12.7.24

des quatre vents vient le vent


à Maxime & Gary
  Le billet précédent relatait ma (re)découverte de la devise de Yale, Lux et Veritas, traduisant les Ourim weToumim bibliques.
 

  Ceci m'a conduit à une lecture totalement "véritable" de l'heptalogie Thilliez, en 490 chapitres correspondant à la valeur de Toumim, parmi de multiples autres "vérités".
  J'avais rapproché la valeur du mot VERITAS selon l'alphabet latin, 89, des 89 éléments de Rêver de Thilliez (2016). Je rappelle que le roman s'achève sur un chapitre 89, mais qu'il n'a pas, intentionnellement, de chapitre 57. Le 89e élément entrant dans mon compte est le prologue.
  Lux et Veritas m'a rappelé la parution en novembre dernier de LUX, de Maxime Chattam, un auteur dont j'avais apprécié Les arcanes du chaos (2006), mais dont les autres romans ne m'ont pas retenu.
  Or LUX totalise 87 chapitres, plus un épilogue, plus une note finale:
Note aux lecteurs,
remerciements et la vérité...
  Le roman a ce qu'on appelle une "fin ouverte". On y étudie un phénomène mystérieux, qui restera sans élucidation. L'auteur propose aux lecteurs soit d'imaginer leurs propres réponses, soit de lire sa "vérité" dans un chapitre 18 bis donné ensuite, s'insérant dans la troisième partie (en 24 chapitres). Il y a ainsi 88 chapitres et un épilogue dans LUX, 88 chapitres et un prologue dans Rêver.

  LUX, c'est le nom d'une plate-forme assemblée pour étudier le mystérieux phénomène apparu au milieu de l'Atlantique, une sphère lumineuse de 800 m de diamètre, flottant à un kilomètre de haut.
  Quelques jours après, la présidente française révèle l'événement à la nation, sa déclaration préalable contenant deux fois le mot "vérité":
Zoé tiqua. Deux fois le mot « vérité » en introduction. La présidente avait-elle quelque chose à se faire pardonner ?
  Une mission internationale est organisée pour étudier la sphère, essentiellement composée de scientifiques, mais aussi de quelques artistes. Le responsable principal de LUX est l'Américain Emmett Lloyd, Emmett, homophone de l'hébreu emet, "vérité", dont la valeur 441 apparaît doublement dans l'heptalogie de Thilliez.
  J'avais précisément pensé quelques jours plus tôt à ce prénom Emmett, et notamment à la chanson de Dylan, The Death of Emmett Till, associant Emmett à la mort: on sait que le Golem prend vie par les lettres AMT, "vérité", et qu'il est immobilisé par l'effacement du A, laissant MT, "mort".

  Lux et Veritas. Dans Les arcanes du chaos, diverses coïncidences relevées par les complotistes étaient exploitées habilement, illustrant l'idée que ces coïncidences étaient des jeux auxquels se livraient des manipulateurs, l'héroïne du roman ayant été par exemple choisie pour son prénom, Yael, anagramme de Yale où a étudié l'un des manipulateurs, supposé membre des fameux Skull and Bones.
  Curieusement, le symbole présent sur la couverture des Arcanes est très proche de celui sur celle de LUX.
  Certes, 8 rayons partant d'un centre, ça n'a rien d'exceptionnel, mais il est rare que ces rayons soient fléchés.
  De fait, le chapitre 18 bis dévoile que la sphère est une création humaine, née d'une manipulation au plus haut niveau, mais avec une louable intention.
  Elle devait être prise par l'humanité pour un miracle, afin de provoquer enfin un sursaut, pour que chacun à son niveau oeuvre afin de prendre soin de la Terre malade.

Note du 13/07: Phrère Sam me signale que ce symbole est l'étoile du chaos ou chaosphère. Il vient de l'oeuvre de Michael Moorcock, où s'opposent partisans du chaos et partisans de la loi, symbolisée par une flèche unique. On pressent que la sphère de lumière s'inscrit dans cette logique.

