à Per & WerThi
J'ai un cerveau lent, et ce n'est qu'hier 24 août que j'ai vu un autre point commun unissant les parutions "fibonacciennes" de 2022 en France, signalées ici.
En mai était paru Labyrinthes, de "Thilliez" (entre guillemets, car j'ai des doutes sur la paternité des textes paraissant sous cette signature, mais peu importe ici), en 55 chapitres et une avalanche de nombres de la suite, avec même le personnage du "docteur Fibonacci" pour ceux qui n'auraient pas pigé. Je n'avais pas distingué alors de structure Fibo pour ce roman, mais ai vu récemment que ses 55 chapitres pouvaient s'insérer dans un ensemble plus large.
En septembre venaient les 89 chapitres de La diagonale des reines, avec une structure fibonacienne plus immédiate.
En mai était aussi paru, à l'occasion du 40e anniversaire de sa mort, le projet inachevé de Perec, Lieux. Le livre était programmé en 144 sections, mais Perec en avait abandonné l'écriture.
55-89-144 appartiennent à la suite de Fibonacci, mentionnée dans les écrits de ces trois auteurs, mais il y a au moins un autre point commun entre eux, Bach.
Thilliez et Werber n'ont été publiés que bien après la mort de Perec, mais les deux premiers ont participé ensemble au recueil 13 à table !, et j'ai perwerthi un cliché emprunté à cette page en substituant Perec à Agnès Ledig.
Le recueil ayant privilégié l'ordre alphabétique, Thilliez et Werber y occupent les derniers rangs, 12 et 13. Ils sont tous deux membres de La Ligue de l'Imaginaire, qui a longtemps compté 21 membres (13 et 21 Fibos, mais la composition de la Ligue a changé l'an dernier).
David Christoffel m'a invité récemment à participer à son émission Métaclassique pour y parler de mes découvertes dorées chez Bach (diffusion en 2025).
Je ne sais si ceci a joué, car je pense souvent à Bach et l'an dernier m'a été l'occasion d'ajouter une touche essentielle à l'architecture des tonalités BACH du Clavier bien tempéré, une étude qui a débuté en 2001, avec tant d'étapes qu'il est bien possible que les plus grandes surprises soient encore à venir, si notamment des regards nouveaux se portent sur le sujet.
En 2001, une analyse via un tableur m'avait fait découvrir plusieurs équilibres autour des pièces d'ordre 14, dans les deux cahiers, mais je ne m'intéressais alors qu'aux seuls nombres des suites de Fibonacci et Lucas. 14 est le chiffre de B-A-C-H, 2-1-3-8.
En 2003, il m'est apparu que les seuls diptyques offrant un partage d'or idéal entre Prélude et Fugue étaient les numéros 14 de chaque cahier, totalisant 64 mesures (24+40) et 113 mesures (43+70).
D'autres découvertes sont venues ensuite, mais je n'ai jamais oublié ces diptyques 14... Jamais? En tout cas ça ne semble pas m'être venu à l'esprit lors de mon étude de La diagonale des reines, où ces reines sont Monica et Nicole, s'affrontant d'abord sur les 64 cases du jeu d'échecs, puis à l'échelle du monde, devenues des stratèges de la CIA et du KGB. Un autre nombre unit ces deux reines, 113:
Revoici le tableau complet des 24 tonalités dans les deux cahiers:
J'avais pourtant vu en 2007:
Je me soucie assez peu de l'intentionnalité, mais lorsque c'est possible je m'efforce de contacter les personnes concernées. Le constat de la non-intentionnalité ne me convainc pas d'abandonner une piste, tant il reste de possibilités en-dehors du complet hasard.
C'est évidemment délirant de voir un rapport entre un diptyque de Bach et Werber, mais un éditeur tout à fait sérieux a publié Bach et le nombre, dont la thèse essentielle était que Bach est un prophète rosicrucien, alors...
Je suis gêné pour poursuivre ce billet et en ordonnancer au mieux les idées, car ce matin 27 août est venue une importante révélation qui accapare en grande partie mes pensées. Ce sera pour le prochain billet, mais tout est lié, et il faut d'abord achever celui-ci.
J'avance immédiatement ces idées que Perec, Werber, et Thilliez sont cités dans le Clavier bien tempéré, qu'eux ainsi que Bach sont des fans du palindrome, et que ces 4 ont inscrit des signatures gématriques dans leurs oeuvres.
