28.8.23

tsevi, la suite

à Kos & Change

  Pas mal de choses sont restées en plan dans les billets de ces derniers mois, tant que celui-ci ne suffira pas à les épuiser.
  A propos du cerf, l'indispensable çoeur dp m'a informé de ce relief en bois peint de Hans/Jean Arp, Der Hirsch (Le cerf). Par Arp commence ce billet...
  Or Arp intervient dans l'histoire réelle de la famille Rabinovitch, contée par Anne Berest dans La carte postale, lue en janvier. La seule rescapée de la famille, Myriam, grand-mère d'Anne, doit son salut à un passage rocambolesque en zone non-occupée, serrée contre Jean Arp dans le coffre d'une voiture.

  J'avais été marqué par le chapitre 7 du livre, où les Rabinovitch ont émigré à Migdal, en Palestine. Ils ne s'y plaisent pas, et Ephraïm contacte son frère Emmanuel qui vit à Paris avec sa fiancée, la peintre Lydia Mandel.
  J'ai lu ceci le 16 janvier, 5 jours après la coïncidence Mandel-Migdall-Cerf du 11, 26 après celle Mydagel-Hellequin du 21/12.
  Je n'ai pas eu alors la curiosité de chercher le mot "cerf" dans La carte postale, et j'en trouve aujourd'hui une occurrence, chapitre 39:
  Anne posa son cahier de musique et elle se mit à regarder les tomates, les choux et les poires. De l’autre côté, une rue de petites maisons basses et cinq paires de chaussettes noires qui séchaient en travers.
— Il paraît, dit Anne en écoutant la ville, que les premiers convois d’Anglais arriveront demain. Il y a déjà un petit état-major au Grand Cerf. Ils sont très chics tu sais.


  L’héroïne du roman de Noémie s’appelait Anne.
  Anne Berest vient de recevoir des cahiers ayant appartenu à sa grand-tante Noémie, déportée en 1942. Personne n'avait jamais lu ces cahiers, et elle découvre que l'un d'eux est le début d'un projet de roman de Noémie, laquelle avait baptisé son héroïne Anne.
  Ma coïncidence "cerf" s'inscrit dans le contexte de la coïncidence "Anne".

  Les précédents billets m'ont fait envisager un nouveau mot équivalent au Unus Mundus, concept jungien essentiel. Après ADAM et MIDI, j'ai pensé à DAIM, autre cervidé.
  Phrère Sam, nouveau venu dans la phamille, m'a suggéré l'homophonie avec D'UN.
  Il était question d'un Sam dans le roman Le cercle magique étudié dans ce billet, et de sa relation avec une Bambi. Phrère Sam m'a rappelé que l'ami de Bambi chez Disney est le lapin Panpan. Unus nundus est un équivalent latin du grec En to pan, "l'Un est le Tout".

  Le 15 juillet, j'ai écouté l'épisode Elles et Bébel de la série La Bébel époque rediffusée cet été par France Inter. Il y a été question de Joyeuses Pâques, que je n'ai jamais vu, n'ayant guère de goût pour le vaudeville, mais j'aime malgré tout Bébel et Pâques est un de mes sujets de prédilection.
  J'ai donc commencé à regarder, et abandonné au bout d'une demi-heure, car c'est bien du vaudeville sans originalité. J'avais cependant toujours envie de voir Bébel, et j'ai choisi Le magnifique dont Laurent Delmas venait de parler avec enthousiasme, et que je n'avais vu qu'une fois il y a fort longtemps.
  Je n'ai pas tenu plus d'une demi-heure non plus, mais un rebond survint quelques jours plus tard, le 19.
  Le cerf est en anglais stag, et le mot hébreu est translittéré tsbiy par Strong. Il m'est venu de confronter le renversement de stag, gaTS avec TSby, et Gatsby s'est imposé, Gatsby le magnifique...
  Tiens, le vrai nom de Jay Gatsby est James Gatz, soit
JAMES GATZ = 48+54 = 102,
gématrie de tsevi en hébreu.

