22.11.23

Encore !


 à Noël et Léon

  Encore Novel Roman, car les nouvelles découvertes du précédent billet ont remué mes quelques neurones encore actifs, et amené un dessillement qui aurait pu se produire bien plus tôt.

   Au plus bref, ma réalisation en 2018 du projet de 1998 Novel Roman a été initiée par une série de coïncidences liées, la première étant la découverte en février 2017 d'un "roman", appellation explicite d'une grille de 9x9 lettres dans le numéro 9 de Formules.
  J'ai donc écrit Novel Roman d'avril 18 à novembre 18. Le dernier chapitre a été fini au moment où je découvrais le roman Letters de John Barth, roman dont un point essentiel est l'écriture d'un roman par un ordinateur, roman dont le titre prévu est Novel. Le premier essai est un échec, et une seconde tentative vise à l'écriture de la première oeuvre de "numérature", intitulée Numbers, dont le résultat est suggéré être le roman Letters lui-même, celui que le lecteur a en main. Le sous-titre du roman est contenu dans son titre, exprimé en couverture par cette grille de lettres formant LETTERS:
   Ainsi, si le premier projet s'était déroulé comme prévu, le sous-titre du roman aurait pu former son titre, NOVEL.
  Cette grille est donnée dans le même numéro 9 de Formules contenant la grille "roman" de Cyril Epstein, où apparaît le mot ROMAN. De même le mot NOVEL apparaît dans la grille de Barth, et ils sont presque superposables dans les textes en clair, où ce sont dans les deux cas les 5es mots:
AN OLD TIME EPISTOLARY NOVEL
GARE OPERA IWAN MANON ROMAN


  Un autre point commun n'a pas encore été souligné. Il est important pour l'initiateur du projet du Revolutionary Novel (ou RN) que NOVEL soit un mot de 5 lettres, ainsi le projet court sur 5 ans, identifiés par les lettres N-O-V-E-L. Un essai est effectué lors de l'an V, et l'ordi commence effectivement par imprimer les lettres NO, mais il poursuit avec TES.
  L'essai est arrêté là, le titre devenant NOTES au lieu du NOVEL prévu.
  Un nouvel essai survient l'an L, et l'ordinateur pond une série de nombres, débutant par
1 14 1 7 18 1 13..., 
soit, selon les rangs des lettres,
ANAGRAM ("anagramme" en anglais).
  Or, le premier codage aisément perceptible dans la grille de Cyril Epstein est la dernière colonne, 
ANAGRAMME.
  L'anagramme est au premier plan de Novel Roman, enquête sur l'héritage de V.A. Monlorné, ayant légué ses milliards à toutes les personnes dont les nom-prénom sont l'anagramme de son nom. 

  Je reviens sur les circonstances des découvertes des grilles.
 Le 14 février 2017, je suis allé au club de lecture d’Esparron. J'avais emmené pour les y présenter quelques-uns de mes textes dont celui paru dans le Formules n° 9. Il faisait beau et j'ai d'abord fait un tour au bord du lac. Je prévoyais de m'asseoir un moment pour lire le livre que je pensais trouver dans ma boîte en partant, Les lieux-dits de Ricardou, commandé dans son édition originale, mais il n'était pas encore arrivé.
  J'ai donc feuilleté ce copieux Formules, 456 pages, et m'y suis arrêté sur le texte de Cyril Epstein, Ecrire en colonne, page 249 à 256. On peut le télécharger sur le site de la revue.
  Je n'ai pas tardé à repérer les possibilités de lecture verticale dans la grille, je n'y reviens pas.

  Il y avait aussi plusieurs échos avec ma propre grille dans ce même numéro, et les mois suivants m'ont amené à considérer 5 grilles de lettres, ces deux-là, celle de Ricardou gouvernant la structure des Lieux-dits, une grille analogue que j'avais composés en 1998 pour Novel Roman, et la grille de Robert Rapilly.
  J'ai déjà énoncé un point qui me semble avec du recul essentiel, mais je ne l'ai fait qu'une fois, et il me semble utile de le répéter. 
  Ricardou a composé sa grille de façon à répéter dans sa diagonale dextro-descendante le lieu-dit BELCROIX, où BEL est dit lié à "guerre" (bellus latin).
  Ma grille de 1998 était composée pour faire apparaître ROSENCREUTZ dans la même diagonale, avec l'allemand CREUTZ pour "croix". La diagonale de la grande grille de mon article du Formules n° 9 débutait par NEVOL, sans calcul, or NEVOL est le retournement de LOVEN, "lion" dans différentes langues nordiques, tandis que BEL est le retournement de LEB, "lion" dans différentes langues slaves. Ci-dessous les couvertures du Lion de Kessel en russe et danois:

  J'avais disposé les 5 grilles de façon à aligner dans une même diagonale BELCROIX-NEVOL(AVA-ROSEN)CREUTZ, pour faire ressortir la correspondance entre BEL CROIX et NEVOL CREUTZ.