  Les personnages principaux de LUX sont l'auteure Zoé Margot, et sa fille Romy. Zoé a été invitée parmi l'équipe d'artistes invités sur LUX, mais elle n'a accepté qu'à la condition que sa fille l'accompagne.
  Il est difficile d'imaginer que ce prénom Zoé soit contingent, car ce mot grec ZÔÊ, ΖΩΗ, "vie", est étroitement associé dans la tradition grecque à PhÔS, ΦΩΣ, "lumière", ces mots étant réunis en croix.
  On peut voir ici la variété de ces croix, j'ai choisi celle-ci qui est l'emblème et la devise du College of Divine Metaphysics, fondé en 1918 par le Dr Joseph Perry Green. Ce n'est certes pas aussi réputé que Yale. J'imagine qu'on peut y récolter un diplôme Phi Omega Sigma...

  La lecture de LUX m'a été pesante. Il existe déjà bien des auteurs ayant imaginé l'humanité rencontrant quelque chose de fondamentalement différent d'elle; j'ai parlé des Yeux géants de Michel Jeury l'an dernier.
  Mais d'autres choses me sont apparues dans le roman, bien au-delà de son éventuelle pertinence.
  Il se passe dans un avenir proche, vers 2030 semble-t-il, où le dérèglement climatique a des effets dévastateurs. De formidables tempêtes frappent maintenant la France, et un prologue en 5 chapitres montre Romy et Pierre, le fils d'un autre personnage important, Simon Privine, affronter une tempête de grade 4, chacun de son côté. Romy parvient à regagner la maison de sa mère, mais Pierre meurt.
  Les climatologues prévoient l'évolution au grade 5, risquant d'anéantir la civilisation humaine.
  Zoé et Romy habite une propriété du Vésinet, s'enorgueillissant d'un chêne centenaire, mais ce chêne a été déraciné par le vent, sans possibilité de sauvetage.

  Les mots "vent" et "arbre" m'évoquent des découvertes essentielles au début de mes études bibliques, il y a près de 40 ans.
  Au milieu du jardin d'Eden se dressent l'Arbre de Vie, et l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, dont Dieu interdit de manger les fruits. On sait ce qu'il advint.
  En hébreu, les valeurs des deux arbres sont dans le rapport 1/4:
- L'Arbre de Vie = 233,
- L'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal = 932 = 4*233.
  Etant déjà convaincu de l'importance de la quaternité, il m'avait semblé avoir découvert une relation essentielle, propre à révolutionner les études bibliques, mais des circonstances ahurissantes m'ont amené à constater en 1994 que la relation avait déjà été vue par un chercheur allemand.
  Plus tard, j'ai appris qu'elle avait été vue précédemment par Crowley.

  Je n'ai toutefois pas encore rencontré de lien avec une formule rencontrée dans Ezéchiel 37,9,
Des quatre vents, viens, le vent ! (...)
  C'est la traduction littérale de l'hébreu, la formule ayant pour valeur 1165, soit 5*233, se découpant en
/מארבע רוחות/ MARBO RWHWT = 933 (des quatre vents),
/באי הרוח/ BAY HRWH = 232 (viens le vent),
à une unité près les 932 et 233 des deux arbres en rapport 4/1, avec d'un côté les "quatre vents", les 4 directions, et de l'autre un "vent" unique, l'esprit divin, qui va faire revivre des ossements desséchés.

  Il me faut encore dire que la valeur 620 de רוחות, "vents", m'était aussi essentielle. La tradition juive voit dans le Décalogue la couronne (כתר, KTR, keter, valeur 620) de la Tora, car ces 10 Paroles, entendues par tout le peuple au Sinaï, comptent 620 lettres.
  Or j'avais découvert que les paroles prononcées par Dieu dans le premier chapitre de la Genèse comptent également 620 lettres, réparties en 11 séquences. La tradition juive compte bien 10 paroles dans ce récit de la création, mais elle laisse de côté les deux dernières séquences, considérées comme non créatrices, et prend comme 10e parole soit le premier mot Bereshit, soit la parole annonçant la création d'Eve.
  Je ne pouvais me résoudre à ce que ces deux 620 soient des hasards, d'autant qu'il est aisé de réunir les deux dernières séquences en une seule, et que 620 est aussi la valeur de 'esrim, OSRYM, "vingt".
  La quaternité des "vents" 620 intervenait aussi, ainsi que la valeur 232 de bo'i harouah, "viens, le vent!", identique à celle de la première parole créatrice, yehi 'or, "Que la lumière soit!". La kabbale voit dans cette valeur 232 la somme des 4 valeurs développées du Tétragramme.

