie de Jung.
  ALETHEYA livre l'anagramme YALE THEA, Thea "déesse" en grec, ou "divine".

  Avant-hier soir 10 juillet j'avais dans ma boîte un mèl de Bernard Beitman. C'est un spécialiste américain des coïncidences qui propose chaque semaine des podcasts avec divers invités. Je ne regarde que fort rarement, en partie parce que mon anglais n'est pas parfait.
  Je n'en ai pris connaissance qu'hier matin. L'invité en était Gary Schwartz, qui, dans les années 80 où il était professeur titulaire à Yale, osa poser à haute voix une question à l'Univers: Existe-t-il un meilleur nom pour Dieu?
  Schwartz avait reçu une éducation juive, et trouvait absurde le Dieu biblique qui dialoguait avec certains privilégiés, et punissait lourdement ceux qui lui déplaisaient. Le sentiment d'une intelligence supérieure le conduisit pourtant à cette question, à laquelle il dit avoir entendu immédiatement une réponse, SAM.
  Il chercha ce que ça signifiait, apprit que c'était le diminutif de Samuel, et que ce nom hébreu signifiait "Son nom est Dieu". Ceci le conduisit à changer et à orienter ses recherches vers les phénomènes étranges.
  Wikipedia lui consacre cette page, où j'apprends qu'il est né le 14 juin 1944, lors de la convalescence de Jung. Tiens, il est à l'origine du projet de recherche VERITAS, arrêté en 2008, destiné à tester la survivance de l'esprit après la mort.
  Il est évidemment controversé, et, sans prendre parti dans la controverse, je ne peux que constater la coïncidence entre ce podcast et mes préoccupations du moment, Yale, Veritas, BYT SAM.
  Précisément, le "nom" de son interlocuteur, Beitman, peut se lire "homme du BYT", bien qu'il n'y ait aucun lien étymologique.
  Bernard Beitman, né en (19)42, a des connaissances en hébreu, et précise que Samuel se prononce shemouel, le Sam entendu par Gary correspondant aux lettres Shin Mem formant le mot shem, "nom", et que c'est ainsi qu'on désigne le Tétragramme, dont la prononciation est interdite.
  Beitman a aussi étudié à Yale...

  Il s'agit de son 358e podcast, or 358 est fort connu comme valeur de mashiah, "messie", MSYH auquel est souvent associée l'anagramme SM HY, "nom vivant".

  L'une des entreprises du projet VERITAS a été de tester Allison DuBois, la médium qui a inspiré la série TV.
  Je me souviens avoir téléchargé il y a quelques mois un livre sur Allison DuBois. Je vérifie, c'était le 4 mars, et c'était
The Truth about MEDIUM
by Gary E. Schwartz.


2.7.24

un chemin CELA VERiTaS

à Jacob & Melchisédec,

  Le précédent billet m'a conduit à rapprocher Richard Mas, l'un des noms sous lesquels se présente Richard Morgiève dans Vertig, d'un jeu atbash qui m'est essentiel, BYT MAS.
  Me souvenant que ce jeu était lié à l'oracle évoqué dans la Bible, les Ourim et Toumim, j'ai relu une des pages que j'y avais consacrées, en 2016, ce qui a provoqué un nouveau dessillement.

  Ces mots AWRYM WTMYM (אורים ותמים), traduits Lux et Veritas, "Lumière et Vérité", sont la devise de la prestigieuse université Yale, or veritas, toumim, תמים, TMYM, est un mot de valeur 490.
  J'ai développé depuis début mai que des harmonies numériques unissaient les 7 romans de Thilliez parus au Fleuve Noir, en-dehors de la saga Sharko.

  Au niveau des chapitres, les 64 chapitres du second, Puzzle, correspondent à la valeur du grec ἀλήθεια, alêtheia, "vérité".
  Les 89 chapitres du suivant, Rêver, correspondent à la valeur du latin veritas, "vérité" (selon l'alphabet latin de 23 lettres).
  Les 6 titres de Puzzle à Norferville totalisent 441 chapitres, valeur de l'hébreu אמת, emeth, "vérité".
  Le premier roman est Vertige, se passant dans un gouffre baptisé Vérité.

