30.11.22

le monde est dément, donc le monde est un


aux quatre 89

  La réalisation du sonnet Carl Jung's poet, I m'a conduit à revenir au texte de 2020 composé en hommage à La mort et la boussole, permettant cette représentation en forme d'aiguille de boussole (ou du losange gouvernant les crimes de la nouvelle).

  La contrainte gouvernant ce texte n'étant pas excessive, avoir 7 N, 7 E, 7 O, et 7 S à des positions déterminées, il offre une certaine fluidité:
Nord, Ouest, Est cernent des crimes. L'inspecteur Eric Lönnrot vient au Sud, naïf désigné d’avance, et est assassiné de quatre bastos. La mort et la boussole est ce conte astucieux où Borges escamote les lois du polar. Nous unissons nos louanges.
  Le nouveau regard porté sur ce texte m'y a fait repérer le mot UNUS ("un" latin).
  Il n'y aurait sans doute pas de quoi se les mordre, comme disent certaines, si ce même mot UNUS n'était apparu dans une autre grille, bien plus contrainte, celle formée par les titres des chapitres de Novel Roman, tous en 18 lettres, tous de valeur 171, somme des 18 premiers chiffres. 171 est aussi présent dans les deux diagonales, et dans l'acrostiche, les 18 lettres de A à R.

  J'avais représenté ici ces titres verticalement, pour mieux y repérer des lectures non programmées:

ABCDEFGHIJKLMNOPQR
VIEOLARODAEEIORUUI
ELJSLTINEMPLRRPEEC
CAEEEAFOAAIUAMHZDH
UNUSCLFRLIIDGCEAOE
NLBDHEEEESMEEELRRD
DERAEALDLEPPDDIFAR
ETINRUEEALEIEENANA
BADACBSVVMCDLAILNM
ULEGHEAAAOEUADMLEE
TELRAEMLLNNOVIPHED
CDAAINBMEELDIELADH
OURMTEIONDOEEUAGEE
MLAMNGANAEUCANCALR
MCIEOYNDMRCIUEARAI
EOSSIPTAOOEMMABMFT
CROLSTEDUGDAANLAOE
AENAEESAREELXTEDIR

  J'y remarquai l'exacte symétrie entre UNUS débutant la 5e rangée et CALR achevant la 14e rangée, que j'étais tenté de lire CARL.
  UNUS m'évoqua Unus Mundus, un concept alchimique que Jung a repris à son compte, exprimant l'unité profonde de l'univers. Pas de mundus dans la grille, mais l'italien mondo lisible aux rangées 12 et 13.

  J'ai loupé plusieurs choses dans cette première analyse en 2018. Si UNUS se lit dans le losange borgésien de 2020, la ligne située trois rangs plus bas débute par ONE, "un" anglais, or
ONE = 34 = CARL (ou CALR symétrique de UNUS dans la grille des chapitres).

  J'avais rencontré dans un roman l'organisation
One Earth = 34 52
qui m'avait évoqué
Carl Jung = 34 52, et son concept Unus Mundus pouvant être traduit One World ou One Earth (puisque la Terre est pour nous le centre de l'univers).
  Il m'était aussi important que les initiales de Unus Mundus soient les lettres U-M, de rangs 21-13 dans l'alphabet, mes Fibos fétiches.

  Avoir ONE et UNUS ensemble m'a dessillé les yeux sur un point qui aurait pu m'apparaître bien plus tôt.
  Mon SONÈ de 2005 est né de la rencontre entre la forme "sonnet" et les 4 directions de l'espace, que j'associais aussi aux 4 sens de l'écriture dans la tradition juive, dont l'acronyme est PaRdèS, "paradis", d'où mon premier et mon second SONÈs étaient axés sur le paradis.
  Je n'étais pas conscient que ones était un mot valide en anglais, courant même, pluriel de one, alors que j'étais sensible au fait que oneness, "unité", "unicité", était formé des seules lettres SONE.
  Les "uns" pluriels, ONES en quatre lettres, sont donc à la base de l'unité.

