11.12.21

trois cent vingt-sixième séance...

mais pas la dernière, j'espère... 

  Au programme du billet précédent, avant que son écriture ne soit bouleversée par la découverte de l'autel de Sainte Rita, je comptais parler d'une liste de mots de 5 lettres dans un roman de Pierre Siniac, parmi lesquels OPERA, un mot du SATOR, et l'un des personnages se nomme Saraton, ce qui m'avait à première lecture évoqué Sator.

  Je ne suis plus fier de la page consacrée à Les Monte-en-l'air sont là !, il y a près de 20 ans, aussi j'en reprends les points essentiels.  
  Ce Saraton est celui qui va permettre à deux cinéphiles adeptes de films policiers de braquer le Vide-poches, la chambre-forte du Breifer Home, à 1905 m d’altitude, accessible uniquement par téléphérique. Les coffres y sont de plus inviolables, ce qui nécessite de déterminer leurs combinaisons, des mots de 5 lettres, avant le braquage proprement dit. Un procédé ingénieux permet d'y arriver, et voici la liste donnée page 215 de l'édition Folio Policier:
R I V E R     (de l'industriel Ralph Russel Rudder)
O P E R A    (du diamantaire parisien Brachet)
A D O L F    (de l’allemand Kurt Heingesser)
M A F I A    (du mafieux Paolo Caltazaro)
A L L A H    (d’un prince arabe)
N E G R O    (d’une héritière, Ethel McKendrick)

  J'ai indiqué ici en quoi un catalogue de 171 titres Folio Policier m'était essentiel, d'abord parce que 171 est la valeur du nom d'un personnage de Maurice Leblanc,
ELISABETH LOVENDALE = 171,
en 18 lettres, or la somme des 18 premiers nombres ou 18 lettres de A à R est aussi 171, la seule lettre à sa place étant N=14 en 14e position. Ceci m'avait conduit à découvrir le jeu NOVEL ROMAN.
  Dans le catalogue des 171 titres Folio Policier (37 à 207), les 14 titres correspondant à cette lettre N allaient de Nevermire (sic) à Les Monte-en-l'air sont là !,

 
et voici que les chiffres des coffres donnaient l'acrostiche ROAMAN.
  J"avais bien sûr étudié les valeurs des mots clés, et avais vu une règle remarquable pouvoir les régir, s'énonçant ainsi: considérer les deuxième et pénultième éléments permet de découvrir 4 relations parfaites entre nombres de Fibonacci.
   Voici ces mots, avec les valeurs associées :

R  I  V  E  R      72
O  P  E  R  A      55
A  D  O  L  F      38
M  A  F  I  A      30
A  L  L  A  H      34
N  E  G  R  O      59

62  47   67   63  49    288
 
  La suite de Fibonacci, 1-1-2-3-5-8-13-21-34-55-89-144... 
- le 2e et le 5e mot sont OPERA = 55 et ALLAH = 34;
- pour OPERA, les 2e et 4e lettres sont PR = 34, entraînant un partage 21-34;
- pour ALLAH, les 2e et 4e lettres, comme les monte-en-l'air, sont LA = 13, entraînant un partage 13-21;
- le rapport des 4 autres mots à ces 2 est 199/89, soit 2,236…, approximation de la racine carrée de 5, et ce n’est pas par hasard car la formulation algébrique d'un nombre de Fibonacci fait intervenir cette racine; 199 est la somme de 55 et 144, les deux nombres de Fibonacci encadrant 89, et c'est une propriété de la suite que le rapport entre un de ses termes et les deux termes adjacents tend vers la racine de 5;
- en considérant les 5 « mots » verticaux de 6 lettres, les 2e et 4e sont IPDALE et ERLIAR = 47 + 63 = 110, les 3 autres = 178, et le rapport 110/178 se simplifie en 89/55.

  Aujourd'hui je vois d'autres possibilités. Trois de ces relations demeurent en opérant selon le pair et l'impair, et il s'y ajoute alors que les mots d'ordre impair, 1-3-5, ont même somme que ceux d'ordre pair, 2-4-6, 144, 12e nombre de Fibonacci.

