10.12.22

Un barrage contre le Damier (one's madness)


à  AMD

  A nouveau honte à moi. Alors que mes textes SONÈ (Sud-Ouest-Nord-Est) m'ont conduit à assimiler les lettres MAAD au concept jungien de l'Unus Mundus (A=1=UNUS, MUNDUS=UNUS+MD), il m'a fallu 21 jours après cette intuition pour qu'il me souvienne que les lettres grecques ΑΔΑΜ (Adam) ont été vues comme acrostiche des 4 directions.
  Ceci a été énoncé dès les Oracles Sybillins (2e siècle avant notre ère), repris notamment par Saint Augustin, illustré par la 12e figure de Raban Maur au 9e siècle. Anatolê est l'Est (en haut de la figure car les anciens s'orientaient vers l'orient, précisément). Dysis est l'Ouest, Arktos le Nord, Mesembrion le Sud.
  Dans cet ordre, à ADAM correspondent EONS, or les éons sont des entités spirituelles dont peuvent faire partie les archanges, et les 4 archanges judéo-chrétiens ont été aussi associés à la création d'Adam (comme aux 4 directions, aux 4 éléments, etc.).

  A ma décharge, je pourrais alléguer que je me suis défendu de trop penser à Adam lors de l'écriture du précédent billet, sachant que les seules lettres DM me mèneraient très loin, prévoyant d'y consacrer un autre billet.
  Piètre excuse, car cette quaternité d'Adam m'est essentielle, en lien avec l'Eden également quaternaire, et j'avais cité ce jeu sur Adam à propos du personnage Adam Pollo de Le Clézio, important pour moi par sa valeur 89, nombre également à l'honneur dans le précédent billet, 356e de Quaternité, avec 356 égale 4 fois 89 qui m'avait fait citer 4 personnages de valeur 89. Adam Pollo y aurait eu une place de choix, pour former l'acronyme STAR avec Simenon-Turing-Ricardou, les 4 archanges étant aussi homologués à 4 corps célestes.

  A 35 ans, ma vie a connu un tournant, avec un soudain besoin d'étudier l'hébreu, la Bible, la Kabbale.
  Je n'ai pas tardé à faire des trouvailles qui m'ont conforté dans cette quête, plutôt mystique au départ, puis qui a évolué ensuite vers autre chose. Une trouvaille essentielle a été la généalogie d'Adam: le Pentateuque précise les durées de vie de tous ses descendants jusqu'à Moïse, et la somme de ces âges est un nombre étonnamment rond, 12600 ans.
  Personne ne semblait avoir commenté cela avant moi, et ce n'est qu'en 2007 qu'un universitaire a publié une étude sur la question, bientôt relayée par des commentateurs moins pondérés.
  Les noms des descendants d'Adam m'avaient conduit à d'autres découvertes, en lien avec la quaternité et la quintessence, découvertes qui m'ont conduit à penser que je n'étudiais plus ce qu'avaient pu vouloir coder les rédacteurs bibliques, mais 'autre chose", que je pouvais aussi trouver dans des textes moins connotés par la religion.

  Ma dernière intervention sur ce sujet était ici.
  Je fus ensuite conduit à étudier Rabelais, lequel a d'ailleurs pastiché la Bible avec la généalogie de ses géants. J'ai évoqué mes travaux en 2013 sur Quaternité, et mentionné à cette occasion la correspondance des lettres ADAM avec les 4 directions.

  Rabelais m'a conduit à Virgile, et ce n'est qu'à l'occasion du présent billet que je me rends compte du rôle joué par les lettres DM dans ma principale découverte virgilienne.
  Au plus bref, un vers refrain intempestif rompt l'harmonie du chant d'Alphésibée de la 8e Eglogue, composé de 3 parties comptant chacune 3 strophes de 3-4-5 vers, et ce n'est pas une hypothèse hardie que ce soit lié au premier triangle pythagoricien, tel que
32 + 42 = 52, relation très appréciée dans l'Antiquité.
  Les 2 parties de l'hexamètre césuré 5-7 sont
Ducite ab urbe domum,    mea carmina, ducite Daphnim.
de valeurs 169 et 196 selon l'alphabet latin, carrés de 13 et 14, de somme 365 évoquant le calendrier de César qui venait d'être instauré, apportant enfin un peu de logique dans le système calendaire latin.
  Je me souviens encore du jour de 1995 où, seul dans un compartiment du train 5050 entre Lyon et Paris, je réunissais les 4 mots débutant par D, obtenant
Ducite domum, ducite Daphnim = 244, et
ab urbe, mea carmina = 121, carré de 11.
  Il m'était immédiat que 244 est la somme des carrés de 10 et 12, ainsi
102 + 112 + 122 = 132 + 142 = 365, relation insoupçonnée que Virgile m'avait fait découvrir.

