16.1.24

tour de force - part two

à Oz & Migdal

  L'écriture du précédent billet s'est émaillée de diverses coïncidences 11-16 qui m'ont conduit à scinder son contenu en deux billets publiés les 11 et 16 janvier. Brève récapitulation de ces coïncidences:
- J'ai été conduit à relire mes billets sur les synchronicités de janvier et juillet 2023, et me suis aperçu que chacune avait deux étapes, survenues le 11 et le 16.
- Un tirage de tarots dans un roman m'a conduit à associer ces synchronicités au verset 18,10 des Proverbes, "Le nom YHWH est une tour forte". En hébreu, "tour forte", migdal 'oz est l'apposition de deux substantifs, migdal, "tour", et 'oz, "force", ce qui devrait se traduire "tour de force", d'où le titre choisi, et la dédicace. Ce n'est qu'après avoir publié le billet que je me suis avisé que La Force et La Tour étaient les arcanes majeurs du tarot de numéros 11 et 16.
 

- Le tirage de tarots contenait aussi Le Mat, correspondant à la lettre Shin. La recherche sur cette lettre m'a conduit à une page du blog Kabbalah Secrets, mentionnant la valeur 3003 des 8 premiers mots de la Bible, 3003 somme des 77 premiers nombres, 77 valeur de migdal comme de 'oz. Ces 8 mots ont 33 lettres, et leur valeur est multiple de 33, 33 fois 91, or mes recherches m'avaient mené il y a bien longtemps à un ensemble de 13 patriarches dont les noms totalisaient 48 lettres, leur valeur étant multiple de 48, 48 fois 91. Ces deux groupes de 33 et 48 lettres de même valeur moyenne sont dans le rapport 11-16 (3 fois 11 et 16).

  Les synchronicités de janvier et juillet touchaient les mots migdal et tsevi, réunis dans le nom du cartel mafieux international Zwi Migdal qui dominait la prostitution en Argentine dans les premières décennies du 20e siècle, avec plus de 3000 bordels dans tout le pays.
  L'origine du nom et la date où le réseau l'a adopté restent floues. J'avais d'abord consulté l'Encyclopaedia Judaica (accessible en ligne en s'inscrivant gratis ici), et cet article en est assez proche.
  La première hypothèse était la signification en yiddish strong power, soit "forte puissance" (à une lettre près strong tower). Une autre était le nom d'un patron du cartel, Luis Migdal, dit "Zwi", aujourd'hui seule retenue par Wikipedia, mais on ne sait rien de cet homme; une page donnait une photo prétendument de lui, mais c'était celle de Noé Trauman, le fondateur du cartel. 
  Etymologiquement, tsevi (ou zwi) est lié au verbe tsava, "se réunir", "s'assembler", et migdal à gadal, "être grand", ainsi Zwi Migdal pourrait signifier "union grande", "union forte"; l'hébreu migdal signifie aussi "place forte", "forteresse"; quoi qu'il en fût de la réelle raison originelle, il est possible de relier le nom du cartel à la "force", et il était effectivement "fort".
  Dans la Septante, la traduction grecque de la Bible au 2e siècle avant JC, les mots migdal 'oz du verset  Pr 18,10 ont été traduits par les adjectif et nom μεγαλωσύνης ἰσχύος, "toute-puissante force".
  Dans le verset Ps 61,3 (4 dans la Septante), la même expression a été rendue par les nom et adjectif πύργος ἰσχύος, "tour armée"; curieusement le nom "armée" se dit tseva en hébreu, dérivé de tsava, "se réunir", "s'assembler".

  Le cartel s'est d'abord nommé Varsovia, et Wikipedia date le changement en Zwi Migdal de 1929, peu avant l'éradication du cartel dans le pays, tandis que l'autre page donne 1906, ce qui me semble plus compatible avec l'adoption populaire de zwi migdal comme synonyme de "bordel".

