J'ai conté dans le précédent billet comment Aldo Sacslei m'a conduit à relire Le meilleur des mondes de son homonyme Aldous Huxley et Le silence de la terre, premier volet de la trilogie cosmique de CS Lewis.
Il m'a paru devoir relire les deux autres volets, que j'ai ici dans l'édition Néo, mais bien que j'ai vu souvent Cette hideuse puissance lors de recherches diverses parmi mes milliers de bouquins dispersés dans des lieux divers, pas moyen de remettre la main dessus, ni sur Voyage à Vénus.
Mes investigations m'ont permis de retrouver le 9 juillet L'espace, le temps et Nathanaël, premier livre SF de Brian Aldiss (1957), que je pensais bien avoir mais qui n'était pas dans mes deux caisses de Présence du futur lorsque je l'ai cherché au moment des découvertes sur Daumal/Nathaniel.
J'apprécie cette édition Four Square Books, sachant que dans le roman L'adversaire de Dannay-Sturgeon York Square se répartit en 4 propriétés autour de la stèle de Nathaniel York, chacune formant un carré tronqué, comme sur le logo de l'éditeur semblant basé sur le quatre de chiffre.
C'est un recueil de 14 nouvelles dont la 9e, Supercité, justifie le titre du recueil. C'est une histoire racontée à Nathanaël (Nathaniel en VO), à la manière des Nourritures terrestres de Gide, desquelles a été tiré le surnom Nathaniel de Daumal. La nouvelle s'achève ainsi :
Les gens sont bizarres, Nathanaël, et toutes les personnes présentes ne font pas exception.
Daumal, dômal ("relatif au dôme", tel le Mont Analogue). Ce 9 juillet est apparu en streaming le premier épisode de Under the Dome, adaptation du roman Dome de Stephen King (voir les coïncidences "roi" dans les deux billets précédents). Cette série a été classée parmi les plus excitantes de l'année par le BTJA, ce qui m'a fait consulter le palmarès des années précédentes et découvrir une série SF de 2011, Terra Nova, produite par Steven Spielberg comme Under the Dome.
En 2149 la Terre est au plus mal, ravagée par la pollution, mais l'humanité a l'espoir de survivre sur Terra Nova, une Terre parallèle accessible par un portail temporel. La colonie est dirigée d'une poigne de fer par Nathaniel Taylor, encore un doublé royal puisqu'il est interprété par un autre "couronné", Stephen Lang. Que de Stephen/Steven, avec King et Spielberg (et je rappelle que c'est un Etienne qui m'a conduit à Sacslei).
J'ai donc découvert ces deux Nathaniel le 9 juillet. Le 11, 61e anniversaire de Stephen Lang, j'ai poursuivi mes recherches, et découvert un livre broché de mars 2006 dont je ne me rappelle pas comment il est venu entre mes mains, La trahison de l'Ange, de Eve de Castro.
Cette couverture est celle, moins austère, de l'édition Pocket. J'ouvre le livre et découvre qu'un des ses personnages est un autre Nathaniel, Nathaniel Ndouala, journaliste parisien d'origine rwandaise. Je n'ai pas souvenir d'en avoir lu ne serait-ce que le début.
S'il m'arrive de râler sur les facilités de nombreux thrillers, j'en viens à les regretter en abordant des thrillers "littéraires", de complexité souvent rebutante. Enfin "Ange" et "Nathaniel" me motivent maintenant suffisamment pour m'accrocher, sans parler du mah-jong évocateur du juge quaternitaire de Fred Vargas.
Le roman est structuré en 16 chapitres numérotés, chacun débutant par une partie de la confession d'un détenu de Guantanamo, qu'on apprend être Lancelot Frasers, fonctionnaire international né le 25 décembre 62, capturé au Pakistan dans un repaire de Al-Qaïda. Suivent de 1 à 3 sections où la narration suit Nathaniel, Nat Ndouala, ou Julie Osmond, demi-soeur de Lancelot, née le 8 mai 72, chanteuse star. On apprend la mort de Nathaniel au chapitre 14, et la narration suit désormais Alice Choukroun, son amie des Services Secrets. Il se dévoile alors que la confession de Lancelot est donnée à Alice, laquelle a obtenu l'autorisation de l'interroger à Guantanamo.
