à DE de Nantes
Le précédent billet réunissait deux thèmes du Cachet de la poste de mon ami Jean-Pierre Le Goff, le dé, et la période de 44 décimales de la fraction 10/89 correspondant à l'addition de tous les termes de n'importe quelle suite additive de type Fibonacci, en décalant chaque terme d'un rang vers la droite.
J'y étais venu par la période de 88 décimales de la fraction 1/109, correspondant à l'addition de tous les termes de n'importe quelle suite additive de type Fibonacci, en décalant chaque terme d'un rang vers la gauche. Cette période est répertoriée sur le site AOIS sous le numéro 21113 qui m'a été aussitôt évocateur, voir pourquoi dans les précédents billets.
La récurrence ces derniers temps de nombres composés des 5 chiffres 1-1-1-2-3 m'a rappelé celle des chiffres 4-5-6-6-6, repérée depuis près de 10 ans pour la fantastique coïncidence du nombre 46665 présent dans des conditions extraordinairement similaires dans deux oeuvres, le film Pi d'Aronofsly et le roman House of Leaves de Danielewski (voir notamment ce billet).
J'ai donc vu un écho entre ces combinaisons, de 3 chiffres consécutifs avec l'un des chiffres présents 3 fois, mais ce n'est que lorsque Jean-Pierre m'a rappelé le dé que j'ai songé que les chiffres en cause dans ces séries de coïncidences étaient les points du dé, répartis de telle façon que les faces 4-6-5 sont opposées aux faces 3-1-2.
Je rappelle que le courrier Az-zahr, "le dé" en arabe, m'a permis dans le précédent billet d'envisager un sens à la structure du roman Hasard de Le Clézio, en séquences de 3-5-2-6-4 chapitres. Dans Pi et House of Leaves, le nombre 46665 précède immédiatement un nombre final qui est une nette allusion au titre de l'oeuvre, 748/238 pour l'un (=3,14...), 081512 pour l'autre (à lire 8-15-12, rangs des lettres H-O-L, acronyme du titre).
Je vois des échos avec JPLG dans ces deux oeuvres, car Pi conte la découverte d'un code de 216 chiffres donnant une toute-puissance sur l'univers, et Jean-Pierre, dans ses interventions postérieures à celles du Cachet de la poste, a utilisé à maintes reprises le nombre 216, obtenu en fusionnant les 21 points du dé et ses 6 faces; heureux hasard, 216 est le cube de 6.
Quant à House of Leaves, je développais sur le billet précité 46665 l'idée que Danielevski connaissait les spéculations fumeuses de la "quine des bâtisseurs" du Cahier de Boscodon, dont quelques feuilles sont parvenues à JPLG, le grain d'orge et la coudée royale de 52,36 cm ayant résonné avec ses préoccupations antérieures et éveillé son intérêt pour le nombre d'or et Fibonacci. C'est précisément le document 46665,
et lui seul, qui mentionne les 20 cubits,"20 coudées", de la maison Navidson, et je remarque au passage la ressemblance du latin cubitus, "coude", avec cubum, "cube". Si la parenté étymologique n'est pas avérée, c'est au moins le même mot qui désigne le cube et le dé dans diverses langues, comme le grec, kubos, ou l'hébreu moderne, kubia.
J'ai rencontré récemment une autre coïncidence 4-5-6-6-6 avec la moitié de la somme des 512 nombres du cube de Gustavus Frankenstein, 65664, renversement de 46656, cube de 36 ou carré de 216. Je rappelais à cette occasion une coïncidence autoréférente de la suite 46656 de l'OEIS, à laquelle j'ai aussitôt repensé en découvrant la suite 21113 correspondant aux 108 chiffres de la période 1/109.
Après Le rayon du grain d'orge, où JPLG souligne la relation entre les 44 décimales cycliques de la division 10/89 et le diamètre du grain d'orge des "initiés boscodoniens", ce qui n'a rien d'un hasard comme il l'a été vu, le courrier suivant, Inscription de quarante-quatre lettres exactement, continue dans la même voie, et JPLG y donne quelques exemples de formules plus ou moins autoréférentes en 44 lettres, telle le titre du courrier, et notamment
La Loire-Inférieure est devenue la Loire-Atlantique
Grimper quatre à quatre les quarante-quatre marches
Quarante-quatre divisera mille neuf cent trente-six
J'y remarque un 4/4/44, et un passage par le Gématron m'amène à diverses constatations :
LOIRE-ATLANTIQUE = 179 = QUARANTE-QUATRE,
le nouveau nom reflétant donc le numéro du département.
QUATRE/QUATRE/QUARANTE-QUATRE = 343,
soit le cube de 7, somme de deux faces opposées du dé.
MILLE NEUF CENT TRENTE-SIX = 273,
soit 21 x 13, ou 21 x 1 x 13. 1936 est le carré de 44, et aussi l'année de naissance de Perec, ce qui n'est probablement pas sans rapport avec son recueil Alphabets, composé de 1936 "vers" de 11 lettres, chaque vers formé de ESARTULINO et d'une des 16 autres lettres de l'alphabet. J'ai déjà vu diverses coïncidences 21/13 dans Alphabets (illustré par Dado, "dé"), et apprécie donc cette nouvelle relation. J'avais déjà vu un autre nombre en toutes lettres de même valeur :
TROIS CENT SOIXANTE-CINQ = 273
J'en viens tout naturellement à calculer
MILLE NEUF CENT QUARANTE-QUATRE = 318,
nombre rencontré à maintes reprises, notamment vu comme 31/8, 31 août du calendrier vulgaire où je voyais surtout le 21/13 du calendrier pataphysique, mais le 31/8 vulgaire est aussi le 243e jour de l'année de 365 jours, et la valeur de l'arabe الزهر, "le dé", est aussi 243.
A ce propos, j'ai trouvé une nouvelle page sur l'étymologie de "hasard", sur un site consacré au bateau Azart, "art de A à Z", sur lequel se produit depuis 1989 une troupe de théâtre. Ce bateau a retrouvé des voiles en 2009, comme la Nef des fous dont il se veut le continuateur, comme le Azzar de Le Clézio.
J'ai aussi donné à ce billet un titre en 44 lettres,
quarante-quatre coups de dés ressusciteront Lazare,
en hésitant avec une autre formule :
quarante-quatre coudées n'ont jamais aboli le hasard,
inspirée par la ressemblance entre "coup de dés" et "coudée".