Thilliez chez Bach? Correspondant au 62-71 du diptyque en do# mineur du second cahier, il y a le 39-115 du premier cahier, somme 154, comme Franck Thilliez, certes 53-101 pas aussi immédiat.
Mais, comme je l'indiquais, 39 est en rapport d'or avec l'autre prélude 62, et 39 plus 62 c'est bien 101, et corrélativement 115 moins 62 c'est 53, un nombre d'ailleurs présent pour trois diptyques (9-16-23).
Par ailleurs, l'écart entre 39 et 53, comme entre 115 et 101, est 14, envoyant aux diptyques dorés 14.
J'ai précisément vu les 64 chapitres de Puzzle nettement répartis en 24-40, avec 24 chapitres préludant au début du jeu.
Le héros du roman, Ilan Dedisset, y résout une énigme numérique basée sur l'équivalence alphabétique A=0, B=1, etc. Il se révèle ensuite que c'est un fou, ayant forgé son nom à partir d'une marque de blanchisserie, II-AN-2-10-7.
J'ai eu la curiosité de chercher à quoi correspondait 2-1-0-7 selon ce code, parvenant ainsi à CBAH, m'évoquant aussitôt BACH.
J'ai envisagé diverses auto-références de l'auteur à son nom, en mai, la plus immédiate étant dans L'anneau de Moebius, avec le délai de 6 jours 20 heures qui sépare Stéphane de Stéfur, rangs des initiales FT, et leur communication via la boîte postale 101.
Le palindrome apparaît à plusieurs reprises dans son oeuvre, avec cet anneau, avec Rêver, avec l'auteur Caleb Traskman qui souligne tous les palindromes dans ses romans.
On parle aussi d'anneau de Moebius pour les 18 mesures du "canon en crabe" de Bach, dans L'Offrande musicale.
J'avais choisi le titre Bach mène la barque sans penser à ce canon en crabe...
La révolution des fourmis est un roman a la structure complexe, essentiellement palindrome, que j'ai étudiée ici.
Nul besoin de chercher loin pour Perec, longtemps recordman du plus long palindrome en langue française.
Lorsque j'ai commencé à étudier le Clavier bien tempéré, une des premières choses qui m'a frappé est le diptyque 24 du premier cahier, le dernier, en 47 (PEREC) et 76 (GEORGES) mesures.
Ces nombres sont aussi en rapport d'or optimal, mais le statut de ce diptyque est différent des numéros 14 des deux cahiers, les seuls dorés à tous points de vue, car son prélude est à reprises, ainsi le rapport d'or est perdu pour la musique exécutée.
La signature bachienne BACH=14 est communément admise depuis que l'on sait que son testament musical L'Art de la fugue s'achevait sur un Contrepoint 14 où Bach faisait pour la première fois débuter un thème par les notes b-a-c-h.
Hélas Bach est mort avant d'avoir achevé la version destinée à l'imprimeur, et la fin du Contrepoint 14 a été perdue. Le titre exact qu'il désirait donner à l'oeuvre n'est pas non plus certain, et j'avais développé ici l'hypothèse KUNST DER FUGE, appuyée par un témoignage épigraphique, titre de valeur 144 correspondant à la valeur de JOHANN SEBASTIAN selon l'alphabet qui lui est prêté.
Dans l'évidemment hors de toute intentionnalité, il y a la date du manuscrit du premier cahier du Clavier bien tempéré, 1722, 14 fois 123, BACH * PEREC GEORGES, le dernier diptyque.
Perec a fait d'évidentes allusions à lui-même, à son nom, à sa date de naissance, dans divers personnages de son oeuvre. Parmi les possibilités gématriques, la plus immédiate est sans doute les 76 vers d'un de ses derniers poèmes, avec une double césure après le vers 47.
Après Perec et Werber, j'ai caressé l'idée de trouver des personnes dont les nom-prénom correspondraient aux autres diptyques dorés du Clavier bien tempéré.
En 2010, il y eut l'exposition à la galerie d'art de Digne des photos de
IAN MIND = 24 40 !
Le format de la photo est proche d'un rectangle d'or, et le liseré noir encadrant cette photo y correspondrait aussi exactement que possible. J'avais à l'époque échangé quelques mots avec Ian Mind, je ne me souviens que du fait que c'était un pseudo.