  Si je tiens à le répéter, c'est que j'ai appris depuis que le retournement de Léon en Noël était extrêmement important pour Ricardou (voir le précédent billet). Il est assez connu que leb ou lev signifie "lion", et Ricardou qui avait une amie juive kabbaliste, Ursula à laquelle est dédiée la nouvelle Gravitation, aurait pu savoir que lev signifie "coeur" en hébreu (ou lavi signifie "lion", levia "lionne").
  Quoi qu'il en soit, c'est un fait que Ricardou se présente comme l'écrivain Noël Ricoeur dans ses textes symétricologiques ("coeur" équivalent à "cardio", "coeur" bien venu dans ces textes où le centre de la phrase est à l'honneur (les deux dernières phrases de la Préface sont centrées sur "coeur" et "j'en")).

  Le lion dans ses diverses appellations, jusqu'au tokharien A, a été essentiel dès les débuts de Quaternité, et je suis effaré de n'avoir pas pensé, en rédigeant le récent billet consacré aux doubles retournements, au cas d'école concernant l'atbash: le prophète Jérémie désigne Babel par l'atbash Sesak, et Babel est le retournement de lebab, "coeur".

  J'avais remarqué la présence de LEON en bas de la 2e colonne de la grille de Rapilly, mais ce n'est qu'aujourd'hui que je m'aperçois de la possibilité d'isoler SEMBA dans la 3e ligne. Il y a de multiples variantes de simba, "lion", dans les langues et dialectes africains, et il est facile de vérifier que la variante semba existe.
  J'avais aussi trouvé TSIMBA, offrant une belle propriété atbash.

  Ce 19/11, en rédigeant ce passage où il est question de BELCROIX et du retournement de BEL en LEB, j'ai fait un tour sur un site de streaming qui affichait en suggestion de visionnage Le parfum de la dame en noir, de Louis Daquin (1949). Le roman m'étant essentiel, j'ai eu la curiosité de regarder...
  C'est fort loin du roman, avec un scénario grotesque, et un écho immédiat à ce billet, car Larsan doit sa survie au docteur Croizy, directeur d'un asile, et Croizy a pour principal complice (le seul nommé) Lebel (un des premiers rôles de Piccoli). Les voici tous deux, près d'une croisée, lors d'une rencontre qui tourne à l'altercation (de fait Lebel retournera ensuite sa veste pour aider Rouletabille).
  M'enfin leBEL-CROIzy, c'est à n'y pas croire... et il y a le palindrome LEBEL...

   Lebel a pris le pseudo Ramier pour s'introduire auprès de Darzac, autre personnage venu de Leroux. Ceci pourrait renvoyer à mes coïncidences "colombe", dont le dernier avatar est ici.

 Autre surprise, ce scénario débile est dû à Jean Ferry, que je ne connaissais qu'en tant qu'exégète de Roussel, or la suite prévue du billet concerne Roussel.