  Je l'ai déjà dit, une des raisons qui m'a fait étudier l'hébreu est la lecture des Grands initiés, où Schuré affirmait que la "lumière", AOUR, était le renversement du "souffle" divin, ROUA. J'ai vite appris que ce n'était guère exact, la gutturale Alef débutant AWR, 'or, "lumière", alors que la gutturale Het termine RWH, rouah, "vent", "souffle". Le renversement HWR est tout de même intéressant, adjectif "blanc", substantif "trou".
  Je rappelais récemment "qu'en mécanique ou en menuiserie, une lumière est un orifice, un trou."

  Le verset d'Ezéchiel m'avait marqué au point que j'avais donné en 2009 à deux pages les titres web (visibles dans le bandeau supérieur du navigateur) mearba rouhot... et ...bo'i harouah, sous les url 620 et 155. Ces pages ne sont plus accessibles que par Wayback Machine, où les illustrations ont hélas disparu.
  Je n'y explicitais pas ce 155, quart de 620. C'est que deux villes symbolisent le bien et le mal dans la Bible, Jérusalem et Babel, en hébreu
YRWSLM = 586, BBL = 34, 586+34 = 620.
  Jérémie a codé BBL par l'atbash SSK = 620, j'ai eu la curiosité de regarder l'atbash de Jérusalem,
MGPBKY = 155, quart de 620.
  Je ne connaissais pas jusqu'à il y a peu de 155 significatif dans notre alphabet, et puis Vertige de Thilliez m'a conduit à découvrir
RICHARD  MORGIEVE = 61+94 = 155,
auteur de deux romans aux titres auto-atbash, Vertig et Love.
  Contact a été pris avec Richard, lequel déclare écrire en état second, comme possédé. Ainsi les décodages que j'ai proposés ne correspondent pas à des intentions conscientes, mais il en est enchanté.
  S'il se rappelle qu'il y avait bien une intention dans les sauts de ligne de Full of love (2004), il ne peut plus préciser laquelle...

  Son personnage Dick "bite" Mas de Vertig m'a évoqué le jeu atbash BYT MAS qui m'est essentiel depuis longtemps, or BAY se trouve être l'impératif "viens !" du verset d'Ezéchiel, et son atbash exact, STM, une possible transcription de Chattam en hébreu.
  Son roman LUX a donc 89 éléments comme Rêver de Thilliez, dont l'héroïne se prénomme Abigaël, souvent appelée Abi. Le nom hébreu s'écrit ABYGYL, et le diminutif ABY ("mon père") a donc encore pour atbash TSM.

  Il est imaginé dans le roman une possibilité de corrélation entre le dérèglement climatique et l'apparition de la sphère de lumière. De fait, une tempête de grade 4 survient dans l'Atlantique, menaçant fortement LUX, mais la sphère semble protéger la plate-forme des vents cycloniques.
  J'ai cherché quel était l'infinitif exact du verbe "venir" en hébreu, et voici ce qui m'est apparu:
 

  Le mot qui suit "venir" dans ce dico, et dans beaucoup d'autres, est "vent", ce qui ne m'était pas venu à l'esprit, mot également rendu par rouah dans ce Lexique Français-Hébreu de Marc M. Cohn (1981):
 

  Un jeu que j'admire chez Thilliez est l'acrostiche
Juste un mot en avant : un xiphophore.
qui donne "jumeaux". Par ailleurs il laisse entendre JU-MO, et le mot précédant "xiphophore" dans un dico est "xiphopage", une variété de jumeau.

