7.11.22

Do you, mister Jonas ?

something is happening
and you don't know what it is,
do you, mister Jones

Bob Dylan

  J'ai retrouvé un fascicule de 16 pages, Allah-Rimbaud, daté du 14/12/1999, soit peu après avoir codé le sonnet Vocalisations dans Sous les pans du bizarre.
  Ce codage est devenu très important ces derniers temps, semblant montrer que ma modeste personne est étroitement associée à mes découvertes, par de multiples coïncidences. J'ai écrit à diverses reprises qu'il n'y avait pas de raison particulière à ce codage, survenu après l'écriture effective du roman, mais voici ce que je découvre dans Allah-Rimbaud:
  Un hasard m'a fait lire lors de la conception de mon roman la sourate 10, Jonas. Sans qu'il me soit possible d'expliquer pourquoi, cette lecture est en rapport avec ma décision de coder le sonnet de Perec dans mon texte, sans non plus que j'aie eu alors conscience que Jonas était un "personnage" de La Disparition, associé à un élément arabisant pour ne pas dire islamique.
  Ainsi, il semblait bien en 1999 y avoir eu une raison à ce codage, mais hélas je ne l'ai pas donnée, car Allah-Rimbaud était un texte anonyme, où je m'étais gardé de donner le titre de mon roman ou tout indice pouvant y mener. Pourquoi? parce que cette étude portait sur les travaux de Rashad Khalifa qui lui ont valu d'être assassiné par un opposant islamiste. En 1999 je n'étais guère désireux de connaître ce sort, je m'en fiche un peu aujourd'hui...

  Hélas, découvrir ce lien avec la sourate Jonas ne déclenche pas une anamnèse immédiate. Il m'est arrivé de me demander comment certains écrivains que j'avais consultés au sujet d'oeuvres un peu anciennes pouvaient ne pas se rappeler leurs diverses motivations; je comprends mieux maintenant.
  S'il n'y a pas de déclic immédiat, je crois me souvenir qu'il y avait un rapport avec mon éditeur, Baleine, et bien sûr la baleine qui a avalé Jonas, lequel avait refusé l'ordre divin d'aller prêcher la repentance aux habitants de Ninive, et qui s'était embarqué sur un bateau pour s'en éloigner. Mais Dieu a fait chavirer le bateau, et la baleine a débarqué Jonas à proximité de Ninive...

  J'ai relu aussi la sourate Jonas, où l'on apprend que Allah récompensera ceux qui l'honorent et punira les autres.
 

  A partir du verset 72 sont évoqués des personnages de la Bible, Noé qui a cru en la parole divine, puis plus longuement Moïse qui a imploré Pharaon de laisser partir son peuple, mais Pharaon n'a accepté le pouvoir du Dieu unique qu'après les Dix Plaies.
  Un seul verset évoque Jonas, elliptiquement:
98 S'il en était autrement, une ville qui aurait cru, aurait trouvé en cela son salut; il n'y eut que le peuple de Jonas, après avoir cru. Nous le délivrâmes du châtiment d'opprobre dans ce monde, et nous le laissâmes subsister jusqu'à un certain temps.
  J'imagine que la ville est Ninive, et que le peuple de Jonas est les Ninivites qui ont écouté son message.
  Si les transcriptions Jonas et Ninive ne le laissent guère deviner, les lettres de Jonas, Iona, YWNH, יונה, sont contenues dans Ninive, Ninwa, NYNWH, נינוה. Mieux, Ninive est constituée des lettres de Jonas.
  Alors, même si je n'ai aucun souvenir en ce sens, j'aurais pu cacher Vocalisations dans Sous les pans du bizarre comme Jonas est caché dans Ninive.