  Une solution logique m'était apparue pour scinder 244 en 100 et 144, m étant la désinence des substantifs régis par les verbes ducite:
ducite m ducite m = 60 + 12 + 60 + 12 = 144,
domu Daphni = 50 + 50 = 100.
  Je ne crois pas avoir jusqu'ici souligné la coïncidence avec le train 5050.

  Le 60+12 de ducite m est remarquable car il correspond aux sommes des nombres impliqués dans les deux relations pythagoriciennes:
10+11+12+13+14 = 60, et
3+4+5 = 12.
  Par ailleurs ce vers refrain intempestif coupe les 5 vers de la 3e strophe du chant, qui seraient normalement les vers 10-11-12 et 13-14, suivis d'un autre vers refrain comme dans chaque strophe.
  Ces 5 vers comptent 60 pieds, et le vers refrain 12.
  Dans une autre églogue apparaît un nom divin forgé par Virgile, Alcimedon. En lettres, les relations ci-dessus s'exprimeraient par
K L M N O = 60, et
C D E = 12.
  K, 10e lettre de l'alphabet latin, est d'usage exceptionnel, et j'avais imaginé son remplacement par AI (=10), Alcimedon étant une combinaison de 
AI L M N O = 60, et
C D E = 12.

  Si je n'avais guère douté alors d'avoir mis à jour les intentions secrètes de Virgile, je suis bien plus circonspect aujourd'hui, ayant rencontré dans divers écrits de nombreuses harmonies numériques non programmées par les auteurs, notamment moi-même.
  Toujours est-il que les relations cousines sur les nombres 3-4-5 et 10-11-12-13-14, ou lettres C-D-E et K-L-M-N-O, étaient centrées sur les nombres 4 et 12, ou lettres D et M.

  Mes recherches m'ont ensuite conduit à Maurice Leblanc, et je me souviens de mon exaltation après la lecture de La lettre d'amour du roi George, en octobre 1996, où chaque jour semblait amener une autre couche de décodage d'une nouvelle au sujet pourtant simple. 18 lettres de George IV à sa maîtresse Dorothy ont été cachées dans les 18 tomes d'une édition des romans épistolaires de Richardson. La 14e lettre prouve que le fils de Dorothy était un bâtard royal, mais le tome 14 a disparu, et l'Anglaise Elisabeth Lovendale, petite-fille de Dorothy, le recherche.
  Ma première étape a été de constater qu'il restait 13 et 4 tomes, que j'ai fusionnés en 134, nombre plusieurs fois rencontré dans la saga lupinienne, vu correspondre à la valeur d'ARSENE LUPIN.
  Puis j'ai traduit en lettres la répartition en 13-1-4 tomes, obtenant M-A-D, soit l'anglais mad, "fou", or le détenteur du tome 14 est devenu "comme fou" lorsqu'il a appris ce qu'il recelait, en demandant un prix astronomique.
  Je passe sur les autres étapes, d'abord étudiées ici, puis sur Quaternité puisqu'elles ont été à l'origine de Novel Roman, où l'apparition fortuite des mots "unus mondo" dans la table des chapitres a provoqué l'intérêt pour les lettres MD éveillé dans le précédent billet.

  Il y avait une lacune dans mes analyses de 1996, due à une ignorance comblée depuis. Miss Lovendale attendait de la 14e lettre "de la gloire, des titres", or le premier titre nobiliaire féminin anglais est "dame".

  A propos de "dame", le quatrain 8,66 de Michel de Nostredame, dit Nostradamus, énonce
Quand l'escriture D. M. trouvee,
Et cave antique à lampe descouverte,
Loy, Roy & Prince Ulpian esprouvee,
Pavillon Royne & Duc sous la couverte.
  Certains ont vu en ce prince ULPIAN A.LUPIN, lequel ne dédaigne pas s'affubler du titre de Prince, il est ainsi le prince Paul Sernine dans 813.
  Précisément, l'abominable assassin qui signe LM dans cet ambitieux roman de Leblanc se révèle être Dolorès Malreich, DM, la dame dont Lupin est tombé éperdument amoureux. Il a fait sa connaissance dans un pavillon du domaine autrefois chéri de l'impératrice Eugénie. Le plan de Lupin consiste à faire d'un certain Pierre Leduc l'héritier de la couronne d'un duché clé allemand, et s'en servir pour influer sur la politique européenne.
  Si la scène essentielle achevant la première partie se déroule dans une cave, elle n'est aucunement antique, mais certaines lectures nostradamiennes qui ont fait florès me semblent moins pertinentes...