  Le (34) suivant "venir" envoie au paradigme de conjugaison, et fait écho à un dessillement de ce matin 10 juillet.
  ABYGYL contient les lettres formant le verbe GAL, ga'al, "racheter", "venger". Le substantif go'el, "vengeur", est le plus souvent orthographié défectivement GAL (valeur 34) dans la Bible. J'ai appris l'expression go'el hadam, "vengeur du sang", dans le film Meurtres en cascade de Jonathan Demme, où la petite-fille d'une prostituée du Zwi Migdal entreprend de tuer 50 ans plus tard les petits-enfants des membres du cartel mafieux, ce qui a donné lieu à maints développements vers Borges et Queen, voir notamment ici.
  Or, alors que l'atbash de zwi m'est essentiel depuis longtemps (ÇBY > HSM, HaShem,"Le Nom", YHWH), et son double renversement depuis plus récemment (ÇBY > HSM > MSH, "Moïse"), je crois qu'il ne m'était pas encore apparu que GAL > RTK > KTR, keter, "couronne".
  Or ceci semble extrêmement significatif chez Queen, qui a imaginé dans la 26e enquête de la famille Queen un certain JHW s'ériger en vengeur divin de Nathaniel York, éliminant tour à tour les 4 cousins usurpateurs de son héritage, aux 4 coins de York Square, après leur avoir envoyé des cartons J-H-W-H.
  Le début de L'adversaire montre J.H. Walt devant la plaque commémorant NATHANIEL YORK:
Walt s'agenouilla le dos au soleil, les lettres de bronze au relief acéré laissant ses empreintes sur ses genoux: TH sur le genou gauche, RK sur le droit.
  Il m'avait paru que, en rétablissant la lecture hébraïque de droite à gauche, se lisait ainsi KRT, kareth ou karet, un terme biblique exprimant un châtiment, le "retranchement", pour une faute grave. J'avais certainement pensé alors à KTR, et peut-être à 620 et aux RWHWT, peut-être aussi à l'atbash menant à GAL, "venger", mais je suis assez certain que ce n'est qu'aujourd'hui qu'il m'est venu qu'un mot essentiel du Queen précédent était caret, ou signe ^, désignant en typographie un passage à supprimer (à retrancher). Ce caret était précisément utilisé dans le roman pour désigner la lettre hébraïque Gimel:


 Le génie de Dannay lui a permis de représenter les lettres A-B-C par leurs images dans l'alphabet acrophonique originel, un boeuf (ox), une maison, un chameau, au moyen de codes typographiques. C'était l'aspect révélé, mais j'imagine qu'il pensait à l'Alpha grec, α, avec ox, au Beth hébraïque, ב, avec la porte de la maison, et aux formes archaïques de Gimel avec ses ^^ supposés représenter les bosses du chameau:
 

  Ceci mériterait au moins un billet complet; pour l'heure je renvoie ici et .
  Avant de revenir au fil principal, l'obsédé quaternitaire remarque que CARET est l'anagramme de CATRE, effectivement quatre en occitan.
 

  Le psychopathe de Rêver, Jacques Lambier, est aussi un "vengeur du sang", se vengeant des bourreaux de son enfance en enlevant et torturant leurs enfants (4, dont la fille d'Abi).

  Ma page 155 indiquait que la tradition juive avait identifié un autre ensemble biblique de 620 lettres, deux passages concernant la lumière, 'or, supposée être la racine du mot tora.
  Il s'agit des paroles divines indiquant à Moïse en Ex 25,31-40 comment faire le chandelier sacré, la menora (racine 'or), puis en Ex 27,20-21 quelle huile doit être utilisée.

  Thilliez semble avoir pleinement exploité que 89, valeur de VERITAS, est un nombre de Fibonacci (les 4 titres suivant Rêver totalisent 288 chapitres, double du Fibo suivant 144, et 288+89 = 377 autre Fibo).
  Le "big boss" de LUX est Emmett Lloyd. Emmett est donc homophone de l'hébreu emet, "vérité", VERITAS, mais on a encore
EMMETT LLOYD = 76+68 = 144, le Fibo suivant 89. Je note que ce nom est formé de lettres doublées, plus OYD, anagramme de Yod, 10e lettre de l'alphabet hébreu, initiale de YHWH, rapportée aux 10 Commandements, aux 10 Paroles de la création.
  Le chef de la délégation française n'est connu que par un nom,
MARICK = 55, le Fibo précédant 89.