  S'il était intéressant que les 49 chapitres de Vertige représentent le neuvième de 441 (9*49), que le total 490 soit un multiple de 70, comme le total des valeurs des titres, 910, ou celui des occurrences de "vérité", 210, il me semblait manquer quelque chose, et que 490 puisse être aussi la valeur de "vérité" est inespéré.
  Et dire que c'était depuis belle lurette sur Quaternité... L'importance prise par le fait m'a fait vérifier la réalité de cette devise, qui apparaît en divers points du campus, sous diverses formes:
 

  Cette page est supposée expliquer les raisons du choix de la devise Lux et Veritas, peu après la fondation de l'université en 1701, mais elle ne dit rien de l'original en hébreu. J'imagine qu'il faut chercher du côté de la Franc-Maçonnerie, férue d'hébraïsme.


  Mais que sont ces ourim et toumim, et la traduction "vérité" est-elle justifiée?
  Selon le Dictionnaire de la Bible, il s'agissait de deux cailloux, ou autres objets, distincts, contenus dans un étui. On posait une question binaire, "ceci ou cela?", on remuait l'étui, et la réponse était donnée par le premier caillou sorti, "Lux ou Veritas". Je me permets de penser que, les mots étant des pluriels, il s'agissait de deux groupes d'objets en nombre égal, et que la réponse était donnée par scrutin majoritaire (j'écris ceci le 30/06) après tirage d'un certain nombre d'objets, ce qui expliquerait pourquoi l'oracle pouvait ne pas donner de réponse (ce que suggère 1 Sm 28,6).
  Si la nature exacte de l'oracle a été oubliée, peut-être les Septante qui ont traduit la Bible en grec au 2e siècle avant JC en avaient-il quelque idée, toujours est-il qu'ils ont traduit ourim et toumim (Ex 28,30) par τὴν δήλωσιν καὶ τὴν ἀλήθειαν (Ex 28,26), "la déclaration et la vérité". Le nom δήλωσ est lié à l'adjectif δήλοσ, "clair", ayant quelque rapport avec ourim, littéralement "lumières" ou "feux". Les objets étaient-ils clairs et sombres?
  Quelques siècles plus tard, la Vulgate a traduit l'expression par Doctrina & Veritas, "enseignement et vérité", et un bon millénaire ensuite Luther par Licht und Recht, "lumière et droit".
  L'espéranto a respecté les pluriels avec la signojn de lumo kaj la signojn de justo, "les signes de lumière et de justice".

  Selon la tradition, la traduction en grec de la Bible aurait été confiée à 72 érudits, oeuvrant chacun de son côté. Au final, les 72 versions auraient été rigoureusement identiques, au mot près...
  Pourquoi ces 72 sont-ils devenus septante, 70? Je ne sais,

  Strong voit en ourim et toumim des substantifs pluriels distincts de leurs singuliers or et tom, "lumière" et "perfection". Le mot tom (palindrome me faisant penser au muttum latin) signifie "complétude", "perfection", "innocence". Toutes ses occurrences bibliques sont en 2 lettres TM = 440.
  L'une des premières choses constatées dans Norferville était l'idéal partage doré de ses 68 chapitres couvrant 440 pages en 26-16-26 et 168-104-168.
  Le mot tom est proche du mot "jumeau", TAWM, parfois orthographié TWM. Le prénom Thomas en est la grécisation. Ce n'est vraisemblablement pas par hasard si l'un des noms du jumeau pervers du Manuscrit inachevé est Luc Thomas.
  J'ai été conduit en avril dernier à m'intéresser au grec tomê, τομἠ, "section", désignation de la section d'or pour les mathématiciens grecs.