  Le "dessillement des yeux" est particulièrement approprié à mon autre manquement dans l'étude de la grille des chapitres. J'y remarquais le triangle HELIE-LUNE

L E I E E N A N A
M C D L A I L N M
O E U A D M L E E
N N O V I P H E D
E L D I E L A D H

avec Hélie pour "soleil" (grec helios). J'ai souvent commenté les gros symboles du soleil et de la lune sur la pierre de Bollingen, avec au centre le symbole de Mercure sur Télesphore. Pascal B m'a appris, sur le forum Unus Mundus, que Soleil et Lune étaient aussi nommés "yeux de Dieu".


  Il s'est passé de formidables choses sur ce forum, parfois abordées sur Quaternité, mais il est hélas aujourd'hui fermé, et son contenu n'est plus accessible.
  Toujours est-il que, dans la forme "unus mondo" apparue dans la grille des chapitres, l'anglais sun, "soleil", se lit dans le latin unus, et l'allemand Mond, "lune", dans l'italien mondo.

  Ma réflexion sur unus mundus m'amena à constater que unus est contenu dans mundus, UNUS+MD, donc.
  Le lendemain de cette constatation, le 12 novembre, il m'est venu en l'état hypnagogique qui précède le retour à la pleine conscience que le MAAD de Ricardou était équivalent à UNUS MUNDUS.
  Je rappelle que dans son roman Les lieux-dits, lesdits lieux-dits sont les titres de ses 8 chapitres, lesquels disposés en carré permettent de lire en diagonale BELCROIX, quatrième des dits lieux.
  Ricardou a déploré que l'autre diagonale ne fît pas sens, mais quelqu'un lui a fait remarquer que ses lettres se réarrangeaient aisément en MAD ARBRE, alors qu'un des deux personnages principaux est Olivier Lasius: l'olivier est un arbre, et Lasius est un fou échappé d'un asile, l'anagramme lasius-asilus étant donnée explicitement dans le texte.

  Mais cette diagonale offre d'abord les lettres MAAD, et notre A vient de l'aleph sémitique via l'alpha grec, et en hébreu comme en grec cette première lettre était aussi employée comme nombre 1, ainsi
A = UNUS,
MAD = MUNDUS.

  Selon la convention adoptée pour mes différentes textes SONÈ, ils forment un carré où la diagonale senestro-descendante correspond à Est-Ouest. Pour le texte borgésien comme pour le sonnet Carl Jung, la diagonale est formée pour première moitié des lettres E, pour seconde moitié des lettres O.  
  Pour le sonnet-SONÈ ci-dessus de 2006, les lettres N-E-S-O figuraient aux 4 coins.

  Selon ma convention, les lettres MAAD de Ricardou correspondent exactement à la moitié Ouest de la diagonale de son carré, or on dit volontiers des gens "dérangés" qu'ils sont "à l'ouest".
  Dans le losange Borges présenté plus haut, le mot "unuS" apparaissait précisément sous la ligne des O, son S étant le premier de la colonne des S.