  STAG m'a rappelé son anagramme Gast, nom du personnage principal de Sens interdits de Stona Fitch (Senseless, 2001, 2002 pour l'édition française), roman qui avait attiré mon attention car en 2001 étaient parus 5 polars convoquant les sens, alors que j'avais imaginé en 2000 les 5 sens intervenant dans les morts des 5 héritiers Twenty.
  Mon projet de Roman du siècle était en partie inspiré par un livre de Perec, et son roman La Disparition pourrait être un autre lien entre Gast et Gatz-Gatsby, car sa première édition affichait en couverture un "e" rappelant le "sens interdit", or l'entreprise de Perec était inspirée par le lipogramme Gadsby, roman de plus de 50000 mots sans E publié par EV Wright en 1939 (un personnage de Perec se nomme Gadsby V. Wright).

  L'un des polars sensuels de 2001 était 5 , recueil de nouvelles policières, dont l'une fait partie des 5 polars couvrant exactement une Semaine sainte.
  Un autre était Abel Brigand, où des événements aux 4 coins d'un rectangle de 10x20 km concernent 4 sens, formant par acrostiche le nom d'un suspect, VOGT. J'ai été conduit ici à voir dans le nom de l'auteur, Jean-Marie Villemot, l'anagramme de "ma vie mortelle", une formule qui m'est apparue en rêve il y a près de 50 ans, les lettres résiduelles pouvant former le sanscrit jina, "vainqueur", ce qui m'a rappelé nikê, "victoire" en grec, et NIKE Hatzfeld, le principal personnage de la Tétralogie du Monstre (1995-2007), d'ENKI Bilal. Depuis, j'ai appris que l'un des sens du mot arabe bilal est précisément "victorieux".
 
  J'ai tenté à nouveau de lire cette tétralogie, mais je n'y comprends toujours rien pas grand-chose. C'était supposé au départ être une trilogie, centrée sur trois orphelins de Sarajevo réunis par le sort, Nike, Amir et Leylah. Tiens, l' "orfelin" Perec est aussi présent avec ce poster d'une case de la planche 35 (dont l'original a été vendu 35.000 €).
  Bilal a opté en cours de route pour une tétralogie, avec une énigme dans le titre du dernier tome, Quatre? Le numéro 4 pourrait être Sacha, la petite amie d'Amir, mais plutôt Optus Warhole, une incarnation du mal qui sévit dans le premier tome sous ce nom, puis ressuscite en Jefferson Holeraw dans les deux suivants, et son dernier avatar est Sutpo Rawlhoe, en compagnie des trois orphelins sur la couverture de Quatre?, de parfaites anagrammes.
 

  Jefferson anagramme de Sutpo? Oui, car Jefferson est l'un des premiers POTUS, acronyme usuel désignant le président US, President Of The United States, mais je n'ai pas trouvé mention de cette évidence en ligne, à croire que les amateurs de Bilal ne regardent que les images... Marianne St-Jacques ne l'a pas vu dans sa thèse, accessible ici, largement consacrée à Warhole.
  A noter que Sutpo est le renversement d'Optus, et que ce dernier avatar se dit vouloir maintenant oeuvrer pour le bien.

  Ainsi Optus Warhole a deux avatars anagrammatiques, et j'y vois pour ma part la possibilité
TSEROUPH + WAOL,
le tserouf, "anagramme", et 4 lettres résiduelles. Je rappelle que ce sont les 4 lettres résiduelles de l'anagramme de "Jean-Marie Villemot" qui m'ont conduit au NIKE d'Enki Bilal. Ici, WAOL pourraient former O LAW "ô loi!", ou A(n) OWL, "un hibou". En hébreu, le mot de 4 lettres ÇRWP, tserouf, "anagramme", est l'anagramme de ÇPWR, tsippor, "oiseau".