  C'est donc Vertige de Thilliez qui m'a conduit à chercher des anagrammes des 6 lettres EV-GT-IR (3 couples atbash), et à découvrir le roman Vertig de Richard Morgiève, dont un passage m'a évoqué la transformation atbash  de BYT (בית) en SMA (שמא), que je savais liée par les commentateurs au pectoral du Grand Prêtre, portant l'oracle des Ourim et Toumim (אורים ותמים):

  Un autre roman de Morgiève m'a conduit à quelque chose à quoi j'aurais pu penser indépendamment, par exemple à partir des 441 + 49 chapitres de Vertige, 49 neuvième de 441.
  Cet autre roman est Le Cherokee (2019), Grand Prix de Littérature Policière, ce qui me rappelle que le Grand Prix de 2004, Les Silences de Dieu de Sinoué, a joué un rôle dans mon intuition du 8 septembre 2008, à l'origine de Quaternité.

  J'ai beaucoup de mal à m'intéresser à son intrigue policière, peut-être parce que mon intérêt essentiel pour les structures m'a d'abord conduit à en dénombrer les chapitres, non numérotés. Il y en a exactement 100, que des extraits de blagues en exergue, pages 9 et 423, répartissent en 90 et 10.
  Ces chapitres ont tous des titres, en gras et italiques, et certains ont des sous-titres, en caractères normaux. Je soupçonne un code, mais je fatigue, et je me contente de livrer ce tableau des chapitres ci-dessous, répartis en un carré de 10x10. A gauche, les 34 chapitres sans sous-titres en noir, les 66 autres en blanc; à droite le contraire:
 

  Le chapitre 83 a pour titre Dimanche 10 octobre 1954. J'ai vérifié que ce 10/10 était bien un dimanche. C'est le seul titre donnant une date, et 9 autres dates sont données dans les sous-titres. Je n'en donne pas le détail, relevant d'abord cette répartition 9-1,

  J'ai parlé à diverses reprises du motif 9-1 chez Ellery Queen. Il y a bien sûr La décade prodigieuse (1948), original Ten days' wonder, en référence à l'expression nine days' wonder, désignant un succès éphémère.
  Il s'agit d'un plan criminel visant à faire soupçonner quelqu'un d'une étrange folie qui le pousserait à transgresser systématiquement les 10 Commandements, plan culminant avec un assassinat.
  Le roman est divisé en 10 chapitres, intitulés de Premier jour à Dixième jour, sans continuité entre ces jours, et sans correspondance avec chacun des commandements. Le dernier chapitre est divisé en 10 sections, avec la mort du vrai criminel à la dixième.

  Le 10e roman signé Queen, Halfway House (1935), pourrait sembler mineur, mais il rompt avec les 9 précédents dont les titres avaient tous la même forme, en conservant le Défi au lecteur qui sera abandonné dans les romans suivants.
  Il est en 5 grands chapitres dont les titres sont des tautogrammes,
The Tragedy
The Trail
The Trial
The Trap
The Truth

soit 10 mots commençant par T, 20e lettre, ce que j'avais vu comme une signature de Dannay, le Queen principal, né le 20/10/05. Il y a un autre motif 9+1 dans les indices désignant le coupable, voir ici, mais ce qui m'éberlue aujourd'hui est la présence de ce 10e mot des titres, Truth, "vérité" (que je distinguais des autres parce qu'il compte 2 T), alors que je viens de découvrir le schéma 441-49 dans l'heptalogie Thilliez, avec 49 "marchepied" (hadom, HDM = 49) entre 441 et 490, ou encore "mesure" (mida, MDH = 49) commune à 441 et 490, valeurs de deux "vérités".
  Le chapitre 22 du Cherokee est intitulé
La vérité

Le dessin, un "dindon"

  En comptant à partir de la fin, pourquoi non dans cette affaire d'atbash, ce serait le chapitre 79, valeur de VERITE.
  Quid du chapitre 79?
Le guet-apens

