15.11.24

Bacchanal au cabanon herculéen


Vainement ma raison voulait prendre la barre,
Mais je me suis perdu dans ces notes de Bach.
(Ch. Ba. & Ré. Sc.)

  Le précédent billet m'a conduit à une belle découverte dans les tonalités B-a-c-h des Inventions et du Clavier Bien Tempéré (CBT); elles totalisent 1283 mesures, et, depuis 1950 et l'essai J.S. Bach bei seinem Namen gerufen de Friedrich Smend, un lieu commun de l'exégèse bachienne est la recherche des signatures dans son oeuvre, notamment à partir de la somme des rangs des lettres de son nom,
B A C H = 2 1 3 8 = 14,
ou de combinaisons diverses des chiffres 2-1-3-8.

  L'excellence de ma récente découverte,
1283 mesures des tonalités B-a-c-h,
2183 mesures des tonalités B-b-A-a-C-c-H-h,
m'a conduit à une tâche herculéenne, compter les notes de ces 28 pièces (16 diptyques du CBT et 12 Inventions), ce nombre 28 pouvant d'ailleurs être aussi considéré comme significatif (les 8 tonalités B-b-A-a-C-c-H-h sont présentes dans le CBT, 6 seulement dans les Inventions, B-A-a-C-c-h, 8+6=14).

  Au cours de ce travail m'est venue une illumination, d'une telle évidence que je me demande si elle n'a pas déjà été formulée, mais apparemment les exégètes publiés de Bach semblent l'ignorer.
  Je rappelle d'abord quelques points.

  Les 12 notes de la gamme chromatique sont en allemand, à partir de la:

la si si do do# ré ré# mi fa fa# sol sol#
a  b   h  c  cis d  dis e  f  fis g   gis
0  1   2  3  4   5  6   7  8  9   10  11

  En ce qui concerne les tonalités, La majeur se dit A-dur ou simplement A, la mineur A-moll, ou simplement a.

  Les Inventions sont une collection de 15 pièces à 2 voix, et 15 pièces à 3 voix dans les mêmes tonalités, dont l'autographe date de 1723 (mais elles sont probablement antérieures au CBT 1 dont l'autographe est de 1722). Dans sa préface en allemand, Bach leur donne le nom latin Inventiones. A la fin de l'Inventio 15 est indiqué
Sequuntur adhuc 15 Sinfoniae, tribus vocibus obligatis.
A suivre en outre 15 Sinfonies, à trois voix obligées.
et la première pièce suivante est intitulée Sinfonia 1.
 
  Alors les Inventions et Sinfonies totalisent 1032 mesures, et 1-0-3-2 est l'exacte correspondance des demi-tons b-a-c-h. La correspondance que j'ai utilisée ci-dessus, de 0 à 11, est certes moins immédiate que de 1 à 12, mais ceci aurait imposé un nombre de mesures bien plus important, 2143.
  Pourquoi ces mots Inventio et Sinfonia, dont il est douteux qu'ils aient été utilisés ailleurs conjointement ? Dans l'alphabet prêté à Bach, ces mots ont pour valeurs 102 et 83, avec un 0 en sus de 1-2-3-8, mais aurait-on pu trouver mieux?
 

  En outre, si les mots Inventio et Sinfonia donnent les chiffres 1-2-8-3, soit Bach, leurs initiales I et S ne sont autres que celles de Johann Sebastian, car dans l'alphabet prêté à Bach I et J sont confondus.
  J.S. Bach (ou I.S. Bach) est une autre signature souvent relevée par les exégètes, avec notamment le choral Vor deinem Thron, dont le cantus firmus (la ligne mélodique du choral) se découpe en 4 phrases de 14-8-10-9 notes (BACH S J = 14 18 9).
  Une autre version très ornementée de ce choral compte 158 notes dans le cantus firmus, valeur de
JOHANN SEBASTIAN BACH = 58 + 86 + 14 = 158.
  Voir ici.

  Les tonalités B-a-c-h des Sinfoniae totalisent 158 mesures... Le mot au pluriel a pour valeur 88, autre nombre bachien (composé des seuls chiffres 1-2-3-8 + éventuellement 0).
  Au pluriel, Inventiones, le seul  titre donné dans la Préface, vaut 138, ainsi deux séries d'Inventiones valent 2*138.