  Le mot "dame" me conduit à faire un bond de près de 20 ans. Le 13 juin 2016, j'étais à l'hôpital au chevet de ma femme, endormie. Je regardais un livre que je venais d'acheter, et m'apercevais que certaines lettres en gras y formaient des messages.
  J'étais en train de les décoder quand Anne-Marie se réveilla. La première chose qu'elle me dit fut qu'elle avait repéré des lettres en gras dans le livre qu'elle était en train de lire.
  Si ceci résultait d'un défaut d'impression, il y avait bien des messages codés dans Le secret dévoilé de Christian Doumergue, et le premier d'entre eux était:
Ma Dame adorée dans l’heure fleurie dissout les ombres ténébreuses
  Il s'agit d'une adaptation en français moderne de vers de Jehan l'Ascuiz figurant en exergue de L'énigme sacrée, peut-être due à Doumergue car je n'en ai trouvé aucune trace en ligne.
  J'ai eu la curiosité de passer la formule au Gématron, et d'apprendre ainsi qu'elle comptait 11 mots et 56 lettres de valeur
616 = 11 x 56.
  Je rappelle que j'avais codé le sonnet de Perec dans mon roman de 2000 à cause de l'harmonie numérique de ses 112 mots, de valeur
6272 = 112 x 56.
  A cette même moyenne s'ajoutait la coïncidence temporelle des lectures le même jour dans deux livres de lettres en gras, par Anne-Marie et moi.

  Plus de détails ici, mais il s'y ajoute maintenant que les premières lettres codées dans Le secret dévoilé étaient MADA, et que le fait était LIE à la MALADIE (MADA + LIE)...

  J'ai suivi jusqu'ici l'ordre de mes associations, avec quelques digressions. Le MAD de la Dame de Leblanc m'a donc conduit au petit texte codé débutant par Ma dame, ce qui n'a pas tardé à me rappeler que le texte probablement le plus fascinant que j'ai étudié débute par ces mêmes mots.
  Il s'agit de l'épithalame en beaux présents composée par Perec pour le mariage de ses amis Kmar (Bendana) et Nour(redine Mechri) le 15 août 1981 (l'un de ses derniers textes).
  Mes commentaires sur Noce occupent au moins 4 pages (1, 2, 3, 4), rédigées de 2002 à 2014, avec 4 harmonies majeures:
- double harmonie dorée du poème entier, selon les vers et les lettres, autour d'un triple saut de ligne, unique dans l'édition Ramsay;
- triple harmonie dorée de ses 9 premières strophes, selon les vers, les mots, et les lettres, autour d'une césure entre les mots "mon amour" et "mon nombre d'or";
- les brouillons de Perec montrent qu'il avait envisagé une correspondance entre les 10 strophes du poème et les doubles des 10 premiers termes de la suite de Fibonacci, 2-2-4-6-10-16-26-42-68-110, or ces deux derniers nombres correspondent aux contingents de lettres des mariés, également notés dans ces brouillons, pour la composition en beaux présents,
AEBDKMNR = 68, et EIOUCDHMNR = 110;
- les strophes impaires, où le marié s'adresse à la mariée, offrent à plusieurs niveaux une architecture basée sur les nombres 11 et 43, vus comme "autobiographèmes", métonymies du départ de la mère de Perec vers Auschwitz le 11 février 43.

  Ainsi les 2 premiers vers de Noce sont
Ma dame d’ambre rare
Armada amarrée en rade de Madère
en 11 mots et 43 lettres, et d'illustres perecologues ont utilisé d'autres énoncés de Perec en 11 mots et 43 lettres à l'appui de la thèse du 11-43.
  Mais les brouillons de Noce ne témoignent d'aucun calcul effectif faisant intervenir le 11-43 ou le nombre d'or, et des participants à l'événement m'ont assuré que Perec avait fini son texte dans l'urgence, ce qui ne plaide pas non plus en faveur d'intentions sophistiquées.