Ces quatre personnages sont tous manipulés par l'Ange, dont le vrai nom serait Malek Ayadi, "ange qui conjure le mal", jeune héritier de la richissime famille égyptienne ibn al-Khattab, présent sous de multiples identités dans le récit.
Il est le Faon qui a séduit Lancelot, et l'a conduit à se faire arrêter au Pakistan en novembre 2001.
Il est aussi le joueur de mah-jong qui perd $30,000 face à Nat en décembre, et qui propose de le payer avec une information capitale, le début d'une piste menant au second volet du 11 Septembre. Nat enquête, et découvre les preuves (fabriquées à son intention) que Lancelot était converti au djihad et projetait un attentat-suicide contre le Secrétaire US de la Défense (quelques années avant Homeland). Ceci lui permet de sortir le 11 septembre 2002 un livre, La Piste, qui lui vaut aussitôt la renommée internationale. Mais il reçoit alors un chèque de $30,000 qui lui fait comprendre qu'il a été manipulé, et il se suicide (semble-t-il du moins).
En ce même mois de décembre 2001, le 11 après un concert de Julie à New York pour les victimes des Twin Towers, Malek la séduit, encore vierge à 29 ans, bien que mariée à Big Mike, dompteur de tigres... Elle tombe enceinte et accouche d'un garçon en septembre, lors de la parution de La piste. L'Ange se manifeste alors par un carton portant les mots Fidâ Makloufi, que Julie comprend être le prénom de l'enfant.
On retrouve sur Nat après sa mort un étui à cigarettes offert par Lancelot à Malek, contenant 30 deniers du temps d'Auguste, des fois que les $30,000 n'aient pas été assez clairs... Alice entreprend donc de réhabiliter Lancelot, et va l'interroger à Guantanamo, mais se rend compte lors de leurs entretiens que celui-ci n'a plus aucun désir de vivre après ce qu'elle lui a appris de la trahison de l'Ange, que son intervention était prévue par Malek dont le plan est à longue échéance, tablant sur son fils Fidâ ("rédempteur") Makloufi ("mon remplaçant") qui apprendra que son oncle est mort injustement à Guantanamo.
Je suis ébahi des échos avec mes préoccupations :
- Un 3e Nathaniel en 3 jours, avec une coïncidence numérique que je détaillerai plus loin.
- Un Malek à la suite des coïncidences melekh-malik-malec vues dans les deux précédents billets. L'écho est particulièrement frappant avec Serial eater de Tobie Nathan (2004), où Muller exécute après le 11 Septembre le programme prévu par son "père", complice de Al-Qaïda et mort dans le vol AA-11 ayant frappé la tour A. Le 17 janvier 02, Muller viole la juge qui le traque : elle tombe enceinte et il lui est suggéré d'appeler son fils Malik. Eve de Castro donne le nom du réel général à la tête de Guantanamo, Miller (voir dans le précédent billet les coïncidences Menier-Muller-Miller).
- Dans la dernière période Queen, L'adversaire (1963) avec son Nathaniel central a été suivi par Et le huitième jour... (1964) où, pendant la Semaine sainte 1944, le magasinier Storicai (Iscariot) tente de voler le trésor de la communauté de Quenan, 30 dollars d'argent (ce "théopolar" a des points communs avec le roman de 1962 de Margaret Millar, D'entre les morts).