  Les nombres 11 et 16 m'évoquent aisément 1116, nombre connu pour être la somme des valeurs des deux premiers mots de la Tora, Bereshit bara (913+203), comme celle des sefirot extrêmes 1 et 10, Keter (620) et Malkhout (496). Cette relation apparaît à plusieurs reprises sur Kabbalah Secrets, où j'ai appris ceci: les valeurs 913 et 203 seraient chacune présentes 62 fois dans la Tora, ce que l'auteur relie au Décalogue, dont le texte hébreu compte 620 lettres.
  J'avais trouvé moi-même les deux équivalences du nombre 1116 jadis, et mon obsession de la quaternité/quintessence m'avait fait m'intéresser particulièrement au rapport 5/4 de 620/496. Un summum de ce thème quaternitaire avait été l'étude des âges et des noms des patriarches, sur laquelle j'étais revenu ici, en 2010, lorsque j'avais appris que d'autres avaient commenté la remarquable somme des âges de la lignée d'Adam à Moïse, 12600 ans tout rond. 
  Précisément, l'un des commentaires était sur Kabbalah Secrets, en 2010. Il ne m'avait pas incité à étudier plus avant le blog, car l'auteur utilisait les logarithmes pour tirer des âges son nombre fétiche, 5778, soit l'an 2018 de notre calendrier, la date qu'il avait décryptée pour le retour du Messie. 2018 est  maintenant derrière nous, et le monde ne me semble pas s'être amélioré.

  Mes recherches sur les patriarches m'avaient fait découvrir la remarquable relation sur les patriarches de Sem à Moïse, les seuls dont les âges sont des multiples de 120, l'âge idéal atteint par Moïse.
  Les 16 noms et 58 lettres de Sem à Moïse totalisent la valeur 
5568 = 16 fois 348 = 58 fois 96.
  Les 13 noms et 48 lettres de Sem à Lévi totalisent la valeur
4368 = 13 fois 336 = 48 fois 91,
mais aussi 16 fois 273, or 273 et 348 sont les valeurs des mots arba' et hamesh, "quatre" et "cinq", en harmonie avec les 12600 ans répartis en 600 ans de Sem, 5 fois 120, et la moyenne 480, 4 fois 120, pour les 25 autres patriarches.

  Sem et Moïse sont SM, "nom" et MSH, "le nom" renversé, et c'est la valeur 345 de Moïse qui m'avait conduit le 11 juillet dernier à chercher en ligne des références au jeu atbash ÇBY-HSM, "cerf-le nom".
  Malgré des démarches fort différentes, Jeffrey de Kabbalah Secrets se dit convaincu que la Tora est l'oeuvre de Dieu et moi je suis un iconoclaste, notre passion commune pour les nombres nous mène parfois à des découvertes similaires, comme les deux ensembles de lettres de moyenne 91. 
  La particularité des deux premiers mots de la Bible m'a donné la curiosité de retrancher leur valeur 1116 du total 3003 des 8 premiers mots, obtenant 1887, soit 17 fois 111 ou 51 fois 37. Sachant que les 7 mots de Gn 1,1 totalisent 2701 ou 37 fois 73, ceci signifie que 1116 moins la valeur 302 du premier mot de Gn 1,2 est un multiple de 37, soit 814, 22 fois 37.
  Or 814 est la valeur de Sabbataï Tsevi, lequel avait trouvé diverses occurrences bibliques de valeur 814 annonçant sa venue, notamment Isaïe 63,4:
Et l'année de mes rachetés est venue.
ושנת גאולי באה׃ = 814
  Je l'avais mentionné à la fin de ce billet achevé le 14 août dernier, 14/8 ou 8/14 à l'américaine, ce qui m'avait permis de lui trouver un titre.
  J'ai eu la curiosité de chercher si le nombre 814 était étudié dans Kabbalah Secrets, et c'est le cas, notamment dans les deux pages précédemment citées. Cette autre page signale la permutation 148-814 qui m'avait inspiré, le 14/8.

  Dans chaque cas, Jeffrey indique que 814 est la valeur du commandement essentiel de la Tora, "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Lévitique 19,18). Sabbataï Tsevi ne semble pas y avoir pensé, mais ça a pas mal réussi à un autre candidat à la messianité (voir Marc 12,31).

  A 14-8 et 8-14 correspondent les rangs des lettres hébraïques formant NHנחNoah, "Noé", et HN, חנhen, "grâce".
  J'ai souvent cité les versets Gn 6,8, "Noé (NH) trouva grâce (HN) aux yeux de YHWH", et Gn 38,7, "Er (OR) fut mauvais (RO) aux yeux de YHWH", montrant l'étrange propriété de la paire d'yeux du Père Dieu.
  En revenant au tarot, à la lettre 14 initiale de Noé correspond La Tempérance, l'une des 4 vertus cardinales avec La Force et La Justice, lames 11 et 8. Si Noé est connu comme le seul Juste de sa génération (Gn 7,1), il sera aussi le premier ivrogne recensé dans la Bible (Gn 9,21)... Je rappelle que Noé est le père de Sem, dont le nom est formé des deux lettres correspondant aux lames particulières du tarot, Le Mat (sans numéro), et La Mort (sans nom).