La bague au doigt

  Il y a peut-être un jeu de mot dans le titre, avec "le gay tapant". Le cherokee, c'est le shérif Nick Corey, qui est gay, et qui est tombé amoureux de l'agent du FBI Jack White, mourant à la fin du chapitre, après qu'ils se sont passés l'un l'autre aux doigts les alliances que Corey a fait forger pour eux par l'orfèvre Samuel Meyer.
  Jack énonce une dernière volonté avant de mourir:
— Quand je serai mort, a dit Jack White, je veux bien que tu prennes mon alliance et que tu la portes tant que tu seras seul…
  Nick portera ensuite les deux alliances à son annulaire, ce sera répété à plusieurs reprises, jusque dans le court dernier chapitre.
  Ceci me rappelle intensément un conte de Daumal analysé ici. Les jumeaux Mo et Ho se distinguent l'un de l'autre par leurs colliers, l'un portant une petite croix, l'autre un petit anneau. A la fin du conte, les deux jumeaux se fondent en un seul être, Moho, portant les deux colliers. Ou Homo ? (mais il n'y avait évidemment pas d'arrière-pensée homosexuelle chez Daumal).

  Que pourrait signifier le motif 9-1, ou 1-9? A ces nombres correspondent les lettres IA ou AI, deux lettres qui ont acquis une extrême importance depuis quelques décennies, Intelligence Artificielle, Artificial Intelligence.
  J'avais vu une nette allusion à SPIELBERG dans les deux amis cinéphiles du Syndrome E, de Thilliez, SZPILman et RotenBERG.

  Bien des auteurs semblent céder à la faiblesse d'inclure des jeux biotextuels dans leurs oeuvres, et s'il en allait de même des IAs?
  Ou, puisqu'il est encore permis d'imaginer que les IAs sont toujours dépendantes de programmeurs, ces programmeurs ne demanderaient-ils pas aux IAs d'inclure parmi diverses formes de codages des "signatures IA"?
  Délirant, bien sûr, mais ça fait plusieurs années qu'est paru un roman entièrement écrit par une IA, et divers auteurs admettent utiliser l'IA, plus aisément que ceux qui ont recours à des "ghost writers" (je ne sais quel mot est permis en français).
  Et ça fait un quart de siècle que Deep Blue a battu Kasparov aux échecs, le jeu réputé demander le plus d'intelligence.

  Un des personnages de L'anomalie énonce:
— L’important est ceci : une civilisation hypertechnique peut simuler un millier de fois plus de « fausses civilisations » qu’il n’y en a de « vraies ». Ce qui signifie que si on prend un « cerveau qui pense » au hasard, le mien, le vôtre, il a 999 chances sur 1 000 d’être un cerveau virtuel et une sur 1 000 d’être un cerveau réel. Autrement dit, le « Je pense donc je suis » du Discours de la Méthode de Descartes est obsolète. C’est plutôt : « Je pense, donc je suis presque sûrement un programme. »
  La SF avait exploré ce thème depuis belle lurette, et je citais dans le billet concerné Simulacron 3, de Daniel Galouye (1964), où des scientifiques ont créé un Simulacron, une réalité virtuelle peuplée d'intelligences purement électroniques, destinée à remplacer les sondages d'opinion.
  Des anomalies frappent le personnage principal, qui finit par comprendre que son propre monde est virtuel, créé par un autre niveau d'intelligence pour tester les effets d'un Simulacron sur un groupe...

  Moi aussi je suis frappé par des anomalies, pour ne pas dire de totales incohérences dans le monde qui m'entoure, au point d'interroger mes proches. Vivent-ils aussi dans ce monde où la plus grande démocratie ne donne le choix pour la diriger qu'entre un vieillard sénile et un autre vieillard, peut-être moins sénile, mais délinquant multirécidiviste?
  Vivent-ils aussi dans ce pays qui applaudissait il y a 4 mois l'inscription du droit à l'avortement dans la constitution, et qui maintenant plébiscite un militant anti-avortement?
  Mais comment être sûr que ces proches sont réels? Ne font-ils pas partie d'un ensemble de faux souvenirs qui viennent d'être implantés dans un super-ordi pour une quelconque expérience?

  Il ne sert à rien de poursuivre, puisque ma seule interface avec le réel est ce que je crois être mon cerveau, ma conscience, et que ces mots ne signifient plus grand-chose aujourd'hui... Aussi je continue comme si je disposais d'un libre-arbitre minimal.