  J'avais eu plusieurs raisons de m'intéresser à la sourate Jonas, je ne sais plus laquelle a prévalu.
  L'une est qu'elle compte 109 versets, et mon roman était axé sur la 8e Eglogue de Virgile, comptant 109 vers.
  De fait, la structure du roman était calquée sur la première partie du chant d'Alphésibée de cette Eglogue, en 3 strophes de 5, 4, et 7 vers, dont un vers refrain intempestif dans la dernière strophe, devenu une homophonie approximative à la fin du chapitre 12. Le roman avait ainsi 14 chapitres, en 3 parties de 5-4-5 chapitres, plus une annexe correspondant au dernier vers refrain.
  Le point essentiel était une relation pythagoricienne entre les nombres 10-11-12-13-14, et les lettres de rangs correspondants dans l'alphabet latin, K-L-M-N-O. Ceci m'avait conduit à intituler la dernière partie du roman Le mystère K.O. (emprunt à Nestor Burma) et ses chapitres 10 à 14 Cas-Elle...-...aime-Haines-Oh !
  Je ne savais pas quoi mettre dans le chapitre 10, Cas, et j'ai opté pour un poème sans rapport immédiat avec la prose, sinon qu'il était formé de strophes de 10-11-12-13-14 vers.
  Le rang 10 m'a fait penser à la sourate 10, et j'ai mis en exergue de mon poème les lettres A.L.N., en pensant au préfixe introduisant la sourate Jonas, les lettres alif-lam-ra, ALR.
 
  Les 14 chapitres numérotés de mon roman ont évidemment joué un rôle dans ma décision d'y coder les 14 vers du sonnet, d'autant que ces chapitres correspondaient pour moi aux 14 premiers vers du Chant d'Alphésibée (+ le vers refrain intempestif). Le chapitre 10 présentait une particularité puisque le 10e alexandrin de Perec y était codé parmi les 60 alexandrins de mon poème.

  J'étais intrigué depuis longtemps par les préfixes coraniques présents dans 29 sourates, et dont la signification est fort mystérieuse. Peu après mon codage du sonnet de Perec, un ami, lequel ne savait rien du roman en cours, m'envoya fin novembre 1999 un article donnant les principales découvertes de Rashad Khalifa sur les sigles coraniques.
  Cette page Wikipedia donne les principaux résultats de Khalifa et de ses adeptes. Les détracteurs ont mis en avant d'évidents bidouillages de Khalifa pour discréditer l'ensemble de ses calculs, mais certains ne sont pas contestables, et sont amplement suffisants pour se poser des questions. J'ai étudié ça dans La preuve par 19.

  Car 19 serait le nombre clé du Quran (Coran), et les deux sourates préfixées par la lettre ق, Qâf, Q, 19e lettre de l'alphabet numéral abjad, initiale de Quran, comptent chacune 57 Q, 3x19, bien que la première soit plus de deux fois plus longue que la seconde.
  Ces deux sourates totalisent donc 114 Q, 6x19, et il peut sembler significatif que ce soit le nombre de sourates du Coran. 19 est encore la valeur du mot wahid, "un", et le nombre de lettres de la basmala, la formule qui introduit chaque sourate.

  Cette formule, c'est Par le Nom d'Allah très Clément et très Miséricordieux, débutant par les deux mots 
bism, بِسْمِ, de valeur 102, et
Allah, ٱللَّٰهِ, de valeur 66.
  Or les deux mots du sonnet que j'avais modifiés dans mon codage étaient les 66e et 102e du poème, et je me suis avisé qu'il s'agissait de mots d'origine arabe, "nadir" et "alcool".
  J'avais cru un temps qu'il s'agissait des seuls mots d'origine arabe du sonnet, mais Vfois4 m'a signalé qu'il en allait de même de "safran" au premier vers. Vfois4, c'est feu Willy Wauquaire, la seule personne à m'avoir fait part de son décodage du sonnet dans mon roman (il avait pris mes facéties pour des erreurs de l'éditeur).

  J'avais d'abord uniquement pensé à coder RADIN au lieu de NADIR, car ce jeu m'apparaissait à chaque lecture du sonnet. Je me suis ensuite avisé que l'expression "Nadir ou Nirvâna" de Perec remplaçait "des Mondes et des Anges" de Rimbaud, où il est tentant d'aussi recourir à l'anagramme pour obtenir "des Démons et des Anges".
  Puis, voyant que NADIR était au vers 13, j'ai eu l'idée de procéder à un jeu similaire au vers 8. J'ai indiqué à diverses reprises que c'était parce que Rimbaud était né à Charleville (08) et mort à Marseille (13), mais selon Allah-Rimbaud, écrit juste après le codage, c'était le nombre 813 qui avait été ma première motivation, en hommage à l'aventure d'Arsène Lupin et à l'association 813 dont j'étais membre.
  Je rappelle que ma première réaction devant la valeur 6272 du sonnet de Perec a été un lien avec
ARSENE LUPIN = 62 72,
avant de découvrir que 6272 était un multiple du nombre de mots du sonnet, et permettait notamment la factorisation
6272 = 4 x 14 x 112,
le nombre de strophes par le nombre de vers par le nombre de mots.