  Ça commence à faire beaucoup. J'ai souvent exprimé ma seule certitude: l'existence d'harmonies ininterprétables relativise toute théorie sensée, tenue d'écarter tous les faits dérangeants.
  Néanmoins il existe de réelles énigmes, et de réelles solutions, et les pièces à énigmes étaient courantes chez les compositeurs du temps de Bach. Un canon de L'Offrande musicale est intitulé Quaerendo invenietis, "En cherchant vous trouverez", et c'est l'occasion de rappeler que inventio signifie aussi bien "invention" que "découverte".
  Alors rien n'interdit d'imaginer que Bach ait bien signé ses Inventions par le nombre 1032, ni qu'il ait été conscient des possibilités offertes par les mots Inventio et Sinfonia.

  Je suis arrivé à cette hypothèse après avoir lu l'essai de Ruth Tatlow Bach's Numbers, où cette historienne émet l'hypothèse que les principaux ensembles de Bach sont régis par des rapports simples entre les nombres de mesures de leurs pièces, comme 1:1 ou 1:2. C'est justement la réunion des Inventions et du premier cahier du CBT, contemporain, qui a été son premier indice. Les 2088 mesures du CBT additionnées aux 1032 des Inventions donnent 3120, autre arrangement des nombres 0-1-2-3.
  Ces deux recueils sont très proches par leurs diversités de tonalités, conçus pour montrer que le tempérament promu par Bach permettait de jouer dans toutes les tonalités. Ce sont aussi les seuls recueils réunissant les tonalités B-a-c-h.

  Tatlow a retrouvé ce nombre 3120 dans les deux grands recueils pour clavecin donnés ensuite, les Clavir Übung 1 et 2, les 6 Partitas pour le premier, le Concerto Italien et l'Ouverture Française pour le second.

   titre                         tonalité       mesures
Partita 1                          B                 249
Partita 2                          c                 378
Partita 3                          a                 342
Partita 4                          D                 422
Partita 5                          G                 391
Partita 6                          e                 396
Concerto Italien              F                 451
Ouverture Française       h                 491
                                                         3120

  Elle a en fait d'abord trouvé 3121 pour l'ensemble, selon les éditions modernes de ces pièces, mais la proximité avec 3120 lui a fait étudier les manuscrits de Bach, où il y a une curiosité dans le Prélude de la Partita 2. Sa première partie a pour signature rythmique 4/4, pour les 29 premières mesures, puis 3/4 pour les 62 mesures suivantes, mais Bach a indiqué le passage à 3/4 sans barre de mesure intermédiaire, si bien qu'on pourrait considérer que cette mesure 29 a 7 temps.
  Tatlow a besoin de séparer ce Prélude des danses de la Partita 2, ainsi que de diviser les pièces du Concerto Italien, pour parvenir à une répartition 1:2 (1040:2080).
  Elle constate que Bach a nommé ces opus 1 et 2 Clavir Übung (exercice pour le clavier), titre de valeur 123. Elle avance diverses hypothèses pour l'apparente prédominance des nombres 1-2-3 dans les compositions de Bach, les lettres A B C de son nom, sa naissance un 21 mars, la perfection du nombre 6 (1*2*3 = 1+2+3) très fréquent dans ses recueils (6 Partitas, 6 suites françaises, 6 suites anglaises, 6 suites pour violon, 6 autres pour violoncelle, 6 concertos brandebourgeois, etc.).
  Elle ne semble pas avoir songé à intégrer le 0.

  Tatlow signale les pièces dans les tonalités B-a-c-h, mais néglige de donner la somme de leurs mesures, 1460, probablement parce que ce nombre ne trouve pas place dans son hypothèse. 1460, c'est pourtant 4 fois 365, le nombre bien connu des jours de l'année, et la curiosité de la double mesure 29 de la Partita 2 peut trouver une signification calendaire, car 4 années font en fait assez exactement 1461 jours, d'où l'ajout du bissextile tous les 4 ans, ajout caractérisé par un 29e jour au second mois.
  Les autres tonalités sont par ailleurs DGeF, ainsi toutes les lettres de la gamme allemande sont utilisées. Elles se trouvent être consécutives, si bien qu'une disposition e-d-g-f (ou 5-4-7-6) analogue à b-a-c-h (ou 1-0-3-2) est envisageable.
  Quoi qu'il en soit, ces 4 tonalités totalisent 1660 mesures, un nombre "bachien" selon Van Houten, 2.83.10.