  Un nouveau point m'apparaît à l'occasion de cette évocation. La noce a été célébrée le 15 août, or la section d'or de 365 jours est environ 225,6 jours, à arrondir à 226; le 226e jour est le 14 août, ainsi l'année se partagerait en 226 jours du 1er janvier au 14 août, et 139 du 15 août au 31 décembre, en écho immédiat à une harmonie dorée de Noce, entre une partie débutant par "mon nombre d'or" et finissant par "monde moderne", et la suivante débutant par "Noce" et s'achevant par "mer de carbone".

  Anne-Marie et moi nous sommes mariés en 2014, après 36 ans de vie commune. Les similitudes entre les contingents de lettres de nos noms et ceux de Kmar et Nour m'ont conduit à écrire un poème en 10 distiques utilisant les mêmes contraintes que Noce.
  Chaque strophe impaire y débutait par dame, ainsi la première
dame Anne, marée à même de dire
ma reine, mûrir rime en réussir
et j'y exploitais le fait que kmar et nour signifient "lune" et "lumière", ce dernier mot compris comme "soleil", interdit par la contrainte. Ceci a conduit à une harmonie numérique "soleil-lune" qui s'est trouvée magnifiée au décès d'Anne (à mon grand dam). J'ai vu dans le précédent billet le SUN anglais et le MOND allemand contenus dans les mots uNUS MONDo apparus par hasard dans la grille des chapitres de Novel Roman.

  Ces strophes débutant par DAM s'adressaient à quelqu'un dont les initiales étaient AMD.

  En hébreu, Adam n'est pas seulement le nom du premier homme, c'est aussi le substantif "homme", et j'ai pris conscience en écrivant ce billet que c'était l'anagramme de dama, "dame" dans différentes langues (et aussi "jeu de dames").
  Je voyais plus haut MADA LIE à la maladie d'AMD, mais le nouveau pronom IEL pourrait être cité, ADAM étant un homme, DAMA une femme, chamadamada, chamadamada...

  Je me suis demandé s'il existait une association AAMD, des Amis de Marcel Duchamp par exemple. Plusieurs associations utilisent ce sigle, et j'ai été frappé par l'Association of Art Museums Directors, qui organise chaque année un Art Museum Day, AMD, le 18 mai, soit l'anniversaire d'AMD, Anne-Marie Durand.
  C'est aussi l'IMD, International Museum Day, créé en 1977 (l'année où AMD et moi avons débuté notre relation), mais l'AAMD le célèbre à sa façon depuis 2010 en tant qu'Art Museum Day.
  Le billet précédent m'avait amené à voir une équivalence entre A, lettre de rang 1, et I, chiffre romain 1.

  Je comptais au départ de ce billet revenir à la diagonale MAADRBRE de la table des chapitres du roman Les lieux-dits de Ricardou, en insistant sur MAAD anagramme d'ADAM, et sur MAD ARBRE comme ARBRE d'ADaM (Adam s'écrit ADM (אדם) en hébreu). L'arbre d'Adam peut orienter vers la généalogie d'Adam, ou vers l'Adam Qadmon, ou Arbre des Sefirot, symbole kabbalistique de totalité que Ricardou connaissait, et qu'il a vraisemblablement rapproché du diagramme de la marelle dans sa nouvelle Gravitation.
  Et puis un nouveau dessillement est survenu le 8/12, alors que je roulais à vélo dans les rues de Manosque.
  Lors de mon intervention à Cerisy, j'avais pointé que BARRE est l'anagramme d'ARBRE, et que la "barre" est justement la diagonale de l'écu qui correspondrait à la diagonale MAADRBRE, alors qu'un passage important du roman est consacré à l'interprétation du blason du paquet de Pall Mall.

  Comment n'ai je pas songé alors que "barre" suggère "barrage", qui se dit dam en anglais et dans d'autres langues? Ainsi MAD BARR(ag)E pourrait devenir MAD DAM...
  Incidemment, moi, souvent considéré comme "barré" (fou), ai visité pour la première fois le barrage du lac d'Esparron cet été (c'est interdit), en y accédant en kayak.
 

  Où pourrait-on construire un barrage dans la région des lieux-dits de Ricardou? Il se trouve que les 8 lieux-dits, chacun en 8 lettres, sont répartis également de part et d'autre de la rivière qui irrigue la contrée, le Damier:
la rivière aurait emprunté son nom à l’étrange paysage qu’elle irrigue ; elle serait la rivière du Damier ; et, de là, très simplement, le Damier.
  Deux noms d'affluents du Damier sont donnés dans le roman, la Demoiselle et la Dame...