  Une autre hypothèse avait retenu mon attention, évoquée dans le billet où je parlais de la devise de Yale, à cause justement de Yale. J'en parlais plus longuement ici, en 2011.
  Dans son roman Les arcanes du chaos (2006), Maxime Chattam imagine l'histoire humaine façonnée par quelques êtres supérieurs vivant dans l'ombre, fabriquant des coïncidences en partie pour mieux asseoir leur domination, en partie comme signatures artistiques.
  Cette domination est telle qu'ils mettent du piquant dans leurs vies en s'affrontant entre eux, selon certaines règles.
  Ainsi, un ancien étudiant de Yale, Goatherd, "chevrier", a choisi de manipuler une Yael, parce que c'est l'anagramme de Yale, et parce que c'est un mot hébreu signifiant "chèvre"...

  Je n'ai guère apprécié les autres romans de Chattam que j'ai lus ou tenté de lire. Aujourd'hui je remarque que Les arcanes du chaos fait partie du Cycle de l'homme et de la vérité.
  Le dernier roman de Chattam a pour titre Lux (2023). Peut-être de la suite dans les idées... Je note qu'il me faudrait le lire.
  Le précédent billet m'a conduit à découvrir que Zola, mot auto-atbash dans notre langue, prénom proposé pour l'héroïne de Love (atbash olev) de Morgiève, peut signifier "amour" en bantou. Notre Zola (Emile) a probablement été assassiné la veille de la publication de son roman Vérité, transposition de l'affaire Dreyfus.
  Je l'avais lu et relu au moment de mon intérêt pour cette affaire (1997-99), et en avais rendu compte dans Le mauvais jour d'Alfred, à auto-diffusion très limitée. Une version courte est parue dans Teckel n° 2 (2004).
  Je constate que j'y avais remarqué la concomitance des parutions en 1952 de East of Eden et The King is Dead, redécouverte récemment en étudiant Thilliez. J'y remarquais aussi que dans deux romans où Jules Verne dénonçait les erreurs judiciaires, un même indice ayant conduit à l'accusation d'un innocent était la virole d'un couteau. J'ignorais alors que ce mot était constitué de 3 couples atbash, EV-IL-OR.
   
Vérité est constitué de 4 parties de 4 chapitres chacune. Ce n'est pas unique chez Zola, et Germinal (utilisé par Thilliez dans Pandemia) a 5 parties de 5 chapitres chacune.

  Un autre des titres de Chattam est Oz (2012). J'ai indiqué à diverses reprises que 'oz, "force", est en hébreu un mot auto-atbash.

  J'avais remarqué que le pseudo Chattam peut s'écrire en hébreu שתמ, STM, atbash באי, BAY, soit l'ensemble BYT - SMA revenant à maintes reprises dans mes préoccupations, notamment de même valeur que ourim wetoumim.


  Je vois certaines coïncidences pouvoir me concerner directement (je rappelle que l'équivalent de mon nom en argentin s'écrit Xul, renversement de Lux). Après la mort de Jack White, un personnage important du Cherokee devient Tommie Paulson, une femme que Nick Corey s'efforce de sauver du tueur en série qu'il pourchasse, mais c'est encore un échec.
  Evidemment, le shérif Nick Corey est inspiré par le shérif homonyme de 1275 âmes de Jim Thompson, or en octobre 2000 étaient publiés les deux premiers romans de la série Pierre de Gondol, celui de Pouy, 1280 âmes, où Gondol cherchait quelles âmes avaient disparu lors de la traduction de Pop 1280 en français. Nick Corey y était abondamment convoqué. A propos du chapitre Le guet-apens évoqué plus haut, Guet-apens est le titre français d'une adaptation d'un roman de Thompson, originellement paru sous le titre Le Lien conjugal.
  L'autre Gondol était le mien, Sous les pans du bizarre, et 5 âmes y disparaissaient également, dont Tom Lapnus (Tom diminutif de Tomieslav), l'essentiel du livre étant consacré aux théories de ce génial herméneute, quelque peu inspiré par moi.
  Il devait son nom à sa femme Irène Lapnus, anagramme d'Arsène Lupin. Le roman mentionnait que Lapnus avait publié un texte sous un pseudo qui était l'anagramme du nom de sa femme; c'était une allusion à mon étude publiée en 1995 dans Connaissance des religions sous le pseudo Jren Paulsen.
  Tommie, Tom, Tomieslav, toumim, tomim (autre orthographe), te'omim (jumeaux), tehomim (abîme), tomê (section d'or en grec), tomi, (prononciation moderne), il y a de quoi faire... Je pense à Tommy, l'opéra-rock des Who, avec l'acteur fétiche de mon adolescence y jouant dans l'adaptation ciné, OLIVER Reed...
 