  Si A est 1 en grec, le 1 latin est I, et donc MIDI pourrait être un mot équivalent à UNUS MUNDUS, comme MAAD, mieux même puisque dans la même langue, I = unus.
  "Midi" est un mot essentiel dans l'oeuvre de Ricardou, par exemple dans L'art du X, un texte commenté dans divers billets, se passant au Midi-Minuit. Incidemment, ces mots introduisent une division de la journée en 4 périodes de 6 heures.
  Surtout, il y a les deux textes symétricologiques de 1988, Révélations minuscules et Le lapsus circulaire, non moins commentés. J'ai émis l'hypothèse que "Midi le juste" du Cimetière marin de Valéry y joue un rôle de premier plan, ainsi les trois sentences attribuées à "Ryvéla" dans Le lapsus sont centrées sur les mots "central le midi":
  concertantes au premier moment, j'en conviens avec le critique, des sentences comme "Ile, sans le soleil qui patiemment tout assemble en son être central, ne s'en irait-il pas au plus loin, ton sol?", "O Soleil auroral, elles finissent par te réverbérer le soir, avec leurs deux ailes semblables, les oies", "Ton oeil matinal, Soleil, ce n'est pas à midi qu'il peut prétendre s'unir aux vespérales aisselles", s'élucidaient aisément sitôt qu'on voulait bien admettre qu'elles formaient, pour l'essentiel peut-être, des logogriphes d'elles-mêmes. Ce qu'elles déclaraient en somme, chacune à leur façon, avec leurs idées respectives (un assemblage, une ressemblance, une réunion), c'est qu'une anagramme de "soleil" s'obtient si l'on unit les deux termes "île" et "sol", si l'on ajoute deux "L" au mot "oies", si l'on adjoint au vocable "oeil" les deux lettres "S" et "L".
  Ainsi, cette dernière sentence offre "midi" au centre, "midi" que je décompose donc en "I + mId", "unus + mundus", et elle suggère de transformer "oeil" en "soleil" par l'ajout de S et L...
  Mon exemplaire est lourdement surchargé de notes diverses, et j'ai eu la surprise de trouver à gauche de ce paragraphe les lettres D, M, C, L, soulignées. Je ne me souvenais pas pourquoi, et n'en avais pas parlé dans mes commentaires.
  J'ai fini par comprendre qu'il s'agissait des initiales et finales à l'oreille des deux phrases du paragraphe, soit D pour "-concertantes", M pour "m-êmes". Je crois avoir été frappé que ces 4 lettres étaient aussi des chiffres romains, mais n'avais pas vu quoi en tirer. Il y a maintenant un écho avec mon retour à ce passage via le chiffre romain I.
  La phrase inclut les trois sentences de Ryvéla, totalisant 59 mots. Avant, il y a 13 mots, après 21, et j'avais remarqué qu'il s'agissait de mes Fibonacci fétiches. Ricardou a déclaré avoir utilisé les nombres de Fibonacci dans La prise de Constantinople. Si j'ai émis quelques doutes sur ses allégations, il est au moins assuré qu'il connaissait ces nombres. Aujourd'hui, le contexte Unus Mundus me fait remarquer que 21-13 correspondent aux initiales U-M.
  A propos d'initiales, il n'est pas indifférent que "aisselles" se décompose en "les syllabes" S-L, ces lettres étant au premier plan dans La prise de Constantinople. La Légion Solaire y cherche la cité vénusienne Silab Lee, entre de multiples occurrences d'expressions d'initiales L-S ("Le Secret", selon une confidence de Ricardou à une amie).

  Il y a encore l'importance du soleil dans ces phrases, alors que le triangle HELIE-LUNE de ma table des chapitres m'a conduit à lire SUN-MOND dans "UNUS MONDO".

  Il y a un rapport immédiat entre midi et le soleil, puisque c'était jadis l'heure où le soleil était à son zénith, qu'il faut maintenant chercher à 14 h...
  Je repense aux "Mondes" des Voyelles de Rimbaud, que Perec a transformés en "Nadir", l'opposé du zénith, et que j'ai transformé en "radin" (voir les billets récents).

  Bien sûr, il ne faut chercher aucune logique dans toutes ces correspondances. C'est dément, mais c'est une démence vérifiable.

  La folie continue. Le paragraphe énonçant les trois phrases de Ryvéla est suivi de deux paragraphes de commentaires. J'ai donné ici le second, où sont signalées notamment les positions centrales de "central" et "midi", mais voici le premier (le pdf du texte complet est ici):
  Par suite, est-ce bien selon une incomparable méconnaissance que le hâtif lecteur avait touché juste: c'était assurément du soleil, mais à la lettre, que le poète avait tiré, mais des plus lumineuses, sa singulière inspiration. Davantage: ce que telles maximes se plaisaient à décrire, en leur rigueur plutôt abracadabrante, paraissait de surcroît l'assiette de plusieurs d'entre leurs éléments. Sans le mot "soleil" qui en ses lettres les rapproche, "Ile", au début de la première phrase, et "sol", à la fin, ne sont-ils pas symétriques, au plus loin l'un de l'autre? Et le soleil, eût-il été si auroral, dans la seconde phrase, s'il n'avait eu pour rôle de quasiment l'ouvrir? Eussent-elles été si tardives, les oies, si elles n'avaient eu pour inverse emploi de la clore? Et n'était-ce point la vigueur d'un identique principe, dans la troisième, qui avait contraint l'oeil à être si matinal, et si vespérales les deux aisselles?
   Si Ricardou livre quelques clés, par exemple dans le paragraphe suivant où il indique que, dans la 4e phrase, "Ile" est symétrique de "ils", c'est loin d'épuiser toutes les subtilités du procédé, si complexe que ce que le lecteur peut décoder n'est pas toujours assuré d'avoir été voulu par le scripteur.
  Ainsi je découvre de nouvelles choses à chaque retour à ces phrases, et je m'avise maintenant que "soleil" est symétrique de "(l')un", qui pourrait aussi être "(l')une", puisque le pronom remplace un mot féminin, "île".
  En écrivant "lune" au lieu de "l'un", on perdrait la symétrie "île"-"ils", mais on gagnerait celle entre "début" et "fin".