  Or un autre résultat indiscutable de Khalifa porte sur les 7 sourates 40 à 46, toutes préfixées par les lettres Ha-Mim, HM, ce qui est en soi une curiosité car les sourates sont en principe classées selon leur longueur (le sigle serait-il postérieur à cette classification?).
  Toujours est-il qu'il s'agit des 8e et 13e lettres de l'alphabet abjad, et que le nombre de ces lettres HM dans ces 7 sourates est 2147, 113 fois 19.

  Ecrire HM éveille un souvenir que je ne peux dater. Lors d'une diffusion de Sacrées musiques, que j'écoutais plus pour la musique que pour les commentaires, j'eus la surprise d'entendre Stéphane Goldet prononcer HM, des lettres correspondant pour moi à 8-13. Un peu d'attention me fit comprendre qu'il s'agissait de l'hébreu HaShem, "Le Nom", la désignation du Tétragramme divin YHWH qu'il est interdit de prononcer.
  Ainsi, les mots que j'avais modifiés aux vers 8-13, H-M, HaShem, "Le Nom", avaient les rangs correspondant à bism Allah, "par le Nom d'Allah", Allah, ٱللَّٰهِ, étant par ailleurs un autre tétragramme.
  Et mon codage était lié à la sourate Jonas, un texte qui devrait inciter au pacifisme entre les deux peuples sémites (tous deux descendants de Sem, Shem, le patriarche dont le nom signifie "nom").

  En essayant de me remémorer les raisons qui m'avaient conduit à coder le sonnet, j'ai pensé aux lettres des sigles coraniques, disséminées dans les textes des sourates, recelant d'éventuelles relations numériques. Il en allait de même pour mon sonnet disséminé dans le roman.
  Mais bien sûr, je n'ai appris cette interprétation des sigles coraniques qu'après mon codage. Après coup, je me suis demandé ce qu'il en était dans mon poème du chapitre 10 des lettres ALN figurant en exergue, inspirées par le préfixe ALR de la sourate 10.
  Comme je l'indiquais sur cette ancienne page, il y avait 666 lettres ALN dans le premier état du poème. Or les sigles des 8 sourates qui ne souffrent aucune contestation comptent 18 lettres dont la somme numérique est 666, un nombre qui a aussi son importance dans l'histoire de l'exégèse des Eglogues.
  Etant donné que les 666 vers avancés pour 8 Eglogues sont plutôt 662, et que mon approche était basée sur ce nombre, j'ai modifié légèrement un vers pour parvenir à 662 ALN dans la version publiée. Voir le texte ici.

  J'avais codé la signature ARTHUR RIMBAUD dans l'annexe, et le titre VOCALISATIONS I, dans la citation en exergue du roman:
  J'en suis venu à soupçonner que le monde est non seulement plus bizarre que je ne le pense, mais plus bizarre, surtout, que quiconque ne peut le penser.
F.I.J. Madlane
  C'est une citation de JBS Haldane, légèrement modifiée pour pouvoir accueillir le code. Son nom a été changé pour avoir les initiales FIJM, à lire effigiem, un mot du chant d'Alphésibée.
  C'est Vocalisations I parce qu'il y a une seconde version du sonnet, et parce qu'ainsi le titre a 14 lettres de valeur 168, le nombre de pieds du sonnet (et la valeur de bism Allah, ce que ne savais pas alors).
  J'ai fort probablement calculé le nombre de lettres codées, 14 du titre, 497 du sonnet, 13 de la signature, soit en tout 524, un nombre que je connaissais, mais dont un écho remarquable ne pouvait apparaître qu'en connaissant le rôle du nombre 6272 dans la vie de Jung, et lorsque je l'ai découvert j'avais bien sûr oublié ce 524 qui est l'âge auquel Gargantua a engendré Pantagruel.