Il est aujourd'hui essentiellement photographe de mode, ce qui ne me passionne guère, mais certains autres clichés me parlent plus, comme ces vues de la Samaritaine.
Restait 43-70, et mon engouement pour les romans de Belletto m'amena en 2019 à ceci:
J'ai mentionné plusieurs fois le pianiste
RAINER GOTTARDT = 65 + 105 = 170,
dans L'enfer, dont l'interprétation du dernier diptyque du premier cahier du Clavier bien tempéré est saluée par tous, justement la pièce qui avec son prélude répété totalise 47+47+76 = 170 mesures.
Le partage doré en 65-105 ouvre sur un autre équilibre bachien sur lequel je ne reviens pas.
Du nouveau, avec ses deux recueils poétiques:
1986 : Loin de Lyon : XLVII sonnets
Pourquoi 47? Il faudrait lui demander... Pourquoi sous cette forme? Elle m'a appris
XLVII = 76, soit PEREC = GEORGES...
Et c'est toujours le 47-76 du BWV 869...
2011 : Somme toute : Cent quarante-quatre sizains
Il s'agit de sizains d'alexandrins rimés selon le schéma aabccb, avec de grandes libertés. Ils sont présentés deux par page, soit 12 vers de 12 pieds = 144.
Ils sont encore répartis en 6 séries de 24 sizains, soit 144 vers par série. Une étrange numérotation est propre à chaque série, de 3 en 3, de 3 à 144 pour chaque série.
La dernière page en exemple, avec donc 144 pieds, s'achevant sur le vers 144 de la dernière série, dernier du sizain 144.
Cela me rappelle la sonate 144 de Scarlatti dont il était question dans le précédent billet...
J'avais certainement calculé la gématrie de son nom,
RENE BELLETTO = 42 + 91 = 133,
mais n'avais pas vu que c'était aussi la valeur de BERNARD WERBER, ou le nombre de mesures du diptyque BWV 873, ou encore la demi-valeur du titre choisi par Bach, selon l'alphabet qui lui est prêté, se décomposant en deux séries de 12 lettres de valeur égale,
DASWOHLTEMPE = RIRTECLAVIER = 133.
Peu après la découverte des 55 chapitres de Labyrinthes à sa parution en mai 2022, j'ai lu Quai des enfers (2010), d'Ingrid Astier dont je n'avais rien lu jusque là, et c'est un autre roman en 55 chapitres auquel j'ai consacré ce billet. Elle appartient aussi à la famille 133:
INGRID ASTIER = 61 + 72 = 133.
Un enquêteur du roman se nomme Murielle Bach. J'avais songé à intituler le billet Satan conduit la barque, le premier cadavre étant trouvé dans un "bachot", la barque usuellement tirée par une péniche.
Je ne me souviens pas avoir vu mention de Bach chez Thilliez. Il y en a plusieurs chez Werber, et La révolution des fourmis mentionne notamment sa signature dans L'Art de la fugue.
Il y a aussi ceci, vers la fin de La diagonale des reines, au moment où Nicole vient frapper à la porte de Monica, à 21 h 21:
Je ne sais plus où, Perec dit avoir pianoté une fugue de Bach. On trouve aussi Bach dans l'index de La Vie mode d'emploi, envoyant à une reproduction pleine page de la page de titre d'une édition d'une symphonie de Haydn. Il faut la scruter attentivement pour voir que l'éditeur a aussi publié des concertos de Bach.
J'ai donc quelque peu bâclé ce billet, obnubilé par les découvertes du 23 août. Leurs prolongement m'ont conduit ce matin à la constatation que deux importants personnages ont leurs noms et prénoms différant de 18 et 19, ce qui correspond à mes initiales R.S.
Ceci m'a fait me demander ce que devenait mon nom sans ces initiales, et trouver avec la forme de l'état civil
EMY CHULZ = 43 70, soit le diptyque doré BWV 883 vu plus haut, auquel correspond le personnage Erich Bercheit de Belletto. Vers 14 ans, j'ai décidé de m'appeler Erik, puis suis passé à Eric avant de reprendre mon prénom de baptême vers 30 ans. Ma mère m'a confié avoir songé à Eric pour mon frère, puis pour moi, mais l'après-guerre était peu germanophile...