  Il me semble tout à fait intentionnel que les syllabes "san" et "tre", au début et à la fin de cette 4e phrase, forment le mot "centre". Il est assuré que Ricardou utilise parfois la symétricologie au niveau du paragraphe entier, et le mot central parmi les 167 du paragraphe est "fin", une finesse probablement voulue.
  Donc les confins de cette 4e phrase forment le mot "centre", tandis que le centre du paragraphe est "fin".
  Ecrire "confins" provoque un nouveau dessillement, car le paragraphe précédent compte 154 mots, et ses mots centraux sont "qu'on".
  Il peut y avoir des rebonds, car "fin" est l'éventuel antonyme de "con", et Ricardou oppose dans Révélations minuscules la connerie de la thèse mallarméenne de JP Richard à sa "notoire compétence" sur les "finesses" de la pétanque (mais ce mot "compétence" n'est probablement guère laudatif).

  Voici qui pourrait amener une nouvelle approche de la symétricologie, mais m'éloigne de mon propos initial, les échos non-intentionnels entre ce passage et l'Unus Mundus.
  Il se trouve que ce paragraphe, avec le mot "fin" au milieu des syllabes parcellaires "par-selles", compte 167 mots en tout, or il s'agit de la valeur de UNUS MUNDUS selon notre alphabet (158 selon l'alphabet latin).
  J'ai construit le sonnet du billet précédent autour d'un acrostiche significatif des 14 lettres le composant, ESARTULINO+CGJP, significatif par le sens et par le nombre, car
CARL JUNG'S / POET, I = 105/65 = 21/13, mes Fibos fétiches, sans songer aux rangs 21-13 des initiales U-M de Unus Mundus.

  Sa construction sur des diagonales S-O-N-E ne permettait pas d'avoir le C de Carl en tête du premier vers, puisqu'il y fallait nécessairement un N, en conséquence l'acrostiche effectif est réduit à
ARLJUNGSPOETI = 167.
  Il s'étend des lettres A à I, toutes deux assimilées à l'unité dans mes jeux avec MAAD et MIDI.

  Mes études symétricologiques m'ont conduit à scinder le nombre 178 en 1-7-8, premiers termes de la suite additive menant à
ROMAN = 61,
NOUVEAU = 99,
et 167 mènerait ainsi à la suite
1-6-7-13-20-33-53-86-139-225...
  C'est la suite A022096 de l'OEIS, où le premier commentaire énonce
a(n-1) = Sum_{k=0..ceiling((n-1)/2)} P(6;n-1-k,k), n>=1, with a(-1)=5. These are the sums of the SW-NE diagonals in P(6;n,k), the (6,1) Pascal triangle A093563.
Traduction: les diagonales SO-NE d'un triangle de Pascal construit à partir de 6 et 1 forment cette suite.
  Ce schéma le montre:
 

  En fait, tout triangle de Pascal construit à partir des nombres a et b donne par ses diagonales SO-NE les termes de la suite additive débutant par a et b, mais celui construit à partir de 1 et 6 a ceci de particulier que le 7e terme est 53, or
SONE = 53.
  Mieux, mon SONÈ Carl Jung est construit sur les axes OE et NS, or
OE = 20 et NS = 33, les termes précédents,
et CARL JUNG = 86, le terme suivant.