Je me suis souvenu qu'un jungien que je lisais passionnément il y a 30 ans, Etienne Perrot, employait volontiers l'expression "Mer Dé", et me suis de(ma)man-dé s'il avait fait un quelconque lien avec le dé à jouer.
J'ai d'abord tenté une recherche en ligne, infructueuse, dont je donnerai quelques échos plus loin, et il m'a donc fallu éplucher les bouquins. J'ai commencé par le dernier publié, Chroniques de la vie libérée (1990), et j'y ai bien trouvé des "Mer Dé" page 144 et 181, mais suis surtout tombé en arrêt page 27, devant la succession des nombres 21-11-3.
Avant de voir à quoi se rapporte cette séquence, je rappelle que c'est le numéro 21113 qui m'a fait reprendre le livre de JPLG, grâce auquel j'ai relié le dé aux deux séries de 5 chiffres retrouvées dans diverses circonstances, 46665 et 21113. Le dé m'a rappelé la "Mer Dé" de Perrot, et le dernier livre de Perrot contient cette succession 21113. Je rappelle que la suite OEIS 21113 est ourobore, composée de 108 chiffres répétés à l'infini.
Je n'ai trouvé dans Chroniques de la vie libérée qu'une seule autre succession de 5 chiffres, le code postal 77590 de Bois-le-Roi.
Le contexte de la succession 21-11-3 est déconcertant. Perrot s'y souvient de sa première rencontre avec S., en 1971. Cette "prophète" avait reçu divers messages, dont ceci :
Tiens, le titre du livre de Perrot a aussi pour valeur 243, 35, comme les 5 lettres arabes الزهر, "le dé".
Note du 22/10: phrère Laurent me communique la valeur des 5 chiffres du code de Bois-le-Roi,
SEPT SEPT CINQ NEUF ZERO = 273 = 21x1x13
J'ai feuilleté les autres livres de Perrot pour d'autres informations sur la Mer Dé, expression empruntée à Rabelais, signifiant "mère de Dieu", mais que Perrot emploie surtout en tant que "mère divine", shakti universelle, etc., avec une connotation scatologique tant alchimique que jungienne (In stercore aurum, "l'or dans l'ordure").
Une figure a attiré mon attention dans le premier livre de Perrot à La Fontaine de pierre, Coran teint (1979) :
C'est dans sa "Souriate XVI", Le grand ramassis, que Perrot lit "Râ-masse-Is(is)", ou Soleil-poids-Lune, rendu par ce cartouche hiéroglyphique, en référence au "Grand Ramessès", autre graphie, existante, de Ramsès (Ramesses en anglais). Ceci m'a aussitôt évoqué la pierre cubique de Bollingen, sculptée par Jung en 1950, commémorant sa guérison de 1944, avec au centre de la face principale :
J'y ai souligné les grands symboles du soleil de la lune. La pierre porte aussi, en plus petit, les symboles des 5 planètes, avec Mercure au centre, superposé à Telesphoros, dieu de la guérison. J'ai commenté notamment ici l'adéquation de Soleil et Lune avec les dates essentielles de 1944.
Je m'émerveille aujourd'hui de trouver une pierre cubique, un dé, à l'emplacement central de Telesphoros-Mercure, et l'approfondissement va mener à d'autres ébahissements.
Le chapitre est donc intitulé Le grand ramassis, et son association à Ramsès m'a aussitôt évoqué un souvenir de mes études hébraïques. Lors de l'exode hors d'Egypte, les Hébreux étaient accompagnés de ce que la Bible nomme erev rav, littéralement "grand mélange". Il n'apparaît que dans un verset de l'Exode, 12,38, sans plus de renseignements, et un autre terme, asafsouf, "ramassis", est employé en Nombres 11,4, pour désigner les responsables de l'épisode du Veau d'or. L'exégèse juive a pallié ce laconisme par de multiples interprétations diverses.
Justement le nom grec de Mercure, dieu du hasard, Hermès, et mieux son nom dorien, Hermas, évoque par un "grand mélange" Ramsès.
L'apparition de Ramsès chez Perrot m'a peut-être incité à penser à l'erev rav, car Ramsès II est souvent cité comme le pharaon de l'Exode. Toujours est-il que Perrot ne fait aucunement référence à l'Exode, et que son "ramassis" est issu d'un commentaire péjoratif de son groupe par une connaissance, commentaire repris à son compte par Perrot, décrétant qu'il n'y a rien à attendre des organisations structurées, et que l'espoir repose sur les marginaux, les rebuts de l'humanité.
Perrot reprend l'expression à diverses reprises dans ses livres ultérieurs, notamment dans le chapitre de Chroniques de la vie libérée où apparaît 21-11-3. Il la reprend aussi dans Coran teint pour se désigner avec ses amis comme "grand Ramassis" ou "joyeux fous de la Mer Dé" (page 230).
Si Perrot avait pensé au récit de l'Exode, et l'avait relu dans la traduction TOB (qui peut se lire en hébreu tob, "bien", "bon"), voici qui aurait pu le conforter dans son rapprochement ramassis-Ramessès :
Je laisse aux disciples de Perrot le soin de développer ce nouveau lien ramassis-Ramessès, car cette exploration m'a amené une clé d'accès à la maison égyptienne, pi. Je rappelle à nouveau que le nombre 21113 m'a évoqué la formidable coïncidence du nombre 46665 présent dans les deux oeuvres House of Leaves et Pi, et voici que dans la continuité de cette démarche j'apprends que pi peut signifier "maison". L'une des fantaisies du livre de Danielewski est que toutes les occurrences du mot "maison", dans toutes les langues, sont en bleu.
Il y a un écho immédiat dans le livre, car cette "maison" des feuilles est située au coin de Succoth et de Ash Tree Lane (l'allée du Frêne). Succoth est une autre graphie du Soukkoth vu plus haut, première étape de l'exode des Hébreux, après leur départ de (Pi)-Ramsès. Les passionnés du roman ont exploré cette piste, soulignant que la maison est dans un bourg rural, tandis que Navidson habitait précédemment une grande ville. J'ai avancé dans le billet déjà cité que les 20 coudées de la maison Navidson (du document 46665) pouvaient être inspirées par les 20 coudées de la Maison de YHWH, construite par le fils de David.
Soukkoth est la première des 42 stations intermédiaires entre Ramsès, ville solaire, et Jéricho, la première ville de Canaan qui sera conquise par les Hébreux. Jéricho, hébreu YRHW, a son nom directement issu de la lune, YRH. Rien n'est dit de ce qu'il est advenu du "ramassis" lors de l'arrivée des Hébreux en Canaan.