  Que le numéro 4 soit Sacha ou Sutpo, il permet avec le trio Leylah-Amir-Nike l'acrostiche SLAN, évocateurs pour les amateurs de SF, l'un des romans les plus connus de van Vogt, dont je me souviens des circonstances où je l'ai lu la première fois, d'une traite, fin 1971, dans le labo Felkin du CNRS de Gif.
  Ainsi le cerf tsevi, via l'anglais stag, m'a conduit au personnage Gast de Sens Interdits, HoSTage ("otage") d'activistes qui lui ôtent les 5 sens, Taste Smell Touch Hearing Sight, adéquation qui m'avait évoqué le personnage VOGT de Jean-Marie Villemot, dont le nom m'a amené récemment à Bilal, via JINA et NIKE, et Bilal me conduit à SLAN, puis VOGT...
  Reprendre le roman de van Vogt amène d'autres échos. Les Slans sont des humains améliorés, créés par Samuel Lann, lequel les a baptisés de son nom, S. Lan(n). Ceci s'accorde avec le passage de la trilogie LAN, Leylah-Amir-Nike, à la tétralogie avec S, Sacha ou Sutpo.
  Les Slans ont des sens plus développés, et sont télépathes.
  Leur longévité moyenne est de 150 ans, or il m'était important que
MAVIE MORTELLE = 50+100 = 150.

  Les lettres SLAN peuvent aussi former LANS, un lieu important pour Perec.
 

  L'événement essentiel du second album de la tétralogie, 32 décembre, est le happening artistique organisé par Jefferson Holeraw à Bangkok, nommé Red Der Decompression:


  J'ai déjà envisagé ce palindrome RED DER, à propos de la ville canadienne Red Deer, dont le nom signifie "cerf" ("cerf élaphe" pour être précis).
  Je me suis intéressé un temps aux crop circles, spécialement ici aux crops dessinant un "château de Sisak", un triangle équilatéral avec 3 cercles aux sommets, ainsi qu'à ceux dessinant une Etoile de David. Le plus simple de ce dernier type est apparu le 2 septembre 2001 à Red Deer.
  C'était en lien avec les châteaux triangulaires de Sisak et Wewel, dont les noms évoquent BaBeL et son codage atbash SiSaK dans la Bible. Il m'était essentiel qu'un lieu d'apparition d'un crop "Etoile de David" soit Oliver's Castle, OLIVER étant constitué de trois couples atbash dans notre alphabet (EV, IR, OL), et RED DER est un autre type de renversement.

  Je ne peux qu'inviter à lire au moins ce billet de 2009. La fin de cette année 2009 a été marquée par des coïncidences touchant le hibou, en hébreu kos, un nom évoquant aussitôt Jung (avec son basileus de Kos), se renversant en sok, "oindre", synonyme de masha'h qui a donné Messie.
  Il était question dans ce dernier billet de 2009 du précédent, qu'à nouveau je dois conseiller de lire dans son intégralité. Il était largement consacré à un rêve où m'était apparu le mot allemand salben, "oindre", ce qui m'avait conduit à découvrir une correspondance atbash entre les mots hébreux "argent" et "sable", vus comme les couleurs héraldiques "blanc" et "noir", "d'argent" et "de sable".
  KSP, "argent", a pour atbash LHW, permutation circulaire de HWL, "sable" (HOL dans le billet), et une représentation circulaire m'avait permis de passer outre cette anicroche:
  Des explications sont données sur le billet de 2009, mais j'ai alors manqué un vertigineux prolongement.
  KWS, kos, serait donc dans la Bible le hibou, animal impur. Or il s'agit de 3 lettres de mon cercle KSP-HWL, et l'atbash de KWS est LPH, dont une permutation circulaire est HLP, halaf, "changer" (les mêmes lettres lues hillef signifient "échanger" en hébreu moderne).
  Lors de sa NDE de 1944, Jung s'est vu rappelé sur terre par son médecin Haemmerli, sous la forme archétypale de basileus (roi, prince) de Kos, auréolé d'une couronne d'or (Hippocrate, père de la médecine, est né à Kos). Cette forme archétypale lui a fait penser que Haemmerli était proche de la mort, et allait échanger sa vie avec la guérison de Jung.
  Ainsi le tserouf livre ce jeu remarquable entre "Kos" et "échanger", même si l'île Kos s'écrit קוס, QWS en hébreu moderne, et je ne l'aurais probablement jamais vu si le changeant Optus Warhole n'avait pour anagramme "tserouph a owl".