- Lancelot m'évoque le dernier survivant des cousins de Nathaniel York chez Queen, Percival. Sa naissance à la Noël 62 ne semble pas un hasard, laissant supposer un sacrifice christique. Son nom est peut-être choisi pour sa ressemblance avec Langelot, par ailleurs héros d'une série dont je n'ai jamais rien lu, peut-être plus de la génération de Eve de Castro (née en 61). Une rapide enquête m'apprend que le patron de Langelot se nomme Roger Noël, et que dans le 21e roman de la série ce fils du roi se nomme Malek !
Chacune des 40 sections de La trahison de l'Ange débute par une citation du Coran, et il y en a quelques autres au cours du récit. La dernière intervention de Lancelot, chapitre 16, est précédée de celle-ci :
Si nous le voulions, nous mettrions, nés de vous, des Messagers pour vous succéder sur la terre. (43-60, traduction Chouraqui)Selon mes deux éditions, Blachère et Ben Mahmoud (et cette traduction en ligne par exemple), ces "Messagers" (malaikatan) sont des "Anges", et Chouraqui a privilégié ici le sens premier de mal'akh en hébreu. Il est étrange que Castro ait choisi cette traduction à part, mais elle montre sa connaissance de cette subtilité car Malek se présente à Julie en tant que "messager", ensuite précisé "messager de Lancelot".
Je rappelle que dans La cité des anges, remake US des Ailes du désir de Wim Wenders, seul Cassiel a gardé son nom inchangé, et l'ange incarné interprété par Peter Falk est devenu Nathaniel Messenger.
Faute d'avoir retrouvé mes CS Lewis, j'ai emprunté le 11 la Trilogie cosmique à la médiathèque, dans la nouvelle traduction de Maurice Le Péchoux à L'Age d'Homme.
Comme je me l'étais promis, j'ai pris le livre pour une nouvelle balade vers la chapelle St-Etienne, et j'ai choisi de passer d'abord par les Chandres, en pensant à malac handra, la 4e planète, Mars (ci-contre le lieu-dit Les Chandres, avec au loin la barre des Dourbes).
Avec le second volet de la trilogie, Perelandra, il s'agit de suivre Ransom sur la 2e planète, Vénus, qui en est au stade édénique, avant le péché d'Eve, ici Tinidril, appelée le plus souvent la Dame ou la Reine, à qui Dieu, ou Maleldil, impose de vivre sur les îles flottantes de Vénus, en attendant de croître et multiplier avec Adam, Tor, le Roi, sur la terre ferme.
Pour faire chuter cette autre Eve, Satan vient de la Terre sous les traits de Weston, l'homme qui avait enlevé Ransom pour l'emmener sur Mars dans Le silence de la Terre. Les forces du Bien ont jugé que Ransom était le mieux à même de contrer ces menées, et l'envoient sur Vénus, où il rencontre la Dame avant l'arrivée de Weston. L'essentiel du roman est constitué de dialogues philosopho-théologiques entre Ransom, Weston et la Dame, l'Adam n'apparaissant qu'au dernier chapitre...
Pas très attrayant, surtout si l'on est comme moi plutôt antireligieux, et surtout pas catholique comme Lewis, mais ce texte a une magie débordant les préjugés, que je me rappelle avoir ressentie en le découvrant quelque 30 ans plus tôt.
CI L'ASSE où je me suis rafraîchi après la balade |
Partout y retentit le nom de Maleldil, le dieu unique du système solaire, clairement identifié au dieu chrétien car il lui a fallu s'incarner sur Terre, la seule planète qui ait contesté sa prééminence. Le nom est clairement composé de eldil, "ange", et du préfixe mal qui n'est pas explicité, je suis tenté de le relier à malac, "quatrième"... Un lecteur francophone non jungien pourrait s'étonner de trouver ce MAL associé à Dieu, précisément dans un roman sur la naissance du MAL, en latin malum qui a influé sur l'identification classique du fruit défendu à la "pomme", malum également.