Pour finir un petit jeu avec les 3 auteurs aux textes publiés en 2022 de 55-89-144 sections, en y incluant Bach:
werBer = 71
bAch = 14
pereC = 47
tHilliez = 101
= 233
233 est le Fibo suivant 144, et la première relation qui m'a conduit en 2001 à creuser l'hypothèse sorée chez Bach est ceci:
Les diptyques 14 et 24 du premier cahier du CBT sont dorés (Fugue en rapport d'or avec le Prélude), or les 11 fugues 14 à 24 totalisent 610 mesures, Fibo 15. 11 se répartit en 7-4, et les 7 premières fugues ont 377 mesures, Fibo 14, les 4 autres 233, Fibo 13 (à table!).
En mai était paru Labyrinthes, de "Thilliez" (entre guillemets, car j'ai des doutes sur la paternité des textes paraissant sous cette signature, mais peu importe ici), en 55 chapitres et une avalanche de nombres de la suite, avec même le personnage du "docteur Fibonacci" pour ceux qui n'auraient pas pigé. Je n'avais pas distingué alors de structure Fibo pour ce roman, mais ai vu récemment que ses 55 chapitres pouvaient s'insérer dans un ensemble plus large.
En septembre venaient les 89 chapitres de La diagonale des reines, avec une structure fibonacienne plus immédiate.
En mai était aussi paru, à l'occasion du 40e anniversaire de sa mort, le projet inachevé de Perec, Lieux. Le livre était programmé en 144 sections, mais Perec en avait abandonné l'écriture.
55-89-144 appartiennent à la suite de Fibonacci, mentionnée dans les écrits de ces trois auteurs, mais il y a au moins un autre point commun entre eux, Bach.
Thilliez et Werber n'ont été publiés que bien après la mort de Perec, mais les deux premiers ont participé ensemble au recueil 13 à table !, et j'ai perwerthi un cliché emprunté à cette page en substituant Perec à Agnès Ledig.
Le recueil ayant privilégié l'ordre alphabétique, Thilliez et Werber y occupent les derniers rangs, 12 et 13. Ils sont tous deux membres de La Ligue de l'Imaginaire, qui a longtemps compté 21 membres (13 et 21 Fibos, mais la composition de la Ligue a changé l'an dernier).
David Christoffel m'a invité récemment à participer à son émission Métaclassique pour y parler de mes découvertes dorées chez Bach (diffusion en 2025).
Je ne sais si ceci a joué, car je pense souvent à Bach et l'an dernier m'a été l'occasion d'ajouter une touche essentielle à l'architecture des tonalités BACH du Clavier bien tempéré, une étude qui a débuté en 2001, avec tant d'étapes qu'il est bien possible que les plus grandes surprises soient encore à venir, si notamment des regards nouveaux se portent sur le sujet.
En 2001, une analyse via un tableur m'avait fait découvrir plusieurs équilibres autour des pièces d'ordre 14, dans les deux cahiers, mais je ne m'intéressais alors qu'aux seuls nombres des suites de Fibonacci et Lucas. 14 est le chiffre de B-A-C-H, 2-1-3-8.
En 2003, il m'est apparu que les seuls diptyques offrant un partage d'or idéal entre Prélude et Fugue étaient les numéros 14 de chaque cahier, totalisant 64 mesures (24+40) et 113 mesures (43+70).
D'autres découvertes sont venues ensuite, mais je n'ai jamais oublié ces diptyques 14... Jamais? En tout cas ça ne semble pas m'être venu à l'esprit lors de mon étude de La diagonale des reines, où ces reines sont Monica et Nicole, s'affrontant d'abord sur les 64 cases du jeu d'échecs, puis à l'échelle du monde, devenues des stratèges de la CIA et du KGB. Un autre nombre unit ces deux reines, 113:
Après avoir fait enfermer Nicole à Long Kesh, Monica l'observe sur l'écran 113 du centre de contrôle (page 269).Il aurait peut-être été judicieux de signaler le lien avec Bach, d'autant qu'en 2004 je constatais que le total des mesures des diptyques de rangs 4, 287, était en rapport d'or avec les 177 des diptyques 14. Dans ces diptyques, les préludes étaient en rapport d'or entre eux (39+62), de même que les fugues (115+71).
Après s'être évadée, Nicole propose ses services à Moscou, et est recrutée par un agent du KGB occupant un bureau qu'on apprend plus tard être le bureau 113 (page 336).