  L'été dernier m'est apparu autre chose, en consultant les archives de Ricardou. Celui-ci avait un projet romanesque en cours, Le Jardin d'Acclimatation, dont il n'existe qu'un premier paragraphe et des notes préparatoires. Ces notes montrent que, comme pour d'autres réalisations, l'anagramme jouerait un rôle essentiel dans l'écriture, ou plutôt la possibilité de former d'autres mots avec les lettres composant un mot source, les mots de base étant ici "acclimatation" et "roman".
  Ceci constitue un nouveau point de rencontre entre nos écritures, car mon projet de 1998, inspiré par la découverte du jeu NOVEL ROMAN, multipliait les anagrammes de ces 10 lettres.

  Ricardou a donc trouvé une série à partir de ROMAN, se concluant ainsi:
 

  On pourrait penser qu'il a souligné Amon-Râ, dieu du soleil, et qu'il l'a privilégié pour le début du roman:

              Délivre-moi.

            Ou bien, très simplement, le soleil. Tantôt au ciel: lumière épandue bleue sur toute la surface; nuages quelquefois, dans un ordre variable, mobile, dispersé. Le plus souvent au sol: dominateur, apparemment, en quelque ample clairière; minoritaire, par les sous-bois, entre le réseau serré des ombrages. Comment ne pas se livrer, dès lors, aux comparaisons infinies, aux souhaits inadmissibles, aux plaisirs des remarques étranges, à la joie imprévue, au calcul.
  Nous n'en saurons pas plus, à moins que l'ectoplasme du scripteur ne se manifeste par le truchement d'un guéridon spirite...

  L'utilisation effective des anagrammes de ROMAN m'a rappelé une intervention de Jean Alter à la communication Naissance d'une fiction au colloque de Cerisy 1971. Ricardou y révélant que les éléments de la page de titre de La prise de Constantinople avaient servi de générateurs du texte, comme le nom de l'auteur, le nom de la maison d'édition et son logo, Jean Alter avait jugé le procédé arbitraire et avancé "pourquoi pas le mot ROMAN?", ce qui m'avait fait penser à mes jeux sur NOVEL ROMAN, et à l'emploi du mot LIVRE dans La bibliothèque de Villers (1980) de Benoît Peeters, grand amateur de Ricardou.

  Mes anagrammes de NOVEL ROMAN m'avaient mené à VERNAL MOON, ce qui m'avait ravi car la pleine lune vernale du 16 avril 1908 était un élément important du roman. Je n'avais pas songé à AMON-RA, peut-être parce que je cherchais surtout des anagrammes exactes, mais j'aurais pu l'exploiter puisqu'il y était question de l'Egypte pharaonique.

  Je n'avais pas non plus songé que AMON-RA était l'anagramme de ROAMAN, l'acrostiche formé par les chiffres des coffiots. Selon la règle que j'avais avancée, les relations resteraient inchangées en permutant les 2e et 5e noms, et on aurait alors RA AMON...
  L'organisateur du casse est Saraton, qu'on pourrait alors envisager de lire Sar Aton, sar titre honorifique oriental, et Aton, transformation de Amon en dieu solaire unique par Amenophis IV, alias Akhenaton, volontiers relié au monothéisme juif.

  Il y a des "Sar Aton" et des "Saraton" en ligne... Ce qui a le plus attiré mon attention est le cinéma Saraton en Australie, ainsi nommé parce qu'il a été créé en 1926 par la famille d'origine grecque Notaras (un Notaras a été le dernier archiduc de Byzance/Constantinople).
  Siniac est né Zakariadès, dans une famille d'origine grecque, et ses braqueurs sont cinéphiles. Aurait-il pu connaître ce cinéma Saraton-Notaras? Peu probable, mais il s'agit néanmoins d'un cinéma historique.
  Un renversement similaire de SINIAC livre CAINIS, or Caïnis est un personnage de la mythologie grecque, fille d'Elatos qui fut métamorphosée par Poséidon en un homme invulnérable, Caïneus. Selon certaines versions du mythe, il retrouva son sexe originel après sa mort.
  Un personnage de Siniac est aussi de sexe incertain, La Cloducque.
  Il faut préciser qu'il est encore improbable que Zakariadès ait choisi son nouveau nom avec Caïnis à l'esprit, car ses premiers romans ont été signés SIGNAC. Il a ensuite opté pour SINIAC, et fait entériner ce nom par l'état civil.