Il s'imposait de calculer les valeurs correspondant à ce dieu suprême, et le découpage grammatical rejoint mon obsession 13/21, décrite dans le détail ici, avec deux cas particulièrement associés à la balade de la chapelle St-Etienne, vus dans le billet précédent :
MAL / ELDIL = 26/42 = 13/21
Je rappelle que ce billet m'avait aussi amené à mentionner l'équilibre fibonaccien du nom terrien de Maleldil dans deux langues "sacrées" :
IHSOUS / XRISTOS = 888/1480 = 3/5
IESUS / CHRISTUS = 70/112 = 5/8
Au-delà de cette harmonie interne, la valeur 68 de MALELDIL est celle de divers noms déjà vus, notamment CASSIEL et LEWIS lui-même, celui qui a imaginé Maleldil, créateur du système solaire.
Dans Les silences de Dieu, le théopolar de Sinoué découvert et lu le 2 août 08, m'ayant conduit à lire d'autres Sinoué dont le 31 août, 21/13 pataphysique, Des jours et des nuits, principal déclencheur de ma découverte sur l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44, Dieu s'incarne sur terre sous la forme d'un jeune homme, MORCAR, dont celle qui va devenir son amante calcule la numérologie :
M=13 - O=15 - R=18 - C=3 - A=1 - R=18. Total : 68. 6 plus 8 = 14. Soit 5.J'avais noté en première lecture que ce 68 était en harmonie d'or avec les 42 décimales du nombre d'or données dans le roman. Jésus apparaît dans l'histoire, y niant avoir été l'incarnation de Dieu, ainsi la première incarnation de Maleldil pourrait être cet homologue numérique Morcar.
Il y a encore le père SOGOL dans Le Mont Analogue, entrant dans la double équation fibonaccienne déjà remarquée pour les quatre personnages principaux de La cité des anges :
KARL / SOGOL = 42/68 = MAGGIE / CASSIEL
DAUMAL / NATHANIEL = 52/84 = SETH / NATHANIEL
Et, d'acquisition récente, il y a le journaliste de La trahison de l'Ange, remarquable car en double harmonie avec l'auteur du Mont Analogue :
RENE / NDOUALA = 42/68 = 21/34
et toujours
DAUMAL / NATHANIEL = 52/84 = 13/21.
L'anagramme Nathaniel O'Daunal est particulièrement évocatrice. Je rappelle l'ébouriffante coïncidence de mars 2012, la découverte après ces supputations d'un document de la main de Daumal concernant la suite de Fibonacci.
L'Ange traître, qui fait son entrée lors d'une partie de mah-jong avec Ndouala (68), est
MALEK = 42.
J'ai évoqué plus haut un fils de roi également nommé Malek, probablement en raison de la parenté entre les mots "roi" et "ange" en arabe (malik-malek) comme en hébreu (melekh-malakh). En français on a encore
ROI = 42.
Les parties contées à la 3e personne dans La trahison de l'Ange concernent essentiellement Nathaniel, appelé le plus souvent Nat, et Julie. Il s'agit d'un couple doré :
NAT / JULIE = 35/57.
L'association du rapport essentiel pour moi 13/21 à un nom divin m'a conduit à diverses tentatives. Un jungien est tenté d'associer à Dieu son antithèse complémentaire, et l'utilisation d'une ancienne forme de Satan livre ceci :
DIEU / SATHAN = 39/63 = 13/21.
Cherchant des occurrences de "SATHAN", je vois qu'il y a une chanson de Belphegor intitulé Shred for Sathan, mais je suis plus séduit par la 7e réponse à la recherche "sathan" sur YouTube, Sathan Seth Bima, plus agréable à mes oreilles et offrant divers échos :
- Seth est le nouveau nom de Damiel dans La cité des anges, tel que
SETH / NATHANIEL = 52/84 = 13/21
- Bhima le "terrible" est le nom du premier fils du roi Pandava, impliqué dans diverses coïncidences, récemment l'orthographe BAHM de Jake Bohm.
- c'est une chanson cingalaise, et Ceylan est doublement concerné par les visions de Jung de 1944.