  Van Houten a repéré le nombre 365 dans les Sinfoniae:
 

  Je laisse de côté son interprétation fantasmatique rosicrucienne pour constater que ce 365 apparaît entre les tonalités c-a-B-h (totalisant 158 mesures comme vu plus haut), alors que le 365 du Clavir Übung était la moyenne des tonalités B-c-a-h.
  J"observe au passage l'addition des 22 mesures de l'Inventio 1 aux 21 de la Sinfonia 1, donnant 43. 2143 est le second nombre du type 1032.
 
Note du 22/11, Ste-Cécile: Ce matin, il m'est venu une factorisation de ce 252 des tonalités Bach des I-S, 21.4.3, évoquant encore 2143, 1032, et donc BACH.
Il m'est encore venu que, si 15 évoque IS, la valeur du nom complet 158 ressemble à ses initiales ISB (utilisées pour former son monogramme).
 


 
  Je rappelle que le précédent billet m'a conduit à constater que les préludes B-a-c-h du CBT totalisent 180 mesures dans le premier cahier, 360 dans le second. Les anciens Egyptiens qui aimaient les nombres ronds avaient décrété que l'année comptait 12 mois de 30 jours. 12.30, ça peut évoquer les 1032 et 3120 de Bach...
 
  Là j'arrive à une hypothèse hardie, mais peut-être plus acceptable qu'un Bach prophète et rosicrucien.
  Les 360 jours du premier calendrier égyptien, ça ne marchait évidemment pas, et il a été décidé vers 4241 av. J.C. d'ajouter 5 jours dits épagomènes à la suite des 12 mois.
  Ceci a été utilisé pour imaginer que les 5 grands dieux d'Etat soient nés ces 5 jours, le dieu créateur Rê ayant interdit à Nout d'accoucher pendant les 360 jours de l'année. Une ruse a permis de créer ces 5 jours où Nout a mis au monde ses 5 enfants, dont Isis et Osiris.
  Osiris a été tué par son frère Seth, lequel a découpé son corps en 14 morceaux dispersés dans toute l'Egypte. Isis retrouve tous ces morceaux, les rassemble, et parvient à redonner vie à son mari. Osiris ressuscité n'est cependant pas le même qu'autrefois, et il va désormais régner sur le royaume des morts.
  Brisure, réunion : ces deux principes adverses gouvernent le texte depuis toujours.
  C'est ainsi que débute l'étude Le dispositif osiriaque de Ricardou (in Nouveaux problèmes du roman, 1978), mais l'expression est d'abord de Deleuze.
  Ce dispositif est aussi essentiel en musique, souvent de façon immédiate, et j'en ai découvert récemment un cas patent dans le Prélude BWV 546 pour orgue.


  Les 24 premières mesures sont plutôt hétéroclites, ensuite les 4 parties en noir ont une nette unité autour d'un thème, plus ou moins fugué, et sont entrecoupées de 3 blocs de 4-8-12 mesures correspondant note pour note au début, découpé en 3 parties. On les retrouve réunis encore à l'identique dans le final, ponctués d'un accord final formant la dernière mesure.

  I.S. (Iohann Sebastian) a écrit 15 I. et 15 S. (Inventiones et Sinfoniae). Il y a une nette ressemblance entre 15 et IS, utilisée par divers exégètes (par exemple à propos du lévrier 515 de Dante).
  Le passage des 15 I.S. au premier cahier du CBT disloque le nombre 1032 correspondant à B-A-C-H (=14), et recompose ses éléments en 3120, nombre pouvant se factoriser en 15.2.13.8.
  Il n'est nul besoin d'imaginer Bach converti aux mystères isiaques pour exploiter la ressemblance entre 15 et IS et transformer cette factorisation en IS.B.AC.H, rendant élégamment compte de l'éventuel intérêt de IS Bach pour ce nombre 3120.