  J'aborde maintenant ma découverte de la grille de Barth.
  Vers le 22 novembre 2018, j'ai réalisé que, comme le numéro 9 de Formules contenait la grille d'Epstein et la mienne, de même que des grilles de Rapilly, il serait bien venu d'y trouver mention de Ricardou. La version numérisée m'a permis de découvrir qu'il était cité dans l'article de Nicolas Wagner, Quand lire, c'est voir
  Le même article présentait la grille LETTERS de John Barth, déjà vue mais qui me semblait une réalisation simpliste, de l'ordre du calligramme. Un approfondissement me fit découvrir que c'était bien plus subtil, les lettres-caractères étant disposées dans les matrices 7x5 correspondant aux 7 mois de mars à septembre 1969, commandant les envois des lettres-missives de ce roman épistolaire, ainsi que leurs expéditeurs:
  Ceci me fit télécharger Letters, l'étudier, et faire partager mes premières constatations dans ce billet.
  Parallèlement, j'écrivais le dernier chapitre de Novel Roman, et ceci fut l'occasion d'une coïncidence mémorable. Le matin du 25 novembre, je fis remarquer par un de mes personnages que le 14 août 1908 était la section d'or de l'année. Cette date était prévue dans le projet de 1998, imposée par un schéma qui n'avait rien à voir avec le nombre d'or, auquel je ne m'intéressais pas alors.
  Par la suite, lorsqu'il s'est avéré qu'il semblait jouer un rôle essentiel dans ma démarche, il m'a été naturel de calculer quelles étaient les deux sections d'or de l'année. En près de 20 ans où j'ai lu tout ce qui concernait le nombre d'or, je n'ai jamais trouvé quoi que ce soit concernant la section d'or de l'année.
  Jusqu'à ce 25 novembre, car Jerome Bray, l'homme qui a pour projet de faire écrire par un ordinateur un roman intitulé Novel, est aussi un dingue du nombre d'or, et il remarque que le 14 août 1969 est le Phi-point de l'année.
  Les 5 lettres de NOVEL sont aussi reliées à ce Phi-point, et après l'essai où l'ordi transforme le titre prévu en NOTES Jerome Bray écrit: 
What I'd thought a fiasco was the proper culmination of the first three-fifths of the project: a Five-Year Plan, so I realize now, at whose "Phi-point" I presently stand ("NOT is to ES as NOTES is to NOT").
Ce que je pensais être un fiasco constitue l'apogée appropriée des 3/5es du projet: un Plan de 5 ans, et je m'aperçois que je me trouve à son "Phi-point" ("NOT est à ES ce que NOTES est à NOT").
  C'est une allusion à la suite de Fibonacci, où 3/2 et 5/3 sont des approximations successives du nombre d'or.
 Lors du second essai du 1er avril 1969, où l'ordi ne pond que des chiffres, Bray décide de le reprogrammer pour un Plan de 7 ans, et une oeuvre qui aurait pour titre NUMBERS. Ceci peut laisser deviner au lecteur que l'ordi va à nouveau faire des siennes, et rebaptiser l'oeuvre LETTERS, le roman épistolaire qu'il est en train de lire.
  Ainsi, le NOVEL de départ est devenu LETTERS, et si une traduction française avait été possible, ç'aurait été
LETTRES ROMAN = 99 61 = NOUVEAU ROMAN,
61 étant le Phi-point de 99, et 99 61 étant l'anagramme de 1969, qui est aussi l'année de parution des Lieux-dits, où l'anagramme est aussi au premier plan, avec L'ESPION EPSILON, le square LENPOIS, le SINOPLE...

  J'en ai déjà parlé, avec maints compléments, mais voici du neuf.
  La nouveauté qui a d'abord motivé ce billet était les grilles "roman" et "novel", en relation avec le début et la fin de mon Novel Roman. Ce sont dans les deux cas les 5es mots des grilles, mais ils ne se superposent pas exactement, car le premier occupe les rangs 19-20-21-22-23, l'autre les rangs 20-21-22-23-24.
  J'ai eu la curiosité d'ajouter ces nombres, 105 et 110, somme 215, 5 fois 43. Or, en se souvenant du rapport 3/5 évoqué plus haut par Jerome Bray,
NOVEL ROMAN = 68 + 61 = 129 = 3 fois 43.
  Ainsi, à l'hébraïque, les consonnes NVL RMN occuperaient les rangs de somme 129.
  J'avais utilisé le fait que NVL,
נבלneval signifie "sot", "vil", "fou", en hébreu, et moron à peu près la même chose en grec, pour baptiser un personnage de Novel Roman Neval Moron. J'ai la curiosité aujourd'hui de chercher en ligne MRN, רמן, et la première page, du Wikipedia hébreu, livre, après traduction, ceci:
Maran: crétin (lituanien), crétin (hassidique), est un titre d'honneur pour les rabbins.
  Drôle d'honneur...

  J'ai encore eu la curiosité de regarder quelle était la phrase 215 de la Préface symétricologique de Ricardou, et c'est une phrase qui compte 129 mots, de fait la seule parmi les 328 phrases du texte à compter 129 mots.
  Je l'avais vue en rédigeant le précédent billet, et avais hésité à la citer, m'en tenant à la phrase 129, le première à parler du livre Les romances nouvelles, à comprendre Le nouveau roman, l'essai de Ricardou paru en 1973. La suivante est la phrase 160, avec
NOUVEAU ROMAN = 99+61 = 160.