Je m'étais inscrit en 2007 aux forums Danielewski pour partager mes découvertes, et en réexaminant mes messages je vois que j'y ai parlé le 14/11/09 de Perrot et de son Coran teint. J'ai la curiosité de regarder quel était le numéro du message sur le forum, avec en tête la séquence 21-1-13, et je découvre :
(...)/house-of-leaves-aa/5613-negations?p=132101#post132101
Je ne tarde pas à transformer en 13-21-01, soit l'ordre dans lequel j'ai reçu les Rail Noir du 31 août au 19 septembre, ordre correspondant au Pocket n° 13211, Le fils de la Lumière de Christian Jacq dans sa série Mozart. Or "fils de la lumière" est le sens de Ra-msès, et Jacq a d'ailleurs également intitulé Le Fils de la lumière le premier volet de sa série Ramsès.
Il n'aurait plus manqué que le message concerne le Grand Ramassis, mais il s'agit de la Souriate III, Le Pélican, en référence aux Pelican Poems de Johnny Truant, qui suivent les documents 046665 et 081512 dans House of Leaves. Dans la traduction française, ils sont devenus Poèmes Pelikan de Johnny Errand, au passage anagramme de Darren (Aronofsky).
Perrot s'est livré à un jeu sur le mot "pélican", similaire à celui sur "ramassis". Au lieu du soleil et de la lune, le traducteur du Yi King met en avant deux autres principes opposés, Feu et Eau, en chinois Li et K'an.
Il passe au français pour obtenir un symbole de conjonction, la Paix. Paix, Feu, et Eau sont des hexagrammes du Yi King, portant les numéros 11-30-29. Je reprends ci-contre l'image que j'avais envoyée au forum, groupant les symboles donnés par Perrot sur deux pages différentes.
La lecture Paix-Li-K'an viendrait en fait d'une amie de Perrot, qui l'aurait reçue en rêve. Il lui aurait aussi été transmis une adresse, "113 rue des Noûtiers". Perrot interprète selon Nout, déesse du ciel égyptienne; les Noûtiers seraient donc les Fils du Ciel, confirmant le passage par le Yi King. Il réarrange alors les numéros des hexagrammes pour obtenir 29113(0), code postal d'Audierne, sa ville de naissance.
Je remarque que ceci nécessite l'écart du 0, comme je l'ai fait pour le post 1321(0)1, comme Danielewski l'a probablement fait pour le document (0)81512.
La pointe du Râ(z) n'est peut-être pas loin de l'Ys(is) engloutie...
Je renvoie à la Souriate III de Coran teint pour d'autres circonstances extraordinaires entourant ce pélican. Si certaines demandent l'acceptation du lecteur, je n'ai pour ma part aucun mal à les trouver plausibles, vu le déferlement de coïncidences accompagnant cette relecture. Toutefois je continue à clamer qu'une coïncidence, quelle qu'elle soit, ne démontre rien d'autre qu'elle-même et ne saurait démontrer la validité des démarches de ceux qu'elle touche.
J'avais posté mon message 132101 sur un sujet déjà existant, démarré par l'allemande Magda le 3 février 09 (la récente lecture du Labyrinthe de la rose m'a rendu conscient que ce jour est le 34e de l'année). J'avais choisi ce sujet à partir d'une recherche sur KAN, m'ayant conduit au second message de Magda, où elle parle de Hofstadter et de son Gödel, Escher, Bach, ainsi que des mots japonais KAN et MU, signifiant "vide", "trou" (hole), qu'elle voit sous diverses formes dans House of Leaves. Si KAN a été ma raison première, je pense avoir remarqué MU, composé des lettres 13-21 de notre alphabet.
Tiens, cette page sur Audierne m'a appris que le nom du port était pour la première fois répertorié en 1321. C'est la première fois que je rencontre cette date, alors que j'ai vu 2113 dans 3 romans de SF, notamment celui de AA Attanasio que j'avais depuis longtemps avant d'échanger quelques posts avec l'auteur sur le forum jungien Unus Mundus, UM.
Justement, le célèbre livre de Hofstadter est bien connu par l'acronyme GEB, avec d'ailleurs une autoréférence dans le livre lui-même, et l'acronyme apparaît dans le post de Magda.
Or Geb est encore le nom égyptien de la Terre, comme Nout est celui du Ciel, et je n'ai aucun souvenir d'avoir alors fait le rapprochement avec les Noûtiers du rêve de l'amie de Perrot.
Et pourtant... car même si je ne suis aucunement adepte du Yi King, je sais que ses deux éléments de base, le trait plein Yang et le trait brisé Yin, sont assimilés au Ciel et à la Terre.
C'est ainsi que le Ciel ☰ et la Terre ☷ sont deux des 8 trigrammes de base, avec le Feu et l'Eau (lí-kǎn vus plus haut). Deux trigrammes Yang donnent l'hexagramme 1, le Ciel, qián, ䷀, tandis que deux trigrammes Yin donnent l'hexagramme 2, la Terre, kūn, ䷁. Les deux autres combinaisons donnent le n° 11, la Paix, tài, ䷊, et le n° 12, la Stagnation, pǐ, ䷋.
pǐ ? eh oui ! De plus l'hexagramme peut évoquer une maison, comme le pi égyptien. Ma relecture du Livre de saphir m'a donné l'occasion d'y donner le hiéroglyphe per ou pi, "maison",
en raison de la présence d'une lettre beth, "maison", renversée à 180° dans l'énigme menant à la découverte du 3e des 6 triangles équilatéraux composant un Sceau de Salomon, à Salamanque qui pourrait être une autre ville de la "Paix", salman, shalom, tài, ䷊, entre les triangles symbolisant le Feu et l'Eau, lí-kǎn.
Lorsque ce n'est pas une transcription d'un mot égyptien, l'hébreu pi, פי, est la forme construite du mot pé, "bouche", qui est aussi le nom de la lettre P, פ, dans l'alphabet acronymique sémitique. Ceci me donne l'occasion de rappeler que D, ד, est dans cet alphabet daleth, "porte", devenue dans notre alphabet dé, homonyme du dé à jouer, parfois pi-pé.