La recrudescence des Nathaniel m'a conduit à faire une recherche "Nathaniel York", le personnage "central" de York Square dans L'Adversaire (qui sous-entend Belzébuth), pour voir s'il existait des homonymes réels, et j'ai eu la surprise de découvrir un personnage important d'un roman fort connu, que j'ai lu au moins deux fois, Chroniques martiennes de Ray Bradbury (1950).
Nathaniel York y est le premier terrien à se poser sur Mars, en février 2030. Hélas Ylla, martienne télépathe et romantique, rêve de l'arrivée d'un bel étranger nommé Nathaniel York, qui lui dit qu'elle est belle et qu'il veut l'emmener sur Terre. Elle donne tous les détails à son mari, qui va accueillir la fusée et qui tue Nathaniel et son équipier, Bert.
La seconde expédition en août n'a pas plus de chance : le capitaine Jonathan Williams de New York y tombe entre les mains d'un psychiatre martien qui s'empresse de l'euthanasier, jugeant sa folie inguérissable. Je remarque la redondance Jonathan de New York avec Nathaniel York.
J'avais supputé que Daniel Nathan, dont la mésentente avec son cousin Lee avait conduit à l'arrêt des aventures d'Ellery Queen en 1958, avait de bonnes raisons de nommer Nathaniel le tueur de cousins de L'Adversaire, retour d'Ellery Queen en 1963, et de choisir pour le seconder à la place de Lee un Theodore, équivalent grec de Nathaniel (ou de Jonathan, "don de Dieu"). De même Daumal, alias Nathaniel, apparaît dans Le Mont Analogue sous le nom Théodore.
Je m'étais aussi demandé si le titre du premier roman de Sturgeon, The Dreaming Jewels (1950), n'était pas une autre raison, le tueur de cousins assumant la vengeance de Nathaniel York étant aussi le mystérieux individu signant Y, soit Yahweh, JHWH, le dieu vengeur de l'Ancien Testament. Sturgeon a écrit deux autres romans parus de son vivant, More than Human (1953), et l'Adversaire est effectivement plus qu'humain, et Venus Plus X (1960), dans lequel un newyorkais est amené à découvrir le monde futur de Ledom, où la différentiation sexuelle a été abolie, un personnage y remarquant que "Mars plus Y" pourrait être plus adéquat que "Vénus plus X".
En fait l'expression la plus adéquate pour décrire ce monde androgyne serait plutôt "Mars plus X", l'homme en lequel s'exprime aussi le chromosome X, mais le nouvel élément troublant est le nom du premier homme à avoir posé le pied sur la planète Mars selon Bradbury, Nathaniel York, alors que Sturgeon allait collaborer au roman signé Queen où l'Adversaire est Nathaniel York plus Y...
Dans le roman il est clairement énoncé que le traditionnel Mr X est un Y, et le lecteur peut deviner un double X dans la romance entre Tom Archer (le fou du jeu d'échec, se déplaçant en diagonale) et Ann Drew (évoquant Saint-André, et sa croix en X).
Le titre du roman original, The Player on the Other Side, est tiré d'une citation de Thomas Huxley, grand-père d'Aldous, honoré par Aldo Sacslei, ce qui m'a conduit à relire CS Lewis.
Il est encore fascinant que Sturgeon ait été impliqué en 1956 dans une mystification littéraire, le seul autre cas semble-t-il où il ait publié sous un pseudo, I, Libertine ("Moi, libertin"); un esturgeon apparaissait sur la couverture... L'Adversaire a été publié en turc sous le titre Y'nin esrarı, "Le mystère du Y".