  Voici donc les 129 mots (=NOVEL ROMAN) de cette phrase 215:
  Quant au sublime Raymond Roussel, si méconnu de maints lettrés, malgré leurs grands airs (sauf, nul ne l'ignore, par les successives intégrales cuvées des annuels congrégatifs), et qui, à moins que je confonde, dans un des quatre chants de Nouvelles Impressions d'Afrique (au juste instant d'offrir dans sa vigueur le principe du "contre-erratum", ou, si tu préfères, opportunément, des érésies venues peut-être d'un calcul), a su, disais-je, par bonheur fustiger l'intempérance de lecture (ce n'est pas lui qui souligne), avec son célèbre "lire souvent égale être leurré", n'est-ce pas une entière étude, intitulée, pourquoi non, eu égard au sujet, Lascivité roussellienne, qu’il eût fallu, en dépit d'une crasse paresse, depuis belle lurette consentir à ses somptueux dispositifs provocants ?
  J'ai envisagé dans le précédent billet une hypothèse rendant compte du choix de Ricardou d'appeler son essai Les romances nouvelles, et d'en donner une représentation correspondant au logo de son éditeur, les impressions nouvelles.

  
  Il va de soi que le nom de la maison est issu en droite ligne du titre de Roussel, Nouvelles Impressions d'Afrique, et, si Ricardou ne l'a pas choisi lui-même, au moins l'a-t-il approuvé, car le but premier de la maison était d'éditer l'oeuvre textique de Ricardou.
  Il existe donc un lien immédiat entre Nouvelles Impressions d'Afrique, les impressions nouvelles, et Les romances nouvelles (c'est-à-dire Le nouveau roman).
  Je remarque que la césure 68-61, correspondant à NOVEL ROMAN, tombe sur le mot "calcul", à la fin d'une parenthèse.
  Dans une phrase de 129 mots, le centre tombe à la position 65, valeur de CENTRE, ici occupée par "peut-être".

  Il n'y a qu'une seule autre phrase contenant "Nouvelles Impressions d'Afrique", la phrase 177 qui a 108 mots, centrés précisément sur "Nouvelles Impressions d'Afrique". Je rappelle que "Les romances nouvelles" occupe une place centrale au second degré (au centre de la seconde partie de la phrase 160).
  J'avais envisagé de la citer dans le précédent billet, parce qu'elle fait le lien entre le mot "nouvelle" et le nombre "9". La voici telle qu'elle apparaît page 52:  
  Inexorable, par exemple, selon un saccage ahurissant, sous la tranquille certitude que l'adjectif "nouvelle", après tout, convient à ce qui fait "neuf", et sachant qu'il avait eu bien sûr la politesse d'écriture (c'est la moindre) d'expliquer ainsi, ailleurs, au préalable, le degré neuf des parenthèses dans les Nouvelles Impressions d'Afrique (lesquelles, tant qu'à faire, assurent, proche un "contre-erratum", ce n'est pas moi qui souligne, que "lire souvent égale être leurré", et songent à offrir quatre chants au lecteur), il n'avait pas craint, dès son premier recueil, d'adjoindre une complète histoire aux huit que demandait le trop fétiche numéro.
  C'est aussi l'une des phrases reprises ensuite numérotées, pages 95-96, mais avec 3 mots de moins (proche un "contre-erratum"), si bien que le centre en est "Nouvelles" (parmi 105 mots, et les rangs de ROMAN dans la grille d'Epstein totalisent 105).
  Probablement pas par hasard, Ricardou y détaille 9 symétries (dont certaines semblent faiblardes), aux rangs 7, 14-15, 23, 25, 26, 33, 35, 39, et 45, parmi lesquelles "(23) neuf" face à "lecteur (23)": la nouvelle romance demande un lecteur neuf.
  A la position 45, la symétrie "préalable-faire" de la phrase numérotée était absente page 52, où apparaissent les correspondances "préalable-un" et "neuf-faire", ce qui pourrait faire sens, d'autant qu'une symétrie revendiquée est "nouvelle-premier". Il y a bien eu "un premier préalable" à cette Préface, "faire 9 nouvelles"...

  Ceci me conduit à revoir les commentaires de la phrase 160, également diminuée de 3 mots dans sa version numérotée de la page 99, et constater que Ricardou en énumère également 9 symétries.

  A propos de 9, je crois n'avoir pas suffisamment souligné l'importance du numéro 9 de Formules. Les 6 grilles liées forment deux groupes nets, unis par une même relation:
- les 3 grilles "table des chapitres" ont 8x8 lettres, 11x11 lettres, et 8x11 lettres;
- les 3 grilles "nom-prénom" ont 9x9 lettres, 10x10 lettres, et 9x10 lettres.
  Les grilles de 8x8 et 11x11 lettres datent de 1969 et 1998, puis en 2005 le numéro 9 de Formules contient la grille de 8x11 lettres, ainsi que les grilles de 9x9 et 10x10 lettres, et Rapilly complètera ce groupe en 2011 avec sa grille de 9x10 lettres.