  Piètre hébraïsant, j'ai dû chercher dans mes dictionnaires KWS et les anagrammes de son atbash LPH, mais j'avais ces mêmes dictionnaires en 2009, où j'aurais eu plus de motivations pour faire cette recherche. Je constate que je donnais les références Strong pour KWS et SWK, et que je n'avais certainement pas regardé attentivement le Sander & Trenel qui envisage aussi le sens de "pélican" pour kos; or le "die Salbe" de mon rêve m'avait conduit au peintre animalier Basil Ede, spécialisé dans les oiseaux, et le choix de ce pélican dans le contexte de l'Etoile de David a été à plusieurs reprises souligné comme coïncidentiel, dernièrement ici.

  Des "hiboux mutins" s'étaient invités en 2006 dans mon anagramme du sonnet de valeur 6272 de Perec, avant que je découvre que Jung avait vécu 6272 jours après le 4/4/44.

  Mon dictionnaire d'hébreu moderne donne aussi à HLP, vocalisé hellaf, le sens de "couteau", et ceci peut renvoyer aux couteaux Gefro et Gimel...

  Une autre piste suivie à partir de JINA m'a conduit à ANJI. C'est le titre sous lequel est répertoriée la pièce de guitarpicking Angi créée par Davey Graham en 1961, ensuite enregistrée par Bert Jansch en 1965 sous le titre Angie, puis par Paul Simon sous le titre Anji.
  Roger Mason me l'a apprise en 1968 chez Lionel Rocheman, le Daddy Shlomo auquel était dédié le billet auquel je renvoyais dans l'antépénultième paragraphe.
  Je n'ai évoqué Davey Graham, vu jadis en nocturne aux Cousins à Londres, qu'une fois sur Quaternité, dans le billet du 12/05/09 qui lui était dédié, peu après avoir appris son décès. Il y avait un croisement avec Borges, via l'acteur James Fox.

  Je contais dans le billet du 14 août un rêve où j'avais vu une silhouette filiforme de Borges, accompagnée des lettres Y YO, ce qui m'avait amené au court texte Borges y yo, que je n'étais pas sûr de connaître.
  Depuis, je me suis rendu à la médiathèque de Manosque, et j'y ai trouvé L'auteur et autres textes, le recueil où figure Borges et moi, et Borges y yo, car c'est une édition bilingue, et je me suis souvenu l'avoir emprunté jadis à Digne, et lu à Mézel.
  Donc je connaissais Borges y yo, et je retrouve dans ce recueil un poème qui me frappe particulièrement après la lecture du thriller Le maître des énigmes, où l'artisan Gaston LaMoriette, qui signe GLM, anime une poupée grâce à un cercle magique d'Aboulafia, formé de 72 lettres hébraïques codant pour une forme particulière du Tétragramme YHWH, secret transmis par les descendants du Maharal de Prague, lequel aurait créé le Golem au XVIe siècle.
  La mystique juive associe souvent le nombre 72 au Nom secret de Dieu. C'est par exemple la valeur "yodatée" des lettres du Tétragramme:
YWD HY WYW HY = 72.

  Le poème de Borges est El Golem (1958), Le Golem, composé de 18 quatrains, soit 72 vers. Il y est à plusieurs reprises question du Nom, d'abord dans le second quatrain:
Y, hecho de consonantes y vocales,
habrá un terrible Nombre, que la esencia
cifre de Dios y que la Omnipotencia
guarde en letras y sílabas cabales.
  Le quatrain compte 26 mots, valeur de YHWH, et il en va de même de la traduction française de Roger Caillois (avec un seul mot pour "Toute-Puissance"):
Alors, fait de consonnes et de voyelles,
Doit exister un Nom terrible qui condense
L'être de Dieu et sa Toute-Puissance
En lettres et syllabes essentielles.
  Je ne fais que remarquer ces 72 vers et 26 mots, sans préjuger d'une intentionnalité, et je note aussi que ce seul quatrain débute par Y, "et", ce qui peut amener divers commentaires.
  Y est la première lettre de YHWH, et désigne YHWH lui-même dans L'adversaire de Queen, roman vraisemblablement inspiré par La mort et la boussole de Borges.
  L'une des manières d'écrire le Tétragramme est YY (car l'interdit ne touche pas que sa prononciation).
  Une très grande partie des versets de la Bible débute par un "Waw conversif". La lettre W seule, agglutinée au mot suivant, est la copulative "et", mais dans le cas d'un verbe elle ne se traduit en principe pas et change le temps du verbe, et la phrase hébraïque débute en principe par le verbe..