Le cartouche Râ-masse-Is figurait au bas de la page 131 de Coran teint, et j'avais inclus ce numéro dans mon scan parce qu'il m'était significatif et que je comptais redonner l'image après avoir ouvert une "porte" dans le cartouche pour en faire le hiéroglyphe pi (Pi-Ramessès, "maison du fils de Râ"):
Ceci m'était significatif parce que JPLG associe 21 au dé, somme des points de ses faces, menant donc à 21/131, et parce que la valeur de "dé" seul en arabe, zahr, زهر, est 212. Je développais sur le billet Rêvolutions l'analyse de la suite de 5 termes palindromes
131 - 212 - 343 - 555 - 898
correspondant aux concaténations de 10 termes consécutifs de la suite de Fibonacci, tandis que sa cousine
112 - 181 - 293 - 474 - 767
correspond identiquement à 10 termes consécutifs de la suite de Lucas.
J'associe cette suite à Danielewski (=112) car son nom complet est Mark Z Danielewski (=181). Je rappelle qu'il est question du nombre d'or sur le document 046665.
Note du 24/10: çoeur dp me communique que Pharaon, per âa, signifie "grande maison", d'où mon idée de transformer le rectangle entourant le rébus Râ-masse-Is en un grand hiéroglyphe per était tout à fait appropriée. La Bible emploie le mot équivalent paroh pour désigner le roi d'Egypte, qu'il soit Ramsès ou autre, d'où la "maison" égyptienne est omniprésente dans le texte. Par ailleurs le Décalogue désigne l'Egypte comme "maison de servitude" (Ex 20,2).
Après 131 - 212 vient 343, cube (dé) de 7 évoqué plus haut (valeur de quatre/quatre/quarante-quatre), mais les nouvelles perspectives offertes par le message 132101 sur le forum MZD sont vertigineuses; je n'avais alors aucun souvenir d'y avoir posté quelque chose sur le seul autre rébus de Coran teint illustrant une conjonction des contraires (pages 19-20).
Car l'ouverture d'une porte dans le cartouche rectangulaire pour en faire le hiéroglyphe pi peut être assimilée à la mutation d'un trait Yang en un trait Yin, établissant un cousinage avec l'hexagramme pǐ, ䷋, la Stagnation, renversement de la Paix, ䷊.
Si le Ciel, Nout, se mute en la Terre, Geb, on peut aussi songer à la forme renversée BEG qui correspond dans notre alphabet aux lettres de rangs 2-5-7, ouvrant une suite de type Fibonacci qui se poursuit par 12-19-31-50-81-131-212-343-..., et c'est la conjonction 212-131 qui m'avait conduit à inclure le numéro de la page sur mon scan. En breton, beg signifie "bouche", comme pi ou pé en hébreu...
Je m'en tiens là pour l'instant, la multitude des échos nécessitant quelque temps d'assimilation, et je reviens à quelque chose de plus "terre à terre" avec ceci, promis plus haut.
Une recherche "mer dé" "etienne perrot" ne donnait le 15 octobre que 3 résultats, deux pages du blog de Tempérance qui est une connaissance jungienne, mais dont le site est maintenant déclaré dangereux, et une page d'archives des numéros d'août 1895 du Courrier du Finistère, hebdomadaire en breton et français. Il y est question dans le numéro 862 du 3 août d'une vente le 2 septembre suivant de parcelles dont l'un des propriétaires est Jean-Etienne Perrot, et dans le numéro 863 du 10 août de la bénédiction de la Marie-Russe à Argenton, un bateau de sauvetage financé par une donatrice russe anonyme; la "mer dé" vient d'une coupure du texte de l'article (dont la lecture est assez cocasse).
Je remarque que, sur cette seule page fiable "mer dé" "etienne perrot", il ne s'agit ni d'un réel Etienne Perrot ni de la Mer Dé, et que ce sont des coupures de mots qui ont provoqué ces associations indues. Indues, peut-être pas tant que ça, puisque le bateau est vraisemblablement baptisé d'après Marie, Mère de Dieu, sens convenable de "Mer Dé", mais Rabelais qui semble avoir été l'inventeur de l'expression avait évidemment autre chose en tête. Il est en tout cas connu que les voix qui s'adressaient à Jeanne d'Arc l'appelaient "Fille Dé".
Par ailleurs il n'est pas étonnant d'avoir un Jean-Etienne Perrot dans le Finistère où est né Etienne Perrot (à Audierne), de même que Jean-Pierre Le Goff (à Douarnenez). Où finit la terre la mer dé-bute...
J'ai ajouté un entrefilet du n° 862 sur le départ des frères Rorique vers la Guyane. Il s'agit d'une affaire ayant agité l'opinion à l'époque, à tel point que la condamnation à mort de ces assassins avérés, dont la réelle identité était Degrave, a été commuée en 1894. Envoyés aux îles du Salut en 1895, comme Dreyfus, l'un y est mort et l'autre a été gracié en 1899, encore comme Dreyfus, "cette canaille de D.", comme l'accusait l'un des faux documents forgés contre lui.
Jules Verne a publié en 1902 un roman semblant inspiré par l'affaire des frères Rorique, Les frères Kip, où j'ai vu des indices pouvant indiquer qu'il pensait surtout à l'affaire Dreyfus, regrettant peut-être sa première attitude antidreyfusarde. Je n'avais pas alors vu l'étroit parallélisme temporel entre les deux affaires.
Curiosité : le billet 20 coudées où j'approfondissais la question des 20 coudées de la Maison des feuilles a pour titre web kipp, pour kippour, car j'avais oublié de donner son titre définitif au billet lorsque je l'ai publié.
Un petit détail avant de quitter ce Courrier du Finistère (de 1895 je le rappelle), où une pub en page 4 du n° 862, à droite de la vente "Jean-Etienne Perrot", m'a étonné :
Les seules pages où renvoient ce "kola-coca-kinium" sont les archives du journal. Le début du texte signifie "Nouveau médicament pour soigner la débilité..."
Me souvenant d'une pub jadis omniprésente, je suis tenté d'en réaliser une anagramme phonétique :
la Mer Dé zyeute le Kola-Coca
J'y étais venu par la période de 88 décimales de la fraction 1/109, correspondant à l'addition de tous les termes de n'importe quelle suite additive de type Fibonacci, en décalant chaque terme d'un rang vers la gauche. Cette période est répertoriée sur le site AOIS sous le numéro 21113 qui m'a été aussitôt évocateur, voir pourquoi dans les précédents billets.