  Voilà pour les nouveautés. Une petite historique de l'affaire NOVEL ROMAN me semble maintenant utile, avec divers liens. 
  Octobre 1996: une nouvelle de Maurice Leblanc, La lettre d’amour du roi George, m'amène au jeu NOVEL ROMAN. J'en ai parlé dans divers écrits, et ai eu à coeur d'y consacrer une de mes premières pages web, en 2002. 
  J'ai d'abord été tout à fait certain d'avoir décrypté les intentions de Leblanc, 68 ans après la parution d'une nouvelle que des millions de gens ont lue. Et puis des coïncidences étrangères à Leblanc sont venues se greffer à l'affaire, si étonnantes qu'il ne serait guère plus étonnant que les évidences de la nouvelle relèvent aussi de la coïncidence...
  J'ai donné ci-dessus le lien vers mon ancien site, car il permet d'accéder aux premiers éléments qui m'ont fait douter, comme la diffusion le 28 novembre 1998 d'un épisode de Louis la brocante, où Louis Roman découvre un document essentiel dans le tiroir secret d’un meuble.
  Deux jours après, Arte diffusait Haut, bas, fragile, où Louise Loven découvre un document essentiel dans le tiroir secret d’un meuble.

  Je passe sur des petites choses, ou moins petites qui ne me viennent pas à l'esprit, pour sauter à juillet 2012, au billet Diagonales, et à la coïncidences des diagonales BELCROIX et ROSENCREUTZ dans des grilles conçues comme des tables des matières.

  En 2017, c'est la découverte en février et juin de deux grilles "ferroviaires" de 9 lettres de large, l'une de 81 lettres, l'autre de 90, avec les colonnes centrales de ces grilles contenait, à l'insu de leurs auteurs, les lettres NOM PRENOM dans le désordre. Les nombres de lettres des deux grilles correspondaient aux valeurs des nom et prénom ELISABETH LOVENDALE.
  
   En juillet 17découverte que mon SONÈ, publié dans le même numéro 9 de Formules, permet de lire en diagonales LOVEN-DALE.

  Le 23 juillet, je m'avisai des liens avec Ricardou, auteur du Nouveau roman. Prolongations dans le billet suivant d'août. Cet autre billet d'août explorait la piste "lion", de même que le suivant.

  Un récapitulatif de l'étude des 5 grilles en novembre, Sous les pans du concombre.

  Je commandais plusieurs livres de Ricardou début 2018, ce qui m'amena en février à Label 171,
  
   Découverte en ce même mois de la possibilité de lire roman novel dans une curiosité de Ricardou. J'ai écrit dans le précédent billet que c'était survenu pendant l'écriture de Novel Roman, et c'est donc en partie faux, mais la décision d'achever le projet de 1998 était effective bien avant la rédaction du premier chapitre en avril.

  Ensuite, je ne peux que recommander la lecture de Novel Roman, et des 14 billets de commentaires sur Quaternité. Je signale particulièrement celui-ci, où je reviens avec plus de perspicacité sur une coïncidence majeure liée à Novel Roman, découverte en 2001.
  Bien avant mon projet, Benoît Peeters, l'un des fondateurs des Impressions nouvelles, avait publié La bibliothèque de Villers (1980), où une série de morts épelle le mot LIVRE. Les 4 premiers morts sont découverts aux 4 coins d'un carré dessiné dans la ville de Villers, livrant les initiales I-V-R-E.
  Ce n'est qu'en relisant ce billet que j'y vois un autre double retournement:
- les 4 lettres IVRE donnent par atbash (dans notre alphabet) REIV;
- REIV se retourne en VIER, "quatre".

  En fin d'écriture de Novel Roman, ce fut la découverte de Letters, puis la première analyse des 6 grilles.

  Ensuite, il y eut quelques petits ajouts de ci, de là, par exemple la découverte que Ricardou avait un projet basé sur les anagrammes des lettres R O M A N.

  Il y a évidemment beaucoup de redites dans tous ces billets, et j'en suis confus, mais je suis persuadé qu'il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans cette affaire, et que des esprits plus affutés que le mien pourraient faire avancer le schmilblic un peu plus rapidement.


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