  Ce sont les seuls chefs identifiés. Le partage 76-68 de 144 n'a rien de quelconque, il répond à la formule générale
L(n) + 2 F(n) = F(n+3),
avec L nombre de Lucas, tel que L(n) = F(n-1) + F(n+1).
  J'ai rencontré le même partage dans le 10e Queen, Halfway House (1935), évoqué dans le précédent billet pour ses 5 chapitres aux Titres Tautogrammes en 2 mots, le dernier étant The Truth, "La vérité".
HALFWAY HOUSE = 76+68 = 144,
ce que j'avais vu d'une part faire écho aux 233 chapitres (Fibo) des 9 Mysteries précédents, d'autre part être un jeu hébraïsant. La lettre Bet(h) hébraïque signifiant "maison", way laissant entendre la copulative we, "et", le titre peut livrer
alef we-bet = gimel, ou 1+2 = 3, Alef-Bet-Gimel étant les 3 premières lettres de l'alphabet hébreu, comme les 3 premiers nombres de l'alphabet numéral, dans ce roman où est assassiné le bigame Gimball, nom dérivé du latin gemellus, "jumeau".
  Gimball vivait deux vies, dans les familles Angell et Borden, A et B, et l'intrigue montre une romance naître entre Bill Angell et Andrea Borden, parfait chiasme BA-AB, souligné par le prénom Andrea.
  On y trouve aussi une "lumière", car LUCY Angell est accusée, à tort, du meurtre de son mari, ce qui fait l'objet du chapitre médian, The Trial, "Le procès".

  Le personnage essentiel de LUX est
ZOE MARGOT = 46 74 = 120 (comme THE TRUTH).
  46-74 est le partage doré idéal de 120. Je rappelle que la marguerite fait partie des plantes Fibo, le nombre de ses pétales étant généralement un Fibo.
  Le nombre 74 des lettres des titres de l'heptalogie Thilliez m'a amené à diverses propositions, la valeur des lettres VERIT, formant "vérité", la valeur de JESUS, à qui Jean (14,6) prête la parole:
Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
en grec il s'agit bien de zoê:
λέγει αὐτῷ Ἰησοῦς Ἐγώ εἰμι ἡ ὁδὸς καὶ ἡ ἀλήθεια καὶ ἡ ζωή· οὐδεὶς ἔρχεται πρὸς τὸν Πατέρα εἰ μὴ δι’ ἐμοῦ.
  Toujours selon Jean (8,12), Jésus dit
Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.
  Je connais depuis un certain temps ce couple 74-46, valeurs donc de JESUS et de MARIE; çoeur dp a attiré mon attention sur la possibilité de lire VIERGE dans VERTIGE. Pourquoi pas, et j'ai pensé à Manon, provençal pour Marie, étrange personnage de La mémoire fantôme, dont on ne sait pas grand-chose de la sexualité, sinon qu'elle a une relation homo avec Lucie ("lumière") Henebelle.

  Il existe un livre titré VERITAS, c'est une enquête menée par Ariel Sabar sur un faux évangile attribué à la femme de Jésus.

  A propos de 74-46, j'ai eu 74 ans il y a quelques jours, et une amie juive me les a fêtés en employant l'expression que je ne connaissais pas 'ad meah we'esrim, soit "Jusqu'à 120 (ans)". 120 ans est supposé être l'âge maximal de l'homme, celui auquel est mort Moïse à la fin de la Tora, celui réputé atteint par divers sages ensuite.

  Puisque je suis dans le perso, j'ai relevé quelque chose de cet ordre dans LUX, où le second personnage important est Romy, la fille de Zoé, ou plutôt le fils, car Romy est né(e) garçon, mais s'est toujours sentie fille et s'est fait opérer à 18 ans.
  A plusieurs reprises il est fait allusion à son prénom originel, qu'elle refuse désormais d'entendre. Quel prénom masculin est proche de Romy?
  J'ai pensé à mon prénom, et que la différence entre Rémy et Romy tienne à une voyelle m'a rappelé les coïncidences liées au Maître des énigmes, avec d'une part la lecture du Tétragramme, du Nom, hou hi, "Elle Lui", et la présence non exploitée du mot ÇBY, atbash HSM, HaShem,"Le Nom", dans le diagramme révélant cette lecture.