La récurrence ces derniers temps de nombres composés des 5 chiffres 1-1-1-2-3 m'a rappelé celle des chiffres 4-5-6-6-6, repérée depuis près de 10 ans pour la fantastique coïncidence du nombre 46665 présent dans des conditions extraordinairement similaires dans deux oeuvres, le film Pi d'Aronofsly et le roman House of Leaves de Danielewski (voir notamment ce billet).
J'ai donc vu un écho entre ces combinaisons, de 3 chiffres consécutifs avec l'un des chiffres présents 3 fois, mais ce n'est que lorsque Jean-Pierre m'a rappelé le dé que j'ai songé que les chiffres en cause dans ces séries de coïncidences étaient les points du dé, répartis de telle façon que les faces 4-6-5 sont opposées aux faces 3-1-2.
Je rappelle que le courrier Az-zahr, "le dé" en arabe, m'a permis dans le précédent billet d'envisager un sens à la structure du roman Hasard de Le Clézio, en séquences de 3-5-2-6-4 chapitres. Dans Pi et House of Leaves, le nombre 46665 précède immédiatement un nombre final qui est une nette allusion au titre de l'oeuvre, 748/238 pour l'un (=3,14...), 081512 pour l'autre (à lire 8-15-12, rangs des lettres H-O-L, acronyme du titre).
Je vois des échos avec JPLG dans ces deux oeuvres, car Pi conte la découverte d'un code de 216 chiffres donnant une toute-puissance sur l'univers, et Jean-Pierre, dans ses interventions postérieures à celles du Cachet de la poste, a utilisé à maintes reprises le nombre 216, obtenu en fusionnant les 21 points du dé et ses 6 faces; heureux hasard, 216 est le cube de 6.
Quant à House of Leaves, je développais sur le billet précité 46665 l'idée que Danielevski connaissait les spéculations fumeuses de la "quine des bâtisseurs" du Cahier de Boscodon, dont quelques feuilles sont parvenues à JPLG, le grain d'orge et la coudée royale de 52,36 cm ayant résonné avec ses préoccupations antérieures et éveillé son intérêt pour le nombre d'or et Fibonacci. C'est précisément le document 46665,
et lui seul, qui mentionne les 20 cubits,"20 coudées", de la maison Navidson, et je remarque au passage la ressemblance du latin cubitus, "coude", avec cubum, "cube". Si la parenté étymologique n'est pas avérée, c'est au moins le même mot qui désigne le cube et le dé dans diverses langues, comme le grec, kubos, ou l'hébreu moderne, kubia.
J'ai rencontré récemment une autre coïncidence 4-5-6-6-6 avec la moitié de la somme des 512 nombres du cube de Gustavus Frankenstein, 65664, renversement de 46656, cube de 36 ou carré de 216. Je rappelais à cette occasion une coïncidence autoréférente de la suite 46656 de l'OEIS, à laquelle j'ai aussitôt repensé en découvrant la suite 21113 correspondant aux 108 chiffres de la période 1/109.
Après Le rayon du grain d'orge, où JPLG souligne la relation entre les 44 décimales cycliques de la division 10/89 et le diamètre du grain d'orge des "initiés boscodoniens", ce qui n'a rien d'un hasard comme il l'a été vu, le courrier suivant, Inscription de quarante-quatre lettres exactement, continue dans la même voie, et JPLG y donne quelques exemples de formules plus ou moins autoréférentes en 44 lettres, telle le titre du courrier, et notamment
La Loire-Inférieure est devenue la Loire-Atlantique
Grimper quatre à quatre les quarante-quatre marches
Quarante-quatre divisera mille neuf cent trente-six
J'y remarque un 4/4/44, et un passage par le Gématron m'amène à diverses constatations :
LOIRE-ATLANTIQUE = 179 = QUARANTE-QUATRE,
le nouveau nom reflétant donc le numéro du département.
QUATRE/QUATRE/QUARANTE-QUATRE = 343,
soit le cube de 7, somme de deux faces opposées du dé.
MILLE NEUF CENT TRENTE-SIX = 273,
soit 21 x 13, ou 21 x 1 x 13. 1936 est le carré de 44, et aussi l'année de naissance de Perec, ce qui n'est probablement pas sans rapport avec son recueil Alphabets, composé de 1936 "vers" de 11 lettres, chaque vers formé de ESARTULINO et d'une des 16 autres lettres de l'alphabet. J'ai déjà vu diverses coïncidences 21/13 dans Alphabets (illustré par Dado, "dé"), et apprécie donc cette nouvelle relation. J'avais déjà vu un autre nombre en toutes lettres de même valeur :
TROIS CENT SOIXANTE-CINQ = 273
J'en viens tout naturellement à calculer
MILLE NEUF CENT QUARANTE-QUATRE = 318,
nombre rencontré à maintes reprises, notamment vu comme 31/8, 31 août du calendrier vulgaire où je voyais surtout le 21/13 du calendrier pataphysique, mais le 31/8 vulgaire est aussi le 243e jour de l'année de 365 jours, et la valeur de l'arabe الزهر, "le dé", est aussi 243.
A ce propos, j'ai trouvé une nouvelle page sur l'étymologie de "hasard", sur un site consacré au bateau Azart, "art de A à Z", sur lequel se produit depuis 1989 une troupe de théâtre. Ce bateau a retrouvé des voiles en 2009, comme la Nef des fous dont il se veut le continuateur, comme le Azzar de Le Clézio.
J'ai aussi donné à ce billet un titre en 44 lettres,
quarante-quatre coups de dés ressusciteront Lazare,
en hésitant avec une autre formule :
quarante-quatre coudées n'ont jamais aboli le hasard,
inspirée par la ressemblance entre "coup de dés" et "coudée".
Je me suis souvenu qu'un jungien que je lisais passionnément il y a 30 ans, Etienne Perrot, employait volontiers l'expression "Mer Dé", et me suis de(ma)man-dé s'il avait fait un quelconque lien avec le dé à jouer.
J'ai d'abord tenté une recherche en ligne, infructueuse, dont je donnerai quelques échos plus loin, et il m'a donc fallu éplucher les bouquins. J'ai commencé par le dernier publié, Chroniques de la vie libérée (1990), et j'y ai bien trouvé des "Mer Dé" page 144 et 181, mais suis surtout tombé en arrêt page 27, devant la succession des nombres 21-11-3.