  La règle envisagée plus haut des second et pénultième éléments trouve un écho chez Ricardou, commentant son "cryptopatronyme":
  Il eût sans doute été convenable par suite, qu'il avouât, plus simplement encore, les interminables hypnoses, que n'avait-il rêvassé, en lesquelles  le plongeait, à l'improviste, depuis qu'hélas il en avait perçu l'existence, et parce que, Dieu sait pourquoi, il accordait à la première (la seconde) une valeur masculine et un caractère féminin à la seconde (la pénultième), le symétrique vis-à-vis, il prononçait "le vice à vie", en l'abracadabrante kyrielle des lettres de son cryptopatronyme, du "i" avec le "o".
  Traduction: le I masculin est symétrique du O féminin dans le nom RICARDOU.

  Puisqu'il est question de l'obsession de Jean Ricardou pour ses prénom et nom, totalisant 12 lettres, je constate que Pierre Siniac totalise aussi 12 lettres.
  Plus rare, les "patronymes" SINIAC et RICARDOU ont pour valeurs des nombres de Fibonacci, 55 et 89.
  S'il y a beaucoup à dire sur Fibonacci chez Ricardou, je ne me souviens pas d'avoir décelé autre chose dans l'oeuvre de Siniac que les chiffres des coffiots dans Les Monte-en-l'air sont là !. J'avais cependant vu la valeur 55 de SINIAC, et rapproché ce titre, n° 185 dans le catalogue des 171 titres Folio Policier, du n° 181, Les soeurs Lacroix, de Simenon, le premier roman (1938) à ma connaissance où il est question du nombre d'or. SIMENON est aussi un nom de valeur 89, et la découverte de ce cousinage fibonaccien m'avait marqué au point que je me souviens de l'endroit où elle m'est venue à l'esprit.

  Aujourd'hui, il ne m'est évidemment pas indifférent que le titre de Simenon ait été Les soeurs Lacroix, car "croix" est un mot essentiel pour Ricardou. Il notait dans ses préparatifs pour La prise de Constantinople que le mot croiX s'achevait par un X, une croix, et ceci l'a ensuite conduit au dispositif de la table des Lieux-dits, où le 4e lieu, BELCROIX, croise avec une diagonale BELCROIX.

  Je vais y revenir, mais ce qui s'est passé aujourd'hui 8 décembre (un 8/12 significatif dans le contexte Ricardou) éclipse à nouveau ce que j'avais prévu.
  Comme je l'avais expliqué ici, c'est un texte construit à partir de la phrase Une fourmi flottait dans sa margarita qui m'a conduit en 2012 au roman Les lieux-dits, alors que ce que je connaissais de Ricardou ne m'avait aucunement donné envie d'en lire d'autres textes.
  Rita, si importante dans le précédent billet, pour "ara Rita", est le diminutif de Margarita (Rita Hayworth est ainsi née Margarita).
  J'ai publié ce billet le 29 novembre. Le 2 décembre, j'ai lu un roman de 1980 de Dominique Douay, emprunté peu avant à la médiathèque de Gréoux, L'impasse-temps, réédité en 2014 par Les moutons électriques, dans la collection Hélios, dont le logo est un soleil (...)

  Page 91, mes yeux ont tiqué sur une évidente coquille, en première ligne du chapitre 8:


  Ceci m'a juste amusé, jusqu'à ce que je parvienne à la première ligne du chapitre 10, page 119:
Le lendemain, c'est la sonnerie du réveil qui m'a trié du lit. J'ai
  A croire que c'est fait exprès, ou que la personne qui a retapé le texte écrive systématiquement "trier" pour "tirer"... Sans garantie, je n'ai repéré qu'une autre faute dans le roman, une faute d'accord de verbe ("ais" pour "ait", ou l'inverse).
  Et puis je me suis rendu compte que "tria" et "tira" étaient des anagrammes de "Rita". Une coïncidence sous le signe du soleil, lequel est omniprésent dans mes derniers billets (et je n'ai pas souligné le titre L'alphabet solaire mentionné dans le billet précédent, ni le carré de Vinel écrit en "lettres solaires").