  Les exégètes ont déduit des tas de choses, parfois fort ingénieuses, de la valeur de Gn 1,1, 2701, 73x37 (je viens de découvrir ce stupéfiant approfondissement). Il est notamment souligné que ses deux derniers mots ont des valeurs multiples de 37, "et la terre",
WAT HARÇ = 407 + 296 = 11 et 8 fois 37.
  Le billet précédent m'a fait voir que le verset Pr 18,10, outre La Force, n° 11, et La Tour, n° 16, pouvait par son "juste" évoquer un autre arcane majeur du tarot, La Justice, le n° 8. Dans certains jeux, c'est La Force qui a le n° 8, La Justice le n° 11.

  Aux lames 11 et 8 correspondent les lettres formant כח, KH, koa'h, désignant aussi la "force". Ce mot a pour valeur 28, pouvant rappeler les 28 lettres de Gn 1,1, dont la valeur 2701 est le triangle de 73, valeur du mot "sagesse", HKMH, souvent lu KH MH, "force du quoi".

  Enquêtant plus avant sur le verset Pr 18,11, je vois que migdal oz est parfois traduit conformément à la forme construite hébraïque, ainsi selon la Young's literal translation (5e ici), tower of strength (évidemment "tour de force" n'est guère envisageable en français).
  L'expression apparaît aussi dans le verset 61,3 des Psaumes, qui a comme Pr 18,11 encore 8 mots. La même traduction en est donnée.


  J'ai exploré les principales pistes liées aux deux premiers récents incidents à l'origine de ces billets Tour de force, j'en viens au troisième.
  J'ai déjà présenté Alexandre Carret, récemment arrivé sur la liste Oulipo, mais pratiquant depuis longtemps l'écriture à contrainte, et s'y montrant brillant dans divers domaines. Le 28 décembre, il a proposé à la liste de trouver la contrainte utilisée dans son texte Ma grande abyme, en ligne sur son site.

  Je m'y suis essayé, sans succès. Le texte livrait un indice explicite, les principaux personnages avaient les mêmes initiales, YB, Yaëlle Bachot, Yolaine Belleplume, Yannick Billet, mais ça ne m'a pas aidé... J'ai dû me résoudre à attendre qu'Alex livre la solution: son titre était l'anagramme de "anagramme de BY".
  BY m'est significatif parce que, selon la translittération que j'utilise, fort commune, c'est l'atbash de SM, "nom", désignation du Tétragramme, également nom de l'aîné de Noé. En hébreu BY, בי, est l'ajout à une conjonction d'un suffixe personnel, signifiant "en moi", "par moi". Il y en a plusieurs occurrences dans la Bible.

  Je ne crois pas avoir jusqu'ici oser penser que BY était dans notre alphabet un auto-atbash, un mot que l'atbash transforme en son renversement, comme l'hébreu OZ, "force", vu dans le précédent billet.
  J'ai pourtant remarqué quelque part le remarquable titre Wizard of Oz, où le pays imaginaire d'Oz, auto-atbash en hébreu, est accolé au plus notable mot auto-atbash dans notre alphabet, WIZARD, "magicien".

  Un mot de deux lettres n'a qu'une anagramme, ainsi l'anagramme de BY est YB, ce qui me fait penser à l'hiéroglyphe égyptien noté ib ou jb, signifiant "coeur".
  J'en avais parlé ici, signalant que Ib était aussi en norvégien un diminutif de Jacob, "Jacques". Jacques Roubaud est présent dans le texte d'Alex.

  Le coeur est essentiel dans l'histoire de l'atbash, car son premier exemple connu, chapitre 51 de Jérémie, semble associer les deux formes du mot "coeur" en hébreu, LB et LBB, renversements de BL et BBL, Bel et Babel, le dieu des Chaldéens et la ville où il auraient érigé leur tour.
  L'auteur semble avoir profité de l'hébreu pour "Chaldéens", KSDYM, pour le transformer en LB QMY, "le coeur de mes ennemis", tandis que BBL est devenu SSK, pur néologisme.
  L'arcane 16 du Tarot, La Tour, est identifié à la tour de Babel, codant pour OZ avec l'arcane 7, Le Chariot.
  Cet arcane avait originellement pour nom La Maison-Dieu, et le Temple de Salomon est nommé dans la Bible "Maison de YHWH", BYT-YHWH, initiales BY.