J'ai bien sûr Vénus plus X, mais pas moyen de le retrouver... Mes vaines recherches m'ont conduit à remettre la main sur les deux derniers volets de la trilogie de Lewis, côte-à-côte dans un petit carton du grenier avec des polars... J'ignore pourquoi le premier volet était à part, en un endroit connu du living, mais ce partage me permet de vérifier une curiosité envisagée en examinant l'édition L'Age d'Homme :
- l'édition Néo du Silence de la Terre a 21 chapitres numérotés, une 1e postface devenant le chapitre 22 de l'édition L'Age d'Homme;
- dans les deux éditions les deux autres volets ont chacun 17 chapitres, soit en tout 34 chapitres, ainsi les hasards de mes rangements avaient conduit à exalter le couple fibonaccien 21/34, bien avant ma passion pour la suite de Fibonacci.
Note de 2018: Le premier volet de la trilogie montre Ransom visiter Malacandra, Mars pour nous, or le symbole de Mars a pour code ASCII 2642, ♂. C'est "on Mars" que Ransom apprend l'existence de MAL/ELDIL (26/42).
Les deux premiers volets concernent Mars et Vénus, les planètes symbolisant l'homme et la femme, et je suis frappé de la superposition avec les pronoms français :
IL = 21, ELLE = 34 (EL-LE = 17-17).
Si le nom LEDOM a pu être choisi par Sturgeon pour indiquer que c'était le contraire d'un MODEL à suivre, je pense au nom Edom du jumeau de Jacob, le "rouge", d'une racine DM, "sang", formant les mots adam, "homme", maadim, "Mars". Ci-contre le roman Mars la rouge de KS Robinson, maadim haedom.
Edom désigne aussi dans la tradition juive Rome, la "prison de fer" pour Phil Dick, le fer étant le métal traditionnellement associé à Mars.
En hébreu Vénus est noga, la "brillante", qui peut s'écrire NGH, נגה, (plus souvent en hébreu moderne NWGH, נוגה, mais les deux graphies sont courantes), de valeur 58 en harmonie d'or avec le 95 de Mars, maadim, MADYM, מאדים.
J'ai déjà rencontré ce couple 58/95, correspondant à ALBERT EINSTEIN, et à REGIS WARGNIER, un "roi" (rex, regis).
Je rappelle qu'au départ de cette affaire il y a le calendrier des événements de 44, délimitant des périodes de 53 et 87 jours, couple doré correspondant aux valeurs de "soleil" et "lune" en hébreu.
VERT et ROUGE sont les couleurs traditionnellement associées aux planètes Vénus et Mars, et le jeu découvert par Jean Dupuy s'appliquerait idéalement aux androgynes de Vénus plus X, pourvus des attributs des deux sexes.
Les ramifications de l'arbre (tiens, j'ai appris que Arbol, le soleil de Lewis, signifie "arbre" en espagnol) se multiplient et s'enchevêtrent, à tel point qu'il m'est désormais difficile d'arriver à conclure un billet. Je remets donc au prochain billet mes trouvailles sur le dernier volet de la trilogie de Lewis.
Encore quelques petits détails. Bradbury n'est pas mon auteur favori de SF, mais il est déjà intervenu dans mes préoccupations à propos de l'adaptation de Fahrenheit 451 par Truffaut, qui y a multiplié les occurrences de son nombre fétiche, 813, incluant ses permutations. J'observais que Truffaut aurait pu remarquer le catalogue de la collection Présence du futur dont l'auteur phare des débuts a été Bradbury, avec les numéros 1-3-8 :
1 Chroniques martiennes par Ray Bradbury
3 L'Homme illustré par Ray Bradbury
8 Fahrenheit 451 par Ray Bradbury
La dernière des sourates préfixées est la 68, et les sourates 26 et 42 sont aussi préfixées. Urendi Maleldil (formule non explicitée qui pourrait signifier "Béni soit Maleldil").
Après Nathaniel et Jonathan, la 3e expédition martienne est commandée par John Black, un nom doré dont les valeurs 47-29 correspondent dans la suite de Lucas aux Fibos 21-13. Je mentionnais dans le billet précédent que 29 et 47 étaient les numéros de membres Unus Mundus correspondant à Attanasio et moi-même.