  Ce matin, embrumé par des rêves confus, je ne sais trop comment "trié" du lit je fus, mais il m'apparut que "tari", comme "Rita", était encore l'anagramme de "tira".
  Sans plus. A 11 h 49, Robert Rapilly publia un petit texte sur la liste Oulipo, à l'occasion de la journée internationale du Climat. J'y remarquai l'apparition du mot "tari".
  Sans plus, mais ceci activa peut-être quelques neurones car il me vint environ une heure plus tard que TARI était un mot qui m'était fortement significatif, et que je l'avais précisément rappelé dans mon billet 323, le 14 novembre, 15 jours avant le billet 325 marqué par la coïncidence "ara Rita".
  Ici mon retard (RITArdo en italien) est de 9 jours, alors que d'autres dessillements ont pu prendre des années, mais aurais-je fait le lien sans la coquille "tria" et/ou le "tari" de Robert?

  Ce TARI concernait 10 carrés 10x10 construits en octobre 2010 à partir des 10 lettres ESARLINTOU, inspirés par la série L'USINE A TROC de Perec, lequel avait multiplié les contraintes dans 11 carrés 11x11. La formule LUSINEATROC gouvernait les "rimes" de chaque poème, dont la dernière colonne en offrait la permutation en onzine. La série offrait deux diagonales isogrammes, O et E, tandis qu'une autre série présentait les diagonales S et N, ce qui m'avait fait décider que toutes les diagonales S-O-N-E seraient présentes dans mes poèmes, dans les deux sens, et que les deux poèmes restants cumuleraient deux diagonales. Une permutation en dizine gouvernerait aussi bien la première colonne que la dernière, si bien que ces colonnes apparaîtraient renversées dans le second groupe de 5 poèmes (c'est une propriété de la dizine). Si je n'ai pu trouver quelque chose d'aussi génial que LUSINEATROC, j'ai été plutôt satisfait qu'il puisse exister une formule permettant de satisfaire aux contraintes envisagées, SONLIEURAT:   Ainsi à S dans la première colonne d'un dizain correspond toujours un T dans la dernière colonne, et vice-versa, à O un A, à N un R, à E un I, et la formule initiale sépare ceci en SON-E correspondant à TAR-I.
  Alors le truc fabuleux, c'est qu'en 2004 j'avais imaginé la forme SONÈ, des carrés de lettres permettant une lecture normale horizontale, et une autre lecture pandiagonale selon 4 sens. Ce premier SONÈ " était constitué d'un carré de 8 et d'un carré de 6. Il s'est trouvé que le texte pandiagonal partageait un mot, TARI, en TAR dans le carré de 8, et I dans le carré de 6:
 

  J'ai donné le mode d'emploi du SONÈ à diverses reprises, notamment ici.

  Quand ceci m'est revenu, j'ai étudié plus avant le texte de Robert Rapilly. Quelques phrases se résumaient ainsi,
Climat con
air à rat
canal tari
ci à mort
et Robert indiquait ensuite:
Ça rentre en une
matrice carrée à
double lecture :
verticalement et
horizontalement.