  Je n'avais aucune idée de ceci en composant le sonnet. Décidément, le mundus est bien unus, d'ailleurs il y a UN dans JUNG, ou même UNG ("un" en vieux français).

  Cette omniprésence de l'UN m'amène sur un terrain où je suis peu à l'aise, ma propre implication dans mes découvertes.
  Ces découvertes sont en principe indépendantes de moi, ainsi, il était accessible à tout un chacun que le nombre 6272 harmonise la vie de Jung autour du 4/4/44, mais il a fallu attendre près de 50 ans pour que quelqu'un s'en aperçoive, et ce quelqu'un était moi, qui étais déjà concerné par le nombre 6272, et le jour de la découverte était très particulier, en lien avec Jung et en lien avec moi.
  Je ne reviens pas sur toutes les coïncidences déjà étudiées, mais il y a d'autres choses que je n'ai pas encore abordées.

  Ainsi le billet d'il y a un an et un jour, le 29 novembre 2021, me faisait évoquer "André Bouguenec", fondateur d'une secte, arithmomaniaque proclamant que la valeur de son nom gouvernait le monde,
ANDRE BOUGUENEC = 42+93 = 135, car.
UN = 35, et il transformait 1-35 en 135.
  Lui et la France avaient donc une place de choix dans les plans divins, car
LA CLEF DU FRANÇAIS = 135, entre de multiples autres équivalences.

  Il m'était venu qu'en anglais
ONE = 34, et que 1-34 livre 134, valeur de
REMI SCHULZ = 45+89 = 134, et l'anglais est aujourd'hui une langue plus universelle, avec
ENGLISH IS LIFE = 134.
  Si je peux être considéré comme arithmomaniaque, mes découvertes dans ce domaine ne me semblent qu'amener un questionnement que je partage en espérant trouver des aides pour y répondre.
  Je n'ai aucun désir de fonder une secte autour de moi, et mon prénom est bien Rémi, alors qu'Auguste Bouguenec s'est attribué le prénom André pour se désigner comme LE MESSIE DE DIEU (=135)... En fait je suis Rémy selon l'état civil, mais j'ai toujours détesté son Y et adopté la forme Rémi bien avant de me livrer à l'arithmologie.

  Je suis cependant reconnaissant à Bouguenec de son système 1-UN, et sa variante 1-ONE me conduit à de nouvelles adéquations entre ma découverte du 8/9/2008 et ma modeste personne.
  J'ai déjà développé divers aspects de la date vulgaire, 8-9, la valeur 89 de mon nom, les valeurs 58 et 46 des mots modifiés dans mon codage du sonnet de Perec en 2000, correspondant à HUIT et NEUF, mais  aussi mes âges lors de la découverte de 2008, et lors de celle des harmonies du sonnet de Perec en 1996.

 Ce 8/9/2008 était aussi le jour de l'an pataphysique 136, et j'avais vu dans ce nombre la somme des valeurs des "échangistes" du 4/4/44,
JUNG  HAEMMERLI = 52 + 84 = 136.
  Aujourd'hui, je constate que ce 1er Absolu est encore un 1/1.

  Question Unus Mundus, je peux l'écrire sous la forme
UNUS + UNUS + M D, avec
M D = 13 4, que je pourrais lire
1-34, soit 1-ONE, ainsi le 4/4/44 était un jour idéal pour une manifestation d'un
UNUS MUNDUS = 1-1-1-1.

  J'aurais tant de choses à dire sur les lettres M D que j'envisage d'y consacrer un autre billet, et je me cantonne pour l'heure à deux échos récents.
  Les 4 onzains en C-J-G-P et leur anagramme en le SONÈ Carl Jung m'ont rappelé que l'écriture de Consonnantisations m'avait conduit à construire un carré orthomagique avec les 16 premières consonnes, et que j'en avais organisé les lignes et colonnes pour parvenir à cette forme, avec au centre les initiales de Georges Perec et de Carl Jung..
  Au-dessous figuraient mes propres initiales RS, et j'avais probablement déploré de ne pas trouver de sens immédiat aux lettres DM au-dessus, il y en a un maintenant.
  Je rappelle que la valeur usuelle de mon nom 134 peut se lire 1-ONE, mais un Y pour Rémy mène à 150 pouvant correspondre à
UNUS UNUS = 75+75 = 150, ainsi la confrontation Jung Perec est cernée par l'Unus Mundus...
  Je souligne à nouveau que l'exégèse perecquienne a lié l'omniprésence du 11 dans son oeuvre au 11 février 43, la date du départ de sa mère vers Auschwitz. Les événements de 44 ont débuté pour Jung par un infarctus le 11 février.