 Rabelais a énoncé ce nombre sous la forme "quatre cens quatre vingtz quarante & quatre", probablement pour assener 4 fois le nombre 4, 4-4-4-4, centaines, vingtaines (il a existé un système vigésimal dont il subsiste diverses traces), dizaines, unités.
  Ainsi j'ai codé le sonnet de valeur 6272 au coeur d'un ensemble de lettres équivalent à 4-4-4-4, 9 ans avant de découvrir que Jung avait bénéficié d'une tranche de vie de 6272 jours après le 4/4/44, et il m'a fallu 14 ans pour m'en rendre compte.

  Aussitôt après la citation de FIJM vient en exergue de la première partie du roman une citation de François Rabelais, FR, parce que Effer acquam sont les premiers mots du chant d'Alphésibée (et les premiers mots du roman sont "Eh, fait Rackam").

  C'est l'étude de l'hébreu qui m'avait conduit à Rabelais, avec une coïncidence immédiate sur le nombre 109. Le géant Pantagruel a un nom de valeur 109 (selon l'alphabet latin), et le géant biblique Achiman a aussi pour valeur 109 (selon l'alphabet hébreu).
  Il est fait recours aux "sorts virgilianes" dans le Tiers Livre, et c'est ce qui m'avait conduit aux Bucoliques, et particulièrement à la 8e Eglogue qui compte 109 vers.
  Comme énoncé plus haut, ce sont en partie ses 109 versets qui m'avaient fait m'intéresser à la sourate Jonas.
  Mais entretemps, un certain besoin de sang neuf m'avait conduit à des écrits plus récents, et notamment à Perec...

  Au départ de ce billet je comptais m'attacher particulièrement aux divers Jonas, mais, comme souvent, je me suis laissé entraîner dans quelques digressions.
Il est ainsi important de savoir qu'une autre raison qui m'a fait m'intéresser à la sourate Jonas est un roman de Jean Lahougue, Le domaine d'Ana (1998), réécriture métatextuelle du Voyage au centre de la terre de Jules Verne.
  Ses personnages principaux, le professeur Otto Lidenbrock et son neveu Axel, y sont devenus Noé Brideuil et son neveu Alex. Le guide islandais Hans qui les accompagne dans leur expédition est devenu le chien Jonas. On n'explore plus le centre de la terre, mais un univers virtuel créé par le frère de Noé, Théo, où Noé et Axel sont piégés, jusqu'à ce que le chien Jonas trouve un chemin pour s'en échapper.
  Or le nom Jonas, Iona en hébreu, signifie "colombe", et c'est bien une iona, "colombe", qui dans la Genèse a indiqué à Noé le chemin vers une terre émergée.
  Lahougue ignorait ce sens de Jonas, nom qu'il avait choisi pour sa ressemblance avec Hans (et avec Jean), et parce que sa lettre centrale est un N.

   Il y en a bien plus ici sur ce roman, que je ne peux me résoudre à quitter avant d'avoir signalé que, dans une adaptation TV du Voyage au centre de la terre, tournée au moment même où paraissait le roman de Lahougue, Otto et Axel Lidenbrock sont devenus Theodore (parfois Theo) et Jonas Lytton, deux noms de personnages essentiels de Lahougue.


 
  Allah-Rimbaud évoquait le cyprin Jonas, "personnage" de La Disparition, associé à un élément arabisant pour ne pas dire islamique.
  Dans le livre de Jonas, la créature qui a avalé le prophète est un "grand poisson", et le carpillon Jonas est assurément devenu un grand poisson:
Il faisait plus d'un yard, sinon tout à fait un fathom.
  Il a avalé un Zahir. Perec a emprunté ce mot à un conte de Borges. Au plus bref,
"Zahir", dans un patois arabisant, signifiait "clair", "positif"; on dit aussi qu'il y a vingt-six noms pour anoblir Allah, dont "Zahir".
  Donc, Zahir est un "nom d'Allah", dans ce roman où figure Vocalisations, dont j'ai modifié deux mots arabes, de rangs 102 et 66 qui sont aussi les valeurs de "Au nom d'Allah"...