C A N A
L T A R
I C I A
M O R T
  Alors horizontalement, "tari" se partage en TAR-I, et verticalement, "air à rat" est l'impeccable anagramme de ARARITA, alors que, il y a une dizaine de jours, l'écriture du précédent billet m'amenait à découvrir la possibilité de lire "ara Rita" dans Serial eater de Tobie Nathan, avec d'autres corrélations. Selon Crowley, le T de ARARITA est pour temoura, un procédé de l'exégèse hébraïque analogue à l'anagramme.
  Ainsi Robert, ignorant ce mot ARARITA et de surcroît son sens, a pu en donner une anagramme, de plus faisant partie d'une proposition en 16 lettres elle-même anagrammatisée...
  Qui plus est, son "canal tari" pourrait admettre le synonyme "mort(e) eau", anagramme de temoura. Son texte est réellement bien saucissonné.
  Je rappelle qu'un autre vocable hébraïque pour l'anagramme est tserouf, et que Ricardou en a proposé, tout à fait intentionnellement, une anagramme à partir d'une grille de mots croisés. La matrice de Rapilly peut être vue comme une grille de mots croisés sans cases noires.

  A propos de l'autel (ara latin) de Rita, je m'avise que l' altar anglais apparaît dans le canAL TARi de Robert. On peut aussi trouver les mots ara, aerea, Rita, altar dans le titre Serial eater.

  En cherchant la définition de temoura sur le web, je trouve cette interview d'Alain Santacreu à propos de son roman Opera Palas, et ça me donne une forte envie de le lire. Santacreu ("sainte croix") signe son texte d'un shin, et j'avais aussi signé d'un shin le billet cité plus haut où je parlais des curiosités du catalogue de 171 titres Folio Policier, en lien avec la "fourche à trois dents", signature de Ricardou.

  Santacreu cite un passage du Tractatus de Wittgenstein, et les anagrammes de RITA m'avaient fait penser à sa dernière proposition (mais je ne sais pas grand'chose des autres), Ce dont on ne peut parler, il faut le TAIRe. Moi, il me semblerait plutôt que les choses les plus importantes sont celles dont on ne peut parler parce qu'elles heurtent toute logique, et qu'il faut donc en parler, à moins de vouloir rester dans sa zone de confort.

  Opera Palas, et c'est le mot OPERA chez Siniac qui était le point de départ de ce billet.

  Après cette digression sur RITA-TRIA-TARI, je reviens au BELCROIX de Ricardou, et à sa diagonalisation dans la table des Lieux-dits.

B A N N I E R E
B E A U F O R T
B E L A R B R E
B E L C R O I X
C E N D R I E R
C H A U M O N T
H A U T B O I S
M O N T E A U X

  Il m'est venu d'isoler les carrés autour des deux parties de la diagonale, BEL et CROIX. A remarquer que le petit carré a aussi un BEL horizontal croisant avec le BEL diagonal, mais c'est une conséquence de la disposition des lieux par ordre alphabétique.
  Ce qui m'a retenu est la valeur des 25 lettres du carré CROIX, 342, soit deux fois 171, valeur vue plus haut d'Elisabeth Lovendale (81+90), mais aussi d'un des deux personnages principaux des Lieux-dits, Olivier Lasius (90+81).
  J'avais ici considéré la réunion de ce carré de 64 lettres, de valeur 686, et de mon SONÈ formé d'un carré de 64 lettres, de valeur 687, et d'un autre de 36 lettres, de valeur 337.
  L'ensemble des 164 lettres a pour valeur 1710, soit dix fois 171, et ça me charme de trouver un autre multiple de 171 dans ces poèmes qui ont un autre point commun. Leurs auteurs y ont vu après coup des échos à leurs personnages fétiches de valeur 171.
  Pour Ricardou, c'est l'autre diagonale, MAADRBRE, se réarrangeant en MAD ARBRE, "arbre fou". L'arbre c'est le prénom Olivier, le fou c'est le nom Lasius, aussi appelé Asilus, et le personnage est ouvertement fou.
  Pour moi c'est le nom LOVEN-DALE qui apparaît réparti en LOVEN dans la grande diagonale du carré 8x8, et DALE qui lui est immédiatement orthogonal.
  Je constate que, dans le contexte RITA évoquant une célèbre actrice, la diagonale LOVEN se poursuit par AVA, évoquant une non moins célèbre actrice, dont le nom Gardner laisse entendre qu'elle a eu un ancêtre jardinier. L'épithète TARI du SONÈ qualifie l'EDEN, le jardin perdu, le paradis tarificiel...
  Echo encore avec le Jardin d'Acclimatation de Ricardou, et avec le "climat con" de Rapilly, croisant avec le "canal tari"...