Note du 14/7: Il m'est venu cette nuit que ROMI livre ORIM, autre translittération de Ourim ("lumières"), vue dans le billet précédent.
 
 
Ceci fait encore écho au Maître des énigmes, où le diagramme donne en fait la lecture HY HW de YHWH, exact pendant de ROMI devenant OR IM. Ceci souligne encore la complémentarité phôs-zôê.
Le père de Romi, mort d'un cancer, se prénommait Erwan. J'ai la curiosité de m'interroger sur ce prénom, découvrant ainsi qu'il s'agit de la forme bretonne d'Yves, or Yves est le père d'Abigaël dans Rêver. Ce sont les 89 éléments de ce roman comme de LUX (VERITAS = 89) qui ont été le point de départ de ce billet.


  Je comptais aussi commenter un bizarre détail de LUX. Le centre de la plate-forme est occupé par une forêt, un parc boisé de 1200 m2. Et au centre de ce parc trône un chêne qui a au moins l'âge du vieil Emmett Lloyd, lequel déclare:
– Lui, c’est Yggdrasil, au cœur du cœur.
  Yggdrasil est l'arbre de vie du mythe scandinave, où il s'agirait d'un if ou d'un frêne. Ce chêne pourrait remplacer celui que Zoé (vie) a perdu, déraciné par le vent. Je rappelle la valeur 233 de "l'arbre de vie" d'Eden, nombre de Fibonacci.
  Vent, chêne, vie... me rappellent Le testament des templiers, de Glenn Cooper, où le secret de la vie éternelle est gardé dans un village imaginaire de Dordogne, Ruac, un nom qui me semble inspiré par l'esprit saint, transcrit ruach ha kodesh.
  Un des personnages du roman se nomme Zvi Alon, soit "cerf chêne". Ce "chêne" sera d'ailleurs tué. Une bizarrerie de l'édition Pocket était page 201, où ce nom est devenu Zvi Mon.
 

  "M" a la place de "Al", c'est une erreur typique de reconnaissance OCR, mais je suis abasourdi qu'il apparaisse ainsi MON, renversement de NOM, alors que ZVI ou ZWI ou ÇBY est, quelle que soit la translittération, l'atbash de HaShem, "Le Nom".
  L'hébreu alon, ALWN, a pour valeur 87, valeur de TRUTH dans notre alphabet. Tiens, il me souvient que La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, étudié ici, enquête sur la mort de la jeune Nola.

  J'ai refeuilleté Les arcanes du chaos, et essentiellement vu quelque chose qui m'avait échappé jadis.
ARCANE = 42
LES ARCANES DU CHAOS = 168 = 4*42
  Non seulement c'est idéalement quaternitaire, mais j'ai rencontré cet exact schéma dans l'heptalogie Thilliez, avec les 210 occurrences du mot "vérité", réparties en 168 occurrences avant le fautif "verité" du manuscrit de Caleb, et 42 ensuite.


  Je signalais que 42 était la valeur n du grec αληθεια, "vérité", mais il est loisible à chacun d'imaginer la correspondance qui lui chaut, ARCANE, NOM, ALON, FOU...
  Le roman compte 85 chapitres, entrecoupés de 13 extraits du blog de Kamel Nasir, dénonçant les manipulations. 98 éléments en tout, donc, et voici comment s'achève le 42e (ou chapitre 37):
  Ils étaient à la veille d’un long voyage. Un périple historique.
  Vers la Vérité.
  L'intrigue est peut-être un peu plus complexe que ce que j'énonçais plus haut. Yaël est un pion dont toute la vie a été manipulée par deux anciens étudiants de Yale, se disputant son sort.