La formule clé de La révolution des fourmis est "1+1=3", ce que j'ai imaginé dans Rewerberations être équivalent à 113.
Et ici,
MONICA + NICOLE = 55+58 = 113.
Revoici le tableau complet des 24 tonalités dans les deux cahiers:
J'avais pourtant vu en 2007:
Le prélude et la fugue du 2nd cahier ont 62-71 mesures, en rapport d’or avec les 39-115 mesures du 1er cahier.J'ai rencontré Werber qui n'y a pas reconnu ses intentions, mais qui en a néanmoins été charmé.
La révolution des fourmis a 4 parties, intitulées Cœur-Pique-Carreau-Trèfle, comportant respectivement 60-62-71-52 sections ou chapitres. 62 et 71 correspondent aux valeurs numériques de BERNARD et WERBER.
(je voyais aussi que la citation d’Edmond Wells en exergue, 1 + 1 = 3 (du moins, je l’espère de tout mon cœur), pouvait s'ajouter aux 60 et 52 autres questions pour former 113.
Je me soucie assez peu de l'intentionnalité, mais lorsque c'est possible je m'efforce de contacter les personnes concernées. Le constat de la non-intentionnalité ne me convainc pas d'abandonner une piste, tant il reste de possibilités en-dehors du complet hasard.
C'est évidemment délirant de voir un rapport entre un diptyque de Bach et Werber, mais un éditeur tout à fait sérieux a publié Bach et le nombre, dont la thèse essentielle était que Bach est un prophète rosicrucien, alors...
Je suis gêné pour poursuivre ce billet et en ordonnancer au mieux les idées, car ce matin 27 août est venue une importante révélation qui accapare en grande partie mes pensées. Ce sera pour le prochain billet, mais tout est lié, et il faut d'abord achever celui-ci.
J'avance immédiatement ces idées que Perec, Werber, et Thilliez sont cités dans le Clavier bien tempéré, qu'eux ainsi que Bach sont des fans du palindrome, et que ces 4 ont inscrit des signatures gématriques dans leurs oeuvres.
Thilliez chez Bach? Correspondant au 62-71 du diptyque en do# mineur du second cahier, il y a le 39-115 du premier cahier, somme 154, comme Franck Thilliez, certes 53-101 pas aussi immédiat.
Mais, comme je l'indiquais, 39 est en rapport d'or avec l'autre prélude 62, et 39 plus 62 c'est bien 101, et corrélativement 115 moins 62 c'est 53, un nombre d'ailleurs présent pour trois diptyques (9-16-23).
Par ailleurs, l'écart entre 39 et 53, comme entre 115 et 101, est 14, envoyant aux diptyques dorés 14.
J'ai précisément vu les 64 chapitres de Puzzle nettement répartis en 24-40, avec 24 chapitres préludant au début du jeu.
Le héros du roman, Ilan Dedisset, y résout une énigme numérique basée sur l'équivalence alphabétique A=0, B=1, etc. Il se révèle ensuite que c'est un fou, ayant forgé son nom à partir d'une marque de blanchisserie, II-AN-2-10-7.
J'ai eu la curiosité de chercher à quoi correspondait 2-1-0-7 selon ce code, parvenant ainsi à CBAH, m'évoquant aussitôt BACH.
J'ai envisagé diverses auto-références de l'auteur à son nom, en mai, la plus immédiate étant dans L'anneau de Moebius, avec le délai de 6 jours 20 heures qui sépare Stéphane de Stéfur, rangs des initiales FT, et leur communication via la boîte postale 101.
Le palindrome apparaît à plusieurs reprises dans son oeuvre, avec cet anneau, avec Rêver, avec l'auteur Caleb Traskman qui souligne tous les palindromes dans ses romans.
On parle aussi d'anneau de Moebius pour les 18 mesures du "canon en crabe" de Bach, dans L'Offrande musicale.
J'avais choisi le titre Bach mène la barque sans penser à ce canon en crabe...
La révolution des fourmis est un roman a la structure complexe, essentiellement palindrome, que j'ai étudiée ici.
Nul besoin de chercher loin pour Perec, longtemps recordman du plus long palindrome en langue française.
Lorsque j'ai commencé à étudier le Clavier bien tempéré, une des premières choses qui m'a frappé est le diptyque 24 du premier cahier, le dernier, en 47 (PEREC) et 76 (GEORGES) mesures.