  Je rappelle que Robert Rapilly est aussi un prénom-nom de valeur 171, et que Epstein et Rapilly sont les auteurs des grilles prénom-nom de 81 et 90 lettres, 81-90 comme Elisabeth-Lovendale, ou Lasius-Olivier. J'avais mélangé les 171 lettres de leurs grilles avec les 100 du SONÈ pour former les 6 branches du "lion caché". Comme un mot important de la grille d'Epstein était OPERA, j'avais fait figurer les 6 mots des coffiots dans les 6 branches.

  Le 8 décembre était aussi le jour de la sortie en France du nouveau West Side Story, de Spielberg. On ne manquait pas d'y souligner la présence de la "seniorita" Rita Moreno, 60 ans après son rôle de señorita dans le film de Robert Wise en 1961.


  Ce 11 décembre, cette Rita fête ses 90 ans.

Note du 12/12: Je me suis avisé ce matin que Dominique Douay était un nom doré:
DOMINIQUE DOUAY = 107+66 = 173 (107/66=1,62...)
  J'avais mentionné ce rapport dans le chapitre 17 de Novel Roman:
   En hébreu, les mots les plus saints sont assurément ceux qui débutent le Décalogue, lorsque Dieu s'est adressé à toute l'assemblée des Hébreux. En fait, la tradition nous apprend que seule la première parole fut entendue de tous, et vue car les mots apparaissaient dans le ciel en lettres de feu en même temps qu'ils étaient prononcés. Cette première parole est "Je suis le Seigneur ton Dieu", en hébreu anokhi Adonaï elohekha,
אנכי יהוה אלהיך
qui se décompose en "Je suis le Seigneur" = 107 et "ton Dieu" = 66, respectant toujours la divine proportion.
  Jérôme a traduit "Seigneur" (adonaï pour YHWH) par Dominus...
  Dominique Douay est né le 16 mars 1944, le jour du dernier anniversaire fêté par René Daumal, né le 16 mars 1908 , mort le 21 mai 1944.
  Le héros de son roman est une sorte de démiurge, car il peut figer le temps et agir alors à sa guise (par exemple en intervenant en plein conseil des ministres, où il déshabille les personnages et les dispose en une scène de partouze.)
  Le découpage en lettres de ANKY YHWH / ALHYK livre le partage fibonaccien 8/5.
  Il en va de même de la traduction latine de la Vulgate:
  Ego sum Dominus / Deus tuus : 13/8 lettres
Complément du 28/12: Il m'est revenu que la tradition juive associe les 10 commandements du Décalogue aux 10 paroles de la Création, chapitres 1-2 de la Genèse.
  Ainsi à "Je suis le Seigneur ton Dieu" correspond "Que la lumière soit!".

Autre note de ce 12/12: Il m'est revenu en promenade que les deux images données plus haut des dix dizains avaient originellement un format de 813x183 pixels. C'était intentionnel, mais imposé à quelques pixels près par la page source de mon ancien site. Il reste comme indices que les noms de ces images sont 183.jpg et 813.jpg (placer le curseur dessus).
  Il y avait un peu plus que la simple permutation dans ce choix, car
HUIT CENT TREIZE = 58+42+83 = 183.
  Ces textes et images d'octobre 2010 sont aussi de l'année pataphysique 138, marquée par la publication du 1er numéro de Viridis Candela en cette année 138, 13e de sa 8e série (voir ici).
  Je ne répète pas tout ce qui figurait dans le précédent billet, dont la découverte essentielle était la présence en deux pages de Tobie Nathan des 3 expressions hébraïques de valeur 813 données par Crowley, les otot, "signes" ou "lettres", le mot magique ARARITA, figuré par l'autel (ara) de l'église Ste Rita, et le verset de la création de la lumière.
  Je suis aussi revenu de cette balade avec comme premier objectif de regarder comment Jérôme avait traduit le premier commandement du Décalogue, et ai donc découvert que c'était en 13+8 lettres, ce qui m'a fait compléter la note précédente.

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