Avant de voir à quoi se rapporte cette séquence, je rappelle que c'est le numéro 21113 qui m'a fait reprendre le livre de JPLG, grâce auquel j'ai relié le dé aux deux séries de 5 chiffres retrouvées dans diverses circonstances, 46665 et 21113. Le dé m'a rappelé la "Mer Dé" de Perrot, et le dernier livre de Perrot contient cette succession 21113. Je rappelle que la suite OEIS 21113 est ourobore, composée de 108 chiffres répétés à l'infini.
Je n'ai trouvé dans Chroniques de la vie libérée qu'une seule autre succession de 5 chiffres, le code postal 77590 de Bois-le-Roi.
Le contexte de la succession 21-11-3 est déconcertant. Perrot s'y souvient de sa première rencontre avec S., en 1971. Cette "prophète" avait reçu divers messages, dont ceci :
Pour préparer ton voyage à Paris, tu dois lire dans l'ordre: Apocalypse 21,11; 3e épître de Jean; évangile de Jean, chapitre 21. N'oublie pas de les lire dans l'ordre.Perrot ne commente que par deux phrases :
Peut-être l'audace me sera-t-elle donnée un jour de m'étendre sur ces textes. Il suffira aujourd'hui d'indiquer qu'ils sont reliés par trois thèmes qui, en réalité, n'en font qu'un : la pierre, la vérité intérieure, l'amour.
Tiens, le titre du livre de Perrot a aussi pour valeur 243, 35, comme les 5 lettres arabes الزهر, "le dé".
Note du 22/10: phrère Laurent me communique la valeur des 5 chiffres du code de Bois-le-Roi,
SEPT SEPT CINQ NEUF ZERO = 273 = 21x1x13
J'ai feuilleté les autres livres de Perrot pour d'autres informations sur la Mer Dé, expression empruntée à Rabelais, signifiant "mère de Dieu", mais que Perrot emploie surtout en tant que "mère divine", shakti universelle, etc., avec une connotation scatologique tant alchimique que jungienne (In stercore aurum, "l'or dans l'ordure").
Une figure a attiré mon attention dans le premier livre de Perrot à La Fontaine de pierre, Coran teint (1979) :
C'est dans sa "Souriate XVI", Le grand ramassis, que Perrot lit "Râ-masse-Is(is)", ou Soleil-poids-Lune, rendu par ce cartouche hiéroglyphique, en référence au "Grand Ramessès", autre graphie, existante, de Ramsès (Ramesses en anglais). Ceci m'a aussitôt évoqué la pierre cubique de Bollingen, sculptée par Jung en 1950, commémorant sa guérison de 1944, avec au centre de la face principale :
J'y ai souligné les grands symboles du soleil de la lune. La pierre porte aussi, en plus petit, les symboles des 5 planètes, avec Mercure au centre, superposé à Telesphoros, dieu de la guérison. J'ai commenté notamment ici l'adéquation de Soleil et Lune avec les dates essentielles de 1944.
Je m'émerveille aujourd'hui de trouver une pierre cubique, un dé, à l'emplacement central de Telesphoros-Mercure, et l'approfondissement va mener à d'autres ébahissements.
Le chapitre est donc intitulé Le grand ramassis, et son association à Ramsès m'a aussitôt évoqué un souvenir de mes études hébraïques. Lors de l'exode hors d'Egypte, les Hébreux étaient accompagnés de ce que la Bible nomme erev rav, littéralement "grand mélange". Il n'apparaît que dans un verset de l'Exode, 12,38, sans plus de renseignements, et un autre terme, asafsouf, "ramassis", est employé en Nombres 11,4, pour désigner les responsables de l'épisode du Veau d'or. L'exégèse juive a pallié ce laconisme par de multiples interprétations diverses.
Justement le nom grec de Mercure, dieu du hasard, Hermès, et mieux son nom dorien, Hermas, évoque par un "grand mélange" Ramsès.
L'apparition de Ramsès chez Perrot m'a peut-être incité à penser à l'erev rav, car Ramsès II est souvent cité comme le pharaon de l'Exode. Toujours est-il que Perrot ne fait aucunement référence à l'Exode, et que son "ramassis" est issu d'un commentaire péjoratif de son groupe par une connaissance, commentaire repris à son compte par Perrot, décrétant qu'il n'y a rien à attendre des organisations structurées, et que l'espoir repose sur les marginaux, les rebuts de l'humanité.
Perrot reprend l'expression à diverses reprises dans ses livres ultérieurs, notamment dans le chapitre de Chroniques de la vie libérée où apparaît 21-11-3. Il la reprend aussi dans Coran teint pour se désigner avec ses amis comme "grand Ramassis" ou "joyeux fous de la Mer Dé" (page 230).
Si Perrot avait pensé au récit de l'Exode, et l'avait relu dans la traduction TOB (qui peut se lire en hébreu tob, "bien", "bon"), voici qui aurait pu le conforter dans son rapprochement ramassis-Ramessès :
Les fils d’Israël partirent de Ramsès pour Soukkoth, environ six cents milliers de fantassins, les hommes sans compter les enfants. Tout un ramassis de gens monta avec eux, avec du petit et du gros bétail en lourds troupeaux. (Ex 12,37-38)Ce n'est pas la seule traduction qui rende erev rav par "ramassis", mais celle-ci est très courante. Ramsès est la ville de Pharaon, capitale de Basse-Egypte, où les Hébreux étaient esclaves, on l'a souvent identifiée à Pi-Ramsès, "maison du fils de Râ", le préfixe "pi" ou "per", "maison", étant présent dans d'autres noms de villes égyptiennes, notamment Pi-Bèseth et Pi-Hahiroth données ainsi dans la Bible.
Je laisse aux disciples de Perrot le soin de développer ce nouveau lien ramassis-Ramessès, car cette exploration m'a amené une clé d'accès à la maison égyptienne, pi. Je rappelle à nouveau que le nombre 21113 m'a évoqué la formidable coïncidence du nombre 46665 présent dans les deux oeuvres House of Leaves et Pi, et voici que dans la continuité de cette démarche j'apprends que pi peut signifier "maison". L'une des fantaisies du livre de Danielewski est que toutes les occurrences du mot "maison", dans toutes les langues, sont en bleu.
Il y a un écho immédiat dans le livre, car cette "maison" des feuilles est située au coin de Succoth et de Ash Tree Lane (l'allée du Frêne). Succoth est une autre graphie du Soukkoth vu plus haut, première étape de l'exode des Hébreux, après leur départ de (Pi)-Ramsès. Les passionnés du roman ont exploré cette piste, soulignant que la maison est dans un bourg rural, tandis que Navidson habitait précédemment une grande ville. J'ai avancé dans le billet déjà cité que les 20 coudées de la maison Navidson (du document 46665) pouvaient être inspirées par les 20 coudées de la Maison de YHWH, construite par le fils de David.