  Manosque avait aussi Anthologie personnelle, une sélection de 48 textes que Borges a faite en 1961, qui n'est parue en français qu'en 2016. Je suis épaté que le premier texte soit La mort et la boussole, probablement le seul autre texte de Borges où il est question du Nom, YHWH (ou JHVH). Le 13e est Le Golem, dans une nouvelle traduction, en alexandrins, de JP Bernès et N Ibarra; voici le second quatrain:
Un Nom terrible existe donc, par quoi l'essence
De Dieu même est chiffrée - et c'est un mot humain,
Qu'épelle l'alphabet, que peut tracer la main;
Celui qui le prononce a la Toute-Puissance.
  La traduction de Caillois semble plus fidèle, mais j'apprécie le "chiffre", même s'il n'est pas respecté (36 ou 37 mots)...

  Je rappelle que Le maître des énigmes offrait au début une version incomplète du cercle d'Aboulafia, où ce groupe de lettres isolé m'avait fait l'effet d'un boulet de canon, יבצ, soit ÇBY, tsevi, "cerf", dont l'atbash est HSM, HaShem, "Le Nom", désignation de YHWH, alors que HaShem, explicitement présent, était le coeur de l'énigme.

  Les mots tsevi et tserouf semblent particulièrement s'imposer dans les récents développements de ma recherche, et ils ont pour autre point commun de débuter par la 18e lettre, צ, Tsade.
   Mon précédent billet m'a fait évoquer une représentation de l'arbre des sefirot que j'avais imaginée il y a 30 ans, où Tsade correspond à la 10e sefira, Malkhout (la Royauté), or le cercle d'Aboulafia, faisant partie d'une série de 10, est dit lié à cette 10e sefira.

  En juin, je m'intéressais au personnage Stéphane de L'anneau de Moebius, communiquant avec son "moi" du futur, Stéfur, anagramme de tseruf. L'autre personnage principal du roman est VIC, or une transcription possible de יבצ est ÇVI. Je l'ai envisagée ici à partir de la valeur 3229, lue 3-22-9, de mon losange codé par un résumé de La mort et la boussole.
  Il y a un cerf dans le roman de Thilliez, ou plutôt il n'y en a pas, car Stéphane a fait une sortie de route aux conséquences dramatiques, provoquée par une influence inconsciente de Stéfur. Stéphane prétexte avoir voulu éviter un cerf.

  Comme prévu, je n'ai pu aborder tous les sujets programmés au départ, et il faut tout de même au moins que je dise quelques mots de celui qui a donné son titre au billet.
  Il était jadis admis de considérer comme équivalentes pour les anagrammes les lettres I-J et U-V, confondues dans l'alphabet latin, ainsi des anagrammes valides de TSEVI seraient SUITE et JUSTE.
  J'avais été frappé que Perec ait consacré une page entière de La Vie mode d'emploi à la descendance de Juste Gratiolet (1839-1917), semblant inspiré par un personnage presque mythique de sa famille adoptive, Jacques Bienenfeld. Juste a eu 5 fils, de 1870 à 1880, Emile, Louis, Gérard, Olivier, et Ferdinand. Perec connaissait l'allemand, et il est sans doute intentionnel que les 5 initiales de ces fils forment le mot FOLGE, "suite", juste prolongement de JUSTE.
  Je ne sais plus où j'ai développé cela, et je me souviens que l'oiseau allemand y jouait un rôle, Vogel, anagramme phonétique de Folge. Aujourd'hui, je rappelle que, en hébreu, le mot de 4 lettres ÇRWP, tserouf, "anagramme", est l'anagramme de ÇPWR, tsippor, "oiseau".

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