  Peu après ce dessillement du "barrage", j'étais à la médiathèque de Manosque, où j'ai remarqué Lieux de Perec en rayon.
  Bien que perecolâtre, je n'ai pas acheté le livre à sa sortie en mai, car il était accessible en ligne, et Perec lui-même avait laissé tomber ce projet pharaonique de 12 ans d'écriture, où les dates et lieux étaient déterminées par un carré bi-latin, de même que les contraintes de La vie mode d'emploi.
  J'ai donc emprunté Lieux, et me suis rendu compte après coup, qu'en cette date du 8/12, j'avais fait une trouvaille importante sur le damier 8x8 des Lieux-dits (chacun de ses 8 chapitres est divisé en 8 sections), et emprunté Lieux basé sur un damier 12x12.

  Le mot "barrage" m'a évoqué un roman, Un barrage contre le Pacifique, que je n'ai pas lu, ni aucune autre oeuvre de Marguerite Duras.
  Initiales MD! Me renseigner sur la dame m'a appris que son vrai nom était Marguerite Donnadieu, toujours MD, et qu'elle était née un 4/4, le 4/4/14.
  Le roman est paru le 18 juin 1950, 18 jours avant ma naissance.
  Sa seconde adaptation ciné a été présentée pour la première fois le 9 septembre 2008, le lendemain de ma découverte de l'harmonie de la vie de Jung autour du 4/4/44, le jour où j'en ai fait le premier compte-rendu.
  Il existe une Association Marguerite Duras, AMD.

  Le titre de Duras m'a suggéré le titre du billet, complété par ONE'S MADness pour parvenir au total de 357, puisque ce billet est le 357e de Quaternité. 357 est évocateur pour l'apprenti kabbaliste, car c'est la valeur de shem tov, "bon nom". Anne-Marie Durand avait un "bon nom", de valeur 142 dont le partage d'or est 54-88, deux nombres qui apparaissent dans le numéro de téléphone de Sonia AMADouny, une amie d'ADAM Pollo dans le roman de Le Clézio cité plus haut.
  J'envisageais au départ de ce billet d'y mettre en valeur le nombre 12 correspondant à MIDI, et donc de le publier le 12/12, mais mes intentions ont été déroutées par quelques trouvailles, et ce 10/12 n'est pas quelconque car il s'agit du 344e jour de l'année, et 344 est la valeur de l'hébreu פּרדס, PRDS, pardès, "paradis", également acronyme des 4 sens de l'écriture, comme ADAM est en grec l'acronyme des 4 sens directionnels. C'est pour cette raison que mes premiers textes SONÈ avaient pour sujet le paradis.

  Je n'en avais guère conscience en publiant mon 344e billet en juillet dernier, où un texte de 1401 lettres subissait 4 étapes de décodage pour finalement donner le mot AME.
  Ce qui me rappelle le poème d'octobre en hommage à Alphabets de Perec, où certaines strophes codaient en Morse pour des mots, notamment la première pour ALPHABETS.
  J"avais eu après coup la curiosité de regarder ce que pouvaient donner en Morse les vers non codants, et remarqué deux vers successifs livrant MD et AME.
  Aujourd'hui je souligne que le français populaire élide volontiers "madame" en "m'dame".

note du 12/12: Gef m'a rappelé la pièce de Ionesco, Amédée, que j'avais lue et appréciée ado. Ceci m'a rappelé Philippe de Chérisey, dont le nom de scène était Amédée, membre notamment du duo comique Grégoire et Amédée, objet d'un Je me souviens de Perec
  J'aurais pu y penser tout seul, car Chérisey était avec Plantard et Sède l'un des artisans de la "belle histoire" de Rennes-le-Château. Il est souvent cité dans le livre de Doumergue (67 occurrences de son nom).
  Chérisey a notamment revendiqué la confection des parchemins jouant un rôle essentiel dans l'affaire. Il est possible que l'oulipien Caradec y ait participé, ou ait eu des informations privilégiées. J'ai étudié de possibles allusions de Perec ici.
  Chérisey a revendiqué la plus longue anagramme jamais réalisée avec le message codé dans le Grand Parchemin. Il l'aurait signé par une allusion à son pseudo Amédée juste avant les derniers mots du message:

à midi pommes bleues
A MIDI...


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