  J'ai composé en octobre un poème en hommage à Perec et à son découpage de l'alphabet en ses 10 lettres les plus fréquentes, de valeur 134, et les 16 autres de valeur 217, nombres de la suite dorée A022388, dont il existe une possibilité de construction géométrique à partir des décompositions d'une forme en carrés et dominos. J'ai transformé cela en monosyllabes et dissyllabes, correspondant également aux points et traits du Morse, de manière à former 1 et 4 quatrains d'octosyllabes significatifs.
  J'avais utilisé les combinaisons non retenues pour former 3 quatrains intermédiaires (afin d'avoir la structure 1-3-4, et ai eu la curiosité de chercher ensuite comment ces combinaisons pouvaient se lire en Morse. Les deux premiers vers donnaient:
- 1 12 112, "eau";
- 22 211, "MD".
  Après coup, je me dis que le premier vers pouvait se lire 112 112, soit UU, en pensant à
U(nus) + U(nus) + md = Unus Mundus.
  Les vers correspondants sont
En ce livre des plus curieux,
chaque lettre trouve sa place
(dans onze carrés, ardu jeu)
  Il y a 11 dans le vers suivant (que j'avais vu coder pour AME), 11 comme Unus-Unus...

  J'ai dit plus haut avoir loupé plusieurs choses dans ma première analyse de UNUS dans la grille des chapitres de Novel Roman. L'écho UNUS-ONE dans le losange borgésien vient d'être développé, mais il semble aussi très significatif, dans le contexte quaternité-quintessence, que ces lettres soient les 5es des 4 premiers titres (débutant par ABCD).
A B C D
V I E O
E L J S
C A E E
U N U S


  Les 4 premières lignes somment 121, carré de 11 (11x11).
UNUS = 75 conduit à 196, carré de 14.
  Ce ne sont pas seulement des carrés, mais des nombres en rapport d'or idéal, (suite A022137), et je les avais vu après coup dans Consonnantisations, avec les11 premières lettres de mon carré magique
TDMHKGCQLPC = 121
et les 3 dernières consonnes, données dans l'ordre alphabétique
XYZ = 75.
  Le SONÈ de 2006 comme le losange borgésien étaient des textes de 196 lettres.


  Il est temps de conclure, en indiquant que ma dédicace, aux quatre 89, est liée à ce que ce billet est le 356e de Quaternité, or 356 c'est 4 fois 89 nombre de Fibonacci qui est aussi la valeur des noms de plusieurs auteurs concernés, Ricardou, Simenon, Turing. Le 4e pourrait être Schulz, mais je m'efface devant Undeux, en pensant à mes poèmes en mots d'une et deux syllabes, en pensant à 12 qui peut se lire MIDI.
  356 fait partie de la suite de Fibonacci quadruplée, à laquelle appartiennent aussi 52 et 84, les valeurs de Jung et Haemmerli. On peut les trouver aussi dans les diagonales SO-NE d'un triangle de Pascal construit à partir de 4-4.
 

  Le titre a pour valeur 356. Je suis parti de
le monde est ..., donc le monde est un,
qui nécessitait un adjectif de valeur 61 pour parvenir au total désiré. J'ai été enchanté de trouver dément, dont les consonnes sonnantes sont les mêmes que son synonyme mad.

Ainsi,
le monde est dément, donc le monde est un,
ce qui m'a aussitôt fait penser à une nouvelle de PK Dick, La foi de nos pères, où les humains sont asservis par une drogue telle qu'ils perçoivent une réalité identique pour tous.
  Lorsqu'ils cessent de prendre la drogue, chacun a une perception différente de la réalité réelle...

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