Note du 11/8: Hier, à la médiathèque de Manosque, j'ai eu la curiosité de consulter l'édition originale des Arcanes, et de regarder son numéro ISBN, soit 978-2-226-17322-6, ce qui signifie que 17322 est le numéro de publication choisi par l'éditeur 226 (Albin Michel) pour ce livre. Or 322 est le chiffre de l'association Skull and Bones maintes fois citée (19) dans le roman, ainsi que son chiffre (5).
Précisément, le roman assure que les complotistes gouvernant le monde ont inscrit le chiffre de la bête 666 dans les codes ISBN, dont les 13 chiffres significatifs sont calibrés pour la douchette de lecture par 3 doubles bandes correspondant à 3 chiffres 6 (c'est cité dans ce résumé). Le 17 précédant 322 pourrait aussi être interprété d'après la bête 666 de l'Apocalypse, qui a 7 têtes et 10 cornes (mais il est facile de vérifier que les publications contemporaines chez Albin Michel étaient dans cette même zone 17000.

  Aleteya et Aletheya sont d'autres translittérations du mot grec, c'est par exemple le titre de ce livre en 42 pages consacré à une exposition du peintre Cannelli, le 8 septembre 2007.
 

  Ce 8/9/2007, j'avais publié un billet en l'honneur du 134e anniversaire de Jarry, et avais décrété que le 8/9 était un jour propice aux coïncidences, ce qui se vérifierait le 8/9 suivant avec l'intuition au réveil que le 4/4/44 était exactement aux 4/5es de la vie de Jung.
  ALETHEYA livre l'anagramme YALE THEA, Thea "déesse" en grec, ou "divine".

  Avant-hier soir 10 juillet j'avais dans ma boîte un mèl de Bernard Beitman. C'est un spécialiste américain des coïncidences qui propose chaque semaine des podcasts avec divers invités. Je ne regarde que fort rarement, en partie parce que mon anglais n'est pas parfait.
  Je n'en ai pris connaissance qu'hier matin. L'invité en était Gary Schwartz, qui, dans les années 80 où il était professeur titulaire à Yale, osa poser à haute voix une question à l'Univers: Existe-t-il un meilleur nom pour Dieu?
  Schwartz avait reçu une éducation juive, et trouvait absurde le Dieu biblique qui dialoguait avec certains privilégiés, et punissait lourdement ceux qui lui déplaisaient. Le sentiment d'une intelligence supérieure le conduisit pourtant à cette question, à laquelle il dit avoir entendu immédiatement une réponse, SAM.
  Il chercha ce que ça signifiait, apprit que c'était le diminutif de Samuel, et que ce nom hébreu signifiait "Son nom est Dieu". Ceci le conduisit à changer et à orienter ses recherches vers les phénomènes étranges.
  Wikipedia lui consacre cette page, où j'apprends qu'il est né le 14 juin 1944, lors de la convalescence de Jung. Tiens, il est à l'origine du projet de recherche VERITAS, arrêté en 2008, destiné à tester la survivance de l'esprit après la mort.
  Il est évidemment controversé, et, sans prendre parti dans la controverse, je ne peux que constater la coïncidence entre ce podcast et mes préoccupations du moment, Yale, Veritas, BYT SAM.
  Précisément, le "nom" de son interlocuteur, Beitman, peut se lire "homme du BYT", bien qu'il n'y ait aucun lien étymologique.
  Bernard Beitman, né en (19)42, a des connaissances en hébreu, et précise que Samuel se prononce shemouel, le Sam entendu par Gary correspondant aux lettres Shin Mem formant le mot shem, "nom", et que c'est ainsi qu'on désigne le Tétragramme, dont la prononciation est interdite.
  Beitman a aussi étudié à Yale...

  Il s'agit de son 358e podcast, or 358 est fort connu comme valeur de mashiah, "messie", MSYH auquel est souvent associée l'anagramme SM HY, "nom vivant".

  L'une des entreprises du projet VERITAS a été de tester Allison DuBois, la médium qui a inspiré la série TV.
  Je me souviens avoir téléchargé il y a quelques mois un livre sur Allison DuBois. Je vérifie, c'était le 4 mars, et c'était
The Truth about MEDIUM
by Gary E. Schwartz.


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