Ces nombres sont aussi en rapport d'or optimal, mais le statut de ce diptyque est différent des numéros 14 des deux cahiers, les seuls dorés à tous points de vue, car son prélude est à reprises, ainsi le rapport d'or est perdu pour la musique exécutée.
La signature bachienne BACH=14 est communément admise depuis que l'on sait que son testament musical L'Art de la fugue s'achevait sur un Contrepoint 14 où Bach faisait pour la première fois débuter un thème par les notes b-a-c-h.
Hélas Bach est mort avant d'avoir achevé la version destinée à l'imprimeur, et la fin du Contrepoint 14 a été perdue. Le titre exact qu'il désirait donner à l'oeuvre n'est pas non plus certain, et j'avais développé ici l'hypothèse KUNST DER FUGE, appuyée par un témoignage épigraphique, titre de valeur 144 correspondant à la valeur de JOHANN SEBASTIAN selon l'alphabet qui lui est prêté.
Dans l'évidemment hors de toute intentionnalité, il y a la date du manuscrit du premier cahier du Clavier bien tempéré, 1722, 14 fois 123, BACH * PEREC GEORGES, le dernier diptyque.
Perec a fait d'évidentes allusions à lui-même, à son nom, à sa date de naissance, dans divers personnages de son oeuvre. Parmi les possibilités gématriques, la plus immédiate est sans doute les 76 vers d'un de ses derniers poèmes, avec une double césure après le vers 47.
Après Perec et Werber, j'ai caressé l'idée de trouver des personnes dont les nom-prénom correspondraient aux autres diptyques dorés du Clavier bien tempéré.
En 2010, il y eut l'exposition à la galerie d'art de Digne des photos de
IAN MIND = 24 40 !
Le format de la photo est proche d'un rectangle d'or, et le liseré noir encadrant cette photo y correspondrait aussi exactement que possible. J'avais à l'époque échangé quelques mots avec Ian Mind, je ne me souviens que du fait que c'était un pseudo.
Il est aujourd'hui essentiellement photographe de mode, ce qui ne me passionne guère, mais certains autres clichés me parlent plus, comme ces vues de la Samaritaine.
Restait 43-70, et mon engouement pour les romans de Belletto m'amena en 2019 à ceci:
A propos d'Ehrich Weiss, vrai nom de Houdini, il y a un Erich dans Créature de Belletto, le jeune Erich Bercheit, tombé dans une faille en montagne, secouru par hasard par Estella. Comme maints autres événements du roman, je ne vois pas quel sens il peut trouver dans l'ensemble, et j'ai souvent l'impression que Belletto écrit sans trop savoir où il va.Belletto est mélomane, guitariste, et amateur de Bach auquel il a consacré son dernier livre, vendu 14 €...
Une chose sûre est que certains thèmes reviennent souvent dans ses livres, l'enfant en danger étant l'un d'eux. Ainsi il y aura un autre garçon en danger dans L'enfer, Simon de Klef, puis une fillette, Anna, dans Coda. J'avais vu que
SIMON DEKLEF = 70 43, deux nombres de la Série Rouge du Corbusier, aussi nombres de mesures d'une Fugue de Bach et de son Prélude, or
ERICH BERCHEIT = 43 70, le Prélude et la Fugue dans l'ordre, avec de plus les nombres de lettres fibonacciens 5 et 8 (13 au total), et le prénom contenu dans le nom,
BERCHEIT = ERICH + BET (ou 3+5=8 dans la suite de Fibonacci).
J'ai mentionné plusieurs fois le pianiste
RAINER GOTTARDT = 65 + 105 = 170,
dans L'enfer, dont l'interprétation du dernier diptyque du premier cahier du Clavier bien tempéré est saluée par tous, justement la pièce qui avec son prélude répété totalise 47+47+76 = 170 mesures.
Le partage doré en 65-105 ouvre sur un autre équilibre bachien sur lequel je ne reviens pas.
Du nouveau, avec ses deux recueils poétiques:
1986 : Loin de Lyon : XLVII sonnets
Pourquoi 47? Il faudrait lui demander... Pourquoi sous cette forme? Elle m'a appris
XLVII = 76, soit PEREC = GEORGES...
Et c'est toujours le 47-76 du BWV 869...