  Il y a d'autres Jonas, dont le gourou Jonas Seraph, évoqué récemment,  mais voici de l'inédit.
  Le réseau de médiathèques DLVA décerne chaque année un prix des lecteurs, et organise des balades littéraires où des lectures sont effectuées dans un décor bucolique...
  Une innovation de cette année était la participation des auteurs aux balades, et c'est ainsi que nous avons été une quinzaine à accompagner en juillet Philippe Gerin, auteur de La mélancolie des baleines, se passant en Islande, là où Verne a situé son accès au centre de la terre.
  La balade était au-dessus de Quinson, sur un parcours que j'avais découvert en 2008, dans des circonstances fort synchronistiques relatées ici.
  J'avais repéré que les personnages principaux, Sasha-Ayden-Guðmundur-Arna, formaient l'acronyme SAGA, bien venu en Islande, mais l'auteur m'a assuré ne pas avoir vu cette possibilité.

  Sasha et Ayden sont les parents du jeune Eldfell, malade, attaché à un objet, une baleine sur laquelle est inscrit "Nūn". Une rencontre leur révèle la signification de ce mot:
Le plat en céramique était décoré de motifs géométriques orientaux bleu-cyan entrelacés sur tout son contour. En son centre, une inscription en langue arabe soulignait le dessin naïf d’une baleine dans le ventre de laquelle un homme semblait prier. “Dhūn-Nūn, ça veut dire « l’homme à la baleine ». Nūn est une lettre en arabe qui se calligraphie comme ça.” Haraldur s’était saisi de l’index d’Eldfell et il le faisait glisser sur la céramique en suivant dans l’assiette la demi-conférence surmontée d’un point en son milieu. “Cette lettre symbolise la baleine. Tu comprends, à présent, pourquoi ta baleine s’appelle Nūn ?”
  Jonas est évoqué, mais l'auteur ne savait pas qu'il existe la sourate Jonas, et la sourate Nûn, laquelle doit son titre à la lettre la préfixant.
  Nûn est donc la lettre arabe N, et j'indiquais plus haut qu'il était important pour Lahougue que la lettre N fût médiale dans Jonas.
  N est au centre de Jonas, lui-même au sein de la baleine...

  Si je ne me souviens pas des raisons exactes qui m'ont fait coder un sonnet dans un texte préexistant, ce n'est pas une idée si extraordinaire puisque quelqu'un l'avait déjà exploitée bien avant moi, Ricardou avec son Improbable strip-tease, en 1972, récriture d'un passage de La prise de Constantinople où des majuscules éparses codent pour un sonnet pastiche du Cygne de Mallarmé (voir ici).
  Avec le dernier avatar de ce texte, dans le Théâtre des métamorphoses (1982), Ricardou s'est livré à de profus commentaires. J'en retiens l'idée d'inciter le lecteur à "écrire", et effectivement sa lecture, "lecriture" dirait Martin Winckler, m'a conduit à noter les majuscules intempestives, et à les organiser en un texte plausible.
  De même Vfois4 avait noté les lettres en corps plus gros de Sous les pans du bizarre, et y avait reconnu le sonnet de Perec.

  Puisque j'ai été conduit plus haut à revenir au 4/4/44, voici un témoignage de 2012 sur lequel je suis tombé récemment.
  En bref, l'Irlandaise Mary Kenny est née ce 4/4/44, ce qui lui a valu des problèmes en Chine où le nombre 4 est jugé néfaste, ainsi il lui était difficile de trouver des hôtels acceptant d'accueillir une personne née un jour aussi funeste...
  Elle conclut en constatant qu'il n'en va pas de même en Occident, où le nombre 4 est plutôt considéré comme un symbole de complétude, et elle cite Jung à ce propos, mais sans rien savoir de ce que ce 4/4/44 avait signifié pour lui.
  Mary Kenny donne quelques exemples de complétude du nombre 4, mais pas un qui était cher à Jung, la Trinité chrétienne "quaternisée" par la personne de Marie.

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