Soukkoth est la première des 42 stations intermédiaires entre Ramsès, ville solaire, et Jéricho, la première ville de Canaan qui sera conquise par les Hébreux. Jéricho, hébreu YRHW, a son nom directement issu de la lune, YRH. Rien n'est dit de ce qu'il est advenu du "ramassis" lors de l'arrivée des Hébreux en Canaan.
Je m'étais inscrit en 2007 aux forums Danielewski pour partager mes découvertes, et en réexaminant mes messages je vois que j'y ai parlé le 14/11/09 de Perrot et de son Coran teint. J'ai la curiosité de regarder quel était le numéro du message sur le forum, avec en tête la séquence 21-1-13, et je découvre :
(...)/house-of-leaves-aa/5613-negations?p=132101#post132101
Je ne tarde pas à transformer en 13-21-01, soit l'ordre dans lequel j'ai reçu les Rail Noir du 31 août au 19 septembre, ordre correspondant au Pocket n° 13211, Le fils de la Lumière de Christian Jacq dans sa série Mozart. Or "fils de la lumière" est le sens de Ra-msès, et Jacq a d'ailleurs également intitulé Le Fils de la lumière le premier volet de sa série Ramsès.
Il n'aurait plus manqué que le message concerne le Grand Ramassis, mais il s'agit de la Souriate III, Le Pélican, en référence aux Pelican Poems de Johnny Truant, qui suivent les documents 046665 et 081512 dans House of Leaves. Dans la traduction française, ils sont devenus Poèmes Pelikan de Johnny Errand, au passage anagramme de Darren (Aronofsky).
Perrot s'est livré à un jeu sur le mot "pélican", similaire à celui sur "ramassis". Au lieu du soleil et de la lune, le traducteur du Yi King met en avant deux autres principes opposés, Feu et Eau, en chinois Li et K'an.
Il passe au français pour obtenir un symbole de conjonction, la Paix. Paix, Feu, et Eau sont des hexagrammes du Yi King, portant les numéros 11-30-29. Je reprends ci-contre l'image que j'avais envoyée au forum, groupant les symboles donnés par Perrot sur deux pages différentes.
La lecture Paix-Li-K'an viendrait en fait d'une amie de Perrot, qui l'aurait reçue en rêve. Il lui aurait aussi été transmis une adresse, "113 rue des Noûtiers". Perrot interprète selon Nout, déesse du ciel égyptienne; les Noûtiers seraient donc les Fils du Ciel, confirmant le passage par le Yi King. Il réarrange alors les numéros des hexagrammes pour obtenir 29113(0), code postal d'Audierne, sa ville de naissance.
Je remarque que ceci nécessite l'écart du 0, comme je l'ai fait pour le post 1321(0)1, comme Danielewski l'a probablement fait pour le document (0)81512.
La pointe du Râ(z) n'est peut-être pas loin de l'Ys(is) engloutie...
Je renvoie à la Souriate III de Coran teint pour d'autres circonstances extraordinaires entourant ce pélican. Si certaines demandent l'acceptation du lecteur, je n'ai pour ma part aucun mal à les trouver plausibles, vu le déferlement de coïncidences accompagnant cette relecture. Toutefois je continue à clamer qu'une coïncidence, quelle qu'elle soit, ne démontre rien d'autre qu'elle-même et ne saurait démontrer la validité des démarches de ceux qu'elle touche.
J'avais posté mon message 132101 sur un sujet déjà existant, démarré par l'allemande Magda le 3 février 09 (la récente lecture du Labyrinthe de la rose m'a rendu conscient que ce jour est le 34e de l'année). J'avais choisi ce sujet à partir d'une recherche sur KAN, m'ayant conduit au second message de Magda, où elle parle de Hofstadter et de son Gödel, Escher, Bach, ainsi que des mots japonais KAN et MU, signifiant "vide", "trou" (hole), qu'elle voit sous diverses formes dans House of Leaves. Si KAN a été ma raison première, je pense avoir remarqué MU, composé des lettres 13-21 de notre alphabet.
Tiens, cette page sur Audierne m'a appris que le nom du port était pour la première fois répertorié en 1321. C'est la première fois que je rencontre cette date, alors que j'ai vu 2113 dans 3 romans de SF, notamment celui de AA Attanasio que j'avais depuis longtemps avant d'échanger quelques posts avec l'auteur sur le forum jungien Unus Mundus, UM.
Justement, le célèbre livre de Hofstadter est bien connu par l'acronyme GEB, avec d'ailleurs une autoréférence dans le livre lui-même, et l'acronyme apparaît dans le post de Magda.
Or Geb est encore le nom égyptien de la Terre, comme Nout est celui du Ciel, et je n'ai aucun souvenir d'avoir alors fait le rapprochement avec les Noûtiers du rêve de l'amie de Perrot.
Et pourtant... car même si je ne suis aucunement adepte du Yi King, je sais que ses deux éléments de base, le trait plein Yang et le trait brisé Yin, sont assimilés au Ciel et à la Terre.
C'est ainsi que le Ciel ☰ et la Terre ☷ sont deux des 8 trigrammes de base, avec le Feu et l'Eau (lí-kǎn vus plus haut). Deux trigrammes Yang donnent l'hexagramme 1, le Ciel, qián, ䷀, tandis que deux trigrammes Yin donnent l'hexagramme 2, la Terre, kūn, ䷁. Les deux autres combinaisons donnent le n° 11, la Paix, tài, ䷊, et le n° 12, la Stagnation, pǐ, ䷋.
pǐ ? eh oui ! De plus l'hexagramme peut évoquer une maison, comme le pi égyptien. Ma relecture du Livre de saphir m'a donné l'occasion d'y donner le hiéroglyphe per ou pi, "maison",
en raison de la présence d'une lettre beth, "maison", renversée à 180° dans l'énigme menant à la découverte du 3e des 6 triangles équilatéraux composant un Sceau de Salomon, à Salamanque qui pourrait être une autre ville de la "Paix", salman, shalom, tài, ䷊, entre les triangles symbolisant le Feu et l'Eau, lí-kǎn.