  A propos de 515, je me souviens que c'est le nombre de mesures de la Partita 1, avec les reprises. Ma page sur 21-38 détaillait ce remarquable cas, qui fait entendre en tout 14 pièces:
- 1 fois le Prélude (21 mesures)
- 2 fois l'Allemande (38 mesures)
- 3 fois le Menuet I (38 mesures)
- 8 fois les autres danses (38 mesures en moyenne)
  Incidemment, il me semble que Tatlow s'est trompée, page 177, en indiquant 477 mesures avec les reprises. J'imagine qu'elle a oublié la dernière reprise du Menuet I (elle est certainement plus historienne que musicienne).
  Je ne peux que conseiller de lire attentivement cette page qui viendrait étayer le "dispositif osiriaque", qu'ISIS-1515 soit concernée ou non.

  A propos des mystères isiaques, la franc-maçonnerie qui les a repris a renommé triangles isiaques les triangles de Pythagore, notamment le triangle 3-4-5.
 

  J'ai rappelé dans le précédent billet une remarquable relation pythagoricienne dans les Inventions , basée sur un triangle 3-4-5 d'unité 14, avec
126 = 14*32 et 224 = 14*42.
  Ceci conduit à découvrir une relation analogue dans le CBT 1-2, basée sur un triangle 6-8-10 d'unité 14, avec
504 = 14*62 et 896 = 14*82
  Je souligne maintenant que ces relations concernent les pièces de rangs 8-9-10-11-12 dans les deux ensembles; la somme de ces rangs est 50, un nombre qui a été vénéré en tant que somme des carrés du triangle 3-4-5.
 
  Bacchus est l'analogue romain de Dionysos, le "deux fois né", lui-même proche d'Osiris, ce qui a été vu par les historiens antiques Hérodote et Plutarque (merci dp),
  

 et Shiva est aussi dans la danse...
   Les Grecs célébraient les dionysies à la fin du printemps, et Bach est né le 21 mars...
 
 
  Je reprends sous forme simplifiée le tableau des mesures des pièces B-a-c-h et b-A-C-H dans le CBT 1-2 et les I-S, avec les reprises:

B   379   b   283    662
a   296   A   192    488
c   212   C   222    434
h   396   H   203    599
   1283     + 900 = 2183

  Le nombre 1283 m'était déjà connu. C'est le nombre de notes du premier diptyque du CBT 1, en C, et le quart des 5132 mesures du CBT 1-2, sans les reprises (soit la moyenne des colonnes P1-F1-P2-F2).
  Cette permutation 1283 de 2138 n'est pas quelconque, elle correspond à la montée chromatique a-b-h-c, et, dans l'hypothèse de la correspondance de 1032 avec BACH, ou 2138, elle serait équivalente à 0123, ce qui fait penser aux 123 mesures du dernier diptyque du CBT 1, en h (sans les reprises du Prélude).

  Une autre façon de répartir ces tonalités est selon les majeures et mineures. Les majeures B-A-C-H totalisent 996 mesures, dont une factorisation est 12.83.
  1187 pour les mineures est un nombre premier, le 195e (ou 196e
en comptant 1 comme premier, ou 194e en ne comptant que les premiers impairs). En ne tenant pas compte des reprises, le total passe à 1080 = 21.3.80.
  A propos de premiers, 1283 est le 208e, et 208 = 2.13.8. 1823 est le 281e, 2381 le 353e, 3821 le 530e, 8123 est le 1022e, 8231 le 1032e (tiens donc...)