2011 : Somme toute : Cent quarante-quatre sizains
Il s'agit de sizains d'alexandrins rimés selon le schéma aabccb, avec de grandes libertés. Ils sont présentés deux par page, soit 12 vers de 12 pieds = 144.
Ils sont encore répartis en 6 séries de 24 sizains, soit 144 vers par série. Une étrange numérotation est propre à chaque série, de 3 en 3, de 3 à 144 pour chaque série.
La dernière page en exemple, avec donc 144 pieds, s'achevant sur le vers 144 de la dernière série, dernier du sizain 144.
Cela me rappelle la sonate 144 de Scarlatti dont il était question dans le précédent billet...
J'avais certainement calculé la gématrie de son nom,
RENE BELLETTO = 42 + 91 = 133,
mais n'avais pas vu que c'était aussi la valeur de BERNARD WERBER, ou le nombre de mesures du diptyque BWV 873, ou encore la demi-valeur du titre choisi par Bach, selon l'alphabet qui lui est prêté, se décomposant en deux séries de 12 lettres de valeur égale,
DASWOHLTEMPE = RIRTECLAVIER = 133.
Peu après la découverte des 55 chapitres de Labyrinthes à sa parution en mai 2022, j'ai lu Quai des enfers (2010), d'Ingrid Astier dont je n'avais rien lu jusque là, et c'est un autre roman en 55 chapitres auquel j'ai consacré ce billet. Elle appartient aussi à la famille 133:
INGRID ASTIER = 61 + 72 = 133.
Un enquêteur du roman se nomme Murielle Bach. J'avais songé à intituler le billet Satan conduit la barque, le premier cadavre étant trouvé dans un "bachot", la barque usuellement tirée par une péniche.
Je ne me souviens pas avoir vu mention de Bach chez Thilliez. Il y en a plusieurs chez Werber, et La révolution des fourmis mentionne notamment sa signature dans L'Art de la fugue.
Il y a aussi ceci, vers la fin de La diagonale des reines, au moment où Nicole vient frapper à la porte de Monica, à 21 h 21:
La musique de Bach, interprétée au piano par Glenn Gould, sort des enceintes de la vieille chaîne hifi récupérée chez un brocanteur. Monica tape sur le clavier de son ordinateur portable les aventures de Beatrice Quale, un de ses vingt-et-un chats sur les genoux.21 chats, et j'indiquais que 21 des 89 chapitres contiennent des sections ESRA.
Je ne sais plus où, Perec dit avoir pianoté une fugue de Bach. On trouve aussi Bach dans l'index de La Vie mode d'emploi, envoyant à une reproduction pleine page de la page de titre d'une édition d'une symphonie de Haydn. Il faut la scruter attentivement pour voir que l'éditeur a aussi publié des concertos de Bach.
J'ai donc quelque peu bâclé ce billet, obnubilé par les découvertes du 23 août. Leurs prolongement m'ont conduit ce matin à la constatation que deux importants personnages ont leurs noms et prénoms différant de 18 et 19, ce qui correspond à mes initiales R.S.
Ceci m'a fait me demander ce que devenait mon nom sans ces initiales, et trouver avec la forme de l'état civil
EMY CHULZ = 43 70, soit le diptyque doré BWV 883 vu plus haut, auquel correspond le personnage Erich Bercheit de Belletto. Vers 14 ans, j'ai décidé de m'appeler Erik, puis suis passé à Eric avant de reprendre mon prénom de baptême vers 30 ans. Ma mère m'a confié avoir songé à Eric pour mon frère, puis pour moi, mais l'après-guerre était peu germanophile...
Pour finir un petit jeu avec les 3 auteurs aux textes publiés en 2022 de 55-89-144 sections, en y incluant Bach:
werBer = 71
bAch = 14
pereC = 47
tHilliez = 101
= 233
233 est le Fibo suivant 144, et la première relation qui m'a conduit en 2001 à creuser l'hypothèse sorée chez Bach est ceci:
Les diptyques 14 et 24 du premier cahier du CBT sont dorés (Fugue en rapport d'or avec le Prélude), or les 11 fugues 14 à 24 totalisent 610 mesures, Fibo 15. 11 se répartit en 7-4, et les 7 premières fugues ont 377 mesures, Fibo 14, les 4 autres 233, Fibo 13 (à table!).