  Je m'en suis voulu de ne pas avoir vu l'anagramme d'Alex, car j'avais en 2016 utilisé le mot "grande" dans une anagramme, laquelle s'était révélée surprenante, comme rappelé l'an dernier:
  Le 10 juillet 2016, il m'est venu que OURSE était l’anagramme d’EUROS. L'actualité majeure concernait alors l'Euro de foot, qui se jouait en France. On craignait d'une part des attentats, d'autre part de ne pas remporter le tournoi.
  Le matin du 10 juillet, jour de la finale France-Portugal à Saint-Denis, j’ai proposé à la liste Oulipo l'énigme DANGERS A L’EURO, indiquant que c'était une anagramme, laissant aux amateurs le soin de la résoudre.
  La solution était pour moi LA GRANDE OURSE, mais le soir, il m’est venu que les lettres ANAG étaient présentes dans l’expression (c'est chez les oulipotes un diminutif courant d' "anagramme"), et à découvrir éberlué que chaque expression  était encore l’anag de
RESOUDRE L’ANAG...
  Tiens, la coupe réservée au vainqueur (au vain coeur) ressemble à l'hiéroglyphe YB, "coeur". Je remarque sur la page l'utilisation du symbole dans une désignation du roi Sekhemib, "celui dont le coeur est puissant", un nom qui contient l'idée de force, et les phonèmes SMIB, un auto-atbash hébreu. Ce roi pourrait être Peribsen, dont il était question dans le billet cité plus haut.

  Je suis bibliothécaire bénévole à la médiathèque d'Esparron, appartenant au réseau DLVA qui organise chaque année un prix des lecteurs. Parmi les 4 romans choisis pour concourir en 2024, reçus vendredi dernier, figure La grande ourse de Maylis Adhémar.
  Je l'ai survolé, repérant quelques échos:
- L'héroïne se nomme Zita, proche de la lettre grecque zêta, issue de la lettre Zayin de l'alphabet sémitique, à laquelle correspond Le Chariot, la lame 7 figurant dans le premier tirage de Neila, avec La Tour, lame 16; ce site associe directement l'arcane 7 à la Grande Ourse (ou Septentrion).
- L'histoire se passe dans la vallée d'Ossèse, qui existe réellement en Ariège. Je suis tenté de lire O-16, sachant qu'à la lame 16 correspond la lettre 'Ayin, "oeil", devenue O dans notre alphabet.
- La maison chère au coeur du compagnon de Zita est la résidence du Chevreuil, dont il est plusieurs fois question; "chevreuil" est une traduction possible de tsevi.

  O-16 provoque un rebond. Avoir rencontré dans le billet précédent les associations des lames 11-16, "force" et "tour", et 11-8, "force" et "justice", m'avait fait remarquer que 16 est le double de 8, sans trouver de commentaire.
  Or O est le symbole de l'oxygène, de numéro atomique 8, et dont l'isotope prépondérant a le poids atomique 16.

  Dans certains jeux, Le Chariot porte les lettres SM. Dans d'autres ce sont LM, dans d'autres encore il n'y a rien. Les commentateurs ne s'accordent pas sur leur signification.

  8 et 16 sont aussi les poids des bits 4 et 5 dans un octet. Quaternité, quintessence...
  J'ai donné dans des billets récents quelques poèmes dessinant une image binaire. Il y a peu, une nouvelle idée m'est venue: il est facile de composer des octosyllabes de valeurs comprises entre 128 et 255, correspondant donc à des octets, aussi pourquoi pas utiliser les syllabes correspondant aux pixels blancs pour coder un message?
  J'ai posté sur la liste Oulipo le 2/1 ce "sonnet à clé"
En cette nuit si cajoleuse,
je vois la nulle altérité,
je fête un phare, Bételgeuse,
ou l'idéal des vains étés.

Sache, l'Histoire le révèle,
qu'un bon ami sait accepter;
faiblard, j'entends crier ma belle,
c'est l'essor de l'humanité.

Vaillamment j'admire la hure,
faramineuse la monture,
et son grognement, addictif.

La laie a surchanté, feignante,
le gras tamanoir se lamente,
et l'Ourse meut le bijectif.

  L'outil binaire de Gef fournit cette image, et les syllabes correspondant aux pixels blanc livrent
L'alphabet des étoiles s'écrit, lumineusement, sur champ noir.
adaptation d'une phrase de Mallarmé citée dans deux romans étudiés sur Quaternité,
Tu remarquas, on n'écrit pas, lumineusement, sur champ obscur, l'alphabet des astres, seul, ainsi s'indique, ébauché ou interrompu; l'homme poursuit noir sur blanc.
  Je suis bien incapable de justifier le texte, la contrainte gématrique imposant souvent l'ultime mot dans la construction de chaque vers.
  La seule certitude est que "l'Ourse meut" du dernier vers était une allusion à la sculpture de Jung Ursa movet molem.
  Il y avait aussi une pensée pour la Grande Ourse, la citation m'ayant conduit à inscrire le sonnet dans le contexte d'une nuit étoilée. Après coup, je me suis demandé s'il existait une constellation du Sanglier, et découvert que c'était un ancien nom de la Grande Ourse. Selon diverses pages, le transfert du sanglier à l'ourse traduirait la prééminence de la matérialité sur la spiritualité.