  Les résultats sur les tonalités BACH avec reprises invitent à examiner ce qui se passe pour l'ensemble des pièces. Il n'y a qu'une pièce à reprises parmi les Inventions, l'Inventio 6 qui a 62 mesures, ce qui mènerait au total 1094 qui ne m'évoque pas grand-chose, sinon les 194 mesures des Préludes h-c-a-B du CBT 1-2.
  Il n'y a qu'un Prélude à reprises dans le CBT 1, le dernier avec 47 mesures, ce qui mènerait à 2135 pour le CBT 1. Certains ont exploité la proximité avec 2138, mais je n'aime guère les approximations. Peut-être faudrait-il rapprocher ce résultat, 35 fois 61, des 488 mesures des Inventions seules, 8 fois 61.
  Je constate qu'en laissant de côté ce Prélude, qui ne prend toute sa signification qu'avec les Préludes à reprises du CBT 2, les 3120 mesures de CBT 1 + I-S mènent à 3182 avec les reprises de l'Inventio 6.
  Il y a 10 Préludes à reprises dans le CBT 2, totalisant 569 mesures, peu immédiat, mais avec les 47 du CBT 1, les 11 Préludes totalisent 616 mesures, 11 fois 56. Avec les 3044 mesures sans reprises, le total 3660 est un nombre bachien, 2.1830. J'apprécie peu ces bidouillages, mais Tatlow s'en permet de bien plus hardis.
  Enfin, sans bidouillages, l'ensemble CBT 1-2 + I-S totalise 6842 mesures, ou 2 fois 3421, pouvant inspirer diverses pistes (4 nombres successifs, comme les demi-tons abhc, Fibos 21 et 34...).
 
  Le titre de ce billet est inspiré par la Série Noire n° 60, Bacchanal au cabanon, complété par un adjectif débutant par h afin d'arriver au total 208 = 2.13.8.
  J'ai jadis prêté attention à tous les numéros bacchiens de la Série Noire (et d'autres collections), le plus significatif étant La chasse au bahut de Linda Barnes, n° 2183, or "bahut" peut se lire b-a-h-c ou 2183, puisque ut est l'autre nom de do, c dans la notation allemande.

  Le premier vers de l'exergue est de CHarles BAudelaire (Les sept vieillards), et j'ai composé le second pour parvenir au total 798 = 21.38.

  J'ai aussi envisagé des titres à base de "dispositif osiriaque" qui compte 10-9 lettres, donc précédé de mots de 8-7 lettres pour avoir l'analogue de 1032.
  Et bien entendu les gématries devaient être bachiennes; quelques essais:
déclarez certain dispositif osiriaque = 384 = 3.128
adoptons certain dispositif osiriaque = 414 = 18.23
honorons quelque dispositif osiriaque = 456 = 12.38
supports atonaux : dispositif osiriaque = 480 = 2.1.3.80
 
  Quant aux nombres de notes des pièces en B-a-c-h, ce sera pour plus tard...
 
  J'ai choisi plus haut l'Inventio 8 et la Sinfonia 15 pour la lisibilité:
 
    Après coup je me suis avisé que fusionner 15 et 8 mène au 158 de Iohann Sebastian Bach, et après cela j'ai vu que les numéros BWV de ces pièces sont 779 et 801, somme 1580...
 
Note du 19/11: J'ai jusqu'ici opté pour 3044 mesures du CBT 2, sans les reprises des Préludes. Il y a cependant le cas particulier du Prélude 10 en e, mi mineur, où la dernière mesure de la première reprise est différente lors des deux exécutions, si bien que le Prélude compte 109 mesures écrites au lieu des 108 usuellement comptées. On arrive alors au total 3045, pouvant se factoriser 35 fois 87, alors que les 2088 mesures du CBT 1 correspondent à 24 fois 87, 59 fois 87 pour tout le CBT, avec 59 somme de 21 et 38, nombres vus à plusieurs reprises dans le CBT.
  La répartition en Préludes et Fugues pourrait être évocatrice:
- 2183 mesures pour les Préludes, nombre bachien qui se factorise en 37 fois 59;
- 2950 pour les Fugues, se factorisant 50 fois 59. 
 
  Par ailleurs il existe une autre notation pour le dernier Prélude en h, si mineur, comptant 66 mesures selon l'autographe de Bach de 1942, avec la signature rythmique 2/2, mais l'autographe de 1744 de son gendre Altnikol avec la signature 4/4 compte 33 mesures, les pièces étant cependant identiques note pour note.
  Avec cette version, et 109 mesures du Prélude 10, on arrive à 3012 mesures pour le CBT 2, après les 1032 des Inventions 1-2, 3120 des Inventions + CBT 1, 3120 du Clavir Übung 1-2, de quoi se poser des questions.
  Cependant il y a aussi des pièces avec des différences dans les reprises dans le Clavir Übung, ce qui n'est pas pris en compte dans le total de Tatlow.
 

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