Lorsque ce n'est pas une transcription d'un mot égyptien, l'hébreu pi, פי, est la forme construite du mot pé, "bouche", qui est aussi le nom de la lettre P, פ, dans l'alphabet acronymique sémitique. Ceci me donne l'occasion de rappeler que D, ד, est dans cet alphabet daleth, "porte", devenue dans notre alphabet dé, homonyme du dé à jouer, parfois pi-pé.
Le cartouche Râ-masse-Is figurait au bas de la page 131 de Coran teint, et j'avais inclus ce numéro dans mon scan parce qu'il m'était significatif et que je comptais redonner l'image après avoir ouvert une "porte" dans le cartouche pour en faire le hiéroglyphe pi (Pi-Ramessès, "maison du fils de Râ"):
Ceci m'était significatif parce que JPLG associe 21 au dé, somme des points de ses faces, menant donc à 21/131, et parce que la valeur de "dé" seul en arabe, zahr, زهر, est 212. Je développais sur le billet Rêvolutions l'analyse de la suite de 5 termes palindromes
131 - 212 - 343 - 555 - 898
correspondant aux concaténations de 10 termes consécutifs de la suite de Fibonacci, tandis que sa cousine
112 - 181 - 293 - 474 - 767
correspond identiquement à 10 termes consécutifs de la suite de Lucas.
J'associe cette suite à Danielewski (=112) car son nom complet est Mark Z Danielewski (=181). Je rappelle qu'il est question du nombre d'or sur le document 046665.
Note du 24/10: çoeur dp me communique que Pharaon, per âa, signifie "grande maison", d'où mon idée de transformer le rectangle entourant le rébus Râ-masse-Is en un grand hiéroglyphe per était tout à fait appropriée. La Bible emploie le mot équivalent paroh pour désigner le roi d'Egypte, qu'il soit Ramsès ou autre, d'où la "maison" égyptienne est omniprésente dans le texte. Par ailleurs le Décalogue désigne l'Egypte comme "maison de servitude" (Ex 20,2).
Après 131 - 212 vient 343, cube (dé) de 7 évoqué plus haut (valeur de quatre/quatre/quarante-quatre), mais les nouvelles perspectives offertes par le message 132101 sur le forum MZD sont vertigineuses; je n'avais alors aucun souvenir d'y avoir posté quelque chose sur le seul autre rébus de Coran teint illustrant une conjonction des contraires (pages 19-20).
Car l'ouverture d'une porte dans le cartouche rectangulaire pour en faire le hiéroglyphe pi peut être assimilée à la mutation d'un trait Yang en un trait Yin, établissant un cousinage avec l'hexagramme pǐ, ䷋, la Stagnation, renversement de la Paix, ䷊.
Si le Ciel, Nout, se mute en la Terre, Geb, on peut aussi songer à la forme renversée BEG qui correspond dans notre alphabet aux lettres de rangs 2-5-7, ouvrant une suite de type Fibonacci qui se poursuit par 12-19-31-50-81-131-212-343-..., et c'est la conjonction 212-131 qui m'avait conduit à inclure le numéro de la page sur mon scan. En breton, beg signifie "bouche", comme pi ou pé en hébreu...
Je m'en tiens là pour l'instant, la multitude des échos nécessitant quelque temps d'assimilation, et je reviens à quelque chose de plus "terre à terre" avec ceci, promis plus haut.
Une recherche "mer dé" "etienne perrot" ne donnait le 15 octobre que 3 résultats, deux pages du blog de Tempérance qui est une connaissance jungienne, mais dont le site est maintenant déclaré dangereux, et une page d'archives des numéros d'août 1895 du Courrier du Finistère, hebdomadaire en breton et français. Il y est question dans le numéro 862 du 3 août d'une vente le 2 septembre suivant de parcelles dont l'un des propriétaires est Jean-Etienne Perrot, et dans le numéro 863 du 10 août de la bénédiction de la Marie-Russe à Argenton, un bateau de sauvetage financé par une donatrice russe anonyme; la "mer dé" vient d'une coupure du texte de l'article (dont la lecture est assez cocasse).
Je remarque que, sur cette seule page fiable "mer dé" "etienne perrot", il ne s'agit ni d'un réel Etienne Perrot ni de la Mer Dé, et que ce sont des coupures de mots qui ont provoqué ces associations indues. Indues, peut-être pas tant que ça, puisque le bateau est vraisemblablement baptisé d'après Marie, Mère de Dieu, sens convenable de "Mer Dé", mais Rabelais qui semble avoir été l'inventeur de l'expression avait évidemment autre chose en tête. Il est en tout cas connu que les voix qui s'adressaient à Jeanne d'Arc l'appelaient "Fille Dé".
Par ailleurs il n'est pas étonnant d'avoir un Jean-Etienne Perrot dans le Finistère où est né Etienne Perrot (à Audierne), de même que Jean-Pierre Le Goff (à Douarnenez). Où finit la terre la mer dé-bute...
J'ai ajouté un entrefilet du n° 862 sur le départ des frères Rorique vers la Guyane. Il s'agit d'une affaire ayant agité l'opinion à l'époque, à tel point que la condamnation à mort de ces assassins avérés, dont la réelle identité était Degrave, a été commuée en 1894. Envoyés aux îles du Salut en 1895, comme Dreyfus, l'un y est mort et l'autre a été gracié en 1899, encore comme Dreyfus, "cette canaille de D.", comme l'accusait l'un des faux documents forgés contre lui.
Jules Verne a publié en 1902 un roman semblant inspiré par l'affaire des frères Rorique, Les frères Kip, où j'ai vu des indices pouvant indiquer qu'il pensait surtout à l'affaire Dreyfus, regrettant peut-être sa première attitude antidreyfusarde. Je n'avais pas alors vu l'étroit parallélisme temporel entre les deux affaires.
Curiosité : le billet 20 coudées où j'approfondissais la question des 20 coudées de la Maison des feuilles a pour titre web kipp, pour kippour, car j'avais oublié de donner son titre définitif au billet lorsque je l'ai publié.
Un petit détail avant de quitter ce Courrier du Finistère (de 1895 je le rappelle), où une pub en page 4 du n° 862, à droite de la vente "Jean-Etienne Perrot", m'a étonné :
Les seules pages où renvoient ce "kola-coca-kinium" sont les archives du journal. Le début du texte signifie "Nouveau médicament pour soigner la débilité..."
Me souvenant d'une pub jadis omniprésente, je suis tenté d'en réaliser une anagramme phonétique :
la Mer Dé zyeute le Kola-Coca