  Wikipédia m'a appris que les Ourim apparaissaient dans L'évangile selon Youri, de Tobie Nathan, que j'avais tenté de lire en 2018, et vite abandonné. Effectivement, Youri a été baptisé d'après ourim, mais ça semble s'arrêter là.

  Il en serait aussi question dans L'alchimiste de Coelho (1988, 1994 en français). Pas du tout quelque chose que j'avais envie de lire, mais ma curiosité me fait le télécharger. Effectivement, l'Ourim et le Toumim y sont importants, identifiés à une pierre blanche et une pierre noire, signifiant "non" et "oui".
  Ce pourrait faire un gag pour les franco-hellénistes: La vérité est vraie, la lumière est phôs (φῶς, "lumière").
  Le héros du roman est le berger Santiago, qui a rêvé d'un trésor caché. Le roi de Salem Melchisédech lui donne
Ourim et Toumim, ainsi que quelques conseils, en échange d'un dixième de son troupeau, soit 6 moutons.
  Un dixième..., tiens donc. Et Santiago a promis également à une gitane de Tarifa un dixième du trésor qu'il découvrirait, et il compte s'en acquitter:
Il rangea Ourim et Toumim dans le coffre d’or. Ces deux pierres faisaient, elles aussi, partie de son trésor, puisqu’elles rappelaient le souvenir de ce vieux roi qu’il ne rencontrerait plus jamais.
« En vérité, la vie est généreuse pour celui qui vit sa Légende Personnelle », pensa-t-il.
Et il se souvint alors qu’il devait aller à Tarifa, et donner la dixième partie de tout cela à la gitane.
  Melchisédech est un mystérieux personnage biblique qui a inspiré maintes exégèses. Aujourd'hui récupéré par le New Age, identifié jadis par la tradition juive à Sem, shem, "nom", mot formé des lettres Shin et Mem symbolisant le feu et l'eau, le soleil et la lune, etc.
  Santiago, c'est Saint Jacques, et Jacques c'est Jacob. L'exégèse juive a vu le patriarche Jacob avoir été l'élève de Sem, donc de Melchisédech. Cette exégèse repose sur un minuscule détail de Gn 25,27,
Jacob fut un homme tranquille, qui restait sous les tentes.
יַעֲקֹב֙ אִ֣ישׁ תָּ֔ם יֹשֵׁ֖ב אֹהָלִֽים
YOQB AYS TM YSB AHLYM
  Le verbe YSB, yashav, a pour premier sens "être assis", et a pour dérivé yeshiva, l'école où l'on s'assoit pour recevoir l'enseignement du maître, la shul en yiddish (je rappelle que mon homonyme Schulz (Alejandro) a choisi le pseudo Xul (prononcé shul) Solar).
  Donc Jacob étudiait, et quel aurait pu être son maître, sinon Sem, fils de Noé, encore vivant au temps de Jacob selon la chronologie biblique.
  L'adjectif tam qualifiant Jacob est la première occurrence biblique de ce mot, traduit ailleurs "intègre" ou "paisible", évidemment apparenté aux substantifs tom et toumim.
  "Intégrité" et "paix" sont aussi des sens du mot shalom, d'où peut-être l'idée d'associer Sem à Salem ou Jérusalem, "ville de la paix", encore un gag...