  L'idée de cette contrainte m'était venue quelques jours plus tôt, et le fait qu'il manquait un pixel à la nouvelle année, 2024, pour obtenir 2040, 8 fois 255 (octet composé de 8 bits à 1), m'avait finalement inspiré ceci:
En l'effroi je me laisse abattre,
égaré, fini, l'an vingt-quatre
d'un enténébrant millénaire:
aucune lueur ne se génère.
Mais, en l'oisive nécropole,
frappe un éclat, une luciole:
je décèle un centré point blanc
dans le noir du vide régnant.
  Voici l'image binaire, et après un premier jet il m'est venu de faire correspondre la syllabe "lueur" au pixel blanc.


  La recherche sur Sabbataï Tsevi m'apprend qu'un rabbin d'Amsterdam a écrit un livre sur lui au 18e siècle, traduit en français La beauté du diable.
  Le Diable est aussi la lame 15 du tarot. Plusieurs billets de 2022 y touchent sur Quaternité, avec notamment une étude des adaptations du mythe de Faust au cinéma, dont La beauté du diable.
  Le diable m'a aussi inspiré pour un texte à contrainte, dont l'ultime décodage livrait une formule de valeur 345, ce qui a joué pour ma recherche un an plus tard sur l'atbash de tsevi.


  Les lames 16 et 7 du tarot codent donc le mot 'oz, "force". J'observais notamment ici que 167 est la valeur de UNUS MUNDUS dans notre alphabet. Le dernier arcane majeur du tarot est Le Monde.


  Une petite chose encore à propos de 11 et 16. J'ai souvent parlé de la série Rouge du Corbusier basée sur un nombril humain idéalement situé à 113 cm. Les approximations sont souvent faites à partir de cette valeur, 70-113-183, dessinant une suite additive de nombres entiers.
  Cette suite débuterait par 5-11-16 (5-11-16-27-43-70-113-183...), elle a le numéro 22136 sur l'OEIS.

  Il est question des ours pyrénéens dans La grande ourse, et il se trouve que j'ai habité de 74 à 78 au-dessus de Borce, ci-devant Basses-Pyrénées alors que j'habite aujourd'hui les ci-devant Basses-Alpes, où avait été recueilli un ourson dont la mère était morte. J'ai été le voir une fois, et la vision de la pauvre bête enfermée m'a tant déprimé que je n'y suis jamais retourné.
  Jojo a aujourd'hui sa page Wikipedia, qui m'a appris qu'il a été ensuite transféré à Thoiry, lieu associé à diverses coïncidences, notamment en rapport avec le nombre d'or, voir ici.

  Je poste ce billet à 16:11, après avoir posté le précédent à 11:16, et ceci me rappelle que, si 1116 est la valeur des sefirot extrêmes 1 et 10, Keter et Malkhout, une sorte d'atbash numéral, les sefirot médiales sont Tiferet et Yesod, de valeurs 1081 et 80, somme 1161, renversement de 1611.

Note du 20/01: Au cours du retour de Manosque, mon esprit est toujours accaparé par cette coïncidence au énième degré, où une question demeure: y a-t-il un rapport entre zwi migdal, "cerf (de) tour" et migdal 'oz, "tour (de) force", plus accessible que par l'exégèse biblique?
  J'ai failli hurler un O de stupéfaction en m'apercevant que le mot FoRCE contient les lettres CERF, avec un O en plus qui est précisément issu de l'initiale hébraïque du mot hébreu OZ, "force".
  Le nom 'ayin désignant cette lettre signifie "oeil", et il a été vu plus haut que l' "oeil de Dieu" a quelque tendance à inverser les mots, or l'hébreu ne note en principe pas les voyelles, et "force" et "cerf" y deviendraient FRC et CRF, son renversement.
  En lettres hébraïques, ce seraient PRÇ et ÇRP, soit les verbes "briser" et "purifier", ce dernier étant à l'origine du ÇRWP, tserouf, "anagramme".
  J'imagine qu'il va falloir y revenir...



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