  Je remarque que les mots AYS TM YSB, "homme tranquille assis", sont composés des seules lettres BYT - SMA, l'ensemble atbash qui m'est essentiel, sur lequel il faudra que je revienne, avec de nouveaux éléments.
  Ces lettres peuvent encore se répartir en YSB, "assis", et AMT, "vérité"
  AHLYM, "tentes", est l'anagramme de ALHYM, elohim, "Dieu". Sa valeur 86 est aussi celle de VERTIGE dans notre alphabet.

  J'avais vu que les valeurs de Melchisédec et Jacob, 294 et 182, donnent le rapport
294/182 = 21/13, mes Fibos fétiches, d'autre part rangs des lettres Shin et Mem formant Sem, shem, "nom".
  Il se dessine aujourd'hui quelque chose qui aurait pu m'apparaître bien plus tôt, à propos de mes publications de mai 2009, récemment évoquées, portant les numéros 13-21-34 dans les revues ou collections concernées.
  J'en avais parlé en détail dans CARL à RLC, le 26/7/2009 (il ne m'était pas indifférent de publier le précédent billet un 27/6, ayant étudié ici des échos entre ces deux dates). Je rapprochais cette coïncidence de celle des numéros 13-21-34 de Planète, acquis quelques années plus tôt, avec ce formidable écho que mon éditeur du volume 34 de l'OdS, Philippe Miécret, était présent dans le n° 34 de Planète, 42 ans plus tôt.
  J'avais manqué alors de souligner que Philippe Miécret est un "nom", un shem, un 21-13.
  Je signalais que l'origine de ce nom est possiblement Mercure, mais n'avais pas songé alors que les lettres
Shin et Mem symbolisent un couple d'opposés, comme le Soleil et la Lune, or ce couple d'opposés est résolu selon l'alchimie par Mercure, et Jung a représenté en gros leurs symboles planétaires, sur la pierre de Bollingen ciselée en 1950 pour commémorer sa guérison de 1944.

 
  Après avoir abordé cette correspondance ici, puis , j'ai rapproché du tarot, où les arcanes 17-18-19 sont L'Etoile, La Lune, Le Soleil. En hébreu, le mot "étoile", kokav, est aussi le nom de Mercure. Aux 22 arcanes du tarot sont associées les 22 lettres de l'alphabet hébreu, et au schéma jungien 19-17-18 correspond un mot étonnant.

  Je découvris plus tard que, dans le Tarot d'Avenières, la représentation de l'arcane 17 montrait le symbole de Mercure.

  Aujourd'hui, je m'avise qu'aux lettres Mem et Shin correspondent l'arcane sans nom, (La Mort), et l'arcane sans nombre, Le Mat, placé entre les arcanes 20 et 21, et qui serait donc le réel 21e arcane.
  Le fameux arcane 17 viendrait exactement entre les deux.

  Le titre de ce 421e billet de Quaternité est l'anagramme de
Le manuscrit inachevé.

Note du 3/7: Un premier coup d'oeil sur Lux de Maxime Chattam.
Un prologue en 5 chapitres, 3 parties en 19-39-24 chapitres, 1 épilogue, soit 88 éléments.
Et une note finale aux lecteurs, Remerciements et la vérité...
Le roman a une fin ouverte. Chattam laisse le soin à ses lecteurs soit d'imaginer à leur gré, soit de lire sa vérité telle que lui l'a conçue, donnée ensuite dans un chapitre 18 bis (de la 3e partie).
Sans avoir lu, je constate que le total serait 89, valeur de Veritas, Lux et Veritas...
Mais ce chapitre "vérité" ne serait donc pas en 89e position, mais en 82e.
N'ayant pas encore lu, je ne peux en dire plus, mais je constate que le 89 de Thilliez était aussi associé à un chapitre manquant dans Rêver, le 57e, indubitablement absent du livre, donc non pris en compte pour parvenir au total 89, VERITAS...